2euros: AnnĂ©e: 2008: Sujet: PrĂ©sidence française au Conseil de l'Union EuropĂ©enne, ColorĂ©(e) PĂ©riode: Union EuropĂ©enne (Euro) (1999 - 2022) Type de piĂšces: PiĂšces pour collectionneurs: Composition: Bi-MĂ©tallique: centre - nickel Dunouveau dans votre porte-monnaie! Pour marquer la prĂ©sidence française du Conseil de l'Union europĂ©enne, la France a dĂ©voilĂ© une nouvelle piĂšce de 2 euros. Elle sera mise en circulation En2004, la Finlande a fait fabriquer un exemplaire d’une piĂšce de deux euros pour fĂȘter l’élargissement de l’Union europĂ©enne Ă  dix nouveaux États membres. Le tirage a Ă©tĂ© europĂ©enextraordinaire du 1er septembre 2008, sous PrĂ©sidence française, d’intensifier les relations avec la GĂ©orgie. []. Cet accord est un signal fort adressĂ© Ă  la GĂ©orgie par l’Union europĂ©enne et un moyen supplĂ©mentaire d’intĂ©gration de ce pays dans les structures et les marchĂ©s europĂ©ens. 28Octobre 2009 Par . Mathilde Mathieu (Site MĂ©diapart)1 PiquĂ© au vif, le gouvernement a enfin rĂ©agi, mercredi 28 octobre, aux critiques de la Cour des comptes sur la trĂšs chĂšre prĂ©sidence française de l'Union europĂ©enne, formulĂ©es dans un rapport remis Ă  la commission des finances du SĂ©nat et dĂ©voilĂ© par Mediapart. Vay Tiền TráșŁ GĂłp Theo ThĂĄng Chỉ Cáș§n Cmnd Hỗ Trợ Nợ Xáș„u. Numista â€ș PiĂšces â€ș France â€ș France CaractĂ©ristiques Emetteur France PĂ©riode CinquiĂšme RĂ©publique 1958-prĂ©sent Type PiĂšce non circulante Date 2008 Valeur 2 euro 2 EUR = 75 UAH Devise Euro 2002-prĂ©sent Composition BimĂ©tallique centre en nickel recouvert de laiton de nickel et anneau en cupronickel Poids 8,50 g DiamĂštre 25,75 mm Epaisseur 2,20 mm Forme Ronde Technique Frappe Ă  la presse Orientation Frappe mĂ©daille ↑↑ NumĂ©ro N 183033 Numista type number PiĂšce commĂ©morative PrĂ©sidence française de l'Union europĂ©enne au 2e semestre 2008 Avers Les inscriptions "2008 PRÉSIDENCE FRANÇAISE UNION EUROPÉENNE RF" et les marques de l'atelier monĂ©taire au centre de la piĂšce, entourĂ©es des douze Ă©toiles de l'Union europĂ©enne. Inscription 2008 PRÉSIDENCE FRANÇAISE UNION EUROPÉENNE RF Graveur Philippe Starck Philippe Starck, nĂ© le 18 janvier 1949 Ă  Paris, est un crĂ©ateur et dĂ©corateur d'intĂ©rieur français. Connu aussi bien pour ses dĂ©corations intĂ©rieures que pour ses productions en sĂ©rie de bien de consommation courante et son design industriel, Philippe Starck connaĂźt depuis les annĂ©es 1980 un succĂšs international. Revers Une carte du continent europĂ©en est reprĂ©sentĂ©e sur une toile dynamique composĂ©e des douze Ă©toiles de l'Union europĂ©enne. Inscription 2 EURO LL Graveur Luc Luycx Luc Luycx, nĂ© le 11 avril 1958 Ă  Alost, dans la province belge de Flandre-Occidentale, est un dessinateur belge de mĂ©dailles et de monnaies. Tranche Gravure sur cannelures fines l'inscription " 2 ** " rĂ©pĂ©tĂ©e six fois est orientĂ©e alternativement de bas en haut et de haut en bas. Inscription 2 ** 2 ** 2 ** 2 ** 2 ** 2 ** Commentaires Voir aussi Carte 2 euros PrĂ©sidence de l'UE Gestion de ma collection Veuillez vous connecter ou inscrivez-vous pour gĂ©rer votre collection. Date Tirage B TB TTB SUP SPL FDC 2008 5 000 Coincard Obtenir cette piĂšce Aucun membre du site ne veut actuellement l'Ă©changer. Indice de raretĂ© Numista 88 Conseils d'utilisation Cet indice, entre 0 et 100, est calculĂ© en fonction des collections des membres de Numista. Un indice proche de 100 indique que la piĂšce ou le billet est rare parmi les membres de Numista, tandis qu'un indice proche de 0 indique que la piĂšce ou le billet est plutĂŽt courant. » Acheter des piĂšces de France sur eBay Contribuer au catalogue Modifier ou ajouter des informations sur cette page Enregistrer une vente aux enchĂšres Duplicate this page EUR 100,00ou Offre directeEUR 2,62 de frais de livraison100% d'Ă©valuations positivesEUR 3,70EUR 1,90 de frais de livraison100% d'Ă©valuations positivesEUR 6,50ou Offre directeEUR 1,20 de frais de livraison100% d'Ă©valuations positivesEUR 7,00EUR 3,00 de frais de livraison100% d'Ă©valuations positivesEUR 4,99EUR 3,90 de frais de livraison99,2% d'Ă©valuations positivesEUR 49,90EUR 3,90 de frais de livraison99,2% d'Ă©valuations positivesEUR 13,00EUR 3,00 de frais de livraison100% d'Ă©valuations positivesEUR 1500,00ou Offre directe100% d'Ă©valuations positivesEUR 153,00ou Offre directeEUR 10,00 de frais de livraison100% d'Ă©valuations 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frappe dEtat Les monnaies encadrĂ©es bleues sans prix catalogue ne sont pas encore sur le marchĂ© PubliĂ© le 01/07/2008 Ă  2321 AP L'Ă©ditorial de Paul-Henri du Limbert du 1er juillet. Pouvait-on imaginer pire contexte que celui qui prĂ©vaut en ce 1er juillet 2008, premier jour de la prĂ©sidence française de l'Union ? Des phĂ©nomĂšnes inquiĂ©tants parcourent l'Ă©conomie mondiale, les prĂ©visions oscillent entre le pessimisme et le catastrophisme, l'avenir est un gigantesque point d'interrogation. Et l'Europe est en panne. Ce n'est pas simplement une panne institutionnelle, nĂ©e du non irlandais, c'est une panne d'idĂ©al. Il y a vingt ans, l'Europe allait de soi ; aujourd'hui, elle indiffĂšre, voire elle exaspĂšre. Elle exaspĂšre les europhobes, ce qui n'est pas nouveau, mais le pire est qu'elle indiffĂšre les europhiles, comme s'ils avaient tirĂ© un trait sur le bel idĂ©al d' volontĂ© de Nicolas Sarkozy de privilĂ©gier ces six prochains mois l'Europe du concret» est louable. On sait combien la rĂ©putation d'une Europe lointaine et indiffĂ©rente au sort de ses habitants a pesĂ© dans les non français, nĂ©erlandais et irlandais. Mais ce constat mĂ©rite cependant d'ĂȘtre nuancĂ©. Car, souvent, l'Europe est concrĂšte Ă  mauvais escient, quand il s'agit de rĂ©diger des kilomĂštres de rĂšglements tatillons et des hectomĂštres de directives contraignantes. Et elle est abstraite, voire inexistante, lorsqu'il s'agit des enjeux fondamentaux, au premier chef sa place et son rĂŽle dans la mondialisation. Parce que Nicolas Sarkozy a osĂ© parler de prĂ©fĂ©rence europĂ©enne», Bruxelles lui a fait un mauvais procĂšs. Et pourtant, les grandes nations qui ont choisi l'Ă©conomie de marchĂ©, en premier lieu les États-Unis, savent ĂȘtre protectionnistes quand il le faut. Ce n'est pas de l'idĂ©ologie, c'est du pragmatisme. Comme il est pragmatique de demander Ă  la BCE de se prĂ©occuper de la croissance et pas seulement de l' l'Europe n'est pas une grande nation. C'est un conglomĂ©rat de nations aux histoires, aux visions et aux intĂ©rĂȘts divergents. Elle se contente d'ĂȘtre, comme les Britanniques le souhaitaient, une vaste zone de libre-Ă©change. Le drame de la Constitution europĂ©enne, puis du minitraité», c'est que ces textes proposaient enfin Ă  l'Europe les moyens de se doter d'une volontĂ© politique et que les peuples les ont compris Ă  l'envers. Les rĂšgles du jeu Ă  vingt-sept, la majoritĂ© qualifiĂ©e, la pondĂ©ration des voix, c'est fondamental, mais c'est tellement labyrinthique qu'Ă  Paris, Ă  Amsterdam ou Ă  Dublin on y a vu une raison de plus de dĂ©sespĂ©rer de l' Sarkozy devra prouver jusqu'au mois de dĂ©cembre qu'il existe encore quelques raisons d'y croire. Le pacte sur l'immigration et l'asile» fait partie de ces projets censĂ©s montrer aux EuropĂ©ens que le continent peut relever des enjeux majeurs de sociĂ©tĂ©. L'avenir de la politique agricole commune, l'Europe de la dĂ©fense sont aussi des dossiers sur lesquels les Vingt-Sept peuvent montrer qu'ils ont une capacitĂ© d'agir. Si les EuropĂ©ens prennent conscience que l'Europe, par ses rĂ©alisations concrĂštes, peut nourrir un grand dessein, peut-ĂȘtre prĂȘteront-ils une oreille plus attentive aux questions institutionnelles ? C'est en tout cas l'enjeu de la prĂ©sidence française prouver qu'aprĂšs le non irlandais l'Europe n'est pas Ă  ranger au rayon des souvenirs du XXe siĂšcle.» DOSSIER SPÉCIAL - La prĂ©sidence française de l'UE La France a fait un pari transformer l’Europe communautaire en un multiplicateur de puissance, mais les Ă©largissements successifs ont contribuĂ© Ă  rĂ©duire son poids relatif. Ce qui produit un grand malaise chez les Français. OR, LA FRANCE, toujours, rĂȘve de la puissance » [1], Ă©crit Olivier Kempf. VoilĂ  une rĂ©flexion qui va nous servir de boussole pour comprendre les calculs et les malaises de la France dans l’Union europĂ©enne Ă  l’heure de la mondialisation [2]. France-UE, pourquoi un tel malaise ? Nous rĂ©pondrons que la France a fait un pari transformer l’Europe communautaire en un multiplicateur de puissance I, mais les Ă©largissements successifs ont contribuĂ© Ă  rĂ©duire son poids relatif II, ce qui produit un malaise III. I. La France a fait un pari transformer l’Europe communautaire en un multiplicateur de puissance
 Chacun sait que la France est un pays fondateur de la CommunautĂ© europĂ©enne du charbon et de l’acier CECA, 1951 puis de la CommunautĂ© Ă©conomique europĂ©enne CEE, 1957. La construction d’un marchĂ© commun s’inscrit bien dans une dynamique de la mondialisation faciliter les Ă©changes Ă  l’intĂ©rieur d’une zone. En revanche, bien peu font un rapprochement que la chronologie impose pourtant comme une Ă©vidence c’est au moment oĂč elle commence Ă  perdre pied dans son empire colonial – notamment avec la dĂ©faite de Dien Bien Phu en mai 1954 puis la perte de l’Indochine, mais encore le dĂ©clenchement de la guerre d’AlgĂ©rie le 1er novembre 1954, sans oublier les indĂ©pendances du Maroc et de la Tunisie en 1956 – que la France s’implique dans la construction europĂ©enne. Pour le dire comme dans une salle de boxe française, Paris effectue un changement de pied », basculant le poids du corps du pied gauche sur le pied droit pour frapper l’adversaire du pied gauche, basculant sa quĂȘte de puissance de l’empire colonial sur la construction europĂ©enne. Parce qu’il s’agit toujours – quand on parle de la France – d’une quĂȘte de grandeur, d’une recherche de puissance 
 cachĂ©es derriĂšre des rideaux de fumĂ©es politiques, mais que voulez-vous, voilĂ  une marque de fabrique. Il s’agit pour le dire d’une formule de faire de l’Europe un multiplicateur de la puissance de la France ». Notons, au passage, que l’on trouve aussi l’expression dĂ©multiplicateur » de puissance, ce qui au vu du dictionnaire semble moins adaptĂ© puisqu’il s’agit d’un systĂšme de transmission assurant une rĂ©duction de vitesse » Petit Larousse, 1972. A moins de vouloir dire que l’Europe communautaire aurait Ă©tĂ© un Ă©lĂ©ment de rĂ©duction de la puissance de la France... TraumatisĂ©e par l’étrange dĂ©faite » de 1940, pour reprendre le titre d’un ouvrage de Marc Bloch, Ă©prouvĂ©e par la dĂ©colonisation, la France cherche dans la construction europĂ©enne un multiplicateur de puissance. Le pari s’exprime ainsi Puisque par mes seules forces je ne peux atteindre mes objectifs de puissance, la France va mutualiser ses moyens avec ceux de ses partenaires et les mettre au service de ses objectifs, et ce, sous sa direction ». Une partie des Ă©lites y a vu une possibilitĂ© de substitution Ă  la voie nationale, jugĂ©e dĂ©passĂ©e, laissant de cĂŽtĂ© la recherche d’un rang ou d’une gloire au profit d’une expansion Ă©conomique. Ces rĂ©alistes » se sont retrouvĂ©s dans le projet de la CECA qui marie l’audace institutionnelle de la supranationalitĂ© avec une option sectorielle et permet l’ancrage du nouvel Etat ouest-allemand 1949 Ă  l’Occident tout en assurant le retour de l’initiative politique Ă  la France. Parce qu’il s’agit – Ă©videmment – de construire une Europe communautaire qui soit, non seulement conforme aux intĂ©rĂȘts de la France, si possible Ă  son image quoi rĂȘver de plus beau ? mais dans tous les cas au service des intĂ©rĂȘts de la France. Le pari pourrait se formuler ainsi Puisque par mes seules forces je ne peux plus atteindre mes objectifs de puissance, la France va mutualiser ses moyens avec ceux de ses partenaires et les mettre au service de ses objectifs, et ce, sous sa direction Ă©clairĂ©e ». C’est la moins kantienne des nations europĂ©ennes. Elle ne rĂȘve pas de la paix perpĂ©tuelle ». La France a une relation ambigĂŒe avec l’Europe communautaire, vue comme un outil de puissance lui permettant de compenser son relatif dĂ©classement et ses douloureux Ă©checs. Le gĂ©nĂ©ral de Gaulle lui-mĂȘme, revenu au pouvoir aprĂšs l’entrĂ©e effective dans la CEE le 1er janvier 1958, fait le pari de la contrĂŽler au profit de la seule France. Le gĂ©nĂ©ral de Gaulle y ajoute mĂȘme un objectif, faire de la construction europĂ©enne non seulement un multiplicateur de la puissance de la France mais un moyen de ligoter l’Allemagne fĂ©dĂ©rale et de contester les vellĂ©itĂ©s hĂ©gĂ©moniques des États-Unis. Ces deux dimensions stratĂ©giques sont sous-jacentes dans le traitĂ© de l’ElysĂ©e 1963. L’Allemagne Ă  l’époque, rappelons-le, est divisĂ©e et chargĂ©e de la honte du nazisme, quant Ă  l’Angleterre le gĂ©nĂ©ral la boute par deux fois hors de la CEE. Il s’agit de faire construire l’Europe des États, de maintenir l’intergouvernementalitĂ©, terme abscons qui signifie un systĂšme de compromis qui laisse en dernier ressort un droit de veto Ă  chaque État . Ce qui porte le risque de l’Europe du plus petit commun dĂ©nominateur. De Gaulle disparu et la chute du Rideau de fer survenue, la France fait un choix audacieux avec le traitĂ© de Maastricht, mĂ©lange de fĂ©dĂ©ralisme et de logique intergouvernementale. Parce que, comme toujours, les Ă©lites françaises se croient tellement malines qu’elles pensent ĂȘtre en mesure de contrĂŽler ces gros lourdauds d’Allemands ». Pourtant, en 1995, un diplomate français qui servit sous le gĂ©nĂ©ral de Gaulle et ses successeurs, Gabriel Robin, faisait le bilan suivant Lentement mais sĂ»rement [l’Allemagne] est parvenue Ă  ses fins. Elle voulait une Europe Ă©largie et libĂ©rale, elle l’a obtenue. À chaque Ă©tape, elle a su faire coĂŻncider les progrĂšs de l’Europe avec ceux de son Ă©mancipation nationale et de son retour sur la scĂšne internationale. Elle n’a jamais rien sacrifiĂ© que de façon provisoire et rĂ©vocable. L’Europe s’est toujours arrĂȘtĂ©e au seuil du sanctuaire oĂč elle prĂ©servait son intĂ©gration atlantique, son Ost-Politik et sa Deutsche-Politik. La France attendait de l’Europe une protection ; elle y a renoncĂ©. L’Allemagne en subissait les contraintes ; elle s’en est libĂ©rĂ©e. L’une a mieux fait ses affaires que l’autre. Il n’y a pas lieu de lui en vouloir mais il ne sert Ă  rien de l’ignorer. » [3] Ainsi, dĂšs 1995, un diplomate français pouvait faire ce diagnostic voyons pourquoi et en quoi il semble prĂ©monitoire puisque les annĂ©es suivantes renforcent cette Ă©volution. VidĂ©o France-UE, des relations complexes Pour comprendre - en 2 minutes - les relations entre la France et l’Union europĂ©enne. D’une utilisation facile en classe, cette vidĂ©o de Pierre Verluise met le doigt sur les ambiguĂŻtĂ©s françaises au sujet de la construction europĂ©enne. VidĂ©o rĂ©alisĂ©e en synergie avec le CSFRS II. 
 mais les Ă©largissements successifs ont contribuĂ© Ă  rĂ©duire son poids relatif, Aussi longtemps que dure la Guerre froide 1947-1990, les Ă©largissements successifs ne semblent pas remettre en cause la prééminence de la France sur la construction europĂ©enne. Encore que l’entrĂ©e du Royaume-Uni – avec l’Irlande et le Danemark – en 1973 marque une rĂ©volution que la France tarde Ă  saisir l’arrivĂ©e massive des mĂ©thodes du lobbying dans les institutions europĂ©ennes. La France attend le dĂ©but des annĂ©es 1990 pour rĂ©aliser l’urgence de dĂ©velopper Ă  Bruxelles un lobbying des intĂ©rĂȘts français. Calculez, il faut seulement deux dĂ©cennies Ă  Paris pour comprendre le contexte dans lequel elle Ă©volue. Ce qui laisse penser qu’il ne suffit pas de rĂȘver Ă  la puissance jour et nuit pour savoir dĂ©fendre concrĂštement ses intĂ©rĂȘts. C’est l’unification de l’Allemagne le 3 octobre 1990 et la fin de la Guerre froide en novembre 1990 qui amorce une dynamique dĂ©licate, tant en ce qui concerne l’Union Ă©conomique et monĂ©taire UEM que les Ă©largissements. D’abord parce que l’unification de l’Allemagne marque l’obtention de l’objectif gĂ©opolitique majeur de l’Allemagne depuis sa division en 1949. La RĂ©publique dĂ©mocratique d’Allemagne RDA Ă©tait son Alsace-Lorraine, pour le dire d’une formule. N’oublions pas que le 3 octobre 1990 marque un Ă©largissement non-dit de l’Europe des 12 puisque l’ex-RDA intĂšgre de facto l’Europe communautaire, et accessoirement l’OTAN mais c’est une autre histoire. Ensuite parce que la France voulant contrĂŽler cette puissance majeure en train d’émerger au centre du continent choisit une fuite en avant » pour le dire de façon rugueuse, ou pour le dire autrement un plus d’Europe ». Paris accepte d’échanger l’unitĂ© allemande contre le sacrifice du mark, pourtant symbole du miracle » ouest-allemand. Le sacrifice du mark est identifiĂ© comme la garantie de l’ancrage allemand Ă  l’Europe communautaire, la certitude qu’elle ne va pas basculer vers l’Europe du centre-Est mais rester arrimĂ©e Ă  l’Europe de l’Ouest, et d’abord Ă  la France. Pour mettre en place ce nouveau calcul, la France sacrifie sa propre compĂ©tence rĂ©galienne en matiĂšre monĂ©taire et cĂšde successivement aux exigences allemandes quant Ă  la conception de l’euro et de sa mise en Ɠuvre. La RFA impose sa dĂ©finition des critĂšres d’éligibilitĂ© Ă  la monnaie commune au moment de la rĂ©daction du traitĂ© de Maastricht [4]. ConsidĂ©rons maintenant des Ă©vĂšnements parfois passĂ©s sous silence mais qui tĂ©moignent de la modification du rapport de force entre la France et l’Allemagne. En 1993, peu aprĂšs la ratification du traitĂ© de Maastricht, la France compte obtenir en Ă©change de ses nombreuses concessions Ă  l’Allemagne quant Ă  la conception de la monnaie unique - une satisfaction de prestige hĂ©berger le siĂšge de la future Banque centrale europĂ©enne BCE. Les Français soutiennent la candidature de la ville de Lyon. De leur cĂŽtĂ©, les Allemands avancent le dossier de leur place financiĂšre Francfort. Ils rĂ©pondent aux nĂ©gociateurs français cherchant Ă  dĂ©fendre la deuxiĂšme agglomĂ©ration de l’Hexagone Nous ne voyons pas pourquoi vous vous fatiguez encore Ă  nous parler de Lyon. Nous souhaitons que le siĂšge de la BCE soit Ă  Francfort. Il sera Ă  Francfort. » En 1995, les Allemands reviennent pourtant sur le nom de la future monnaie commune, convenu lors de la mise en place du SystĂšme monĂ©taire europĂ©en, en 1978 - 1979. Les Français, Ă  commencer par le prĂ©sident ValĂ©ry Giscard d’Estaing, pensent depuis cette Ă©poque avoir gagnĂ© cette bataille hautement symbolique en faisant accepter l’Ecu, rĂ©fĂ©rence Ă  une ancienne monnaie française. Ce qui n’empĂȘche nullement les Allemands d’annoncer en 1995 Ă  la table des nĂ©gociations Nous refusons dĂ©sormais que la monnaie unique s’appelle l’Ecu. Ce sera l’Euro. » Les Français en restent sidĂ©rĂ©s. Les reprĂ©sentants des autres pays dĂ©clarent cette affaire regrettable ». Les Allemands reprennent alors la parole Ce sera l’Euro. La discussion est close ». Le prĂ©sident Jacques Chirac doit lui-mĂȘme prĂ©ciser on ne rit pas
 » En 1997 - 1998, la nomination du prĂ©sident de la Banque centrale europĂ©enne voit Paris dĂ©fendre la candidature de Jean-Claude Trichet, gouverneur de la Banque de France. Finalement, l’Allemagne impose son candidat, Wim Duisemberg, pour la premiĂšre moitiĂ© du mandat, laissant au candidat de Paris la seconde moitiĂ©. PrĂ©sentant ce succĂšs » diplomatique Ă  la presse, le prĂ©sident Jacques Chirac doit lui-mĂȘme prĂ©ciser on ne rit pas
 » À son retour en Allemagne, le chancelier Helmut Kohl essuie une forte critique pour cet Ă©trange partage de prĂ©sidence. Ainsi, les nĂ©gociations monĂ©taires europĂ©ennes dĂ©montrent combien la marche Ă  la monnaie unique – loin d’apaiser les tensions nĂ©es entre la France et l’Allemagne lors de la chute du mur de Berlin – rĂ©vĂšlent au contraire des tensions persistantes entre Paris et Berlin. Notons, Ă  la marge, que durant toutes ces annĂ©es 1990 l’Union europĂ©enne a amplement dĂ©montrĂ© Ă  la face du monde son incapacitĂ© Ă  stopper des guerres civiles atroces en ex-Yougoslavie
pour finalement demander aux États-Unis de venir ramener la paix Ă  deux heures et demi d’avion de Paris. ConsidĂ©rons maintenant les Ă©largissements post-guerre froide. Je ne reviens pas sur le dĂ©bat approfondissement ou Ă©largissement, remportĂ© par l’Allemagne [5]. Concentrons-nous sur un aspect moins connu les incidences institutionnelles des Ă©largissements de 2004 [6], 2007 et 2013. ConsidĂ©rons deux incidences, la formation de la Commission europĂ©enne et le nombre de voix au Conseil pour chaque État. . La formation de la Commission europĂ©enne. Initialement, les pays les plus peuplĂ©s de l’Europe communautaire disposaient de deux commissaires et les moins peuplĂ©s d’un seul commissaire. Le traitĂ© de Nice 2001 devenu effectif avec l’élargissement du 1er mai 2004, change la donne. La nouvelle Commission initialement prĂ©vue pour le 1er novembre 2004 a pour caractĂ©ristique de compter un seul commissaire par État membre, quelle que soit sa population. La nouvelle rĂšgle induit donc la perte d’un des deux commissaires pour les cinq États les plus peuplĂ©s l’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni. Il semble difficile de dĂ©fendre que les cinq États les plus peuplĂ©s de l’UE rĂ©alisent ainsi une opĂ©ration qui se traduirait automatiquement par un gain d’influence, voire de puissance. Bien au contraire, tout laisse Ă  penser que cette concession contribue Ă  diminuer leur poids relatif dans le processus dĂ©cisionnel communautaire. . Le nombre de voix au Conseil pour chaque État. La France Ă  perdu Ă  la faveur des Ă©largissements post-guerre froide un quart de son poids politique. Celui-ci est recalculĂ© Ă  chaque nouvel Ă©largissement, afin de faire de la place aux nouveaux entrants, puisqu’on ne pourra jamais distribuer plus de 100% de droits de vote. À travers les Ă©largissements successifs de 2004, 2007 et 2013, le poids politique relatif de la France est passĂ© de plus de 12% Ă  un peu plus de 8%. Autrement dit, la France a perdu Ă  la faveur des Ă©largissements post-guerre froide un quart de son poids politique. Ces deux observations peuvent ĂȘtre interprĂ©tĂ©es de deux façons diffĂ©rentes, Ă©galement exactes. Une premiĂšre interprĂ©tation avance que tous les pays les plus peuplĂ©s ont perdu » autant de voix et que cela est donc sans importance, sauf que les pays les moins peuplĂ©s ont de maniĂšre relative essuyĂ© une perte moins importante que les plus peuplĂ©s. Une deuxiĂšme interprĂ©tation consiste Ă  se recentrer sur le calcul de la France Ă  l’égard de la construction europĂ©enne – prĂ©cĂ©demment – et Ă  constater que cette redistribution des pouvoirs est Ă  l’opposĂ© de ce qui avantagerait Paris. Terminons en mentionnant que la crise de 2008 ouvre Ă  l’Allemagne d’Angela Merkel, en meilleure santĂ© Ă©conomique que tous les autres partenaires, un vĂ©ritable boulevard pour affirmer sa puissance. C’est la chanceliĂšre qui dĂ©cide – seule – du tempo et du pĂ©rimĂštre des concessions faites aux pays les plus affaiblis pour les forcer Ă  tourner la page des dĂ©penses excessives et les contraindre Ă  prendre des mesures de rigueur qui finissent par Ă©touffer la croissance Ă©conomique, ce que Madame Merkel finit par admettre en 2013 Ă  la veille de nouvelles Ă©lections
 III. 
 ce qui produit un malaise DĂšs le milieu des annĂ©es 1990, l’ambassadeur Gabriel Robin s’interroge sur la pertinence pour la France de tant miser sur la construction europĂ©enne. Il invite les autoritĂ©s Ă  voir plus large et – tout en restant dans l’UE – Ă  valoriser les atouts de la France comme État-nation dans le vaste monde post-guerre froide. [7] Il Ă©crit – je le rappelle en 1995 Pour compenser les effets centrifuges de l’élargissement, il faudra Ă©tendre le champ de compĂ©tence de l’Europe, accroĂźtre les pouvoirs des institutions communautaires et soumettre de plus en plus les États Ă  la discipline de votes majoritaires. Plus on ira dans ce sens, plus la France verra sa marge d’autonomie se rĂ©duire et son sort dĂ©pendre d’autoritĂ©s qu’elle ne contrĂŽle pas ; plus nombreuses seront, pour elle, les occasions de se trouver rejetĂ©e dans la minoritĂ© par des majoritĂ©s de rencontre, voire des majoritĂ©s systĂ©matiques. On se rassurera en pariant que l’Europe gagnera en puissance ce que la France perdra en libertĂ©, que les dĂ©cisions communautaires seront toujours bonnes, que la France entraĂźnera l’Europe au lieu d’ĂȘtre entraĂźnĂ©e par elle. Mais c’est un pari et tout indique qu’il est dĂ©jĂ  perdu, y compris le soin qu’on met Ă  le dissimuler. Pour qui veut voir, les signes ne manquent pas d’une lente mais inexorable diminutio capitis qu’aucune contrepartie ne vient balancer. [
] Étrange attitude, en tout cas, que celle de ce pays c’est au moment oĂč l’Europe est entrĂ©e dans la phase des rendements dĂ©croissants qu’elle choisit de s’y investir Ă  fond ; plus le pari est risquĂ©, plus l’espoir de gain s’éloigne, plus il augmente sa mise ; moins il reçoit, plus il se croit tenu de donner, et moins l’Europe est française, plus la France s’y dĂ©clare attachĂ©e. [8] » Que l’on soit d’accord ou pas avec Gabriel Robin, que l’on reconnaisse ou non Ă  ce texte des prĂ©monitions fulgurantes au sujet des incidences des Ă©largissements post-guerre froide
 peu importe. L’essentiel est de convenir que ce texte tĂ©moigne pour le moins d’un malaise français Ă  l’égard de la construction europĂ©enne, Ă  l’heure du premier Ă©largissement post-guerre froide 1995. L’Europe enlisĂ©e, une France paralysĂ©e, c’est un triste tandem. 18 ans plus tard - le temps de faire d’un nourrisson un Ă©lecteur - l’ambassadeur Francis Gutmann, ancien SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Quai d’Orsay, Ă©crit en 2013 sur Diploweb L’Europe Ă©tait un grand rĂȘve et elle a apportĂ© la paix. L’Europe Ă©tait un grand dessein, elle n’est plus qu’un marchĂ© offert Ă  tous les appĂ©tits. D’élargissement en Ă©largissement, elle n’a plus de vision. La technocratie lui tient lieu de politique. Elle n’a plus de voix, elle n’a pas de dĂ©fense, elle n’a plus de croissance. Son ambition dĂ©sormais est d’exister seulement et non plus d’exister vraiment. L’Europe devait porter la France aux dimensions nouvelles du monde. Aspirant Ă  dĂ©cider de presque tout, elle est devenue l’alibi commode de trop de ses renoncements. Elle devait l’agrandir, elle l’a Ă©masculĂ©e. L’Europe enlisĂ©e, une France paralysĂ©e, c’est un triste tandem. » Comment en est-on arrivĂ© Ă  ce qu’une personnalitĂ© de cette envergure Ă©crive cela ? L’UE est longtemps fantasmĂ©e Ă  Paris comme une caisse de rĂ©sonnance de nos desiderata, avec cependant une contradiction cette politique remet en question l’État-nation, son identitĂ©, ses marges de manƓuvre. D’oĂč les intĂ©rĂȘts marquĂ©s de Paris pour les avant-gardes » J. Chirac ou la dĂ©fense du thĂšme de la coopĂ©ration renforcĂ©e » Nice, c’est-Ă -dire un groupe de quelques pays en phase sur un projet. D’oĂč le succĂšs d’une formule pourtant pleine d’ambiguĂŻtĂ© d’un Jacques Delors pour la formation d’une fĂ©dĂ©ration d’États-nations ». La culture historique française ne va pas dans le sens d’une communautarisation accrue, qui repose sur la recherche d’alliances et du consensus en orientant les prises de dĂ©cisions si possible en amont, alors que la France recherche prioritairement un avantage de position dominante sans intĂ©grer que le principe communautaire repose d’abord sur le principe d’une compĂ©tition Ă  chances Ă©gales, puis la recherche d’alliances et de compromis. En fait, les autres pays membres ne sont pas ... idiots. Ce qui devrait nous rassurer nous surprend. Par ailleurs, l’ambition de transformer la construction europĂ©enne un multiplicateur de la puissance française s’est heurtĂ© Ă  l’incomprĂ©hension des autres pays membres pour deux raisons . soit parce qu’ils n’étaient pas dupes, voire qu’ils avaient eux-mĂȘmes leurs propres objectifs, par exemple les Britanniques ; . soit parce qu’ils ne partageaient pas la conception française de la puissance, notamment dans sa relation volontiers contestataire des aspirations hĂ©gĂ©moniques des États-Unis, ce fut le cas de l’Allemagne fĂ©dĂ©rale, avant comme aprĂšs l’unification, sauf en 2002 pour des raisons Ă©lectorales, Gerhard Schröder flattant le pacifisme de l’opinion allemande pour ĂȘtre réélu Ă  l’automne alors que les États-Unis brĂ»laient d’en dĂ©coudre en Irak. Durant toutes les annĂ©es 1990, l’absence diplomatique de l’Europe communautaire sur les grands dossiers politiques internationaux de l’aprĂšs guerre froide, Ă  commencer par les guerres dans les Balkans, ont Ă©tĂ© vĂ©cus comme des Ă©checs humanitaires et politiques pour l’UE. Ils ont relativisĂ© d’autant l’ambition française de voir l’Europe jouer un rĂŽle international de premier plan. Il faut bien en convenir, notre bilan n’est pas aussi brillant qu’escomptĂ©. CĂŽtĂ© français, cette situation produit un profond malaise, pour partie non dit parce que les Ă©lites politiques qui ont portĂ© les paris sous-jacents de la France Ă  l’égard de la construction europĂ©enne, soit ne sont plus en responsabilitĂ© – le temps passe, pour tout le monde – soit n’ont gĂ©nĂ©ralement pas le courage d’assumer l’échec relatif de leurs brillants – brillants Ă©videmment – calculs. Est-ce exagĂ©rĂ© de parler d’échec relatif ? Non si on veut bien faire ce que beaucoup prĂ©fĂšrent passer sous silence, Ă  savoir le bilan point par point. Ce bilan, le voici "Avis Ă  la population on recherche un champion pour faire des dĂ©monstrations dĂ©licates" . La construction europĂ©enne Ă©tait supposĂ©e permettre de ligoter l’Allemagne ? Il faudrait ĂȘtre trĂšs fort pour arriver Ă  dĂ©montrer que depuis l’ouverture du Mur 1989 Paris domine et maĂźtrise l’Allemagne fĂ©dĂ©rale. . La construction europĂ©enne Ă©tait supposĂ©e transformer l’Europe communautaire en moyen de contester les tentations hĂ©gĂ©moniques des États-Unis ? Il faudrait ĂȘtre trĂšs fort pour arriver Ă  prouver que l’Union europĂ©enne – dont 22 membres sur 28 Ă  la date du 1er juillet 2013 sont membres de l’OTAN – est devenue un outil pour contester la puissance amĂ©ricaine. En revanche, il serait facile de dĂ©montrer que beaucoup de pays Ă  la fois membres de l’OTAN et de l’UE sont prĂȘts Ă  sacrifier beaucoup de leur crĂ©dit politique et de leurs moyens financiers pour satisfaire – a minima il est vrai – aux demandes de Washington, en Afghanistan ou/et en Irak. Et la France n’en a –t-elle pas pris acte en revenant dans le commandement militaire intĂ©grĂ© de l’OTAN 2009 ? En revanche, on attend encore le dĂ©collage de l’Europe de la dĂ©fense
 Que Nicole Gnesotto publie en 2014 Ă  la Documentation française un livre intitulĂ© Faut-il enterrer la dĂ©fense europĂ©enne ? montre l’état du projet. . Enfin, la construction europĂ©enne Ă©tait supposĂ©e ĂȘtre un multiplicateur de la puissance française dans le monde, un substitut Ă  l’empire colonial perdu. Il faudrait ĂȘtre vraiment trĂšs fort pour dĂ©montrer que la France d’aujourd’hui pĂšse plus dans le monde que celle de la premiĂšre moitiĂ© du XXe s. Alors, que reste-t-il des brillants calculs de Paris ? Il reste 
 le marchĂ© unique et des transferts de souverainetĂ©, de l’échelle nationale Ă  l’échelle sous-continentale de l’UE. Comment s’étonner que les Ă©lites politiques ou intellectuelles ne se bousculent pas au journal tĂ©lĂ©visĂ© pour l’expliquer aussi simplement ? Il n’y a que des mauvais coups Ă  prendre Ă  expliquer qu’on a Ă©tĂ© mauvais. Alors, mieux vaut faire – comme la plupart – silence radio, et silence tĂ©lĂ©, tant qu’à faire. Les promesses de lendemain qui chantent se terminent en un couac disgracieux. Sauf que les Français ne sont pas idiots. Certes, ils ont longtemps laissĂ© faire dans un consensus permissif » dont ils n’ont pas Ă  ĂȘtre fiers, mais les annĂ©es 1990 marquent une rupture. Certes, ils ne connaissent pas dans le dĂ©tail, les traitĂ©s, les annexes des traitĂ©s, les dates et les citations, les calculs non dits et le fonctionnement des institutions. Mais ils sont - semble-t-il - capables de comprendre intuitivement que le compte n’y est pas, que les promesses de lendemains qui chantent se terminent en un couac disgracieux, que la France d’aujourd’hui pĂšse moins qu’hier. Et ça, ça ne passe pas. Parce que la France rĂȘve toujours de grandeur, et a minima de maĂźtriser son devenir. Alors pour dire leur malaise, les Français participent peu aux Ă©lections pour le Parlement europĂ©en, tous les cinq ans. Alors pour dire leur malaise - puisqu’on ne leur a pas demandĂ© leur avis sur le grand Ă©largissement de 2004 qui – qu’on le dise ou non - change la nature de l’UE – ils se saisissent du premier rĂ©fĂ©rendum europĂ©en qui se prĂ©sente celui de 2005. Le rĂ©fĂ©rendum de 2005 porte sur le projet de traitĂ© constitutionnel pour l’Union europĂ©enne, nĂ© de la Convention prĂ©sidĂ©e par ValĂ©ry Giscard d’Estaing. AprĂšs le demi-Ă©chec du sommet et du traitĂ© de Nice, il s’agit de donner un tournant plus fĂ©dĂ©raliste aux institutions europĂ©ennes, par exemple en instituant un Ministre europĂ©en des Affaires Ă©trangĂšres. Il s’agit d’adapter les institutions Ă  un nombre de plus en plus Ă©levĂ© de pays membres, ce qui semble cohĂ©rent. Sur la foi de sondages qui lui laissent penser que les Français voteront Oui », le prĂ©sident J. Chirac annonce le 14 juillet 2004 qu’il choisit la voie rĂ©fĂ©rendaire pour ratifier ce texte, et non pas la voie - plus sĂ»re - du CongrĂšs, c’est Ă  dire la rĂ©union du SĂ©nat et de l’AssemblĂ©e nationale. Il est vrai que la procĂ©dure rĂ©fĂ©rendaire peut sembler plus proche du peuple, plus dĂ©mocratique », et depuis le temps qu’on reproche Ă  l’UE son dĂ©ficit dĂ©mocratique, puisque les sondages annoncent que le peuple s’apprĂȘte Ă  voter oui », autant lui demander son avis
 Jacques Chirac, Ă©tiquetĂ© gaulliste manque cependant de conviction pour dĂ©fendre ce texte, et en une forme d’acte manquĂ© il le prĂ©sente avec maladresse lors d’une Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e en public. À l’occasion des Ă©changes avec des citoyens invitĂ©s sur le plateau, il donne l’impression de dĂ©couvrir l’existence du chĂŽmage de masse et de longue durĂ©e ! Ce qui produit un effet fĂącheux, presque insultant pour les millions de Français concernĂ©s. Et les partisans du non » ont dĂ©jĂ  pris de vitesse les partisans du oui ». Les nonistes » sont majoritaires sur la Toile, multiplient les blogs, les liens, les forums. Un professeur d’histoire-gĂ©ographie du sud de la France devient une rĂ©fĂ©rence dans l’exĂ©gĂšse de ce texte long et complexe, on peut le citer dans les discussions entre amis. Un mois avant l’échĂ©ance du rĂ©fĂ©rendum, une cartographie de Toile consacrĂ©e aux affaires europĂ©ennes – faite pour le site touteleurope – montrent que les partisans du non » ont gagnĂ© la bataille de l’Internet. Les partisans du oui », partis trop tard, maladroits et peu dynamiques sur Internet, sont tĂ©tanisĂ©s ! Le 29 mai 2005, le rĂ©sultat est Ă©difiant avec une participation Ă©levĂ©e pour une question europĂ©enne 69,3%, la rĂ©ponse est non » Ă  55% ! Un non » franc et massif. Un non » qui est interprĂ©tĂ© comme le coup de frein brutal d’un pays fondateur de l’Europe communautaire qui pĂšse d’un poids significatif dans ses institutions et s’attribue un rĂŽle actif. Un non » suivi quelques jours plus tard d’un non » des Pays-Bas. Le texte est mort, du moins sous cette forme. Le journaliste spĂ©cialisĂ© Jean Quatremer dĂ©clare que l’Europe est en coma lĂ©ger ». Coma lĂ©ger parce que le prĂ©sident de la RĂ©publique française n’a pas Ă©tĂ© capable d’obtenir un oui » des français. Coma lĂ©ger parce qu’il lui reste deux ans de mandat Ă  faire, de surcroĂźt dans une cohabitation qui a vu la gauche se diviser elle aussi entre partisans du non » – dont un certain Laurent Fabius – et ceux du oui ». Coma lĂ©ger parce que les jeunes ont, pour la premiĂšre fois, votĂ© majoritairement non », alors qu’ils Ă©taient jusque-lĂ  traditionnellement pro-europĂ©ens. Coma lĂ©ger parce que personne ne voit comment l’UE va sortir de cette impasse institutionnelle nĂ©e des Ă©largissements post-guerre froide 1995, 2004. Ce texte a Ă©tĂ© il est vrai, payĂ© cher par les politiques qui se sont engagĂ©s dans sa rĂ©daction puis dans sa prĂ©sentation au public. Ils ont l’impression d’avoir perdu du temps, de l’énergie et du crĂ©dit. Il va sans dire que le poids politique de la France dans l’UE diminue d’autant. Comment pourrait-il en ĂȘtre autrement ? Comment un pays qui bloque l’adoption d’un texte supposĂ© amĂ©liorer le fonctionnement institutionnel de l’UE pourrait-il maintenant donner des leçons ? AprĂšs l’échec de la CommunautĂ© europĂ©enne de dĂ©fense CED – en 1954 – la France porte avec l’échec du referendum de 2005 la responsabilitĂ© d’une crise europĂ©enne majeure. À tort ou Ă  raison, la France parait un frein et non plus un aiguillon de la construction europĂ©enne. DĂšs lors il est difficile de se hausser du col, faire des mouvements de menton, donner des leçons et tracer des perspectives avantageuses. Les politiques français ne se bousculent plus pour porter les idĂ©es europĂ©ennes parce qu’ils sentent bien qu’il n’y a que des bulletins de vote Ă  perdre. Pourtant, un certain Nicolas Sarkozy prĂ©pare sa candidature Ă  la prĂ©sidentielle de 2007. Il fait savoir qu’en cas d’élection il s’engage Ă  revenir Ă  la table des nĂ©gociations pour de nouvelles institutions europĂ©ennes et Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  la place de la France dans le commandement militaire intĂ©grĂ© de l’OTAN. OpposĂ© Ă  SĂ©golĂšne Royal, il l’emporte assez largement au second tour. DĂšs lors, il considĂšre qu’il dispose d’une lĂ©gitimitĂ© dĂ©mocratique pour relancer ces deux processus. Le soir mĂȘme de son intronisation Ă  l’ElysĂ©e, le 16 mai 2007, il se rend Ă  Berlin pour rencontrer la chanceliĂšre Angela Merkel. Il l’embrasse avec un enthousiasme que Madame Merkel n’apprĂ©cie guĂšre semble-t-il, elle le recadre au sujet de l’Union MĂ©diterranĂ©enne, mais ils s’accordent sur une mĂ©thode pour relancer le processus institutionnel Ă  travers un toilettage du projet de traitĂ© constitutionnel. AprĂšs un sommet europĂ©en en juin 2007, l’affaire est pliĂ©e Ă  l’automne 2007 avec le traitĂ© de Lisbonne. Le traitĂ© de Lisbonne reprend pour l’essentiel le texte refusĂ© par les Français et les Hollandais, mais il en retire les concepts les plus fĂ©dĂ©ralistes, le Royaume-Uni brillant Ă  la manƓuvre. Comme il l’avait annoncĂ©, Nicolas Sarkozy ne passe pas par la voie rĂ©fĂ©rendaire pour le faire ratifier – pas fou – mais par la voie du CongrĂšs qui l’accepte dĂ©but 2008. Chacun pourra philosopher sur la nature dĂ©mocratique de la procĂ©dure qui consiste Ă  refaire passer un texte qui a Ă©tĂ© refusĂ© par referendum par la voie du CongrĂšs, aprĂšs l’avoir il est vrai amendĂ© Ă  la marge, en lui ĂŽtant une partie de sa dimension fĂ©dĂ©raliste, par exemple en changeant l’intitulĂ© du poste du responsable de la politique Ă©trangĂšre de l’UE qui n’est plus ministre mais Haut reprĂ©sentant. La presse de l’époque ne jette pas d’huile sur le feu, passez, y a rien Ă  voir », on tourne la page. Un coup de chaud survient cependant lorsque les Irlandais dĂ©cident de voter non ». Pour la deuxiĂšme fois – on l’avait dĂ©jĂ  fait pour le traitĂ© de Nice – les Irlandais sont invitĂ©s Ă  voter une deuxiĂšme fois pour le traitĂ© de Lisbonne, en 2009. Soulagement, ils acceptent une deuxiĂšme fois de se dĂ©juger. Chacun pourra Ă  nouveau philosopher sur la nature dĂ©mocratique du procĂ©dĂ©, je note simplement que les Irlandais ont obtenu quelques concessions Ă  cette occasion, dont la suppression de la rĂ©duction du nombre de Commissaires au deux tiers du nombre des pays membres, Ă  l’horizon 2014 ou 2017. Cette idĂ©e a Ă©tĂ© effectivement passĂ©e Ă  la trappe fin 2013, dans un silence assourdissant. Nous pourrions encore longuement dĂ©tailler le malaise français Ă  propos de l’UE. Expliquer dans le dĂ©tail comment la chanceliĂšre Angela Merkel castra littĂ©ralement non pas Nicolas Sarkozy mais un projet portĂ© par Nicolas Sarkosy, l’Union MĂ©diterranĂ©enne – lancĂ©e imprudemment sur les estrades Ă©lectorales dĂ©but 2007 – en une Union pour la MĂ©diterranĂ©e Processus de Barcelone » UpM. Pour le dire rapidement, Berlin fit rentrer un projet de grandeur française sur les bords de la MĂ©diterranĂ©e dans le cadre Ă©troit de l’administration europĂ©enne. À la fin du quinquennat de N. Sarkozy, l’UpM Ă©tait pratiquement passĂ©e Ă  la trappe. En revanche, A. Merkel avait imposĂ© son tempo et son pĂ©rimĂštre aux mesures de l’UE pour rĂ©duire la crise de l’euro, N. Sarkozy Ă©tant rĂ©duit Ă  attendre son bon vouloir
 Puisqu’on ne change par une mĂ©thode qui Ă©choue, nous pourrions encore longuement dĂ©tailler le malaise français avec le cas de François Hollande qui lors de sa campagne Ă©lectorale pour les prĂ©sidentielles de 2012 avait expliquĂ© qu’il exigerait un Pacte europĂ©en pour la croissance et l’emploi financĂ© par l’UE avant de faire ratifier le Pacte budgĂ©taire europĂ©en. Oh, on a bien raclĂ© quelques fonds de tiroirs pour habiller la fin de non recevoir
 mais le compte n’y Ă©tait pas. Et F. Hollande a fait ratifier par le CongrĂšs ce fameux texte qui met en place un glissement de fĂ©dĂ©ralisme monĂ©taire – l’euro – nous passons sous la pression de la crise Ă  un fĂ©dĂ©ralisme budgĂ©taire – via le contrĂŽle par la Commission europĂ©enne, en amont du Parlement, sur le projet de budget. FĂ©dĂ©ralisme budgĂ©taire, formulation a minima. Olivier Kempf Ă©crit Si de nombreux commentateurs parlent de fĂ©dĂ©ralisme budgĂ©taire’, c’est bien de fĂ©dĂ©ralisme politique qu’il s’agit. Car derriĂšre ces mots de fĂ©dĂ©ralisme budgĂ©taire, il faut entendre arbitrage, dĂ©cision, y compris pour imposer telle ou telle dĂ©cision Ă  un État membre dans le besoin’ ». [9] Olivier Kempf n’a peut-ĂȘtre pas tort mais il faudrait alors prĂ©ciser fĂ©dĂ©ralisme politique incomplet. Si l’ampleur de la crise Ă©conomique fait passer ces dĂ©bats complexes Ă  l’arriĂšre plan, nul doute cependant que ce changement de nature de la construction europĂ©enne, suscite un malaise dans de larges pans de l’opinion publique française. Pour le dire de maniĂšre provocante, comment la France ne ressentirait-elle pas un profond malaise dans une Europe Ă  l’heure allemande » [10] ? En fait, le ministre des finances allemand fait lui-mĂȘme cette rĂ©fĂ©rence durant l’étĂ© 2013. Et le 2 mai 2014, Le Monde publie un article dont le titre semble sans ambiguĂŻtĂ© "Tous Ă  Berlin ! " La capitale de l’Allemagne est devenue celle de l’Europe », avec en sous-titre Les faiblesses de Bruxelles et de Pais ont favorisĂ© la domination allemande. » Pour achever la dĂ©monstration, faisons rĂ©fĂ©rence Ă  Olivier Rozenberg, chargĂ© de recherche Ă  Sciences Po. Dans le numĂ©ro 61-62 de Questions internationales publiĂ© en mai-aoĂ»t 2013, celui-ci prĂ©sente un article intitulĂ©, Avec l’Union europĂ©enne, un tournant majeur ». Olivier Rozerberg explique ce qu’il appelle le dĂ©clin de l’influence française dans l’UE depuis une dizaine d’annĂ©es ». Il distingue 4 causes. 1. La France est moins puissante politiquement dans l’UE parce qu’elle est moins puissante Ă©conomiquement en Europe. C’est devenu une Ă©vidence, la France est nettement derriĂšre l’Allemagne en terme de capacitĂ©s comme de performances Ă©conomiques. Dans un contexte de crise Ă©conomique et de crise budgĂ©taire, cela rĂ©duit considĂ©rablement la marge de manƓuvre de Paris. 2. La France a perdu la centralitĂ© qui Ă©tait sa caractĂ©ristique en Europe. CentralitĂ© gĂ©ographique, perdue Ă  la faveur des Ă©largissements de 1995, 2004, 2007 et 2013 qui ont dĂ©placĂ© vers le centre-est le centre de gravitĂ© de l’UE. CentralitĂ© politique, Ă  travers les jeux d’alliances, oĂč la position de la France est devenue plus inconfortable, faute d’avoir compris rapidement qu’il fallait prendre en compte les nouveaux membres. Pour utiliser une mĂ©taphore sportive, tout se passe comme si la France, privĂ©e de la position de meneur de jeu, Ă©tait contrainte de jouer en attaque ou en dĂ©fense. Avec plus ou moins d’adresse, plus ou moins de rĂ©ussite, parfois au prix d’alliance avec des joueurs peu brillants, pour ne pas dire les pays du Sud quand il s’agit de parler dĂ©ficit budgĂ©taire. 3. L’influence de la France a Ă©tĂ© rĂ©duite par son inconstance. Nicolas Sarkozy sur l’Union MĂ©diterranĂ©enne, et plus encore François Hollande sur le Pacte europĂ©en pour la croissance et pour l’emploi, ont chacun fait la mĂȘme erreur de mĂ©thode – lancer un projet europĂ©en sur les estrades Ă©lectorales – puis une fois Ă©lu se faire rudement recadrer. Le bras de fer a Ă©tĂ© encore plus court pour F. Hollande. Ces revirements ne contribuent pas Ă  la crĂ©dibilitĂ© de la France dans les nĂ©gociations europĂ©ennes. Donner l’impression de parler pour ne rien dire rĂ©duit la valeur de la prise de parole, donc le poids politique. 4. En dernier lieu, la France souffre paradoxalement de la stabilitĂ© de ses institutions politiques, Ă  commencer par la prĂ©sidence de la RĂ©publique. Alors que les responsables politiques soumis Ă  de fortes contraintes internes peuvent en arguer pour obtenir des concessions in extremis sur le mode moi ou le chaos », l’ElysĂ©e ne peut gĂ©nĂ©ralement pas exercer ce type de chantage. Alors que l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni voire l’Allemagne le font sans hĂ©siter, avec succĂšs. Olivier Rozenberg constate ainsi en 2013 La France subit donc une perte d’influence avĂ©rĂ©e en matiĂšre europĂ©enne. Elle n’est pas aussi frondeuse qu’en 1965, aussi isolĂ©e qu’en 1981 ou aussi atteinte qu’en 2005 aprĂšs l’échec du rĂ©fĂ©rendum. Cependant sa faiblesse actuelle semble plus durable dans la mesure ou les facteurs explicatifs de sa perte d’influence sont nombreux et structurels. Le pays est cantonnĂ© Ă  un rĂŽle de numĂ©ro deux qui, pour ĂȘtre logique du point de vue de ses fondamentaux Ă©conomiques, est difficile Ă  accepter et Ă  faire accepter sur le plan interne. » [11] * France-UE, pourquoi un tel malaise ? Nous rĂ©pondrons que la France a fait un pari transformer l’Europe communautaire en un multiplicateur de puissance, mais les Ă©largissements successifs ont contribuĂ© Ă  rĂ©duire son poids relatif. Ce qui produit, effectivement, un grand malaise chez les Français. Ceux-ci passent durant le quinquennat de F. Hollande 2012- du dĂ©ni Ă  la contestation de cette Ă©volution de la construction europĂ©enne. Il en rĂ©sulte, semble-t-il, une poussĂ©e de l’euroscepticisme, Ă  droite comme Ă  gauche. Quand on se souvient des calculs initiaux et des promesses sous-jacentes, le rĂ©sultat est loin du rĂȘve. Cela s’appelle simplement la rĂ©alitĂ©. PlutĂŽt que de voir nos insuffisances, il est plus facile de voir une menace dans les Autres », mais cela n’apporte pas de solution, juste un pauvre dĂ©foulement. L’UE est un bouc Ă©missaire facile Ă  qui faire porter la responsabilitĂ© du dĂ©clin relatif de la France. Rien ne permet d’affirmer qu’il en aurait Ă©tĂ© autrement sans l’UE. Rien ne permet d’assurer qu’il en irait autrement hors de l’ laisse Ă  penser que le vĂ©ritable dĂ©fi consiste Ă  repenser une Union europĂ©enne en mesure d’éviter son - et notre - effacement relatif Ă  l’échelle de la planĂšte. Publication initiale le 7 mai 2014 Copyright 7 Mai 2014-Verluise/ Plus . Voir tous les articles et toutes les cartes sur l’Union europĂ©enne Le texte ne fixe pas de smic europĂ©en uniforme, mais prĂ©voit des rĂšgles contraignantes pour les 21 pays de l'Union europĂ©enne dĂ©jĂ  dotĂ©s d'un salaire minimum afin de favoriser son augmentation."C'est une avancĂ©e majeure pour laquelle la France s'est battue depuis cinq ans", s'est fĂ©licitĂ© ClĂ©ment Beaune, ministre dĂ©lĂ©guĂ© chargĂ© de l'Europe. Les reprĂ©sentants du Parlement et du Conseil europĂ©en se sont mis d'accord, dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 juin, sur de nouvelles rĂšgles europĂ©ennes visant Ă  fixer des salaires minimaux dĂ©cents dans les diffĂ©rents pays membres. Cet accord va-t-il permettre de mettre en place un smic europĂ©en ? Quand va-t-il ĂȘtre appliquĂ© ? Va-t-il changer quelque chose en France ? Franceinfo rĂ©capitule. 1En quoi consiste cet accord ? L'objectif de l'accord vise Ă  amĂ©liorer les revenus des travailleurs de l'Union europĂ©enne, tout en luttant contre le dumping social au sein de l'UE, qui permet Ă  certaines entreprises de se tourner vers des pays moins-disants sur le plan du droit du travail afin de faire des Ă©conomies. Pour y parvenir, le texte ne fixe pas de smic europĂ©en uniforme, mais prĂ©voit des rĂšgles contraignantes pour les 21 pays membres dĂ©jĂ  dotĂ©s d'un salaire minimum, pour favoriser son augmentation. Il n'oblige toutefois pas Ă  introduire un salaire minimum dans les six pays qui n'en disposent pas et oĂč les niveaux de revenus sont dĂ©terminĂ©s par la nĂ©gociation collective Autriche, Chypre, Danemark, Finlande, Italie, SuĂšde. Les 21 Etats concernĂ©s par l'accord dont la France devront d'abord "Ă©valuer si leur salaire minimum lĂ©gal existant est suffisant pour assurer un niveau de vie dĂ©cent", en prenant notamment en compte la question du pouvoir d'achat Ă  partir d'un panier de biens et services Ă  prix rĂ©els, dĂ©taille le Parlement europĂ©en dans un communiquĂ©. Pour Ă©tablir le niveau de leur smic, les gouvernements pourront Ă©galement appliquer des valeurs de rĂ©fĂ©rence, comme "60% du salaire mĂ©dian brut" ou "50% du salaire moyen brut", prĂ©cise l'accord. Par ailleurs, le texte prĂ©voit que les Etats membres dans lesquels moins de 80% de la main-d'Ɠuvre est protĂ©gĂ©e par une convention collective devront crĂ©er un plan d'action pour augmenter progressivement cette couverture. Enfin, les pays devront mettre en place des contrĂŽles permettant de "garantir le respect des dispositions" de l'accord, ainsi qu'un droit de recours pour les travailleurs dont les droits auraient Ă©tĂ© bafouĂ©s. 2Quelle est la situation actuelle ? La situation est trĂšs disparate dans les 21 des 27 pays de l'UE qui disposent d'un salaire minimum. De 332 euros mensuels en Bulgarie, le smic peut ainsi atteindre 2 202 euros au Luxembourg, d'aprĂšs les donnĂ©es 2021 d'Eurostat. En France, le smic a bien grimpĂ© de 2,65% au 1er mai, aprĂšs avoir dĂ©jĂ  augmentĂ© de 0,9% au 1er janvier, et de 2,2% deux mois plus tĂŽt, en octobre 2021. Il ne s'agit toutefois pas d'un coup de pouce dĂ©cidĂ© par le gouvernement mais de hausses automatiques, prĂ©vues par la loi en cas de forte inflation. La France possĂšde un des meilleurs salaires minimums du continent, mais elle est peu Ă  peu rattrapĂ©e par ses voisins, comme le montre ce graphique qui compare l'Ă©volution du salaire minimum rapportĂ© au salaire mĂ©dian de chaque pays. Pour l'annĂ©e 2022, plusieurs gouvernements ont ainsi validĂ© une augmentation importante de leur salaire minimum. En Allemagne, oĂč il n'a Ă©tĂ© introduit qu'en 2015, le salaire minimum devrait connaĂźtre une augmentation de 25% d'ici Ă  octobre, passant de 9,82 euros Ă  12 euros de l'heure. La hausse devrait atteindre 7% en 2022 au Royaume-Uni qui n'est plus membre de l'UE et un peu moins de 4% en Espagne. 3Quand l'accord va-t-il s'appliquer ? L'accord politique conclu par l'Ă©quipe de nĂ©gociation du Parlement europĂ©en n'est pour l'instant que provisoire. Il doit dĂ©sormais ĂȘtre approuvĂ© par la commission de l'emploi et des affaires sociales, puis par un vote en sĂ©ance plĂ©niĂšre. Le Conseil europĂ©en, qui rĂ©unit les chefs d'Etat ou de gouvernement des Vingt-Sept, doit Ă©galement approuver l'accord. La SuĂšde et le Danemark ont averti mardi qu'ils s'opposeraient au texte. Cela ne devrait pas empĂȘcher son adoption, qui doit s'effectuer Ă  la majoritĂ© qualifiĂ©e des Etats, et non Ă  l'unanimitĂ©. 4Va-t-il changer quelque chose en France ? C'est peu probable. En France, le smic mensuel net s'Ă©tablit Ă  1 302,64 euros depuis le 1er mai. Cela reprĂ©sente prĂšs de 65% du salaire mĂ©dian, qui en 2020 s'Ă©tablissait Ă  2 005 euros net, d'aprĂšs les chiffres publiĂ©s fin avril par l'Insee. Face Ă  la rĂ©cente flambĂ©e des prix, le gouvernement prĂ©voit tout de mĂȘme de prendre d'autres mesures qu'une augmentation du salaire minimum. Cela passera notamment par un projet de loi sur le pouvoir d'achat qui sera prĂ©sentĂ© en Conseil des ministres "le 29 juin" puis soumis au Parlement "dans la foulĂ©e", a affirmĂ© la porte-parole du gouvernement, Olivia GrĂ©goire, dans une interview au Parisien le 30 mai. 5Quelles ont Ă©tĂ© les rĂ©actions ? Les soutiens français d'Emmanuel Macron au Parlement europĂ©en ont applaudi des deux mains cet accord, alors que la France doit rendre Ă  la fin du mois de juin la prĂ©sidence tournante du Conseil de l'Union europĂ©enne. Ils en ont profitĂ© pour tacler la Nouvelle Union populaire Ă©cologique et sociale Nupes menĂ©e par Jean-Luc MĂ©lenchon, qui envisage de dĂ©roger Ă  certaines rĂšgles europĂ©ennes, "en particulier Ă©conomiques et budgĂ©taires", afin d'ĂȘtre "en capacitĂ© d'appliquer [son] programme". "Loin de vouloir dĂ©sobĂ©ir Ă  l'Europe, nous avons fait le choix de la changer de l'intĂ©rieur, en convaincant les autres forces pro-europĂ©ennes de nous suivre." La dĂ©lĂ©gation Renaissance au Parlement europĂ©endans un communiquĂ© InterrogĂ©e par franceinfo, l'eurodĂ©putĂ©e LFI LeĂŻla Chaibi considĂšre que l'accord adoptĂ© la nuit derniĂšre "relĂšve plus du service minimum que du salaire minimum". "Le seuil de 60% du salaire mĂ©dian retenu dans l'accord pour fixer un salaire minimum n'est pas contraignant, en plus d'ĂȘtre largement insuffisant. Le risque, c'est qu'Emmanuel Macron refuse d'augmenter davantage le smic en avançant le fait qu'il n'y a pas Ă  se plaindre, car le salaire minimum en France est un peu au-dessus du seuil retenu par Bruxelles", redoute l'Ă©lue. Cette position n'est pas partagĂ©e par toute la gauche europĂ©enne. Dans un communiquĂ©, la dĂ©lĂ©gation française de la gauche sociale et Ă©cologique, composĂ©e de membres du Parti socialiste et de Place publique, a saluĂ© "une magnifique victoire socialiste pour l'Europe sociale". "Alors que l'inflation fait rage, notre objectif avec ce texte est que le travail paye, d'assurer un niveau de vie dĂ©cent, de rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s salariales et de contribuer Ă  une convergence sociale vers le haut", estime-t-elle.

2 euros présidence francaise union européenne 2008 faute de frappe