Lucieau pays des caribous. Doc. DĂ©couvertes, France, 2022, 51 min. Dispo. jusqu'au 27/10/2022. AprĂšs avoir sillonnĂ© les Etats-Unis, le Japon et le BrĂ©sil, Lucie Carrasco et JĂ©rĂ©my Michalak dĂ©cident de mettre le cap vers le QuĂ©bec. Entre rencontres, dĂ©couvertes, fous rires et Ă©motions, leur escapade au coeur de l'Ă©tĂ© indien les PetitPays 2020 Regarder Gratuitment, Petit Pays 2020 regarder film streaming, Regardez Petit Pays [2020] QualitĂ© 4K en ligne. Regarder la vidĂ©o Petit Pays [2020] StreamiNG HD. Petit Pays [2020] Films complets. Petit Pays [2020] sorties du film. Regardez des films en ligne gratuitement en 2020. Synopsis Naruto, Kakashi, Sakura et Lee sont envoyĂ©s en mission pour escorter un prince durant son voyage Ă  travers le monde pour ensuite le ramener chez lui, au Pays de la Lune. Étant un pays trĂšs riche, le prince n'hĂ©site pas Ă  acheter tout ce qu'il voit, et lors de son voyage il tombera sur un cirque qui possĂšde un tigre Ă  dents de La ligne bleue" NaĂŻs au pays des loups (TV Episode 2021) on IMDb: Movies, TV, Celebs, and more Menu. Movies . Release Calendar DVD & Blu-ray Releases Top 250 Movies Most Popular Movies Browse Movies by Genre Top Box Office Showtimes & Tickets In Theaters Coming Soon Movie News India Movie Spotlight. TV Shows. What's on TV & Streaming Top 250 TV Shows OĂčregarder Scooby-Doo ! au Pays des Pharaons en streaming complet et lĂ©gal ? Il est possible de louer "Scooby-Doo ! au Pays des Pharaons" sur Apple iTunes, Google Play Movies, YouTube, Bbox VOD, Amazon Video en ligne et de tĂ©lĂ©charger sur Apple iTunes, Microsoft Store, Amazon Video, Google Play Movies, YouTube. Ca pourrait aussi vous Vay Nhanh Fast Money. 60%1 voteRate this movieWhat did you think?1play11collected9listsWatch Now0 streaming servicesOverviewActivityAll comments0 CommentsAll lists9 DataDatasource TMDBSet Profile ImageAdvertisementHide ads with VIPReleased2021-12-28Runtime1h 30mDirectorRĂ©my MassegliaCountryFranceLanguageFrenchStudiosGrand Angle Productions + 2 more, Chrysalide Productions, France TĂ©lĂ©visionsGenresDocumentaryAdvertisementHide ads with VIPCheck InAdd to historyAdd to collectionAdd to listRecommend thisAdd commentAdvertisementHide ads with VIPAdvertisementHide ads with VIPAdvertisementHide ads with VIPAdvertisementHide ads with VIPIf you like NaĂŻs au pays des loups, check out... Sur ce site, vous trouverez tout ce qui concerne la tĂ©lĂ©vision et les programmes exclusifs qui sont diffusĂ©s sur les chaĂźnes françaises, ici vous les trouverez gratuitement et en haute qualitĂ©, il vous suffit de vous rendre en bas du site et de cliquer sur un des liens qui vous dirigeront vers l’épisode souhaitĂ©, et vous pouvez Ă©galement tĂ©lĂ©charger l’intĂ©gralitĂ© de l’épisode gratuitement, Voir ou revoir tous vos Ă©missions TV prĂ©fĂ©rĂ©es en replay streaming gratuitement sur programme tv chaine bbox, tele7, tv telerama, telepoche, programme tv bouygues gratuit, programme bbox, tele orange, bbox tv, bouygues tv, tv maintenant, tv 7 jours, tele7 jours, tv ce soir bouygues, tele2semaines, DiffusĂ© le Jeudi 16 dĂ©cembre 2021 Ă  22h43 sur France 3 dans la case “La Ligne Bleue”. Un pĂšre et sa fille, NaĂŻs, qui commence tout juste Ă  marcher et dire ses premiers mots, se lancent dans une folle aventure au coeur du Mercantour, le parc national le plus sauvage de France. Entre voyage initiatique et apprentissage de la nature avant son entrĂ©e en maternelle, NaĂŻs vivra jusqu’à ses 3 ans de vĂ©ritables instants magiques. Au fil de leurs bivouacs et en toutes saisons, ils vont rencontrer des bouquetins, des serpents, des insectes, et apprendre Ă  vivre parmi eux, chez eux. Elle pourra ainsi s’approcher au plus prĂšs de la faune et de la flore de ce vaste territoire et croiser le chemin du plus insaisissable de tous les animaux le loup
., sur notre site nous ne plaçons aucune publicitĂ© fausse ou frauduleuse, vous n’avez donc pas Ă  vous inquiĂ©ter car nous sommes lĂ  pour vous fournir contenu unique et de haute qualitĂ© gratuitement. Tout ce que nous demandons Ă  nos prĂ©cieux visiteurs est de partager notre site avec vos amis via des sites de rĂ©seaux sociaux afin d’augmenter le nombre de visiteurs, cela signifie beaucoup pour nous et nous motive toujours Ă  offrir le meilleur, tv apres midi, nouvel obs tv, prog tv bbox, tele satellite, a la tele, tele 7j, le figaro tv, soir tv, tele soir, internaute tv, canal plus tv, ici tout commence nouveautĂ© tĂ©lĂ©, programme tv bbox, programme tv bouygues bbox, tv ce soir bbox. Titre de documentaire NaĂŻs au pays des loups “La Ligne Bleue” VF / FRENCH – Film documentaire 2021 – France 3 Titre d’émission La Ligne Bleue Titre d’épisode NaĂŻs au pays des loups Saison 2021/2022 Chaine TV France 3 Date de diffusion 16/12/2021 RĂ©alisĂ© par RĂ©my MassĂ©glia NationalitĂ© Français Genre Documentaire/Reportage, Histoire, Animaux/Nature, SociĂ©tĂ©, DĂ©couverte DurĂ©e 52min Langue Français NETU UPTOSTREAM UPTOBOX Voir ou revoir NaĂŻs au pays des loups La Ligne Bleue 2021 gratuit, NaĂŻs au pays des loups La Ligne Bleue 2021 streaming, bbox tv, tv belge, telemoustique, chaine bouygues, regarder NaĂŻs au pays des loups La Ligne Bleue 2021 replay, DiffusĂ© ce soir NaĂŻs au pays des loups La Ligne Bleue 2021 en streaming gratuitement, smart tv, bfmtv, france tv, television, bfm tv, programme tv bbox obs, smart iptv, tv96, tv samsung, net tv, lg cx, f3411 bbox, sport tv, qled, bbox 4k,Ă©missions TV prĂ©fĂ©rĂ©es en replay sur TĂ©lĂ©charger NaĂŻs au pays des loups La Ligne Bleue 2021 gratuit, iptv smarters pro, kanal 5, programme tv bouygues, lg cx 55, lg nanocell, cool tv, internet tv, voir sur Youtube NaĂŻs au pays des loups La Ligne Bleue 2021 hd gratuitement, pickx, a tv, programme bouygues tv, sfr tv, guide tv bbox, tele7jours, cinetelerevue, NaĂŻs au pays des loups La Ligne Bleue 2021 vidĂ©o IntĂ©grale, teleobs, tele 2 semaines, programme tv bouygues ce soir, avec qualitĂ© [720P-1080P], NaĂŻs au pays des loups La Ligne Bleue 2021 en rediffusion replay streaming. source Reminder of your requestDownloading format TextView 1 to 548 on 548Number of pages 548Full noticeTitle Annales des sciences naturelles. Zoologie et palĂ©ontologiePublisher ParisPublication date 1904Contributor Milne-Edwards, Henri 1800-1885. RĂ©dacteurContributor Milne-Edwards, Alphonse 1835-1900. RĂ©dacteurContributor Perrier, Edmond 1844-1921. RĂ©dacteurRelationship textType printed serialLanguage frenchLanguage FrenchFormat Nombre total de vues 24749Description 1904Description 1904 SER8,T20.Rights Consultable en ligneRights Public domainIdentifier ark/12148/bpt6k5529579nSource BibliothĂšque nationale de France, dĂ©partement Sciences et techniques, S-21554 ZOOLOGIEProvenance BibliothĂšque nationale de FranceOnline date 06/02/2011The text displayed may contain some errors. The text of this document has been generated automatically by an optical character recognition OCR program. The estimated recognition rate for this document is 100%.79e ANNEE. — VIIIe SERIE T. XX. N°s 1 et 2. ANNALES DES SCIENCES NATURELLES ZOOLOGIE ET PALÉONTOLOGIE COMPRENANT L'ANATOMIE, LA PHYSIOLOGIE, LA CLASSIFICATION ET L'HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE M. EDMOND PERRIER TOME XX - N°s 1 et 2 PARIS MASSON ET Cle, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN VIe 1904 PARIS, 30 FR. — DÉPARTEMENTS ET ÉTRANGER, 32 FR. Ce cahier a Ă©tĂ© publiĂ© en juillet 1904. Les Annales des Sciences naturelles paraissent par cahiers mensuels. Conditions de la publication des Annales des sciences naturelles HUITIÈME SÉRIE BOTANIQUE PubliĂ©e sous la direction de M. PH. VAN TIEGUEM. L'abonnement est fait pour 2 volumes gr. in-8°, chacun d'environ 400 pages, avec les planches correspondant aux mĂ©moires. Ces volumes paraissent en plusieurs fascicules dans l'intervalle d'une annĂ©e. ZOOLOGIE PubliĂ©e sous la direction de M. EDMOND PERRIER. L'abonnement est fait pour 2 volumes gr. in-8°, chacun d'environ 400 pages, avec les planches correspondant aux mĂ©moires. Ces volumes paraissent en plusieurs fascicules dans l'intervalle d'une annĂ©e. Prix de l'abonnement annuel Ă  chacune des parties, zoologie ou botanique Paris 30 francs. — DĂ©partements et Union postale 32 francs. ANNALES DES SCIENCES GÉOLOGIQUES DirigĂ©es, pour la partie gĂ©ologique, par M. HÉBERT, et pour la partie palĂ©ontologique, par M. A. MILNE-EDWARDS. TOMES I Ă  XXII 1879 Ă  1891. Chaque volume 15 fr. Cette publication est dĂ©sormais confondue avec celle des Annales des Sciences naturelles. Prix des collections PREMIÈRE SÉRIE Zoologie et Botanique rĂ©unies, 30 vol. Rare DEUXIÈME SÉRIE 1834-1843. Chaque partie, 20 vol. 250 fr TROISIÈME SÉRIE 1844-1853. Chaque partie, 20 vol. 250 fr. QUATRIÈME SÉRIE 1854-1863. Chaque partie, 20 vol 250 fr CINQUIÈME SÉRIE 1864-1873. Chaque partie, 20 vol. 250 fr. SIXIÈME SÉRIE 1874 Ă  1885. Chaque partie, 20 vol 250 fr SEPTIÈME SÉRIE 1880 Ă  1894. Chaque partie, 20 vol. 250 fr GÉOLOGIE, 22 volumes 330 fr. ANNALES DES SCIENCES NATURELLES HUITIÈME SÉRIE ZOOLOGIE CORBEIL. _ IMPRIMERIE ED. CRÉTÉ. ANNALES DES SCIENCES NATURELLES ZOOLOGIE ET PALÉONTOLOGIE COMPRENANT L'ANATOMIE, LA PHYSIOLOGIE, LA CLASSIFICATION ET L'HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE M. EDMOND PERRIER TOME XX PARIS MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MEDECINE 120, Boulevard Saint-Germain 1904 Droits de traduction et de reproduction rĂ©servĂ©s. CONTRIBUTION A L'ETUDE DES HYDROÏDES MULTIPLICATION, RÉGÉNÉRATION, GREFFES, VARIATIONS Par ARMAND BILLARD, AgrĂ©gĂ© de l'UniversitĂ©, PrĂ©parateur Ă  la FacultĂ© des Sciences de Paris. INTRODUCTION La plupart des HydroĂŻdes forment des colonies offrant le mĂȘme aspect que les plantes; aussi Olivier les rangeait-il parmi les animaux-plantes ou Zoophytes. Comme les plantes, ces colonies se dĂ©veloppent par bourgeonnement. Plusieurs auteurs, WEISSMANN ['83] 1, DRIESCH ['90, '90 a, '91, '91 a], HARTLAUB ['97], ont Ă©tudiĂ© l' architectonique » ou, comme l'on dit encore, la tectologie » HAECKEL ['66] et la loi de croissance de diffĂ©rentes espĂšces d'HydroĂŻdes. Ils ont ainsi trouvĂ© chez ces animaux infĂ©rieurs certains modes de ramification des vĂ©gĂ©taux chez les Gymnosblastiques, la ramification est comparable Ă  une grappe ; chez les Calyptoblastiques, c'est un sympode hĂ©licoĂŻde ou scorpioĂŻde. Le bourgeonnement des HydroĂŻdes est un mode de multi1 multi1 chiffres placĂ©s entre crochets renvoient Ă  l'index bibliographique p. 237, Ă©tabli d'aprĂšs l'ordre alphabĂ©tique ; ces chiffres reprĂ©sentent la date du mĂ©moire, la premiĂšre partie du millĂ©sime Ă©tant remplacĂ©e par une apostrophe ' pour 18 et par deux points pour 19. ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 1 2 ARMAND BILLARD. plication ; c'est, en effet, grĂące Ă  ce bourgeonnement que les diffĂ©rentes unitĂ©s composant une colonie augmentent en nombre. Ces faits sont connus. On sait aussi que l'hydrorhize peut donner naissance en diffĂ©rents points Ă  de nouvelles colonies. Dans ce travail, je laisserai de cĂŽtĂ© ces cas de multiplication et j'envisagerai ceux qui rĂ©sultent de la formation sur la colonie de rameaux spĂ©ciaux. DĂšs l'abord, il y a lieu de distinguer deux cas dans le premier, certains rameaux s'allongent plus ou moins sans former d'hydranthe Ă  leur extrĂ©mitĂ© ; ils restent en continuitĂ© avec la colonie qui leur a donnĂ© naissance ; ils sont susceptibles de se fixer sur un support et de se transformer en un stolon sur lequel naĂźtront de nouvelles colonies. A ces rameaux j'ai donnĂ© le nom de rameaux stoloniques [ 01 c] stolonisirter Zweig de HARTLAUB [ 00]. A la formation de ces rameaux stoloniques et Ă  leur transformation en stolons aprĂšs fixation j'ai donnĂ© le nom de stolonisation [ 01 c], empruntant ce terme Ă  une note de GIARD ['98], mais en l'employant dans un sens diffĂ©rent. Cet auteur, en effet, entend par stolonisation la facultĂ© que possĂšdent certaines espĂšces tant vĂ©gĂ©tales qu'animales Circinalium concrescens Giard, Perophora Listeri Wiegm., Bowerbankia, Campanularia caliculata Heks. de prolonger leurs stolons en longs filaments en dehors du substratum, sous l'influence de l'eau courante. Lorsque le Campanularia caliculata est soustrait Ă  l'action du courant et placĂ© dans un cristallisoir, ces stolons se fixent sur le verre et bourgeonnent de nouveaux hydranthes. GIARD donne aussi Ă  ce phĂ©nomĂšne d'allongement des stolons le nom de rhizomanie, qu'on pourrait lui attribuer exclusivement, en rĂ©servant le nom de stolonisation aux phĂ©nomĂšnes que j'aborde clans ce travail. Dans le deuxiĂšme cas, les rameaux particuliers rameaux propagulaires se dĂ©tachent plus ou moins tardivement de la colonie mĂšre et ces parties sĂ©parĂ©es que j'ai appelĂ©es propa- CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 3 gules [ 01 b] sont entraĂźnĂ©es par les courants et sont destinĂ©es Ă  donner naissance Ă  de nouvelles colonies. Ce sont des agents de dissĂ©mination de l'espĂšce. A ce phĂ©nomĂšne j'ai appliquĂ© le nom de scissiparitĂ© [ 01 b], mais il s'agit lĂ  d'une scissiparitĂ© secondaire, comme on le verra plus loin. La production, soit de stolons, soit d'hydranthes, par des parties dĂ©tachĂ©es d'une colonie, n'Ă©tant en somme qu'un procĂ©dĂ© de multiplication, la rĂ©gĂ©nĂ©ration fera l'objet d'un chapitre spĂ©cial et dans cette Ă©tude j'ai eu surtout en vue la rĂ©gĂ©nĂ©ration des espĂšces stolonipares et scissipares. J'ajouterai que l'Ă©tude morphologique et biologique de la stolonisation, de la scissiparitĂ© et de la rĂ©gĂ©nĂ©ration est suivie de l'Ă©tude histologique de ces diffĂ©rents phĂ©nomĂšnes. J'ai consacrĂ© un chapitre Ă  l'Ă©tude des greffes entre espĂšces identiques homoplastiques ou entre espĂšces diffĂ©rentes hĂ©tĂ©roplastiques. Enfin ce travail sera complĂ©tĂ© par une liste des HydroĂŻdes rĂ©coltĂ©s Ă  Saint-Vaast, et pour certaines espĂšces j'ai Ă©tudiĂ© les variations qu'on pouvait rencontrer et les modifications dans la ramification provenant de la rĂ©gĂ©nĂ©ration de parties accidentellement dĂ©tachĂ©es, soit par l'intervention d'un animal, soit par une action mĂ©canique. J'adresse un tĂ©moignage de particuliĂšre reconnaissance Ă  mon MaĂźtre, M. E. Perrier, Directeur du MusĂ©um, qui m'a indiquĂ© les HydroĂŻdes de Saint-Vaast comme sujet d'Ă©tude, et je le prie d'accepter l'expression de ma sincĂšre gratitude pour les conseils Ă©clairĂ©s qu'il n'a cessĂ© de me prodiguer. Je le remercie Ă©galement des facilitĂ©s de travail qu'il m'a accordĂ©es dans son laboratoire de Malacologie du MusĂ©um oĂč ces recherches ont Ă©tĂ© commencĂ©es, ainsi que dans le laboratoire maritime de Saint-Vaast oĂč j'ai reçu la plus large hospitalitĂ© . Ce travail a Ă©tĂ© terminĂ© Ă  la FacultĂ© des sciences de Paris Enseignement du P. C. N., et ce m'est un devoir bien agrĂ©able de prĂ©senter mes sincĂšres remerciements Ă  M. R. 4 ARMAND BILLARD. Perrier, Professeur du Cours de Zoologie, qui a toujours Ă©tĂ© trĂšs bienveillant pour moi et a mis Ă  ma disposition toutes les ressources de son laboratoire. GrĂące Ă  son autorisation, j'ai pu installer dans une des salles un petit aquarium d'eau de mer, ce qui m'a permis de complĂ©ter les observations faites au bord de la mer et de mener Ă  bien les essais de rĂ©gĂ©nĂ©ration que je dĂ©cris plus loin. MM. les Professeurs Giard et Henneguy ont bien voulu me donner quelques conseils. Je les prie de croire Ă  ma vive gratitude. Je remercie sincĂšrement M. Joubin, qui a succĂ©dĂ© Ă  M. E. Perrier dans la chaire de Malacologie au MusĂ©um et qui m'a accueilli avec bienveillance dans son laboratoire. M. Gravier, Assistant de la Chaire de Malacologie, m'a souvent donnĂ© de prĂ©cieux encouragements. Je lui en suis particuliĂšrement reconnaissant. J'adresse de mĂȘme mes remerciements Ă  M. G. Bertrand, de l'Institut Pasteur, qui a Ă©tĂ© pour moi un guide compĂ©tent et trĂšs accueillant dans une question de chimie biologique. Je remercie Ă©galement M. Malard, Chef des travaux scientifiques du laboratoire maritime de Saint-Vaast, pour son obligeance envers moi et son empressement Ă  rĂ©colter et Ă  m'envoyer des animaux dans des conditions telles qu'ils m'arrivaient vivants Ă  Paris. Je ne veux pas terminer cette introduction sans adresser Ă  mon premier maĂźtre, M. A. Schneider, Professeur Ă  la FacultĂ© des sciences de Poitiers, un tĂ©moignage de profonde reconnaissance, car je n'oublie pas que c'est grĂące Ă  ses excellentes leçons que j'ai acquis le goĂ»t des sciences naturelles. Ses conseils m'ont Ă©tĂ© trĂšs prĂ©cieux pendant les deux ans que je fus son prĂ©parateur. MASSON ET CIE, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, Paris 6e Pr. N° 399. VIENT DE PARAITRE Les Insectes Morphologie- Reproduction EmbryogĂ©nie PAR L. FÉLIX HENNEGUY Professeur d'EmbryogĂ©nie comparĂ©e au CollĂšge de France. LEÇONS RECUEILLIES par A. LECAILLON et G. POIRAULT, docteurs es sciences. I volume trĂšs grand in-8° de XX-804 pages, avec 622 figures dans le texte et 4planches en couleurs hors texte 30 fr. L'entomologie est peut-ĂȘtre la branche de la zoologie qui compte le plus d'adeptes; la prospĂ©ritĂ© des sociĂ©tĂ©s entomologiques et la volumineuse bibliographie relative aux insectes relevĂ©e chaque annĂ©e par le Zoological Record et le Zoological Anzeiger, en font foi. Les ouvrages dans lesquels les dĂ©butants en entomologie peuvent puiser les premiĂšres notions gĂ©nĂ©rales, indispensables Ă  la connaissance de la constitution des insectes sont dĂ©jĂ  nombreux; FIG. 240. — Dynastes hercul femelle rĂ©duite. MASS0N ET Cie, ÉDITEURS Sans compter les traitĂ©s classiques de zoologie et d'anatomie comparĂ©e, ainsi que les ouvrages anciens, nous possĂ©dons des traitĂ©s spĂ©ciaux rĂ©cents, excellents ouvrages, mais Ă©crits, pour la plupart, en anglais ou en allemand, ce qui est un inconvĂ©nient pour les jeunes entomologistes français, trop souvent ignorants des langues Ă©trangĂšres; de plus, ils sont presque tous incomplets; certaines parties, telles que celles relatives Ă  la reproduction, Ă  l'embryologie, aux mĂ©tamorphoses, y Ă©tant exposĂ©es d'une maniĂšre insuffisante ou mĂȘme n'y figurant pas du tout. Ayant traitĂ©, Ă  diffĂ©rentes reprises, dans son cours du CollĂšge de France, de la reproduction et du dĂ©veloppement des insectes, M. L. FĂ©lix Henneguy a pensĂ© qu'il pourrait ĂȘtre utile de rĂ©unir en un volume un certain nombre de ses leçons, en y ajoutant quelques chapitres, dans lesquels seraient briĂšvement rĂ©sumĂ©s les traits principaux de l'organisation des insectes, en insistant particuliĂšrement sur les donnĂ©es rĂ©cemment acquises, celles relatives Ă  la structure des centres nerveux, par exemple. Ce volume constitue donc une sorte d'introduction aux Ă©tudes entomologiques et est, pour ainsi dire, le complĂ©ment des traitĂ©s de Kolbe et de Packard, dans lesquels les sujets dĂ©veloppĂ©s spĂ©cialement par M. Henneguy font dĂ©faut ou sont trĂšs Ă©courtĂ©s. Les ouvrages gĂ©nĂ©raux de zoologie et d'entomologie ne donnent que peu de renseignements sur la morphologie externe et interne des larves et des nymphes. M. Henneguy a comblĂ© cette lacune en rĂ©unissant les donnĂ©es se rapportant Ă  l'anatomie les formes larvaires qui sont dissĂ©minĂ©es dans des mĂ©moires spĂ©ciaux. Il a rĂ©sumĂ© aussi ce qu'on sait relativement au phĂ©nomĂšne de la mue, Ă  l'influence de la nourriture et des agents physiques sur la couleur de la larve et de l'adulte FIG. 395. — DĂ©veloppement d'un puceron vivipare brepanosiphum platonoĂŻdes. LES INSECTES. ainsi que sur la dĂ©termination du sexe; de mĂȘme pour les nymphes. Dans les parties qui traitent de la reproduction et du dĂ©veloppement, l'auteur s'est efforcĂ© d'ĂȘtre au courant, aussi bien des travaux anciens que des recherches les plus rĂ©centes. Mais il ne suffit pas d'exposer les travaux des autres, il faut ĂȘtre Ă  mĂȘme de les juger et de les critiquer; chaque fois qu'il a pu se procurer les matĂ©riaux nĂ©cessaires, M. Henneguy a Ă©tudiĂ© les questions controversĂ©es, controversĂ©es, de pouvoir se faire et exprimer une opinion personnelle. Le volume sur les Insectes s'adresse donc aussi bien aux spĂ©cialistes qu'Ă  tous les naturalistes qui veulent ĂȘtre au courant des travaux les plus rĂ©cents sur les modes de reproduction, le dĂ©veloppement embryonnaire et les mĂ©tamorphoses des insectes, FIG. 358. — Coupe sagittale de la rĂ©gion postĂ©rieure d'un embryon femelle de Forficule, aussitĂŽt aprĂšs la fin de la BlastokinĂšse. Voir au dos la table des matiĂšres de l'ouvrage. MASSON ET Cie, ÉDITEURS TABLE DES MATIÈRES Introduction Historique de nos connaissances sur les insectes. — I. Morphologie externe CaractĂšres gĂ©nĂ©raux des insectes; classification; squelette externe; appendices; tĂ©guments. — II. Fonctions de nutrition appareil digestif; appareil de la circulation; corps graisseux; appareil respiratoire. — III. Fonctions de relation systĂšme musculaire; systĂšme nerveux; organes des sens. —IV, V. Fonctions de reproduction organes gĂ©nitaux; caractĂšres sexuels secondaires. — VI. Modes de reproduction diverses formes de parthĂ©nogenĂšse. — VII, VIII. Reproduction sexuĂ©e accouplement; ponte des oeufs ; Ă©lĂ©ments reproducteurs ; maturation de l'oeuf; fĂ©condation. — IX, X, XI. EmbryogĂ©nie Segmentation de l'oeuf ; formation de l'embryon; enveloppes embryonnaires; blastokinĂšse; formation des feuillets; formation des organes; gĂ©nĂ©ralitĂ©s sur le dĂ©veloppement post-embryonnaire; mĂ©tamorphoses des insectes; diapauses; cycle Ă©volutif des insectes. — XII, XIII, XIV, XV, XVI, XVII. DĂ©veloppement post-embryonnaire larves; morphologie externe des larves; morphologie interne; gĂ©nĂ©ralitĂ©s sur la biologie des larves; passage des larves Ă  l'Ă©tat de nymphes; nymphes; physiologie de la nymphe; transformation de la nymphe en insecte parfait ; types spĂ©ciaux de dĂ©veloppement post-embryonnaire; histolyse et hystogenĂšse; organes reproducteurs; oogenĂšse; spermatogenĂšse; dĂ©veloppement des organes gĂ©nitaux accessoires; considĂ©rations gĂ©nĂ©rales sur le processus de la mĂ©tamorphose; origine des mĂ©tamorphoses. — Index bibliographique. — Table des noms d'auteurs. — Table analytique et alphabĂ©tique des matiĂšres. DU MEME AUTEUR Leçons sur la Cellule MORPHOLOGIE ET REPRODUCTION Faites au CollĂšge de France, recueillies par FABRE-DOMERGUE, docteur Ăšs sciences et revues par le professeur. 1 volume in-8° de 542 pages, avec 362 figures en noir et en couleurs. ReliĂ©. 25 fr. L'auteur a pensĂ© avec raison qu'Ă  cĂŽtĂ© de la tentative inachevĂ©e de Carnoy, de l'ouvrage remarquable de Hertwig, il y avait place pour un livre classique, moins exclusivement physiologique que le dernier, plus complet et plus Ă©clectique que le premier; il a estimĂ© fort justement que, dans une science oĂč l'observation prime tout, la parole devait ĂȘtre donnĂ©e aux faits, et que la thĂ©orie ne devait en ĂȘtre que le corollaire et l'accessoire. Aussi ses leçons sur la cellule sont-elles une mine inĂ©puisable de documents rationnellement exposĂ©s et scrupuleusement critiquĂ©s. La thĂ©orie y tient une place fort petite qui se trouve plus utilement remplie par des dĂ©veloppements sur ses propres recherches et sur celles des auteurs les plus estimĂ©s. Paris. — L. MARETHEUX, imprimeur, 1, rue Cassette..— 7715. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. MÉTHODES GÉNÉRALES Pour Ă©tudier en dĂ©tail les phĂ©nomĂšnes qui font l'objet de ce travail, il fallait assurer le plus longtemps possible la conservation des animaux en expĂ©rience. Dans ce but, j'ai employĂ© diffĂ©rents moyens. Un d'entre eux m'a donnĂ© les meilleurs rĂ©sultats et il est bien supĂ©rieur Ă  la conservation dans des cristallisoirs, mĂȘme Ă  grande surface d'aĂ©ration, ou dans de petits vases plats. Ce procĂ©dĂ©, dont le principe a Ă©tĂ© appliquĂ© par diffĂ©rents naturalistes, consiste Ă  faire barboter de l'air dans les flacons renfermant les animaux en expĂ©rience. Il m'a Ă©tĂ© indiquĂ© par M. le Dr Bounhiol, Ă  qui j'exprime toute ma reconnaissance pour ce prĂ©cieux renseignement. Voici le dispositif que j'ai utilisĂ© au laboratoire de zoologie de la FacultĂ© des sciences P. C. N.. Les animaux en observation, ou Ă  conserver pour des observations ultĂ©rieures, sont placĂ©s dans des bocaux de 5 Ă  6 litres modĂšle Lacaze-Duthiers fig. 1, F et F' fermĂ©s hermĂ©tiquement par un bouchon paraffinĂ©, et de plus lutĂ© Ă  la Fig. 1. — Appareil employĂ© pour la conservation des HydroĂŻdes. — F et F', flacons de conservation ; L, flacon laveur ; T, trompe ; A, tube d'arrivĂ©e de l'air; E, tube de sortie. 6 ARMAND BILLARD. paraffine. Le bouchon est percĂ© de deux trous traversĂ©s chacun par un tube coudĂ©, l'un A effilĂ© Ă  son extrĂ©mitĂ© et arrivant presque au fond du bocal, l'autre E dĂ©passant lĂ©gĂšrement la surface infĂ©rieure du bouchon ; tous ces bocaux sont disposĂ©s en sĂ©rie, les tubes de verre Ă©tant reliĂ©s par des tubes de caoutchouc. Le dernier flacon est un flacon laveur L Ă  moitiĂ© plein d'eau de mer. Ce flacon a un double rĂŽle, d'abord de dĂ©barrasser l'air, pris Ă  l'extĂ©rieur, de ses poussiĂšres et de ses germes d'organismes; ensuite d'empĂȘcher la concentration de l'eau de mer du dernier bocal, en chargeant d'humiditĂ© l'air aspirĂ©. De plus, le tube de prise d'air peut ĂȘtre muni Ă  son extrĂ©mitĂ© d'un tampon d'ouate qui arrĂȘte aussi les poussiĂšres de l'atmosphĂšre. Le premier bocal est mis en communication avec une trompe Ă  eau T qui dĂ©termine l'aspiration de l'air. L'air passe ainsi bulle Ă  bulle Ă  travers tous les flacons. De cette façon l'eau est parfaitement aĂ©rĂ©e et de plus brassĂ©e par le passage continuel de bulles d'air, lequel peut ĂȘtre d'ailleurs rĂ©glĂ© Ă  l'aide de pinces Ă  vis P serrant plus ou moins les caoutchoucs qui unissent les diffĂ©rents bocaux. GrĂące Ă  cette mĂ©thode, les conditions dans lesquelles se trouvent placĂ©s les animaux se rapprochent de celles oĂč ils vivent dans la nature, les HydroĂŻdes littoraux auxquels je me suis adressĂ© se trouvant dans une eau trĂšs aĂ©rĂ©e et continuellement agitĂ©e. On peut de cette façon conserver des animaux en parfait Ă©tat pendant longtemps sans avoir besoin de changer l'eau de mer, ce qui est un avantage sĂ©rieux lorsqu'on n'a Ă  sa disposition qu'une quantitĂ© limitĂ©e de cette eau. Pour dĂ©terminer l'aspiration de l'air, on peut se servir d'une trompe de Wurtz. J'ai utilisĂ© une trompe qui produisait Ă  la fois l'aspiration et le refoulement de l'air. L'air refoulĂ© servait Ă  aĂ©rer l'eau d'un cristallissoir dans lequel je conservais aussi des HydroĂŻdes. Ce procĂ©dĂ© a cependant un inconvĂ©nient, c'est qu'il nĂ©cessite beaucoup d'eau pour alimenter la trompe; aussi CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. ne saurait-il servir dans les endroits oĂč l'on ne dispose que d'une faible quantitĂ© d'eau sous une faible pression, mais clans ce cas on peut dĂ©terminer l'aspiration Ă  l'aide de l'aspirateur l'aspirateur par BOUNHIOL [ 02] dans son travail sur la respiration des AnnĂ©lides polychĂštes. Pour Ă©tudier facilement le dĂ©veloppement des stolons, je maintiens appliquĂ©s les animaux en expĂ©rience Ă  l'aide de fils de soie peu serrĂ©s contre des plaques de verre de 45 millimĂštres sur 80 millimĂštres ou contre des lames couvre-objet de 26 millimĂštres sur 76 millimĂštres, lorsqu'il s'agit de petites espĂšces. J'ai Ă©galement employĂ© ce procĂ©dĂ© pour maintenir les segments de colonies dont j'Ă©tudiais la rĂ©gĂ©nĂ©ration fig. 2, A et en comptant les segments toujours dans le mĂȘme sens, de haut en bas et de gauche Ă  droite par exemple, il Ă©tait facile de repĂ©rer chaque segment et d'en Ă©tudier sĂ©parĂ©ment le dĂ©veloppement sans crainte de confusion. Le fil de soie Ă©tant peu serrĂ©, assez cependant pour maintenir une colonie ou un segment de colonie, ne blesse pas le coenosarque Ă  l' endroit ou il s' applique et le courant interne se fait librement, comme j'ai pu maintes fois le vĂ©rifier. Les plaques de verre ainsi garnies sont suspendues dans les bocaux Ă  l'aide d'un fil maintenu parla paraffine servant Ă  luter le bouchon. Les lames de verre sont numĂ©rotĂ©es et datĂ©es Ă  l'aide d'une encre spĂ©cialement prĂ©parĂ©e pour Ă©crire sur verre Glasschreibtinte de GrĂŒbler. Cette encre ne reste cependant pas absolument inaltĂ©rĂ©e dans l'eau de mer, mais les traits persistent pourvu qu'on Ă©vite de les frotter. Fig. 2. — A, plaque garnie de segments en voie de rĂ©gĂ©nĂ©ration ; B, segment suspendu Ă  l'extrĂ©mitĂ© d'un fil de soie trĂšs fin auquel est attachĂ©e une petite plaque de verre numĂ©rotĂ©e. 8 ARMAND BILLARD. Ce procĂ©dĂ© prĂ©sente un double avantage d'abord on peut facilement suivre sous le microscope le dĂ©veloppement des stolons ou des segments en voie de rĂ©gĂ©nĂ©ration, en plaçant les lames de verre dans un vase plat boĂźte de PĂ©tri. avec une faible quantitĂ© d'eau de mer; ensuite, grĂące au numĂ©rotage des plaques et Ă  la position fixe des objets en expĂ©rience, on retrouve facilement l'objet considĂ©rĂ©. Lorsque j'avais affaire Ă  des espĂšces que je dĂ©sirais fixer, pour des Ă©tudes histologiques, aprĂšs dĂ©veloppement, j'employais, sur les conseils de M. E. Perrier, des lames collodionnĂ©es. Le collodion que j'utilisais Ă©tait du collodion pharmaceutique lĂ©gĂšrement ricinĂ© qui se rĂ©tracte moins. Cependant je n'arrivais pas Ă  l'empĂȘcher de se dĂ©tacher des lames, ce qui ne prĂ©sentait d'ailleurs aucun inconvĂ©nient, ce collodion Ă©tant maintenu par les fils d'attache. Lorsque je voulais Ă©viter l'action possible du support dans les rĂ©gĂ©nĂ©rations, j'attachais les segments d'HydroĂŻdes Ă  l'aide de fils de soie trĂšs fins qui portaient aussi une petite plaque de verre avec un numĂ©ro d'ordre fig. 2, B. De cette façon le segment Ă©tait baignĂ© de tous cĂŽtĂ©s par l'eau ; un segment ainsi attachĂ© est reprĂ©sentĂ© dans le flacon F' fig. 1 et Ă  cĂŽtĂ©, on voit une lame de verre contre laquelle sont maintenus des segments en expĂ©rience. J'ajouterai que les colonies que je me suis fait adresser de Saint-Vaast Ă  Paris Ă©taient placĂ©es pour l'envoi dans de larges tubes avec des algues vertes et des morceaux d'Ă©ponges imbibĂ©es d'eau de mer. Dans ces conditions, pourvu que le temps ne fĂ»t pas trop chaud, les animaux arrivaient en assez bon Ă©tat de conservation ; toutefois les hydranthes Ă©taient rĂ©tractĂ©s et morts pour la plupart, mais le coenosarque restait bien vivant et au bout de deux jours les colonies Ă©taient de nouveau pourvues de leurs hydranthes. Technique histologique. —Pour la fixation j'ai employĂ© diffĂ©rents liquides l'alcool absolu, le sublimĂ© Ă  5 p. 100 CONTRIBUTION A L' ETUDE DES HYDROÏDES. 9 d'acide acĂ©tique, le sublimĂ© en solution concentrĂ©e et froide, le mĂ©lange de Flemming mĂ©lange fort, le liquide de Lindsay. Les coupes en sĂ©ries faites soit au 1/150, soit au 1/300 Ă  l'aide du microtome Minot, collĂ©es sur lames par de l'eau lĂ©gĂšrement albuminĂ©e, ont Ă©tĂ© colorĂ©es par les colorants les plus divers. TERMINOLOGIE Il est nĂ©cessaire, dans un travail de ce genre, de prĂ©ciser dĂšs le dĂ©but les termes spĂ©ciaux qui seront employĂ©s, afin de ne laisser prise Ă  aucune ambiguĂŻtĂ©, surtout lorsque les mĂȘmes termes sont pris par diffĂ©rents auteurs dans des acceptions quelque peu diffĂ©rentes. J'emploierai la plus grande partie des termes dĂ©finis par ALLMAN ['72], au dĂ©but de sa belle monographie sur les HydroĂŻdes gymnoblastiques ; je me dispenserai donc de les dĂ©finir de nouveau puisqu'ils ont Ă©tĂ© universellement admis par tous les auteurs. Ce sont les suivants ecloderme, endoderme, coenosarque, pĂ©risarque, trophosome, gonosome, hypostome, hydrothĂšque, hydrophyton, hydrorhize. On peut considĂ©rer, avec E. PERRIER, la colonie d'HydroĂŻdes comme formant un seul individu hydrodĂšme. Pour les diffĂ©rentes unitĂ©s ou mĂ©rides, je me servirai des dĂ©nominations employĂ©es par cet auteur dans son TraitĂ© de Zoologie. Les diffĂ©rents mĂ©rides constituant l'hydrodĂšme reçoivent le nom d'hydromĂ©rides. L'hydromĂ©ride zooĂŻde d'ALLMAN nourricier sera le gastromĂ©ride. Comme WEISSMANN ['83] l'a fait le premier, on peut distinguer dans ce dernier deux parties, la tĂȘte et le pĂ©doncule. A la premiĂšre, qui correspond Ă  l'hydranthe d'ALLMAN, je conserverai ce nom. Quant au pĂ©doncule qui est une partie de l'hydrocaule, je lui donnerai le nom d'hydranthophore. L'hydrocaule sera par consĂ©quent restreinte Ă  toute la partie de l'hydrophyton qui se trouve entre l'hydrorhize et les gastromĂ©rides dĂ©finis comme cidessus. Chez les HydroĂŻdes calyptoblastiques on peut donner 10 ARMAND BILLARD. aux calices chitineux qui logent les gastromĂ©rides, le nom de gastrothĂšques, mais je leur conserverai le nom d'hydrothĂšques qui est plus gĂ©nĂ©ralement employĂ©. Les mĂ©rides dĂ©fenseurs seront les dactylomĂ©rides ; ALLMAN les a appelĂ©s spiralzooids ['72], chez l'Hydractina echinata, et claspers chez le Myriothela phrygia ['75]. Le terme dactylomĂ©ride est synonyme de sarcostyle de HINCKS ['72a] ; le calice qui entoure le dactylomĂ©ride doit porter le nom de dactylothĂšque sarcothĂšque de HINCKS ['72 a], nĂ©matophore 1 do la plupart des auteurs. Les mĂ©rides sexuĂ©s seront les gamomĂ©rides, synonymes de sporosacs ; ils peuvent ĂȘtre portĂ©s par des hydromĂ©rides de forme spĂ©ciale appelĂ©s gonomĂ©rides, en raison de leurs fonctions. Ces derniers sont les blastostyles d'ALLMAN. E. PERRIER donne le nom de gamozoĂŻdes Ă  la mĂ©duse qui est la forme sexuĂ©e d'un grand nombre d'HydroĂŻdes et il la considĂšre comme rĂ©sultant de la coalescence d'un gastromĂ©ride central et d'un verticille de dactylomĂ©rides. Chez les Calyptoblastiques l'appareil reproducteur est trĂšs compliquĂ©. ExtĂ©rieurement il comprend d'abord une poche formĂ©e par le pĂ©risarque et Ă  laquelle ALLMAN ['72] a donnĂ© le nom de gonange; ensuite le gubemaculum, enveloppe qui entoure les bourgeons sexuĂ©s; enfin les mĂ©rides sexuĂ©s ou les mĂ©duses et le support des bourgeons sexuĂ©s. Je dĂ©signerai cet ensemble sous le nom de gonoclade avec E. PERRIER ; c'est le gonange de beaucoup d'auteurs qui ont appliquĂ© au tout, le nom rĂ©servĂ© par ALLMAN Ă  une partie, donnant le nom de gonothĂšque Ă  la capsule de pĂ©risarque. Enfin, la corbule des Aglaophenia sera appelĂ©e phylartoccupe. 1 Le nom de nĂ©matophore a Ă©tĂ© créé par BUSK Hunterian Lectures manuscrit. Londres, 1851 pour dĂ©signer Ă  la fois le dactylomĂ©ride et la dactylothĂšque. CONTRIBUTION A L' ÉTUDE DES HYDROÏDES. 11 Tableau de comparaison des termes employĂ©s avec ceux des auteurs. TERMINOLOGIE TERMINOLOGIE DES AUTEURS. USITÉE DANS CE MÉMOIRE. i Colonie d'HydroĂŻdes. Hydrosome d'Allman. Hydraire. Stock des auteurs allemands. HydromĂ©ride Zooide d'Allman. GastromĂ©ride Hydranthe s. latu Weissmann. Hydranthe Hydranthe d'Allman. Hydranthophore PĂ©doncule de l'hydranthe Hydranthenstiel Hydranthenstiel auteurs allemands. Spiralzooid d'Allman. DactylomĂ©ride Clasper Myriothela d'Allman. Sarcostyle de Hincks employĂ© par beaucoup beaucoup NĂ©matophore de beaucoup d'auteurs. DactylothĂšque SarcothĂšque — NĂ©mathothĂšque — Cnidoblaste NĂ©matoblaste. GamomĂ©ride Sporosac d'Allman. GonomĂ©ride Blastostyle d'Allman. GamozoĂŻde MĂ©duse. Gonoclade Gonange de beaucoup d'auteurs. Gonange seu GonothĂšque. Gonange d'Allman. Phylactocarpe Corbule. PREMIÈRE PARTIE CHAPITRE PREMIER STOLONISATION HISTORIQUE Le phĂ©nomĂšne de la stolonisation, tel que je l'ai dĂ©fini p. 2, peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un cas particulier de l' hĂ©tĂ©romorphose de LOEB ['91]. Cet auteur, en effet, entend par ce nom p. 10 un phĂ©nomĂšne par lequel, chez un animal, se dĂ©veloppe, Ă  la place d'un organe, un autre organe morphologiquement et physiologiquement diffĂ©rent 1. L'auteur n'a en vue que le remplacement d'un organe par un autre, aprĂšs l'ablation du premier hĂ©tĂ©romorphose expĂ©rimentale, car il oppose Ă  l' hĂ©tĂ©romorphose la rĂ©gĂ©nĂ©ration, par laquelle un organe enlevĂ© est remplacĂ© par un organe identique 2. Mais sa dĂ©finition de l'hĂ©tĂ©romorphose s'applique aussi au cas oĂč, Ă  la place de l'organe qui devrait naĂźtre, sans qu'il y ait eu mutilation, en apparaĂźt un autre dans les conditions naturelles. C'est ce qui se produit dans la stolonisation, qui peut alors se comprendre comme une hĂ©tĂ©romorphose naturelle. C'est avec ce double sens que DRIESCH ['92] a compris le nom d'hĂ©tĂ©romorphose, car il parle d'hĂ©tĂ©romorphose sans opĂ©ration, sans changement d'Ă©tat physiolo1 physiolo1 Erscheinung, dass bei einem Thier an der Stelle eines Organs ein nach Form und Lebenserscheinungen typisch anderes Organs wĂ€chst, bezeichne ich als Heteromorphose. 2 Unter Regeneration verstehe ich den Wiederersatz eines verlorenen Organs durch ein mit den verlorenen identisches Organs. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 13 gique, mais par influence mĂ©canique connue ou inconnue 1. Il signale des cas d'hĂ©tĂ©romorphose naturelle dans les genres Gonothyraea, Obelia, Plumularia oĂč des stolons naissaient sur les tiges sans rapport avec la direction de la pesanteur. Dans le mĂȘme travail, DRIESCH cite aussi une espĂšce de Sertularella non dĂ©terminĂ©e qui avait formĂ© des stolons nĂ©gativement gĂ©otropiques. Dans un autre mĂ©moire, DRIESCH ['90 b] signale chez le Sertularella polyzonias L., la formation de stolons Ă  la place des hydranthes normaux; ces stolons sont d'abord positivement hĂ©liotropiques, et, aprĂšs la formation de stolons filles, nĂ©gativement hĂ©liotropiques. LOEB ['92] signale aussi des cas d'hĂ©tĂ©romorphose sans mutilation. Une Antennulaire p. 11, placĂ©e obliquement ou recourbĂ©e sur elle-mĂȘme, avait produit des stolons sur la face infĂ©rieure et des tiges sur la face supĂ©rieure. Le dessin de LOEB ne montre pas comment naissaient ces formations et peut-ĂȘtre s'agit-il de stolons ou d'hydrocaules nĂ©s aprĂšs rupture acccidentelle d'hydroclades. LOEB ['92] a aussi remarquĂ© chez un Gonothyroea p. 74 conservĂ© dans un bac la transformation des tiges en stolons sans qu'il y ait eu mutilation. Le premier qui signale ce genre d'hĂ©tĂ©romorphose est DALYELL ['47], chez une espĂšce qu'il appelle Campanularia dichotoma, laquelle est sans doute l' Obelia longissima Pall., car la mĂ©duse, dit-il, a environ vingt-trois tentacules. Cet auteur observa que l'extrĂ©mitĂ© de certaines branches s'allonge, se fixe sur les parois des vases et dĂ©veloppe des Ă©pines », au sommet desquelles se forme un hydranthe au bout de quarante-huit heures. VAN BENEDEN ['67] observa Ă©galement la stolonisation. Il donna Ă  l'espĂšce qu'il Ă©tudia le nom de Campanularia 1 Wir sind nummehr in das Gebiet derjenigen FĂ€lle geraten, in denen Loeb, wie auch seinerzeit ich Heteromorphose » d. h. eines anormales Weiterwachsen ohne Operation, also ohne physiologische Art der ZustandsverĂ€nderung, sondern durch mecanische bekannte oder unbekannte Methode der Zustandsbeeinflussung erzielte. 14 ARMAND BILLARD. dichotoma; il est probable qu'il s'agit lĂ  de l'Obelia dichotoma L. Voici comment s'exprime cet auteur Nous avons vu deux colonies, l'une mĂąle, l'autre femelle, placĂ©es dans deux aquariums diffĂ©rents projeter du bout des branches des jets semblables Ă  des stolons et qui donnent Ă  la colonie un aspect chevelu. Il y a des jets du tiers de la longueur de la colonie sans aucune ramification. LĂ , oĂč ces jets atteignent un corps solide, mĂȘme le verre, ils s'attachent et semblent couloir former de nouvelles colonies indĂ©pendantes de la colonie mĂšre. » On voit par lĂ  que cet auteur a entrevu le rĂŽle multiplicateur de ces rejets. Un peu plus tard, ALLMAN ['72] p. 132, qui n'a pas eu connaissance de l'observation de VAN BENEDEN, rapporte qu'il a vu, chez l' Obelia dichotoma, la formation de branches adventives qui s'accroissent trĂšs rapidement. D'aprĂšs le dessin qu'il donne, on reconnaĂźt qu'on a affaire Ă  des rameaux stoloniques. Tout rĂ©cemment CERFONTAINE [02] a obtenu des faits de ce genre chez le Pennaria Cavolinii Ehrbg. Pl. VIII, fig. 11. Mais tous ces auteurs ont observĂ© des stolons sur des espĂšces conservĂ©es dans des aquariums oĂč les conditions de vie, quoi qu'on fasse, diffĂšrent des conditions naturelles, et on pouvait accuser les conditions dĂ©favorables de provoquer de telles transformations. Aussi ces observations, tout en Ă©tant intĂ©ressantes, ne pouvaient pas montrer quel rĂŽle joue la formation des stolons dans la multiplication des HydroĂŻdes. Le premier qui ait bien mis ce phĂ©nomĂšne en lumiĂšre, c'est NUTTING ['95] ; il observa qu'Ă  l'Ă©tat de nature certains hydroclades du Plumularia pinnata L. sont terminĂ©s par des appendices minces et claviformes » susceptibles de se fixer sur les parois du vase dans lequel on conserve les hydrodĂšmes. Sur ces stolons ainsi fixĂ©s naissent de petites colonies qui peuvent atteindre une taille assez considĂ©rable et s'affranchir au bout d'un certain temps de la colonie mĂšre. Il donne Ă  ce phĂ©nomĂšne le nom de stoloniferous reproduction ». Il observa aussi la formation de CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 15 rameaux stoloniques chez une espĂšce d'Aglaophenia ; mais, bien que ces rameaux se fussent fixĂ©s sur les parois du vase, NUTTING n'obtint pas le dĂ©veloppement de nouvelles colonies. CAMPENHAUSEN ['97] indique qu'un certain nombre d'HydroĂŻdes Ă©tudiĂ©s par lui prĂ©sentent des prolongements en forme de vrilles. Il observa mĂȘme qu'un des prolongements en forme de vrille du Calyptothujaria Clarkii Markt. s'Ă©tait fixĂ© et avait dĂ©veloppĂ© une petite colonie. S'appuyant sur cette observation, il admet que le rĂŽle de ces prolongements est double ils servent d'abord, comme les racines aĂ©riennes des plantes, Ă  assurer une meilleure fixation de la colonie, et ensuite ils sont destinĂ©s Ă  la multiplication asexuĂ©e, comme les rejets des plantes. HARTLAUB [00] signale la stolonisation Rhizombildung chez diffĂ©rentes espĂšces de Sertularella, et arrive aux mĂȘmes conclusions que CAMPENHAUSEN qu'il ne cite cependant pas. VAN BENEDEN ['44] fut aussi le premier qui observa sur diffĂ©rentes espĂšces la prĂ©sence de rameaux particuliers, lesquels ne sont autres que des rameaux stoloniques, mais il ne prĂ©juge rien sur leur rĂŽle. DĂšs 1844, il figure chez le Bougainvillia ramosa des bourgeons longs en laniĂšre ». Plus tard, ce mĂȘme auteur ['67] signale chez le Syncoryne Johnstonii Bened. des tiges droites et longues », et les figure aussi chez le Syncoryne Lovenii Bened. HAMANN ['82] signale Ă©galement chez le Bougainvillia fruticosa Allm. des organes en forme de vrille » qu'il compare Ă  ceux du Campanularia angulata Hcks, et qu'il considĂšre comme des rameaux au sommet desquels, pour une cause quelconque, un hydranthe ne s'est pas produit. THORNELY ['94] a vu des rameaux allongĂ©s sans hydranthes chez l' Obelia geniculata L. et les assimile aux prolongements du Campanularia angulata. Enfin HINCKS ['68] indique la prĂ©sence chez diffĂ©rentes espĂšces de Diphasia de prolongements en forme de vrille dont il n'explique pas le rĂŽle, mais qu'on est en droit cependant d'assimiler Ă  des rameaux stoloniques. 16 ARMAND BILLARD. OBSERVATIONS Obelia dichotoma L. — C'est chez l' Obelia dichotoma 1 que le phĂ©nomĂšne de la stolonisation se montre avec le plus de nettetĂ© et que les stolons se dĂ©veloppent le plus rapidement en donnant naissance Ă  de jeunes hydrodĂšmes. Cette espĂšce prĂ©sente aussi l'avantage d'ĂȘtre trĂšs commune Ă  Saint-Vaast. Aussi est-ce par l'Ă©tude de la stolonisation chez l'O. dichotoma que je commencerai, car cette Ă©tude une fois faite, on ne peut douter que la stolonisation ne soit un mode de multiplication de l'espĂšce, et l'on n'a qu'Ă  Ă©tendre cette conception Ă  toutes les espĂšces qui prĂ©sentent des rameaux stoloniques. MĂȘme lorsqu'on n'a pas observĂ© la fixation de ces rameaux et le dĂ©veloppement de jeunes hydrodĂšmes sur les stolons, on est autorisĂ©, par comparaison avec ce qui se passe chez diffĂ©rents HydroĂŻdes, Ă  admettre que les choses doivent se passer ainsi dans l'Ă©tat de nature. D'ailleurs, les exemples ne manqueront pas pour appuyer cette maniĂšre de voir. Lorsqu'on examine une colonie d'Obelia dichotoma qui vient d'ĂȘtre rĂ©coltĂ©e, on voit que certains rameaux prĂ©sentent des prolongements plus ou moins longs Pl. I, fig. 1, naissant, comme un gastromĂ©ride, immĂ©diatement audessous de la partie supĂ©rieure annelĂ©e de l'hydranthophore. Ce prolongement est un rameau stolonique. Le pĂ©risarque montre, en gĂ©nĂ©ral, Ă  sa base deux ou trois renflements annelĂ©s, et il est lisse ou irrĂ©guliĂšrement plissĂ© sur la plus grande partie de sa longueur. De mĂȘme que dans l'hydrocaule, le coenosarque n'occupe pas toute la largeur du tube pĂ©risarcal, sauf Ă  l'extrĂ©mitĂ© oĂč le pĂ©risarque est d'ailleurs trĂšs mince. 1 Dans une de mes notes [ 01 c] j'avais fait, par erreur, de cette espĂšce une espĂšce nouvelle, l'O. rhunicola Voy. p. 170. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 17 Si l'extrĂ©mitĂ© du rameau est mise en contact avec un corps solide, avec une plaque de verre, par exemple, il s'y fixe avec facilitĂ©, probablement par suite du produit de sĂ©crĂ©tion qui, d'abord mou et visqueux, formera le pĂ©risarque en durcissant. Au bout d'une demi-heure, la fixation est assez complĂšte pour qu'on ne puisse dĂ©tacher le stolon sans risquer de le rompre. Ce stolon ainsi fixĂ© s'allonge; c'est le stolon principal Pl. I, fig. 2, st. p.. DĂšs le lendemain on aperçoit des bourgeons; le premier bourgeon qui se forme est en gĂ©nĂ©ral un bourgeon de gastromĂ©ride b. g1 ; il naĂźt sur la face supĂ©rieure du stolon et se dresse perpendiculairement au support. Il est annelĂ© Ă  sa base. Mais presque aussitĂŽt apparaissent, dans le voisinage immĂ©diat de ce premier bourgeon, des stolons latĂ©raux st. l. qui sont lisses et se fixent contre la lame de verre. La distance qui sĂ©pare le premier bourgeon du point d'origine du rameau stolonique transformĂ© en stolon est variable et cela se conçoit facilement, car la fixation du rameau stolonique par son extrĂ©mitĂ© peut ĂȘtre plus ou moins tardive, ce qui a permis un allongement plus ou moins grand de ce rameau. J'ai mesurĂ© cette distance et, pour les onze mesures faites, cette longueur variait entre 2mm,75 et 9 millimĂštres. Le stolon fixĂ© s'allonge plus ou moins rapidement; la rapiditĂ© d'accroissement dĂ©pend dans une certaine mesure des conditions externes, en particulier de la tempĂ©rature ; mais cet allongement dĂ©pend surtout des conditions internes et un stolon qui recevra une nourriture abondante de la part de l'hydrodĂšme qui lui a donnĂ© naissance s'allongera Ă©videmment plus vite qu'un autre qui recevrait peu de matiĂšres nutritives. C'est ce qui explique pourquoi les stolons placĂ©s dans des conditions externes identiques, mais dĂ©pendant de colonies ou de parties de colonies affaiblies, s'allongent moins vite que ceux qui proviennent de colonies vigoureuses. J'ai observĂ© des accroissements qui variaient de 2 Ă  9 millimĂštres par vingtquatre heures, Ă  la tempĂ©rature moyenne de 18° environ. ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 2 18 ARMAND BILLARD. La direction que prend le stolon reste en gĂ©nĂ©ral dans le prolongement du rameau stolonique ou de la premiĂšre portion fixĂ©e, mais des obstacles peuvent le faire dĂ©vier; par exemple la rencontre d'un autre stolon dirigĂ© obliquement ou perpendiculairement Ă  lui. Dans ce cas, il peut alors arriver arriver le stolon rencontrant se dĂ©tourne de sa marche et suive la direction du stolon rencontrĂ© fig. 3 ; mais souvent aussi il peut y avoir anastomose comme c'est le cas de la figure 4, a; parfois enfin le stolon rencontrant passe par-dessus le stolon rencontrĂ© et n'est pas dĂ©viĂ© fig. 5. TrĂšs souvent les lames sur lesquelles j'obtenais ce dĂ©veloppement de stolons Ă©taient placĂ©es verticalement et les stolons Ă©taient dirigĂ©s dans tous les sens. Je n'ai pas cherchĂ© comment variait la rapiditĂ© de croissance suivant la direction, car la croissance dĂ©pend surtout, je crois, des facteurs internes dont on ne peut faire le dĂ©part que difficilement d'avec les facteurs externes. S'il y avait une action gĂ©otropique, elle se serait fait sentir en modifiant la direction de marche des stolons, soit vers le haut, soit vers le bas, ce que l'on n'observe pas. Toujours, Ă  moins d'obstacles rencontrĂ©s, la direction d'un stolon Ă©tait celle de sa premiĂšre portion fixĂ©e ou du rameau stolonique. Fig. 3, 4 et 5. Fig. 3. — Obelia dichotoma L. Stolon dĂ©viĂ© Ă  la rencontre d'un autre. — Fig. 4. Anastomose de deux stolons, a. — Fig. 5. Stolon rencontrant passant par-dessus le stolon rencontrĂ©. CONTRIBUTION A L' ÉTUDE DES HYDROÏDES. 19 Sur son trajet, ce stolon donne naissance, Ă  intervalles plus ou moins rĂ©guliers, Ă  des gastromĂ©rides ou Ă  des stolons latĂ©raux. L'intervalle qui sĂ©pare deux gastromĂ©rides varie si l'on considĂšre des stolons diffĂ©rents ou un mĂȘme stolon. Dans les quarante-sept mesures exactes que j'ai faites Ă  l'aide du micromĂštre oculaire, cet intervalle Ă©tait compris entre 2 millimĂštres et 4mm,5. Ceci modifie donc ce que j'avançais dans une de mes notes prĂ©liminaires [01 c], oĂč je considĂ©rais ces intervalles comme rĂ©guliers et Ă©gaux Ă  3 millimĂštres, d'aprĂšs des mesures grossiĂšres faites au compas. Une particularitĂ© Ă  signaler, c'est que le tube de coenosarque du gastromĂ©ride s'insĂšre parfois sur le tube de coenosarque du stolon, Ă  une certaine distance de l'origine du tube pĂ©risarcal du gastromĂ©ride fig. 6. Le gastromĂ©ride formĂ© donne par bourgeonnement latĂ©ral un nouveau gastromĂ©ride Pl. I, fig. 6-7, ; celui-ci en forme un autre et l'on obtient de la sorte une petite colonie sympodique. Mais dans les petites colonies qui se dĂ©veloppent ainsi en aquarium, on ne compte jamais plus de trois ou quatre hydranthes qui finissent par mourir, et la croissance prend fin par suite probablement du manque de nourriture et par suite aussi sans doute des conditions plus ou moins dĂ©favorables dans lesquelles se fait ce dĂ©veloppement en espace limitĂ©. Ce qu'il y a de remarquable, c'est que les jeunes hydrodĂšmes se dĂ©veloppent toujours perpendiculairement Ă  la lame de verre, mĂȘme lorsque celle-ci est verticale ou bien lorsque le dĂ©veloppement se fait sur la face infĂ©rieure d'une Fig. 6. — Obelia dichotoma L. Coenosarque du gastromĂ©ride g. s'insĂ©rant sur le coenosarque du stolon st., Ă  une certaine distance de l'insertion pĂ©risarcale. 20 ARMAND BILLARD. lame horizontale. Il y a donc lĂ  une influence manifeste du support sur la direction de croissance stĂ©rĂ©olropisme de LOEB ['91]. Le stolon principal, ai-je dit plus haut, donne des stolons latĂ©raux ou secondaires. Ceux-ci n'offrent pas une disposition trĂšs rĂ©guliĂšre. Cependant ils se forment surtout au voisinage de l'insertion du gastromĂ©ride et souvent au mĂȘme endroit, mais latĂ©ralement. Parfois on n'en voit qu'un, parfois plusieurs, et les figures 3, 4, 5, 6, 7, 8 Pl. I montrent les aspects divers de la ramification du stolon principal. Ces figures sont suffisamment explicites par elles-mĂȘmes sans qu'il soit nĂ©cessaire de les dĂ©crire sĂ©parĂ©ment. On remarquera que dans la figure 6 les trois stolons latĂ©raux naissent au mĂȘme point que le gastromĂ©ride et les deux stolons du mĂȘme cĂŽtĂ© sont nĂ©s si prĂšs l'un de l'autre qu'ils sont accolĂ©s. Quelquefois, comme dans la figure 4, les stolons latĂ©raux sont plus Ă©cartĂ©s. Il est avantageux pour la jeune colonie que les stolons latĂ©raux naissent rapprochĂ©s de son point d'insertion. Ils assurent ainsi une fixation plus sĂ»re Ă  cette colonie qui, dĂšs qu'elle a atteint une certaine hauteur, se trouve soumise Ă  l'action des vagues ou des courants qui tend Ă  la dĂ©tacher de son support. Ces stolons latĂ©raux jouent donc un rĂŽle de crampons, mais ce n'est pas le seul, car ils s'allongent comme le stolon principal et donnent Ă  leur tour naissance Ă  de nouveaux hydrodĂšmes; de la sorte ils assurent aussi la multiplication de l'espĂšce. Il se forme ainsi un rĂ©seau serrĂ© de stolons envahissant graduellement un espace assez Ă©tendu en trĂšs peu de temps. Enfin, pour terminer ce qui est relatif Ă  la ramification des stolons, j'ajouterai que les stolons latĂ©raux sont toujours perpendiculaires au stolon principal ; parfois cependant ils sont lĂ©gĂšrement obliques, ainsi que le montrent les diffĂ©rentes figures de la planche I. On peut facilement obtenir en aquarium le dĂ©veloppement de stolons et en Ă©tudier toutes les phases en fixant un hydrodĂšme contre une plaque de verre, avec des fils dĂ© soie, CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 21 ainsi que je l'ai indiquĂ© au dĂ©but; presque toutes les branches donnent des rameaux stoloniques. Ce dĂ©veloppement rapide Ă©puise d'ailleurs la colonie parce que, dans l'espace confinĂ© oĂč elle est placĂ©e, elle ne trouve pas suffisamment de nourriture; alors, la plupart des hydranthes se rĂ©tractent et sont rĂ©sorbĂ©s. Le coenosarque, d'abord opaque et granuleux, devient clair par suite de la disparition des matiĂšres de rĂ©serves que ses cellules contenaient, matiĂšres qui sont transportĂ©es aux points de croissance oĂč le coenosarque est bourrĂ© de granulations. Lorsqu'on conserve une colonie dans un bac sans la fixer contre une lame de verre, des rameaux stoloniques prennent aussi naissance et ils forment une sorte de chevelu tout autour de la colonie qui acquiert ainsi un aspect tout particulier, comme l'a fort bien remarquĂ© VAN BENEDEN ['67]. J'ai comparĂ© l'allongement de ces rameaux stoloniques non fixĂ©s Ă  celui des stolons qui se dĂ©veloppent sur verre. Il n'existe pas de diffĂ©rence sensible quant Ă  la vitesse d'accroissement, mais il y en a une trĂšs marquĂ©e si l'on considĂšre la ramification. Pour mettre ce fait en Ă©vidence, j'ai pris deux colonies aussi identiques que possible qui portaient des rameaux stoloniques. L'une fut fixĂ©e contre une lame de verre, l'autre suspendue librement dans l'eau de mer et les deux placĂ©es dans le mĂȘme bocal. Au bout de trois jours, j'obtins les rĂ©sultats suivants Ă  la tempĂ©rature de 15° environ Millim. Millim. Millim. Millim. Allongement des stolons fixĂ©s 16 23 20 20 Allongement des rameaux stoloniques libres. 13 20 22 22 Ces nombres sont, comme on le voit, Ă  peu prĂšs identiques. Sur les rameaux stoloniques on ne remarquait aucun bourgeon ni de gastromĂ©ride, ni de stolons latĂ©raux; tandis que les stolons avaient donnĂ© naissance Ă  de petites colonies. Le premier en portait deux et les trois autres chacun trois ; Ă  leur base s'Ă©taient dĂ©veloppĂ©s des stolons latĂ©raux. Cependant les rameaux stoloniques peuvent se ramifier mĂȘme lorsqu'ils ne trouvent pas Ă  se fixer. Dans une autre sĂ©rie 22 ARMAND BILLARD. d'observations un hydrodĂšme avec rameaux stoloniques a Ă©tĂ© conservĂ© pendant neuf jours Ă  la tempĂ©rature de 8° Ă  10°; les rameaux stoloniques pendant ce temps ont acquis une longueur de 20 Ă  22 millimĂštres et ils n'ont produit que des gastromĂ©rides, mais non des rameaux secondaires stoloniques. En rĂ©sumĂ©, l'action du support provoque plutĂŽt la ramification des stolons qu'elle n'en accĂ©lĂšre ou diminue la rapiditĂ© de croissance 1. Chez certains hydrodĂšmes on rencontre des anomalies. En effet, au lieu de former des rameaux stoloniques, ceshydrodĂšmes allongent considĂ©rablement les rameaux qui normalement devraient se terminer par un hydranthe. Ces rameaux atteignent jusqu'Ă  6mm,25 alors que les hydranthes avec leur pĂ©doncule ont au maximum 3mm,2. Ces rameaux anormaux se distinguent des rameaux stoloniques par leurs renflements annelĂ©s et par la difficultĂ© qu'ils ont de se fixer. Ils croissent aussi moins vite que ces derniers. Ils peuvent parfois, aprĂšs s'ĂȘtre allongĂ©s ainsi, former un hydranthe Ă  leur extrĂ©mitĂ©. On peut se demander si cette multiplication Ă  l'aide de rameaux stoloniques se produit rĂ©ellement dans la nature et si ce dĂ©veloppement en aquarium n'est pas anormal. Cette objection est annulĂ©e par les observations suivantes. Des hydrodĂšmes d'Obelia dichotoma Ă©tudiĂ©s immĂ©diatement aprĂšs leur rĂ©colte montraient des rameaux stoloniques fig. 7, r. s. qui ne s'Ă©taient pas fixĂ©s, mais qui cependant avaient donnĂ© naissance Ă  de nouvelles colonies h. d.. Parfois, comme le reprĂ©sente la figure 8, on trouvait une ramification anormale des rameaux stoloniques r. s.. Mais pour me convaincre davantage qu'il s'agit bien lĂ  1 Ce rĂ©sultat est contraire Ă  celui obtenu par Mme MOTZ KOSSOVSKA [03] qui conclut que l'allongement du stolon libre est infiniment plus rapide que celui de l'hydrorhize. Je ferai remarquer que dans les expĂ©riences de cet auteur, il s'agit non de rameaux stoloniques mais de stolons hydrorhizaux croissant en dehors de leur support, sous l'action de l'eau courante comme l'a indiquĂ© GIARD ['98]. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 23 d'un phĂ©nomĂšne naturel et non pathologique, j'ai fixĂ© des plaques de verre sur des blocs de rochers dans la mer mĂȘme et j'ai appliquĂ© contre ces plaques des colonies d'Obelia dichotoma sans les dĂ©tacher de leur support. Une de ces lames a Ă©tĂ© conservĂ©e cinq jours, et aprĂšs l'avoir retirĂ©e j'ai constatĂ© un dĂ©veloppement de stolons absolument comparable Ă  celui que j'ai obtenu en aquarium. Ces stolons recouvraient d'un rĂ©seau serrĂ© un espace de 75 centimĂštres carrĂ©s environ, et l'on pouvait compter sur ce rĂ©seau prĂšs de deux cents petites colonies. La plus grande avait 6 millimĂštres et portait six hydranthes. La tempĂ©rature moyenne de l'eau de mer Ă©tait d'environ 18° et dans les flaques de Fig. 7 et 8. Fig. 7. — Obelia dichotoma L. HydrodĂšme d. h. nĂ© sur un rameau stolonique, r. s. — Fig. .8. Ramification anormale des rameaux stoloniques 24 ARMAND BILLARD. marĂ©e, aprĂšs le retrait de la mer, elle atteignait 26° au soleil, au moment le plus chaud de la journĂ©e. Les colonies qui avaient produit ce dĂ©veloppement Ă©taient au nombre de six et avaient une taille de 7 centimĂštres environ. Cette observation montre bien que ces phĂ©nomĂšnes de multiplication se produisent Ă  l'Ă©tat de nature et que ces rameaux stoloniques sont bien destinĂ©s Ă  la multiplication de l'espĂšce. Elle donne aussi une idĂ©e de la rapiditĂ© avec laquelle un espace mĂȘme Ă©tendu peut ĂȘtre envahi par ces stolons multiplicateurs. Le bourgeonnement actif de ces stolons Ă  des intervalles trĂšs rapprochĂ©s explique pourquoi cette espĂšce se rencontre si abondamment dans les flaques de marĂ©e oĂč les conditions sont tout Ă  fait favorables Ă  ce dĂ©veloppement. En effet, dans ces endroits qui dĂ©couvrent dĂšs que la mer se retire et qui restent trĂšs longtemps Ă  dĂ©couvert, on la trouve, Ă  marĂ©e basse, affaissĂ©e contre le sol; dans cette position les rameaux stoloniques doivent forcĂ©ment venir en contact avec les pierres, s'y fixer et se dĂ©velopper comme je viens de le dire. La fixation est d'autant plus complĂšte que le contact est plus prolongĂ©. Or, c'est ce qui se produit nĂ©cessairement dans la partie supĂ©rieure de la zone sujette au balancement des marĂ©es. Fig. 9. — Coryne sp. montrant de nombreux rameaux stoloniques, r. s. CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 25 L'Obelia dichotoma se rencontre aussi pendant verticalement Ă  la voĂ»te des rochers; mais dans ces conditions, la fixation des rameaux stoloniques a moins de chances de se produire. Aussi voit-on souvent des rameaux stoloniques non fixĂ©s porteurs de petites colonies; c'est ce que reprĂ©sente la figure 7. La variĂ©tĂ© recueillie dans les dragages se distingue de celle rĂ©coltĂ©e Ă  marĂ©e basse, par une production trĂšs abondante de rameaux stoloniques. Il existe en gĂ©nĂ©ral au-dessous de chaque hydranthe terminal trois et parfois quatre rameaux stoloniques Pl. I, fig. 9, r. s.. Ces rameaux ne sont pas annelĂ©s Ă  leur base. Cette variĂ©tĂ© vit sur d'autres HydroĂŻdes et il est Ă©vident que si ces rameaux stoloniques viennent Ă  toucher une colonie voisine, ils s'y fixent et dĂ©veloppent de nouveaux hydrodĂšmes. Coryne sp. — Dans une petite espĂšce de Coryne ou de Syncoryne que je n'ai pu dĂ©terminer exactement Ă  cause de l'absence du gonosome, j'ai observĂ© la prĂ©sence d'un grand nombre de rameaux stoloniques fig. 9, r. s. renflĂ©s Ă  leur extrĂ©mitĂ©. Ayant appliquĂ© cette espĂšce contre des lames de verre, j'ai vu les rameaux stoloniques se fixer et rapidement bourgeonner. Une colonie mise en observation le 6 mars montrait le 22 un grand nombre de stolons fixĂ©s, renflĂ©s comme les rameaux stoloniques Ă  leur extrĂ©mitĂ© et dont le pĂ©risarque Ă©tait irrĂ©guliĂšrement Ă©paissi. Le diamĂštre des rameaux stoloniques est d'environ 120 u. et atteint 160 u Ă  l'extrĂ©mitĂ©. Les plus longs avaient 16mm,5 avec 4 jeunes gastromĂ©rides, le plus jeune Ă  6mm de l'extrĂ©mitĂ©. 15mm _ 3 _ _ 9mm,5 — 12mm 3 5mm — 13mm 2 — — » — On voit par ces chiffres que le dĂ©veloppement se fait plus lentement que chez l' Obelia dichotoma. Il est vrai de dire que cette espĂšce a Ă©tĂ© conservĂ©e dans un bac placĂ© dehors et exposĂ© aux variations de tempĂ©rature diurnes et nocturnes ; 26 ARMAND BILLARD. la tempĂ©rature moyenne Ă©tait d'environ 10° ; mais des Obelia dichotoma placĂ©s dans les mĂȘmes conditions se multipliaient incomparablement plus vite. J'ai mesurĂ© l'accroissement de ces stolons et j'ai obtenu, pour des stolons placĂ©s dans les mĂȘmes conditions de tempĂ©rature, des nombres qui variaient de 1mm,15 Ă  2mm,5 pour un espace de temps de quarante-huit heures. De mĂȘme que pour l' Obelia dichotoma, l'allongement dĂ©pend beaucoup des conditions internes, de l'apport plus ou moins grand de substances nutritives ; un stolon peut dĂ©tourner Ă  son profit la plus grande partie de ces substances et s'allonger par consĂ©quent plus vite que son voisin. Le dernier gastromĂ©ride, qui est aussi le plus jeune, est toujours trĂšs Ă©loignĂ© de l'extrĂ©mitĂ© du stolon, comme l'indiquent les chiffres prĂ©cĂ©dents; cela tient Ă  ce que le gastromĂ©ride se dĂ©veloppe complĂštement avant qu'un autre apparaisse plus loin. L'intervalle entre deux gastromĂ©rides varie de 2 Ă  4 millimĂštres. Ces stolons se ramifient peu, Ă  l'encontre de ce qui se passe chez l'Obelia dichotoma. Les stolons latĂ©raux sont en gĂ©nĂ©ral courts ; ils se dĂ©tachent le plus souvent au mĂȘme point qu'un gastromĂ©ri de ou dans le voisinage. Le gastromĂ©ride commence en gĂ©nĂ©ral son dĂ©veloppement avant qu'apparaisse un stolon latĂ©ral, mais parfois c'est celui-ci qui se montre le premier et c'est sur ce stolon, presque Ă  son insertion, que prend naissance le gastromĂ©ride fig. 10. Je n'ai pas observĂ©, comme chez l'Obelia dichotoma, le bourgeonnement d'un nouveau gastromĂ©ride sur le pĂ©doncule du premier. Cela tient Ă  ce que le dĂ©veloppement est trĂšs lent et que, dans les aquariums, les colonies ne trouvent pas suffisamment de nourriture. Ayant sectionnĂ© transversalement les stolons, je voyais le coenosarque se rĂ©tracter aussitĂŽt Ă  droite et Ă  gauche de la section et la rĂ©traction Ă©tait parfois considĂ©rable elle variait Fig. 10. — Coryne sp. Jeune gastromĂ©ride nĂ© sur un stolon latĂ©ral, s. l. ; stolon principal. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 27 de 0mm,26 Ă  2mm,5. Puis les deux surfaces sectionnĂ©es se rapprochaient l'une de l'autre, arrivaient en contact et se soudaient. En gĂ©nĂ©ral, au point de rencontre, se dĂ©veloppaient un ou deux stolons qui suivaient la rainure pratiquĂ©e dans la couche de collodion recouvrant la lame de verre. Ces stolons latĂ©raux avaient un accroissement trĂšs lent, car du 31 mars au 5 avril ils ont acquis une longueur variant de 1 Ă  2 millimĂštres. Bougainvillia ramosa Bened. — Chez cette espĂšce, comme l'a observĂ© VAN BENEDEN ['44], on trouve des rameaux allongĂ©es filiformes Pl. I, fig. 10 r. s. qui ne se terminent pas par un hydranthe bourgeons longs en laniĂšre de VAN BENEDEN et qui ne sont autres que des rameaux stoloniques. Ces rameaux sont plus fins que la tige ; alors que le diamĂštre de la tige et des branches simple varie de 70 u. Ă  90 p., le diamĂštre des rameaux stoloniques ne dĂ©passe pas 40 u. Ils peuvent ĂȘtre trĂšs nombreux et donnent Ă  la colonie un aspect particulier. Leur longueur peut atteindre 3 Ă  4 millimĂštres. Ils sont Ă  peine renflĂ©s au sommet et sont susceptibles de se fixer et de se transformer en stolons lĂ©gĂšrement renflĂ©s Ă  leur extrĂ©mitĂ©. Le diamĂštre de ces stolons est plus grand que celui des rameaux stoloniques et atteint celui des tiges et des branches. Sur ces stolons il ne tarde pas Ă  se dĂ©velopper des gastromĂ©rides portĂ©s par de courts pĂ©doncules Pl. I, fig. 11, g. Au pied mĂȘme ou au voisinage d'un gastromĂ©ride se dĂ©tache un stolon latĂ©ral st. l.. La ramification de ces stolons est moins dĂ©veloppĂ©e que chez l'O. dichotoma. L'accroissement est moins rapide, car il n'est guĂšre que de 2 millimĂštres par jour. L'intervalle qui sĂ©pare deux gastromĂ©rides varie de 1mm,8 Ă  2mm,5. Je n'ai pas observĂ© chez cette espĂšce le bourgeonnemenl du premier gastromĂ©ride apparu. On voit donc que ces rameaux particuliers, dont le rĂŽle n'avait pas Ă©tĂ© expliquĂ© par les auteurs, servent Ă  la multiplication de l'espĂšce. KRISTINE BONNEVIE ['98], qui d'ailleurs 28 ARMAND BILLARD. n'a pas observĂ© ces rameaux chez le Bougainvillia ramosa qu'elle propose d'appeler B. Benedenii, est portĂ©e Ă  croire qu'ils sont dus Ă  une influence Ă©trangĂšre. Ce ne sont pas davantage des rameaux au sommet desquels, pour une cause quelconque, un hydranthe ne s'est pas dĂ©veloppĂ©, comme le suppose HAMANN ['82]. Mais, d'aprĂšs ce que je viens de dire, ce sont des organes normaux ayant une fonction dĂ©terminĂ©e, celle de la multiplication de l'espĂšce. Obelia geniculata L. — Cette espĂšce se multiplie par scissiparitĂ© Voy. p. 47, mais si l'on applique les rameaux propagulaires avant leur sĂ©paration sur une lame de verre, ils se fixent et donnent naissance Ă  des stolons qui restent attachĂ©s Ă  l'hydrodĂšme. Ces stolons se comportent comme ceux de l'O. dichotoma; ils donnent naissance Ă  des gastromĂ©rides et Ă  des stolons latĂ©raux. Le dĂ©veloppement des premiers est en gĂ©nĂ©ral plus prĂ©coce et les derniers se dĂ©veloppent Ă  leur base ou au voisinage de celle-ci. Ces stolons croissent moins vite que ceux de l'O. dichotoma. Un hydrodĂšme de 2 centimĂštres avait dĂ©veloppĂ© en sept jours un stolon de 10mm,5 avec quatre gastromĂ©rides ou bourgeons de gastromĂ©rides et deux stolons latĂ©raux, dont le plus ĂągĂ© portait un petit bourgeon de gastromĂ©ride. L'allongement du stolon principal n'avait Ă©tĂ© que de 1mm,5 par jour. Chez d'autres, j'ai constatĂ© des accroissements de 0mm,5 Ă  0mm,6 par jour, Ă  la tempĂ©rature de 15° environ. La facilitĂ© avec laquelle les rameaux propagulaires de l'O. geniculata se transforment en stolons est un fait intĂ©ressant qui me permettra, lorsque j'aurai Ă©tudiĂ© la scissiparitĂ©, de dĂ©velopper des conclusions sur l'origine de ce dernier phĂ©nomĂšne. Obelia longissima Pall. — Chez cette espĂšce le dĂ©veloppement de stolons est exceptionnel; en gĂ©nĂ©ral il se forme des propagules, comme il sera indiquĂ© plus loin. Cependant, dans quelques cas, lorsque les hydrodĂšmes avaient Ă©tĂ© conservĂ©s assez longtemps dans un bocal d'eau CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 29 de mer, appliquĂ©s contre une lame de verre, on apercevait de vĂ©ritables rameaux stoloniques qui, s'ils venaient en contact avec le verre, s'y fixaient et formaient des stolons sur lesquels apparaissaient des gastromĂ©rides. Les stolons latĂ©raux se dĂ©tachent toujours de la base du gastromĂ©ride ou dans son voisinage, et ils sont perpendiculaires au stolon principal. Cette formation de stolons doit ĂȘtre trĂšs rare dans la nature, car l'O. longissima vit dans des conditions qui ne sont pas favorables Ă  la fixation des rameaux stoloniques, comme nous le verrons plus loin. Cette observation est intĂ©ressante au mĂȘme titre que la prĂ©cĂ©dente et servira Ă©galement Ă  Ă©tablir l'origine de la scissiparitĂ©. Campanularia flexuosa Hcks., Leptoscyphus tenuis Allm., Halecium sessile Norm., Sertularella polyzonias L., Gonothyraea gracilis Sars. — On peut signaler chez ces diffĂ©rentes espĂšces la formation de rameaux stoloniques qui se fixent et dĂ©veloppent de nouveaux hydrodĂšmes. Ces hydrodĂšmes peuvent mĂȘme se former sans que les rameaux stoloniques soient fixĂ©s. Je rappellerai que THORNELY ['94] a signalĂ© des rameaux stoloniques chez le C. flexuosa. De mĂȘme que HARTLAUB [00], j'ai constatĂ© la prĂ©sence frĂ©quente de rameaux stoloniques chez le Sertularella polyzonias et sur certains se dressaient des hydrodĂšmes. Plumularia halecioĂŻdes Ald. — Dans un certain nombre d'hydrodĂšmes de cette espĂšce, l'extrĂ©mitĂ© distale de l'hydrocaule et les hydroclades distaux sont tranformĂ©s en rameaux stoloniques 1 fig. 11. Les premiers hydroclades qui ont subi cette transformation montrent un ou deux gastromĂ©rides Ă  leur base, et le dernier article hydrothĂ©cal est suivi d'un ou deux articles plus ou moins courts auquel fait suite le rameau stolonique proprement dit [r..s. 1] ; souvent 1 SCHNEIDER ['97] indique bien que des stolons peuvent se dĂ©velopper sur la tige principale et que ceux-ci donnent naissance Ă  des hydrodĂšmes indĂ©pendants, mais il ne donne pas davantage de dĂ©tails sur ce mode de multiplication. 30 ARMAND BILLARD. aussi le dernier article hydrothĂ©cal se continue directement par le rameau stolonique [r. s. 2], enfin les derniers rameaux stoloniques [r. s. 3] naissent directement sur l'hydrocaule avec un, deux et mĂȘme trois articles basaux. Plus rarement, le rameau stolonique est dĂ» Ă  une ramification secondaire de l'hydroclade. Si l'on place ces hydrodĂšmes, ainsi transformĂ©s Ă  leur extrĂ©mitĂ©, contre une lame de verre, les rameaux stoloFig. stoloFig. Plumularia halecioĂŻdes Ald. ExtrĂ©mitĂ© d'un hydrodĂšme montrant les rameaux stoloniques r. s. 1 2 3 ; s, ligne d'articulation suivant laquelle toute la partie supĂ©rieure peut se sĂ©parer du reste de l'hydrodĂšme. — Fig. 12-13. DĂ©veloppement de jeunes hydrodĂšmes sur les stolons principaux st. p. ; stolons latĂ©raux ; b, bourgeon. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 31 niques se fixent, deviennent alors des stolons fig. 12 et 13, qui s'allongent assez rapidement et ne tardent pas Ă  se ramifier. Comme chez l'O. dichotoma, leurs ramifications sont de deux sortes. Les unes naissent sur la face supĂ©rieure du stolon et se dressent perpendiculairement au support; ce sont ces ramifications qui apparaissent, en gĂ©nĂ©ral, les premiĂšres et sont l'origine de nouveaux hydrodĂšmes h. d. ; les autres sont des stolons latĂ©raux st. I. qui se dĂ©tachent perpendiculairement du stolon principal ou lui sont lĂ©gĂšrement obliques et donnent aussi naissance Ă  de nouvelles colonies. Les stolons latĂ©raux prennent naissance au point mĂȘme d'insertion de la jeune colonie ou dans son voisinage fig. 12 et 13. On peut trouver diffĂ©rentes dispositions qui sont analogues Ă  celles que l'on rencontre chez l'Obelia dichotoma. Ce dĂ©veloppement de stolons latĂ©raux a pour effet de fixer solidement la jeune colonie. TrĂšs souvent le stolon latĂ©ral Ă©met immĂ©diatement aprĂšs son insertion un petit bourgeon fig. 12, b, qui se soude parfois au stolon principal ou bien Ă  un stolon latĂ©ral voisin. C'est ce que montre la figure 13 entre les deux stolons latĂ©raux st. l. qui se dĂ©tachent l'un Ă  cĂŽtĂ© de l'autre. Les cas d'anastomose entre stolons sont assez frĂ©quents, mais aussi le stolon rencontrant peut passer par-dessus le stolon rencontrĂ© ou suivre la mĂȘme direction. Les jeunes hydrodĂšmes se forment Ă  une distance plus ou moins grande de l'origine du rameau stolonique ; dans les cas que j'ai observĂ©s, cette distance variait entre 1mm,4 et 5mm,4. L'intervalle de deux colonies est Ă©galement variable et dans mes observations il Ă©tait compris entrĂ© 1mm,8 et 5 millimĂštres. Le dĂ©veloppement de ces hydrodĂšmes est assez rapide. Trois jours aprĂšs la fixation, j'ai observĂ© des stolons de 12 millimĂštres portant chacun deux colonies; les plus ĂągĂ©es comptaient environ 2 millimĂštres de haut avec cinq hydranthes Ă©panouis, les plus jeunes avaient deux branches latĂ©rales avec un renflement qui reprĂ©sente le dĂ©but de l'hydranthe. La tempĂ©rature Ă©tait d'environ 16° Ă  18°. 32 ARMAND BILLARD. Plumularia echinulata Lamk., P. pinnata L., P. Catharina Johnst., Antennularia ramosa Lamk. —Dans une des variĂ©tĂ©s du P. echinulata, que j'ai appelĂ©e var. pinnatoĂŻdes Voy. plus loin, p. 197 et 200, certains hydroclades se prolongent en un rameau stolonique. L'hydrocaule peut lui-mĂȘme se transformer Ă  son extrĂ©mitĂ© en un rameau stolonique, et dans un cas le rameau stolonique nĂ© ainsi par transformation Fig. 11. — Antennularia ramosa Lamk. ExtrĂ©mitĂ© de colonie montrant des rameaux stoloniques, rs rsr, rameau stolonique de rĂ©gĂ©nĂ©ration; rsh, rameau stolonique do rĂ©gĂ©nĂ©ration nĂ© au fond d'une hydrothĂ©que vide ah, article hydrothĂ©cal ; ai, a. intermĂ©diaire; ar a. de rĂ©paration; as, a. supplĂ©mentaire. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 33 de l'hydrocaule s'Ă©tait ramifiĂ©, mais n'avait pas encore donnĂ© naissance Ă  de nouveaux hydrodĂšmes. J'ai Ă©galement constatĂ©, chez le P. echimulata type Voy. p. 191, la formation de rameaux stoloniques qui naissaient sur la face dorsale des hydroclades, au niveau d'une hydrothĂšque, et dĂ©veloppaient des hydrodĂšmes. Certains hydroclades du P. pinnata se terminaient par un rameau stolonique dont la base prĂ©sentait un Ă  six articles courts. C'est chez le P. pinnata que NUTTING ['95] a Ă©tudiĂ© le phĂ©nomĂšne de la stolonisation. Je signale Ă©galement chez le P. catharina la prĂ©sence de rameaux stoloniques terminant les hydroclades. J'ai observĂ© chez l' Antennularia ramosa une abondante production de rameaux stoloniques ; ceux-ci naissent, comme l'indique la figure 14, au sommet mĂȘme d'une branche, immĂ©diatement au-dessus du dernier verticale d'hydroclades. Ces rameaux stoloniques sont abondamment ramifiĂ©s et la ligure ne reprĂ©sente qu'une faible partie du rĂ©seau inextricable qu'ils forment. Ils sont ondulĂ©s irrĂ©guliĂšrement et de place en place on observe des dactylothĂšques ; on trouve d'ailleurs des dactylothĂšques sur les stolons de l'hydrorhize. STOLONISATION RÉGÉNÉRATIVE En outre de la formation naturelle ou normale de rameaux stoloniques, il peut aussi s'en dĂ©velopper par rĂ©gĂ©nĂ©ration, aprĂšs la cassure d'une branche ou d'un hydroclade, cassure dĂ©terminĂ©e soit par le choc des vagues, soit par des animaux qui cherchent un abri ou leur nourriture dans les colonies d'HydroĂŻdes. Le rameau stolonique peut prendre Ă©galement naissance dans le fond d'une hydrothĂšque, aprĂšs la mort de l'hydranthe. Les rameaux stoloniques ainsi dĂ©veloppĂ©s par rĂ©gĂ©nĂ©ration sont susceptibles de se comporter comme les rameaux stoloniques dĂ©veloppĂ©s naturellement et concourir par suite Ă  la multiplication de la colonie. On ANN. SC. NAT. ZOOL XX, 3 34 ARMAND BILLARD. peut donner Ă  ce mode de multiplication le nom de stolonisation rĂ©gĂ©nĂ©rative pour indiquer son origine. J'ai observĂ© des rameaux stoloniques nĂ©s par rĂ©gĂ©nĂ©ration chez quelques espĂšces. Chez l'Hydrallmania falcata L., on peut en voir clans la rĂ©gion infĂ©rieure de l'hydrocaule oĂč presque tous les hydroclades ont Ă©tĂ© dĂ©tachĂ©s. Chez le Plumularia pinnata L. la plupart des rameaux stoloniques que j'ai observĂ©s Ă©taient dus Ă  une rupture suivie de rĂ©gĂ©nĂ©ration et parfois ils naissaient dans le fond d'une hydrothĂšque vide. Dans la rĂ©gion infĂ©rieure de l'hydrocaule, on pouvait voir un certain nombre d'hydroclades dĂ©tachĂ©s remplacĂ©s par un stolon. Chez l' Antennularia ramosa, on trouve aussi des rameaux stoloniques [fig. 14, rsr] remplaçant des hydroclades qui ont Ă©tĂ© accidentellement brisĂ©s ; Ă  leur base il existe, en gĂ©nĂ©ral, un petit article court [ar 3] article de rĂ©paration et un article supplĂ©mentaire [as 3]. Le rameau stolonique peut prendre naissance au fond d'une hydrothĂšque, aprĂšs la rĂ©sorption de l'hydranthe rsh. Cette formation de rameaux stoloniques de rĂ©gĂ©nĂ©ration se rencontre non seulement au sommet, mais aussi Ă  diffĂ©rentes hauteurs sur l'hydrodĂšme. J'ai aussi observĂ© cette stolonisation rĂ©gĂ©nĂ©rative sur deux espĂšces conservĂ©es en aquarium. L'une est le Campanularia flexuosa Hcks. ; des colonies de cette espĂšce ayant Ă©tĂ© conservĂ©es pendant un certain temps m'ont montrĂ© un grand dĂ©veloppement de stolons latĂ©raux nĂ©s sur les pĂ©doncules des hydranthes, aprĂšs la chute de l'hydrothĂšque. L'autre est le Plumularia echinulata Lamk. ; ayant conservĂ© un certain temps une touffe d'hydrodĂšmes de cette espĂšce, j'ai obtenu quelques jours aprĂšs des stolons qui prolongeaient les hydrocaules et les hydroclades sectionnĂ©s accidentellement Ă  diffĂ©rentes hauteurs ou bien naissaient au fond d'une hydrothĂšque. Ces rameaux stoloniques dĂ©veloppĂšrent mĂȘme de jeunes hydrodĂšmes avant mĂȘme d'ĂȘtre fixĂ©s. Il est probable que cette stolonisation rĂ©gĂ©nĂ©rative est trĂšs rĂ©pandue et joue avec la stolonisation proprement dite un rĂŽle important dans la multiplication des HydroĂŻdes. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 35 CONCLUSIONS En rĂ©sumĂ©, la stolonisation consiste dans la transformation de certains rameaux en rameaux stoloniques qui donnent par leur fixation des stolons, sur lesquels se dĂ©veloppent de nouveaux hydrodĂšmes; les stolons s'affranchissent tardivement de la colonie qui leur a donnĂ© naissance. Le dĂ©veloppement de rameaux stoloniques peut ĂȘtre soit naturel, soit dĂ» Ă  une rĂ©gĂ©ration. Le stolon principal qui n'est autre que le rameau stolonique fixĂ©, se ramifie; les stolons latĂ©raux sont perpendiculaires au stolon principal, mais restent fixĂ©s au support. Ils partent, en gĂ©nĂ©ral, du pied mĂȘme des hydrodĂšmes et les fixent fortement contre le support. Ils peuvent Ă©galement se comporter comme le stolon principal, c'est-Ă -dire dĂ©velopper de nouveaux hydrodĂšmes et des stolons latĂ©raux de second ordre; il se forme donc un rĂ©seau de stolons qui envahissent de proche en proche de terrain, et assurent la propagation plus ou moins rapide de l'espĂšce. L'accroissement de ces stolons est variable avec les espĂšces ; il est Ă©galement variable pour la mĂȘme espĂšce. Les stolons de l'Obelia dichotoma ont, en gĂ©nĂ©ral, un accroissement trĂšs rapide 1 centimĂštre par jour environ ; ils se ramifient beaucoup ; le dĂ©veloppement des premiers gastromĂ©rides est trĂšs prĂ©coce. La rapiditĂ© de croissance est Ă  peu prĂšs la mĂȘme, que le rameau stolonique soit ou non fixĂ©; mais la formation de stolons latĂ©raux n'a lieu que lorsque le rameau stolonique est fixĂ©. Dans ce cas aussi la formation de jeunes colonies est plus active. Celles-ci montrent un stĂ©rĂ©otropisme nĂ©gatif quelle que soit l'orientation de la lame de verre sur laquelle elles croissent, elles sont toujours perpendiculaires Ă  cette lame. Chez le Plumularia halecioĂŻdes l'accroissement des stolons 4 millimĂštres par jour et le dĂ©veloppement des hydrodĂšmes, tout en Ă©tant assez rapide, l'est moins que chez 36 ARMAND BILLARD, l'O. dichotoma. La ramification des stolons est comparable Ă  ce qui existe chez l'O. dichotoma. Les colonies sont Ă©galement nĂ©gativement stĂ©rĂ©otropiques. Enfin chez le Coryne sp. et le Bougainvillia ramosa, les stolons s'accroissent beaucoup plus lentement 1 millimĂštre Ă  2 millimĂštres par vingt-quatre heures, se ramifient peu et les hydrodĂšmes qui se dĂ©veloppent sur ces stolons se rĂ©duisent au premier gastromĂ©ride, dans les conditions de l'expĂ©rience. J'ai donc Ă©tudiĂ© en dĂ©tail, chez diffĂ©rentes espĂšces, le phĂ©nomĂšne de la multiplication par stolonisation, qui avait Ă©tĂ© dĂ©crit par NUTTING ['95] chez une unique espĂšce et avait Ă©tĂ© signalĂ© Ă©galement par CAMPENHAUSEN ['97] et HARTLAUB [00] chez plusieurs HydroĂŻdes. On peut conclure de ces recherches que toutes les espĂšces qui portent des rameaux stoloniques doivent se multiplier par stolonisation alors mĂȘme qu'on n'aurait pas observĂ© la fixation de ces rameaux et le dĂ©veloppement de nouvelles colonies. A ma connaissance les espĂšces chez lesquelles ce mode de multiplication ou simplement les rameaux stoloniques ont Ă©tĂ© signalĂ©es sont les suivantes Syncoryne Johnstoni Bened., S. Lovenii Bened., Bougainvillia ramosa Bened. VAN BENEDEN ['44]; Diphasia fallax, Johnst., D. attenuata Hcks., D. rosacea L., HINCKS ['68] ; Thujaria persocialis Allm. ALLMAN [76]; Sertularia variabilis Clarke D'ARCY THOMPSON ['87]; Staurotheca dichotoma Allm., Thecocladium flabellum Allm., Dictyocladium reticulatum Allm. ALLMAN ['88]; Calyptothujaria Clarkii Marktann. MARKTANNER-TUNERETSCHER ['90]; Halecium tenellum Hcks. DRIESCH ['90]; Obelia geniculata L., Campanularia flexuosa Hcks. THORNELY ['94]; Plumularia pinnata L., Aglaophenia NUTTING ['95]; Aglaophenia Mac-Gillivrayi Busk, Pasythea hexodon Busk, Synthecium campylocarpum Allm., Calyptothujaria opposita Campenh., Caminothujaria moluccana Campenh. CAMPENHAUSEN ['97]; Obelia surcularis CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 37 Calk. [CALKINS ['99]; Sertularella subdichotoma Kchp., S. infracta Kchp., S. polyzonias L., S. tenella Ald. HARTLAUB [00] ; Sertularia Thomsoni Schydl. SCHYDLOWSKY ['02]. A ces espĂšces il faut ajouter Coryne sp., Obelia dichotoma L., O. longissima Pall., Gonothyrsaea gracilis Sars, Leptoscyphus tenuis Allm., Halecium sessile Norm., Plumularia halecioĂŻdes Ald., P. echinulata Lamk., P. catharina Jonhst., Antennularia ramosa Lamk., que j'ai Ă©tudiĂ©es ou citĂ©es dans ce travail comme stolonipares et enfin Polyplumularia flabellata Sars, espĂšce chez laquelle j'avais cru, par erreur [ 01 a], que le phĂ©nomĂšne de la stolonisation Ă©tait dĂ» Ă  une action de contact. La stolonisation peut donc ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme trĂšs frĂ©quente chez les HydroĂŻdes ; elle est connue actuellement chez trente-neuf espĂšces et il est probable que dans la suite on pourra l'Ă©tendre Ă  un plus grand nombre. Peut-ĂȘtre doit-on considĂ©rer Ă©galement comme des rameaux stoloniques les prolongements particuliers qui ont Ă©tĂ© signalĂ©s par WEISSMANN ['82], chez l' Eudendrium racemosum Cavol., et par KLAATSCH ['86], chez le Tubularia mesembryanthemum Allm. Chez l' Eudendrium ce prolongement, que WEISSMANN appelle cnidophore, prend naissance sur le corps mĂȘme de l'hydranthe au-dessous des tentacules; chez le Tubularia il se dĂ©tache entre l'hydranthe et son pĂ©doncule. MAYER ['87] conteste qu'il s'agisse, chez cette derniĂšre espĂšce, d'une formation naturelle et admet, aprĂšs expĂ©rience, que la sortie de ce prolongement est provoquĂ©e par l'action des rĂ©actifs fixateurs. CONDITIONS BIOLOGIQUES DES ESPÈCES STOLONIPARES Il est intĂ©ressant de noter que les espĂšces chez lesquelles j'ai observĂ© la stolonisation sont pour la plupart des espĂšces littorales qui croissent soit sur le fond rocheux Obelia dichotoma, Bougainvillia ramosa, soit Ă  la voĂ»te des rochers O. dichotoma, B. ramosa, Leptoscyphus tenuis, Campanu- 38 ARMAND BILLARD. laria flexuosa, soit sur des parois rocheuses verticales ou plus ou moins inclinĂ©es les mĂȘmes espĂšces que ci-dessus, Halecium sessile, Sertularella polyzonias, soit encore sur des Algues C. flexuosa, Plumularia halecioĂŻdes. Dans ces diffĂ©rentes conditions il est facile de voir que les rameaux stoloniques ont des chances de se fixer et par consĂ©quent d'assurer la multiplication de l'espĂšce. Les espĂšces qui se trouvent sur le fond peuvent, lorsque la mer se retire, s'affaisser contre le sol ; leurs rameaux stoloniques se fixent alors facilement, ainsi que je l'ai fait remarquer pour l'O. dichotoma p. 24. Quant aux autres, leurs rameaux stoloniques doivent forcĂ©ment, lorsqu'ils ont acquis une certaine longueur, venir en contact avec une paroi rocheuse, une Algue ou encore une colonie d'HydroĂŻdes voisine. Le jeu des marĂ©es favorise ce rapprochement, mais la fixation peut s'effectuer indĂ©pendamment des mouvements de la mer. C'est ce qui se produit pour les espĂšces stolonipares qui vivent en eau profonde, comme par exemple l'O. dichotoma, le Sertularella polyzonias, le Leptoscyphus tenuis. Ces espĂšces sont fixĂ©es sur d'autres HydroĂŻdes et les envahissent, grĂące Ă  la formation de ces rameaux stoloniques, qui dans leur croissance viennent Ă  toucher une colonie voisine ou les branches d'une mĂȘme colonie. APERÇU SUR LA STOLONISATION DANS LE RÈGNE ANIMAL ET LE RÈGNE VÉGÉTAL Le phĂ©nomĂšne de la stolonisation n'est pas particulier aux HydroĂŻdes et on le rencontre Ă©galement chez d'autres animaux, ainsi que certains vĂ©gĂ©taux oĂč il est plus ou moins comparable Ă  ce qui existe chez les HydroĂŻdes. HARGITT [02] signale que chez le Cyanea et l' Aurelia, des stolons apparaissent Ă  la base ou sur les cĂŽtĂ©s du polype. Ces stolons peuvent se fixer et servir d'origine Ă  de nouveaux polypes. Chez les Tuniciers il existe Ă©galement des stolons. Le Perophora et le Clavellina dĂ©veloppent des stolons rampants CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 39 qui peuvent ĂȘtre comparĂ©s Ă  l'hydrorhize, et sur ces stolons apparaissent de nouveaux individus. Les Salpes prĂ©sentent un organe trĂšs important, le stolon ventral, qui se segmente en petites tranches trĂšs serrĂ©es dont chacune deviendra un nouvel individu. Les colonies de Pyrosomes prennent Ă©galement naissance par segmentation d'un stolon ventral. Chez les vĂ©gĂ©taux, le dĂ©veloppement de bourgeons radicaux peut ĂȘtre comparĂ© Ă  la formation de nouveaux hydrodĂšmes sur les stolons de l'hydrorhize de l'oozoĂŻte. Les bourgeons radicaux donnent naissance Ă  ce qu'on appelle des drageons; on les rencontre chez un grand nombre de plantes Neottia nidus avis, Ophioglossum vulgare, Nasturtium sylvestre, Convolvulus arvensis, Geranium sanguineum, Linaria vulgaris, etc.. Enfin les rameaux rampants de Fraisier Fragaria vesca, Ă  longs entre-noeuds, que l'on dĂ©signe couramment sous le nom de stolons et qui s'enracinent de place en place, sont en tout comparables aux rameaux stoloniques des HydroĂŻdes. On rencontre aussi de semblables stolons chez l'Ajuga reptans et l'Hieracium Pilosella. CHAPITRE II SCISSIPARITÉ SECONDAIRE HISTORIQUE Les exemples de scissiparitĂ© ne manquent pas chez les HydroĂŻdes; ils ont Ă©tĂ© observĂ©s surtout chez les formes infĂ©rieures, chez les mĂ©duses et les larves. Les premiĂšres observations sur ce sujet datent de TREMBLEY [1744] qui dĂ©couvrit que les Hydres d'eau douce se coupent en deux, soit par le milieu, soit plus ou moins prĂšs de l'une ou l'autre des extrĂ©mitĂ©s. Vers la mĂȘme Ă©poque, 40 ARMAND BILLARD. RÖSEL DE ROSENHOF [1755] confirma les observations de TREMBLEY en les Ă©tendant. Il dĂ©crivit et figura la division spontanĂ©e des Hydres. Il montra que la division atteint non seulement les Hydres mĂšres, mais les Hydres filles et qu'il peut y avoir une division en trois et quatre parties. MARSHALL W. ['82] signale Ă©galement la division spontanĂ©e de l'Hydre, qu'il appelle stĂ©lĂ©chomĂ©risme par opposition au pleuromĂ©risme ou formation de bourgeons latĂ©raux. GREEF ['70], qui dĂ©couvrit le Prolohydra Leuckarti, observa que cette espĂšce se multiplie par simple division transversale. Les observations de cet auteur furent vĂ©rifiĂ©es et complĂ©tĂ©es par CHUN ['89] dans ses Coelenterata du Bronn's Thier Reich », ainsi que par ADERS [03]. USSOW ['85-'87] observa la division longitudinale d'un animal curieux, le Polypodium hydriforme, rattachĂ© avec doute aux HydroĂŻdes. MURBACH ['99], chez un HydroĂŻde libre, l'Hippolytus peregrinus qu'il a dĂ©couvert, montre qu'il se dĂ©tache Ă  l'extrĂ©mitĂ© aborale de petites parties, par une ou deux constrictions ; les segments qu'il propose d'appeler blaslolytes reproduisent la forme d'oĂč ils dĂ©rivent. Chez les mĂ©duses la scissiparitĂ© fut observĂ©e par KÖLLIKER ['53] chez le Stomobrachium mirabile Köll., petite mĂ©duse qui n'est autre que la larve d'une AEquorĂ©ide Mesonema coerulescens Köll. = M. pensile Eschz.; par DAVIDOFF ['81] chez le Phialidium variabile Haeck. ; par LANG ['86] chez le Gastroblastea Raffaelei Lang et enfin par BROOKS ['88] chez l'Epenthesis folliata M'Crady. La scissiparitĂ© fut aussi dĂ©crite chez certaines larves ; ainsi METSCHNIKOFF ['86] signala que la larve blastula de l'Oceania armata Köll. se multiplie par division. Dans tous ces exemples il s'agit d'une scissiparitĂ© primitive, mais celle que j'ai en vue dans ce chapitre est un phĂ©nomĂšne dĂ©rivĂ©, une scissiparitĂ© secondaire. Elle tire manifestement son origine du phĂ©nomĂšne de la stolonisation, comme je le montrerai plus loin. Cette scissiparitĂ© secon- CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 41 daire est bien moins connue que la premiĂšre. On peut y rattacher les observations d'ALLMAN ['71 et '72] sur une espĂšce qu'il appelle Schizocladium ramosum, dont il fait un genre spĂ©cial basĂ© sur son mode de multiplication. J'Ă©tablirai plus loin que ce genre ne peut ĂȘtre maintenu. Le mĂȘme auteur ['72] signale aussi un mode de multiplication analogue chez le Corymorpha nutans Sars, mais ses observations Ă  ce sujet sont malheureusement incomplĂštes. HINCKS ['72 a] indique qu'une semblable multiplication doit exister chez le Campanularia neglecta Ald., mais il n'a pas vu la sĂ©paration complĂšte des propagules. MERESCHKOWSKY ['78] observa Ă©galement chez l'O. flabellata Hcks. seu 0. longissima Pall. la sĂ©paration de petits fragments qu'il compare Ă  des planules sans cils vibratiles ni bouche; mais il attribue leur formation Ă  la sursalure de l'eau de mer et peut-ĂȘtre aussi au manque d'oxygĂšne ; cependant il pense que ces fragments sont comparables aux frustules du Schizoladium ramosum Allm. Cet auteur n'a d'ailleurs pas Ă©tudiĂ© leur dĂ©veloppement. OBSERVATIONS J'ai Ă©tendu ce phĂ©nomĂšne de la scissiparitĂ© secondaire Ă  un certain nombre d'espĂšces. Mais comme c'est chez l'Obelia longissima Pall. qu'il se prĂ©sente avec le plus de nettetĂ©, c'est chez cette espĂšce que je l'Ă©tudierai tout d'abord. § 1. — ScissiparitĂ© avec propagules simples. Obelia longissima Pall. — Cette espĂšce, que j'avais prise Ă  tort [01b] pour l'O. flabellata Hcks., montre un grand nombre de rameaux qui s'allongent sans former de gastromĂ©rides Ă  leur extrĂ©mitĂ© et atteignent jusqu'Ă  2 millimĂštres de longueur. C'est Ă  ces rameaux que je donne le nom de rameaux propagulaires Pl. II, fig. 3 et 4, r. p.. Ils naissent, comme les bourgeons de gastromĂ©rides, immĂ©diatement au- 42 ARMAND BILLARD. dessous de la partie annelĂ©e du pĂ©doncule qui prĂ©cĂšde l'hydrothĂšque Pl. II, fig. 1 ; ils dĂ©butent comme ceux-ci par une rĂ©gion annelĂ©e, mais, au lieu de renfler de bonne heure leur extrĂ©mitĂ© Pl. II, fig. 2, b. g. pour donner ensuite un hydranthe, ils continuent leur croissance. Lorsqu'ils ont atteint une certaine longueur, le coenosarque qui, dans les deux tiers environ de la longueur du rameau propagulaire, n'occupe pas toute la largeur du tube pĂ©risarcal, s'amincit de plus en plus et ne tarde pas Ă  se couper PI. II, fig. 5. Il se sĂ©pare ainsi une petite partie p. comparable Ă  une planifie sans cils vibratiles. ALLMAN ['71] l'a dĂ©signĂ©e sous le nom de frustide. C'est Ă  cette partie que j'ai donnĂ© le nom de propagule [ 01 b], sur les conseils de M. E. Perrier qui a employĂ© ce mĂȘme nom dans son TraitĂ© de zoologie p. 2306, pour dĂ©signer les bourgeons libres de diffĂ©rents Tuniciers. Ce terme est empruntĂ© au langage botanique. On peut, en effet, comparer cette partie dĂ©tachĂ©e aux petits massifs cellulaires qui, chez les HĂ©patiques, donnent naissance Ă  de nouveaux thalles. Cette propagule d'O. longissima n'Ă©tant formĂ©e que d'un fragment de rameau sans hydranthe peut ĂȘtre dite simple, par opposition aux propagules complexes que je dĂ©crirai dans la deuxiĂšme partie de ce chapitre. Elle a la forme d'un petit bĂątonnet court dont la longueur varie de 400 Ă  900 p. Elle est entourĂ©e d'une mince couche de pĂ©risarque, du moins Ă  sa base, car Ă  son extrĂ©mitĂ© le pĂ©risarque n'est pas encore dĂ©veloppĂ© ; il est reprĂ©sentĂ© par une sĂ©crĂ©tion dont la viscositĂ© permet Ă  la propagule de se fixer facilement. L'allongement du rameau propagulaire Ă©tant trĂšs rapide, le tube de pĂ©risarque sĂ©crĂ©tĂ© est trĂšs mince et par suite trĂšs fragile. Il reste vide aprĂšs la sĂ©paration de la propagule au sommet et la moindre traction suffit alors Ă  le rompre. La propagule est ainsi mise en libertĂ© et porte en arriĂšre une portion plus ou moins longue du tube pĂ©risarcal Pl. II, fig. 6. D'aprĂšs ALLMAN, la propagule du Schizocladium ramosum s'Ă©chapperait du tube pĂ©risarcal par une ouverture apicale et serait par consĂ©quent nue Ă  sa sortie. Ce fait me paraĂźt CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 43 devoir ĂȘtre acceptĂ© sous toutes rĂ©serves, car il est en dĂ©saccord avec mes propres observations, que j'ai Ă©tĂ© Ă  mĂȘme de contrĂŽler maintes et maintes fois, aussi bien chez l'O. longissima que chez l'O. geniculata. ALLMAN, au contraire, n'a eu Ă  sa disposition qu'un petit nombre d'Ă©chantillons montrant la scissiparitĂ© ; il n'est donc pas Ă©tonnant qu'il ait pu se tromper sur ce point. Si l'on place un hydrodĂšme d'O. longissima dans un bocal aĂ©rĂ© et qu'on le laisse au repos, les propagules ne se dĂ©tachent pas. Elles restent Ă  l'extrĂ©mitĂ© du mince tube de pĂ©risarque qui s'allonge de plus en plus et peut acquĂ©rir ainsi une grande longueur. Leur accumulation donne naissance Ă  un aspect comparable Ă  un nid de chenilles sur un arbre ; les propagules figurant ces derniĂšres et les tubes de pĂ©risarque vides reprĂ©sentant la toile qui les retient. Les hydrodĂšmes, au moment de leur rĂ©colte, ne prĂ©sentent jamais cet aspect caractĂ©ristique, parce que le mouvement des vagues ou les courants de marĂ©e suffisent pour dĂ©tacher les propagules, lorsque le tube de pĂ©risarque s'est suffisamment allongĂ©. On peut cependant reconnaĂźtre facilement, chez ces colonies qui viennent d'ĂȘtre rĂ©coltĂ©es, les rameaux propagulaires et apercevoir mĂȘme les propagules sĂ©parĂ©es, mais rattachĂ©es encore Ă  la colonie par le tube de pĂ©risarque. Les propagules entraĂźnĂ©es par les courants vont se fixer sur les pierres, les grains de sable, les fragments de coquilles ou sur tout autre corps, avec la mĂȘme facilitĂ© qu'elles se fixent sur les parois des bocaux ou sur les lamelles de verre. Elles sont, en effet, trĂšs adhĂ©sives; le moindre contact avec un corps suffit pour qu'elles s'y fixent trĂšs fortement, par suite de la sĂ©crĂ©tion visqueuse des cellules ectodermiques, sĂ©crĂ©tion qui, en durcissant, forme le pĂ©risarque. Une fois que les propagules ont ainsi contractĂ© adhĂ©rence avec une plaque de verre, par exemple, elles ne restent pas immobiles; elles cheminent lentement Ă  sa surface, l'extrĂ©- 44 ARMAND BILLARD. mitĂ© distale dirigĂ©e en avant. Ce dĂ©placement n'est pas continu ; il prĂ©sente des alternances de marche en avant et de recul sĂ©parĂ©es par des pĂ©riodes de repos. Examinons en dĂ©tail comment se fait cette progression et partons du moment qui suit immĂ©diatement la phase de recul. Alors, la propagule montre Ă  son extrĂ©mitĂ© distale un ectoderme assez Ă©pais Pl. II, fig. 16, tandis que sur tout le reste de son contour l'ectoderme est plus mince ; mais graduellement on voit l'ectoderme de l'extrĂ©mitĂ© s'amincir, par suite de la contraction des cellules ectodermiques. Il se produit ainsi un Ă©tirement de la partie antĂ©rieure Pl. II, fig. 17, et par consĂ©quent la propagule s'allonge, l'extrĂ©mitĂ© proximale restant fixe. Parfois la contraction des cellules ectodermiques Ă  l'extrĂ©mitĂ© distale est telle que l'ectoderme est Ă  peine visible et que la limite de l'endoderme vient presque se confondre avec la limite extĂ©rieure de la propagule, comme il est reprĂ©sentĂ© Pl. II, fig. 21. AprĂšs cette phase d'allongement d'une durĂ©e de quatre minutes environ, vient une phase de repos, qui dure une Ă  deux minutes, l'extrĂ©mitĂ© de la propagule restant au mĂȘme point. Ensuite on voit l'extrĂ©mitĂ© distale revenir en arriĂšre, en mĂȘme temps que l'ectoderme rĂ©cupĂšre l'Ă©paisseur qu'il avait auparavant, par suite du relĂąchement de ses cellules. La durĂ©e de cette phase est de trois Ă  quatre minutes. L'extrĂ©mitĂ© antĂ©rieure, dans son recul, atteint parfois le point oĂč elle Ă©tait parvenue aprĂšs la phase d'allongement prĂ©cĂ©dente. Puis immĂ©diatement, sans qu'il y ait une phase de repos, une nouvelle contraction de l'ectoderme se produit ; la propagule s'allonge de nouveau et son extrĂ©mitĂ© distale dĂ©passe le point atteint prĂ©cĂ©demment aprĂšs la phase d'Ă©tirement. Les mĂȘmes phĂ©nomĂšnes se reproduisent et la propagule continue Ă  se dĂ©placer lentement..Le dĂ©placement obtenu au bout d'une demi-heure n'a Ă©tĂ© que de 0mm,12 Ă  0mm 14 Ă  la tempĂ©rature de 17° Ă  18°. Parfois l'extrĂ©mitĂ© distale de la propagule s'Ă©trangle CONTRIBUTION A L'ÉTUDE, DES HYDROÏDES. 45 Pl. II, fig. 18, puis devient lobĂ©e Pl. II, fig. 19; ce changement de forme provoque une dĂ©viation de la marche de la propagule. Les figures 18, 19, 20, 21, 22 de la Pl. II, qui ont Ă©tĂ© prises successivement, montrent nettement un dĂ©placement de la propagule vers la gauche. Lorsque dans leur marche deux propagules se rencontrent, il peut se prĂ©senter trois cas comme pour les stolons de l'O. dichotoma ou bien la propagule rencontrante passe par-dessus la propagule rencontrĂ©e, ou bien encore elle se dĂ©tourne de sa direction et prend celle de l'autre, ou bien enfin les deux propagules se soudent Pl. II, fig. 15. Le dĂ©placement total des propagules est assez considĂ©rable; il peut atteindre 4 millimĂštres et il est indiquĂ© par la prĂ©sence du tube pĂ©risarcal vide qu'elles laissent derriĂšre elles Pl. II, fig. 11. AprĂšs avoir cheminĂ© ainsi, elles donnent naissance sur leur face supĂ©rieure Ă  un petit bourgeon perpendiculaire au support Pl. II, fig. 7. b, g1, qui s'allonge Pl. II, fig. 8, se renfle Ă  son extrĂ©mitĂ© Pl. II, fig. 9, et se termine par un hydranthe Pl. II, fig. 10. Ce dĂ©veloppement se fait assez rapidement et ne demande pas plus de deux jours. Souvent la propagule est consacrĂ©e ‱entiĂšrement Ă  la formation du premier gastromĂ©ride Pl. II, fig. 11, g1 ; le stolon est alors tout Ă  fait vide et parfois aussi la base du pĂ©doncule. Certaines propagules, aprĂšs avoir donnĂ© naissance Ă  un gastromĂ©ride, poursuivent leur marche en avant et forment un nouveau bourgeon perpendiculaire au support, qui se terminera bientĂŽt par un hydranthe. Le premier gastromĂ©ride g1 s'insĂšre maintenant Ă  l'extrĂ©mitĂ© proximale de la propagule Pl. II, fig. 12. Plusieurs gastromĂ©rides peuvent ainsi naĂźtre de la mĂȘme propagule. Chacun bourgeonne Ă  son tour Pl. II, fig. 13 et l'hydrodĂšme se forme peu Ă  peu. Parfois deux gastromĂ©rides apparaissent au mĂȘme point Pl. II, fig. 9. Les hydrodĂšmes qui se forment ainsi dans les bocaux d'expĂ©rience n'acquiĂšrent pas une grande taille et ne comprennent pas 46 ARMAND BILLARD. plus de deux Ă  trois gastromĂ©rides. Le stolon principal engendrĂ© par la propagule ne dĂ©veloppe pas de stolons latĂ©raux. Le pĂ©doncule du gastromĂ©ride initial n'est annelĂ© qu'Ă  la base et au-dessous de l'hydranthe, ce qui constitue une diffĂ©rence avec ce qu'ALLMAN a observĂ©. Dans son dessin, cet auteur figure, en effet, l'hydranthophore annelĂ© sur toute sa longueur. L'hydranthe nĂ© ainsi de la propagule est plus grĂȘle et prĂ©sente moins de tentacules que ceux de l'hydrodĂšme d'oĂč il provient. L'hydranthophore a Ă©galement un diamĂštre moindre que ceux de la colonie mĂšre. Ceci tient sans doute Ă  ce que chaque propagule n'emporte avec elle que peu de matĂ©riaux de rĂ©serve, et c'est seulement aprĂšs la formation du premier hydranthe que la nutrition peut se faire activement. La production des propagules est beaucoup plus intense quand la colonie Ă©met ses mĂ©duses et, contrairement Ă  l'opinion d'ALLMAN, ce mode de multiplication se superpose Ă  la reproduction sexuĂ©e. La formation des propagules commence avant l'apparition des mĂ©duses, elle atteint son maximum lors de la dissĂ©mination des mĂ©duses ; elle se continue lorsque les gonanges sont vides, mais alors va en diminuant pour cesser bientĂŽt, bien que l'hydrodĂšme reste parfaitement vivant et produise de nouveaux hydranthes. A la fin de ce processus, il arrive que des gastromĂ©rides se dĂ©tachent; la figure 14 de la Pl. II reprĂ©sente un de ces gastromĂ©rides qui s'est sĂ©parĂ© de l'hydrodĂšme et montre deux rameaux stoloniques rs. S'agit-il d'un phĂ©nomĂšne normal ou pathologique? C'est ce que je n'ai pu dĂ©terminer. Peut-ĂȘtre dans la nature les gastromĂ©rides se dĂ©tachent-ils pour constituer une propagule complexe, point de dĂ©part d'un nouvel hydrodĂšme. Je suis portĂ© Ă  penser qu'il en est ainsi, par analogie avec ce qui se passe chez d'autres espĂšces Campanularia angulata Hcks., Halecium sessile Norm., Plumularia halecioĂŻdes Ald. . CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 47 Obelia geniculata L. — Il y a peu de chose Ă  dire sur cette espĂšce au point de vue de la scissiparitĂ©. Le processus de la formation des propagules est le mĂȘme que chez l'O. longissima. Les rameaux propagulaires s'allongent davantage Pl. II, fig. 23, r. p. et l'on obtient des propagules qui ne diffĂšrent de celles de l'O. longissima que par une longueur plus grande; elles atteignent en effet 2mm,5 Pl. II, fig. 24 et prĂ©sentent en arriĂšre un cordon de pĂ©risarque. Elles sont quelquefois lĂ©gĂšrement recourbĂ©es Ă  leur extrĂ©mitĂ© distale Ă  la maniĂšre des propagules du Campanularia angulata Voy. p, 49, mais la courbure est moins accentuĂ©e. Ces propagules se fixent difficilement contre le verre; mais, une fois fixĂ©es, elles ne tardent pas Ă  dĂ©velopper de petits hydrodĂšmes. Leptoscyphus tenuis Allm. — Chez cette espĂšce, on trouve aussi des propagules simples Pl. II, fig. 26 analogues Ă  celles de l'O. longissima et de l'O. geniculata; elles se dĂ©tachent de rameaux propagulaires Pl. II, fig. 25, Ce sont des bĂątonnets courts et minces d'une longueur de 300 Ă  700 u. environ, A cause de la raretĂ© de cette espĂšce Ă  Saint-Vaast, je n'ai pu observer le dĂ©veloppement de ces propagules ; mais il est probable qu'il est analogue Ă  celui des propagules de l'O. longissima et de l'O. geniculata. § 2. — Scissiparite avec propagules complexes. Campanularia angulata Hcks. — Tous les auteurs qui se sont occupĂ©s de cette espĂšce ont signalĂ© la prĂ©sence d'un prolongement qu'ils appellent gĂ©nĂ©ralement organe en forme de vrille » ; mais aucun n'a pu en dĂ©terminer le rĂŽle vĂ©ritable. FRAIPONT [79-80] avoue son ignorance sur la signification de ce long organe appendiculaire en forme de vrille ». DE VARENNE ['82] admet que c'est un organe dans lequel s'emmagasinent des matiĂšres nutritives qui doivent servir Ă  toute la colonie. Il remarque, en effet, que cette espĂšce passe 48 ARMAND BILLARD. l'hiver; et, Ă  cette Ă©poque, le C. angulata, ne trouvant pas suffisamment de proies vivantes, vit aux dĂ©pens des rĂ©serves accumulĂ©es dans l'organe en vrille. Il a observĂ© aussi que lorsque cet organe a Ă©puisĂ© ses rĂ©serves, il se forme Ă  son extrĂ©mitĂ© un hydranthe qui saisit les proies vivantes et les digĂšre pour toute la colonie. Il y a une part de vrai dans l'opinion de DE VARENNE, comme nous le verrons plus loin ; mais cet auteur n'a pas rĂ©solu la question. J'ai Ă©tĂ© assez heureux pour dĂ©couvrir la vĂ©ritable fonction de cet organe qu'on pouvait considĂ©rer jusqu'alors comme Ă©nigmatique ; mais cette dĂ©couverte n'est pas due simplement au hasard. Connaissant par mes observations antĂ©rieures la façon dont se comportaient les rameaux stoloniques chez diffĂ©rentes espĂšces, j'Ă©tais naturellement portĂ© Ă  attribuer Ă  cet organe un rĂŽle dans la multiplication de l'espĂšce. Il s'agissait de le dĂ©montrer. Le plus simple Ă©tait d'essayer de faire fixer cet organe sur des lames de verre, comme je l'avais fait pour les autres rameaux stoloniques; mais mes premiĂšres tentatives, exĂ©cutĂ©es au bord de la mer, furent vaines. Je ne sais d'ailleurs pour quelles causes, car depuis, Ă  Paris, j'ai obtenu cette fixation. Il ne me restait plus alors qu'Ă  examiner attentivement les feuilles de ZostĂšres et Ă  voir ce qui se passe dans la nature mĂȘme. Je mis ce projet Ă  exĂ©cution et je ne tardai pas Ă  dĂ©couvrir la vĂ©ritĂ©, qui est tout Ă  fait d'accord avec ce que j'avais prĂ©vu. On voit, en effet, lorsqu'on observe soigneusement une grande quantitĂ© de feuilles de ZostĂšres envahies par le C. angulata, des prolongements en forme de vrilles fixĂ©s au bord d'une feuille par leur extrĂ©mitĂ© distale et prĂ©sentant Ă  l'autre extrĂ©mitĂ© le dernier hydranthe de l'hydrodĂšme. Le prolongement en forme de vrille, que j'appellerai plus simplement rameau propagulaire, et l'hydranthe qui y reste attachĂ© constituent une propagule, mais plus complexe que celles que nous avons trouvĂ©es jusqu'alors. Peut-ĂȘtre doit-on CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 49 considĂ©rer ce qui a lieu chez le C. angulata, comme analogue ace que j'ai signalĂ© plus haut chez l'O. longissima dont parfois les gastromĂ©rides se dĂ©tacheraient. Il est facile de comprendre comment se fait cette fixation. Le rameau propagulaire qui termine une colonie est dĂ©placĂ© dans tous les sens par la vague ou par les mouvements de la feuille de ZostĂšre sur laquelle est fixĂ© l'hydrodĂšme auquel il appartient; remarquons que le rameau propagulaire est recourbĂ© en forme de crosse Ă  son extrĂ©mitĂ© un peu renflĂ©e Pl. III, fig. 1, dans ces dĂ©placements il peut facilement s'accrocher, comme un vĂ©ritable hameçon, au bord d'une feuille de ZostĂšre voisine, ces feuilles Ă©tant, comme on le sait, trĂšs serrĂ©es les unes contre les autres dans un champ de ZostĂšres. Pour peu que le contact se prolonge un certain temps, le rameau propagulaire est solidement fixĂ© et la moindre traction suffit Ă  le dĂ©tacher de la colonie mĂšre suivant la ligne s. s., au-dessous du dernier hydranthe qu'il entraine avec lui. AprĂšs fixation, l'extrĂ©mitĂ© se renfle et prend la forme d'un coeur 1 Pl. III, fig. 3 prĂ©sentant deux points de bourgeonnement qui produisent deux stolons opposĂ©s, lesquels courent en gĂ©nĂ©ral parallĂšlement Ă  la feuille de ZostĂšre. Sur ces stolons apparaĂźt bientĂŽt, Ă  une distance variable 2 du point oĂč l'extrĂ©mitĂ© du rameau propagulaire s'est fixĂ©e, d'abord d'un cĂŽtĂ© Pl. III, fig. 4, b. g1, puis ensuite de l'autre, un rameau dressĂ© annelĂ© Ă  sa base qui ne tarde pas Ă  donner le premier hydranthe du jeune hydrodĂšme. La figure 5 Pl. III montre de part et d'autre du point de fixation de la propagule un gastromĂ©ride. Chacun dĂ©veloppera une nouvelle colonie. La formation de stolons latĂ©raux est tardive et n'a lieu 1 La sĂ©paration de la colonie mĂšre peut parfois ĂȘtre tardive, car j'ai observĂ© une fois, Ă  ce stade, que le rameau propagulaire n'Ă©tait pas dĂ©tachĂ©. 2 Cette distance varie de 0mm,8 Ă  1mm,5. L'intervalle des deux premiers hydrodĂšmes est compris entre 1mm,8 et 3 millimĂštres. Il est plus faible en gĂ©nĂ©ral que celui qui sĂ©pare les hydrodĂšmes subsĂ©quents. ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 4 50 ARMAND BILLARD. que bien aprĂšs celle des premiers gastromĂ©rides. Ces stolons latĂ©raux se dĂ©tachent perpendiculairement du stolon principal, au point d'insertion d'un hydrodĂšme ou dans son voisinage; ils traversent la feuille de ZostĂšre et, arrivĂ©s au bord opposĂ©, ils le contournent et passent sur l'autre face oĂč ils continuent leur marche parallĂšlement au bord. Quelquefois la pointe du renflement en forme de coeur se prolonge Pl. III, fig. 6 et donne un stolon transversal qui dĂ©veloppe un bourgeon de gastromĂ©ride b. g1 sur son trajet et, arrivĂ© au bord opposĂ©, se comporte comme on vient de le voir pour les stolons latĂ©raux. Parfois, la propagule se fixe obliquement sur la feuille de ZostĂšre Pl. III, fig. 7; les deux stolons ont alors une direction oblique; l'un traverse la feuille, se porte vers le bord opposĂ© et longe parallĂšlement ce bord ; l'autre contourne le bord de la feuille, passe sur la face opposĂ©e qu'il traverse obliquement, atteint le bord opposĂ© et se comporte comme le premier. Il peut Ă©galement arriver qu'un stolon, aprĂšs avoir cheminĂ© parallĂšlement au bord de la feuille, prenne une direction oblique, traverse cette feuille pour suivre ensuite le bord opposĂ©. On voit donc que de cette façon une feuille de ZostĂšre peut ĂȘtre totalement envahie sur ses deux faces par le Campanularia angulata, grĂące au dĂ©veloppement d'une seule propagule; mais en gĂ©nĂ©ral plusieurs propagules se fixent sur la mĂȘme feuille. Pendant le dĂ©veloppement des stolons et des premiers gastromĂ©rides, l'hydranthe qui se trouve Ă  l'extrĂ©mitĂ© proximale non fixĂ©e de la propagule, rĂ©tracte ses tentacules, puis est rĂ©sorbĂ© ; la propagule se vide aussi peu Ă  peu et les matĂ©riaux nutritifs qui y Ă©taient accumulĂ©s servent au dĂ©veloppement des stolons et des jeunes hydrodĂšmes. Le tube pĂ©risarcal vide, aprĂšs le dĂ©veloppement des premiers gastromĂ©rides, ne tarde pas Ă  se dĂ©tacher. AprĂšs sa chute, il est facile de reconnaĂźtre l'origine des stolons qui courent le long de la feuille de ZostĂšre, mĂȘme lorqu'ils sont CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 51 ĂągĂ©s, car ils prĂ©sentent un Ă©largissement triangulaire au point oĂč la propagule s'est fixĂ©e Pl. III, fig. 5. Il est Ă©tonnant que cette particularitĂ© n'ait pas Ă©tĂ© signalĂ©e et n'ait pas mis sur la voie du phĂ©nomĂšne, les auteurs qui se sont occupĂ©s de cette espĂšce. Je noterai encore avoir observĂ© le cas d'un hydranthe nĂ© par rĂ©gĂ©nĂ©ration Ă  l'extrĂ©mitĂ© proximale non fixĂ©e de la propagule, au point de sĂ©paration d'avec la colonie mĂšre fig. 15, h. a. r.. DE VARENNE avait donc entrevu une partie de la vĂ©ritĂ© lorsqu'il considĂ©rait l'organe en forme de vrille comme un organe de rĂ©serve, mais les rĂ©serves servent, non pas Ă  la colonie mĂšre, comme il le disait, mais aux premiers dĂ©veloppements de nouvelles colonies. Je n'ai jamais vu le rameau propagulaire former un hydranthe Ă  leur extrĂ©mitĂ©. Lorsqu'on conserve longtemps les colonies en aquarium, les rameaux propagulaires continuent Ă  s'allonger, tandis que les hydrodĂšmes d'oĂč ils proviennent perdent leurs hydranthes et leurs matiĂšres de rĂ©serve ; Ă  la base du rameau les cellules endodermiques se vident de leurs granulations, et mĂȘme au bout d'un certain temps la colonie tout Ă  fait Ă©puisĂ©e par ce dĂ©veloppement n'est plus reprĂ©sentĂ©e que par le tube pĂ©risarcal vide. Dans sa partie proximale le rameau propagulaire considĂ©rablement allongĂ© est lui-mĂȘme vide, tandis qu'Ă  son extrĂ©mitĂ© distale l'ectoderme est Ă©pais et les cellules endodermiques sont bourrĂ©es de granulations. GrĂące Ă  cette accumulation de matiĂšres de rĂ©serve Ă  son extrĂ©mitĂ©, le rameau propagulaire conserve longtemps sa fonction de multiplication qu'il peut remplir aussitĂŽt fixĂ©. Fig. 15. — Campanularia angulata Hcks. — ExtrĂ©mitĂ© proximale d'un rameau propagulaire ayant formĂ© un hydranthe de rĂ©gĂ©nĂ©ration ; mis pour hydrothĂšque vide du dernier hydranthe de la colonie ; s, point oĂč s'est faite la sĂ©paration d'avec la colonie mĂšre. 52 ARMAND BILLARD. La scissiparitĂ© permet donc au C. angulata de passer d'une feuille de ZostĂšre Ă  l'autre. Cette multiplication est trĂšs active ; les hydrodĂšmes naissent trĂšs prĂšs les uns des autres ; la distance qui sĂ©pare deux colonies voisines sur le mĂȘme stolon varie de 2mm, 5 Ă  3mm,3, mais le nombre le plus souvent rĂ©alisĂ© est 3 millimĂštres environ; toutes prĂ©sentent un rameau propagulaire qui peut se fixer et donner un certain nombre d'hydrodĂšmes par le processus que je viens de signaler. Sur une mĂȘme feuille de ZostĂšre peuvent se fixer plusieurs rameaux propagulaires. J'ai observĂ©, en effet, Ă  l'extrĂ©mitĂ© d'une feuille sur une longueur de 7 centimĂštres, douze insertions de propagules. On comprend ainsi qu'un champ de ZostĂšres puisse ĂȘtre facilement envahi par le C. angulata, grĂące Ă  ce mode de multiplication. Sur les Cystosires oĂč vit aussi cette espĂšce, les mĂȘmes faits se produisent et la multiplication est assurĂ©e de la mĂȘme façon. Les rameaux propagulaires sont cependant plus longs. Tandis qu'ils ne dĂ©passent guĂšre 6 Ă  7 millimĂštres, lorsque le C. angulata habite les ZostĂšres, ils atteignent dans ce cas 15 et mĂȘme 20 millimĂštres. Cet allongement plus grand des rameaux propagulaires tient sans doute Ă  ce qu'ils ne peuvent que difficilement se fixer sur les rameaux arrondis de l'algue. Halecium sessile Norm. — En examinant des hydrodĂšmes d'une variĂ©tĂ© qui croĂźt sur les Cystosires Voy. p. 160, conservĂ©s dans l'alcool, j'ai observĂ© des propagules complexes, formĂ©es par deux hydranthes, Ă  la base desquels se trouvent jusqu'Ă  cinq rameaux stoloniques Pl. III, fig. 9. Je considĂšre cet ensemble comme une vĂ©ritable propagule, car l'extrĂ©mitĂ© distale de ce corps Ă©tait cicatrisĂ©e, ce qui indique bien qu'une sĂ©paration avait eu lieu antĂ©rieurement Ă  la rĂ©colte et que par consĂ©quent dans la nature ces corps se dĂ©tachent des hydrodĂšmes qui lui ont donnĂ© naissance et sont ensuite transportĂ©s en un autre point. Ces propagules doivent s'arrĂȘter dans les ramifications des Algues et leur fixation est assurĂ©e grĂące aux nombreux rameaux stoloniques CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 53 qu'elles portent et qui doivent ĂȘtre le point de dĂ©part de nouveaux hydrodĂšmes. Ces propagules se forment Ă  l'extrĂ©mitĂ© des hydrodĂšmes Pl. III, fig. 8, et l'on peut voir en s le point oĂč s'effectuera la sĂ©paration, au niveau d'une des constrictions du pĂ©risarque. Plumularia halecioĂŻdes Aid. — Je suis portĂ© Ă  penser que chez cette espĂšce les choses se passent trĂšs souvent sinon presque toujours, comme chez l'Halecium sessile. J'ai vu trĂšs frĂ©quemment, en effet, toute l'extrĂ©mitĂ© de l'hydrodĂšme dĂ©tachĂ©e, avec ses rameaux stoloniques et ses hydranthes,. et le tout formait une propagule complexe. J'ai observĂ© cette propagule dĂ©tachĂ©e avec son extrĂ©mitĂ© distale cicatrisĂ©e et mĂȘme bourgeonnant, non seulement en examinant les hydrodĂšmes conservĂ©es dans l'alcool, mais aussi les touffes de colonies aussitĂŽt aprĂšs la rĂ©colte. La sĂ©paration s'Ă©tait effectuĂ©e au niveau d'une ligne d'articulation qui est d'ailleurs un point faible du tube du pĂ©risarque. Voy. fig. 11, s. CONCLUSIONS On voit par cette Ă©tude que la scissiparitĂ© secondaire est un phĂ©nomĂšne trĂšs frĂ©quent chez les HydroĂŻdes et par la suite on pourra sans nul doute augmenter le nombre des espĂšces oĂč existe ce mode particulier de multiplication qui se rĂ©sume en ceci sĂ©paration de parties d'hydrodĂšmes plus ou moins complexes propagules; transport de ces propagules et dĂ©veloppement de nouveaux hydrodĂšmes sur les propagules fixĂ©es. Les espĂšces chez lesquelles j'ai rencontrĂ© ce phĂ©nomĂšne sont les suivantes Obelia longissima Pall., O. geniculata L., Leptoscyphus tenuis Allm., Campanularia angulata Hcks., Halecium sessile Norm., Plumularia halecioĂŻdes Aid. ALLMAN, comme je l'ai dit plus haut, ne rencontra qu'une fois cette sorte de scissiparitĂ© chez fine espĂšce qu'il ne put dĂ©terminer Ă  cause de l'absence de mĂ©duses. Il en fit un 54 ARMAND BILLARD. genre nouveau, le genre Schizocladium, dont le nom rappelle ce mode de multiplication, et il dĂ©nomma l'espĂšce considĂ©rĂ©e S. ramosum. Ce nom gĂ©nĂ©rique, basĂ© sur cette multiplication particuliĂšre, doit disparaĂźtre de la nomenclature, car la scissiparitĂ© ne peut pas ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme appartenant en propre Ă  un genre spĂ©cial. Elle se rencontre non seulement chez le genre Obelia, mais aussi chez d'autres, comme je l'ai montrĂ© plus haut 1. Il est trĂšs probable que l'espĂšce créée par Allman doive ĂȘtre rattachĂ©e au genre Obelia, et si ce n'Ă©tait la prĂ©sence d'anneaux sur toute la longueur de l'hydranthopore du premier gastromĂ©ride, je n'hĂ©siterais pas Ă  identifier le Schizocladium ramosum avec l'O. longissima. Je ne suis pas de l'avis de HARTLAUB qui, dans l'analyse d'une de mes notes Biolog. Centralbl., IX Jahrg., 1902, p. 687 admet que le Schizocladium ramosum n'est autre que l'O. geniculata L. Cette identification n'est pas admissible, car les propagules de cette derniĂšre espĂšce sont beaucoup plus allongĂ©es et de plus le dessin du S. ramosum donnĂ© par ALLMAN ne correspond pas Ă  l'O. geniculata. Relation entre la stolonisation et la scissiparitĂ©. — Comme je l'ai avancĂ© plus haut, la scissiparitĂ© dĂ©rive de la stolonisation. En effet, certaines espĂšces scissipares peuvent faire retour Ă  la multiplication par stolonisation, qui doit ĂȘtre considĂ©rĂ©e alors comme primaire. C'est le cas de l'Obelia geniculata et de l'O. longissima. La premiĂšre de ces espĂšces est Ă  un Ă©tat peu avancĂ© de son Ă©volution vers la scissiparitĂ©, comme le montrent ses rameaux propagulaires allongĂ©s et son retour facile Ă  la multiplication par stolonisation. J'ai indiquĂ©, en effet, que les rameaux propagulaires de la premiĂšre espĂšce sont susceptibles de se fixer sans se dĂ©tacher 1 HINCKS ['72a] arrivait Ă  la mĂȘme conclusion aprĂšs ses observations, incomplĂštes d'ailleurs, sur la scissiparitĂ© du Campanularia neglecta Ald, Il Ă©mettait mĂȘme cette opinion, justifiĂ©e par mes recherches, que ce mode de multiplication pouvait ĂȘtre assez rĂ©pandu chez les HydroĂŻdes. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 55 de l'hydrodĂšme et se comportent alors exactement comme les rameaux stoloniques de l'O. dichotoma. Il n'en est plus de mĂȘme pour l'O. longissima dont les rameaux propagulaires, bien qu'amenĂ©s en contact avec un corps solide, continuent Ă  dĂ©tacher des propagules qui sont d'ailleurs plus courtes que chez l'O. geniculata. Ce n'est qu'aprĂšs un sĂ©jour prolongĂ© dans un aquarium que certains rameaux propagulaires peuvent se fixer sans se dĂ©tacher de l'hydrodĂšme. Le retour Ă  la stolonisation est donc plus rare et plus difficile chez cette espĂšce, mais n'en est pas moins possible. Les phĂ©nomĂšnes prĂ©sentĂ©s par l'Halecium sessile et le Plumularia halecioĂŻdes viennent aussi Ă  l'appui de cette assertion. Que les rameaux stoloniques de l'une ou de l'autre de ces espĂšces se fixent sur un support, et la propagule ne se dĂ©tache pas. Existe-t-il une relation de cause Ă  effet entre le phĂ©nomĂšne de la scissiparitĂ© et les conditions dans lesquelles vivent les espĂšces scissipares? La rĂ©ponse Ă  cette question ne peut ĂȘtre donnĂ©e que par l'examen de ces conditions. Toutes les espĂšces scissipares que j'ai Ă©tudiĂ©es Ă  SaintVaast, sauf cependant le' Leptoscyphus tenuis de la cĂŽte, se rencontrent en abondance dans les points parcourus par des courants d'une certaine force ; et Ă  marĂ©e basse elles restent. toujours recouvertes par une quantitĂ© suffisante d'eau, ce qui les empĂȘche de venir en contact avec le sol. Je mets Ă  part le Campanularia angulata dont le cas est tout Ă  fait particulier. La rĂ©colte de l'Obelia longissima Ă  marĂ©e basse ne peut ĂȘtre faite qu'aux Ă©poques de grandes marĂ©es, sous la jetĂ©e de Saint-Vaast oĂč existe un fort courant ; cette espĂšce est trĂšs abondante Ă  cet endroit ; on peut aussi la trouver en assez grande quantitĂ© aux abords des dĂ©versoirs des parcs Ă  HuĂźtres ; enfin on la rĂ©colte au Petit Nord par fonds de 20 Ă  25 mĂštres et lĂ  aussi, comme dans le cas prĂ©cĂ©dent, l'existence d'un courant est manifeste. 56 ARMAND BILLARD. L'Obelia geniculata, l'Halecium sessile, le Plumularia halecioĂŻdes sont abondamment rĂ©pandus dans les courants des anciens parcs. Ces conditions sont Ă©videmment favorables Ă  la multiplication par scissiparitĂ©. Les courants sont capables non seulement de dĂ©tacher les propagules de la colonie mĂšre, mais aussi de les transporter en un autre point. On peut aller plus loin et dire que l'action du courant est la cause dĂ©terminante du phĂ©nomĂšne de la scissiparitĂ©. C'est ce qui va dĂ©couler nettement des considĂ©rations suivantes. En effet, supposons une espĂšce comme l'O. longissima donnant naissance, primitivement Ă  des rameaux stoloniques. Si cette espĂšce vit dans des eaux courantes plus ou moins profondes, l'hydrodĂšme ne pouvant venir s'appliquer contre le sol, les rameaux stoloniques n'ont aucune chance de se fixer; cette espĂšce se pliera donc, s'adaptera aux conditions du milieu et, au lieu de prolonger indĂ©finiment ses rameaux stoloniques, ce qui. n'aurait pour rĂ©sultat que de l'Ă©puiser sans effet utile pour l'espĂšce, elle les dĂ©tachera et donnera des propagules. De cette façon s'explique facilement le passage de la stolonisation Ă  la scissiparitĂ©. Le retour inverse est aussi facile Ă  comprendre. Que les conditions de milieu changent, que l'espĂšce vienne Ă  ĂȘtre placĂ©e dans un endroit tranquille oĂč les rameaux stoloniques puissent se fixer, et alors la stolonisation remplace la scissiparitĂ©. Ce retour sera d'autant plus facile que les conditions dans lesquelles vit l'espĂšce s'Ă©carteront moins des conditions oĂč sont placĂ©es les espĂšces stolonipares. C'est le cas de l'O. geniculata qui se rencontre Ă  cĂŽtĂ© mĂȘme de l'O. dichotoma,. mais qui, au lieu d'ĂȘtre fixĂ© sur les cailloux, est fixĂ© sur des algues Ă  une certaine hauteur et dont les rameaux stoloniques ont alors moins de chances de venir en contact avec les corps Ă©trangers et de s'y fixer, tout en pouvant le faire Ă  l'occasion. La scissiparitĂ© n'est donc pas profondĂ©ment sĂ©parĂ©e de la stolonisation. Il existe, comme on l'a vu, des passages CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 57 entre ces deux modes de multiplication et le premier dĂ©rive du second. Les stolons s'affranchissant plus ou moins tardivement de la colonie mĂšre et les propagules s'en sĂ©parant de bonne heure on peut donc dire qu'il y a accĂ©lĂ©ration dans le dĂ©veloppement, dans le cas de la scissiparitĂ©. On trouve lĂ  un exemple de tachygenĂšse facteur embryogĂ©nique, dont le rĂŽle a Ă©tĂ© mis en lumiĂšre par mon MaĂźtre, M. E. Perrier, dans son TraitĂ© de zoologie ainsi que dans un mĂ©moire rĂ©cent. [ 02] publiĂ© en collaboration avec M. Gravier. Le cas du Campanularia angulata est tout Ă  fait spĂ©cial. Le mode de multiplication de cette espĂšce est en effet intermĂ©diaire entre la vĂ©ritable stolonisation et la vraie scissiparitĂ©, la propagule se dĂ©tachant de trĂšs bonne heure, mais cependant aprĂšs fixation. Il est intĂ©ressant de constater que cette espĂšce est trĂšs bien adaptĂ©e aux conditions dans lesquelles elle vit ; la forme d'hameçon acquise par le rameau propagulaire est, en effet, tout Ă  fait favorable Ă  la multiplication du Campanularia angulata. APERÇU SUR LA SCISSIPARITÉ DANS LE RÈGNE ANIMAL ET LE RÈGNE VÉGÉTAL On ne peut s'empĂȘcher d'Ă©tablir un rapprochement entre ce qui se passe chez les HydroĂŻdes et ce qui se prĂ©sente chez d'autres animaux d'une part et chez certaines plantes d'autre part. C'est par scissiparitĂ© que se reproduisent un grand nombre de Protozoaires. J'ai indiquĂ© plus haut les espĂšces d'HydroĂŻdes qui se multiplient par scissiparitĂ©. Dans le mĂȘme embranchement, chez les AcalĂšphes, un exemple de scissiparitĂ© est fourni par la transformation du scyphistome en strobile. Un certain nombre de StellĂ©rides Polyasterias tenuispina, P. calamaria, Asterina wega, etc.. et d'Ophiurides Ophiothela isidicola, O. dividua, Ophiocoma Valenciae, O. pumila, Ophiactis virens, etc.. se multiplient par bipar-, 58 ARMAND BILLARD. tition spontanĂ©e ; le corps se coupe en deux moitiĂ©s Ă©quivalentes dont chacune se complĂšte ensuite. Chez diverses espĂšces de StellĂ©rides seulement, appartenant aux genres Linckia et Milhrodia, un bras se dĂ©tache du disque et reforme l'animal tout entier. Les Planaires rhabdocĂšles des genres Catenula, Strongylostomum, Microstomum, etc., beaucoup de Syllidiens et de NaĂŻdiens se coupent spontanĂ©ment en un certain nombre de segments dont chacun devient un individu. Dans tous ces exemples il s'agit d'une scissiparitĂ© primitive mais chez les Tuniciers la scissiparitĂ© apparaĂźt, ainsi que chez les HydroĂŻdes que j'ai Ă©tudiĂ©s, comme dĂ©rivĂ©e de la stolonisation. En effet, le post-abdomen des Amaroucium, qui a la valeur d'un vĂ©ritable stolon, se segmente et chaque segment donne un bourgeon libre qui se complĂšte et gagne la surface de l'ascidiodĂšme. Ce mode de multiplication dĂ©rive manifestement de la stolonisation des Perophora et Clavellina. La scissiparitĂ© se rencontre aussi chez les Doliolum, oĂč le stolon ventral dĂ©tache Ă  son extrĂ©mitĂ© de vĂ©ritables propagules Urknospe d'Uljanin qui sont transportĂ©s ensuite par des cellules ambulantes sur le cadophore oĂč elles se divisent en quatorze ou vingt bourgeons ; ce phĂ©nomĂšne doit tirer son origine de la stolonisation des Salpes. La dissociation du corps chez les VĂ©gĂ©taux relĂšve plutĂŽt de la gemmiparitĂ© que de la scissiparitĂ© proprement dite; c'est ce qui se produit chez la Ficaire, chez certaines FougĂšres qui dĂ©veloppent des bulbilles capables de se dĂ©tacher et de donner naissance Ă  une nouvelle plante. Chez les MuscinĂ©es la multiplication se fait Ă  l'aide de petites parties dĂ©tachĂ©es qu'on a appelĂ©es propagules. La formation des tubercules de pomme de terre Solanum tuberosum est un vĂ©ritable phĂ©nomĂšne de scissiparitĂ©, ainsi que la dissociation du corps des BactĂ©ries. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 59 CHAPITRE III HISTOLOGIE DES STOLONS ET PROPAGULES Obelia dichotoma L. — Je ferai l'Ă©tude comparative de la structure histologique de l'hydrocaule et des stolons. Dans les bourgeons terminaux destinĂ©s Ă  donner des hydranthes de mĂȘme que dans les rameaux stoloniques, l'ectoderme est formĂ© de cellules finement granuleuses et fortement colorables par les rĂ©actifs, mais au fur et Ă  mesure qu'on s'Ă©loigne de l'extrĂ©mitĂ© les cellules ectodermiques deviennent de plus en plus vacuolaires et leurs granulations disparaissent. Dans les parties tout Ă  fait ĂągĂ©es, les cellules ne montrent plus que des travĂ©es protoplasmiques limitant de grands espaces clairs Pl. IV, fig. 1, ect.. Mais, cependant en certains points on voit des nids de petites cellules finement granuleuses avec de trĂšs petits noyaux. Dans les parties jeunes les noyaux se multiplient par division directe. Ces noyaux possĂšdent en leur centre un corps qui prend fortement les substances colorantes et reprĂ©sente la chromatine du noyau. Je l'appellerai karyosome, Ă  l'exemple de LABBÉ ['99]. Dans le phĂ©nomĂšne de division directe on voit le karyosome s'Ă©trangler Pl. IV, fig. 7, n., puis se diviser en deux n'. On trouve alors dans l'ectoderme de nombreux noyaux possĂ©dant deux karyosomes provenant de cette division. Plus tard, le noyau lui-mĂȘme s'Ă©trangle et se divise en deux. Certains noyaux montrent une vĂ©ritable fragmentation de leur karyosome et Ă  leur intĂ©rieur on rencontre trois Ă  quatre corps chromatiques et quelquefois plus. Il existe d'ailleurs deux sortes de noyaux, des gros mesurant environ 7u,3 et des petits n'ayant que 2u,5 de diamĂštre. Les petits noyaux montrent comme les gros des phĂ©nomĂšnes 60 ARMAND BILLARD. de division directe. Entre ces deux sortes de noyaux se trouvent tous les intermĂ©diaires. L'ectoderme renferme toujours des cnidoblastes ; dans les parties ĂągĂ©es on en trouve parfois une quantitĂ© considĂ©rable et' l'ectoderme en est pour ainsi dire absolument bourrĂ©. Ils sont allongĂ©s et se colorent fortement; parfois ils sont entourĂ©s d'une zone claire. On peut en voir dans les figures 1 et 4 de la Pl. IV cn.. On trouve aussi des cellules granuleuses amiboĂŻdes, surtout Ă  l'extrĂ©mitĂ© du bourgeon. Je ferai de ces cellules une Ă©tude Ă  part dans le chapitre suivant. L'endoderme des parties jeunes est formĂ© par des cellules renfermant de nombreuses sphĂ©rules vitellines qui se colorent bien par la safranine, le violet de gentiane. De plus, le protoplasme est finement granuleux. Dans les parties terminales du bourgeon, les cellules endodermiques sont presque totalement dĂ©pourvues de leurs sphĂ©rules vitellines, sur une certaine longueur. Ces cellules vacuolaires ont les mĂȘmes caractĂšres que les cellules endodermiques des tentacules. Le noyau est entourĂ© d'une petite quantitĂ© de protoplasme granuleux envoyant des tractus vers la pĂ©riphĂ©rie. Lorsque la section est tangentielle, on a l'aspect d'une coupe de vĂ©gĂ©tal, surtout lorsque les cellules sont complĂštement dĂ©pourvues de sphĂ©rules vitellines, ce qui n'est pas toujours le cas, car il peut en rester un nombre plus ou moins grand suivant l'Ăąge du segment. Ce mĂȘme aspect se retrouve d'ailleurs dans l'ectoderne et dans l'endoderme des parties ĂągĂ©es lorsque la coupe est tangentielle. La figure 1 de la Pl. IV montre ces cellules endodermiques vacuolaires des parties ĂągĂ©es, mais la coupe passe par l'axe. Je dois noter une particularitĂ©, c'est que de place en place on trouve, comme il est reprĂ©sentĂ© dans cette figure, de grands espaces vides Ă  peu prĂšs semicirculaires. On y remarque parfois un noyau plus ou moins altĂ©rĂ© et une ou deux sphĂ©rules. Il existe aussi des cellules glandulaires dans l'endoderme des tiges jeunes et ĂągĂ©es, mais, dans ces derniĂšres, elles, tranchent nettement par suite de la coloration plus ou CONTRIBUTION A L ETUDE DES HYDROÏDES. 61 moins intense qu'elles prennent, tandis que dans les parties jeunes elles se distinguent difficilement au milieu des autres cellules endodermiques fortement colorĂ©es. Ces cellules glandulaires' sont ovales et le plus souvent ne viennent pas en contact avec la lamelle de soutien en dehors, mais concourent Ă  limiter la cavitĂ© du corps en dedans. Leur noyau est toujours situĂ© dans la partie externe; le nuclĂ©ole est plus volumineux que dans les noyaux des cellules ordinaires ; leur protoplasme se colore en gris par l'hĂ©matoxyline au fer. Ces cellules affectent deux Ă©tats ; les unes montrent dans leur partie interne un petit nombre de sphĂ©rules colorĂ©es en violet foncĂ© par le mĂȘme colorant Pl. IV, fig. 3 ; dans les autres Pl. IV, fig. 2, ces granulations ont disparu et l'on voit Ă  leur place des vacuoles un peu moins foncĂ©es que le fond. On rencontre des intermĂ©diaires entre ces deux sortes de cellules, car on voit des cellules glandulaires renfermant Ă  la fois des sphĂ©rules foncĂ©es et des vacuoles. Les cellules glandulaires sont analogues Ă  celles dĂ©crites par PAULY [ 02] chez le Cordylophora lacustris Allm. On aperçoit aussi parfois des cnidoblastes dans les cellules endodermiques. Les uns prĂ©sentent le mĂȘme aspect que ceux trouvĂ©s dans l'ectoderme, tandis que les autres paraissent avoir subi une altĂ©ration due sans doute Ă  un commencement de digestion. Je pense qu'on doit d'aprĂšs cela chercher l'origine de ces cnidoblastes endodermiques dans l'ectoderme, avec d'autant plus de raison qu'on voit, en certains points, des cnidoblastes qui sont engagĂ©s Ă  travers la membrane de soutien comme il est reprĂ©sentĂ© Pl. IV, fig. 4. Il y a donc une Ă©migration des cnidoblastes de l'ectoderme dans l'endoderme. . Enfin on rencontre aussi dans les cellules endodermiques de la cavitĂ© digestive des hydranthes des enclaves assez volumineuses, jaunĂątres Pl. IV, fig. 5, d. qui sont, je pense, les Substances de dĂ©chet que je signale p. 92-93, et qui sont destinĂ©es Ă  ĂȘtre rĂ©jetĂ©es au moment de l'Ă©panouissement de l'hydranthe. On trouve dans la cavitĂ© digestive de l'hydrocaule des cor- 62 ARMAND BILLARD. puscules de diverses sortes. Les uns sont des masses jaunĂątres analogues aux substances de dĂ©chets signalĂ©es dans le paragraphe prĂ©cĂ©dent; les autres sont vraisemblablement des cellules endodermiques dĂ©tachĂ©es, car on y distingue le noyau et aussi les sphĂ©rules vitellines. Mais ce que l'on rencontre en plus grande quantitĂ© ce sont des sphĂ©rules isolĂ©es analogues Ă  celles qui existent dans les cellules endodermiques, mais dont la coloration est moins intense Pl. IV, fig. 6, s.. On trouve aussi des corps nuclĂ©iformes avec un karyosome central ou excentrique c, c1, c2. Ces corps nuclĂ©iformes diffĂšrent cependant des noyaux ordinaires par ce fait qu'ils se teintent en entier par les substances colorantes, par suite de la diffusion de la substance chromatique dans le suc nuclĂ©aire. Leur volume est aussi plus considĂ©rable. Dans certains c1, c2, on aperçoit des vacuoles, d'autres montrent une fragmentation du karyosome c4. Il y a de ces corpuscules c3 qui ne montrent que des vacuoles sans trace de karyosome. Les cnidoblastes cn. ne sont pas rares et beaucoup sont altĂ©rĂ©s. Tous ces corps abondent Ă©galement dans la cavitĂ© digestive de l'hydranthe. Il est probable que parmi ces diffĂ©rents corpuscules il y en a qui proviennent des proies saisies et ingĂ©rĂ©es par les hydranthes. Tous ces corpuscules sont analogues Ă  ceux que KLAATSCH ['84] a dĂ©crits et figurĂ©s dans le Clytia Johnstoni Ald. GAST et GODLEWSKI [ 03] ont observĂ© de semblables corpuscules dans la cavitĂ© digestive du Pennaria Cavolinii Ehrbg., aprĂšs la dĂ©gĂ©nĂ©rescence des hydranthes. Chez l'O. dichotoma les corpuscules ont la mĂȘme origine ; ils proviennent de la destruction des hydranthes qui se rĂ©sorbent aprĂšs leur mort ; mais aussi ils sont dus Ă  ce que certaines cellules endodermiques se vident complĂštement, comme le tĂ©moignent les solutions de continuitĂ© signalĂ©es plus haut dans l'endoderme. On voit mĂȘme dans certaines de ces cellules vides un noyau qui offre les, caractĂšres des corps nuclĂ©iformes de la cavitĂ© digestive, mais qui prĂ©sente cependant un moindre volume Pl. IV, fig. 1. CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 63 La structure histologique des stolons ne diffĂšre pas essentiellement de la structure de la tige. On y trouve les mĂȘmes Ă©lĂ©ments, mais dans l'ectoderme des stolons jeunes les cellules granuleuses amiboĂŻdes que je dĂ©cris dans le chapitre suivant sont plus nombreuses que dans les tiges jeunes. Par contre, l'ectoderme renferme peu de cnidoblastes qu'on rencontre aussi accidentellement dans l'endoderme. Les noyaux des cellules ectodermiques se divisent le plus souvent, comme dans la tige, par voie directe, ce qu'indiquentles karyosomes Ă©tranglĂ©s Pl. IV, fig. 7, n. et les noyaux Ă  deux karyosomes n'. Cependant, on rencontre quelques divisions karyokinĂ©tiques. La division paraĂźt se faire quelquefois d'une façon intermĂ©diaire que je dĂ©cris plus bas. On trouve aussi en certains points des stolons de trĂšs petits noyaux dont quelques-uns montrent deux karyosomes Pl. IV, fig. 7. Les cellules endodermiques renferment une quantitĂ© de sphĂ©rules vitellines Pl. IV, fig. 8, en., sauf toutefois Ă  l'extrĂ©mitĂ© mĂȘme oĂč ces cellules sont vides et vacuolaires, comme dans les bourgeons jeunes Pl. IV, fig. 9. Les cellules endodermiques. extrĂȘmes des stolons latĂ©raux offrent ce caractĂšre de trĂšs bonne heure, presque immĂ©diatement aprĂšs leur apparition sur le stolon mĂšre, ce qui n'est pas le cas du bourgeon de gastromĂ©ride. Cette particularitĂ© tient sans doute Ă  la croissance plus rapide des stolons. On trouve, de mĂȘme que dans la tige, des cellules glandulaires mais en petit nombre. Dans la cavitĂ© digestive existent les mĂȘmes corpuscules que ceux prĂ©cĂ©demment Ă©tudiĂ©s. Les sphĂ©rules vitellines accumulĂ©es dans les cellules endodermiques doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme des rĂ©serves qui sont utilisĂ©es dans les dĂ©veloppements ultĂ©rieurs. Dans les tiges, elles servent Ă  la formation continuelle de nouveaux gastromĂ©rides ; dans les stolons, elles sont nĂ©cessaires Ă  l'Ă©dification des jeunes hydrodĂšmes qui apparaissent de place en place sur ces stolons, dont les cellules se vident peu Ă  peu et deviennent vacuolaires. 64 ARMAND BILLARD. Division nuclĂ©aire intermĂ©diaire entrĂ© la division directe et indirecte. — J'ai rencontrĂ© une fois dans un bourgeon de gastromĂ©ride nĂ© sur un stolon des divisions nuclĂ©aires particuliĂšres et tous les noyaux de ce bourgeon Ă©taient en voie de division. Sans que la membrane nuclĂ©aire disparaisse, on voit tout d'abord la substance chromatique du karyosome se porter Ă  la pĂ©riphĂ©rie Pl. IV, fig. 10; la partie centrale est alors faiblement colorĂ©e ; puis la chromatine se rassemble aux deux extrĂ©mitĂ©s du noyau et l'on a une sorte de fuseau montrant une masse chromatique Ă  chaque extrĂ©mitĂ© Pl. IV, fig. 11; ensuite la partie intermĂ©diaire se fond dans le karyoplasme; le noyau possĂšde alors deux karyosomes Pl. IV, fig. 12 que chacun des noyaux filles emporte avec lui aprĂšs Ă©tranglement et division du noyau mĂšre. Les noyaux qui subissent cette sorte de division sont allongĂ©s dans le sens du fuseau 1. Obelia geniculata L., O. longissima Pall. —On retrouve dans ces deux espĂšces les particularitĂ©s histologiques que je viens de dĂ©crire dans l'O. dichotoma. Les cellules endodermiques des stolons d'O. geniculata et des propagules d'O. longissima sont bourrĂ©es de sphĂ©rules vitellines ; mais les cellules endodermiques de l'extrĂ©mitĂ© des stolons de la premiĂšre espĂšce ne sont vides que dans les stolons un peu ĂągĂ©s, tandis que chez l'O. dichotoma cet Ă©tat est acquis de trĂšs bonne heure. Dans les propagules d'O. longissima toutes les cellules endodermiques sont bourrĂ©es de sphĂ©rules vitellines sans exception. Chez ces deux espĂšces, les cellules ectodermiques des stolons et des propagules jeunes sont finement granuleuses, mais en outre elles montrent des sphĂ©rules vitellines qui n'existent pas chez l'O. dichotoma Pl. IV, fig. 14, ect.. On distingue trĂšs nettement ces sphĂ©rules des granulations plus ou moins grosses des cellules granuleuses amiboĂŻdes qui sont abondantes dans ces propagules et ces stolons. En effet, 1 Le rĂ©seau reprĂ©sentĂ© dans les figures 10, 11, 12 Pl. IV est plus accusĂ© qu'il ne l'est en rĂ©alitĂ©. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 65 ces granulations possĂšdent la propriĂ©tĂ© d'ĂȘtre solubles dans les rĂ©actifs fixateurs acides qui ne dissolvent pas les sphĂ©rules vitellines. Les cellules c. ex. qui les renfermaient montrent alors des travĂ©es protoplasmiques limitant des espaces vides, dans lesquels se trouvaient les granulations, avant l'action du rĂ©actif. L'ectoderme renferme des cnidoblastes qui peuvent passer dans l'endoderme ; celui-ci possĂšde Ă©galement des cellules glandulaires. Les noyaux des cellules ectodermiques montrent la division directe. J'ai Ă©galement observĂ© dans les stolons d'O. geniculata et les bourgeons de gastromĂ©rides d'O. longissima, nĂ©s sur les propagules fixĂ©es, quelques noyaux qui montraient la division particuliĂšre dĂ©crite plus haut. La cavitĂ© digestive chez ces deux espĂšces renferme aussi des corpuscules dus Ă  la dĂ©sagrĂ©gation des tissus. La figure 13 Pl. IV montre l'aspect de ces corpuscules chez l'O. longissima, et l'on reconnaĂźt nettement dans deux de ces corpuscules un noyau avec son karyosome. Dans les bourgeons qui sont en train de se rĂ©sorber, on voit les cellules granuleuses de l'ectoderme qui ont passĂ© dans la cavitĂ© digestive. Campanularia angulata Hcks. — Les cellules ectodermiques et endodermiques des rameaux propagulaires prĂ©sentent les mĂȘmes caractĂšres que celles des stolons et des propagules des prĂ©cĂ©dentes espĂšces. Les cellules ectodermiques sont finement granuleuses et les cellules endodermiques possĂšdent de nombreuses sphĂ©rules vitellines, sauf toutefois Ă  l'extrĂ©mitĂ©. Dans certains points de l'ectoderme, on trouve une grande quantitĂ© de petits noyaux qui mesurent environ 2 u., tandis que les noyaux ordinaires ont environ 4 u. Ces petits noyaux montrent un karyosome rĂ©duit Ă  un point ou bien une sorte de rĂ©seau chromatique. On voit aussi de place en place des noyaux Ă  deux karyosomes ou Ă  un seul Ă©tranglĂ© en son milieu, dĂ©but de la division nuclĂ©aire directe. Dans ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 5 66 ARMAND BILLARD. l'ectoderme, on trouve aussi une grande quantitĂ© de cellules granuleuses amiboĂŻdes Pl. V, fig. 1, 2, c. ex. et quelques cnidoblastes. L'endoderme montre des cellules glandulaires. Parfois mais trĂšs rarement, j'ai trouvĂ© des cellules amiboĂŻdes Ă  l'intĂ©rieur de l'endoderme, Ă  l'extrĂ©mitĂ© mĂȘme du rameau. Je pense qu'elles ont traversĂ© la lamelle de soutien et ont ainsi Ă©migrĂ© vers l'intĂ©rieur Pl. V, fig. 1. Ces migrations d'Ă©lĂ©ments ne sont pas rares chez les HydroĂŻdes; les cellules sexuelles peuvent, en effet, traverser la membrane de soutien, comme l'ont montrĂ© WEISSMAN ['83] elles auteurs qui aprĂšs lui se sont occupĂ©s de l'origine des produits sexuĂ©s. Dans la cavitĂ© digestive, on trouve aussi de nombreux corpuscules qui proviennent de la dĂ©sagrĂ©gation des cellules endodermiques ou de la rĂ©sorption de certaines parties de la colonie. On y trouve parfois des restes des cellules granuleuses amiboĂŻdes de l'ectoderme. Ces corpuscules s'accumulent parfois en grande quantitĂ© Ă  l'extrĂ©mitĂ© mĂȘme du rameau oĂč ils forment un amas important qui masque les limites internes des cellules endodermiques dont on aperçoit les noyaux dans la partie profonde Pl. V, fig. 2. Les stolons qui proviennent de la fixation de ces rameaux propagulaires ont la mĂȘme structure, et leurs cellules endodermiques sont bourrĂ©es de sphĂ©rules vitellines, sauf toutefois Ă  leur extrĂ©mitĂ©, oĂč elles sont plus ou moins vacuolaires. Il s'agit de voir par suite de quelle transformation histologique le rameau propagulaire se courbe on crochet ou en hameçon Ă  son extrĂ©mitĂ© distale. Au dĂ©but, lorsque le rameau propagulaire est droit, les cellules ectodermiques de l'extrĂ©mitĂ© sont allongĂ©es radialement et vont rĂ©guliĂšrement en dĂ©croissant au fur et Ă  mesure qu'on s'Ă©loigne de l'extrĂ©trĂ©mitĂ© Pl. V, fig. 1; la courbure s'obtient par l'aplatissement des cellules ectodermiques dans le sens tangentiel du cĂŽtĂ© convexe et dans le sens radial du cĂŽtĂ© concave. Les cellules de ce cĂŽtĂ© sont trĂšs allongĂ©es et trĂšs serrĂ©es les unes contre les autres, et leur noyau se trouve Ă  des hauteurs CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 67 diffĂ©rentes Pl. V, fig. 2. On observe une disposition analogue dans les propagules de l'O. geniculata, lorsqu'elles sont courbĂ©es au sommet, comme cela arrive quelquefois. Campanularia flexuosa Hcks. — Les stolons de cette espĂšce prĂ©sentent la mĂȘme structure histologique que ceux de l'Obelia dichotoma, mais on rencontre dans l'ectoderme une grande quantitĂ© de cnidoblastes Pl. V, fig. 3, en. qui ne se trouvent qu'accidentellement dans les stolons d'O. dichotoma. Il existe aussi un assez grand nombre de noyaux Ă  deux karyosomes. Les cellules granuleuses amiboĂŻdes sont nombreuses. Les cellules endodermiques renferment une grande quantitĂ© de sphĂ©rules vitellines ; sauf Ă  l'extrĂ©mitĂ© oĂč les cellules sont vacuolaires et vides en partie, comme chez l'O. dichotoma Pl. V, fig. 3. On trouve dans cette rĂ©gion de l'endoderme des cellules granuleuses amiboĂŻdes qui, de mĂȘme que chez le C. angulata, ont passĂ© de l'ectoderme dans l'endoderme, Ă  travers la membrane de soutien. Ces cellules se sont insinuĂ©es entre les cellules endodermiques Pl. V, fig. 3, c. ex.. Les granulations ne sont pas figurĂ©es, elles ont Ă©tĂ© dissoutes par les rĂ©actifs acides. On voit aussi des cnidoblastes dont la prĂ©sence dans l'endoderme est sans doute due Ă©galement Ă  une migration venant de l'ectoderme. Enfin, il existe dans la cavitĂ© digestive comme dans les espĂšces prĂ©cĂ©dentes, des corpuscules ayant la mĂȘme origine. Sertularia pumila L., Plumularia halecioĂŻdes Ald., Bougainvillia ramosa Bened., Coryne sp. — Chez ces diffĂ©rentes espĂšces les caractĂšres histologiques des stolons ou des rameaux stoloniques sont Ă  peu prĂšs les mĂȘmes que chez celles examinĂ©es plus haut. Les cellules endodermiques sont, absolument bourrĂ©es de sphĂ©rules vitellines, sauf toutefois dans les rameaux stoloniques du Bougainvillia ramosa oĂč l'on n'en trouve qu'Ă  la base ; les cellules endodermiques de cette espĂšce sont cependant riches en protoplasme granuleux, 68 ARMAND BILLARD. mais au sommet elles sont vacuolaires. Je n'ai pas trouvĂ© ce caractĂšre chez les autres espĂšces. A l'extrĂ©mitĂ© des stolons du S. pumila obtenus par rĂ©gĂ©nĂ©ration, l'ectoderme est Ă©pais et formĂ© de hautes cellules allongĂ©es, obliques Pl. V, fig. 4, tandis que vers la base l'ectoderme est peu Ă©pais et formĂ© de cellules courtes Pl. V, fig. 5. Cet ectoderme renferme Ă©galement des cnidoblastes cn.. Les cnidoblastes existent aussi en grand nombre dans les stolons du Coryne sp. Chez cette espĂšce, on voit dans l'ectoderme des noyaux envoie de division directe. Dans toutes ces espĂšces la cavitĂ© digestive contient des corpuscules analogues Ă  ceux dĂ©crits plus haut; chez le Plumularia halecioĂŻdes, leur accumulation est quelquefois telle que la cavitĂ© digestive est comblĂ©e et qu'on discerne difficilement les limites des cellules endodermiques. CONCLUSIONS En rĂ©sumĂ©, on voit que la structure des stolons et des propagules ne diffĂšre pas de celle des parties jeunes de l'hydrocaule. Ce qu'on doit retenir surtout, c'est l'existence clans l'ectoderme granuleux de cnidoblastes et de nombreuses cellules amiboĂŻdes qui passent parfois dans l'endoderme. On doit noter la prĂ©sence de noyaux en voie de division. La division directe domine et l'on ne trouve qu'accidentellement la division indirecte ; mais il existe aussi un mode particulier de division des noyaux, division qui est intermĂ©diaire entre les deux prĂ©cĂ©dentes. Dans les cellules de l'endoderme, il faut signaler la prĂ©sence de nombreuses sphĂ©rules vitellines, sauf toutefois Ă  l'extrĂ©mitĂ© de certains stolons oĂč les cellules sont vacuolaires. Cette accumulation correspond Ă  une mise en rĂ©serve de substances nutritives qui serviront aux dĂ©veloppements ultĂ©rieurs. Enfin, il faut noter que la cavitĂ© digestive renferme de nombreux corpuscules qui proviennent de la rĂ©sorption d'hydranthes morts ou de parties d'hydrocaule, CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 69 et sans doute aussi de la digestion de proies ingĂ©rĂ©es par les hydranthes. D'autres corpuscules doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des substances de dĂ©chets. CHAPITRE IV CELLULES GRANULEUSES EXCRÉTRICES HISTORIQUE ALLMAN ['72] paraĂźt avoir vu le premier des cellules granuleuses Ă  l'extrĂ©mitĂ© des stolons de l'Obelia dicholoma L. Il dit, en effet, que l'ectoderme est composĂ© de cellules Ă  peu prĂšs sphĂ©riques trĂšs distinctes avec un contenu clairement granuleux et de trĂšs peu de plasma intercellulaire. » Le dessin qu'il donne de ces cellules ne laisse aucun doute sur leur nature. FRAIPONT ['79-80] signale ces cellules Ă  l'extrĂ©mitĂ© libre de l'organe en vrille du Campanularia angulata Hcks., et voici ce qu'il en dit C'est dans son Ă©paisseur ectoderme que l'on rencontre des Ă©lĂ©ments particuliers et caractĂ©ristiques. On prendrait tout d'abord ces corps pour des noyaux de forme irrĂ©guliĂšre. Ces Ă©lĂ©ments sont relativement volumineux par la taille; ils sont ovoĂŻdes, sphĂ©riques, en forme de larmes ou tout Ă  fait irrĂ©guliers, ils sont dĂ©limitĂ©s par une membrane, ils contiennent Ă  leur intĂ©rieur des granulations dont les contours sont aussi fort rĂ©fringents. Le carmin les colore comme des noyaux de cellules. » FRAIPONT, dans sa planche XXXIV, figure dans l'ectoderme du gonophore mĂąle une de ces cellules qu'il appelle corpuscule de l'ectoderme ». CLAUS ['81] signale une grande quantitĂ© de cellules granuleuses fusiformes dans l'ectoderme du Campanopsis Claus, 70 ARMAND BILLARD. ainsi que dans le repli qui entoure la base des tentacules. Il les considĂšre comme des cellules glandulaires. Avec DE VARENNE ['82], nos connaissances sur ces cellules particuliĂšres se complĂštent. Il les Ă©tudie chez le Campanularia angulata Hcks., dĂ©couvre leurs mouvements amiboĂŻdes et leur noyau qu'il met en Ă©vidence au moyen de l'acide acĂ©tique. Il les trouve aussi dans le coenosarque de toute la colonie. Il avoue son ignorance sur le rĂŽle et la nature de ces Ă©lĂ©ments particuliers. Il retrouve ces mĂȘmes Ă©lĂ©ments avec leurs mouvements amiboĂŻdes dans un stolon du Campanularia flexuosa, Hcks. MERESCHKOWSKY ['82] signale et figure des glandes unicellulaires » en forme de bouteille dans les nĂ©matophores et la tige de l'Aglaoplienia pluma L., de l' Antennularia antennina L. et de l'A. ramosa Lamk. La figure 12 Pl. XXIX montre que ces cellules sont abondantes dans les bourgeons qui doivent donner naissance Ă  des hydranthes. Cet auteur ne mentionne pas de mouvements amiboĂŻdes ; le dessin qu'il donne de ces cellules montre bien qu'elles sont de mĂȘme nature que celles du C. angulata. HAMANN ['82] figure Taf. XXV, fig. 3 dans l'ectoderme du gonoclade du Plumularia fragilis Hamann, des cellules granuleuses dont il ne parle pas dans son texte. WEISSMANN ['83] parait avoir vu ces cellules granuleuses qu'il figure dans l'ectoderme de l'Aglaophenia pluma L. et les dĂ©signe dans la lĂ©gende de la planche sous le nom de gros noyaux de l'ectoderme ». Il les reprĂ©sente Ă©galement dans l'ectoderme du Gonothyrsea Loveni Allm. JICKELI ['83] dĂ©crit et figure aussi des cellules ectodermiques granuleuses chez diffĂ©rentes espĂšces d'HydroĂŻdes ; Campanopsis sp., Campanularia caliculata Hcks., Obelia plicata Hcks. et dans un genre nouveau qu'il propose d'appeler Kirchenpauria Voy. Plumularia echmulata, p. 193. Aux cellules granuleuses du Campanopsis, il attribue un rĂŽle glandulaire. Il donne le nom d' Inhaltskörper » aux cellules granuleuses des autres espĂšces. Il identifie les Inhaltskörper » CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 71 des Campanularia caliculata aux corpuscules de l'ectoderme » de FRAIPONT. AprĂšs avoir dit qu'on pourrait ĂȘtre portĂ© Ă  les considĂ©rer comme d'Ă©normes cellules ganglionnaires, il renonce Ă  les assimiler aux cellules glandulaires du Campanopsis et repousse l'opinion que ce soient des produits de sĂ©crĂ©tion ou des parasites. Il ne peut arriver Ă  en dĂ©terminer la nature et les qualifie de corps Ă©nigmatiques rĂ€thselhafte Körper. J'ajouterai que cet auteur n'a pas observĂ© de noyau dans ces corps. C'est par suite d'une confusion que j'ai cru [ 03 a] que JICKELI attribuait Ă  ces cellules un rĂŽle dans la formation du pĂ©risarque, chez l'Obelia plicata Hcks. et la Plumularia halecioĂŻdes Ald. En rĂ©alitĂ©, l'auteur considĂšre que ce sont les cellules ectodermiques qui prennent part Ă  cette formation, d'accord en cela avec CIAMICIAN ['79]. Ces cellules sont d'abord trĂšs allongĂ©es et granuleuses, montrant par lĂ  leur fonction glandulaire, puis aprĂšs la sĂ©crĂ©tion elles deviennent aplaties et prennent les caractĂšres des cellules recouvrantes Deckzellen habituelles. C'est l'indication du contenu granuleux de ces cellules qui me les avait fait confondre avec les Inhaltskörper » que d'ailleurs JICKELI n'a pas observĂ©es chez le Plumularia halecioĂŻdes Ald. Plus rĂ©cemment ZOJA ['93 a] signale de son cĂŽtĂ© des cellules granuleuses chez diffĂ©rentes espĂšces d'HydroĂŻdes Sertularella polyzonias L., S. Gayi Lamx., Halecium tenellum Hcks., Aglaophenia pluma L., Gonothyraea ; mais, d'aprĂšs cet auteur, ces cellules seraient nettement colorĂ©es en vert. II exclut l'idĂ©e que les granulations soient des Algues parasites et les rapproche Ă  tort de cellules glandulaires observĂ©es par JICKELI ['83], dans l'ectoderme de l' Eudendrium 1. ZOJA ['93] a mentionnĂ© de mĂȘme des cellules granuleuses dans une espĂšce nouvelle qu'il appelle Umbrellaria Aloysii. A une Ă©poque rĂ©cente, NUTTING [ 00] signale dans les dactylomĂ©rides d'Aglaophenia pluma L. de Naples des 1 Je n'ai eu connaissance de ce mĂ©moire que par une analyse trĂšs succincte parue in Arch. Ital. Biol, vol. XXI, p. 139. 72 ARMAND BILLARD. cellules granuleuses qui par leur contenu et leurs mouvements ressemblent Ă  celles que j'ai observĂ©es et Ă  celles vues par MERESCHKOWSKY dans la mĂȘme espĂšce. Mais l'auteur, au lieu de les trouver dans l'ectoderme, les a observĂ©es dans l'endoderme. Peut-ĂȘtre y a-t-il lĂ  une erreur d'observation, bien facile Ă  commettre lorsqu'on regarde la partie mĂ©diane de l'objet; ou bien peut-ĂȘtre s'agit-il de cellules granuleuses Ă©migrĂ©es dans l'endoderme. J'ai constatĂ© cette Ă©migration suides coupes chez le Campanularia flexuosa et le C. angulata Voy. p. 66-67. NUTTING reprĂ©sente aussi des cellules glandulaires dans le dactylomĂ©ride de l' Antennularia Janini ; mais on ne peut dire, d'aprĂšs l'examen de la figure qu'il donne, si ces cellules appartiennent Ă  l'ectoderme ou Ă  l'endoderme, car ces deux couches ne sont pas sĂ©parĂ©es. Des cellules granuleuses semblables Ă  celles des HydroĂŻdes existeraient dans l'ectoderme des Siphonophores d'aprĂšs l'assertion de CLAUS ['81]. WILLEM ['94] figure de telles cellules sans les dĂ©crire dans l'ectoderme des palpons de l'Apolemia avaria Eschz., de mĂȘme que SCHAPPI ['98] Taf. XXV, fig. 34-35 dans celui du Forskalia Edwarlsii. Enfin il se peut que ce soient des cellules de mĂȘme nature qui se trouvent dans les follicules d'une AcalĂšphe Nausithoe punctata KĂŽll. Ă©tudiĂ©e par HAMANN ['83]. OBSERVATIONS AprĂšs que mon attention eut Ă©tĂ© attirĂ©e sur ces cellules, je les ai cherchĂ©es sur les espĂšces vivantes que j'ai reçues de Saint-Vaast et je les ai retrouvĂ©es dans toutes les espĂšces de Calyptoblastiques observĂ©es Obelia dichotoma L., O. longissima Pall., O. geniculata L., Campanularia angulata Hcks., C. flexuosa Hcks., Sertularia pumila L., Plumularia echinulata Lamk. Dans ces diffĂ©rentes espĂšces je les ai Ă©tudiĂ©es sur le vivant. J'ai constatĂ© que toutes ces cellules Ă©prouvent des changements rapides de forme et prĂ©sentent des mouvements amiboĂŻdes trĂšs apprĂ©ciables, ce qui n'avait CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 73 Ă©tĂ© observĂ© par DE VARENNE ['82] que chez le Campanularia angulata et le C. flexuosa. J'ai mesurĂ© la rapiditĂ© de leur dĂ©placement chez trois de ces espĂšces en me servant du micromĂštre oculaire. Chez l'Obelia dichotoma j'ai observĂ© un dĂ©placement de 25u,8 en une minute et demie. Une autre de ces cellules m'a donnĂ© une vitesse moindre, car elle n'a avancĂ© que de 38u,7 en quatre minutes, ce qui fait en moyenne 9u,7 pour une minute, la premiĂšre ayant avancĂ© de 17u,2 pendant le mĂȘme temps. Chez le Plumularia echinulata une de ces cellules m'a donnĂ© un mouvement moins rapide et le dĂ©placement n'a Ă©tĂ© que de 20u,64 en cinq minutes, ce qui fait 4u, 13 par minute. Chez le Campanularia angulata le mouvement est aussi trĂšs net et dans le pĂ©doncule des gastromĂ©rides l'espace parcouru et les changements de forme des cellules sont parfois visibles Ă  l'observation au microscope; j'ai vu une de ces cellules effectuer en trois minutes un dĂ©placement de 77u,4, ce qui fait en moyenne 25u,8 par minute. La figure 16 montre les diffĂ©rents changements changements par une mĂȘme cellule granuleuse d'O. geniculata dans ses dĂ©placements. Chez l'Obelia dichotoma, l'O. geniculata, le Campanularia angulata, le Plumularia echinulata, on trouve deux sortes de cellules granuleuses ; les unes sont finement granuleuses et les autres Ă  granulations assez grosses. Chez l'Obelia geniculata, les cellules Ă  fines granulations sont particuliĂšrement visibles dans l'ectoderme de l'extrĂ©mitĂ© des rameaux oĂč elles ont une forme allongĂ©e fig. 20. Chez le Campanularia flexuosa, l'Obelia longissima, je n'ai jamais rencontrĂ© que les Fig. 16. — Obelia geniculata L. DiffĂ©rentes formes prĂ©sentĂ©es successivement par une mĂȘme cellule excrĂ©trice amiboĂŻde. 74 ARMAND BILLARD. premiĂšres ; tandis que chez le Sertularia pumila je n'ai trouvĂ© que les secondes. La taille de ces cellules est assez variable et voici un tableau qui donne les chiffres moyens. CELLULES CELLULES ESPÈCES OBSERVÉES. grossiĂšrement granufinement granufinement leuses. 35 u. Campanularia angulata Hcks. .. » 35u/16u 19 u. — flexuosa Hcks. .. 19u/12u » 12u 20 Ă  25 u. 20 u. Obelia dichotoma L 11u, 20 Ă  25u/6u 20u/13u 6 u 13 u — longissima Pall 10 u » 28 u — geniculata L 10 u 8 u. Sertularia pumila L » 11u. Plumularia echinulata Lamk... 10u/6u 10 u. 6u. Les nombres mis sous forme de fraction indiquent que la cellule mesurĂ©e Ă©tait ovale ; le numĂ©rateur exprime la longueur du grand axe et le dĂ©nominateur celle du petit. Quand il n'y a qu'un seul chiffre, il exprime la longueur du diamĂštre d'une cellule arrondie. On voit par ce tableau que les cellules granuleuses les plus volumineuses existent chez le Campanularia angulata. C'est d'ailleurs chez cette espĂšce qu'on les a Ă©tudiĂ©es avec assez de dĂ©tails pour la premiĂšre fois; c'est lĂ  aussi qu'elles sont le plus facile Ă  voir. Les cellules finement granuleuses sont plus difficiles Ă  observer que les autres, mais toutes ces cellules se distinguent plus ou moins facilement grĂące Ă  leurs contours nets et Ă  leurs granulations rĂ©fringentes. Les grosses granulations sont nettement limitĂ©es. Elles sont incolores. Parfois on remarque dans ces cellules un corps plus rĂ©fringent qui est CONTRIBUTION A L' ÉTUDE DES HYDROÏDES. 75 le noyau fig. 16, n ; mais ce noyau n'est pas facile Ă  voir parce qu'il est presque toujours masquĂ© par l'abondance des granulations. Il est trĂšs probable que dans les espĂšces oĂč il existe deux sortes de cellules, les cellules Ă  fines granulations ne sont que le stade jeune des cellules Ă  grosses granulations. Ce qui vient Ă  l'appui de cette hypothĂšse c'est que l'on trouve tous les passages entre les deux sortes de cellules quant Ă  la taille des granulations. Maintenant on doit se demander oĂč l'on rencontre de telles cellules. Il est facile de rĂ©pondre qu'on les trouve dans tout l'ectoderme de l'hydrodĂšme, aussi bien dans celui des hydranthes 1 et des gonomĂ©rides que dans celui de l'hydrocaule et des stolons. Je ne les ai pas observĂ©es dans les mĂ©duses. Comme je l'ai dĂ©jĂ  indiquĂ© p. 60 et suiv., elles sont surtout trĂšs abondantes Ă  l'extrĂ©mitĂ© des stolons et Ă  l'extrĂ©mitĂ© des branches ; mais ici, tout en Ă©tant nombreuses, elles le sont moins qu'Ă  l'extrĂ©mitĂ© des stolons, c'est ce qu'indiquent les figures 17, 18, 19 et 20 qui reprĂ©sentent une coupe optique de l'extrĂ©mitĂ© d'un stolon et d'une branche chez l'Obelia dichotoma et l'O. geniculata. Chez le Campanularia flexuosa elles sont trĂšs abondantes, aussi bien Ă  l'extrĂ©mitĂ© des branches qu'Ă  l'extrĂ©mitĂ© des stolons ; dans le C. angulata l' extrĂ©mitĂ© du rameau stolonique en est surtout riche. Chez le Sertularia pumila elles sont abondamment rĂ©pandues partout, mais surtout Ă  l'extrĂ©mitĂ© des stolons. Chez le Plumularia echinulata elles paraissent plus rares et sont plus difficiles Ă  voir. Je les ai trouvĂ©es en grand nombre dans les gonoclades du Campanularia flexuosa et de l'Obelia geniculata. Dans les colonies d'Obelia dichotoma qu'on a conservĂ©es pendant un certain temps en aquarium, dans les stolons qui ont produit une grande quantitĂ© de jeunes colonies, on 1 Je les ai observĂ©es Ă  la base des tentacules de l'hydranthe chez l'Obelia dichotoma, le Campanularia angulata, le Plumularia echinulata. 76 ARMAND BILLARD. observe aussi de nombreuses cellules granuleuses et en certains points elles sont si nombreuses qu'elles se touchent et concourent seules Ă  la formation de l'ectoderme. Ace moment, elles sont d'autant plus faciles Ă  observer que l'ectoderme et l'endoderme, qui Ă©taient quelque peu opaques Ă  l'Ă©tat jeune, sont devenus absolument transparents par suite de la perte des Fig. 17, 18, 19 et 20. Fig. 17 et 18. — Obelia dichotoma L. ExtrĂ©mitĂ©s comparĂ©es d'un stolon et d'une branche. — Fig. 19 et 20. 0. geniculata L. Id., c. ex., cellules excrĂ©trices. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 77 substances nutritives qu'ils renfermaient. J'ai observĂ© le mĂȘme fait dans les colonies ĂągĂ©es du Campanularia angulata, aussi bien dans le coenosarque gĂ©nĂ©ral que dans l'ectoderme des hydrantophores et des rameaux propagulaires, alors que les tissus avaient perdu de leur opacitĂ© ; il en est de mĂȘme chez le Plumularia echinulata. Les cellules granuleuses que j'ai observĂ©es chez les espĂšces citĂ©es plus haut sont identiques Ă  celles signalĂ©es par les diffĂ©rents auteurs. Mais quel en est le rĂŽle? J'avais pensĂ© tout d'abord qu'il s'agissait de cellules oĂč s'Ă©taient accumulĂ©es des substances de rĂ©serve devant servir au dĂ©veloppement des jeunes hydrodĂšmes sur les stolons. Mais les observations que je viens de rapporter en dernier lieu sont en contradiction absolue avec cette hypothĂšse. Les cellules granuleuses, bien loin de disparaĂźtre dans les vieilles colonies et les stolons ĂągĂ©s oĂč toutes les rĂ©serves sont Ă©puisĂ©es, deviennent plus nombreuses. On ne saurait donc leur attribuer un rĂŽle dans la nutrition de l'hydrodĂšme. S'il en Ă©tait ainsi, elles devraient diminuer et non augmenter avec l'Ăąge de la colonie considĂ©rĂ©e. Je pense donc que ces cellules sont des cellules glandulaires excrĂ©trices. Dans ces cellules s'accumulent les substances de dĂ©chets dues Ă  l'activitĂ© physiologique. Cette hypothĂšse explique trĂšs bien l'abondance de ces cellules granuleuses Ă  l'extrĂ©mitĂ© des rameaux et des stolons dont le dĂ©veloppement est rapide, et oĂč par consĂ©quent les produits de dĂ©sassimilation se forment en grande quantitĂ© ; dans les stolons dont le dĂ©veloppement est plus rapide, les cellules sont aussi plus nombreuses. Enfin, dans les colonies et les stolons ĂągĂ©s le fonctionnement vital a naturellement dĂ©terminĂ© la formation d'une grande quantitĂ© de dĂ©chets ; aussi n'est-il pas Ă©tonnant de voir ces cellules granuleuses abonder dans les parties ĂągĂ©es. La prĂ©sence d'un grand nombre de ces cellules chez le S. pumila s'explique trĂšs bien, car cette espĂšce a une croissance limitĂ©e et a une vie trĂšs longue pendant laquelle se forment beaucoup de substances de dĂ©chet. 78 ARMAND BILLARD. On comprend Ă©galement que ces cellules granuleuses s'accumulent dans l'ectoderme des gonoclades, le mĂ©tabolisme cellulaire Ă©tant intense dans ces parties de l'hydrodĂšme et entraĂźnant l'accumulation de substances de dĂ©sassimilation. L'excrĂ©tion chez les HydroĂŻdes, du moins chez les Calyptoblastiques, semble donc localisĂ©e dans l'ectoderme dont certaines cellules deviennent excrĂ©trices ; mais ces cellules ne peuvent se vider ni au dehors ni au dedans. Le pĂ©risarque au dehors leur oppose une barriĂšre infranchissable et ce n'est que dans des cas trĂšs rares que ces cellules trouvent une issue vers le dedans, en traversant la membrane de soutien, comme je l'ai observĂ© chez le C. angulata et le C. flexuosa. Les cellules sont donc obligĂ©es de s'accumuler dans l'ectoderme. Dans le but d'appuyer l'hypothĂšse que je viens de faire et de la vĂ©rifier, j'ai cherchĂ© Ă  dĂ©terminer la nature chimique de ces granulations ; mais, malgrĂ© les excellents conseils de M. G. Bertrand de l'Institut Pasteur, je ne suis arrivĂ© Ă  aucun rĂ©sultat permettant d'affirmer la prĂ©sence de tel ou tel corps. J'exposerai cependant l'action des diffĂ©rents rĂ©actifs que j'ai utilisĂ©s. Tout ce que je vais avancer s'applique au Campanularia angulata et a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© sur des tissus frais. Si l'on fait agir l'eau distillĂ©e simplement, sur un rameau propagulaire, on voit les granulations des cellules se dissoudre et disparaĂźtre ; il en est de mĂȘme si l'on fait agir les acides acĂ©tique, sulfurique, azotique, chlorhydrique Ă  1 p. 100. Avec ces acides les granulations s'Ă©vanouissent peu Ă  peu, la cellule devient turgescente, puis Ă©clate. Sous l'influence d'une solution de carbonate de sodium, ces cellules s'arrondissent ; leurs granulations, loin de disparaĂźtre, deviennent au contraire plus apparentes. Ni la soude Ă  1 p. 100, ni l'ammoniaque Ă©tendue ne dissolvent ces granulations. L'emploi de ces rĂ©actifs et surtout de la soude, permet de dĂ©celer la prĂ©sence de ces cellules avec la plus grande facilitĂ©, car ces caustiques CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 79 font disparaĂźtre tous les tissus et il ne reste Ă  l'intĂ©rieur du pĂ©risarque que les cellules granuleuses qui tranchent par leur rĂ©fringence. Ces granulations ne sont pas non plus solubles dans l'alcool, le chloroforme, l'Ă©ther, la benzine et le xylol. J'ai cherchĂ© si ces granulations n'Ă©taient pas formĂ©es d'une substance minĂ©rale. Dans ce but, j'ai calcinĂ© Ă  l'abri d'un courant d'air, un rameau stolonique, sur une lame de mica, jusqu'Ă  destruction complĂšte de la matiĂšre organique; j'ai obtenu un rĂ©sidu minĂ©ral formĂ© de granulations amorphes dissĂ©minĂ©es sans ordre, plus abondantes cependant Ă  la pĂ©riphĂ©rie. Je n'ai pas trouvĂ© de groupements pouvant ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme les rĂ©sidus des cellules granuleuses. Le contenu de ces cellules n'est donc pas de nature minĂ©rale et les granulations sont formĂ©es par une substance organique. J'ai d'ailleurs cherchĂ© en outre s'il y avait du calcium ou de l'acide phosphorique ; mais l'action de l'acide sulfurique ne m'a pas donnĂ© les cristaux aciculaires caractĂ©ristiques du sulfate de calcium, pas plus que le rĂ©actif nitromolybdique ne m'a donnĂ© de prĂ©cipitĂ© jaune de phosphomolybdate d'ammoniaque. La rĂ©action de la murexide ne m'a donnĂ© aucun rĂ©sultat. Ces granulations ne sont donc pas des urates. Enfin, j'ai fait agir une solution d'iode dans l'iodure de potassium Ă  2 p. 100 ; les cellules granuleuses montrent pour l'iode une Ă©lectivitĂ© un peu plus grande que les autres cellules; aussi ce qu'on peut affirmer, c'est que ces granulations renferment une substance azotĂ©e. J'ajouterai que les acides Ă©tendus dissolvent aussi les granulations des cellules granuleuses de l'O. dichotoma, S. pumila, P. echinulata. Faute d'autre matĂ©riel vivant, je me suis bornĂ© Ă  ces espĂšces. J'ai cherchĂ© en outre, par la mĂ©thode des coupes et des colorations sur lame 1, Ă  retrouver ces cellules dans cer1 cer1 coloration qui m'a donnĂ© les meilleurs rĂ©sultats est celle obtenue avec la safranine anilinĂ©e, suivie d'une dĂ©coloration avec l'alcool chlorhydrique 1 goutte pour 100cc. 80 ARMAND BILLARD taines des espĂšces que j'avais fixĂ©es pour les Ă©tudes histologiques. Je les ai cherchĂ©es en particulier dans les espĂšces oĂč elles avaient Ă©tĂ© signalĂ©es par divers auteurs et je les ai retrouvĂ©es dans le Sertularella polyzonias L., le Gonothyraea Lovent Allm., l'Aglaophenia pluma L., l' Antennularia ramosa Lamk., mais en outre je les ai rencontrĂ©es chez l'Halecium sessile Norm., l'H. halecinum L., l'Hydrallmania falcata L., le Thujaria cupressina L., le T. abietina L., le Plumularia halecioĂŻdes L., le P. selacea Ellis, oĂč elles n'avaient pas Ă©tĂ© indiquĂ©es. J'ai pu constater chez l'Halecium sessile, l'H. halecinum, le Gonothyraea Loveni que ces cellules sont nombreuses dans l'ectoderme des gonoclades, mĂȘme au point oĂč il est trĂšs aminci. On trouve aussi ces cellules en trĂšs grande quantitĂ© dans la tige principale du Thujaria cupressina. Ces observations concordent avec celles faites sur les animaux vivants. Ces cellules granuleuses existent donc chez de nombreuses espĂšces appartenant Ă  diffĂ©rents genres de Calyptoblastiques. On peut, je crois, admettre la gĂ©nĂ©ralitĂ© de leur prĂ©sence dans ce groupe. Je les ai cherchĂ©es en vain chez les Gymnoblastiques, tant sur les animaux vivants Coryne vaginala Hcks. que sur des espĂšces fixĂ©es Endendrium ramosum L., Bougainvillia ramosa Bened.. Les granulations de ces cellules se colorent par les rĂ©actifs les plus divers, mais la coloration dĂ©pend de l'altĂ©ration plus ou moins grande dĂ©terminĂ©e par les liquides fixateurs. Lorsque le fixateur a agi pendant longtemps, les granulations ont Ă©tĂ© complĂštement dissoutes et l'on n'aperçoit plus qu'un rĂ©ticulum protoplasmique plus ou moins rĂ©gulier, comme le montrent les figures 6, 7, 8 Pl. V, qui reprĂ©sentent des cellules excrĂ©trices vides de l'Obelia dichotoma, du Campanularia angulata et du C. flexuosa. Dans cet Ă©tat, ces cellules peuvent trĂšs bien passer inaperçues, mais lorsqu'on est prĂ©venu, on peut encore facilement constater leur prĂ©sence. Lorsque l'action CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 81 du fixateur a Ă©tĂ© d'une durĂ©e moindre, on peut apercevoir clans les coupes les granulations des cellules excrĂ©trices, mais elles ne fixent pas la matiĂšre colorante; au contraire, lorsque le fixateur a agi trĂšs peu de temps, les granulations n'ont pu se dissoudre et ne sont pas sensiblement altĂ©rĂ©es ; elles se colorent alors d'une façon intense par l'hĂ©matoxyline au fer, la cochenille et le carmin alunĂ©s ; l'Ă©lectivitĂ© pour ces colorants est si grande que les granulations paraissent noires. Le noyau peut ĂȘtre placĂ© contre la pĂ©riphĂ©rie Pl. V, fig. 6, 8, 9, 10 ou bien ĂȘtre situĂ© au centre du rĂ©ticulum Pl. V, fig. 7, mais il n'atteint pas la taille des noyaux des autres cellules, c'est ce que montrent les figures 9 et 10 Pl. V, qui reprĂ©sentent deux cellules granuleuses de l'ectoderme, l'une du Campanularia angulata, l'autre de l'O. dichotoma. Dans le but d'Ă©tudier l'action des colorants basiques et acides, j'ai employĂ© comme fixateur l'alcool, qui ne dissout pas les granulations. AprĂšs ce traitement, celles-ci se colorent aussi bien par certains colorants acides que par des colorants basiques. Avec l'orange G 1, la fuchsine acide, le rouge Bordeaux, on a une forte coloration, de mĂȘme qu'avec la safranine, et le violet de gentiane. Par contre, le lichtgrĂŒn ne donne qu'une faible coloration verte et l'on distingue mal les granulations. Parmi les colorants qui ne se fixent pas sur ces granulations on peut citer l'Ă©osine, la thionine. Cependant, avec ce dernier colorant, aprĂšs l'action du lichtgrĂŒn, j'ai obtenu pour certaines cellules une coloration bleu foncĂ©, tandis qu'Ă  cĂŽtĂ© les mĂȘmes cellules montraient une coloration verte. Le lichtgrĂŒn pour les premiĂšres a agi Ă  la façon d'un mordant. Le bleu polychrome d'Unna avec mordançage Ă  l'aide du GlycerinĂ€thermischung » donne une trĂšs faible coloration verdĂątre. 1 PAUSINGER [ 00] qui a observĂ© la prĂ©sence de cellules granuleuses chez l'Aglaoplenia pluma indique Ă©galement l'Ă©lectivitĂ© des granulations pour l'orange. ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 6 82 ARMAND BILLARD. La taille des granulations est assez variable avec les espĂšces et voici un tableau qui indique le diamĂštre maximum observĂ© exprimĂ© en u. DIAMÉTRE NOMS DES ESPÈCES. des granulations des cellules excrĂ©trices. Hydrallmania falcata L 4,6 2 7 Halecium halecinum L 2,7 2,7/1,25 1,25 Obelia dichotoma L 2,5 Aglaophenia pluma L 2,1 Thujaria cupressina L 2,1 Gonothyrsea Loveni Allm 2,1 Campanularia angulata Hcks 1,9 Plumularia setacea Ellis 1,66 — halecioĂŻdes Ald 1,25 Sertularella polyzonias L 1,25 Chez l'Halecium halecinum, les granulations sont parfois ovales et le rapport placĂ© dans le tableau donne par son, numĂ©rateur la longueur du grand axe et par son dĂ©nominateur celle du petit axe. CONCLUSIONS En rĂ©sumĂ©, il existe dans l'ectoderme des HydroĂŻdes calyptoblastiques des cellules migratrices Ă  mouvements amiboĂŻdes. On les trouve en abondance dans les tiges ĂągĂ©es ou bien dans les endroits oĂč le mĂ©tabolisme cellulaire est intense gonochules, extrĂ©mitĂ©s des stolons et des bourgeons en voie d'accroissement. Dans ces cellules se voient des granulations qui doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme des produits d'excrĂ©tion dont la nature chimique n'a pu ĂȘtre dĂ©terminĂ©e. Ces granulations sont solubles dans l'eau et les acides Ă©tendus 1 p. 100, mais insolubles dans les alcalis, l'alcool, le xylol, la benzine! le chloroforme et l'Ă©ther. Elles se teintent fortement par certains colorants basiques ou acides. Ces cellules ne paraissent pas exister chez les HydroĂŻdes gymnoblastiques. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 83 CHAPITRE V RÉGÉNÉRATION HISTORIQUE TREMBLEY [1744] montre qu'il est possible de partager une Hydre d'eau douce en un certain nombre de segments dont chacun est capable de reproduire l'organisme entier ; mais cependant les tentacules sĂ©parĂ©s n'ont pas cette facultĂ©, tandis que l'extrĂ©mitĂ© distale munie de ses tentacules et mĂȘme une partie seulement avec deux ou trois tentacules sont capables de reproduire le polype en entier. On peut considĂ©rer ces mĂ©morables expĂ©riences, remarquables pour l'Ă©poque, comme le point de dĂ©part de tous les essais de rĂ©gĂ©nĂ©ration qui ont Ă©tĂ© faits tant sur les HydroĂŻdes que sur les autres animaux. Il Ă©tait donc de toute nĂ©cessitĂ©, au dĂ©but d'un chapitre sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration, de les rappeler, mais je n'ai pas l'intention de citer tous les auteurs qui se sont occupĂ©s de la rĂ©gĂ©nĂ©ration. Je n'indiquerai que les principaux rĂ©sultats de quelques auteurs, et encore me bornerai-je aux HydroĂŻdes, renvoyant au traitĂ© de MORGAN [01] sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration pour plus amples renseignements. Les expĂ©riences de TREMBLEY sur l'Hydre ont Ă©tĂ© reprises et complĂ©tĂ©es par diffĂ©rents naturalistes. Quelques-uns ont discutĂ© sur le pouvoir de rĂ©gĂ©nĂ©ration des tentacules de l'Hydre ; certains, comme RÖSEL DE ROSENHOFF [1755], ENGELMANN [78], MARSHALL W. ['82], obtinrent un polype Ă  l'aide de tentacules isolĂ©s, tandis que NUSSBAUM ['87], ISCHIKAWA ['90] et PEEBLES ['97] n'observĂšrent aucune rĂ©gĂ©nĂ©ration. PEEBLES montra que la faible taille des tentacules n'y est pour rien contrairement Ă  l'opinion de WEISSMANN ['90]. Cet auteur pensait, en effet, que les rĂ©sultats positifs obtenus par 84 ARMAND BILLARD. ENGELMANN et MARSHALL Ă©taient dus Ă  la grande taille des espĂšces utilisĂ©es et qu'au contraire l'absence de rĂ©gĂ©nĂ©ration dans les expĂ©riences de NUSSBAUM et ISCHIKAWA tenait au faible volume des tentacules. DALYELL ['47] montra que les hydranthes de certains HydroĂŻdes Tubularia indivisa L., T. Larynx Ell. Sol., Eudendrium rameum Pall., Sertularella polyzonias L. peuvent se reformer aprĂšs leur mort. Chez le Tubularia indivisa il observa la formation de six hydranthes successifs de novembre Ă  avril. Il obtint Ă©galement des rĂ©gĂ©nĂ©rations aprĂšs avoir pratiquĂ© des sections sur diverses espĂšces. AprĂšs des sections successivement rĂ©pĂ©tĂ©es, il put obtenir vingt-deux hydranthes sur le mĂȘme segment de Tubularia indivisa dans l'espace de cinq cent cinquante jours. Il observa que l'hydranthe pouvait se dĂ©velopper aussi bien Ă  l'extrĂ©mitĂ© orale qu'Ă  l'extrĂ©mitĂ© aborale. DALYELL Ă©tudia de mĂȘme la rĂ©gĂ©nĂ©ration du Plumularia pinnata L. et de l' Antennularia ramosa Lamk. VAN BENEDEN ['67] observa Ă©galement le remplacement, par rĂ©gĂ©nĂ©ration aprĂšs leur mort, des hydranthes du Tubularia coronata Abilg. Tubularia larynx Ell. Sol. pour ALLMAN ['72] et il signale le dĂ©veloppement d'un hydranthe Ă  l'extrĂ©mitĂ© proximale d'un fragment de Cordylophora lacustris Allm. LOEB ['91] a montrĂ© que des parties de l'hydrocaule du Tubularia mesembryanthemum Allm. implantĂ©es dans le sable produisent des hydranthes Ă  l'extrĂ©mitĂ© qui baigne dans l'eau, qu'elle soit orale ou aborale. Lorsque le segment est suspendu dans l'eau par son milieu il se forme un hydranthe Ă  chaque extrĂ©mitĂ©. La rĂ©gĂ©nĂ©ration est empĂȘchĂ©e si les deux extrĂ©mitĂ©s sont enfoncĂ©es dans le sable. LOEB Ă©tudia Ă©galement la rĂ©gĂ©nĂ©ration de l'Aglaophenia et tandis que sur la surface de section basale proximale il se dĂ©veloppait toujours un stolon, qu'elle soit dirigĂ©e vers le bas ou vers le haut, il apparaissait une hydrocaule ou un stolon sur la section apicale distale. Cet auteur obtint un dĂ©veloppement d'hydrocaule sur la surface distale cou- CONTRIBUTION A L' ETUDE DES HYDROÏDES. 85 pĂ©e de l'Eulendrium racemosum? et du Sertularella polyzonias? L'annĂ©e suivante LOEB ['92] montra l'influence de la pesanteur sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration de l' Antennularia antennina L. Il obtint toujours des stolons sur la section dirigĂ©e vers le bas, quelle que soit l'extrĂ©mitĂ© sectionnĂ©e; au contraire, une hydrocaule apparaissait sur la section dirigĂ©e vers le haut. Il examine dans le mĂȘme travail les causes internes de la formation de l'hydranthe chez le Tubularia mesembryanthemum Allm. et se trouve amenĂ© Ă  penser qu'une substance particuliĂšre rouge, qui apparaĂźt dĂšs le dĂ©but dans le segment en voie de rĂ©gĂ©nĂ©ration, doit jouer un certain rĂŽle dans ce phĂ©nomĂšne. DAVENPORT ['94] Ă©tudia la rĂ©gĂ©nĂ©ration de l'Obelia commissuralis Ă  diffĂ©rents niveaux et observa des rĂ©gĂ©nĂ©rations semblables Ă  ces plans diffĂ©rents. BICKFORD ['94] fit une sĂ©rie d'observations sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration du Tubularia tenella Ag. et montra que l'hydranthe se forme Ă  l'intĂ©rieur du pĂ©risarque par transformation directe d'une portion de tige. Cet auteur obtint de mĂŽme que LOEB un hydranthe Ă  chaque extrĂ©mitĂ© pourvu que le segment soit suffisamment long, autrement il ne s'en dĂ©veloppait qu'un ; lorsque les segments Ă©taient trĂšs petits, il apparaissait un hydranthe incomplet qui ne se complĂ©tait pas ultĂ©rieurement. LOEB ['96] Ă©tudia l'action de la lumiĂšre sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration de l' Eudendrium racemosum Cavol. et vit que la formation des hydranthes ne se produit que lorsque les colonies sont exposĂ©es Ă  la lumiĂšre ; dans l'obscuritĂ© il ne s'en produit pas ou trĂšs peu, tandis que la formation des stolons paraĂźt aussi active qu'Ă  la lumiĂšre. LOEB essaya aussi l'effet de lumiĂšres colorĂ©es sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration de cette mĂȘme espĂšce, et il conclut de ses expĂ©riences que les rayons les plus rĂ©frangibles bleu agissent comme la lumiĂšre du jour, tandis que les rayons les moins rĂ©frangibles rouge agissent comme l'obscuritĂ©. 86 ARMAND BILLARD. DRIESCH ['97] Ă©tudia la rĂ©gĂ©nĂ©ration chez les Tubulaires dans diverses conditions. Il observa en particulier que la formation d'un hydranthe Ă  l'extrĂ©mitĂ© aborale est retardĂ©e par le dĂ©veloppement d'un hydranthe Ă  l'extrĂ©mitĂ© orale. Plus tard, le mĂȘme auteur [00] confirma les donnĂ©es de LOEB ['91], Ă  savoir que les hydranthes se forment plus tĂŽt Ă  l'extrĂ©mitĂ© aborale et d'autant plus tĂŽt que les segments sont plus distaux. Dans ces deux mĂ©moires et aussi dans un troisiĂšme [ 01] oĂč il s'occupe en particulier du nombre des tentacules que possĂšdent les hydranthes rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s, il a observĂ© comme LOEB l'apparition et la circulation d'un pigment rouge qui s'amasse sous forme de boules aux extrĂ©mitĂ©s oĂč a lieu la rĂ©gĂ©nĂ©ration. Il fait jouer Ă  cette substance rouge un rĂŽle important dans la formation de l'hydranthe. PEEBLES ['98] a Ă©tudiĂ© l'effet de la tempĂ©rature sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration de l'Hydra viridis L. et l'H. grisea. PEEBLES [00] montra plus tard que des segments de Podocoryne ou d'Hydractinia rĂ©gĂ©nĂšrent un hydranthe Ă  l'extrĂ©mitĂ© orale et un stolon ou un hydranthe sur l'extrĂ©mitĂ© aborale ; beaucoup de segments produisent un hydranthe Ă  chaque extrĂ©mitĂ©. Certains segments de ces mĂȘmes espĂšces placĂ©s dans des vases dont l'eau n'est pas renouvelĂ©e donnent des stolons qui s'Ă©tendent dans toutes les directions; sur ces stolons se forment de nouveaux polypes. L'auteur indique que l'absence de lumiĂšre retarde la rĂ©gĂ©nĂ©ration chez l' Eudendrium et rĂ©duit le pourcentage des nouveaux hydranthes du Pennaria, tandis que la rĂ©gĂ©nĂ©ration du Tubularia et du Bougainvillia n'est pas affectĂ©e par cette absence de lumiĂšre. LOEB [ 00] Ă©tudie la façon dont se comportent des morceaux de colonies de Campanulaire placĂ©s sur le fond d'un vase; il remarque que tous les polypes qui touchent le verre sont peu Ă  peu rĂ©sorbĂ©s; il suit pas Ă  pas ces phĂ©nomĂšnes de dĂ©gĂ©nĂ©rescence pendant lesquels se dĂ©veloppent des stolons. Il observe Ă©galement que les tiges qui naissent sur des stolons fixĂ©s sur une paroi verticale ont toutes une position horizontale et manifestent ainsi un stĂ©rĂ©otropisme nĂ©gatif. CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 87 MORGAN [ 01] signale d'aprĂšs LOEB 1 l'action de contact chez le Margelis carolinensis qui, placĂ© dans un vase et conservĂ© sans agitation, dĂ©veloppe des stolons aux points de contact avec le fond du vase et cela, mĂȘme Ă  l'extrĂ©mitĂ© distale ; sur les parties qui ne sont pas en contact avec le vase apparaissent des hydranthes. D'aprĂšs le mĂȘme auteur, le Pennaria tiarella se comporterait de mĂȘme. STEVENS [ 01] Ă©tudie la rĂ©gĂ©nĂ©ration du Tubularia mesembryanthemum Allm. et observe que la division des cellules ectodermiques et endodermiques joue un rĂŽle important dans la formation de l'hydranthe, contrairement Ă  ce qu'avait avancĂ© BICKFORD ['94]. De plus, cet auteur montre ce qu'il confirme plus tard [ 02] dans une Ă©tude plus complĂšte, Ă  savoir que la substance rouge considĂ©rĂ©e comme formative par LOEB et DRIESCH n'est qu'une substance de dĂ©chet Ă©liminĂ©e par l'hydranthe aprĂšs son Ă©panouissement. Ce mĂȘme auteur [ 02 a] conclut de ses observations que la pesanteur, contrairement aux recherches de LOEB ['92], n'a aucune influence sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration de l' Antennularia ramosa Lamk. MORGAN [01] avait prĂ©cĂ©demment indiquĂ©, d'aprĂšs ses propres expĂ©riences, que l'action de la pesanteur chez cette mĂȘme espĂšce n'est pas aussi constante que les rĂ©sultats de LOEB l'indiquent. STEVENS observa Ă©galement que les segments provenant des rĂ©gions infĂ©rieures et supĂ©rieures de la colonie avaient une tendance Ă  dĂ©velopper des hydrocaules, tandis que ceux des rĂ©gions moyennes formaient habituellement des stolons. Enfin, cet auteur admet que, du moins au dĂ©but, il n'y a pas formation de nouveaux tissus et que la rĂ©gĂ©nĂ©ration paraĂźt ĂȘtre une adaptation du coenosarque dĂ©jĂ  formĂ© Ă  de nouvelles conditions et besoins », car il n'a jamais observĂ© de divisions cellulaires ni dans les tiges, ni dans les stolons, ni dans le segment en expĂ©rience. PEEBLES [02] observa que des segments de Pennaria placĂ©s au fond d'un vase forment pour la plupart des stolons 1 Je n'ai pu trouver le mĂ©moire original. 88 ARMAND BILLARD. aux deux extrĂ©mitĂ©s, tandis que des segments suspendus dans l'eau en mouvement bourgeonnent gĂ©nĂ©ralement un hydranthe Ă  chaque extrĂ©mitĂ©. Cette influence du contact n'existe pas chez l' Eudendrium. Cet auteur vit que la pesanteur n'a aucune influence sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration du Pennaria et de l' Eudendrium. Les segments de Pennaria dont la section passait par la base d'une branche formaient deux nouveaux hydranthes au lieu d'un. CERFONTAINE [ 02] s'est occupĂ© de la rĂ©gĂ©nĂ©ration du Pennaria Cavolinii Ehrbg. ; il a observĂ© une rĂ©gĂ©nĂ©ration spontanĂ©e annuelle des vieilles colonies ĂągĂ©es qui, la mauvaise saison passĂ©e, se recouvrent de nouveaux hydranthes. Il fait remarquer qu'il suffit, pour rĂ©aliser expĂ©rimentalement cette rĂ©gĂ©nĂ©ration spontanĂ©e, de placer des colonies dans un bac; par suite du changement des conditions habituelles de vie les hydranthes subissent une complĂšte dĂ©gĂ©nĂ©rescence, mais peu de temps aprĂšs, les branches se recouvrent de nouveaux polypes. Il observa aussi des phĂ©nomĂšnes d'hĂ©tĂ©romorphose des sommets de colonies plus ou moins longs dĂ©veloppaient des hydrocaules avec hydranthes Ă  leur extrĂ©mitĂ© proximale . Une Ă©lĂšve de MORGAN, ANNA ROWLEY [ 02] a Ă©tudiĂ© les changements histologiques qui se produisent chez l'Hydra viridis pendant la rĂ©gĂ©nĂ©ration et a observĂ© que de nouvelles cellules apparaissent par division. GAST R. et E. GODLEWSKI [ 03], qui ont Ă©tudiĂ© la rĂ©gĂ©nĂ©ration du Pennaria Cavolinii Ehrbg., admettent au contraire que dans la croissance des tiges et des stolons nouveaux il n'y a pas de divisions cellulaires mais simplement un transport Verlagerung et un rĂ©emploi du coenosarque ancien. Toutefois de nouvelles cellules apparaissent par division clans la formation de l'hydranthe. Si le coenosarque fait ainsi saillie hors du tube du pĂ©risarque, c'est grĂące au changement de forme des cellules qui de cylindriques deviennent aplaties; par suite une certaine quantitĂ© de cellules deviennent disponibles et dĂ©terminent une saillie au point blessĂ©. Ils ont CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 89 observĂ©, Ă  l'encontre de PEEBLES [00], que l'obscuritĂ© n'a pas une action dĂ©favorable sur la formation des nouveaux hydranthes. Outre ces expĂ©riences de rĂ©gĂ©nĂ©ration, je citerai encore celles d'HARGITT ['99] et de MORGAN ['99] sur une mĂ©duse Gonionemus vertens Ag. OBSERVATIONS Bemargue. — J'emploierai le mot de rĂ©gĂ©nĂ©ration avec le sens large que lui attribue MORGAN [01] et en y comprenant, Ă  l'exemple des auteurs anciens, comme le fait aussi MORGAN, l' homomorphose et l' hĂ©tĂ©romorphose. Il y a homomorphose lorsque la partie rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e est semblable Ă  celle enlevĂ©e, et hĂ©tĂ©romorphose dans le cas contraire. Le terme homomorphose a Ă©tĂ© créé par DRIESCH ['94] et celui d'hĂ©tĂ©romorphose par LOEB ['91] ; j'ai donnĂ© la dĂ©finition de cet auteur p. 12 en faisant remarquer que la stolonisation pourrait ĂȘtre comprise dans les phĂ©nomĂšnes d'hĂ©tĂ©romorphose. § 1. — RĂ©gĂ©nĂ©ration totale. Les diffĂ©rentes espĂšces dont j'Ă©tudie plus loin la rĂ©gĂ©nĂ©ration Obelia dichotoma L., O. longissima Pall., O. geniculata L., Campanularia flexuosa Hcks. me furent envoyĂ©es de SaintVaast dans des Algues humides. A leur arrivĂ©e Ă  Paris, les hydranthes de ces diffĂ©rentes espĂšces Ă©taient pour la plupart morts, mais le ccenosarque Ă©tait encore vivant. Au bout d'un sĂ©jour de deux ou trois jours dans un bocal Ă  aĂ©ration continue, les colonies montraient de nouveaux hydranthes Ă©panouis, grĂące Ă  une rĂ©gĂ©nĂ©ration totale qui ressemble Ă  la rĂ©gĂ©nĂ©ration spontanĂ©e observĂ©e par CERFONTAINE [ 02] chez le Pennaria Cavolinii Ehrbg. 90 ARMAND BILLARD. § 2. RĂ©gĂ©nĂ©ration de l'Obelia dichotoma L. PREMIÈRE EXPÉRIENCE. — J'ai mis en observation des segments d'hydrocaule d'une faible longueur, longueur qui variait de 1mm,6 Ă  3 millimĂštres; les segments Ă©taient des entre-noeuds 1 ou des portions d'entre-noeuds de l'hydrocaule. Ces entre-noeuds Ă©taient appliquĂ©s contre une lame de verre suspendue de telle sorte que ces segments fussent verticaux et en position directe fig. 1, A. Dans ces conditions il se dĂ©veloppait indiffĂ©remment Ă  l'extrĂ©mitĂ© distale ou proximale une hydrocaule ou un stolon. Le tableau suivant rĂ©sume l'ensemble des rĂ©sultats NOMBRE DES SEGMENTS SEGMENTS NE DÉVELOPPANT SEGMENTS STOLONS HYDROCAULES RIEN A L EXTREMITE expĂ©rience. proximaux. distaux. proximales. distales. proximale. distale. 67 28 16 36 49 3 2 On voit par lĂ  qu'il se forme des stolons, aussi bien dans la direction de la pesanteur qu'en sens contraire et il en est de mĂȘme pour les hydrocaules. Cependant le nombre des stolons proximaux dirigĂ©s vers le bas est plus grand que le nombre des stolons distaux dirigĂ©s vers le haut ; par contre, le nombre des hydrocaules dis taies est plus grand que celui des hydrocaules proximales. On voit aussi qu'il se dĂ©veloppe presque toujours un bourgeon de rĂ©gĂ©nĂ©ration Ă  chaque extrĂ©mitĂ© ; il y a donc double rĂ©gĂ©nĂ©ration. DEUXIÈME EXPÉRIENCE. — A priori on peut admettre que la rĂ©gĂ©nĂ©ration est influencĂ©e par la lame de verre contre 1 On peut appeler entre-noeud l'intervalle qui sĂ©pare deux insertions successives de branches ou de rameaux. Notons qu'aprĂšs la section le coenosarque se rĂ©tracte et que la rĂ©traction est en gĂ©nĂ©ral de 0mm,17 et peut atteindre mais rarement 0mm,5. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 91 laquelle les segments sont appliquĂ©s ; aussi pour supprimer cette action possible ai-je suspendu d'autres segments Ă  l'aide de fils de soie peu serrĂ©s, ainsi qu'il est indiquĂ©, page 7 fig. 1, B. Les segments en expĂ©rience avaient de 3 Ă  4 millimĂštres. Voici le tableau rĂ©sumant les observations NOMBRE DES SEGMENTS STOLONS HYDROCAULES en expĂ©rience. proximaux. distaux. proximales. distales. 17 4 0 13 17 Ainsi lorsque les segments sont librement suspendus le nombre des stolons est moindre. Lorsque les segments sont appliquĂ©s contre une lame de verre, il y a 42 p. 100 environ de stolons proximaux et 24 p. 100 de stolons distaux, tandis que dans le second cas il n'y a plus que 23 p. 100 de stolons proximaux et aucun stolon distal ne s'est dĂ©veloppĂ©. Ce dernier rĂ©sultat n'implique pas, je crois, qu'un stolon distal no puisse se dĂ©velopper dans ces conditions et il est probable que si le nombre des segments mis en expĂ©rience avait Ă©tĂ© plus grand quelques-uns auraient dĂ©veloppĂ© un stolon distal. Il me semble toutefois prouvĂ© que le contact avec la lame de verre a eu pour effet de provoquer un plus grand dĂ©veloppement de stolons et ce rĂ©sultat est comparable Ă  celui obtenu par PEEBLES [ 02] chez l' Eudendrium et aussi par LOEB chez le Margelis carolinensis et le Pennaria tiarella. Le dĂ©veloppement de ces hydrocaules et de ces stolons prĂ©sente des particularitĂ©s qu'il est intĂ©ressant de signaler et je prendrai quelques exemples bien choisis parmi les nombreuses observations que j'ai notĂ©es. PREMIER EXEMPLE. — 10 avril. — Un segment de 2mm,8 est appliquĂ© contre une lame de verre dans les conditions de la premiĂšre expĂ©rience, La tempĂ©rature moyenne est de 12°, 92 ARMAND BILLARD. 13 avril. — Il s'est dĂ©veloppĂ© Ă  chaque extrĂ©mitĂ© un bourgeon annelĂ©. Le bourgeon proximal a 0mm,82 et le bourgeon distal 0mm,89 fig. 21. Le diamĂštre de ces bourgeons est un peu moindre que celui des segments et cette remarque s'applique Ă  tous les exemples qui suivent. Dans la cavitĂ© digestive des bourgeons on aperçoit des corpuscules qui paraissent noirs au microscope en lumiĂšre transmise, Ă  cause de leur opacitĂ©, mais qui en rĂ©alitĂ© sont de couleur jaune clair en lumiĂšre rĂ©flĂ©chie ; ils se rassemblent surtout vers les extrĂ©mitĂ©s fig. 24, d ; on en voit aussi quelques-uns Ă©pars clans toute la longueur de la cavitĂ© digestive, oĂč ils circulent grĂące au mouvement des cils vibratiles qui les entraĂźnent vers les extrĂ©mitĂ©s ; ils sont reprĂ©sentĂ©s dans les figures 21, 22, 23, 27, 29 par de plus gros points. 14 avril. — A l'extrĂ©mitĂ© proximale on voit le dĂ©but d'un hydranthe ; la longueur de l'hydrocaule est de 2 millimĂštres environ. Le bourgeon distal de mĂȘme longueur se termine par un hydranthe bien dĂ©veloppĂ©, mais l'hydrothĂšque est encore fermĂ©e au sommet. Les corpuscules jaunes se sont rassemblĂ©s dans la cavitĂ© digestive de l'hydranthe. La figure 25 montre la place qu'ils occupent lorsque le bourgeon commence Ă  se renfler. Dans la figure 26 qui reprĂ©sente le premier stade de dĂ©veloppement de l'hydranthe, on les voit accumulĂ©s dans la rĂ©gion infĂ©rieure de la cavitĂ© gastrique et ils y restent pendant toute la durĂ©e du dĂ©veloppement de l'hydranthe. Fig. 21, 22, 23. _ Obelia dichotoma L. — Segments en voie de rĂ©gĂ©nĂ©ration deux jours aprĂšs avoir Ă©tĂ© sectionnĂ©s s, lignes suivant lesquelles ont Ă©tĂ© faites les sections ; D, extrĂ©mitĂ© distale ; P, extrĂ©mitĂ© proximale. CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 93 16 avril. —L'hydranthe proximal est formĂ©. La croissance est terminĂ©e, car la longueur de la petite hydrocaule est restĂ©e la mĂȘme, mais il s'est formĂ© un bourgeon latĂ©ral qui atteint 0mm,6. On ne trouve plus de corpuscules jaunes dans la cavitĂ© gastrique de l'hydranthe. Quant Ă  l'hydranthe distal, il est encore enfermĂ© dans sa loge et les corpuscules se montrent Ă  la mĂȘme place. Comme j'ai pu m'en assurer maintes fois, ces corpuscules sont rejetĂ©s au dehors aprĂšs l'Ă©panouissement de l'hydranthe. Ils ne reprĂ©sentent donc pas des substances de rĂ©serve qui serviraient au dĂ©veloppement de l'hydranthe, mais bien des substances de dĂ©chet, des produits de dĂ©sassimilation dont se dĂ©barrasse l'organisme. Parfois ces dĂ©chets sont rejetĂ©s lorsque la bouche de l'hydranthe s'ouvre ou peu de temps aprĂšs, avant mĂȘme que l' hydrothĂšque soit ouverte; on les voit alors former un petit amas appliquĂ© contre le couvercle de l'hydrotliĂšque et souvent ils empĂȘchent l'hydranthe de sortir de sa loge. 19 avril. — L'hydranthe proximal est toujours Ă©talĂ©; le bourgeon latĂ©ral a dĂ©veloppĂ© un deuxiĂšme hydranthe dont les tentacules commencent Ă  se former ; sa longueur est d'environ 2 millimĂštres. L'hydranthe distal est mort et a Ă©tĂ© rĂ©sorbĂ©; le bourgeon distal se vide. 33 avril. — Hydrocaule proximale le premier hydranthe est mort et rĂ©sorbĂ©, le deuxiĂšme est Ă©panoui; sur son pĂ©doncule s'est formĂ© un bourgeon latĂ©ral dont la longueur atteint 1mm,30. L'hydrocaule distale est tout Ă  fait vide. 24 avril. — Il s'est formĂ© un bourgeon Ă  travers le calice persistant du premier hydranthe fig. 27 ; le deuxiĂšme est Fig. 24, 25, 26. — Obelia dichotoma L. — ExtrĂ©mitĂ©s de bourgeons d'hydranthes montrant les substances de dĂ©chet d sous forme de granulations opaques. 94 ARMAND BILLARD. toujours vivant et il s'en est formĂ© un troisiĂšme qui Ă©tale ses tentacules au dehors. On doit noter ici un fait intĂ©ressant tandis que le pĂ©doncule pĂ©doncule premier hydranthe est vertical et prolonge le segment en expĂ©rience, les pĂ©doncules des deuxiĂšme et troisiĂšme hydranthes s'Ă©cartent de plus en plus de la lame de verre ; il se produit ainsi une courbure stĂ©rĂ©otropique trĂšs marquĂ©e, et le jeune hydrodĂšme tend Ă  se diriger perpendiculairement Ă  la lame de verre. 26 avril.—A la place du premier hydranthe il est nĂ© un autre hydranthe dont le pĂ©doncule traverse l'hyclrothĂšque vide du premier fig. 28 ; le deuxiĂšme hydranthe est mort, le troisiĂšme est vivant. 28 avril. — Un bourgeon s'est formĂ© sur le pĂ©doncule du troisiĂšme hydranthe encore vivant et a dĂ©veloppĂ© Ă  son extrĂ©mitĂ© un quatriĂšme hydranthe. L'hydranthe formĂ© Ă  la place du premier est encore Ă©talĂ©. 30 avril. — Sur le pĂ©doncule du quatriĂšme hydranthe encore vivant s'est dĂ©veloppĂ© un bourgeon renflĂ©, dĂ©but du cinquiĂšme hydranthe; le troisiĂšme hydranthe est mort, mais dans le fond du calice s'est formĂ© un bourgeon renflĂ© Ă  son extrĂ©mitĂ© dĂ©but d'un nouvel hydranthe. L'hydranthe formĂ© Ă  la place du premier premier mort. L expĂ©rience a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e Ă  cette date. DEUXIÈME EXEMPLE. — 10 avril. — Un segment de 3 milFig. milFig. 28, 29. Fig. 27. Obelia dichotoma L. Bourgeon de rĂ©dintĂ©gration passant Ă  travers un calice ville. — Fig. 28. Le mĂȘme ayant formĂ© un hydranthe Ă  son extrĂ©mitĂ©. — Fig. 29. Campanularia flexuosa Hcks. Bourgeon de rĂ©dintĂ©gration passant Ă  travers une gonothĂšque vide. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 95 limĂštres est placĂ© dans les mĂȘmes conditions que celles indiquĂ©es ci-dessus. 12 avril — A l'extrĂ©mitĂ© proximale il s'est dĂ©veloppĂ© un stolon dont la longueur est de 2 millimĂštres fig. 22 ; ce stolon est facilement reconnaissable dĂšs le dĂ©but par l'absence de renflements annelĂ©s ; Ă  l'extrĂ©mitĂ© distale il s'est dĂ©veloppĂ© un bourgeon annelĂ© de 0mm,8. 14 avril. — Le stolon proximal a une longueur de 5 millimĂštres environ, et montre un petit bourgeon perpendiculaire Ă  la lame. Le bourgeon distal est renflĂ© Ă  son extrĂ©mitĂ© dĂ©but de l'hydranthe, sa longueur est d'environ 2 millimĂštres. 16 avril. — Le stolon atteint 5mm,5; le bourgeon perpendiculaire s'est renflĂ© dĂ©but de l'hydranthe. On peut voir aussi dans le stolon et dans le gastromĂ©ride auquel il donne naissance, les corpuscules jaunes que j'ai signalĂ©s plus haut dans les bourgeons annelĂ©s. L'hydrocaule distale se termine par un hydranthe bien Ă©panoui, mais n'ayant pas encore rejetĂ© les substances de dĂ©chets ; il s'est formĂ© un petit bourgeon latĂ©ral. 19 avril. — Le stolon atteint une longueur maximum de 6mm,24, mais il commence Ă  se vider Ă  son extrĂ©mitĂ©; le gastromĂ©ride qui a pris naissance sur ce stolon possĂšde une longueur de 1mm,32 et a dĂ©veloppĂ© un bourgeon latĂ©ral de 1 millimĂštre. A l'extrĂ©mitĂ© distale le premier hydranthe est mort, mais le bourgeon latĂ©ral se termine par un nouvel hydranthe. 32 avril. — Le stolon est en partie vide; le jeune hydrodĂšme qu'il a dĂ©veloppĂ© comprend deux hydranthes, avec un bourgeon latĂ©ral renflĂ©. L'hydrocaule distale est vide. 24 avril. — Le premier hydranthe de l'hydrodĂšme est mort, le deuxiĂšme et le troisiĂšme sont vivants, et sur le pĂ©doncule du dernier, s'est dĂ©veloppĂ© un bourgeon latĂ©ral, dĂ©but du quatriĂšme hydranthe de la petite colonie. TROISIÈME EXEMPLE. — 10 avril. — Un segment de 2mm,7 est placĂ© dans les mĂȘmes conditions que clans les exemples prĂ©cĂ©dents. 96 ARMAND BILLARD. 12 avril — Il s'est dĂ©veloppĂ© Ă  l'extrĂ©mitĂ© proximale un bourgeon lisse stolon ayant une longueur de 0mm,9 et un bourgeon annelĂ© distal de 0mm,95. 14 aVril. — Le stolon a 3 millimĂštres, le bourgeon proximal 2 millimĂštres, et se termine par un hydranthe. 16 avril. — Le stolon a 4mm,1 mais n'a rien dĂ©veloppĂ©; l'hydranthe distal est vivant ; sur son pĂ©doncule est apparu un bourgeon latĂ©ral de 0mm,80. 19 avril. — Le stolon se vide sans avoir rien dĂ©veloppĂ©, l'hydrocaule distale porte deux hydranthes avec un bourgeon latĂ©ral. QUATRIÈME EXEMPLE. — 5 avril. — Un segment de 1mm,65 est placĂ© dans les mĂȘmes conditions que les prĂ©cĂ©dents. 7 avril. — Un stolon s'est dĂ©veloppĂ© Ă  chaque extrĂ©mitĂ© ; la longueur du stolon proximal est de 4mm,16, celle du stolon distal de 4mm,6 ; chacun a dĂ©veloppĂ© un petit bourgeon. 9 avril, soir. — Chaque stolon a atteint une longueur de 6 millimĂštres environ, et a dĂ©veloppĂ© un gastromĂ©ride avec un bourgeon latĂ©ral. 12 avril, malin. — Le stolon proximal a une longueur de 6mm,5 et porte un hydrodĂšme avec deux hydranthes; le stolon distal ne s'est pas allongĂ© et s'est vidĂ© en partie ; le premier hydranthe de l'hydrodĂšme qu'il a dĂ©veloppĂ© est mort, le second est vivant. En rĂ©sumĂ©, on rencontre chez l'O. dichotoma, des phĂ©nomĂšnes d'hĂ©tĂ©romorphose, en ce sens que les segments peuvent dĂ©velopper une hydrocaule Ă  leur extrĂ©mitĂ© proximale ou un stolon Ă  leur extrĂ©mitĂ© distale. Dans le cas contraire, ce qui se prĂ©sente frĂ©quemment, il y a homomorphose. Le dĂ©veloppement de ces hydrocaules et de ces stolons se fait sans rapport avec la direction de la pesanteur, puisque les hydrocaules apparaissent aussi bien Ă  l'extrĂ©mitĂ© tournĂ©e vers le bas, qu'Ă  l'extrĂ©mitĂ© tournĂ©e vers le haut. Il en est de mĂȘme des stolons. A l'extrĂ©mitĂ© proximale il se forme plus souvent un stolon CONTRIBUTION A L' ÉTUDE DES HYDROÏDES. 97 homomorphose qu'Ă  l'extrĂ©mitĂ© distale hĂ©tĂ©romorphose, et si le contact favorise le dĂ©veloppement des stolons, cependant il n'est pas nĂ©cessaire, comme l'avance LABBÉ ['97], que le segment soit suspendu horizontalement dans l'eau pour qu'un hydranthe se forme Ă  l'extrĂ©mitĂ© proximale. J'ajouterai que la plupart du temps les stolons sont lisses dĂšs leur origine, mais parfois ils sont annelĂ©s irrĂ©guliĂšrement Ă  leur base. La longueur du pĂ©doncule du premier hydranthe et de son hydrothĂšque varie de 2 Ă  4mm,5, la longueur de l'hydrothĂšque Ă©tant de 0mm,5 environ. Le bourgeon du second gastromĂ©ride peut apparaĂźtre avant que le premier soit dĂ©veloppĂ©. On voit aussi par ces exemples que la formation du premier hydranthe de rĂ©gĂ©nĂ©ration avec son pĂ©doncule demande six jours environ Ă  la tempĂ©rature de 12°, Ă  laquelle ont Ă©tĂ© faites toutes ces observations. Dans ce dĂ©veloppement, il apparaĂźt une grande quantitĂ© de matiĂšres de dĂ©chets sous la forme de corpuscules jaunĂątres. Ces corpuscules sont en tout comparables Ă  la substance rouge qui apparaĂźt pendant la rĂ©gĂ©nĂ©ration du Tubularia mesembryanthemum Allm. et Ă  laquelle LOEB ['92] et surtout DRIESCH ['97, 00, 01] ont attribuĂ© un rĂŽle important dans la formation de l'hydranthe, mais que STEVENS [ 01, 02] a dĂ©montrĂ© ĂȘtre une substance de dĂ©chet. J'ajouterai que de VARENNE ['82] a signalĂ© des matiĂšres brunĂątres dans les cellules endodermiques du Campanularia angulata Hcks., indice, dit-il, d'un travail de digestion. Ces matiĂšres ne sont brunĂątres que par transmission, et sont jaunĂątres par rĂ©flexion, ainsi que j'ai pu m'en assurer. HILGENDORFF ['97] signale la prĂ©sence de corps analogues dans la cavitĂ© gastrique du Plumularia setacea Ellis. Ces corpuscules jaunes ne se trouvent pas seulement dans les bourgeons de rĂ©gĂ©nĂ©ration hydrocaules ou stolons, mais aussi dans les stolons qui proviennent de la fixation des rameaux stoloniques. Parfois la cavitĂ© gastrique de ces stolons en est absolument remplie, ils sont rejetĂ©s ensuite ANN. SC. NAT. ZOOL. XX. 7 98 ARMAND BILLARD. par la bouche des gastromĂ©rides qui naissent sur ces stolons. Ces corpuscules sont reprĂ©sentĂ©s dans les figures de la planche I par de plus gros points. Des observations prĂ©cĂ©dentes je retiendrai encore ce fait intĂ©ressant, c'est qu'aprĂšs la mort d'un hydranthe, le pĂ©doncule peut bourgeonner de nouveau, se prolonger Ă  travers l'hydrothĂšque vide de l'ancien hydranthe, puis dĂ©velopper un nouvel hydranthe. Ces phĂ©nomĂšnes de rĂ©dintĂ©gration ont Ă©tĂ© en particulier Ă©tudiĂ©s par LEVINSEN ['92] et ont Ă©tĂ© vus par cet auteur chez quelques Campanulariidse et surtout chez les Haleciidae oĂč l'on voit une sĂ©rie de pĂ©doncules et d'hydrothĂšques successifs Voy. p. 157. On peut dire que dans cette famille la rĂ©dintĂ©gration est la rĂšgle. Chez les Campanulariidae leur raretĂ© n'est peut-ĂȘtre qu'apparente, car j'ai observĂ© frĂ©quemment clans la rĂ©gĂ©nĂ©ration des diverses espĂšces Ă©tudiĂ©es, le phĂ©nomĂšne de rĂ©dintĂ©gration que je viens de signaler. S'il ne s'observe pas plus frĂ©quemment Ă  l'Ă©tat de nature, c'est sans doute parce que le calice vide se dĂ©tache trĂšs facilement de son pĂ©doncule, peut-ĂȘtre par un procĂ©dĂ© identique Ă  celui qui a Ă©tĂ© signalĂ© par GAST et GODLEWSKI [03] chez le Pennaria Cavolinii Ehrbg., oĂč un anneau de cellules glandulaires sĂ©crĂštent un liquide qui dissout le pĂ©risarque et provoque ainsi la chute des tubes vides. Enfin, j'ajouterai que lorsque l'entre-noeud a Ă©tĂ© coupĂ© au voisinage du point d'oĂč se dĂ©tachent les branches latĂ©rales, on voit apparaĂźtre deux bourgeons Ă  l'extrĂ©mitĂ© distale fig. 23, p. 92 et quelquefois trois qui peuvent se terminer chacun par un hydranthe. Parfois aussi un des bourgeons donnait naissance Ă  un stolon. Deux bourgeons peuvent apparaĂźtre Ă  l'extrĂ©mitĂ© proximale, mais ce cas est moins frĂ©quent. PEEBLES [ 02] a observĂ© des faits analogues chez le Pennaria. Les choses se passent de la mĂȘme façon lorsque les segments, au lieu d'ĂȘtre appliquĂ©s contre une lame de verre, sont suspendus librement dans l'eau de mer. Seulement la formation du premier hydranthe est plus rapide, car elle est complĂšte au bout de quatre jours ; le contact avec une lame de CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 99 verre retarde donc la formation de l'hydranthe. Dans trois des cas observĂ©s il se formait un stolon proximal, et le stolon se vidait rapidement, avant d'avoir acquis une grande longueur ; c'est le contraire de ce qui se passe d'ordinaire lorsque le segment est appliquĂ© contre une lame de verre. Dans le quatriĂšme cas unique oĂč le stolon avait continuĂ© Ă  s'accroĂźtre aux dĂ©pens du bourgeon distal qui s'est vidĂ©, ce stolon a acquis une longueur de 18 millimĂštres en six jours du 12 au 18 mai, T = 15° et a dĂ©veloppĂ© un gastromĂ©ride. Accroissement des stolons et des hydrocaules de rĂ©gĂ©nĂ©ration. — La rĂ©gĂ©nĂ©ration aux deux extrĂ©mitĂ©s ne marche pas parallĂšlement ; le dĂ©veloppement est plus rapide et se continue plus longtemps Ă  une des extrĂ©mitĂ©s qu'Ă  l'autre, qui se vide peu Ă  peu, de telle sorte que la rĂ©gĂ©nĂ©ration Ă  une des extrĂ©mitĂ©s du segment influe sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration Ă  l'autre extrĂ©mitĂ©. Ces rĂ©sultats sont comparables Ă  ceux obtenus par DRIESCH ['97] chez les Tabulaires. Si l'on mesure chaque jour l'allongement des stolons, ainsi que je l'ai fait, on voit que l'accroissement de ces stolons, c'est-Ă -dire la quantitĂ© dont ils s'allongent dans un temps donnĂ©, varie avec les segments considĂ©rĂ©s, mais de plus pour un mĂȘme segment varie avec le temps. Le tableau ci-dessous montre ces variations ; les chiffres placĂ©s dans chaque colonne verticale indiquent les accroissements d'un mĂȘme stolon par vingt-quatre heures, comptĂ©s en millimĂštres. ACCROISSEMENT DES STOLONS PAR 24 HEURES. 1,64 0,32 1,22 1,22 1,2 3,62 1,66 1,96 1,96 2,3 4 2,78 1 1 1,23 2,13 0,9 0,83 0,83 0,33 L'accroissement va d'abord en augmentant et ensuite il dĂ©croĂźt. Ce fait tient justement Ă  ce que la rĂ©gĂ©nĂ©ration Ă  100 ARMAND BILLARD. l'une des extrĂ©mitĂ©s influe sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration Ă  l'autre extrĂ©mitĂ©. Au dĂ©but il naĂźt un bourgeon Ă  chaque extrĂ©mitĂ©, puis l'hydrocaule prĂ©cĂ©demment formĂ©e se vide, le stolon profite de cette augmentation de substances nutritives et son accroissement devient plus grand. Si cet accroissement diminue ensuite, c'est que le stolon donne naissance sur son parcours Ă  de petites colonies qui accaparent Ă  leur profit les substances nutritives disponibles. La plupart du temps, pour suffire Ă  ce dĂ©veloppement d'hydrodĂšmes, le stolon se vide Ă  sa base tout en continuant Ă  s'allonger Ă  son extrĂ©mitĂ© libre. Les chiffres qui sont placĂ©s dans les deux derniĂšres colonnes indiquent les accroissements de deux stolons dĂ©veloppĂ©s Ă  chaque extrĂ©mitĂ© d'un mĂȘme segment et l'on voit nettement que les accroissements se contrebalancent lorsque l'un diminue, l'autre augmente, et vice versa. Le tableau suivant montre encore mieux ce dernier fait ; les chiffres indiquent les accroissements du pĂ©doncule du premier hydranthe Ă  l'une et Ă  l'autre des extrĂ©mitĂ©s, par quarante-huit heures. ACCROISSEMENT PAR 48 HEURES D'UNE HYDROCAULE proximale. distale. proximale. distale. proximale. distale. 0,66 1,16 0,72 1,09 0,63 0,82 1,02 0,62 0,6 0,89 0,72 0,83 0,76 0,36 0,89 0,52 0,46 0,43 1 0,66 0,29 0,79 » 0,81 On voit aussi par ce tableau que l'accroissement des hydrocaules est plus lent que celui des stolons dans le mĂȘme temps. Dans ces trois exemples, il s'agissait de pĂ©doncules qui, contrairement Ă  ce qui se passe d'habitude, s'Ă©taient considĂ©rablement allongĂ©s et n'avaient formĂ© d'hydranthes que le dixiĂšme jour. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 101 Dans le cas habituel, les hydrocaules dĂ©veloppent rapidement un hydranthe, mais subissent un arrĂȘt dans leur accroissement pendant une grande partie de la formation de cet hydranthe. Influence de la taille des segments. — Des segments d'une longueur de 0mm,6 et de 0mm,5, plus courts par consĂ©quent que les segments dont j'ai Ă©tudiĂ© plus haut la rĂ©gĂ©nĂ©ration, sont Ă©galement susceptibles de donner un hydranthe Ă  leurs deux extrĂ©mitĂ©s. Des segments de 0mra,3 ne forment en gĂ©nĂ©ral qu'un seul hydranthe Ă  une des extrĂ©mitĂ©s proximale ou distale. Influence de l'Ăąge des segments. — La rapiditĂ© de croissance et de dĂ©veloppement de l'hydranthe dĂ©pend de la rĂ©gion oĂč a Ă©tĂ© pris le segment. Voici les chiffres qui expriment en millimĂštres la somme des longueurs du bourgeon distal et du bourgeon proximal, quarante-huit heures aprĂšs la mise en expĂ©rience, pour dix entre-noeuds de 2 millimĂštres environ, dĂ©tachĂ©s d'une mĂȘme colonie et numĂ©rotĂ©s en allant de l'extrĂ©mitĂ© distale Ă  l'extrĂ©mitĂ© proximale, la tempĂ©rature Ă©tant de 12° en moyenne. NUMÉROS NUMÉROS des ALLONGEMENT TOTAL. des ALLONGEMENT TOTAL. SEGMENTS. SEGMENTS. 1 1,82 6 2,21 2 1,82 . 7 1,52 3 1,72 8. 1,25 4 1,45 9 1,32 5 1,40 10.... 0,99 On voit nettement par ce tableau qu'il y a une dĂ©croissance marquĂ©e entre l'allongement des bourgeons de rĂ©gĂ©nĂ©ration des premiers segments et celui des derniers. Le segment n° 6 montre une exception ; l'allongement total a Ă©tĂ© plus grand que pour les bourgeons de tous les autres segments 102 ARMAND BILLARD. ce fait tient au dĂ©veloppement d'un stolon proximal ; nous avons vu, en effet, que les stolons s'accroissent plus rapidement que les hydrocaules. Les bourgeons de tous les autres segments sont des bourgeons de gastromĂ©ride. Le dĂ©veloppement de l'hydranthe est de mĂȘme plus rapide pour les premiers segments ; l'hydranthe des derniers segments est Ă  peine indiquĂ© sous la forme de renflements que celui des premiers est dĂ©jĂ  Ă©panoui. Influence de l'Ă©clairement. — J'ai essayĂ© de voir quelle pouvait ĂȘtre l'influence de l'Ă©clairement sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration Segments appliquĂ©s contre une lame de verre. NOMBRE DES SEGMENTS STOLONS HYDROCAULES DES EXPERIENCES. SEGMENTS expĂ©rience, proximaux. distaux. proximales. distales. Alternatives du jour et de la nuit 14 4 0 10 14 ObscuritĂ© 14 7 7 7 7 Segments libres. NOMBRE DES CONDITIONS . DES EXPÉRIENCES. SEGMENTS STOLONS HYDROCAULES expĂ©rience, proximaux. distaux. proximales. distales. Alternatives du jour et de la nuit 4 0 0 4 4 ObscuritĂ© 4 1 0 3 4 de l'Obelia dichotoma. Les segments en expĂ©rience Ă©taient placĂ©s, les uns dans un bocal entourĂ© de papier noir et par suite restaient toujours Ă  l'obscuritĂ© ; les autres dans un CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 103 bocal ordinaire clair, et, par consĂ©quent, Ă©taient soumis aux alternatives d'Ă©clairement et d'obscuritĂ© des jours et des nuits. Chaque segment placĂ© Ă  l'obscuritĂ© Ă©tait autant que possible Ă©quivalent au segment exposĂ© aux alternatives de lumiĂšre et d'obscuritĂ© du jour et de la nuit, auquel je comparais son dĂ©veloppement. Pour ce fait, je coupais, par exemple, les quatre derniers entre-noeuds d'une colonie; puis, je coupais les quatre mĂȘmes entre-noeuds d'une autre colonie aussi identique que possible Ă  la premiĂšre en ayant soin que ces segments eussent la mĂȘme longueur que les premiers. Les uns Ă©taient placĂ©s dans un bocal noir, les autres dans un bocal clair. Comme dans les expĂ©riences prĂ©cĂ©dentes, les segments Ă©taient appliquĂ©s contre des lames de verre ou bien suspendus librement dans l'eau de mer. Les tableaux ci-dessus rĂ©sument ces expĂ©riences. Comme on le voit par le premier tableau, on obtient davantage de stolons par rĂ©gĂ©nĂ©ration lorsque les segments sont placĂ©s Ă  l'obscuritĂ©. Dans le cas des segments suspendus un seul stolon s'est formĂ©, et encore Ă©tait-ce dans l'obscuritĂ©. L'absence de lumiĂšre semble donc favoriser le dĂ©veloppement des stolons et l'influence de l'obscuritĂ© sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration de l'O. dichotoma est analogue Ă  celle observĂ©e par LOEB ['96], sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration de l' Eudendrium racemosum Cavol. J'ai comparĂ© la croissance Ă  la lumiĂšre et Ă  l'obscuritĂ©, mais les rĂ©sultats ne sont pas trĂšs concordants. Pour cette comparaison, j'ai effectuĂ© la somme des longueurs du bourgeon proximal et du bourgeon distal, et j'ai aussi tenu compte de la longueur du bourgeon secondaire qui avait pu se dĂ©velopper. Dans le cas des segments appliquĂ©s contre le verre, la rapiditĂ© de croissance est tantĂŽt plus grande, tantĂŽt plus petite, ou Ă  peu prĂšs Ă©gale, Ă  la lumiĂšre qu'Ă  l'obscuritĂ©. Dans le cas des segments libres, cette rapiditĂ© de croissance a Ă©tĂ© toujours plus grande Ă  la lumiĂšre. C'est ce qu'exprime le tableau ci-contre oĂč les allongements sont comptĂ©s en o s > S! > S tri > sa e il, r — LUMIÈRE OBSCURITÉ LONGUEUR DATES des LONGUEUR DES HYDROCAULES LONGUEUR DES HYDROCAULES ALLONGEMENT ALLONGEMENT TOTAL. TOTAL . proximales. distates. proximales. distates. 12 mai matin.... 3,3 » » » » » » 13 — .... — 1,06 1,32 2,38 2,27 1,15 1,12 14 - .... — 1,98 1,81 4,94 3,46 1,81 1,65 hydranthe Ă©pa- hydranthe formĂ© hydranthe formĂ©, hydranthe formĂ©, noui. + bourgeon 1,15. 12 mai malin.... 3,3 » » » » » » 13 — ... — 1,06 1,32 2,38 2,07 0,85 1,22 14 — .... — 1,81 1,81 5,44 4,31 1,98 1,74 hydr. Ă©panoui + hydranthe formĂ© hydranthe Ă©pa- hydr. Ă©panoui + bourgeon secon- + bourgeon se- noui. bourgeon secondaire de 0,82. condaire de 1mm. daire de 0,59. 12 mai matin.... 3,46 » » » » » » 13 — .... — 0,89 1,22 2,11 1,7 0,7 1 14 — .... — 1,98 2,14 5,95 3,14 1,49 1,65 hydranthe formĂ© hydranthe formĂ© bourgeon renflĂ©, hydranthe formĂ© + bourgeon se- + bourgeon se- + dĂ©but de bourcondaire bourcondaire 1mm. condaire de 0,83. geon secondaire. CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 105 millimĂštres et oĂč je n'ai comparĂ© que le dĂ©veloppement des hydrocaules T=15°. La durĂ©e de dĂ©veloppement d'un hydranthe est Ă  peu prĂšs comparable dans l'un et l'autre cas. Influence de la tempĂ©rature. — Je n'ai pas fait d'observations sur la rapiditĂ© de croissance Ă  des tempĂ©ratures diffĂ©rentes; j'ai cherchĂ© Ă  voir quelle pouvait ĂȘtre l'action d'une tempĂ©rature basse plus ou moins prolongĂ©e, sur la nature de la rĂ©gĂ©nĂ©ration. Dans ce but, j'ai placĂ© des entrenoeuds dans de l'eau Ă  +1° environ 1, pendant une certaine durĂ©e qui pouvait atteindre huit jours ; aucune rĂ©gĂ©nĂ©ration n'avait lieu au bout de ce temps. Ces segments Ă©taient ensuite placĂ©s dans de l'eau Ă  15° et presque tous les segments dĂ©veloppaient alors un bourgeon Ă  chaque extrĂ©mitĂ©. Sur cinquante mis en expĂ©rience, cinq seulement dĂ©veloppĂšrent un bourgeon unique et un seul ne montra aucune rĂ©gĂ©nĂ©ration. Voici le tableau qui rĂ©sume mes observations SEGMENTS NOMBRE DES en STOLONS HYDROCAULES proximaux. distaux. proximales. distales. 50 42 38 5 8 On voit par ce tableau que les stolons se forment plus nombreux, aprĂšs un sĂ©jour dans l'eau glacĂ©e, que lorsque les segments ont Ă©tĂ© maintenus continuellement Ă  la tempĂ©rature ordinaire. J'ai trouvĂ© dans ce dernier cas 42 p. 100 de stolons proximaux et 24 p. 100 de stolons distaux, tandis qu'aprĂšs un sĂ©jour dans l'eau glacĂ©e, il y a 85 p. 100 de stolons proximaux et 76 p. 100 de stolons distaux. 1 Le cristallisoir dans lequel baignaient ces segments Ă©tait entourĂ© dĂ©glace fondante. 106 ARMAND BILLARD. On peut penser, d'aprĂšs ces rĂ©sultats, que s'il reste, aprĂšs l'hiver, des fragments d'hydrodĂšmes qui ont rĂ©sistĂ© au froid, ils dĂ©veloppent des stolons qui seront le point de dĂ©part de nouvelles colonies, du moins en ce qui concerne l'O. dichotoma. § 3. — RĂ©gĂ©nĂ©ration de l'Obelia longissima Pall. Dans le cours de mes recherches, quarante-huit segments ont Ă©tĂ© appliquĂ©s contre une plaque de verre et placĂ©s verticalement en position directe dans un flacon Ă  barbotage d'air. Leur longueur Ă©tait trĂšs variable et comprise entre 0mm,66 et 3mm,46 Un seul, d'une longueur de 2mm,14, a formĂ© Ă  la mĂȘme extrĂ©mitĂ© distale un stolon et une hydrocaule se dĂ©tachant du mĂȘme point; quatre dont les longueurs respectives Ă©taient 1mm,2, 1mm,28, 1mm,58, 2mm,24, ont dĂ©veloppĂ© une hydrocaule Ă  chaque extrĂ©mitĂ© ; vingt-quatre ont formĂ© une hydrocaule proximale seulement et douze une hydrocaule distale, enfin huit n'ont rien dĂ©veloppĂ© ou bien il y a eu un simple dĂ©but de bourgeonnement, mais le bourgeon s'est rapidement vidĂ©. On voit par lĂ  qu'il y a une diffĂ©rence trĂšs grande au point de vue de la rĂ©gĂ©nĂ©ration, entre l'Obelia longissima, espĂšce essentiellement scissipare, et l'O. dichotoma, espĂšce stolonipare. Tandis que chez cette derniĂšre, on a gĂ©nĂ©ralement une rĂ©gĂ©nĂ©ration double avec une production frĂ©quente de stolons, chez l'O. longissima la rĂ©gĂ©nĂ©ration n'a lieu, en gĂ©nĂ©ral, qu'Ă  une seule extrĂ©mitĂ© rĂ©gĂ©nĂ©ration simple, pour des segments de longueur comparable, et la production de stolons est accidentelle et trĂšs rare. Il est intĂ©ressant de remarquer que le dĂ©veloppement d'une hydrocaule est plus frĂ©quent Ă  l'extrĂ©mitĂ© proximale tournĂ©e vers le bas, qu'Ă  l'extrĂ©mitĂ© distale tournĂ©e vers le haut, dans les conditions oĂč je me suis placĂ©. Le premier hydranthe et son pĂ©doncule mettent de trois Ă  quatre jours Ă  se dĂ©velopper Ă  la tempĂ©rature de 15°. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 107 a g LONGUEUR DES HYDROCAULES g g LONGUEUR DES HYDROCARBURES c ℱ 1 J oc PROXIMALES. DISTALES. 3 g PROXIMALES. DISTALES. a 27 avril... 3,46 » » 1,42 » » 29 — ... » » 0,66 » .. 0,49 30 — ... » » 1,32 1 hydr.. ,, .. 1,15 1 hydr.. 27 avril... 1,65 » ". 2,24 » » 29 — ... » 0,66 » » 1,12 1,19 30 — ... » 1,32 1 hydr.. » " 1 hydr.. 1,32 1 hydr.. 27 avril... 1,42 .» » 1,5 » » 29 — ... » 0,56 » » » 0,92 30 — ... » 1,32 1 hydr.. » » 1,32 1 hydr.. 27 avril... 2,3 » " 1,3 » 29 — ... » » 0,33 » 0,82 » 30 — ... » » 1,42 1 hydr.. » 1,22 1 hydr.. " 27 avril... 3,3 » » 1,6 » » 29 — .. . » 0,3 » » 0,66 0,79 30 — ... » 1,49 1 hydr.. » » 0,89 1 hydr.. 0,99 1 hydr.. 27 avril... 1,35 ». » » » » 29 — . . » 0,96 » » » » 30 — .. » 1,22 1 hydr.. » » » » 8 mai ... 1,49 » » 1,98 » » 10 — ... » 0 . » » 0,1 11 — ... » 1,49.1 hydr.. " » 1,87 1 hydr.. 8 mai ... 1,15 » » 1,65 » » 10 — ... » 0,73 .. » » 0 11 — . .. » 1,49 1 hydr. » » 0,99 » 13 — ... » " » » 1 hydranthe » 8 mai ... 1,49 » » 1,98 » » 10 — ... » 0,7 » » » 0 11 — ... », 1,65 1 hydr.. » . » " 0 13 — ...» » » » " 2 bourgeons 0,49. 15 — ...» » » » » 2 hydranthes. 8 mai ... 1,65 » » 1,81 » » 10 _ ... » 0,73 » » » 0 11 — ... » 1,81 1 hydr.. » » » 0 13 — ... » » » » » 0 15 — ... » » » " » 1,15 1 hydr.. 108 ARMAND BILLARD. L'hydranthe apparaĂźt d'autant plus tard que le pĂ©doncule s'allonge davantage. La longueur de ce pĂ©doncule varie de 0mm,66 Ă  1mm,65, en gĂ©nĂ©ral, la longueur de l'hydrothĂšque Ă©tant environ 0mm,6. Parfois, on trouve des segments qui restent deux, trois, quatre, cinq jours et mĂȘme huit jours sans rien manifester, puis dĂ©veloppent un bourgeon terminĂ© par un hydranthe. Le tableau ci-dessus montre la marche du dĂ©veloppement pour dix-neuf segments pris dans la rĂ©gion supĂ©rieure de la colonie, la tempĂ©rature moyenne Ă©tant de 14° Ă  15°. Les longueurs sont exprimĂ©es en millimĂštres. On voit, d'aprĂšs ce tableau, que l'allongement des bourgeons est assez variable, et que ce ne sont pas toujours les plus longs segments qui offrent le dĂ©veloppement le plus rapide. Les derniers segments offrent cet arrĂȘt de dĂ©veloppement que je signalais plus haut. Ces diffĂ©rences tiennent sans doute Ă  ce que chaque segment renferme des quantitĂ©s inĂ©gales de rĂ©serves nutritives, qui sont utilisĂ©es pendant le dĂ©veloppement. En outre, ce retard dans la rĂ©gĂ©nĂ©ration prĂ©sentĂ© par certains segments doit provenir de ce qu'ils ne renferment qu'un petit nombre de cellules restĂ©es Ă  l'Ă©tat embryonnaire et capables de se multiplier. De mĂȘme que chez l'O. dichotoma, on voit des substances de dĂ©chet s'accumuler clans la cavitĂ© digestive de l'hydranthe et finalement ĂȘtre rejetĂ©es au dehors, lorsque l'hydranthe est Ă©panoui. Ces substances sont moins opaques que chez l'O. dichotoma; vues par rĂ©flexion, elles sont d'un jaune orange plus ou moins pĂąle. On peut voir ces mĂȘmes substances de dĂ©chet clans les propagules. Elles sont reprĂ©sentĂ©es dans les figures de la planche II par des granulations un peu plus grosses. On peut, aprĂšs la mort d'un hydranthe, observer la formation d'un nouvel hydranthe, Ă  l'extrĂ©mitĂ© d'un bourgeon qui a traversĂ© l'hydrothĂšque vide rĂ©dintĂ©gration. L'hydranthe primaire bourgeonne souvent, et il se forme ainsi un petit hydrodĂšme ; le dĂ©veloppement du gastromĂ©- CONTRIBUTION A L' ETUDE DES HYDROÏDES. 109 ride secondaire est parfois prĂ©coce et dĂ©bute lorsque le bourgeon primaire est Ă  peine renflĂ©. Lorsque le dĂ©veloppement se fait aux deux extrĂ©mitĂ©s, il peut arriver que l'une se vide au bout d'un certain temps, tandis que l'autre continue Ă  dĂ©velopper de nouveaux gastromĂ©rides. Lorsque, au contraire, une seule extrĂ©mitĂ© a bourgeonnĂ© et a dĂ©veloppĂ© un gastromĂ©ride, celui-ci peut se vider et il s'en forme alors un nouveau Ă  l'extrĂ©mitĂ© opposĂ©e. Je signalerai qu'aprĂšs avoir sectionnĂ© un hydrodĂšme dans sa rĂ©gion moyenne et l'avoir suspendu en position directe dans un flacon Ă  renouvellement d'air, il s'est dĂ©veloppĂ© Ă  l'extrĂ©mitĂ© proximale, au bout de douze jours, un hydrodĂšme de rĂ©gĂ©nĂ©ration de 16mm, comptant 9 entre-noeuds, et une quarantaine d'hydranthes. Ce petit hydrodĂšme avait subi Ă  sa base une courbure gĂ©otropique, de telle sorte que son extrĂ©mitĂ© distale en voie de croissance Ă©tait dirigĂ©e vers le haut. CERFONTAINE [ 02] obtint des rĂ©gĂ©nĂ©rations analogues avec le Pennaria Cavolinii Ehrbg. Influence de l'Ă©clairement. — Les tentatives que j'ai faites sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration Ă  l'obscuritĂ©, comparĂ©e Ă  celle obtenue dans les alternatives du jour et de la nuit, ne m'ont donnĂ© aucun rĂ©sultat positif. Je signalerai seulement que le nombre des hydrocaules distales s'est rapprochĂ© de celui des hydrocaules proximales pour les segments placĂ©s Ă  l'obscuritĂ©. C'est ce qu'indique le tableau suivant NOMBRE NOMBRE DES SEGMENTS AYANT DEVELOPPE des segments en 1 hydrocaule prox. 1 hydrocaule prox. 1 hydrocaule dist. expĂ©rience. dist. seulement. seulement. 0 bourgeon. 24 1 9 8 6 Influence de la tempĂ©rature. — Des segments de 3 millimĂštres environ furent maintenus Ă  une tempĂ©rature de 110 ARMAND BILLARD. + 1°, pendant une durĂ©e de temps qui atteignit au maximum seize jours. Au bout de ce temps et Ă  cette basse tempĂ©rature, il y eut un commencement de dĂ©veloppement, ce qui n'avait pas eu lieu pour l'O. dichotoma. La longueur des bourgeons qui s'Ă©taient dĂ©veloppĂ©s, soit Ă  l'extrĂ©mitĂ© proximale, soit Ă  l'extrĂ©mitĂ© distale, atteignit pour certains un millimĂštre. PlacĂ©s ensuite dans un bocal Ă  la tempĂ©rature de 12°, la plupart de ces segments formaient une petite hydrocaule. Le tableau suivant rĂ©sume le rĂ©sultat de ces observations NOMBRE NOMBRE DES SEGMENTS AYANT DÉVELOPPÉ des serments __ en 1 hydrocaule prox. 1 hydrocaule prox. 1 hydrocaule dist. ... expĂ©rience. 1 _ dist seulement. seulement. 0 Bourgeon. 41 10 14 14 3 Le nombre des segments dĂ©veloppant une hydrocaule distale est Ă©gal au nombre de ceux qui dĂ©veloppent une hydrocaule proximale ; le nombre des segments bourgeonnant aux deux extrĂ©mitĂ©s est plus grand que clans les conditions ordinaires, mais il n'y a pas davantage production de stolons. § 4. — RĂ©gĂ©nĂ©ration de l'Obelia geniculata L. La rĂ©gĂ©nĂ©ration de l'Obelia geniculata rappelle celle de l'O. dichotoma, en ce sens qu'il se forme et des stolons et des hydrocaules ; mais la rĂ©gĂ©nĂ©ration, au lieu de se faire aux deux extrĂ©mitĂ©s, est trĂšs souvent simple, comme cela arrive chez l'O. longissima. Certains segments ne donnent lieu Ă  aucun dĂ©veloppement et ne tardent pas Ă  dĂ©gĂ©nĂ©rer. Comme les entre-noeuds de l'O. geniculata sont trĂšs courts, j'Ă©tais obligĂ©, pour avoir des segments d'une longueur convenable, de prendre deux ou trois entre-noeuds et de sectionner les branches qui s'insĂ©raient aux noeuds. Il se dĂ©veloppait parfois alors, sur la section des branches, des petites hydrocaules latĂ©rales, rĂ©duites souvent au premier gastromĂ©ride. CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 111 Le tableau ci-dessous Ă©numĂšre les diffĂ©rents cas qui se sont prĂ©sentĂ©s, avec leur degrĂ© de frĂ©quence, pour des segments appliquĂ©s contre une lame de verre. La longueur de ces segments variait de 1 millimĂštre Ă  3 millimĂštres. NOMBRE NOMBRE DES SEGMENTS AYANT DÉVELOPPÉ segments 1 stolon 1 hydro- 1 hydro- 1 hydro- 1 hydroc. 1 stolon 1 hydr Ă  pro- caule caule caule Ă  chaque chaque bourexpĂ©rience bourexpĂ©rience pr0ximale. distale. latĂ©rale. et 1 stolon extrĂ©mitĂ©, extrĂ©mitĂ©. geon. proxim. 41 11 2 9 2 8 1 2 6 On voit qu'il se forme assez frĂ©quemment des stolons proximaux, comme chez l'Obelia dichotoma. Les stolons distaux sont tout Ă  fait rares, puisque clans les cas ci-dessus rapportĂ©s, il ne s'en est formĂ© qu'un seul, et encore s'est-il vidĂ© peu Ă  peu au fur et Ă  mesure que se dĂ©veloppait le stolon proximal. Ce dĂ©veloppement de bourgeons Ă  une des extrĂ©mitĂ©s aux dĂ©pens de ceux qui ont apparu Ă  l'autre est assez frĂ©quent. Certains bourgeons distaux, destinĂ©s Ă  donner une hydrocaule, se vident parfois avant d'avoir eu le temps de donner le premier hydranthe ; le stolon proximal, dont l'allongement est plus rapide, dĂ©tournant Ă  son profit les substances nutritives que le segment renferme. Ce phĂ©nomĂšne est comparable Ă  ce que l'on a dĂ©jĂ  vu pour l'O. dichotoma et l'O. longissima. Les premiers gastromĂ©rides qui apparaissent ne mettent pas plus de deux jours Ă  se dĂ©velopper. La longueur de l'hydrothĂšque et de son pĂ©doncule n'est jamais trĂšs Ă©levĂ©e; elle varie de 0mm,8 Ă  1mm,15, la longueur de l'hydrothĂšque seule Ă©tant de 0mm,25 environ. L'accroissement des stolons n'est pas trĂšs rapide; pour des segments de 2 millimĂštres environ et Ă  la tempĂ©rature de 12°, l'allongement a Ă©tĂ© de 1mm,74— 1mm,65 — 1mm,62 pour les deux premiers jours et par consĂ©quent 0mm,87 — 0mm,82 — 0mm,81 pour vingt-quatre heures. Au bout de six jours, ARMAND BILLARD. leurs longueurs Ă©taient 4mm,16, — 2mm,91 —2mm,91. L'allongement pendant les quatre derniers jours avait donc Ă©tĂ© 2mm,42 — 1mm,29 — 1mm,26, ce qui fait par vingt-quatre heures 0mm,6 — 0mm,32 — 0mm,31 1. Parfois au bout de trois jours seulement, un gastromĂ©ride s'est formĂ© sur le stolon, mais son dĂ©veloppement peut ĂȘtre plus tardif et quelquefois le stolon se vide sans avoir donnĂ© naissance Ă  un gastromĂ©ride. Sept segments qui avaient Ă©tĂ© suspendus librement dans l'eau de mer dĂ©veloppĂšrent des gastromĂ©rides Ă  leurs extrĂ©mitĂ©s proximale et distale ainsi que sur les sections latĂ©rales, mais ne produisirent aucun stolon. Le contact avec le verre favorise donc le dĂ©veloppement des stolons, comme chez l'O. dichotoma. La rĂ©gĂ©nĂ©ration de ces segments fut particuliĂšrement intĂ©ressante, car le dĂ©veloppement des gastromĂ©rides se fit avec une abondance rare. Ainsi un segment de 2mm,15 mis en expĂ©rience le 12 mai tempĂ©rature 14° montrait, le 15 mai, cinq hydranthes parfaitement Ă©panouis et trois bourgeons dont deux renflĂ©s fig. 30. Le bourgeon supĂ©rieur 1 Il est probable que l'accroissement des stolons va d'abord en croissant, puis en diminuant, comme cela se passe chez l'O. dichotoma et aussi chez le Campanularia flexuosa, comme on le verra plus loin, mais je n'ai pas suivi jour par jour l'allongement des stolons de cette espĂšce. Fig. 30. — Obelia geniculata L. — RĂ©gĂ©nĂ©ration d'un segment trois jours aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©tachĂ© de l'hydrodĂšme s., lignes suivant lesquelles ont Ă©tĂ© faites les sections ; bourgeon de gonoclode. CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 113 est le stade jeune d'un gonoclade qui mit dix jours Ă  se dĂ©velopper complĂštement et au bout de ce temps laissa Ă©chapper les mĂ©duses formĂ©es Ă  son intĂ©rieur. J'ai trouvĂ© dans le bocal deux de ces mĂ©duses; l'une ne possĂ©dait que vingt tentacules et l'autre vingt-quatre, qui est le nombre normal des tentacules de la mĂ©duse de l'O. geniculata. Ce fait est intĂ©ressant, car c'est la premiĂšre fois, Ă  part une observation douteuse de DALYELL ['47], qu'on obtint un tel dĂ©veloppement d'un gonoclade sur un petit segment dĂ©tachĂ© d'un hydrodĂšme. Il existe Ă©galement dans les bourgeons de rĂ©gĂ©nĂ©ration de cette espĂšce des substances de dĂ©chet opaques, de coloration jaunĂątre, qui sont rejetĂ©es plus tard par les hydranthes. §5. —RĂ©gĂ©nĂ©ration du Campanularia ftexuosa Hcks. Les expĂ©riences de rĂ©gĂ©nĂ©ration que j'ai entreprises Ă  l'aide de cette espĂšce portent sur un petit nombre de segments. Dans une premiĂšre sĂ©rie d'expĂ©riences, dix segments de 2mm,8 Ă  3mm,75, portant 2 Ă  3 hydranthes, furent appliquĂ©s contre une lame de verre en position directe extrĂ©mitĂ© proximale dirigĂ©e vers le bas. Cinq furent placĂ©s Ă  l'obscuritĂ©, et cinq furent soumis aux alternatives du jour et de la nuit. Ces segments Ă©taient comparables deux Ă  deux et formĂšrent tous un stolon proximal ; un seul montra un stolon distal; enfin, quatre dĂ©veloppĂšrent chacun un gastromĂ©ride sur la section distale. Les observations furent poussĂ©es, pour les premiers, du 13 avril au 11 mai, et pour les seconds, jusqu'au 8 mai seulement. J'ai notĂ© l'allongement des stolons jusqu'au 28 avril seulement. Le tableau suivant donne l'accroissement pour des pĂ©riodes de deux jours, la tempĂ©rature Ă©tant de 12° environ. Les chiffres marquĂ©s Ă  la date du 15 avril indiquent l'accroissement pour les deux jours antĂ©rieurs. Pour la pĂ©riode du 19 au 22 avril, qui est de trois jours, j'ai ramenĂ© ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 8 114 ARMAND BILLARD. l'accroissement Ă  ce qu'il aurait Ă©tĂ© pour deux jours; do mĂȘme pour la pĂ©riode; du 24 au 28 avril. ALTERNATIVES OBSCURITÉ. du jour et de la nuit. __ 3 Prox. Dist. 15 avril.. 0,66 0,40 0,50 » 0,40 0,16 0,50 0,50 0,76 0,76 17 — .. 0,86 1,09 0,82 0,66 0,82 0,50 1,50 0,72 1,49 1,39 19 — .. 0,72 0,82 0,82 1,38 0,99 0,83 1,56 1,42 1,71 1,55 22 — .. 1,58 1,40 1,52 0,76 1,48 1,20 1,28 1,12 0,98 1,30 24 — .. 1,54 0,00 1,50 0,00 1,00 0,33 0,00 1,58 0,74 0,83 28 — .. 1,29 » 1,21 » 0,96 0,27 » 0,29 0,58 0,66 Les numĂ©ros correspondants indiquent des segments comparables, c'est-Ă -dire ayant la mĂȘme longueur et portant le mĂŽme nombre d'hydranthes. Le n° 3, placĂ© dans les conditions ordinaires, a dĂ©veloppĂ© un stolon distal et un proximal; le n° 4 a Ă©tĂ© enlevĂ© accidentellement de la lame de verre sur laquelle il Ă©tait appliquĂ©, de sorte que je n'ai pu continuer Ă  l'observer. On peut voir par l'examen de ce tableau que l'accroissement des stolons suit en gĂ©nĂ©ral une marche rĂ©guliĂšre. De mĂȘme que pour l'O. dichotoma, il augmente avec le temps, atteint un maximum, diminue ensuite pour devenir nul au bout d'un certain temps; aprĂšs quoi le stolon se vide peu Ă  peu, lorsqu'il a dĂ©veloppĂ© un gastromĂ©ride perpendiculairement au support sur lequel il est fixĂ©. Sauf pour le n° 2 dont la courbe de croissance montre deux maxima, cette loi s'est trouvĂ©e rĂ©alisĂ©e. Cette augmentation et cette diminution graduelle de la croissance du stolon sont dues Ă  la mĂȘme cause que chez l'O. dichotoma. Dans les premiers jours, l'accroissement est faible, parce qu'il se dĂ©veloppe latĂ©ralement de nouveaux hydranthes ; mais au bout d'un certain temps, ces hydranthes et les hydranthes primitifs meurent et sont peu Ă  peu rĂ©sorbĂ©s; c'est le moment d'accroissement maximum, car le stolon profite des matĂ©riaux CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 115 nutritifs qui proviennent de cette dĂ©gĂ©nĂ©rescence des hydranthes. Au fur et Ă  mesure que ces matĂ©riaux s'Ă©puisent, l'accroissement diminue ; souvent une autre cause de cette diminution est l'apparition sur le stolon d'un gastromĂ©ride qui utilise pour son compte une partie des matĂ©riaux nutritifs. Je ferai remarquer, comme on peut le voir en comparant les chiffres du tableau de la page 99 Ă  ceux du tableau prĂ©cĂ©dent, que l'accroissement des stolons est plus lent chez le C. flexuosa que chez l'O. dichotoma. J'indiquerai Ă©galement que le bourgeon du premier gastromĂ©ride apparaĂźt tardivement sur le stolon; celui qui est nĂ© le premier ne s'est montrĂ© qu'au bout de dix jours, tandis que les autres ne se dĂ©veloppĂšrent qu'au bout de dix-sept Ă  dix-huit jours. Le bourgeon du gastromĂ©ride est rigide et l'hydranthe apparaĂźt tardivement Ă  son sommet. Chez l'O. dichotoma le dĂ©veloppement du premier gastromĂ©ride est beaucoup plus rapide ; aussi l'hydrocaule de cette espĂšce estelle plus flexible et atteint-elle une plus grande taille. L'examen du tableau montre aussi qu'on ne peut tirer aucune conclusion quant Ă  l'influence de l'obscuritĂ© sur le dĂ©veloppement de ces stolons. TantĂŽt l'accroissement Ă  la lumiĂšre est plus rapide et tantĂŽt il est plus lent qu'Ă  l'obscuritĂ©. Pour avoir des rĂ©sultats probants il faudrait comparer des segments Ă©gaux au point de vue de la rĂ©gĂ©nĂ©ration, et cette condition ne peut guĂšre ĂȘtre rĂ©alisĂ©e car il est difficile, sinon impossible, d'apprĂ©cier la quantitĂ© de matĂ©riaux nutritifs que renferment ces segments. On comprend pourtant que ces conditions internes de nutrition ont nĂ©cessairement une grande rĂ©percussion sur l'accroissement des stolons. Il semble que l'absence de lumiĂšre ait eu pour effet de retarder considĂ©rablement le dĂ©veloppement d'un gastromĂ©ride sur le stolon au point de l'empĂȘcher. En effet, aucun des stolons Ă  l'obscuritĂ© n'en avait formĂ© le 11 mai, c'est-Ă dire au bout d'un mois environ ; ensuite les stolons se sont vidĂ©s, tandis qu'un hydranthe apparaissait sur le segment 116 ARMAND BILLARD. en expĂ©rience, soit latĂ©ralement, soit distalement, mais aucun sur le stolon. LOEB [ 00] a observĂ© qu'en plaçant des segments de colonie d'une Campanulaire au fond d'un vase, les hydranthes en contact avec le verre montraient des phĂ©nomĂšnes de dĂ©gĂ©nĂ©rescence qu'il a Ă©tudiĂ©s et figurĂ©s. Je ne pense pas que le contact puisse ainsi dĂ©terminer la mort des hydranthes et je crois qu'il faut plutĂŽt attribuer cette mort Ă  l'absence d'oxygĂšne dans le fond du vase, car dans les expĂ©riences que je viens de rapporter, les hydranthes des segments de C. ftexuosa continuĂšrent Ă  vivre pendant plusieurs jours, bien qu'ils fussent en contact avec une lame de verre et ce, je crois, parce qu'ils se trouvaient dans de l'eau parfaitement aĂ©rĂ©e. Dans une autre sĂ©rie d'expĂ©riences, j'ai suspendu librement huit segments de 3mra,6 Ă  3mm,8. Un seul s'est vidĂ© sans avoir rien donnĂ© ; les autres ont donnĂ© par rĂ©gĂ©nĂ©ration, soit des stolons proximaux ou latĂ©raux, soit des hydrocaules distales ou latĂ©rales 1 rĂ©duites Ă  leur premier gastromĂ©ride. C'est ce qu'indique le tableau suivant SEGMENTS NOMBRE DES en STOLONS HYDROCAULES expĂ©rience. proximaux. , latĂ©raux. distales. latĂ©rales. 7 2 2 2 1 On voit ainsi que lorsque les segments sont suspendus, le nombre des stolons est moindre que lorsqu'il y a contact avec le verre. J'ai observĂ© Ă©galement la formation d'un stolon Ă  l'extrĂ©mitĂ© proximale d'un segment placĂ© en position inverse et 1 Les hydrocaules ou les stolons latĂ©raux apparaissaient sur la section des rameaux. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 117 appliquĂ© contre une lame de verre. Enfin certaines colonies que j'avais coupĂ©es Ă  leur base et que j'avais conservĂ©es dans un cristallisoir dĂ©veloppĂšrent un gastromĂ©ride sur la surface de section et montrĂšrent des phĂ©nomĂšnes de rĂ©clintĂ©gration. Certains pĂ©doncules bourgeonnaient Ă  travers l'hydrothĂšque vide et se terminaient par un nouvel hydranthe. J'ai vu une fois le pĂ©doncule d'une gonothĂšque vide se continuer Ă  travers cette gonothĂšque fig. 29, p. 94 et finalement donner un hydranthe. La rĂ©gĂ©nĂ©ration est aussi accompagnĂ©e de la formation de substances de dĂ©chet jaunĂątres et opaques qui sont rejetĂ©es par l'hydranthe. §6. —RĂ©gĂ©nĂ©ration du Clava squamata 0. F. MĂŒll. J'ai repris Ă  Paris les expĂ©riences de rĂ©gĂ©nĂ©ration que j'avais entreprises au laboratoire de Saint-Vaast-la-Hougue et je suis arrivĂ© Ă  des rĂ©sultats plus complets que ceux signalĂ©s dans une note prĂ©liminaire [ 02]. Je signalerai tout d'abord la transformation subie par un gastromĂ©ride aprĂšs qu'il eut Ă©tĂ© dĂ©tachĂ© de la colonie, car, dans la majoritĂ© des cas, la plupart des sujets soumis Ă  l'expĂ©rimentation se comportent de la mĂȘme façon. Le gastromĂ©ride en question a Ă©tĂ© isolĂ©, le 3 avril, dans un vase de PĂ©tri placĂ© au fond d'un cristallisoir, sous une faible Ă©paisseur d'eau de mer, dans laquelle barbotait de l'air envoyĂ© par une trompe soufflante. Quelques jours aprĂšs, ce gastromĂ©ride a rĂ©tractĂ© ses tentacules et s'est transformĂ© en une masse arrondie hĂ©rissĂ©e dĂ© quelques mamelons, seul reste de l'hydranthe et de ses tentacules. Le 14 avril, on pouvait apercevoir sept bourgeons naissant de la base de cette masse arrondie sur laquelle on distinguait encore les mamelons tentaculaires fig. 31. Certains de ces bourgeons fixĂ©s sur le fond du vase sont de vĂ©ritables stolons st., tandis que les autres sont libres b. g.. Au bout d'une semaine, le 21 avril, une transformation complĂšte s'est opĂ©rĂ©e; les 118 ARMAND BILLARD. bourgeons libres ont Ă©mis des tentacules et sont devenus de jeunes gastromĂ©rides fig. 32, g.; les stolons st. se sont allongĂ©s. Peu de temps aprĂšs le 30 avril, apparaissent sur ces stolons de nouveaux gastromĂ©rides et la jeune colonie revĂȘt l'aspect reprĂ©sentĂ© par la figure 33. PREMIÈRE EXPÉRIENCE. — Des gastromĂ©rides furent dĂ©taFig. dĂ©taFig. 32 et 33. Fig. 31. — Clava squamata 0. F. MĂŒll. — GastromĂ©ride rĂ©tractĂ© ayant formĂ© des bourgeons libres et des stolons st.. —Fig. 32. Id. Une semaine aprĂšs les bourgeons libres ont donnĂ© des gastromĂ©rides g.. — Fig. 33. Id. le 30 avril. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 119 chĂ©s au ras de l'hydrorhize. Dans ces conditions leur extrĂ©mitĂ© proximale est conique et lĂ©gĂšrement effilĂ©e ; ils furent appliquĂ©s et maintenus contre une lame de verre. Les observations ont portĂ© sur trente-cinq individus ; cinq seulement formĂšrent un hydranthe directement sur l'extrĂ©mitĂ© proximale, les autres donnĂšrent d'abord un stolon sur lequel se dĂ©veloppa ensuite un hydranthe. Seuls les individus placĂ©s dans un bocal Ă  barbotement d'air dĂ©veloppĂšrent directement un hydranthe ; ceux qui avaient Ă©tĂ© placĂ©s dans le cristallisoir, bien que l'eau fĂ»t aĂ©rĂ©e par l'air venant d'une trompe soufflante 1, donnĂšrent d'abord naissance Ă  un stolon et ensuite aux hydranthes. Le gastromĂ©ride mĂšre se conservait en bon Ă©tat pendant un certain temps, aprĂšs quoi apparaissaient les phĂ©nomĂšnes de dĂ©gĂ©nĂ©rescence que je signale ci-dessus, en mĂȘme temps de nouveaux stolons et hydranthes se dĂ©veloppaient Ă  sa base, comme dans l'exemple citĂ© plus haut. DEUXIÈME EXPÉRIENCE. — Six gastromĂ©rides sectionnĂ©s Ă  leur base, au lieu d'ĂȘtre simplement dĂ©tachĂ©s, se comportĂšrent de la mĂȘme façon dans un bocal Ă  aĂ©ration continue. L'opĂ©ration fut faite le 25 avril, le 30 avril trois gastromĂ©rides montraient sur leur base sectionnĂ©e et cicatrisĂ©e quelques saillies tentaculaires trĂšs courtes et, le 1er mai, il s'Ă©tait formĂ© de vĂ©ritables tentacules fig. 34, h. a. r. le 6 mai le jeune hydranthe comptait dix Ă  douze tentacules fig. 35, h. a. r.. Dans cette expĂ©rience, comme dans, la premiĂšre, la lame sur laquelle Ă©taient appliquĂ©s les Clava Ă©tait verticale et la surface coupĂ©e tournĂ©e vers le bas. Les trois autres gastromĂ©rides dĂ©veloppĂšrent d'abord un stolon fig. 36, st. r. sur lequel se forma un hydranthe h. a. r.. L'exemplaire dessinĂ© a mĂȘme dĂ©veloppĂ© un stolon latĂ©ral. Les choses se passent ensuite comme prĂ©cĂ©demment, c'est1 c'est1 n'Ă©tait pas aussi parfaite que dans le bocal, car Ă  cause de la faible pression, l'air insufflĂ© arrivait Ă  la surface et ne pouvait dĂ©terminer un brassage de la masse d'eau. 120 ARMAND BILLARD. Ă -dire qu'il se dĂ©veloppe de nouveaux stolons, tandis que le gastromĂ©ride mĂšre dĂ©gĂ©nĂšre. Cette rĂ©sorption du gastromĂ©ride initial est plus ou moins tardive, car certains au bout d'un mois sont encore en bon Ă©tat. Fig. 34, 35 et 36. Fig. 34. — Clava squamata 0. F. MĂŒll. — GastromĂ©ride sectionnĂ© Ă  la base ayant dĂ©veloppĂ© un hydranthe de rĂ©gĂ©nĂ©ration — Fig. 35. Id. six jours aprĂšs. — Fig. 36. GastromĂ©ride sectionnĂ© Ă  la base ayant formĂ© un stolon de rĂ©gĂ©nĂ©ration sur lequel est apparu un hydranthe Six gastromĂ©rides, sectionnĂ©s de mĂȘme Ă  la base et placĂ©s dans le cristallisoir aĂ©rĂ©, ne dĂ©veloppĂšrent pas directement, un hydranthe Ă  leur extrĂ©mitĂ© coupĂ©e, mais d'abord un stolon comme dans la premiĂšre expĂ©rience. Les rĂ©sultats que j'avais obtenus Ă  Saint-Vaast furent CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 121 moins complets, car je n'avais pas obtenu le dĂ©veloppement d'un hydranthe sur la surface cicatrisĂ©e et le dĂ©veloppement de stolons avait Ă©tĂ© bien moins intense. TROISIÈME EXPÉRIENCE. — L'hydranthe est dĂ©tachĂ© de son pĂ©doncule, la section Ă©tant faite au-dessus ou au-dessous du bouquet de gamomĂ©rides. A Saint-Vaast je n'avais obtenu qu'une fois un hydranthe incomplet, dans un cas oĂč la section avait Ă©tĂ© faite au-dessus du bouquet de gamomĂ©rides; cinq jours aprĂšs l'opĂ©ration un hypostome se montrait et deux jours plus tard il s'Ă©tait dĂ©veloppĂ© quatre tentacules. Le nombre des tentacules s'Ă©leva Ă  six, puis l'individu entra dans la phase de dĂ©gĂ©nĂ©rescence. A Paris, j'ai sectionnĂ©, immĂ©diatement en arriĂšre des tentacules, des gastromĂ©rides jeunes n'ayant pas encore dĂ©veloppĂ© de gamomĂ©rides et sur vingt-sept opĂ©rĂ©s huit placĂ©s dans un bocal Ă  barbotage d'air, dix-neuf dans un cristallisoir Ă  eau aĂ©rĂ©e j'ai obtenu seulement deux rĂ©gĂ©nĂ©rations complĂštes d'hydranthes aprĂšs cicatrisation de la blessure. L'un de ces hydranthes s'est dĂ©veloppĂ© dans le bocal, l'autre dans le cristallisoir; mais tandis que le premier comptait neuf tentacules, le quatriĂšme jour aprĂšs l'opĂ©ration, le second ne s'Ă©tait pas encore formĂ©; le septiĂšme jour il ne prĂ©sentait que trois courts tentacules. Tous les autres pĂ©doncules furent peu Ă  peu rĂ©sorbĂ©s pendant qu'il se dĂ©veloppait Ă  la partie proximale des stolons sur lesquels naissaient des gastromĂ©rides. Ces deux sĂ©ries d'expĂ©riences montrent que l'aĂ©ration parfaite rĂ©alisĂ©e dans le bocal Ă  barbotage d'air favorise la formation directe des hydranthes sur la surface de section, tandis que dans de l'eau insuffisamment aĂ©rĂ©e il se forme surtout des stolons sur lesquels apparaissent plus tard des hydranthes. QUATRIÈME EXPÉRIENCE. — Dix gastromĂ©rides furent sectionnĂ©s Ă  leur base et vers le milieu. Les parties distales qui comprenaient l'hydranthe, de mĂȘme que les moitiĂ©s proximales, dĂ©veloppĂšrent des stolons, et ensuite des gastromĂ©- 122 ARMAND BILLARD. rides Ă  leur extrĂ©mitĂ© proximale; aucun hydranthe n'apparut sur l'extrĂ©mitĂ© distale des moitiĂ©s proximales. CINQUIÈME EXPÉRIENCE. — Quatre gastromĂ©rides furent sectionnĂ©s longitudinalement et les huit moitiĂ©s mises en observation. Les tentacules se rĂ©tractĂšrent et bientĂŽt, chaque moitiĂ© forma une masse irrĂ©guliĂšre qui dĂ©veloppa des stolons sur lesquels apparurent de jeunes gastromĂ©rides. HISTOLOGIE DES BOURGEONS DE RÉGÉNÉRATION CHEZ L'Obelia dichotoma. Les auteurs, ainsi que je l'ai indiquĂ© dans l'historique, ne sont pas d'accord sur la question de savoir si la rĂ©gĂ©nĂ©ration est accompagnĂ©e de divisions cellulaires, c'est-Ă -dire de formation de tissus nouveaux, ou s'il y a utilisation des tissus anciens. Dans le but de rĂ©soudre cette question, j'ai pratiquĂ© des coupes dans les bourgeons de rĂ©gĂ©nĂ©ration de l'O. dichotoma, mais seulement dans ceux qui doivent donner un gastromĂ©ride. Lorsqu'on a affaire Ă  des segments appartenant Ă  une partie jeune de la colonie, les cellules endodermiques du bourgeon de rĂ©gĂ©nĂ©ration, Ă  partir du sommet et jusqu'Ă  une certaine distance, sont bourrĂ©es de sphĂ©rules vitellines fortement colorables par les colorants et en particulier par la safranine. Les cellules endodermiques du segment de tige et celles de la base du bourgeon en sont presque totalement dĂ©pourvues. Dans l'ectoderme et surtout au sommet, les cellules montrent quelques granulations colorables par la safranine. Dans les bourgeons qui proviennent de segments d'une rĂ©gion ĂągĂ©e, les cellules endodermiques au sommet du bourgeon sont dĂ©pourvues de sphĂ©rules vitellines et offrent l'aspect caractĂ©ristique que j'ai figurĂ© Ă  l'extrĂ©mitĂ© des stolons de la mĂȘme espĂšce Pl. IV, fig. 9. Les cellules endodermiques riches en sphĂ©rules. vitellines n'occupent alors que la rĂ©gion moyenne du bourgeon. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 123 Dans l'ectoderme du segment on trouve quelquefois une quantitĂ© telle de cnidoblastes qu'ils constituent presque tout l'ectoderme, tandis qu'on n'en trouve que trĂšs peu dans l'ectoderme du bourgeon qui s'est formĂ© aux dĂ©pens de ce segment, si ce n'est Ă  la base ou Ă  une petite distance de la base. Je n'ai pas vu de divisions cellulaires nettes; toutefois, dans l'ectoderme de certains bourgeons, j'ai observĂ© vers l'extrĂ©mitĂ© une grande quantitĂ© de noyaux possĂ©dant deux nuclĂ©oles ; quelques-uns en prĂ©sentaient trois et mĂȘme quatre. Je pense qu'il s'agit lĂ  de divisions nuclĂ©aires directes ou de divisions du mĂȘme genre que celles que j'ai signalĂ©es p. 64 dans les bourgeons de gastromĂ©rides issus des stolons. Ce qui me confirme dans cette derniĂšre opinion, c'est que certains karyosomes, clairs au centre, montraient la concentration de leur chromatine Ă  la pĂ©riphĂ©rie, prĂ©lude de leur division, comme je l'ai indiquĂ© plus haut. Je crois donc pouvoir affirmer que dans la rĂ©gĂ©nĂ©ration de l'O. dichotoma, il y a rĂ©ellement formation de nouveaux tissus par division cellulaire. Si l'on ne voit pas plus souvent de divisions cellulaires dans les bourgeons, c'est que ces divisions se font par poussĂ©es, comme l'indique bien le cas que j'ai signalĂ© p. 64, oĂč toutes les cellules Ă©taient nettement en voie de division. Il faut donc avoir la chance de fixer le bourgeon au moment d'une de ces poussĂ©es pour trouver des divisions cellulaires. Sans doute les cellules endodermiques sont moins hautes dans les segments aprĂšs la formation des bourgeons de rĂ©gĂ©nĂ©ration, mais je ne pense pas qu'on puisse attribuer Ă  cet aplatissement un rĂŽle important dans l'allongement du bourgeon. Comme je l'ai indiquĂ© pour les tiges, Ă  la place de certaines cellules, endodermiques qui se sont vidĂ©es de leurs sphĂ©rules vitellines, il existe un vide; l'aplatissement des cellules endodermiques contribuerait Ă  boucher les vides qui se forment et Ă , rĂ©tablir la continuitĂ©. Il est difficile d'observer des divisions nuclĂ©aires dans l'endoderme, Ă  cause de la prĂ©sence des sphĂ©rules vitellines. 124 ARMAND BILLARD. La prĂ©sence de cnidoblastes en nombre assez grand Ă  la base, ou Ă  quelque distance de la base du bourgeon de rĂ©gĂ©nĂ©ration, provenant d'un segment dont l'ectoderme en est bourrĂ©, peut mieux s'expliquer par une poussĂ©e due Ă  la formation de nouvelles cellules, que par un transport des anciens tissus, comme l'admettent certains auteurs. En effet, dans ce dernier cas, ces cnidoblastes devraient ĂȘtre Ă  peu prĂšs Ă©galement rĂ©partis dans toute la longueur dĂ» bourgeon et non ĂȘtre localisĂ©s Ă  la base. Lorsqu'on les trouve Ă  une certaine distance, ils sont groupĂ©s et forment de vĂ©ritables nids, ce qui vient encore Ă  l'appui de ce que j'avance, car c'est une preuve de la formation de cellules intermĂ©diaires. Il me semble que l'allongement considĂ©rable atteint souvent par les bourgeons de rĂ©gĂ©nĂ©ration ne peut se comprendre sans divisions cellulaires. Pour des segments d'environ 2 millimĂštres Ă  2mm,3, la somme des longueurs des deux premiers gastromĂ©rides un Ă  chaque extrĂ©mitĂ© atteignait 6 Ă  7 millimĂštres, c'est-Ă -dire trois fois la longueur des segments en expĂ©rience. Lorsqu'il s'agissait de stolons, la longueur des deux stolons a atteint jusqu'Ă  12 millimĂštres, sans compter que chaque stolon avait donnĂ© naissance Ă  un gastromĂ©ride. Il me semble bien difficile qu'un tel dĂ©veloppement puisse se faire sans divisions cellulaires. Il est probable que la rĂ©gĂ©nĂ©ration se fait aux dĂ©pens de cellules restĂ©es Ă  l'Ă©tat embryonnaire, et j'ai trouvĂ© de ces cellules formant des Ăźlots dans l'ectoderme des tiges mĂȘme ĂągĂ©es Voy. p. 59. J'admets donc ainsi, avec CERFONTAINE [02], qu'il n'y a pas de diffĂ©rence radicale entre la rĂ©gĂ©nĂ©ration et la multiplication normale par bourgeonnement. Il arrive parfois que le segment de tige ne donne pas immĂ©diatement naissance Ă  un bourgeon de rĂ©gĂ©nĂ©ration; dans ce cas, l'ectoderme sĂ©crĂšte Ă  chaque extrĂ©mitĂ© une couche de pĂ©risarque qui isole le coenosarque et l'empĂȘche d'ĂȘtre atteint par les Infusoires qui pullulent aux deux extrĂ©mitĂ©s vides du segment de tige. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 125 CONCLUSIONS Des segments d'hydrocaule d'Obelia dichotoma, d'O. geniculata, de Campanularia flexuosa, dĂ©veloppent, Ă  l'une ou Ă  l'autre extrĂ©mitĂ©, soit des hydrocaules, soit des stolons sans rapport avec la direction de la pesanteur. A l'extrĂ©mitĂ© distaie il peut se dĂ©velopper un stolon, et Ă  l'extrĂ©mitĂ© proximale une hydrocaule hĂ©tĂ©romorphose ou rĂ©ciproquement homomorphose. Chez ces diffĂ©rentes espĂšces, le contact avec un corps solide favorise le dĂ©veloppement de stolons et retarde, du moins chez l'O. dichotoma, la formation de l'hydranthe; il en est de mĂȘme aussi chez l'O. geniculata. Chez l'O. dichotoma, les hydrocaules montrent un stĂ©rĂ©otropisme nĂ©gatif. L'accroissement des stolons va d'abord en augmentant, atteint un maximum et dĂ©croĂźt ensuite. Il est plus rapide que celui des hydrocaules. Chez le Campanularia flexuosa, l'allongement des stolons est plus lent et la formation des premiers gastromĂ©rides sur les stolons plus tardive. La rĂ©gĂ©nĂ©ration Ă  l'une des extrĂ©mitĂ©s dĂ©pend de ce qui se passe Ă  l'autre, il en est de mĂȘme chez l'O. longissima. Chez l'O. dichotoma, en particulier, j'ai constatĂ©, que si l'accroissement diminue d'un cĂŽtĂ© il augmente de l'autre. En gĂ©nĂ©ral, chez cette espĂšce lorsque le segment est appliquĂ© contre une lame de verre, c'est le stolon qui prend un dĂ©veloppement prĂ©dominant aux dĂ©pens de l'hydrocaule formĂ©e Ă  l'autre extrĂ©mitĂ©; lorsque le segment est suspendu, c'est le contraire qui a lieu. Chez l'O. dichotoma, les bourgeons de rĂ©gĂ©nĂ©ration formĂ©s par les entre-noeuds supĂ©rieurs dĂ©tachĂ©s d'un hydrodĂšme s'accroissent plus rapidement, et dĂ©veloppent plus vite un hydranthe que ceux formĂ©s par les entre-noeuds infĂ©rieurs. Chez cette mĂȘme espĂšce, il y a un plus grand dĂ©veloppement de stolons Ă  l'obscuritĂ© ; il en est de mĂȘme lorsqu'on maintient les entre-noeuds Ă  une basse tempĂ©rature qui 126 ARMAND BILLARD. arrĂȘte la rĂ©gĂ©nĂ©ration, et qu'on place ensuite les segments dans des conditions ordinaires. Pour les hydrocaules de rĂ©gĂ©nĂ©ration O. dichotoma, la rapiditĂ© de croissance a Ă©tĂ© plus grande Ă  la lumiĂšre qu'Ă  l'obscuritĂ©, du moins en ce qui concerne les segments suspendus librement dans l'eau de mer. De courts segments d'O. geniculata suspendus dans l'eau de mer ont donnĂ© naissance Ă  un grand nombre de gastromĂ©rides, et un d'entre eux a dĂ©veloppĂ© un gonoclade d'oĂč sont sorties des mĂ©duses. La rĂ©gĂ©nĂ©ration de l'O. longissima, espĂšce essentiellement scissipare, est diffĂ©rente de celle des espĂšces prĂ©citĂ©es, en ce sens que la formation de stolons est extrĂȘmement rare. En gĂ©nĂ©ral, il n'y a qu'une seule extrĂ©mitĂ© qui bourgeonne une hydrocaule, et le plus souvent c'est l'extrĂ©mitĂ© proximale hĂštĂ©romorphosĂ©. Parfois le bourgeon de rĂ©gĂ©nĂ©ration apparaĂźt tardivement. Dans le dĂ©veloppement des bourgeons de rĂ©gĂ©nĂ©ration de ces diffĂ©rentes espĂšces, il apparaĂźt des corpuscules de couleur jaunĂątre par rĂ©flexion, et noire par transmission Ă  cause de leur opacitĂ©. Ces corpuscules sont des substances de dĂ©chet qui, plus tard, sont rejetĂ©es au dehors par ['hydranthe. Ces diffĂ©rentes espĂšces montrent des phĂ©nomĂšnes de rĂ©dintĂ©gration. AprĂšs la mort d'un hydranthe, le pĂ©doncule se prolonge Ă  travers l'hydrothĂšque vide pour se terminer par un nouvel hydranthe. Des gastromĂ©rides de Clava squamata, dĂ©tachĂ©es ou coupĂ©es Ă  leur base, dĂ©veloppent directement un hydranthe ou bien un stolon sur lequel apparaĂźt un gastromĂ©ride. Des gastromĂ©rides jeunes, sans gamomĂ©rides coupĂ©s en arriĂšre des tentacules, rĂ©gĂ©nĂšrent rarement un hydranthe sur la surface coupĂ©e, mais en gĂ©nĂ©ral les individus ainsi opĂ©rĂ©s dĂ©veloppent des stolons Ă  leur extrĂ©mitĂ© proximale. Des gastromĂ©rides sectionnĂ©s vers leur milieu n'ont donnĂ© qu'un dĂ©veloppement de stolons sur les surfaces de section. CONTRIBUTION A L' ETUDE DES HYDROÏDES. 127 Des gastromĂ©rides apparaissent ensuite secondairement sur ces stolons. Des gastromĂ©rides sectionnĂ©s longitudinalement aprĂšs avoir rĂ©tractĂ© leurs tentacules donnent lieu Ă  un dĂ©veloppement semblable. La formation de bourgeons de rĂ©gĂ©nĂ©ration est accompagnĂ©e de divisions cellulaires, du moins chez l'O. dichotoma, seule espĂšce Ă©tudiĂ©e Ă  ce point de vue. CHAPITRE VI GREFFES HISTORIQUE Les expĂ©riences de TREMBLEY [1744] sur la greffe de deux Hydres peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme les premiĂšres qui aient Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es chez les animaux. Ayant coupĂ© une Hydre transversalement, il appliqua l'une contre l'autre les deux surfaces coupĂ©es et put obtenir une union durable ; il rĂ©ussit Ă  unir de la mĂȘme façon des segments appartenant Ă  deux Hydres diffĂ©rentes, mais ne put obtenir l'union permanente de deux segments appartenant Ă  deux Hydres d'espĂšces diffĂ©rentes. WETZEL ['95] ayant coupĂ© en deux deux Hydres Hydra fuscagreffait les deux segments antĂ©rieurs par les surfaces aborales et les deux segments postĂ©rieurs par les surfaces orales ; mais au lieu de mettre en contact simplement les surfaces Ă  unir, comme le faisait TREMBLEY, il enfilait les deux segments sur une soie de porc et appliquait ensuite l'une contre l'autre les deux surfaces de section. Peu de temps aprĂšs l'union, on voit apparaĂźtre des phĂ©nomĂšnes de rĂ©gĂ©nĂ©ration ; les segments antĂ©rieurs rĂ©unis dĂ©veloppent au bout de deux Ă  trois jours, au point d'union ou dans son 128 ARMAND BILLARD. voisinage, une ou deux saillies qui deviennent de nouveaux pieds et les Hydres se sĂ©parent alors. La sĂ©paration s'est faite une fois au bout de trois mois. Lorsque les Hydres sont unies par leurs surfaces orales, il se forme au point d'union un double cercle de tentacules et les deux polypes peuvent ensuite se sĂ©parer. WETZEL ['98] reprit plus tard ses expĂ©riences de greffe sur d'autres espĂšces d'Hydres. Il coupa deux Hydres Hydra grisea en deux et les unit par leur section aborale, puis lorsque l'union fut complĂšte, il sectionna la tĂȘte Ă  l'une des Hydres; dans ces conditions, au bout de peu de temps il se dĂ©veloppa un pied sur la surface coupĂ©e. C'est un cas d'hĂ©tĂ©romorphose intĂ©ressant Ă  signaler, car chez l'Hydre, des segments isolĂ©s n'ont jamais donnĂ© d'hĂ©tĂ©romorphose. WETZEL tenta Ă©galement de greffer des segments appartenant Ă  deux espĂšces diffĂ©rentes et parvint Ă  unir une tĂȘte d'Hydra grisea sur un pied d'H. fusca et vice versa; les segments se sĂ©paraient ensuite aprĂšs rĂ©gĂ©nĂ©ration. Les mĂȘmes greffes entre l' H. viridis et l'H. fusca, de mĂȘme qu'entre l'H. grisea et l' H. viridis, ne rĂ©ussirent pas. RAND ['99], au lieu de greffer les segments dans le sens de la longueur, greffait une Hydre sur une autre, mais latĂ©ralement, aprĂšs avoir incisĂ© la seconde au point oĂč il voulait Ă©tablir l'union. Dans ces conditions, il y avait soudure des deux individus, mais le greffon au bout d'un certain temps atteignait par migration la base du sujet et se dĂ©tachait aprĂšs avoir formĂ© un pied. Si prĂ©alablement on avait coupĂ© la tĂȘte du greffon avant de le greffer, le greffon rĂ©gĂ©nĂ©rait une nouvelle tĂȘte avant de se sĂ©parer, pourvu qu'il fĂ»t assez volumineux; autrement il Ă©tait rĂ©sorbĂ©. PEEBLES [ 00] obtint des greffes persistantes avec des individus d'Hydractinia ou de Podocoryne appartenant Ă  la mĂȘme colonie ou Ă  des colonies diffĂ©rentes; cet auteur put unir des gastromĂ©rides avec des gonomĂ©rides et des dactylomĂ©rides. Dans de telles unions aucune influence n'est exercĂ©e par l'un des composants sur l'autre; chacun, aprĂšs CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 129 section, est capable de se rĂ©gĂ©nĂ©rer comme s'il Ă©tait seul. PEEBLES [ 02] expĂ©rimenta plus tard sur le Tubularia mesembryanthemum Allm. ; les greffes d'un petit segment sur un long donnĂšrent lieu Ă  des phĂ©nomĂšnes de rĂ©gĂ©nĂ©ration intĂ©ressants. HARGITT [ 99] obtint des unions durables entre des segments appartenant aux genres Eudendrium, Pennaria et Parypha, mais ses tentatives demeurĂšrent infructueuses avec les Campanulariidse. Il n'obtint pas non plus de rĂ©sultats positifs dans ses tentatives d'union de deux espĂšces diffĂ©rentes, sauf en ce qui concerne l' Eudendrium dispar Ag. et l'E. ramosum Allm. Ce mĂȘme auteur tenta avec succĂšs des expĂ©riences de greffes sur une mĂ©duse, le Gonionemus vertens Ag. KING [ 02, 03] fit Ă©galement une sĂ©rie d'expĂ©riences intĂ©ressantes sur les greffes chez l'Hydre et montra, en greffant l'une sur l'autre une Hydre de couleur foncĂ©e et une de couleur claire, que la tĂȘte rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e au point d'union est formĂ©e par les deux composants. HEFFERAN [ 02] tend Ă  concilier les deux opinions de PEEBLES et de RAND sur la sĂ©paration du greffon d'avec le sujet. HAZEN [ 02] reprit et complĂ©ta les expĂ©riences de PEEBLES sur les greffes de Podocoryne et d'Hydractinia et arriva Ă  des rĂ©sultats analogues, sauf une fois oĂč le sujet exerça une action sur le greffon. Ces diverses expĂ©riences viennent Ă  l'appui de l'opinion de GIARD ['96] qui, dans une note, donne la conclusion suivante De tous ces faits, il me paraĂźt qu'il n'existe aucun antagonisme entre la Greffe et la RĂ©gĂ©nĂ©ration, mais que ces processus sont plutĂŽt deux modes de manifestations diffĂ©rents d'une mĂȘme propriĂ©tĂ© ; la tendance de la matiĂšre vivante Ă  constituer des complexes homophysaires ou hĂ©tĂ©rophysaires aussi bien Ă©quilibrĂ©s que possible. Quand des Ă©lĂ©ments cellulaires possĂ©dant encore un certain potentiel plastique sont excitĂ©s par une section, ils donnent lieu, soit Ă  une RĂ©gĂ©nĂ©ration, soit Ă  une Greffe, suivant la position qu'ils occupent et suivant les contacts qu'ils reçoivent des ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 9 130 ARMAND BILLARD. agents extĂ©rieurs cas de la RĂ©gĂ©nĂ©ration ou des cellules avoisinantes cas de la Greffe. » Mes observations confirmeront encore cette opinion. GIARD, dans sa note, appelle greffe autoplastique la greffe d'une partie empruntĂ©e Ă  un ĂȘtre vivant et soudĂ©e sur cet ĂȘtre lui-mĂȘme ; greffe homoplastique, la greffe entre des individus de mĂȘme espĂšce ; enfin, greffe hĂ©tĂ©roplastique, la greffe entre parties appartenant Ă  des espĂšces diffĂ©rentes. OBSERVATIONS § 1. — Greffes de Clava squamala 0. F. MĂŒll. Mode opĂ©ratoire. — Pour dĂ©terminer la soudure des deux surfaces sectionnĂ©es, j'ai utilisĂ© le procĂ©dĂ© de WETZEL ['95]. Pour les greffes latĂ©rales, je sectionne Ă  la base le gastromĂ©ride qui doit servir de greffon, j'introduis un crin trĂšs fin dans sa cavitĂ© digestive par l'orifice de section et je le fais sortir par la bouche. Le crin doit avoir une longueur plus grande que le greffon que je fais glisser de façon Ă  ce qu'il occupe la partie mĂ©diane du crin. Je prends de prĂ©fĂ©rence un crin noir parce qu'il tranche nettement sur les tissus clairs du Clava. Ensuite je fais une incision dans la paroi de l'hydranthophore du sujet, soit avec des ciseaux fins, soit avec un scalpel bien affilĂ© du bout. Ceci fait, avec une aiguille fine je perce la paroi opposĂ©e Ă  l'incision, j'introduis dans l'ouverture pratiquĂ©e le bout de crin qui dĂ©borde la partie proximale du greffon et j'applique l'une contre l'autre les deux surfaces de section; je les maintiens en contact pendant un certain temps Ă  l'aide de pinces, puis j'abandonne la greffe Ă  elle-mĂȘme. Cependant, il faut surveiller de temps en temps les animaux en expĂ©rience. En effet, pendant toute la durĂ©e de l'opĂ©ration ils sont fortement rĂ©tractĂ©s, mais aprĂšs ils s'Ă©tendent et le greffon glisse souvent le long du crin ; il faut alors de nouveau ramener les surfaces de section en contact. Toutes ces opĂ©rations s'effectuent facilement sous CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 131 la loupe ou Ă  l'oeil nu dans de petits vases de PĂ©tri renfermant une mince couche d'eau de mer. Au bout d'un temps variable, qui ne dĂ©passe pas une heure, la soudure est complĂšte et on peut retirer le crin. Parfois cependant certains greffons n'arrivent pas Ă  se souder. Pour les greffes faites suivant la longueur, il suffit d'enfiler les gastromĂ©rides ou les parties de gastromĂ©rides sur un mĂȘme crin, de maintenir en contact les surfaces de section et de retirer le crin lorsque la soudure est complĂšte. La figure 37 montre comment je dispose sujet et greffon dans l'opĂ©ration du greffage latĂ©ral. Les deux individus sont reprĂ©sentĂ©s Ă©cartĂ©s, mais il n'y a plus qu'Ă  tirer le bout proximal du crin pour assurer le contact. I. — GREFFES LATÉRALES. PREMIÈRE EXPÉRIENCE. — Greffes de gastromĂ©rides d'une mĂȘme colonie. — Lorsqu'on greffe un gastromĂ©ride sur un autre dans sa rĂ©gion mĂ©diane, l'union est persistante et les deux hydranthes restent en bon Ă©tat avec leurs tentacules en extension pendant un temps qui a variĂ© clans mes expĂ©riences depuis deux Ă  trois jours jusqu'Ă  vingt-cinq jours. Au bout de ce temps, le sujet ou le greffon manifeste les phĂ©nomĂšnes de dĂ©gĂ©nĂ©rescence que je signale page 146. La figure 38 reprĂ©sente, le 29 mai, l'Ă©tat d'une greffe faite le 13 ; l'hydranthe du sujet a Ă©tĂ© rĂ©sorbĂ©; le pĂ©doncule, qui ne porte plus que trois gamomĂ©rides, est rĂ©duit en longueur. Le greffon au contraire est en bon Ă©tat. Ensuite le sujet a diminuĂ© peu Ă  peu de taille et est pour ainsi dire rentrĂ© dans l'hydrorhize ; alors le greffon est arrivĂ© Ă  s'insĂ©rer directement sur l'hydrorhize et ne se distinguait plus des autres gastromĂ©rides de la colonie. Parfois le greffon Ă©tait atteint par la dĂ©gĂ©nĂ©rescence et rĂ©sorbĂ© en mĂȘme temps que le sujet. Souvent, au point oĂč le greffon s'insĂšre sur le sujet, il se dĂ©veloppe un petit bourgeon fig. 38, st. dont la nature stolo- 132 ARMAND BILLARD. nique est indiquĂ©e par ce fait qu'il se fixe facilement aux verres des vases servant aux expĂ©riences. Il est recouvert des particules diverses qui flottent dans l'eau et qu'il a agglutinĂ©es, grĂące Ă  la sĂ©crĂ©tion d'une substance visqueuse. Ce stolon n'atteint jamais qu'une faible longueur et souvent ne persiste que peu de temps, Ă©tant finalement rĂ©sorbĂ© par le greffon. Lorsque le greffon dĂ©gĂ©nĂšre le premier, il est en partie rĂ©sorbĂ© par le sujet; je n'ai jamais observĂ© la rĂ©sorption complĂšte, car avant quelle fĂ»t accomplie le sujet dĂ©gĂ©nĂ©rait et Ă©tait lui-mĂȘme rĂ©sorbĂ©. Fig. 37, 38 et 39. Fig. 37. — Clava squamata 0. F. MĂŒll. — Mode opĂ©ratoire du greffage latĂ©ral. — Fig. 38. Greffe ĂągĂ©e, le sujet ne montre plus que trois gamomĂ©rides st., stolon. — Fig. 39. Greffe, longitudinale st., stolon. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 133 DEUXIÈME EXPÉRIENCE. — Greffes de gastromĂ©rides de colonies diffĂ©rentes. — Qu'il s'agisse de gastromĂ©rides de mĂȘme sexe ou de sexes diffĂ©rents mĂąles sur femelles ou femelles sur mĂąles, les choses se passent comme prĂ©cĂ©demment. TROISIÈME EXPÉRIENCE. — Greffes de parties de gastromĂ©rides. — Le pĂ©doncule de l'hydranthe sectionnĂ© Ă  la base et au-dessous du bouquet de gamomĂ©rides est greffĂ© latĂ©ralement sur un gastromĂ©ride complet. Cinq greffes de cette nature ont Ă©tĂ© faites ; les cinq greffons ont Ă©tĂ© peu Ă  peu rĂ©sorbĂ©s par les sujets avant que ceux-ci fussent complĂštement dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s. Dans une autre sĂ©rie, trois gastromĂ©rides sectionnĂ©s audessus des gamomĂ©rides ont Ă©tĂ© greffĂ©s sur des gastromĂ©rides complets. Les sujets sont entrĂ©s en dĂ©gĂ©nĂ©rescence au bout de six jours, avant que les greffons qui avaient mĂ»ri leurs Ă©lĂ©ments sexuels et perdu finalement leurs gamomĂ©rides fussent rĂ©sorbĂ©s. Dans ces deux sĂ©ries d'expĂ©riences, les greffons appartenaient Ă  la mĂȘme colonie que les sujets. II. — GREFFES LONGITUDINALES. PREMIÈRE EXPÉRIENCE. — GastromĂ©rides soudĂ©s par leur extrĂ©mitĂ© proximale. — On peut unir facilement deux gastromĂ©rides qui ont Ă©tĂ© sectionnĂ©s Ă  leur base, en appliquant l'une contre l'autre les deux surfaces de section. Les deux gastromĂ©rides forment alors, comme dans les expĂ©riences de WETZEL sur l'Hydre, un polype Ă  deux tĂȘtes qui a pu vivre dans deux cas prĂšs d'un mois, et dans un autre une dizaine de jours, avant qu'apparussent les phĂ©nomĂšnes de dĂ©gĂ©nĂ©rescence. Peu de temps aprĂšs l'union des deux gastromĂ©rides, la ligne de soudure est complĂštement effacĂ©e. Dans deux cas il s'est produit au niveau de la soudure un petit stolon qui fixait le gastromĂ©ride double au fond du vase. Il est probable que si ces greffes avaient Ă©tĂ© placĂ©es dans de l'eau bien aĂ©rĂ©e et non dans le fond d'un vase, comme je le faisais lors de 134 ARMAND BILLARD. ces expĂ©riences Ă  Saint-Vaast, ce stolon aurait dĂ©veloppĂ© de nouveaux hydranthes pendant que les gastromĂ©rides mĂšres se rĂ©sorbaient. J'ai montrĂ©, dans le chapitre de la rĂ©gĂ©nĂ©ration, que ce dĂ©veloppement se produit lorsque l'eau est bien aĂ©rĂ©e. DEUXIÈME EXPÉRIENCE. — Greffe du pĂ©doncule d' un gastromĂ©ride interposĂ© entre l' extrĂ©mitĂ© proximale et l'hydranthe d'un autre gastromĂ©ride. — J'ai sectionnĂ© un gastromĂ©ride Ă  la base et au-dessous des gamomĂ©rides. Ensuite j'ai coupĂ© un autre gastromĂ©ride en deux et j'ai interposĂ© entre les deux moitiĂ©s le pĂ©doncule prĂ©cĂ©demment isolĂ©. Les trois segments ne tardent pas Ă  se souder ; pendant quelque temps on aperçoit les lignes de soudure; mais bientĂŽt toute ligne de dĂ©marcation s'efface et on ne distingue plus les gastromĂ©rides greffĂ©s des autres gastromĂ©rides de la colonie. Il en est de mĂȘme lorsqu'on interpose le pĂ©doncule isolĂ© entre la partie distale d'un gastromĂ©ride et la moitiĂ© proximale d'un autre individu. Dans ces conditions, la greffe est formĂ©e de trois parties appartenant Ă  trois gastromĂ©rides diffĂ©rents. Les choses se passent comme ci-dessus. III. — GREFFES HÉTÉROPLASTIQUES. J'ai tentĂ© de greffer un Hydractina sur Clava, mais je n'ai jamais pu obtenir d'union. § 2. — Greffes de Campanulariidae. Mode opĂ©ratoire. — On a vu que les tentatives de greffes faites par HARGITT [ 99] avec les Campanulariidae n'ont pas rĂ©ussi; j'ai Ă©tĂ© plus heureux que ce naturaliste, et je suis parvenu Ă  unir deux par deux des segments d'Obelia dichotoma L. ou d'O. longissima Pall. en mettant, soit les extrĂ©mitĂ©s distales en contact, soit les extrĂ©mitĂ©s proximales, soit encore l'extrĂ©mitĂ© proximale de l'un des segments avec l'extrĂ©mitĂ© distale CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 135 de l'autre. Voici comment je m'y suis pris. J'employais le procĂ©dĂ© qui m'a servi pour la rĂ©gĂ©nĂ©ration ; je maintenais chaque segment Ă  unir par un fil de soie serrĂ© contre la lame, les deux fils Ă©tant parallĂšles et assez rapprochĂ©s, j'amenais ensuite facilement les extrĂ©mitĂ©s l'une contre l'autre. I. — GREFFES HOMOPLASTIQUES. Greffes d'Obelia longissima Pall. — AudĂ©but de l'expĂ©rience, les tubes de pĂ©risarque sont seuls en contact, les coenosarques Ă©tant rĂ©tractĂ©s Ă  leur intĂ©rieur ; bientĂŽt aprĂšs, les coenosarques viennent en contact et s'unissent. Une fois l'union opĂ©rĂ©e, les deux segments se comportent comme des segments simples. Ils dĂ©veloppent par rĂ©gĂ©nĂ©ration un gastromĂ©ride Ă  chaque extrĂ©mitĂ©, ou simplement Ă  une seule; parfois le coenosarque de l'un des segments se porte entiĂšrement dans l'autre qui seul donne naissance Ă  un gastromĂ©ride Ă  son extrĂ©mitĂ© libre. Le plus souvent, Ă  l'endroit oĂč a lieu la soudure, apparaĂźt latĂ©ralement un gastromĂ©ride. Greffes d'Obelia dichotoma L. — Les choses se passent comme prĂ©cĂ©demment et le segment double rĂ©sultant de la soudure des deux segments se comporte comme un segment simple. Dans les neuf greffes que j'ai faites, il s'est dĂ©veloppĂ© Ă  chaque extrĂ©mitĂ© un bourgeon de gastromĂ©ride, mais au point d'union apparurent un, deux et mĂȘme trois bourgeons de gastromĂ©rides. II. —GREFFES HÉTÉROPLASTIQUES. J'ai tentĂ© de provoquer l'union de deux segments appartenant l'un Ă  l'Obelia dichotoma, l'autre Ă  l'O. longissima, l'extrĂ©mitĂ© proximale du premier Ă©tant mise en contact avec l'extrĂ©mitĂ© distale du second. Le 5 avril au soir, quatre segments ont Ă©tĂ© disposĂ©s deux Ă  deux, comme je l'ai indiquĂ©; le lendemain matin, les deux coenosarques Ă©taient en 136 ARMAND BILLARD. contact, et l'on pouvait croire Ă  une soudure; mais, plus tard, le 7 avril au soir, on pouvait voir manifestement qu'il n'en Ă©tait rien. Les figures 40 et 41 montrent l'Ă©tat des segments au point de contact. Dans un cas, les deux coenosarques se touchent encore fig 41, mais ne sont point unis. Plus tard 22 avril l'O. longissima a dĂ©veloppĂ© au point d'union un gastromĂ©ride. Dans le second cas, l'O. dichotoma a donnĂ© deux bourgeons annelĂ©s Ă  leur dĂ©but fig. 40 ; ces bourgeons s'allongent plus tard en stolons ; le coenosarque de l'O. longissima s'est retirĂ© Ă  l'intĂ©rieur du tube de pĂ©risarque. Le segment de l'O. longissima n'a pas formĂ© de gastromĂ©ride au point de contact, mais il s'en est dĂ©veloppĂ© un latĂ©ralement sur une branche coupĂ©e. Dans une autre sĂ©rie d'expĂ©riences oĂč les extrĂ©mitĂ©s distales des deux composants avaient Ă©tĂ© mises en contact, l'O. longissima Ă©tant situĂ© infĂ©rieurement, les choses se sont passĂ©es de la mĂȘme façon les coenosarques sont venus en contact mais sans s'unir. Dans les deux cas, l'O. dichotoma a dĂ©veloppĂ© un bourgeon au point de contact, et ce Fig. 40, 41 et 42. Fig. 40 et 41. — Greffes d'Obelia dichotoma L. sur 0. longissima Pall. st., stolon. — Fig. 42. Greffes d'O. dichotoma sur Campanularia flexuosa Hcks. Cf. cl., cloison; st., stolon. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 137 bourgeon a donnĂ© un gastromĂ©ride, tandis qu'Ă  l'extrĂ©mitĂ© proximale dirigĂ©e vers le haut, il se formait un stolon. L'O. longissima n'a rien donnĂ© au point de contact, mais a dĂ©veloppĂ© un gastromĂ©ride Ă  l'extrĂ©mitĂ© proximale. Je n'ai pas rĂ©ussi davantage Ă  unir deux segments appartenant l'un Ă  l'O. dichotoma, l'autre au Campanularia flexuosa ; il y avait un dĂ©veloppement de bourgeons analogue Ă  celui que je viens de dĂ©crire et je n'y reviendrai pas. Je relaterai cependant un fait curieux obtenu une fois. Les deux segments avaient Ă©tĂ© mis en contact par leur extrĂ©mitĂ© proximale fig. 42 ; le surlendemain le segment du C. flexuosa C. f. avait poussĂ© un bourgeon proximal, qui avait pĂ©nĂ©trĂ© Ă  l'intĂ©rieur du segment d'O. dichotoma 0. d. en refoulant le coenosarque ; mais on constatait facilement qu'il n'y avait pas d'union entre les deux coenosarques. Quelques jours plus tard, le C. flexuosa avait dĂ©veloppĂ© un stolon latĂ©ral st. et l'on pouvait voir, qu'il s'Ă©tait formĂ© une cloison cl. au point oĂč les coenosarques des deux espĂšces Ă©taient venus s'accoler. Les deux coenosarques avaient ainsi rĂ©agi contre l'union. Dans ces diffĂ©rentes greffes, tant homoplastiques, qu'hĂ©tĂ©roplastiques, il y avait soudure des deux tubes de pĂ©risarque ; mais le pĂ©risarque Ă©tant une substance inerte, ce phĂ©nomĂšne n'a rien d'intĂ©ressant. CONCLUSIONS Les greffes latĂ©rales de Clava squamata sont persistantes, sujet et greffon se comportent comme s'ils Ă©taient seuls et ne se sĂ©parent pas comme dans le cas de l'Hydre ; il est indiffĂ©rent que le greffon appartienne Ă  la mĂȘme colonie ou Ă  des colonies diffĂ©rentes et soit de mĂȘme sexe que le sujet ou de sexe diffĂ©rent. Au point de soudure, il se forme souvent un petit stolon. Lorsque le greffon ne comprend que le pĂ©doncule de l'hydranthe, il est rĂ©sorbĂ© par le sujet. 138 ARMAND BILLARD. Les greffes formĂ©es par diffĂ©rents segments unis dans le sens longitudinal sont Ă©galement persistantes. Les greffes homoplastiques de Campanulariidae Obelia dichotoma, O. longissima sont possibles, chacun des segments donnant lieu Ă  des phĂ©nomĂšnes de rĂ©gĂ©nĂ©ration comme s'il Ă©tait seul. Les greffes hĂ©tĂ©roplastiques Hydractinia sur Clava, Obelia dichotoma sur O. longissima et Campanularia flexuosa, ont toujours donnĂ© des rĂ©sultats nĂ©gatifs ; non seulement les segments ne s'unissent pas, mais dans un cas O. dichotoma sur C. flexuosa les coenosarques ont rĂ©agi et ont formĂ© une cloison au point de contact. DEUXIEME PARTIE HYDROÏDES DE LA BAIE DE LA HOUGUE SYSTEMATIQUE, PHYLOGÉNIE, ÉTHOLOGIE, VARIATIONS. Les HydroĂŻdes que j'ai rĂ©coltĂ©s ou qui ont Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©s dans la baie de la Hougue et dans le voisinage comptent cinquante-six espĂšces, exception faite des MĂ©duses. Dans ce qui va suivre, je n'ai point indiquĂ© les caractĂšres de chaque espĂšce, la description des espĂšces ayant Ă©tĂ© faite dans les excellents traitĂ©s de HINCKS ['68] et d'ALLMAN ['72]. J'insiste sur les particularitĂ©s et les variations que prĂ©sentent certaines espĂšces et, Ă  l'occasion, je donne quelques renseignements Ă©thologiques. J'indique Ă©galement l'Ă©poque Ă  laquelle les diffĂ©rentes espĂšces ont Ă©tĂ© trouvĂ©es en voie de reproduction ; mais n'ayant sĂ©journĂ© au laboratoire de Saint-Vaast-la-Hougue que pendant les mois d'avril, mai, juin, juillet et aoĂ»t, les renseignements Ă  ce sujet ne sont valables que pour cette pĂ©riode de temps. Lorsqu'une espĂšce n'a Ă©tĂ© trouvĂ©e qu'une fois, je signale si elle Ă©tait ou non pourvue de gamomĂ©rides ou de gonomĂ©rides. Le lieu de rĂ©colte est Ă©galement indiquĂ© d'une façon aussi prĂ©cise que possible. Les dragages ont tous Ă©tĂ© faits dans les rĂ©gions du Petit-Nord ou du Grand-Nord, Ă  une profondeur de 20 Ă  25 mĂštres. 140 ARMAND BILLARD. J'ai groupĂ© en familles les espĂšces Ă©numĂ©rĂ©es, mais dĂšs l'abord il est bon de donner un rapide aperçu historique de la systĂ©matique des HydroĂŻdes. Sans m'arrĂȘter aux mĂ©moires anciens, j'arrive immĂ©diatement Ă  l'excellent ouvrage de HINCKS ['68] dans lequel il donne une classification satisfaisante pour l'Ă©poque ; ALLMAN [72] Ă©tablit pour les Gymnoblastiques une classification dans laquelle il augmente le nombre des familles de HINCKS qu'il porte de 12 Ă  21 ; mais dans les gĂ©nĂ©ralitĂ©s qui prĂ©cĂšdent son deuxiĂšme mĂ©moire sur les HydroĂŻdes du Challenger ['88], il rĂ©unit des genres qu'il sĂ©parait dans son premier systĂšme. C'est ainsi que la famille des Corynidse est augmentĂ©e de celle des Syncorynidoe; de plus, les Bimeria et Dicoryne, qui Ă©taient les types de deux familles distinctes, sont rattachĂ©s Ă  une famille unique, celle des Bougainvilliidae avec les Bougainvillia, Perigonimus, etc.. De la sorte, le nombre des familles n'est plus que de 15; mais, par contre, ALLMAN subdivise les Calyptoblastiques en un nombre assez considĂ©rable de familles. VON LENDENFELD ['84, '84 a,'87] a tentĂ© d'Ă©tablir une classification naturelle des HydroĂŻdes. Cet auteur a supprimĂ© la barriĂšre qui existe entre les Gymnoblastiques et les Calyptoblastiques et a basĂ© principalement sa division en familles sur la nature des organes de reproduction. Il a plutĂŽt compliquĂ© les choses qu'il ne les a simplifiĂ©es et se trouve amenĂ© Ă  sĂ©parer les genres qui ont des affinitĂ©s rĂ©elles, par exemple, les Cordylophora et les Clava, et Ă  rapprocher dans une mĂȘme famille celle des Blastopolypidae, les Campanularia, Sertularia et Dicoryne qu'il est naturel de sĂ©parer, comme on en a l'habitude. D'ailleurs, VON LENDENFELD condamne lui-mĂȘme son systĂšme et montre son instabilitĂ©, car dans son catalogue des HydroĂŻdes de l'Australie ['87], la classification ne concorde pas avec celle de deux autres mĂ©moires ['84, '84 a] oĂč elle n'est pas davantage concordante, et l'auteur n'indique pas les raisons qui l'on conduit Ă  apporter ces diffĂ©rents changements. LEVINSEN ['93], ensuite SCHNEIDER ['97] et BONNEVIE ['99] CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 141 ont diminuĂ© avec juste raison le nombre considĂ©rable des familles primitivement Ă©tablies ; ils ont Ă©galement groupĂ© dans un mĂȘme genre des espĂšces qui Ă©taient autrefois placĂ©es dans des genres diffĂ©rents. LEVINSEN groupe dans la familles des Bougainvilliidae, un certain nombre de familles anciennes et il donne Ă©galement plus d'extension Ă  d'autres familles; mais, cependant, il sĂ©pare la famille des Plumulariidae de celle des Aglaopheniidae Il admet que dans la distinction des genres, on ne doit pas attacher d'importance Ă  la formation ou Ă  la non formation de mĂ©duses. BONNEVIE est Ă©galement de cet avis et applique ce principe dans le groupement qu'elle donne des espĂšces. LEVINSEN par contre Ă©tablit dans sa famille des Campanulariidae un grand nombre de genres basĂ©s uniquement sur la forme de l'opercule. SCHNEIDER ['97] a Ă©tabli un certain nombre de familles dans lesquelles sont groupĂ©es les espĂšces qui prĂ©sentent le plus d'affinitĂ©s. Pour cet auteur, les Clavidae ne doivent pas ĂȘtre placĂ©s Ă  la base du systĂšme des HydroĂŻdes, comme on l'a admis jusqu'Ă  prĂ©sent. Ce sont, d'aprĂšs lui, les Corynidae, qui sont les formes les plus primitives. On observe, en effet, dit-il, le remplacement des tentacules capitĂ©s par des tentacules filiformes, dans le passage du Coryne au Stauridium et du Pennaria au Tubularia, tandis que le passage inverse n'est jamais observĂ©. Il dĂ©membre la famille des Pennariidae telle qu'elle Ă©tait comprise jusqu'Ă  ce jour; mais il lui conserve son nom en y faisant entrer les Tubularia et les genres voisins, Ectopleura, Hybocodon, Amalthea, etc., dont il ne fait qu'un seul genre, le genre Tubularia; par contre, il place le Stauridium dans la famille des Corynidae. BONNEVIE ['99] accepte dans ses grandes lignes le systĂšme de SCHNEIDER, mais avec certaines restrictions. Elle rattache le genre Pennaria aux Corynidae, de mĂȘme que tous les genres qui ont dĂšs tentacules dissĂ©minĂ©s ou formant plus de deux verticilles ; tandis qu'elle comprend dans les Tubulariidae toutes les formes dont les tentacules sont groupĂ©s en 142 ARMAND BILLARD. deux verticilles nettement sĂ©parĂ©s, un Ă  la base, et l'autre Ă  l'extrĂ©mitĂ© distale de l'hydranthe. D'aprĂšs cette distinction, les genres Acaulis et Pennaria sont rattachĂ©s aux Corynidae, et les genres Heterostephanus, Acharadria et Vorticlava aux Tubularndae. Elle fait une famille Ă  part des Bougainvillidae, contrairement Ă  SCHNEIDER qui rattache ces formes aux Clavidae. De plus, elle n'admet pas que le genre Myriothelasoit, ainsi que le dit SCHNEIDER, ein echter Corynide » et en fait une famille Ă  part. J'adopterai le groupement des familles tel que SCHNEIDER l'a Ă©tabli, en tenant compte toutefois des restrictions prĂ©sentĂ©es par BONNEVIE ; mais aussi sans nier que les Tubulariidoe dĂ©rivent des Corynidae par la transformation des tentacules capitĂ©s en tentacules filiformes et leur concentration en deux verticilles, je crois cependant qu'on peut conserver aux Clavidae leur place Ă  la base du systĂšme des HydroĂŻdes. Les Corynidoe seraient alors des formes dĂ©rivĂ©es des Clavidae; le fait que les tentacules des Clava sont lĂ©gĂšrement renflĂ©s Ă  leur extrĂ©mitĂ© peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un acheminement vers les tentacules capitĂ©s des Corynidae qui sont Ă©videmment plus spĂ©cialisĂ©s que ceux des Clavidae. Je crois aussi qu'on peut conserver la famille des Pennariidae d'AULMAN, qui comprendrait alors toutes les formes de passage des Corynidae aux Tubulariidae, c'est-Ă -dire les formes qui ont Ă  la fois des tentacules capitĂ©s et des tentacules filiformes. Les Bougainvilliidae dĂ©rivent Ă©galement des Clavidae, et ont donnĂ© le rameau des Eudendriidae. C'est sans doute par les Bougainvilliidae que s'effectue le passage vers les Calyptoblastiques. La famille des Haleciidae. comme l'a Ă©tabli SCHNEIDER, renferme les formes les plus primitives des Calyptoblastiques ; Ă  cette famille se relient les trois autres familles, les Campanulariidae, les Sertulariidae et les Plumulariidae. LEVINSEN a montrĂ© les affinitĂ©s que prĂ©sentent les Haleciidae avec les Plumulariidae et les Campanulariidae; il est, je crois, inutile d'y revenir. Quant aux Sertulariidae, SCHNEIDER ['97] et BONNEVIE ['99] les font dĂ©river des Cam- CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 143 panulariidae ; les formes intermĂ©diaires entre ces deux groupes, comme le fait remarquer HARTLAUB [ 00], appartiennent aux deux genres Thyroscyphus et Lyptoscyphus, le premier créé par ALLMAN [77], le second par PICTET ['93]. Dans ces deux genres les hydrothĂšques ont un court pĂ©doncule et ressemblent Ă  celles des Sertularella; la ressemblance est surtout manifeste pour le genre Thyroscyphus dont les hydrothĂšques sont fermĂ©es par un opercule analogue Ă  celui des Sertularella. D'aprĂšs ce que je viens de dire, on peut donc rĂ©sumer la phylogĂ©nie des HydroĂŻdes, de la façon suivante Je ne suivrai pas SCHNEIDER et BONNEVIE dans la rĂ©duction du nombre des genres et je conserverai, Ă  l'exemple de NUTTING [01], les anciennes divisions gĂ©nĂ©riques basĂ©es sur la prĂ©sence ou l'absence de mĂ©duses. Il me semble naturel de sĂ©parer, par exemple, le genre Syncoryne qui possĂšde des mĂ©duses, du genre Coryne qui n'en possĂšde pas, de mĂȘme le genre Obelia du genre Campanularia, etc. BONNEVIE, qui s'Ă©lĂšve contre cette sĂ©paration et range dans 144 ARMAND BILLARD. le genre unique Campanularia, les Campanularia, Obelia, Clytia, et Gonothyraea, est en contradiction avec elle-mĂȘme, lorsqu'elle distingue dans la famille des Tubulariidae, les genres Heterostephanus, Lampra, Gymnogonos, Corymorpha, Tubularia suivant qu'ils possĂšdent des gamomĂ©rides, des gamozoĂŻdes ou des formes intermĂ©diaires. Liste des HydroĂŻdes de la baie de la Hougue. Gymnoblastiques. Fam. CLAVIDAE. Clava squamata 0. F. MĂŒll. — multicornis Forsk. Fam. BOUGAINVILLIDAE. Bougainvillia ramosa Bened. — muscus Allm. Perigonimus repens Wright — vendus Allm. Hydractinia echinata Flem. Fam. EUDEMDRHDAE. Eudendrium ramosum L. — rameum Pall. — capillare Ald. Fam. CORYNIDAE. Coryne vaginata Hcks. — fruticosa Hcks. Coryne sp. Coryne sp. Clavatella prolifEra Hcks. Syncoryne eximia Allm. — pulchella Allm. Fam. TUBULARIDAE. Tubularia humilis Allm. Ectopleura Dumortierii Bened. Corymorpha nutans Sars Calyptoblastiques. Fam. HALECHDAE. Halecium halecinum L. — Beani Johnst. — sessile Norm. Fam. CAMPANULARHDAE. LafoĂ«a abietina Sars — serpens Hassall — pygmaea Ald. Cuspidella costata Hcks. Calyoella syringa L. Leptoscyphus tenuis Allm. Olytia Johnstoni Ald. Obelia geniculata L. — longissima Pall. — dichotoma L. — bifurca Hcks. Gonothyroea gracilis Sars — Loveni Allm. Campanularia verticillata L. flexuosa Hcks. — angulata Hcks. — raridentata Ald. Fam. SERTULARHDAE. Sertularella polyzonias L. Diphasia rosacea L. Sertularia pumila L. — operculata L. Thujaria filicula Ell. Sol. — abietina L. — cupressina L. — argentea Ell. Sol. Hydrallmania falcata L. Fam. PLUMULARHDAE. Plumularia halecioĂŻdes Ald. — echinulata Lamk. — pinnata L. — setacea Ellis Antennularia antennina L. — ramosa Lamk. Aglaophenia pluma L. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 145 I. — GYMNOBLASTIQUES. Non ramifiĂ©s ou ramifiĂ©s en grappe ; hydranthes nus, dĂ©pourvus de vĂ©ritables hydrothĂšques ; pĂ©risarque limitĂ© Ă  l'hydrocaule ; pas de gonothĂšques; des gamozoĂŻdes mĂ©duses du groupe des AnthomĂ©duses avec ocelles et produits gĂ©nitaux dans les parois du manubrium. Fam. Clavidae. GastromĂ©rides claviformes ou fusiformes ; tentacules filiformes dissĂ©minĂ©s; hypostome conique. Dans cette famille que je conserve Ă  la base du systĂšme, SCHNEIDER ['97] fait entrer tous les genres que je range clans les Bougainvilliidae, Ă  l'exemple de BONNEVIE ['99]. Elle comprend la famille des Clavidae et des Turridae D'ALLMAN [72]. Clava squamata 0. F. Millier. Cette espĂšce est abondante sur les Ascophyllum nodosum des Ăźles Saint-Marcouf, situĂ©es Ă  14 kilomĂštres au sud de Tatihou, oĂč elle se rencontre en compagnie du Coryne fruticosa Hcks. et du Campanularia flexuosa Hcks. J'ai tentĂ©, mais vainement, l'acclimatation de cette espĂšce Ă  Tatihou. Dans ce but, j'attachais aux rochers de la zone Ă©levĂ©e des marĂ©es des touffes d'Ascophyllum couverts de colonies de Clava squamata ; ces colonies continuaient Ă  vivre et Ă  se dĂ©velopper; mais l'annĂ©e suivante il n'y avait pas trace de Clava sur les Ascophyllum. Cet insuccĂšs doit sans doute ĂȘtre attribuĂ© Ă  ce que ces Algues n'acquiĂšrent pas un grand dĂ©veloppement, Ă©tant coupĂ©es annuellement ; elles forment alors un revĂȘtement insuffisant pour protĂ©ger les Clava contre la dessiccation pendant les grandes chaleurs oĂč elles restent trĂšs longtemps Ă©mergĂ©es, puisqu'elles croissent dans ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 10 146 ARMAND BILLARD. les rĂ©gions les plus Ă©levĂ©es du balancement des marĂ©es. A Sainf-Marcouf, les Ascophyllum n'Ă©tant jamais coupĂ©s recouvrent les rochers d'une couche Ă©paisse dans laquelle se conserve l'humiditĂ©, favorable au bon Ă©tat des Clava. Cette espĂšce se conserve trĂšs facilement en aquarium, pourvu qu'on la dĂ©tache avec soin de l'Algue qui par sa dĂ©composition corromprait l'eau ; on peut aussi se rapprocher autant que possible des conditions naturelles en vidant pĂ©riodiquement le vase qui contient les Clava, et en les laissant Ă  sec pendant un temps Ă©quivalent Ă  la durĂ©e de la marĂ©e. Les gastromĂ©rides appartenant Ă  une mĂȘme colonie sont le plus souvent tous mĂąles ou tous femelles ; cependant on rencontre des colonies renfermant des gastromĂ©rides des deux sexes. Cette particularitĂ© est peut-ĂȘtre due Ă  l'englobement par une grande colonie d'une petite colonie de sexe diffĂ©rent dĂ©veloppĂ©e dans le voisinage, car on ne trouve jamais qu'un trĂšs petit nombre de gastromĂ©rides qui soient d'un sexe opposĂ© Ă  la majoritĂ© des gastromĂ©rides prĂ©sents. On trouve parfois des gastromĂ©rides Ă  deux hydranthes, ce qui se rencontre aussi chez l' Hydractinia echinata Flem. comme l'a remarquĂ© VAN BENEDEN ['67]. Le dĂ©veloppement des gamomĂ©rides sur les gastromĂ©rides est en gĂ©nĂ©ral trĂšs lent. J'ai vu des gastromĂ©rides avec des Ă©bauches de gamomĂ©rides qui n'arrivaient Ă  maturitĂ© complĂšte qu'un mois plus tard. Au moment de la maturitĂ© sexuelle, les tentacules, jusqu'alors bien Ă©panouis et lĂ©gĂšrement renflĂ©s Ă  leur extrĂ©mitĂ© fig. 43, se rĂ©tractent et ne forment plus que de courts mamelons Ă  la surface de l'hydranthe fig. 44 et 45. Ils semblent parfois se dĂ©sagrĂ©ger. Un peu plus tard ces mamelons ont disparu complĂštement et le bouquet de gamomĂ©rides est surmontĂ© d'une partie unie conique ou cylindrique fig. 46, A qui ne tarde pas Ă  ĂȘtre rĂ©sorbĂ©e ; le gastromĂ©ride est alors rĂ©duit Ă . l'hydranthophore supportant les gamomĂ©rides mĂ»rs fig. 47, dont le nombre diminue au CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 147 fur et Ă  mesure qu'ils Ă©vacuent les spermatozoĂŻdes ou les planules. Finalement le gastromĂ©ride ne forme plus qu'une tige courte sans tentacule ni gamomĂ©rides fig. 46, B ; peu Ă  peu, elle diminue de taille et disparaĂźt. Ces phĂ©nomĂšnes de dĂ©gĂ©nĂ©rescence sont analogues, comme le fait remarquer HARTLAUB, dans l'analyse d'une de mes notes 1, Ă  ceux 1 Biolog. Centralbl., IX Jahrg., 1902, p. 688. Fig. 43, 44, 45, 46, 47 et 48. Fig. 43. — Clava squamata 0. F. MĂŒll. — GastromĂ©ride mur Ă©panoui. — Fig. 44, 45. GastromĂ©ride avec tentacules en voie de rĂ©sorption. — Fig. 46, A. Id. avec hydranthe rĂ©duit Ă  l'hypostome. — Fig. 47. Id. rĂ©duit Ă  l'hydranthophore supportant un bouquet de gamomĂ©rides. — Fig. 48. Id. renflĂ© en outre. 148 ARMAND BILLARD. dĂ©crits par L. AGASSIZ ['62] chez le Syncoryne mirabilis Ag. Cet auteur observa, en effet, qu'Ă  la fin de la saison les gastromĂ©rides de cette espĂšce ne portent plus qu'une seule mĂ©duse ; dans quelques individus les hydranthes prĂ©sentent un dĂ©veloppement normal, tandis que dans d'autres les tentacules ont diminuĂ© de taille et ne forment plus que des papilles proĂ©minentes qui disparaissent bientĂŽt; finalement il n'y a plus trace d'hydranthe et la tige est terminĂ©e par un bourgeon mĂ©dusoĂŻde dont la bouche est tournĂ©e vers le haut. Ces phĂ©nomĂšnes de dĂ©gĂ©nĂ©rescence sont aussi Ă  rapprocher de ceux dĂ©crits par GAST et GODLEWSKI [ 03] chez le Pennaria Cavolinii Ehrbg. Les colonies dĂ©tachĂ©es de l'Ascophyllum et placĂ©es dans des verres de montre ou dans de petits vases plats ne tardent pas Ă  dĂ©velopper des stolons filiformes sur lesquels s'Ă©lĂšvent de petits gastromĂ©rides isolĂ©s fig. 49. Ils affectent ainsi la disposition caractĂ©ristique d'une autre espĂšce, C. multicornis Forsk. Aussi peut-on se demander si ces deux espĂšces doivent bien ĂȘtre sĂ©parĂ©es chez l'une les gastromĂ©rides sont groupĂ©s en bouquets, chez la seconde ils sont isolĂ©s et c'est lĂ  la seule diffĂ©rence qui tient peut-ĂȘtre a leur habitat diffĂ©rent. La premiĂšre, ainsi que le fait remarFig. remarFig. — Clava squamata 0. F. MĂŒll. — Portion de colonie ayant formĂ© do nombreux stolons sur lesquels se dressent de jeunes gastromĂ©rides x 6 environ. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 149 quer ALLMAN ['72], se dĂ©veloppe surtout sur les Algues Fucus, Ascophyllum, tandis que la seconde se fixe beaucoup plus frĂ©quemment sur les pierres et vit Ă  un niveau bathymĂ©trique moins Ă©levĂ©. J'ai frĂ©quemment vu les Clava saisir avec leurs tentacules des Infusoires, de petits CopĂ©podes ou des NĂ©matodes et arriver Ă  les ingĂ©rer; mais cependant ces proies n'Ă©taient pas immĂ©diatement paralysĂ©es par la dĂ©charge des nĂ©matocystes et frĂ©quemment on les voyait faire des efforts et finalement s'Ă©chapper. Parfois aussi les Clava ouvraient largement la bouche et l'appliquaient comme une ventouse contre le fond du vase sur lequel ils Ă©taient fixĂ©s c'est ce que j'ai tentĂ© de reprĂ©senter dans la figure 35 p. 120 ; de cette façon ils pouvaient se nourrir des nombreux Infusoires et Amibes qui se dĂ©plaçaient sur le verre. J'ai observĂ© Ă©galement des Clava qui Ă©taient renflĂ©s comme une outre Ă  leur partie supĂ©rieure fig. 48, probablement Ă  la suite d'une nutrition abondante ; le contenu Ă©tait reprĂ©sentĂ© par une quantitĂ© considĂ©rable de granulations. Époque de reproduction. — J'ai toujours trouvĂ© cette espĂšce avec des gamomĂ©rides, d'avril Ă  septembre. Lieu de rĂ©colte. — Iles Saint-Marcouf, sur les Ascophyllum nodosum. D'aprĂšs ALLMAN ['72], cette espĂšce se rencontre aussi sur les Fucus. BÉTENCOURT ['99] la signale Ă©galement sur cette Algue, dans le Pas-de-Calais. Clava multicornis Forskal. C'est avec doute que je rapporte l'exemplaire unique que j'ai trouvĂ© Ă  l'espĂšce de Forskal ; d'autant plus que le C. multicornis pourrait bien n'ĂȘtre qu'une simple variĂ©tĂ© du C. squamata, comme je l'ai fait remarquer plus haut. 150 ARMAND BILLARD. Époque de reproduction. — Les gastromĂ©rides trouvĂ©s en juillet ne portaient aucun gamomĂ©ride. Lieu de rĂ©colte. — Courants des anciens parcs, sur une Algue. Fam. Bougainvilliidae. Hydranthes fusiformes; tentacules filiformes disposĂ©s en un seul cercle autour d'un hypostome conique. J'adopte pour cette famille les dĂ©limitations indiquĂ©es par BONNEVIE ['99]. De la sorte elle comprend les familles des Bougainvillidae, Hydractiniidae, Laridae ?, sĂ©parĂ©es par ALLMAN [72]. Bougainvillia ramosa van Beneden. Les colonies prĂ©sentent de nombreux rameaux stoloniques. Voy. p. 27. Epoque de reproduction. — J'ai obtenu en juillet des mĂ©duses d'une petite colonie. HARTLAUB ['94] trouva, Ă  Helgoland, un exemplaire Ă  l'Ă©tat de reproduction au mois d'aoĂ»t. Lieu de rĂ©colte. — Face infĂ©rieure des rochers de Montgroso dĂ©couvrant Ă  marĂ©e basse ; sur les pierres qui peuvent dĂ©couvrir aux grandes marĂ©es, dans les flaques situĂ©es au delĂ  de l'Ilet ; courants des parcs; anciens parcs; dragages. BÉTENCOURT ['99] cite cette espĂšce comme habitant au delĂ  de la laisse de basse mer, dans le Pas-de-Calais. Bougainvillia muscus Allman. Cette espĂšce prĂ©sente aussi des rameaux stoloniques. CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 151 Epoque de reproduction. — Septembre.. Les exemplaires rĂ©coltĂ©s par HARTLAUB ['97] dans la mer du Nord en octobre portaient de nombreuses mĂ©duses. Lieu de rĂ©colte. — BouĂ©e de la Dent ; dragage sur le Thujaria cupressina et l'Hydrallmania falcata. BÉTENCOURT ['99] rapporte que cette espĂšce est fixĂ©e sur les Bryozoaires rejetĂ©s Ă  la cĂŽte et sur le rostre des Hyas. Perigonimus repens T. S. Wright. Epoque de reproduction. — Juin. HARTLAUB ['94] a trouvĂ© cette espĂšce Ă  l'Ă©tat de reproduction Ă  la mĂȘme Ă©poque, Ă  Helgoland. Lieu de rĂ©colte. — Le Cava ; banc de sable au voisinage des anciens parcs, sur la coquille et l'opercule du Nassa reliculata. HARTLAUB ['94] signale cette espĂšce sur des coquilles de Mya arenaria et Nucula nucleus, par des fonds de cinq Ă  vingtcinq brasses. Perigonimus vestitus Allman. TrouvĂ© une seule fois sur une Algue, non en reproduction en septembre. HARTLAUB ['97] rencontra en aoĂ»t, Ă  Helgoland, cette espĂšce chargĂ©e de mĂ©duses. Hydractinia echinata Fleming. EspĂšce trĂšs abondante sur des coquilles diverses habitĂ©es par des Pagures. HARTLAUB ['94] signale cette espĂšce sur les pierres et les coquilles de Moules. BUNTING ['94] l'a trouvĂ©e Ă©galement suides coquilles de Moules, mais aussi sur des carapaces de Limules. 152 ARMAND BILLARD. Époque de reproduction. — J'ai toujours trouvĂ© cette espĂšce avec des gonomĂ©rides, pendant mon sĂ©jour d'avril Ă  aoĂ»t. Lieu de rĂ©colte. — Banc de sable entre l'Ăźle de Tatihou et Saint-Vaast, banc de sable entre l'Ăźle et RĂ©ville. Fam. Eudendriidae. Hydrocaule dressĂ©, ramifiĂ© ; hydranthes avec un hypostome Ă©vasĂ©, Ă  la hase duquel se dĂ©tache un cercle de tentacules filiformes. SCHNEIDER ['97] et BONNEVIE ['99] ont conservĂ© les limites de HINCKS ['68] et d'ALLMAN [72] Ă  cette famille, et je suis leur exemple. Eudendrium ramosum LinnĂ©. Epoque de reproduction. — Juillet Ă  octobre. HARTLAUB ['94] a rencontrĂ©, Ă  Helgoland, cette espĂšce avec des gamomĂ©rides en aoĂ»t, septembre et aussi fin janvier. Lieu de rĂ©colte. — Dragages, sur des coquilles ; dans un des courants des parcs sur un unique rocher. HARTLAUB a trouvĂ© cette espĂšce sur une racine de Laminaire, ainsi que sur des coquilles d'HuĂźtres ou de Buccins, draguĂ©es par quinze et vingt-cinq brasses de profondeur. BÉTENCOURT ['99] la cite comme une espĂšce d'eau profonde dans le Pas-de-Calais, et l'a trouvĂ©e fixĂ©e sur des tubes de Chaetopterus et des coquilles de Pecten maximus. Eudendrium rameum Pallas. C'est sans doute cette espĂšce que Mme MOTZ-KOSSOWSKA [03] considĂšre comme une simple variĂ©tĂ© de la prĂ©cĂ©dente, car elle indique qu'on trouve tous les intermĂ©diaires entre cette forme fasciculĂ©e et la forme monosiphonĂ©e, considĂ©rĂ©e jusqu'Ă  prĂ©sent comme Ă©tant seule l' Eudendrium ramosum. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 153 Époque de reproduction. — La colonie rĂ©coltĂ©e en mai ne montrait pas trace de gamomĂ©rides. HARTLAUB ['94] a trouvĂ© cette espĂšce en reproduction au mois d'aoĂ»t, dans la mer du Nord. Lieu de rĂ©colte. — Dragage, sur un tube d'AnnĂ©lide. HARTLAUB la signale, Ă  quinze et seize brasses, sur des coquilles de Buccins. Eudendrium capillare Aider. Epoque de reproduction. — Commence en septembre pour les exemplaires trouvĂ©s Ă  marĂ©e basse. Lieu de rĂ©colte. — EspĂšce assez rĂ©pandue rochers de Saint-SimĂ©on La Hougue ; rochers au delĂ  de l'Het ; courants des parcs; dragages, sur l'Antennularia ramosa. HARTLAUB ['94] la signale Ă  Helgoland par vingt-quatre brasses de profondeur. BÉTENCOURT ['99] la cite comme commune Ă  marĂ©e basse, dans le Pas-de-Calais. Fam. Corynidae. Hydranthes fusiformes, claviformes ou cylindriques ; tentacules capitĂ©s dissĂ©minĂ©s ou disposĂ©s rĂ©guliĂšrement. Les limites que je donne Ă  cette famille diffĂšrent de celles donnĂ©es par SCHNEIDER et BONNEVIE qui y font entrer une partie des Pennariidae. Elle comprend les familles des Corynidoe, Syncorynidae, Cladocorynidae, Ă©tablies par ALLMAN [72]. Coryne vaginata Hincks. Cette belle espĂšce se trouve, ainsi que l'indique HINCKS ['68], dans les mares de marĂ©e, fixĂ©e sur des Algues et en particulier sur les Cystosira. Cette espĂšce est rarement en bon Ă©tat en juillet ; cependant j'en ai conservĂ© une colonie par- 154 ARMAND BILLARD. faitement vivante pendant prĂšs d'une annĂ©e, dans un flacon Ă  renouvellement d'air. Époque de reproduction. — GamomĂ©rides bien dĂ©veloppĂ©s en mai et juin. Lieu de rĂ©colte. — Parc du laboratoire, anciens parcs, flaques sur le bord nord de la mare d'Ovit. Coryne fruticosa Hincks. ALLMAN [72] est tentĂ© de regarder cette espĂšce comme une simple variĂ©tĂ© du Coryne pusilla Gartner. J'attribue cependant la forme que j'ai trouvĂ©e Ă  l'espĂšce de HINCKS ['68] parce qu'elle rĂ©unit tous les caractĂšres donnĂ©s par cet auteur ramification en buisson Ă©pais et touffu, irrĂ©gularitĂ© et faible accentuation des renflements annelĂ©s de l'hydrocaule, faible coloration du pĂ©risarque, nombre des tentacules une vingtaine au lieu d'une trentaine et plus chez le Coryne pusilla. Epoque de reproduction. — J'ai trouvĂ© cette espĂšce avec des gamomĂ©rides bien dĂ©veloppĂ©s en avril, mai et juin; en juillet les colonies deviennent trĂšs rares, cependant, on peut encore en trouver jusqu'Ă  la fin d'aoĂ»t. BÉTENCOURT ['99] indique que cette espĂšce est en reproduction en septembre et octobre, dans le Pas-de-Calais. Lieu de rĂ©colte. — Iles Saint-Marcouf, sur les Ascophyllum nodosum. D'aprĂšs BÉTENCOURT, cette espĂšce est commune dans les anfractuositĂ©s des rochers. Coryne sp. Cette espĂšce, que je n'ai pu dĂ©terminer Ă  cause de l'absence des corps reproducteurs, m'a Ă©tĂ© envoyĂ©e au mois de mars par M. Malard; elle a une taille de 1 centimĂštre et demi, CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 155 environ et les hydranthes portent dix Ă  quinze tentacules. L'hydrocaule n'est pas annelĂ©, il est seulement lĂ©gĂšrement ondulĂ©. Il existe de nombreux rameaux stoloniques fig. 9, p. 24. Coryne sp. EspĂšce trĂšs petite, non ramifiĂ©e, n'atteignant pas plus de 1 millimĂštre de longueur ; hydranthe Ă  six tentacules. Epoque de reproduction. — L'espĂšce en question fut trouvĂ©e en juillet et ne portait aucun corps reproducteur. Lieu de rĂ©colte. — Dragage, sur l'Hydrallmania falcata. Syncoryne eximia Allman. Époque de reproduction. — La colonie que j'ai examinĂ©e m'a Ă©tĂ© donnĂ©e par M. Malard et avait Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©e en novembre; elle prĂ©sentait des mĂ©duses bien dĂ©veloppĂ©es. HARTLAUB ['94] a trouvĂ© cette espĂšce avec des mĂ©duses, en juillet, Ă  Helgoland, et BÉTENCOURT ['99], en octobre, dans le Pas-de-Calais. Lieu de rĂ©colte. — BouĂ©e de la Dent, sur une coquille de Mytilus edulis. Syncoryne pulchella Allman. Une colonie unique, non en reproduction, trouvĂ©e sur l' Ascophyllum nodosum jetĂ©e du port de Tatihou. Cette espĂšce est citĂ©e comme rare par BÉTENCOURT ['99] dans les dragages Ă  faible profondeur. Clavatella prolifera Hincks. Je note cette espĂšce parmi les HydroĂŻdes de Saint-Vaast, bien que ne l'ayant pas trouvĂ©e ; mais CLAPARÈDE ['63] a signalĂ© sa mĂ©duse Eleutheria comme trĂšs commune en ces lieux. 136 ARMAND BILLARD. Fam. Tubulariidae. Hydranthes avec deux verticilles de tentacules filiformes, un oral et un proximal ; gamozoĂŻdes insĂ©rĂ©s au-dessus du cercle proximal. Cette famille ainsi dĂ©limitĂ©e comprend les Tubulariidae, Hybocodonidae, Corymorphidae, Monocaulidae, sĂ©parĂ©s par ALLMAN [72]. Tubularia humilis Allman. Le nombre des tentacules, tant dans le verticille proximal que dans le cercle distal, est sujet Ă  variations. Le plus souvent il y a dix-huit Ă  vingt tentacules proximaux ; mais on peut trouver des hydranthes qui n'en ont que treize ou quatorze; tandis que d'autres en possĂšdent jusqu'Ă  vingt-quatre. Dans le verticille oral on compte de quatorze Ă  seize tentacules, mais le nombre peut ĂȘtre rĂ©duit Ă  dix et s'Ă©lever Ă  vingt. Le nombre des bouquets de gamozoĂŻdes est Ă©galement variable j'en ai trouvĂ© de cinq Ă  huit supportant jusqu'Ă  six gamozoĂŻdes. Epoque de reproduction. — Septembre. Lieu de rĂ©colte. — BouĂ©e de la Dent. Eclopleura Dumortieri van Beneden. Epoque de reproduction. — Septembre. Lieu de rĂ©colte. — Un exemplaire unique trouvĂ© dans les courants des anciens parcs. Corymorpha nutans Sars. Je signale cette espĂšce comme appartenant Ă  la faune de Saint-Vaast bien que ne l'ayant pas trouvĂ©e, mais j'ai pĂȘche une fois sa mĂ©duse Sleenstrupia Forbes dans le port de Tatihou, CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 157 II. — CALYPTOBLASTIQUES. Non ramifiĂ©s ou ramifiĂ©s en cyme ; hydranthes entourĂ©s par une expansion du pĂ©risarque hydrothĂšque, plus ou moins dĂ©veloppĂ©e ; tentacules des hydranthes filiformes toujours en un seul cercle ; toujours des gonomĂ©rides entourĂ©s par une enveloppe de pĂ©risarque gonothĂšque ; mĂ©duses du groupe des LeptomĂ©duses, avec des otocystes, rarement des ocelles; gamomĂ©rides le long des canaux radiaires. Fam. Haleciidae. Hydranthes fusiformes, hydrothĂšques petites, peu profondes, cupuliformes, ne pouvant loger l'hydranthe, bisĂ©riĂ©es. Halecium sessile Norman. L'hydrocaule de la forme que j'ai trouvĂ©e correspond Ă  la description donnĂ©e par HINCKS ['68]. Il est mince, irrĂ©guliĂšrement ramifiĂ©; les branches sont articulĂ©es et l'on peut ajouter que chaque article supporte une hydrothĂšque. Ces hydrothĂšques sont alternes, trĂšs courtes et parfaitement sessiles ; ce sont de simples ouvertures latĂ©rales de la tige, lĂ©gĂšrement en saillie PI. VI, fig. 1, On observe mais rarement sur le pĂ©doncule de certains hydranthes des collerettes successives, plus Ă©loignĂ©es que celles figurĂ©es par HINCKS. Comme DALYELL ['47] l'a reconnu le premier, chez l'H. halecinum, cette particularitĂ© est due Ă  ce qu'aprĂšs la mort du premier hydranthe il s'en forme un autre au mĂŽme point et ainsi de suite. Chacune des hydrothĂšques successives est pĂ©donculĂ©e et j'en ai trouvĂ© jusqu'Ă  quatre emboĂźtĂ©es les unes dans les autres ; parfois il existe Ă  la base un petit article. On peut donner Ă  ces hydrothĂšques les qualificatifs de primaire, secondaire, tertiaire, etc.. HINCKS ['68] a donnĂ© la mĂȘme explication ; WEISSMANN ['83] combat cette opinion, car jamais, dit-il, le bourgeonnement d'un hydranthe ne fut observĂ© Ă  la place d'un hydranthe mort, 158 ARMAND BILLARD. et il admet qu'il ne s'agit lĂ  que d'un phĂ©nomĂšne de croissance. Cependant il s'agit bien de phĂ©nomĂšnes de rĂ©dintĂ©gration, comme l'a montrĂ© LEVINSEN ['92], qui les a Ă©tudiĂ©es chez diffĂ©rentes espĂšces, et comme je l'ai moi-mĂȘme observĂ©. On peut voir, en effet PI. VI, fig. 2, un bourgeon nĂ© au fond de la premiĂšre hydrothĂšque qui dĂ©veloppera plus tard un deuxiĂšme hydranthe Ă  son extrĂ©mitĂ©. SCHNEIDER ['97] compare cette formation successive d'hydrothĂšques au mĂȘme point, au mode de ramification des Gymnoblastiques ; il s'appuie sur ce fait pour rapprocher les Haleciidae des HydroĂŻdes gymnoblastiques. Sans nier cette parentĂ©, je crois que ces phĂ©nomĂšnes de rĂ©dintĂ©grations successives n'ont rien Ă  faire avec la ramification particuliĂšre des Gymnoblastiques. Cette rĂ©gĂ©nĂ©ration peut ĂȘtre le point de dĂ©part d'une branche et si la branche est ĂągĂ©e on ne voit plus trace de l'hydrothĂšque, au fond de laquelle elle s'insĂ©rait. Au lieu d'une branche il peut naĂźtre un rameau stolonique. Outre la ramification qui rĂ©sulte d'une rĂ©gĂ©nĂ©ration, il en existe une autre que l'on peut qualifier de normale. Les rameaux r. se dĂ©tachent alors au niveau d'une hydrothĂšque et sur le cĂŽtĂ©, comme le reprĂ©sente la figure 1 Pl. VI. Les tiges ou les rameaux peuvent se terminer soit par un hydranthe Pl. VI, fig. 3, soit par une partie renflĂ©e qui donnera un hydranthe Pl. VI, fig. 4 ; au-dessous on aperçoit souvent un petit bourgeon qui se dĂ©veloppera ultĂ©rieurement en un hydranthe Pl. VI, fig. 5. La forme des hydranthes tels que je les ai observĂ©s s'Ă©carte du dessin reproduit par HINCKS ['68], car au lieu de s'Ă©largir graduellement jusqu'au sommet where they suddenly swell into a wide campanulate mouh », ils prĂ©sentent une partie renflĂ©e limitĂ©e par deux constrictions ; cependant le renflement s'efface lorsque l'hydranthe est complĂštement Ă©tendu. Les figures 2, 3, 4, 5 Pl. VI montrent les diffĂ©rents aspects prĂ©sentĂ©s par les hydrantes. Les tentacules sont au nombre de vingt-deux ; ceux-ci, au lieu d'ĂȘtre trĂšs minces, comme le reprĂ©sente Hincks, ont une largeur comparable Ă  CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 159 celle des tentacules des autres espĂšces d'Halecium. L'hydranthe se termine par un hypostome arrondi et renflĂ©. Il s'attache Ă  une saillie interne de l'hydrothĂšque par une base lĂ©gĂšrement renflĂ©e qu'une forte mais courte constriction sĂ©pare du coenosarque gĂ©nĂ©ral. La saillie interne de l'hydrothĂšque se traduit au dehors par une ligne trĂšs nette, au-dessus de laquelle on remarque un anneau de ponctuations, reprĂ©sentant des Ă©paississements chitineux destinĂ©s Ă  fixer l'hydranthe. Les gonothĂšques mĂąles rĂ©pondent Ă  la description qu'en adonnĂ©e SARS [73] ; elles sont allongĂ©es, presque cylindriques et arrondies au sommet; elles sont portĂ©es par un pĂ©doncule annelĂ© trĂšs court Pl. VI, fig. 8. Les cellules mĂšres des spermatozoĂŻdes sont situĂ©es d'un seul cĂŽtĂ©. Le spadice vu en coupe optique longitudinale forme du cĂŽtĂ© de la masse spermatique une lĂ©gĂšre concavitĂ©. La figure 7 Pl. VI reprĂ©sente le stade jeune d'un gonoclade mĂąle. Les gonoclades femelles de cette espĂšce n'avaient pas Ă©tĂ© observĂ©s jusqu'alors. J'ai Ă©tĂ© assez heureux pour trouver des hydrodĂšmes femelles; j'ai pu alors Ă©tudier les gonoclades femelles et en suivre le dĂ©veloppement. La gonothĂšque est rĂ©niforme, assez courte ; elle prĂ©sente une ouverture clans la concavitĂ©. Par cet orifice sortent deux gastromĂ©rides Pl. VI, fig. 12. Le gonoclade ressemble donc Ă  celui de l'Halecium Beanii, mais la gonothĂšque est moins allongĂ©e et plus renflĂ©e Ă  son extrĂ©mitĂ© distale ; de plus, son ouverture est dirigĂ©e latĂ©ralement au lieu d'ĂȘtre tournĂ©e vers le haut. Le gonoclade jeune est conique; vu en coupe optique, il est triangulaire Pl. VI, fig. 9. A un stade plus avancĂ©, on voit apparaĂźtre Ă  un des angles un petit bourgeon, tandis que les contours de l'autre angle s'arrondissent Pl. VI, fig. 10. DĂ©jĂ  Ă  ce stade on voit Ă  l'intĂ©rieur quatre Ă  cinq cellulesoeufs. La figure 11 Pl. VI montre un stade un peu plus avancĂ©. Le gonoclade complĂštement dĂ©veloppĂ© renferme cinq Ă  sept cellules-oeufs Pl. VI, fig. 12, 13. Ces oeufs se transforment en planules et les gastromĂ©rides disparaissent pendant ce dĂ©veloppement Pl. VI, fig. 14. Les planules 160 ARMAND BILLARD. sortent probablement par l'ouverture que produit cette disparition. Les gonothĂšques tant mĂąles que femelles sont insĂ©rĂ©es immĂ©diatement au-dessous des hydrothĂšques primaires, secondaires ou tertiaires. La taille de cette espĂšce est d'environ 2 centimĂštres. On trouve une variĂ©tĂ© d'Halecium sessile qui vit fixĂ©e sur les Cystosira; cette variĂ©tĂ© est moins grande ; sa taille ne dĂ©passe pas 3 millimĂštres ; mais le diamĂštre de l'hydrocaule est plus grand et de plus le pĂ©risarque est irrĂ©guliĂšrement annelĂ©. Le coenosarque et les gastromĂ©rides sont fortement colorĂ©s par une substance brunĂątre ; cette coloration est peutĂȘtre une adaptation mimĂ©tique en harmonie avec la coloration des Algues qui servent de support Ă  cette espĂšce. Il y a lĂ  un phĂ©nomĂšne analogue Ă  celui signalĂ© par DU PLESSIS ['80] chez le Cladocoryne floccosa Rotch. On trouve aussi cette variĂ©tĂ© trapue sur les tubes de Sabelles. On a vu p. 52 que cette variĂ©tĂ© forme des propagules complexes. Époque de reproduction. — Juin et juillet. Lieu de rĂ©colte. — Rochers de Saint-SimĂ©on ; rochers bordant au sud la mare d'Ovit, courants des parcs. VariĂ©tĂ© naine, dans les courants des anciens parcs. Halecium halecinum LinnĂ©. L'hydrocaule de cette espĂšce, comme le font remarquer les diffĂ©rents auteurs, est formĂ©e de tubes accolĂ©s les uns aux autres; mais on n'est pas allĂ© plus loin dans l'Ă©tude de la disposition de ces tubes. AprĂšs avoir fait bouillir l'hydrodĂšme dans une solution de potasse ou de soude, comme l'indique NUTTING [ 00], et aprĂšs avoir colorĂ© Ă  la cochenille Ă  l'alun, j'ai pu suivre la distribution de ces tubes et leur ramification. On peut distinguer deux sortes de tubes un tube principal qui est articulĂ© et dont chaque article porte des hydrothĂšques et des tubes secondaires qui lui forment un revĂȘtement, sauf CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 161 Ă  l'extrĂ©mitĂ© des branches. Au niveau de chaque branche le tube principal de la tige donne une ramification qui forme le tube principal de la branche, de telle sorte que tous les tubes porteurs d'hydrothĂšques proviennent de la ramification suivant le mode pennĂ© d'un seul et unique tube. Quant aux tubes secondaires, ils sont anastomosĂ©s et forment un enchevĂȘtrement rĂ©tiforme autour du tube principal qui s'en trouve entiĂšrement masquĂ©. Ils se ramifient et leurs ramifications servent Ă  Ă©paissir les maĂźtresses branches Ă  leur base. La figure donnĂ©e par HINCKS ['68] est inexacte et doit ĂȘtre rectifiĂ©e. Dans les colonies jeunes, Ă  l'extrĂ©mitĂ© de la tige et desbranches, les hydrothĂšques sont comparables Ă  celles de l'Halecium sessile ; elles sont de mĂȘme tout Ă  fait sessiles fig. 50, Dans les hydrodĂšmes ĂągĂ©s le premier hydranthe Fig. 50 et 51. Fig. 50 et 51. — Halecium halecinum L. — Parties d'hydrocaule g. l., gonothĂšque; hydrothĂšques primaire, secondaire, tertiaire. La ligure 51 montre dans le bas un rameau latĂ©ral. ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 11 162 ARMAND BILLARD. est mort et au fond de l'hydrothĂšque primaire s'est dĂ©veloppĂ© un bourgeon qui a donnĂ© une hydrothĂšque secondaire fig. 51, mais la partie cylindrique ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme faisant partie de l'hydrothĂšque ; c'est uniquement l'hydranthophore qui s'insĂšre dans le fond de l'hydrothĂšque primaire. L'hydrothĂšque secondaire n'est que la portion Ă©largie de ce pĂ©doncule. Lorsque le deuxiĂšme hydranthe meurt Ă  son tour, il se forme une nouvelle hydrothĂšque supportĂ©e Ă©galement par un pĂ©doncule cylindrique. Il n'y a donc pour ainsi dire pas d'apophyse et ce qui a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme tel n'est autre que l'hydrothĂšque primaire, laquelle est plus ou moins visible. D'ailleurs DALYELL ['47] a reconnu qu'au dĂ©but l'hydranthe Ă©tait placĂ© contre le rameau et il en donne une figure assez nette. Ainsi donc l'Halecium halecinum est comparable Ă  l'H. sessile mais ne s'en distingue que par la prĂ©sence plus frĂ©quente d'hydrothĂšques pĂ©donculĂ©es secondaires, voire mĂȘme tertiaires. Les rameaux prennent toujours naissance sur la tige audessous d'une hydrothĂšque primaire, dorsalement ou bien encore latĂ©ralement fig. 51. Je n'en ai pas vu se former sur les pĂ©doncules des hydrothĂšques secondaires ou d'un ordre plus Ă©levĂ©. Quelquefois mais rarement, dans le fond d'une hydrothĂšque primaire prend naissance un tube secondaire, vĂ©ritable rameau stolonique de rĂ©gĂ©nĂ©ration. Les gonothĂšques s'insĂšrent toujours immĂ©diatement audessous des hydrothĂšques de divers ordres fig. 51, Epoque de reproduction. — Mai et juin. BÉTENCOURT ['88] a trouvĂ© cette espĂšce Ă  l'Ă©tat de reproduction en janvier et fĂ©vrier, dans le Pas-de-Calais; elle disparait en mars. HARTLAUB ['94] a obtenu Ă  Helgoland un exemplaire en reproduction en octobre. Lieu de rĂ©colte. — Dragages, sur les pierres et des coquilles diverses. D'aprĂšs BÉTENCOURT ['88], cette espĂšce, qui est signalĂ©e par CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 163 HARTLAUB ['94] dans des fonds de 8 Ă  50 brasses, se rencontre trĂšs frĂ©quemment dans le Boulonnais, entre les limites de la zone des marĂ©es. Halecium Beanii Johnston. Les hydrothĂšques primaires, ainsi que l'indique LEVINSEN ['93], sont sessiles et non sĂ©parĂ©es de la tige ou du rameau, ce qui est absolument comparable Ă  ce qui existe chez l'H. halecinum. De mĂȘme que chez cette espĂšce, il peut se dĂ©velopper des hydrothĂšques pĂ©donculĂ©es secondaires, tertiaires, etc.. Epoque de reproduction. — Juin. Lieu de rĂ©colte. — Dragages. BÉTENCOURT ['88] l'a trouvĂ© en mĂȘme temps et dans les mĂȘmes conditions que l'H. halecinum. Tam. Campanulariidae. Hydranthes pouvant se rĂ©tracter complĂštement dans des hydrothĂšques campanulĂ©es ou tubulaires avec ou sans opercule. LEVINSEN ['93] a distinguĂ© deux familles, l'une celle des Campanulariidae, renfermant toutes les formes dont les hydrothĂšques sont dĂ©pourvues d'opercule, l'autre celle des Campanidinidae comprenant les espĂšces Ă  hydrothĂšques operculĂ©es. Dans cette derniĂšre famille il Ă©tablit sept genres uniquement basĂ©s sur la forme de l'opercule qu'il Ă©tudia soigneusement, mais ces caractĂšres ne peuvent guĂšre ĂȘtre invoquĂ©s que comme caractĂšres spĂ©cifiques. SCHNEIDER ['97] montra qu'il existe des transitions mĂ©nagĂ©es entre les espĂšces avec opercule et celles sans opercule ; aussi n'y a-t-il pas de raison de faire deux familles distinctes. BONNEVIE ['99] montra Ă©galement qu'il existe des formes intermĂ©diaires entre les espĂšces du genre LafoĂ«a et celles du genre Campanularia, tant sous le rapport de la forme des 164 ARMAND BILLARD. hydrothĂšques L. symmetrica, L. pinnata, L. gigantea, espĂšces créées par cet auteur que sous le rapport de la structure du gonoclade L. pinnata. Je fais entrer dans la famille des Campanulariidae, en suivant l'exemple de SCHNEIDER et de BONNEVIE, les quatre familles de HINCKS ['68] Campanulariidae, Campanulinidae, Leptoscyphidae, LafoĂ«idae ou les deux familles d'ALLMAN ['88] Campanulariidae, Perisiphonidae. Je conserverai pour la plupart, ainsi que je l'ai dĂ©jĂ  dit, les anciens noms de genres avec le sens qu'ils ont dans le travail de HINCKS. Cependant, Ă  l'exemple de BONNEVIE, je comprends dans le genre LafoĂ«a, les genres Salaria et Filellum, qui figurent dans la nomenclature donnĂ©e par HINCKS. LafoĂ«a abietina Sars. Je crois devoir attribuer la forme que j'ai rencontrĂ©e Ă  l'espĂšce de Sars, bien que les hydrothĂšques ne soient pas supportĂ©es par une tige dressĂ©e, mais par un stolon rampant sur l'hydrocaule du Thujaria abietina. Ce qui milite en faveur de cette attribution, c'est que les hydrothĂšques prĂ©sentent la courbure caractĂ©ristique de cette espĂšce. Je m'appuie aussi sur ce fait que chez le LafoĂ«a dumosa Flem. les hydrothĂšques peuvent se dĂ©tacher d'une hydrorhize rampante, ou bien d'une sorte de tige. SCHNEIDER ['97] ne considĂšre pas cette tige comme une vĂ©ritable hydrocaule, mais comme formĂ©e par des stolons dressĂ©s et il l'appelle Rhizocaulom » qu'on peut traduire par Rhizocaule. Il n'est donc pas surprenant de trouver ces deux formes chez le Z. abietina. On pourrait penser, Ă©tant donnĂ© son habitat, qu'il s'agit du L. serpens Hassal, mais l'ouverture de l'hydrothĂšque n'est pas Ă©largie comme chez cette espĂšce. Époque de reproduction. — Forme Coppinia en aoĂ»t. Lieu de rĂ©colte. — Dragages, sur le Thujaria abietina. CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 165 LafoĂ«a serpens Hassall. J'attribue Ă  cette espĂšce une forme que j'ai rencontrĂ©e sur le Bougainvillia muscus et l'Halecium sessile et dont l'hydrothĂšque est Ă©vasĂ©e, ce qui concorde avec la description donnĂ©e par HINCKS ['68]. L'hydrothĂšque a une taille plus petite que dans l'espĂšce prĂ©cĂ©dente ; elle n'atteint, en effet, que 175 u. contre 350 u. Epoque de reproduction. — Je n'ai pas observĂ© la forme Coppinia. Lieu de rĂ©colte. — BouĂ©e de la Dent, sur l' Halecium sessile et le Bougainvillia muscus. LafoĂ«a pygmaea Alder. THORNELY ['94] a trouvĂ© un opercule chez cette espĂšce et l'attribue au genre Calycella. Dans les formes que j'ai Ă©tudiĂ©es il n'y avait pas d'opercule, aussi je les range dans le genre LafoĂ«a. Epoque de reproduction. —? Lieu de rĂ©colte. — Dragages, sur l'Hydrallmania falcata. Cuspidella costata Hincks. Certaines hydrothĂšques prĂ©sentent une courbure Ă  la base comme chez le LafoĂ«a serpens . On y voit trĂšs nettement les lignes d'accroissement. Époque de reproduction. — ? Lieu-de rĂ©colte. — Dragages, sur le Thujaria abietina. Calycella syringa LinnĂ©. Epoque de reproduction. — ? 166 ARMAND BILLARD. Dans le Pas-de-Calais, BÉTENCOURT ['99] a observĂ© la reproduction de cette espĂšce en janvier, fĂ©vrier et mars. Lieu de rĂ©colte. — Dragages ; espĂšce commune sur le Thujaria cupressina, l'Hydrallmania falcata, le Diphasia rosacea, l' Obelia longissima. Je l'ai aussi rencontrĂ©e Ă  marĂ©e basse sur le Thujaria argentea. Leptoscyphus tennis Allman. EspĂšce scissipare et stolonipare Voy. p. 29 et 47. Epoque de reproduction. — Mai. Lieu de rĂ©colte. — VoĂ»te des rochers de Montgroso et des rochers en bordure sud de la mare d'Ovit ; dragages sur l'Hydrallmania falcata. Clytia Johnstoni Alder. Epoque de reproduction. — Avril Ă  aoĂ»t. BÉTENCOURT ['99] indique que cette espĂšce est en reproduction toute l'annĂ©e, dans le Pas-de-Calais; il en est peutĂȘtre de mĂȘme Ă  Saint-Vaast, car je l'ai trouvĂ©e Ă©mettant des mĂ©duses pendant toute la durĂ©e de mon sĂ©jour. Lieu de rĂ©colte. — EspĂšce des plus rĂ©pandues depuis le niveau des marĂ©es jusque dans les eaux profondes. On la trouve fixĂ©e soit sur diffĂ©rentes Algues, et en particulier sur le Cystosira granulata, soit sur les ZostĂšres, soit sur d'autres HydroĂŻdes Hydrallmania falcata, Thujaria cupressina, Obelia longissima. Je l'ai rencontrĂ©e une fois sur une ponte de Loligo. Obelia geniculata LinnĂ©. On rencontre Ă  Tatihou les deux variĂ©tĂ©s, simple et ramifiĂ©es, signalĂ©es par BÉTENCOURT ['88], par THORNELY ['94] et HARTLAUB ['97]. Ces deux variĂ©tĂ©s forment des propagules CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 167 allongĂ©es dont j'ai Ă©tudiĂ© le dĂ©veloppement p. 47. Ces propagules sont moins abondantes dans la variĂ©tĂ© simple. Cette espĂšce est caractĂ©risĂ©e par l'Ă©paississement notable prĂ©sentĂ© par le pĂ©risarque de l'hydrocaule, immĂ©diatement au-dessous de l'insertion de l'hydranthophore ; mais on doit dire que cet Ă©paississement va en diminuant d'importance lorsqu'on se rapproche du sommet, et mĂȘme dans les ramifications ultimes on n'en voit plus trace. BÉTENCOURT ['88] a d'ailleurs signalĂ© ce dĂ©tail. Les bords de l'hydrothĂšque sont lĂ©gĂšrement recourbĂ©s en dedans. Le nombre des tentacules de la mĂ©duse au moment de sa sortie de la gonothĂšque est en gĂ©nĂ©ral de 24. On peut reprĂ©senter ce nombre par la formule 4r + 4X 5ir = 24. r reprĂ©sentant les tentacules radiaux, ir les tentacules interradiaux. Mais ce nombre est sujet Ă  des variations plus ou moins Ă©tendues, rĂ©prĂ©sentĂ©es par les formules suivantes 4 r + 6 + 3 x 5 ir = 25 4 r + 6 + b + 2 x 4 ir = 23 4 r+4 + 3x 3 ir — 23 4 r+3 + 3x 5 ir = 22 Dans ces diffĂ©rents exemples la mĂ©duse prĂ©sente 4 canaux radiaux; une fois j'en ai observĂ© 5, ce qui entraĂźnait une disposition tout Ă  fait irrĂ©guliĂšre des tentacules, indiquĂ©e par la formule suivante 5r +5+ 4 + 6 + 2x2 = 24 II est intĂ©ressant de signaler qu'au moment oĂč cette espĂšce se fait plus rare et va disparaĂźtre, c'est-Ă -dire au commencement de juillet, les variations dans le nombre des tentacules sont plus Ă©tendues. Ainsi sur 38 mĂ©duses observĂ©es il y en avait 1 Ă  18 tentacules, 1 Ă  19, 7 Ă  20, 6 Ă  21, 8 Ă  22, 9 Ă  23, et 6 Ă  24. Je n'ai pas notĂ© la formule tentaculaire de ces mĂ©duses. 168 ARMAND BILLARD. Époque de reproduction. — Du milieu de mai au milieu de juillet. La pĂ©riode de reproduction se poursuit en septembre et octobre, dans le Pas-de-Calais, d'aprĂšs BÉTENCOURT ['99], et en aoĂ»t, dans la mer du Nord, Ă  15-16 brasses de profondeur, d'aprĂšs HARTLAUB ['94]. Lieu de rĂ©colte. — 1° La variĂ©tĂ© ramifiĂ©e est trĂšs rĂ©pandue tout autour de l'Ăźle courants des anciens parcs, prairies de ZostĂšres, etc., elle est fixĂ©e sur un grand nombre d'Algues, en particulier sur les Cystosira, Enteromorpha et Fucus, ainsi que sur des feuilles du Zostera marina. HARTLAUB ['94] signale cette variĂ©tĂ© comme frĂ©quente Ă  Helgoland sur les carapaces de Homard. 2° La variĂ©tĂ© simple est moins rĂ©pandue. Je ne l'ai trouvĂ©e que dans un des courants des parcs sur une feuille de Laminaria saccharina. Obelia longissima Pallas. Cette espĂšce offre deux variĂ©tĂ©s une trĂšs allongĂ©e qui correspond Ă  la description qu'en donne HINCKS ['68] et qu'on trouve frĂ©quemment dans les dragages, et une d'une taille moindre rencontrĂ©e Ă  la cĂŽte pendant les grandes marĂ©es. C'est cette derniĂšre que j'ai dĂ©terminĂ©e par erreur O. flabellata, dans ma note sur la scissiparitĂ© [ 01 b]. Je m'Ă©tais appuyĂ© sur l'affirmation de BÉTENCOURT ['88] que la mĂ©duse possĂšde 24 tentacules ou un nombre voisin, et aussi sur l'apparence d'une hydrothĂšque Ă  bord plan. AprĂšs un examen plus approfondi et par l'emploi de l'hĂ©matoxyline Delafield, qui colore trĂšs bien le pĂ©risarque, je me suis aperçu que les bords de l'hydrothĂšque, au lieu d'ĂȘtre plans, sont en rĂ©alitĂ© sinueux comme dans la variĂ©tĂ© d'eau profonde, oĂč les sinuositĂ©s peuvent se voir sans l'aide d'un colorant, grĂące Ă  l'Ă©paisseur du bord. Dans la variĂ©tĂ© cĂŽtiĂšre, les sinuositĂ©s ne sont pas apparentes sans artifice, car le bord est trĂšs CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 169 mince, trĂšs transparent ; souvent, en raison de cette minceur, elles sont repliĂ©es et l'on a ainsi l'illusion d'un bord plan. Les saillies et les enfoncements du bord affectent la forme d'une sinusoĂŻde fig. 52. La profondeur des hydrothĂšques est variable, comme on peut s' en assurer par l'examen de la fig. 52. SAEMUNDSSON [ 02] a donnĂ© aussi quelques figures montrant les variations de formes de l'hydrothĂšque. Il considĂšre comme synonyme l'O. flabellata et l'O. longissima. HARTLAUB, HARTLAUB, donne une analyse de sa note 1, n' est pas de cet avis et admet la synonymie entre l'O. flabellata et l'O. dichotoma. Les tentacules de la mĂ©duse sont au nombre de 24 en gĂ©nĂ©ral et la formule est la suivante 4 r + 4 x 5 ir = 24. Comme chez l'O. geniculata, on trouve aussi des mĂ©du es Ă  21, 22 et 23 tentacules. Je n'ai notĂ© la formule que dans deux cas. Premier cas 4r + 4 + 3x5 ir=23. Dans le deuxiĂšme, la mĂ©duse n'avait que trois canaux radiaires 3r + 8 + 7 + 5ir = 23. BÉTENCOURT ['88] signale des variations du mĂȘme ordre chez une espĂšce qu'il appelle 0. flabellata et qui est sans doute l'O. longissima. Fig. 52. — Obelia longissima Pall. — DiffĂ©rentes formes d'hydrothĂšques. 1 Zoolog. Centralbl., IX Jahrg., 1902, p. 692. 170 ARMAND BILLARD. J'ai vu chez cette espĂšce les hydranthes insinuer leur tentacules entre leur corps et la paroi interne de l'hydrothĂšque et les dĂ©placer Ă  plusieurs reprises en frottant contre cette paroi, dans le but sans doute de nettoyer l'intĂ©rieur de leur loge. Cette manoeuvre n'a pas Ă©tĂ© signalĂ©e Ă  ma connaissance. Il arrive souvent que des Infusoires viennent se promener sur les tentacules sans ĂȘtre inquiĂ©tĂ©s, mais parfois ils sont saisis et ingĂ©rĂ©s assez rapidement. Il en est de mĂȘme de petits CopĂ©podes. Epoque de reproduction. — D'avril Ă  juillet. HARTLAUB ['94] signale que cette espĂšce est en reproduction dĂšs le mois de mars et l'est encore en septembre, dans la mer du Nord. Lieu de rĂ©colte. — Banc de sable qui s'Ă©tend des parcs Ă  la jetĂ©e de Saint-Vaast ; dragages. HARTLAUB ['94] a trouvĂ© cette espĂšce sur la carapace du Homard. Obelia dichotoma LinnĂ©. Dans une de mes notes [ 01 c] j'avais Ă©tĂ© entraĂźnĂ©, par suite de la fausse dĂ©termination de la petite variĂ©tĂ© de l'O. longissima, Ă  faire une espĂšce nouvelle, l'O. rhunicola que j'avais ainsi appelĂ©e Ă  cause de son abondance sur le Rhun. Je me range Ă  l'avis d'HARTLAUB qui, dans l'analyse de cette note 1, la considĂšre comme l'O. dichotoma. Je le fais d'autant plus volontiers, que le bord de l'hydrothĂšque m'a montrĂ© des festons aprĂšs l'action de l'hĂ©matoxyline Delafield, ce qui concorde avec ce que dit HINCKS ['68] on close investigation il the rim is found to be very slightly sinuated». Le bord de l'hydrothĂšque reprĂ©sente une cycloĂŻde fig. 53 ; chez l'O. longissima il figure une sinusoĂŻde, ainsi que je l'ai indiquĂ© plus haut. On a donc 1 Zoolog. Centralbl., IX Jahrg., 1902, p. 686. CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 171 lĂ  entre les deux espĂšces une diffĂ©rence trĂšs nette qui permettra de les distinguer en l'absence de la mĂ©duse. Ce caractĂšre' sera surtout utile dans le cas de jeunes hydrodĂšmes. Les colonies de cette espĂšce atteignent Ă  Saint-Vaast une taille assez grande, car elles peuvent mesurer jusqu'Ă  30cm. La forme des hydrothĂšques est assez variable, ainsi que le montre la figure 53. La mĂ©duse prĂ©sente le plus souvent seize tentacules et je n'ai guĂšre trouvĂ© d'exceptions d'exceptions cependant dans un cas quelques colonies de cette espĂšce m'ont montrĂ© une grande variabilitĂ© dans le nombre des tentacules des mĂ©duses Ă  leur sortie. Pour une colonie, sur 23 mĂ©duses observĂ©es, j'en ai trouvĂ© 4 Ă  16 tentacules, 6 Ă  17, 9 Ă  18, 3 Ă  19 et 1 Ă  20. Dans une autre colonie j'ai observĂ© les chiffres 21, 22, 23, 24. Je ne pense pas qu'il y ait eu un mĂ©lange des deux espĂšces, 0. dichotoma et O. longissima, car les colonies soumises Ă  l'observation offraient l'aspect de l'O. dichotoma et les hydrothĂšques examinĂ©es montraient le bord festonnĂ© de l'O. dichotoma. On a peutĂȘtre lĂ  un exemple d'hybridation entre les deux espĂšces. Epoque de reproduction. — Mai Ă  juillet. Lieu de rĂ©colte. — EspĂšce trĂšs abondante sur le Rhun, dans les anciens parcs, Ă  la voĂ»te des rochers La Hougue, Montgroso, au delĂ  de l'Ilet ; dans les dragages, sur diffĂ©rentes espĂšces d'HydroĂŻdes Hydrallmania falcata, Antennularia ramosa, Sertularia cupressina, Halecium halecinum. Fig. 53. — Obelia dichotoma L. — DiffĂ©rentes formes d'hydrothĂšques. 172 ARMAND BILLARD. Obelia bifurca Hincks. L'espĂšce que j'ai rĂ©coltĂ©e se rapporte bien Ă  celle dĂ©crite par HINCKS [89] qui provient de l'archipel Mergui, car elle a comme cette derniĂšre les dents du calice Ă©chancrĂ©es au sommet; cependant elle n'est pas ramifiĂ©e et le gastromĂ©ride unique n'atteint guĂšre plus de 1 millimĂštre. L'hydrothĂšque est un peu longue, Ă©troite et va en s'attĂ©nuant graduellement vers le bas. Elle prĂ©sente six Ă  sept dents. Epoque de reproduction. — ? Lieu de rĂ©colte. — Dragages, sur d'autres HydroĂŻdes Hydrallmania falcata, Diphasia rosacea. Gonothyraea Loveni Allman. EspĂšce peu abondante Ă  Saint-Vaast. Epoque de reproduction. — Mai. Dans le Pas-de-Calais, d'aprĂšs BÉTENCOURT ['99], elle se reproduit de janvier Ă  mars et Ă  Helgoland, d'aprĂšs HARTLAUB ['94], de mars Ă  juillet. Lieu de rĂ©colte. — VoĂ»te des rochers de Montgroso et des rochers bordant la mare d'Ovit au sud. BÉTENCOURT ['99] la considĂšre comme commune au-dessous de la zone de balancement des marĂ©es. HARTLAUB ['94] l'a rencontrĂ©e frĂ©quemment en compagnie du Campanularia flexuosa sous les rochers et sur les Algues. Gonothyroea gracilis Sars. Montre des rameaux stoloniques. RencontrĂ© deux fois seulement, CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 173 Époque de reproduction. — Mai. BÉTENCOURT ['99] a trouvĂ© le gonosome en novembre. Lieu de rĂ©colte. — Au delĂ  de l'Ilet, fixĂ© sur un gros caillou; courants des parcs. Commune dans le Boulonnais d'aprĂšs BÉTENCOUBT ['99], dans la zone dĂ©couverte Ă  basse mer. Campanularia verticillata LinnĂ©. Je n'ai pas rĂ©coltĂ© moi-mĂȘme cette espĂšce et l'ai trouvĂ©e dans la collection de Saint-Vaast; elle provenait d'un dragage. Epoque de reproduction. — ? BÉTENCOURT ['99] dans le Pas-de-Calais, HARTLAUB ['94] Ă  Helgoland ont trouvĂ© le gonosome en juillet. Campanularia flexuosa Hincks. Montre des rameaux stoloniques. Époque de reproduction. — Avril Ă  aoĂ»t. Peut-ĂȘtre cette espĂšce est-elle en reproduction toute l'annĂ©e Ă  Saint-Vaast, comme elle l'est dans le Boulonnais, d'aprĂšs BÉTENCOURT ['99]. Lieu de rĂ©colte. — EspĂšce rĂ©pandue partout Ă  la voĂ»te des rochers ou sur diffĂ©rentes Algues. Campanularia angulata Hincks. EspĂšce caractĂ©risĂ©e par des prolongements particuliers servant Ă  la multiplication. Voy. p. 47. Époque de reproduction. —Fin juin et commencement de juillet. Lieu de rĂ©colte. — Prairies de ZostĂšres sur le bord des 174 ARMAND BILLARD. parcs et dans les anciens parcs ; sur le Cystosira granulata dans les anciens parcs. BÉTENCOURT ['99] a trouvĂ© souvent cette espĂšce fixĂ©e sur l'Hydrallmania falcata et le Sertularia abietina. Campanularia raridentata Alder. Époque de reproduction. —? Lieu de rĂ©colte. — Anciens parcs, sur une tige de Coryne vaginata; dragages, sur l'Hydrallmania falcata, le Diphasia rosacea, l' Halecium halecinum. Fam. Sertulariidae. HydrodĂšmes ramifiĂ©s ; hydranthes, avec un cercle unique de tentacules, complĂštement rĂ©tractiles ; hydrothĂšques sessiles plus ou moins soudĂ©es Ă  l'hydrocaule ; pas de mĂ©duses. LEVINSEN ['93] ne considĂšre comme appartenant Ă  cette famille que les formes qui ont un opercule ; il en exclut par consĂ©quent les genres Grammaria, Synthecium et Hypopyxis qui n'en possĂšdent pas, pour les rattacher Ă  la famille des Campanulariidae 1. Le genre Grammaria, pour lequel ALLMAN ['88] crĂ©a la famille spĂ©ciale des Grammaridae » peut ĂȘtre laissĂ© dans les Campanulariidae et mĂȘme se confondre avec le genre LafoĂ«a ; mais je suis du mĂȘme avis que CAMPENUAUSEN ['97] qui pense que les genres Synthecium et Hypopyxis ne doivent pas ĂȘtre sĂ©parĂ©s des Sertulariidae. Dans cette famille des Sertulariidae, LEVINSEN a Ă©tabli des genres d'aprĂšs la forme de l'opercule, comme il l'avait fait pour les Campanulariidae. SCHNEIDER ['97] considĂšre que toutes les formes de Sertulariidae peuvent ĂȘtre rangĂ©es dans le genre unique Sertularia et il montre qu'on peut passer graduellement d'un type Ă  l'autre. Dans ce genre unique il 1 Le mĂ©moire de LEVINSEN Ă©tant en danois, langue qui m'est inconnue, je m'en rapporte Ă  l'analyse de MARKTANNER-TURNERETSCHER ['95]. CONTRIBUTION A L' ÉTUDE DES HYDROÏDES. 175 Ă©tablit un certain nombre de groupes basĂ©s sur la disposition des hydrothĂšques. ConformĂ©ment au principe qu'il a adoptĂ©, il ne tient pas compte de l'appareil de reproduction, et il fait entrer les espĂšces du genre Diphasia dans l'un ou l'autre des deux groupes Dynanema et Thujaria, caractĂ©risĂ©s, l'un par ses hydrothĂšques opposĂ©es, chaque paire Ă©tant sĂ©parĂ©e par une ligne d'articulation ; l'autre par plusieurs hydrothĂšques, alternes, souvent presque opposĂ©es sur chaque entre-noeud. Le groupe des Sertularella a les mĂȘmes limites que celles assignĂ©es par HINCKS ['68], ALLMAN ['77-'85] et BALE ['84] au genre du mĂȘme nom ; il renferme des formes dont les hydrothĂšques sont nettement alternes et sĂ©parĂ©es de deux en deux par une ligne d'articulation. Le groupe des Pasythaea est caractĂ©risĂ© par des hydrothĂšques opposĂ©es, tandis que certains entre-noeuds portent un grand nombre de paires d'hydrothĂšques trĂšs serrĂ©es; dans le groupe des Selaginopsis, les hydrothĂšques sont disposĂ©es en plusieurs rangĂ©es; enfin le groupe des Hydrallmania est dĂ©fini comme le genre Hydrallmania Hincks et comprend des formes dont les hydrothĂšques forment une unique rangĂ©e. BONNEVIE ['99] adhĂšre complĂštement aux vues de SCHNEIDER. Je pense avec ce dernier que les Sertulariidae forment une sĂ©rie continue, mais cependant je conserverai les noms des genres Sertularia, Diphasia et Thujaria tels que les a dĂ©finis ALLMAN ['88]. Mais cet auteur rattachant au genre Sertularia les espĂšces du genre Sertularella, je continuerai Ă  sĂ©parer ces deux genres en adoptant pour le genre Sertularella la dĂ©finition suivante donnĂ©e par HARTLAUB [ 00] HydrothĂšques alternes bisĂ©riĂ©es; orifice de l'hydrothĂšque plus ou moins nettement dentĂ© avec, un opercule formĂ© de plusieurs piĂšces. GonothĂšques d'ordinaire annelĂ©es se terminant par un prolongement tubiforme lisse ou par une surface le plus souvent inĂ©gale. Je suis Ă©galement du mĂȘme avis que SCHNEIDER lorsqu'il rattache aux Thujaria les genres Desmoscyphus, Hypopyxis et Thecocladium d'ALLMAN, ainsi que les Calyptothuiaria et 176 ARMAND BILLARD. Monopoma de MARKTANNER ['90] et aux Selaginopsis le Pericladium d'ALLMAN [76], les Staurotheca et Dictyocladium du mĂȘme auteur ['88] et le Polyserias de MERESCHKOWSKY [77]. Sertularella polyzonias LinnĂ©. Cette espĂšce dĂ©veloppe des rameaux stoloniques comme l'indique HARTLAUB [ 00] et comme je l'ai observĂ© frĂ©quemment. Époque de reproduction. — Juillet et aoĂ»t. HARTLAUB ['94] Ă  Helgoland a trouvĂ© cette espĂšce en reproduction en aoĂ»t, Ă  quinze-seize brasses de profondeur. BÉTENCOURT ['99] la signale en activitĂ© de reproduction de septembre Ă  mars, dans le Pas-de-Calais, soit Ă  la cĂŽte, soit au large. Lieu de rĂ©colte. — Courants des parcs, rochers situĂ©s au delĂ  de l'Ilet et au sud de la mare d'Ovit ; dragages. Diphasia rosacea LinnĂ©. Epoque de reproduction. — Avril, dans la zone du balancement des marĂ©es; d'avril en aoĂ»t en eau profonde. BÉTENCOURT ['99] dit que cette espĂšce est en reproduction toute l'annĂ©e dans le Pas-de-Calais, et HARTLAUB ['94] l'a trouvĂ©e dans le mĂȘme Ă©tat Ă  Helgoland en mai et aoĂ»t. Lieu de rĂ©colte. — Courants des parcs ; au delĂ  de l'Ilet dragages, sur d'autres HydroĂŻdes Hydrallmania falcala, Thujaria cupressina. Sertularia pumila LinnĂ©. Époque de reproduction. — Avril Ă  aoĂ»t. Lieu de rĂ©colte. — EspĂšce trĂšs rĂ©pandue partout autour de l'Ile, sur les Fucus et les rochers. CONTRIBUTION A L' ÉTUDE DES HYDROÏDES. 177 Sertularia operculata LinnĂ©. Époque de reproduction. — Mai Ă  juillet. BÉTENCOURT ['88] signale cette espĂšce en reproduction de janvier Ă  mars, dans le Pas-de-Calais. Lieu de rĂ©colte. — Cette espĂšce que je n'ai pas trouvĂ©e dans les dragages, est rejetĂ©e Ă  la cĂŽte en masses considĂ©rables pendant les gros temps, comme BÉTENCOURT ['99] l'a remarquĂ© Ă©galement sur la cĂŽte du Boulonnais. Je l'ai rencontrĂ©e aussi Ă  marĂ©e basse au delĂ  de l'Ilet ainsi qu'Ă  Barfleur. Thujaria filicula Ellis et Solander. Je n'ai pas rĂ©coltĂ© cette espĂšce, mais elle se trouvait dans la collection de Saint-Vaast sans indication du lieu de rĂ©colte. Elle ne portait pas de gonothĂšques. Thujaria abietina LinnĂ©. Epoque de reproduction. — Juillet et aoĂ»t. D'aprĂšs BÉTENCOURT ['88], cette espĂšce se trouve en reproduction de novembre Ă  mars, dans le Pas-de-Calais; HARTLAUB ['94] la signale dans le mĂȘme Ă©tat en mai, dans la mer du Nord. Lieu de rĂ©colte. — Dragages. Thujaria cupressina LinnĂ©. Epoque de reproduction. — Mai et juin. Dans le Pas-de-Calais, cette espĂšce porte des gonothĂšques de novembre Ă  juin, d'aprĂšs BÉTENCOURT ['88] ; HARTLAUB ['94] a trouvĂ© des exemplaires en reproduction en mars, Ă  Helgoland. Lieu de rĂ©colte. — TrĂšs commune dans les dragages; est frĂ©quemment rejetĂ©e Ă  la cĂŽte pendant les gros temps. ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 12 178 ARMAND BILLARD. Thujaria argentea Ellis et Solander. Comme BÉTENCOURT ['99], je pense qu'il s'agit lĂ  d'une simple variĂ©tĂ© du T. cupressina. De mĂȘme que dans le Boulonnais, les exemplaires qui vivent Ă  la cĂŽte sont trapus et peu dĂ©veloppĂ©s. Époque de reproduction. — Les rares exemplaires que j'ai rĂ©coltĂ©s n'Ă©taient pas en Ă©tat de reproduction. Lieu de rĂ©colte. — Dragages ; se rencontre aussi dans les mares de marĂ©e au delĂ  de l'Ilet Hydrallmania falcata LinnĂ©. Époque de reproduction. — Mai. Cette espĂšce est en pleine activitĂ© de reproduction dans le Boulonnais de novembre Ă  mars, comme l'indique BÉTENCOURT ['88], tandis que dans la mer du Nord, d'aprĂšs HARTLAUB ['94], on la trouve dans cet Ă©tat de fĂ©vrier Ă  mai. Lieu de rĂ©colte. —Assez commun dans les dragages; rencontrĂ© une fois au delĂ  de l'Ilet Ă  marĂ©e basse. Fam. Plumulariidae. HydrodĂšmes en gĂ©nĂ©ral ramifiĂ©s suivant le mode pennĂ© ou verticille; hydranthes avec un seul cercle de tentacules filiformes ; hydrothĂšques sessiles unisĂ©riĂ©es; toujours des dactylomĂ©rides le plus souvent rĂ©tractiles dans une dactylothĂšque ; pas de mĂ©duses. Avec KIRCHENPAUER [76], je dĂ©signe les ramules qui portent les hydranthes sous le nom d'hydroclades. Chaque hydroclade peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme la succession des pĂ©doncules des hydranthes, l'hydroclade formant une sorte de sympode scorpioĂŻde. L'axe qui porte les hydroclades sera donc l'hydrocaule, d'aprĂšs la nomenclature exposĂ©e au dĂ©but! mais cette, hydrocaule est formĂ©e par la succession des p CONTRIBUTION A L' ÉTUDE DES HYDROÏDES. 179 ties proximales des pĂ©doncules des premiers hydranthes de chaque hydroclade. Je dĂ©signe sous le nom d'articles hydrocladiaux les articles de l'hydrocaule d'oĂč se dĂ©tachent les hydroclades, par opposition aux articles intermĂ©diaires qui parfois sont intercalĂ©s entre ceux-ci. Les dactylothĂšques que portent l'hydrocaule seront les dactylothĂšques caulinaires cauline nematophores d'ALLMAN ['83]. Les articles hydrocladiaux prĂ©sentent une saillie ou apophyse sur laquelle s'insĂšre l'hydroclade ; on y trouve une ou plusieurs dactylothĂšques d. apophysaires = Ansatznematophoren de DRIESCH ['94]. L'hydroclade, comme l'hydrocaule, est formĂ© d'articles et dans certaines espĂšces ils sont de deux sortes. Les uns portent Ă  la fois une hydrothĂšque et une ou plusieurs dactylothĂšques ; je leur donne le nom d'articles hydrothĂ©caux Hauptglieder de KIRCHENPAUER [76]. Les autres sont dĂ©pourvus d'hydrothĂšque mais peuvent porter ou non une ou plusieurs dactylothĂšques ; ce sont les articles intermĂ©diaires Zwischenglieder de KIRCHENPAUER. L'hydroclade peut dĂ©buter soit par un article hydrothĂ©cal, soit par un article dĂ©pourvu d'hydrothĂšque; Ă  ce dernier j'ai donnĂ© le nom d'article basal [03]. Parfois il existe plusieurs articles basaux. Les dactylothĂšques des articles intermĂ©diaires sont fixĂ©es le long de la ligne mĂ©diane antĂ©rieure ; pour cette raison on les dit mĂ©dianes. Celles des articles hydrothĂ©caux peuvent occuper cette situation et on en rencontre soit au-dessous mĂ©dianes infĂ©rieures, soit au-dessus mĂ©dianes supĂ©rieures de l'hydrothĂšque; mais, en outre, il existe souvent une dactylothĂšque mĂ©diane, ou une de chaque cĂŽtĂ© immĂ©diatement au-dessus et en arriĂšre de l'insertion de l'hydrothĂšque. A celles-ci je donne le nom de dactylothĂšques suprahydrothĂ©cales supracalycine d'ALLMAN ['83]. SCHNEIDER ['97] rapporte aux deux genres Plumularia et glaophenia tous les genres qui ont Ă©tĂ© successivement créés par les diffĂ©rents auteurs. Sans entrer dans la discussion je 180 ARMAND BILLARD. ferai entrer les sept espĂšces de Plumulariidae de Saint-Vaast dans les trois genres, Plumularia, Antennularia, Aglaophenia, tels que les a dĂ©finis HINCKS ['68]. Les espĂšces des genres Plumularia et Antennularia prĂ©sentent des variations assez Ă©tendues qui Ă©tablissent des passages entre elles et qui permettent d'affirmer leur parentĂ© gĂ©nĂ©alogique. Il Ă©tait donc intĂ©ressant d'Ă©tudier ces variations en dĂ©tail. Comme on le verra, outre les variations dues Ă  des causes naturelles, il en est d'autres qui doivent ĂȘtre attribuĂ©es Ă  des accidents, Ă  des ruptures causĂ©es soit par un choc mĂ©canique, soit par des animaux qui cherchent un abri dans les colonies ou qui en font leur nourriture. Ces ruptures sont alors suivies de rĂ©parations qui entraĂźnent des modifications plus ou moins profondes dans l'architectonique de l'hydrodĂšme. Plumularia halecioĂŻdes Alder. DIAGNOSE DE HINCKS. — Colonies de 2 centimĂštres et demi de hauteur environ; irrĂ©guliĂšrement ramifiĂ©es; hydrocaule composĂ©e sur une grande partie de sa longueur, simple vers le sommet; branches composĂ©es Ă  la la base, avec trois articulations au-dessus du point d'origine ; hydroclades alternes, distants, naissant immĂ©diatement au-dessous d'une articulation et ne portant souvent qu'une seule hydrothĂšque, jamais plus de quatre ; hydrothĂšques trĂšs distantes, sĂ©parĂ©es par deux ou rarement par trois articulations ; dactylothĂšques trĂšs petites avec un orifice oblique une au-dessus, une au-dessous de chaque hydrothĂšque et une sur la tige centrale au-dessus de l'origine de l'hydroclade. GonothĂšques larges, ovales, tronquĂ©es au sommet, pourvues de cĂŽtes transversales et d'un court pĂ©doncule ; elles naissent sur la tige isolĂ©ment ou en bouquet. J'ai Ă©tudiĂ© deux variĂ©tĂ©s de cette espĂšce qu'il Ă©tait intĂ©ressant de comparer, car elles proviennent de deux points Ă©loignĂ©s. L'une m'a Ă©tĂ© obligeamment envoyĂ©e d'Alger par M. le Dr Bounhiol, auquel j'adresse mes sincĂšres remerciements ; l'autre appartient Ă  la faune de Saint-Vaast et a Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©e par moi-mĂȘme. Pour simplifier, j'appellerai variĂ©tĂ© A celle d'Alger et variĂ©tĂ© V celle de Saint-Vaast. A premiĂšre vue, ces deux variĂ©tĂ©s se distinguent facilement l'une de l'autre par leur taille et leur port diffĂ©rents. La variĂ©tĂ© A est, en effet, plus robuste, plus raide ; l'hydrocaule atteint 3 Ă  4 centi- CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 181 mĂštres. La variĂ©tĂ© V est plus grĂȘle et plus flexible, sa taille ne dĂ©passe guĂšre 2 centimĂštres et demi; les hydroclades en sont Ă©galement moins longs que dans la variĂ©tĂ© A. Hydrocaule. — L'hydrocaule est composĂ©e de deux sortes de tubes pĂ©risarcaux. Elle comprend d'abord un tube principal principal porteur d'hydroclades que j'ai appelĂ© tube hydrocladial [01 a], traduction littĂ©rale de Hydrocladiate tube» de NUTTING [00]. Le tube hydrocladial toujours articulĂ© est entourĂ© par un certain nombre de tubes secondaires non articulĂ©s tubes accessoires de NUTTING [ 00]. Ces diffĂ©rents tubes sont reliĂ©s entre eux de distance en distance par des anastomoses. Comme pour l' Halecium halecinum, on peut facilement sĂ©parer les tubes qui composent l'hydrocaule et en Ă©tudier la ramification en faisant bouillir l'hydrodĂšme dans une solution de potasse plus ou moins Ă©tendue. On voit ainsi dans la variĂ©tĂ© V que les tubes accessoires fig. 54, t. s1 donnent souvent naissance latĂ©ralement au tube hydrocladial d'une branche t. h. ; un hydrodĂšme trĂšs ramifiĂ© de la variĂ©tĂ© V m'a montrĂ© jusqu'Ă  quatre tubes hydrocladiaux se dĂ©tachant d'un mĂȘme tube secondaire Ă  diffĂ©rentes hauteurs ; parfois le tube secondaire se bifurque et donne deux tubes hydrocladiaux qui forment chacun une branche. De certains tubes secondaires se dĂ©tachent latĂ©ralement au Fig. 54 et 55. — Plumularia halecioĂŻdes Ald. — Ramification des tubes pĂ©risarcaux schĂ©matique tube secondaire de tige; tube secondaire de branche; tube hydrocladial. 182 ARMAND BILLARD. mĂȘme point un tube hydrocladial t. h, et un tube secondaire t. s2 qui accompagne ce dernier. Enfin, d'autres ne donnent que des tubes secondaires latĂ©raux qui passent dans les branches ; j'en ai vu un qui au niveau du point d'insertion de deux branches avait dĂ©tachĂ© quatre tubes fig. 55 ; deux latĂ©raux qui se portaient dans les branches et deux supĂ©rieurs qui se poursuivaient dans la tige. Chez la variĂ©tĂ© A, c'est toujours sur les tubes secondaires que prennent naissance les tubes hydrocladiaux des branches latĂ©rales. Chez la variĂ©tĂ© V, ce mode de ramification est la rĂšgle dans la rĂ©gion proximale de l'hydrodĂšme ; mais, en outre, au voisinage de l'extrĂ©mitĂ© distale oĂč le tube hydrocladial n'est plus accompagnĂ© de tubes accessoires, les branches naissent sur ce tube hydrocladial. Elles dĂ©butent alors comme un hydroclade ordinaire par un article basal ou parfois deux fig. 56, a. b. suivi d'un article hydrothĂ©cal a. h. auquel succĂšdent un ou deux articles intermĂ©diaires a. i.; aprĂšs quoi viennent des articles porteurs d'hydroclades en nombre plus ou moins considĂ©rable. Parfois il n'y a pas d'article intermĂ©diaire; plus rarement les branches nĂ©es de la sorte ne prĂ©sentent pas Ă  leur base d'articles hydrothĂ©caux, ou bien elles en prĂ©sentent deux. Ce fait que le tube Fig. 56, 57 et 58. Fig. 56. — Plumularia halecioĂŻdes Ald. var. V. — Hydroclade se transformant en branche articles basaux ; article hydrothĂ©cal; articles intermĂ©diaires. — Fig. 57 et 58. Plumularia halecioĂŻdes Ald. var. A. — Origine des branches. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 183 hydrocladial des branches peut naĂźtre, chez la mĂȘme espĂšce, et, qui plus est, sur le mĂȘme hydrodĂšme, soit du tube principal, soit des tubes secondaires, n'avait jamais Ă©tĂ© signalĂ© chez les Plumulariidae. En effet, chez certaines espĂšces, ainsi que NUTTING [00] s'en est assurĂ©, c'est le tube hydrocladial seul qui donne les branches; chez d'autres, elles naissent uniquement des tubes accessoires. Sur les sept espĂšces que cet auteur a Ă©tudiĂ©es cinq se rattachaient au premier cas et deux au second. Lorsque le tube hydrocladial d'une branche tire son origine d'un tube accessoire, il dĂ©bute en gĂ©nĂ©ral dans la variĂ©tĂ© V, conformĂ©ment Ă  ce qu'a vu HINCKS ['68], par deux articles sans hydroclades articles basaux courts et subĂ©gaux ; le deuxiĂšme est cependant un peu plus long, mais rarement beaucoup plus que le premier. On constate parfois la prĂ©sence d'un seul article ou mĂȘme de trois, le troisiĂšme Ă©tant plus long que les deux autres. Sur quarante et une origines de branches observĂ©es, vingt-huit prĂ©sentaient deux articles basaux, sept n'en avaient que trois et six n'en offraient qu'un seul. Dans la variĂ©tĂ© A, le nombre d'articles basaux des branches prĂ©sente plus de variations encore. En effet, sur soixantedeux insertions observĂ©es, j'en ai trouvĂ© deux Ă  quatre articles basaux, vingt-six Ă  trois, vingt-neuf Ă  deux et cinq Ă  un. Ainsi donc, il y a presque autant de branches dont l'article hydrocladial dĂ©bute par trois articles que par deux. La longueur de ces articles augmente gĂ©nĂ©ralement en direction distale ; le premier est court, le second est Ă  peu prĂšs le double du premier et le troisiĂšme le double du second fig. 57. Dans l'un des cas oĂč il existait quatre articles, cette progression se retrouvait; tandis que dans l'autre, le quatriĂšme article Ă©tait aussi long que le troisiĂšme. Une particularitĂ© qui n'existe que dans la variĂ©tĂ© A, c'est la prĂ©sence de dactylothĂšques sur ces articles de base ; mais lĂ , la variation est trĂšs grande. Rarement, il existe une dactylothĂšque sur le premier article ; frĂ©quemment, elle manque Sur le suivant ou sur les deux suivants, s'il y en a trois. 184 ARMAND BILLARD. C'est le plus souvent sur le troisiĂšme article que se rencontre une dactylothĂšque fig. 57, quelquefois sur le deuxiĂšme fig. 58 et trĂšs rarement sur les deux Ă  la fois. Enfin, dans cette mĂȘme variĂ©tĂ©, le premier article hydrocladial d'une branche est trĂšs souvent muni d'une dactylothĂšque situĂ©e gĂ©nĂ©ralement du cĂŽtĂ© opposĂ© Ă  l'insertion de l'hydroclade, ou parfois Ă  une certaine distance au-dessous fig. 58. La succession des articles du tube hydrocladial est assez rĂ©guliĂšre dans la variĂ©tĂ© A, mais elle est parfois troublĂ©e par suite de la rupture de ce tube. La ligne suivant laquelle a eu lieu la rupture est facile Ă  distinguer des lignes d'articulation fig. 59, 60, car elle est en gĂ©nĂ©ral irrĂ©guliĂšre mais parfois peu visible ; de plus, Ă  ce niveau on distingue une sorte de cran dans le pĂ©risarque au lieu d'un emboĂźtement comme pour les vĂ©ritables articulations. La rupture a Ă©tĂ© suivie d'une rĂ©gĂ©nĂ©ration 1 et il s'est formĂ© un petit article que j'ai appelĂ© [ 01] article de rĂ©paration Cet article de rĂ©paration peut ĂȘtre suivi directement d'un article porteur d'un hydroclade fig. 59, 60, ou bien il s'intercale un article dĂ©pourvu d'hydroclade que j'appelle article supplĂ©mentaire fig. 61, 62, La cassure de l'article peut d'ailleurs se faire soit au-dessus de l'insertion de l'hydroclade fig. 62, soit au-dessous fig. 59, 60, 61. Ces rĂ©parations sont assez rares et se rencontrent presque toujours au sommet de la tige ou de la branche oĂč le tube hydrocladial n'est pas protĂ©gĂ© par les tubes secondaires. Plus frĂ©quemment on trouve un ou deux articles intermĂ©diaires successifs fig. 63, sans qu'il y ait trace de rĂ©paration ; rarement ces articles intermĂ©diaires portent une dactylothĂšque, mais le cas se rencontre cependant. La longueur des articles hydrocladiaux est en moyenne de 440 u ; celle des articles intermĂ©diaires, de 140 u.. Dans la variĂ©tĂ© V, il n'est pas rare de trouver, entre les articles hydrocladiaux, un article intermĂ©diaire et parfois 1 HARTLAUB [ 00] a observĂ© un fait de rĂ©gĂ©nĂ©ration semblable aprĂšs rupture chez le Sertularella tenella Ald. CONTRIBUTION A L' ÉTUDE DES HYDROÏDES. 185 deux, mais cette variĂ©tĂ© ne m'a jamais montrĂ© de traces de rĂ©parations sur les tiges ou les branches. Il est probable que, grĂące Ă  sa flexibilitĂ©, cette variĂ©tĂ© est moins sujette aux ruptures que la variĂ©tĂ© A. J'ai observĂ© aussi la prĂ©sence sur le mĂȘme article de deux hydroclades cĂŽte Ă  cĂŽte ou opposĂ©s. La longueur des articles hydrocladiaux est en moyenne de 400 u ; celles des articles intermĂ©diaires n'est que de 70 u.. Ajoutons qu'il existe toujours dans les deux variĂ©tĂ©s une dactylothĂšque caulinaire au-dessus de l'apophyse fig. 65, mais il n'y en a pas sur l'apophyse ; cependant on aperçoit un amincissement du pĂ©risarque qui reprĂ©sente la trace d'une dactylothĂšque. C'est ce que l'on remarque dans les figures 59-63 et mieux dans la figure 65 t.. Hydroclade. — Dans la variĂ©tĂ© A, l'hydroclade dĂ©bute soit par un article basal fig. 66, sans dactylothĂšque, soit directement par un article hydrothĂ©cal ; il existe mĂȘme un cas intermĂ©diaire, c'est celui oĂč l'article basai est peu marquĂ©. Ces trois cas peuvent se prĂ©senter clans un mĂȘme hydroFig. hydroFig. 60, 61, 62 et 63. Fig. 59, 60, 61 et 62. — Plumularia halecioĂŻdes Ald. var. A. — Modifications apportĂ©es par une rupture suivie de rĂ©gĂ©nĂ©ration, dans la succession des articles de l'hydrocaule ligne de rupture; ligne d'articulation; article de rĂ©paration; article supplĂ©mentaire. — Fig. 63. Partie d'hydrocaule montrant un article intermĂ©diaire 186 ARMAND BILLARD. dĂšme, mais il est rare de trouver deux articles basaux. J'ai vu une seule fois l'article basai muni d'une dactylothĂšque. On trouve aussi trĂšs frĂ©quemment des anomalies dues Ă  une ou plusieurs ruptures suivies de rĂ©paration. Ces anomalies sont surtout frĂ©quentes dans la rĂ©gion infĂ©rieure de l'hydrocaule, et dans ce cas il existe trois, quatre, cinq et mĂȘme six articles basaux. On peut observer la plus grande variabilitĂ© dans la succession de ces articles basaux. La succession la plus frĂ©quente est la suivante article basai fig. 64, article hydrothĂ©cal cassĂ©, article de rĂ©paration suivis d'un article supplĂ©mentaire ; ce dernier manque rarement. Je n'ai constatĂ© son absence qu'une fois sur quarante-deux hydroclades rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s, tandis qu'il Ă©tait prĂ©sent seize fois ; deux fois seulement l'article hydrothĂ©cal cassĂ© Ă  la base Ă©tait suivi immĂ©diatement d'un article hydrothĂ©cal sans article de rĂ©paration. La rupture peut aussi affecter l'article basai et, comme dans le cas prĂ©cĂ©dent, l'article de rĂ©paration est gĂ©nĂ©ralement suivi d'un article supplĂ©mentaire. On peut aussi rencontrer deux cassures successives; la complication est alors plus grande. La succession la plus complexe que j'ai trouvĂ©e comprenait un article basai, un article hydrothĂ©cal cassĂ©, un article de rĂ©paration, un nouvel article cassĂ© suivi d'un nouvel article de rĂ©paration et d'un article supplĂ©mentaire, ce qui faisait six articles basaux. On ne peut d'ailleurs douter que ces anomalies soient dues Ă  des cassures suivies de rĂ©gĂ©nĂ©ration de l'hydroclade, car on trouve tous les passages depuis le simple bourgeon en forme de bouton faisant Ă  peine saillie en dehors du tube sectionnĂ©, jusqu'Ă  l'hydroclade complĂštement formĂ©. La figure 65 indique les premiers stades de cette rĂ©gĂ©nĂ©ration. D'ailleurs la partie rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e est facilement reconnaissable, car son pĂ©risarque est moins Ă©pais et moins colorĂ© que celui des parties anciennes. Dans la variĂ©tĂ© V, la base de l'hydroclade prĂ©sente Ă  peu prĂšs les mĂȘmes particularitĂ©s. La prĂ©sence d'un article basai est la plus frĂ©quente ; mais parfois on en trouve aussi deux CONTRIBUTION A L' ÉTUDE DES HYDROÏDES. 187 fig. 56, ou pas du tout et ce dernier cas est surtout frĂ©quent sur les branches nĂ©es du tube hydrocladial fig. 56. Les anomalies dues Ă  des ruptures suivies de rĂ©gĂ©nĂ©ration sont frĂ©quentes dans la partie infĂ©rieure de l'hydrocaule ; la succession de quatre articles basaux, indiquĂ©e plus haut pour la variĂ©tĂ© A, n'est pas rare, mais celle de trois articles basaux est tout aussi frĂ©quente, et alors l'article supplĂ©mentaire fait dĂ©faut, l'article de rĂ©paration Ă©tant suivi immĂ©diatement d'un article hydrothĂ©cal. Dans la variĂ©tĂ© A, la succession des articles de l'hydroclade prĂ©sente aussi des particularitĂ©s intĂ©ressantes. Il arrive, en effet, frĂ©quemment, que le 2e article hydrothĂ©cal suive immĂ©diatement le 1er sans article intermĂ©diaire et soit lui-mĂȘme suivi directement d'un article hydrothĂ©cal fig. 66, ; mĂȘme parfois certains hydroclades montrent jusqu'Ă  cinq articles hydrothĂ©caux successifs sans intercalation d'articles intermĂ©diaires ; les derniers articles hydrothĂ©caux sont toujours sĂ©parĂ©s par des articles intermĂ©diaires Rarement entre deux articles hydrothĂ©caux on trouve deux articles intermĂ©diaires. Les hydroclades cassĂ©s peuvent se rĂ©gĂ©nĂ©rer et ce phĂ©nomĂšne phĂ©nomĂšne des anomalies dont la variabilitĂ© est trĂšs grande. Les deux successions les plus frĂ©quentes sont indiquĂ©es indiquĂ©es les figures 67 et 68 ; l'article cassĂ© est un article Fig. 64 et 65. Fig. 64. — Plumularia halecioĂŻdes Ald. var. A. — Base de l'hydroclade aprĂšs rupture suivie de rĂ©gĂ©nĂ©ration article basai ; ligne de rupture ; article de rĂ©paration ; article supplĂ©mentaire. — Fig. 65. Hydroclade cassĂ© Ă  la base, en voie de rĂ©gĂ©nĂ©ration l. r., ligne de rupture; article de rĂ©paration ; dactylomĂ©ride caulinaire ; t., trace d'un dactylomĂ©ride apophysaire disparu. ABMAND BILLARD. intermĂ©diaire ou un article hydrothĂ©cal qui s'est rompu Ă  la base ; l'article de rĂ©paration est suivi ou non d'un article supplĂ©mentaire Plus rarement l'article hydrothĂ©cal est cassĂ© audessus de l'hydrothĂšque ; dans ce cas j'ai toujours vu un article supplĂ©mentaire, et une seule fois j'en ai vu deux. Enfin il peut aussi y avoir deux ruptures successives et on compte alors quatre ou cinq articles intermĂ©diaires successifs; par exemple, article intermĂ©diaire normal, article hydrothĂ©cal cassĂ© au-dessous de l'hydrothĂšque, article de rĂ©paration, deuxiĂšme article cassĂ©, article de rĂ©paration suivi de l'article hydrothĂ©cal. Dans la variĂ©tĂ© V, l'article intermĂ©diaire peut manquer entre deux articles hydrothĂ©caux, mais il n'y a rien de rĂ©gulier ; son absence peut ĂȘtre constatĂ©e aussi bien Ă  l'extrĂ©mitĂ© proximale qu'Ă  l'extrĂ©mitĂ© distale de l'hydroclade. La prĂ©sence de deux articles intermĂ©diaires qui Ă©tait rare dans la variĂ©tĂ© A est assez frĂ©quente dans la variĂ©tĂ© V. Les ruptures suivies de rĂ©parations sont rares, contrairement Ă  ce qui existe dans la variĂ©tĂ© algĂ©rienne, ce qui tient sans doute, comme pour la tige, Ă  la plus grande flexibilitĂ© des hydroclades. Dans la variĂ©tĂ© A, les hydroclades de la rĂ©gion moyenne Fig. 66, 67 et 68. — Plumularia halecioĂŻdes Ald. var. A. — Parties d'hydroclades article basai ; article intermĂ©diaire; a. hydrothĂ©cal; ligne de rupture; article de rĂ©paration; a. supplĂ©mentaire. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 189 de l'hydrocaule comptent en gĂ©nĂ©ral 5 Ă  7 articles hydrothĂ©caux ; dans la variĂ©tĂ© V, il n'y a le plus souvent par hydroclade que 3 ou 4 articles hydrothĂ©caux, mais on peut aussi en trouver 5, 6 et mĂȘme 7 dans des colonies nĂ©es sur la mĂȘme hydrorhize. Le nombre d'hydrothĂšques d'un hydroclade Ă©tant essentiellement variable, on ne peut donc pas songer Ă  Ă©tablir une variĂ©tĂ© sur ce seul caractĂšre, comme l'a fait KIRCHENPAUER [76] dont la variĂ©tĂ© Plumularia halecioĂŻdes adriatica possĂšde 5 Ă  10 hydrothĂšques sur chaque hydroclade. La longueur des articles de l'hydroclade est variable. Dans la variĂ©tĂ© A, comme dans la variĂ©tĂ© V, la longueur de l'article basai varie de 70 Ă  90 u. La longueur du premier article hydrothĂ©cal est comprise pour la premiĂšre entre 300 et 400 u et pour la seconde entre 350 et 430 u. La longueur est Ă  peu prĂšs la mĂȘme pour un article hydrothĂ©cal prĂ©cĂ©dĂ© d'un article intermĂ©diaire, tandis que les articles hydrothĂ©caux non prĂ©cĂ©dĂ©s d'un article intermĂ©diaire sont plus longs ; pour la variĂ©tĂ© A, leur longueur varie entre 400 et 600 u. ; dans la variĂ©tĂ© V, elle est plus grande, car elle atteint en gĂ©nĂ©ral 650 u. Les articles intermĂ©diaires sont aussi plus longs dans cette derniĂšre variĂ©tĂ© ; leur longueur est comprise entre 200 et 300 u. et dans la premiĂšre entre 140 et 240 u. La somme de l'article intermĂ©diaire quand il existe et de l'article hydrothĂ©cal qui le suit donne une longueur Ă  peu prĂšs Ă©gale Ă  celle de l'article hydrothĂ©cal non prĂ©cĂ©dĂ© d'un article intermĂ©diaire ; c'est, en effet, la partie proximale de l'article hydrothĂ©cal qui est allongĂ©e par suite de la coalescence de l'article intermĂ©diaire avec l'article hydrothĂ©cal ; l'hydrothĂšque reste, en effet, toujours situĂ©e Ă  la partie distale de l'article. Cette particularitĂ© se retrouve chez le P. echinulata. Les dactylothĂšques caulinaires, mĂ©dianes infĂ©rieures et suprahydrothĂ©cales ont la forme d'un tube trĂšs peu dĂ©veloppĂ© et sont monothalamiques ; elles paraissent un peu mobiles. 190 ARMAND BILLARD. J'ai observĂ© deux fois la ramification de l'hydroclade dans la variĂ©tĂ© A seulement. Dans l'une des observations, l'hydroclade de second ordre, trĂšs court, Ă©tait nĂ© Ă  l'intĂ©rieur de la premiĂšre hydrothĂšque et il s'agissait lĂ  d'une rĂ©gĂ©nĂ©ration aprĂšs la mort de l'hydranthe. Enfin il me reste Ă  citer dans la variĂ©tĂ© A la prĂ©sence de rameaux stoloniques que j'ai Ă©tudiĂ©s prĂ©cĂ©demment, p. 29. Gonosome. —Les gonothĂšques de ces deux variĂ©tĂ©s prĂ©sentent des cĂŽtes transversales qui forment des anneaux saillants plus ou moins rĂ©guliers ; ce caractĂšre a Ă©tĂ© indiquĂ© par HINCKS ['68]. Dans la variĂ©tĂ© V, j'ai toujours vu les gonanges naĂźtre sur les tubes secondaires ainsi que sur l'hydrorhize. Cette disposition parait aussi exister dans la variĂ©tĂ© A ; cependant par exception j'ai trouvĂ© deux gonanges sur un tube hydrocladial. CONCLUSIONS D'aprĂšs cette Ă©tude, on voit que la diagnose de cette espĂšce donnĂ©e par HINCKS doit ĂȘtre modifiĂ©e, puisqu'un grand nombre de caractĂšres sont variables. Les additions Ă  faire pour la complĂ©ter sont donc les suivantes qui rĂ©sument l'Ă©tude dĂ©taillĂ©e que je viens de faire les hydrodĂšmes atteignent jusqu'Ă  4cm de haut ; le tube hydrocladial des branches peut naĂźtre soit des tubes secondaires, soit du tube hydrocladial de la tige ; Ă  sa base on compte de un Ă  quatre articles basaux parfois munis d'une dactylothĂšque ; le tube hydrocladial peut prĂ©senter des articles intermĂ©diaires ; le nombre des hydrothĂšques par hydroclade est trĂšs variable et peut aller jusqu'Ă  10 ; il n'existe pas toujours un article intermĂ©diaire entre deux articles hydrothĂ©caux ; parfois il en existe deux. Enfin, on doit noter la prĂ©sence de ruptures suivies de rĂ©gĂ©nĂ©ration, qui modifient encore l'architectonique de l'espĂšce; un article cassĂ© est presque toujours suivi d'un court article de rĂ©paration, suivi ou non d'un article supplĂ©mentaire. Ces ruptures se rencontrent aussi bien sur le tube CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 191 hydrocladial de la tige et des branches que sur les hydroclades eux-mĂȘmes. Epoque de reproduction. — Juin et juillet. Lieu de rĂ©colte. — Courants des anciens parcs, Ă  la base des Cystosira. Plumularia echinulata Lamark. DIAGNOSE DE HINCKS Hydrocaule articulĂ©e, simplement pennĂ©e; entre-noeuds plutĂŽt courts et attĂ©nuĂ©s vers le bas; hydroclades alternes, un sur chaque entre-noeud, avec deux articulations immĂ©diatement au-dessus du point d'origine ; hydrothĂšques sĂ©parĂ©es par une simple articulation ; dactylothĂšques trĂšs petites, simples, soudĂ©es Ă  la tige, une derriĂšre et au-dessus du calice, une au-dessous et une ou quelquefois deux Ă  l'aisselle de l'hydroclade ; gonothĂšques ovales, subsessiles, avec des cĂŽtes longitudinales Ă©pineuses, trĂšs abondantes sur les stolons et sur l'hydrocaule. Cette espĂšce m'a montrĂ© un certain nombre de variĂ©tĂ©s que j'Ă©tudierai sĂ©parĂ©ment. L'une que l'on peut considĂ©rer comme le type de l'espĂšce, car ses caractĂ©ristiques s'Ă©cartent peu de celles donnĂ©es par HINCKS ['68], a Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©e sur les pierres; une deuxiĂšme se rencontre sur les ZostĂšres, une troisiĂšme Ă  l'extrĂ©mitĂ© des Chorda filum, une autre sur le Cystosira, enfin une cinquiĂšme a Ă©tĂ© trouvĂ©e sur une bouĂ©e. Type. — Le P. echinulata type de Saint-Vaast est assez commun ; l'hydrocaule atteint une longueur d'environ 3 centimĂštres ; il porte des hydroclades qui dans la rĂ©gion moyenne ont 6 millimĂštres environ avec une dizaine d'articles hydrothĂ©caux ; les articles de l'hydrocaule ont une longueur moyenne de 600 u, mais peuvent atteindre 700 u; Ă  la base de l'hydrocaule il existe souvent un petit nombre d'articles sans hydroclades. Comme variation, on rencontre parfois un article intermĂ©diaire sĂ©parant deux articles hydrothĂ©caux. KIRCHENPAUER [76] indique aussi dans cette espĂšce la prĂ©sence de cet article ‱intermĂ©diaire. Les articles hydrothĂ©caux ont une longueur qui peut varier de 440 Ă  540 u. la longueur la plus commune 192 ARMAND BILLARD. est 525 u. La longueur des articles intermĂ©diaires est comprise entre 130 et 170 u. Le pĂ©risarque des articles hydrothĂ©caux est d'une Ă©paisseur constante en arriĂšre, mais en avant il prĂ©sente un Ă©paississement dans la rĂ©gion supĂ©rieure de l'article et un dans la rĂ©gion infĂ©rieure comme le montre la figure 69. Il existe aussi dans la rĂ©gion moyenne un bourrelet pĂ©risarcal qui limite infĂ©rieurement l'hydrothĂšque dont le fond f. est fortement Ă©paissi. Des observations que j'ai faites, je puis conclure Ă  la gĂ©nĂ©ralitĂ© de la prĂ©sence de deux dactylomĂ©rides, Ă  l'aisselle des apophyses sur lesquelles s'insĂšrent les hydroclades ; et, si l'on n'en observe qu'un parfois, c'est que les deux dactylomĂ©rides se sont rĂ©tractĂ©s et se sont fusionnĂ©s entre eux ; mais leur origine est double, ainsi qu'on peut s'en assurer par l'examen de la figure 69. On voit Ă  l'aisselle mĂȘme de l'hydroclade un Ă©paississement axillaire du pĂ©risarque et, de part et d'autre, deux orifices par chacun desquels s'Ă©chappe un dactylomĂ©ride Les deux dactylomĂ©rides sont ainsi trĂšs rapprochĂ©s et il n'est pas Ă©tonnant qu'ils se confondent en se rĂ©tractant. Dans les animaux fixĂ©s par l'alcool ou d'autres rĂ©actifs, c'est ordinairement ce qui se prĂ©sente, mais si la fixation a Ă©tĂ© parfaite et qu'elle ait saisi les dactylomĂ©rides en extension, alors on voit bien qu'il en existe deux; la figure 69 reprĂ©sente deux dactylomĂ©rides un peu rĂ©tractĂ©s et qui sont rĂ©unis Ă  leur base ; l'un est caulinaire et l'autre apophysaire. Une particularitĂ© intĂ©ressante, c'est qu'il n'y a pas de dactylothĂšque, comme on peut s'en assurer en observant Ă  un fort grossissement. HINCKS ['68] en reprĂ©sente cependant une clans son dessin, de mĂȘme que VARENNE ['82] ; WEISSMANN ['83] paraĂźt avoir remarquĂ© cette absence, car dans son dessin il ne figure pas de dactylothĂšque axillaire, mais dans le texte il ne fait pas mention de cette particularitĂ©. Dans les rĂ©gions infĂ©rieures de l'hydrocaule les orifices sont bouchĂ©s par une sĂ©crĂ©tion de pĂ©risarque. Le dactylomĂ©ride suprahy- CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 193 drothĂ©cal n'est pas davantage protĂ©gĂ© par une dactylothĂšque et il sort par un orifice percĂ© dans le pĂ©risarque. Ces particularitĂ©s se retrouvent chez les diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s de cette espĂšce et je n'y reviendrai que pour mettre en Ă©vidence les variations. JICKELI ['83] a Ă©tabli un nouveau genre Kirchenpaueria adoptĂ© par BALE ['93], sur l'examen de trois fragments oĂč il a constatĂ© la prĂ©sence de dactylomĂ©rides sans dactylothĂšques. Cette particularitĂ© ne me paraĂźt pas suffisante four un caractĂšre gĂ©nĂ©rique et sĂ©pare des espĂšces telles que le P. echinulata et le P. pinnata qui ont des affinitĂ©s rĂ©elles, comme je le montrerai plus loin. Je conserverai donc le nom ANN. SC. NAT. ZOOL. XX. 13 Fig. 69, 70, 71, 72 et 73. Fig- 69. — Plumularia echinulata Lamk. type. — Fig. 70, 71. Id. var. zostericola. — Fig. 72, 73. Id. var. pinnatoĂŻdes. — Parties d'hydrocaule et d'hydroclade article intermĂ©diaire; dactylomĂ©rides axillaires caulinaire et apophysaire ; dactylomĂ©ride suprahydrothĂ©cal; Ă©paississements infĂ©rieur, moyen et supĂ©rieur de l'article hydrothĂ©cal; f, fond de l'hydrothĂšque. 194 ARMAND BILLARD. de Plumularia Ă  cette espĂšce. Le Kirchenpaueria sp. de JICKELI ne diffĂšre du P. echinidata que par la prĂ©sence de trois dactylomĂ©rides Ă  l'aisselle de l'apophyse. JICKELI propose d'appeler l'ouverture par laquelle passe le dactylomĂ©ride, sarcocope, qu'il vaut mieux remplacer par sarcopore DELAGE [01] ou mieux encore par dactylotrĂšme. Les dactylothĂšques mĂ©dianes infĂ©rieures, seules prĂ©sentes, sont peu dĂ©veloppĂ©es et reprĂ©sentent une sorte de gouttiĂšre ouverte vers le haut. Il en est de mĂȘme dans les diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s de cette espĂšce. J'ai observĂ© quelquefois mais rarement la ramification de l'hydroclade. Les branches se dĂ©tachent de la rĂ©gion infĂ©rieure de la tige oĂč les hydroclades sont tous brisĂ©s Ă  leur base; elles dĂ©butent par quelques articles sans hydroclades ; parfois on peut observer Ă  la base la trace d'une rupture et alors la branche peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme provenant d'une rĂ©gĂ©nĂ©ration. VariĂ©tĂ© des ZostĂšres. — Cette variĂ©tĂ© a une taille de 1 centimĂštre Ă  1cm, 5 et des hydroclades de 3mm,8 au maximum avec huit hydranthes dans la rĂ©gion moyenne de la colonie. Elle est donc plus petite que l'espĂšce type. L'hydrocaule commence souvent par un nombre variable d'articles sans hydroclades; les articles hydrocladiaux se succĂšdent assez rĂ©guliĂšrement et ne portent qu'un seul hydroclade sur prĂšs de 300 articles, je n'en ai vu qu'un avec deux hydroclades. Il n'est pas rare cependant de voir entre deux articles hydrocladiaux un article intermĂ©diaire qui ne porte pas d'hydroclade. Ce cas s'est prĂ©sentĂ© chez 6 hydrodĂšmes sur 12 examinĂ©s, et l'un qui comptait 32 articles hydrocladiaux montrait 5 articles intermĂ©diaires Ă©chelonnĂ©s le long de l'hydrocaule ; un autre en montrait 2 successifs. La longueur des articles hydrocladiaux est en moyenne de 450 u, celle des articles intermĂ©diaires de 200 u. Cette variĂ©tĂ© montre trĂšs nettement les deux dactylomĂ©- CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DÉS HYDROÏDES. 195 rides axillaires fig. 70, les deux orifices qui leur donnent issue sont plus Ă©loignĂ©s que dans le cas prĂ©cĂ©dent, comme le montre la figure. Il existe gĂ©nĂ©ralement Ă  la base de l'hydroclade un article basai; on en trouve rarement deux 5 cas sur 213 hydroclades examinĂ©s ; dans un autre cas il y avait bien deux articles basaux mais le deuxiĂšme Ă©tait la partie infĂ©rieure d'un article hydrothĂ©cal cassĂ©. L'article basai a environ 100 .u de longueur. Ce qui caractĂ©rise essentiellement cette variĂ©tĂ© c'est la prĂ©sence frĂ©quentĂ© d'un article intermĂ©diaire entre deux articles hydrothĂ©caux fig. 71, et il est rare de rencontrer un hydroclade oĂč les articles hydrothĂ©caux se succĂšdent sans l'interposition d'un article intermĂ©diaire ; parfois tous les articles hydrothĂ©caux d'un mĂȘme hydroclade sont sĂ©parĂ©s entre eux par un article intermĂ©diaire. Cette particularitĂ© rapproche la variĂ©tĂ© en question du P. similis Hcks. Elle a Ă©tĂ© dĂ©jĂ  signalĂ©e par DE VARENNE ['82], par WEISSMANN ['83], ainsi que par THORNELY ['94]. Comme dans l'espĂšce type, le pĂ©risarque montre des Ă©paississements aux mĂȘmes points, mais ils sont encore plus accentuĂ©s. L'article intermĂ©diaire prĂ©sentĂ© aussi deux Ă©paississements fig. 71, Ces bourrelets du pĂ©risarque sont plus marquĂ©s dans la partie infĂ©rieure de l'hydroclade.. L'hydrothĂšque est un peu plus profonde que dans l'espĂšce type et le bord supĂ©ro-postĂ©rieur de l'hydrothĂšque n'atteint pas, de mĂȘme que dans l'espĂšce type, la ligne d'articulation fig. 71. La longueur des articles hydrothĂ©caux varie de 350 Ă  500u et celle des articles intermĂ©diaires de 100 Ă  140 u. Ajoutons que gĂ©nĂ©ralement l'article hydrothĂ©cal qui suit un article intermĂ©diaire est plus court que les autres. Ce fait est comparable Ă  ce qui existe chez le P. halecioĂŻdes. Les cassures suivies de rĂ©paration sont rares ; je n'en ai observe que deux cas sur les 213 hydroclades examinĂ©s. 196 ARMAND BILLARD. Dans l'un, l'article de rĂ©paration Ă©tait suivi d'un article supplĂ©mentaire; dans l'autre, il n'y en avait pas. Les gonanges sont pour la plupart munis d'Ă©pines et sont portĂ©s, lorsque la colonie est jeune, par l'hydrorhize ; ils sont pressĂ©s les uns contre les autres et forment sur les feuilles de ZostĂšres comme un vĂ©ritable feutrage qui les recouvre entiĂšrement. Lorsque la colonie est ĂągĂ©e, on voit aussi des gonanges se dĂ©tacher de l'hydrocaule dans sa partie infĂ©rieure. VariĂ©tĂ© des Chorda filum. — Cette variĂ©tĂ© diffĂšre du P. echinulata type par une taille plus faible elle n'atteint en effet que 1 centimĂštre Ă  1 centimĂštre et demi et par la prĂ©sence frĂ©quente, surtout Ă  l'extrĂ©mitĂ© des hydroclades, d'articles intermĂ©diaires. Les gonanges sont Ă©pineux, se dĂ©tachent surtout de l'hydrorhize et forment un revĂȘtement Ă©pais Ă  l'extrĂ©mitĂ© du Chorda filum. Cette variĂ©tĂ© est intermĂ©diaire entre l'espĂšce type et la variĂ©tĂ© qui croĂźt sur les ZostĂšres. VariĂ©tĂ© des Cystosira. — La variĂ©tĂ© qui croĂźt Ă  la base des Cystosira se rapproche par sa taille de l'espĂšce type, car elle atteint 2 Ă  3 centimĂštres, avec, dans la rĂ©gion moyenne, des hydroclades de 5 millimĂštres environ, portant neuf hydranthes ; mais elle en diffĂšre par la prĂ©sence frĂ©quente d'un article trĂšs rarement de deux intermĂ©diaire, situĂ© entre deux articles hydrothĂ©caux, comme dans la variĂ©tĂ© des ZostĂšres. Comme chez celle-ci encore, on peut voir le long de l'hydrocaule, entre deux articles hydrocladiaux, un article intermĂ©diaire sans trace de rĂ©paration. Il existe Ă©galement deux dactylomĂ©rides nettement distincts au point d'insertion de l'hydrocaule, et ils sont un peu plus rapprochĂ©s que dans la variĂ©tĂ© prĂ©cĂ©dente, mais moins que dans l'espĂšce type. Le pĂ©risarque montre de plus des Ă©paississements analogues Ă  ceux d l'espĂšce type. La longueur des articles hydrothĂ©caux varie de 350 Ă  520 u CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 197 et celle des articles intermĂ©diaires de 100 u. Ă  150 u. La longueur des articles hydrothĂ©caux prĂ©cĂ©dĂ©s d'un article intermĂ©diaire est plus petite que celle des autres. Il est Ă  remarquer qu'en ajoutant Ă  la longueur de l'article intermĂ©diaire celle de l'article hydrothĂ©cal qui le suit, on obtient la longueur des articles hydrothĂ©caux non prĂ©cĂ©dĂ©s d'articles intermĂ©diaires, longueur qui est comprise entre 490 et 520u.. Les gonanges ne sont gĂ©nĂ©ralement pas Ă©pineux, mais irrĂ©guliĂšrement annelĂ©s pour la plupart. Lorsqu'ils portent des Ă©pines ils en ont peu. J'ajouterai que cette variĂ©tĂ© est, dans certains cas, fortement colorĂ©e en brun rougeĂątre ; cependant, on peut trouver aussi sur les Cystosires des colonies sans coloration et prĂ©sentant tous les caractĂšres de l'espĂšce type. J'ai trouvĂ© dans une touffe de colonies de cette variĂ©tĂ© une colonie qui montrait tous les caractĂšres de l'espĂšce type Ă  part la coloration rouge brunĂątre. Un des hydroclades prĂ©sentait une particularitĂ© Ă  signaler il portait un hydroclade secondaire Ă  trois hydranthes qui se dĂ©tachait au dessous d'une hydrothĂšque et latĂ©ralement. Cette particularitĂ© n'est d'ailleurs pas un cas isolĂ© et, dans une colonie de cette variĂ©tĂ© des Cystosira, cinq hydroclades montraient des bourgeons latĂ©raux, dĂ©buts d'hydroclades secondaires, dont un d'ailleurs prĂ©sentait le premier article hydrothĂ©cal avec un hydranthe. VariĂ©tĂ© de la BouĂ©e de la Dent. — Elle se prĂ©sente en buissons touffus de colonies qui se dĂ©tachent d'un lacis serrĂ© de stolons hydrorhizaux. Dans le tiers infĂ©rieur de la colonie, les articles de l'hydrocuale sont dĂ©pourvus d'hydroclades; ceux-ci ont Ă©tĂ© rompus au niveau de leur insertion ou au-dessus de leur premier article. Les articles de l'hydrocaule portent parfois deux hydroclades, comme chez le P. pinnata ; dans la rĂ©gion infĂ©rieure et moyenne on trouve une alternance irrĂ©guliĂšre d'articles porteurs d'un et deux hydroclades, tandis que 198 ARMAND BILLARD. dans la rĂ©gion supĂ©rieure on trouve un nombre variable d'articles qui ne portent qu'un seul hydroclade. Je n'ai pas rencontrĂ© d'articles intermĂ©diaires et n'ai vu aucune rĂ©paration. Les articles Ă  un seul hydroclade ont une longueur moyenne de 430 u. tandis que celle des autres atteint 730 u. La longueur de chaque colonie est de 2 centimĂštres environ. L'hydrocaule est dressĂ©e. Les hydroclades ont une longueur d'environ 3mm,3 dans la rĂ©gion moyenne, avec 11 ou 12 articles hydrothĂ©caux. A l'aisselle de la courte apophyse sur laquelle ils s'insĂšrent, existent comme dans l'espĂšce type deux orifices sĂ©parĂ©s, mais encore plus rapprochĂ©s que dans les cas prĂ©cĂ©dents. L'un appartient Ă  l'article de la tige, l'autre Ă  son apophyse. Par ces deux ouvertures sort le dactylomĂ©ride qui a ainsi une origine double fig. 72, Je pense qu'Ă  l'Ă©tat d'extension on verrait deux dactylomĂ©rides comme dans les autres variĂ©tĂ©s ; mais je ne l'ai pas observĂ©, car je n'ai eu en ma possession que des animaux conservĂ©s dans l'alcool et qui Ă©taient trĂšs rĂ©tractĂ©s. L'hydroclade dĂ©bute par un article basai court 80 u qui manque trĂšs rarement et ne porte pas de dactylomĂ©ride. Parfois, mais trĂšs rarement 4 cas sur 186 hydroclades observĂ©s, par suite de la rupture de l'hydroclade Ă  sa base, rupture suivie de rĂ©paration, on trouve plusieurs articles basaux. J'ai observĂ© dans un cas la succession suivante article basai, article hydrothĂ©cal cassĂ©, article de rĂ©paration, article supplĂ©mentaire ; dans un autre, article basai cassĂ©, article de rĂ©paration, article supplĂ©mentaire ; dans un troisiĂšme et quatriĂšme cas, la succession prĂ©cĂ©dente, mais dans l'un il y avait deux articles supplĂ©mentaires et dans l'autre aucun. Les articles hydrothĂ©caux ont une longueur qui varie de 280 Ă  350 u. et sont par consĂ©quent plus courts que dans toutes les autres variĂ©tĂ©s. A part quelques rares exceptions, ils se succĂšdent rĂ©guliĂšrement sans articles intermĂ©diaires. En effet, je n'ai observĂ© sur les 186 hydroclades examinĂ©s CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 199 que quatre fois la prĂ©sence d'un article intermĂ©diaire et une fois celle de deux. Je n'ai trouvĂ© que 8 rĂ©parations d'hydroclades et dans ces 8 cas on trouvait deux articles article hydrothĂ©cal cassĂ©, article de rĂ©paration sĂ©parant deux articles hydrothĂ©caux. Le pĂ©risarque de l'hydroclade est d'une Ă©paisseur assez, uniforme et si l'on voit trois Ă©paississements, l'un dans la rĂ©gion, infĂ©rieure de l'article hydrothĂ©cal, l'autre dans la, rĂ©gion supĂ©rieure et l'autre servant Ă  former le fond de l'hydrothĂšque, ceux-ci sont peu marquĂ©s. L'Ă©paississement de la rĂ©gion infĂ©rieure est plus marquĂ© sur le premier article hydrothĂ©cal. L'hydrothĂšque de cette variĂ©tĂ© est plus profonde et plus Ă©vasĂ©e que celle des autres variĂ©tĂ©s ; son bord postĂ©rieur atteint ou mĂȘme dĂ©passe la ligne d'articulation fig. 73. DerriĂšre l'hydrothĂšque on aperçoit un dactylomĂ©ride nu Les articles infĂ©rieurs de l'hydrocaule portent des gonanges, dont la forme est plus ou moins irrĂ©guliĂšre, mais ces gonanges ne sont point Ă©pineux. Parfois ils se sont dĂ©veloppĂ©s sur la section d'un hydroclade. CONCLUSIONS En rĂ©sumĂ©, cette Ă©tude du P. echinulata nous a appris que cette espĂšce prĂ©sente Ă  l'aisselle de l'hydroclade deux dactylomĂ©rides nus plus ou moins rapprochĂ©s ; l'un doit ĂȘtre considĂ©rĂ© comme caulinaire et l'autre comme apophysaire ; le dactylomĂ©ride suprahydrothĂ©cal est Ă©galement dĂ©pourvu de dactylothĂšque. Elle nous a montrĂ© de plus que cette espĂšce est sujette Ă  des variations trĂšs Ă©tendues. En laissant de cĂŽtĂ© les variĂ©tĂ©s secondaires qui croissent sur les Cystosira et les Chorda filum, lesquelles ne sont que des formes de passage, on peut distinguer trois, variĂ©tĂ©s bien tranchĂ©es 1° Le Plumularia echinulata type, caractĂ©risĂ© par ce fait que ses hydroclades prĂ©sentent rarement des articles intermĂ©diaires, par la longueur plus grande des articles hydrothĂ©- 200 ARMAND BILLARD. eaux, par le peu de profondeur de ses hydrothĂšques, par sa taille plus grande et par ses gonothĂšques trĂšs Ă©pineuses, du moins lorsqu'elles sont ĂągĂ©es. 2° Le P. echinulata var. zostericola, que j'appelle ainsi en raison de son habitat,' caractĂ©risĂ© par la prĂ©sence frĂ©quente d'articles intermĂ©diaires sur l'hydrocaule et surtout sur les hydroclades, par sa taille plus petite, par l'Ă©cartement assez grand des dactylomĂ©rides situĂ©s Ă  l'aisselle de l'apophyse l'un nettement caulinaire et l'autre apophysaire, par les bourrelets du pĂ©risarque, trĂšs marquĂ©s en bas et en haut de chaque article. 3° Le P. echinulata var. pinnatoĂŻdes BouĂ©e de la Dent qui se rapproche du P. pinnata par la prĂ©sence frĂ©quente de deux hydroclades sur certains articles de l'hydrocaule. Cette troisiĂšme variĂ©tĂ© est caractĂ©risĂ©e par la succession Ă  peu prĂšs rĂ©guliĂšre des articles hydrothĂ©caux sans articles intermĂ©diaires, par le rapprochement des dactylomĂ©rides caulinaire et apophysaire, par les faibles bourrelets du pĂ©risarque, par les hydrothĂšques profondes et Ă©vasĂ©es dont le bord supĂ©rieur atteint la ligne d'articulation, par les gonothĂšques peu Ă©pineuses nĂ©es sur l'hydrocaule. A cause de ces variations, on devra donc dĂ©finir l'espĂšce P. echinulata d'une façon plus large et ajouter les caractĂšres suivants Ă  ceux donnĂ©s par HINCKS ['68] il existe un ou plusieurs hydroclades alternes sur chaque article de l'hydrocaule, qui comprend des articles hydrocladiaux, et des articles intermĂ©diaires moins nombreux ; les hydroclades sont formĂ©s d'articles hydrothĂ©caux avec ou sans interposition d'articles intermĂ©diaires ; il existe un dactylomĂ©ride caulinaire et un dactylomĂ©ride apophysaire trĂšs rapprochĂ©s l'un de l'autre et dĂ©pourvus de dactylothĂšques; l'unique dactylomĂ©ride suprahydrothĂ©cal est Ă©galement nu et sort comme les prĂ©cĂ©dents par une ouverture sarcotrĂšme percĂ©e dans le pĂ©risarque ; gonothĂšques munies ou non d'Ă©pines. Remarque. — La prĂ©sence frĂ©quente d'un article intermĂ©diaire chez une des variĂ©tĂ©s du P. echinulata me conduit Ă  CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 201 Ă©mettre un doute sur l'existence rĂ©elle du P. similis Hcks. En effet, les trois principaux caractĂšres qui d'aprĂšs HINCKS ['68] diffĂ©rencient cette derniĂšre espĂšce du P. echinulata sont la prĂ©sence d'articles intermĂ©diaires sur l'hydroclade, l'absence d'un dactylomĂ©ride au-dessus de l'hydrothĂšque et la forme des gonanges. Or, on a vu qu'on pouvait trouver un article intermĂ©diaire entre deux articles hydrothĂ©caux chez le P. echinulata ; de plus, comme il n'existe pas de dactylothĂšque suprahydrothĂ©cale, si l'animal n'est pas bien fixĂ©, si le coenosarque est en partie dĂ©truit, il est difficile de reconnaĂźtre que derriĂšre et au-dessus de l'hydrothĂšque, il existait ou non un dactylomĂ©ride, et alors on peut conclure, par un examen Ă  de faibles grossissements, Ă  l'absence de dactylomĂ©ride ; c'est peut-ĂȘtre ce qui est arrivĂ© pour HINCKS lorsqu'il a Ă©tabli son espĂšce P. similis. Ce serait lĂ  un point Ă  Ă©lucider en examinant de nouveau les types de HINCKS, ce que je n'ai pu faire. Ajoutons aussi que la forme des gonanges varie beaucoup dans les variĂ©tĂ©s que j'ai Ă©tudiĂ©es et que ceux-ci ne sont pas toujours munis d'Ă©pines mais sont parfois divisĂ©s en lobes irrĂ©guliers. Un autre caractĂšre du P. similis serait le calibre rĂ©gulier des articles de l'hydrocaule qui sont attĂ©nuĂ©s vers le bas chez le P. echinulata ; or, ce caractĂšre n'est pas trĂšs important et on le rencontre chez le P. echinulata var. pinnatoĂŻdes. Epoque de reproduction. — Mai Ă  juillet. BÉTENCOURT ['88] a trouvĂ© cette espĂšce Ă  l'Ă©tat de reproduction de juillet en novembre, dans le Pas-de-Calais. Lieu de rĂ©colte. — Sur les pierres, le Chorda filum, le Zostera marina, le Cystosira. Courants des parcs, anciens parcs, bouĂ©e de la Dent. 202 ARMAND BILLARD. Plumularia pinnata LinnĂ©. DIAGNOSE DE HINCKS Tige raide, articulĂ©e; hydroclades alternes, plusieurs sur chaque entre-noeud; hydrothĂšques un peu distantes, larges avec un bord entier, sĂ©parĂ©es par une ligne d'articulation un peu oblique, dactylothĂšques sessiles, trĂšs petites, une au-dessous de chaque calice. GonothĂšques formant une double rangĂ©e le long de la tige principale, grossiĂšrement ovales ou piriformes et avec de nombreuses saillies Ă©pineuses au sommet. Hydrocaule. — A la base de l'hydrocaule il existe quelques articles dĂ©pourvus d'hydroclades. Dans les colonies examinĂ©es qui atteignaient 10 Ă  15 centimĂštres les hydroclades des 20 Ă  30 premiers articles Ă©taient cassĂ©s au niveau ou immĂ©diatement au-dessus de l'articulation de leur premier article avec le deuxiĂšme. Chaque article porte un, deux ou trois hydroclades. Les articles Ă  trois hydroclades sont situĂ©s au bas de la tige, rarement dans le haut. Lorsqu'il n'y a qu'un hydroclade, celui-ci peut se dĂ©tacher tantĂŽt du haut, tantĂŽt du milieu de l'article. La longueur des articles Ă  un seul hydroclade est en moyenne de 0mm,75, celle des articles Ă  deux hydroclades varie de 0mm,85 Ă  1 mm,5 le plus souvent elle a 1mm,4 environ ; celle des articles Ă  trois hydroclades atteint 1mm,5. Tous les articles de la tige chez les colonies examinĂ©es portaient des hydroclades, sauf dans deux cas oĂč il y avait eu rupture suivie de rĂ©paration. On pouvait observer dans l'un la succession suivante article cassĂ© au-dessus de l'insertion d'un hydroclade, article de rĂ©paration, article supplĂ©mentaire ; dans l'autre, il n'y avait pas d'article supplĂ©ment taire. Dans la rĂ©gion infĂ©rieure de l'hydrocaule on voit naĂźtre un stolon de la section d'un certain nombre d'hydroclades. Les stolons peuvent aussi naĂźtre Ă  l'intĂ©rieur d'hydrothĂšques vides fig. 74, stolonisation rĂ©gĂ©nĂ©rative. Voy. p. 33. Il n'existe ni dactylothĂšque, ni dactylomĂ©ride Ă  l'aisselle de l'hydroclade ; ils ont disparu, mais en laissant des traces de leur existence antĂ©rieure. On voit, en effet, aux points CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 203 correspondants oĂč se trouvent les dactylotrĂšmes chez le P. echinulata, deux amincissements trĂšs marquĂ©s du pĂ©risarque fig. 75, t. Hydroclade. — Les hydroclades supportĂ©s par une apophyse de la tige dĂ©butent en gĂ©nĂ©ral par un seul article baal. Il n'y a Ă  cette rĂšgle que de rares exceptions fournies par un hydroclade transformĂ© en branche et reprĂ©sentĂ© par la figure 77. On y voit les diffĂ©rents hydroclades dĂ©buter par trois et mĂȘme quatre articles basaux. Encore trois de ces hydroclades montrent-ils qu'il y a, eu cassure suivie de rĂ©paration, mais ce fait est assez difficile Ă  voir, car l'article de rĂ©paration est trĂšs petit et n'est bien visible qu'Ă  de forts grossissements. Un de ces hydroclades ne montre mĂȘme pas d'article basai. A la base des hydroclades de la tige, on rencontre aussi des cassures suivies de rĂ©parations ; les successions observĂ©es furent les suivantes suivantes article basai cassĂ©, article de rĂ©paration, article supplĂ©mentaire ; ou bien article basai, premier article Fig. 74, 75 et 76. Fig. 74. —Plumularia pinnata L. — Partie terminale d'un hydroclade article intermĂ©diaire; hydroclade de rĂ©gĂ©nĂ©ration; rameaux stoloniques de rĂ©gĂ©nĂ©ration nĂ©s au fond d'une hydrothĂšque vide ; rameau stolonique de rĂ©gĂ©nĂ©ration terminal ; ligne de rupture. — Fig. 75. Base de l'hydroclade. — Fig. 76. Article hydrothĂ©cal t., trace d'une dactylothĂšque. 204 ARMAND BILLARD. hydrothĂ©cal cassĂ©, article de rĂ©paration, article supplĂ©mentaire; dans un troisiĂšme cas, j'ai trouvĂ© deux articles supplĂ©mentaires et, comme c'Ă©tait le premier article hydrothĂ©cal qui Ă©tait cassĂ©, il y avait donc cinq articles basaux. Ces irrĂ©gularitĂ©s sont trĂšs rares ; ainsi, sur 330 hydroclades observĂ©s il n'y a eu que six irrĂ©gularitĂ©s du premier cas, une du second et une du troisiĂšme. De mĂȘme je n'ai observĂ© qu'un hydroclade avec deux articles basaux sans trace de rĂ©paration. Les hydroclades offrent, en gĂ©nĂ©ral, une succession assez rĂ©guliĂšre d'articles hydrothĂ©caux sans articles intermĂ©diaires. La longueur des premiers est en moyenne de 500 u. et celle des seconds de 150 u.. Lorsque l'article intermĂ©diaire existe fig. 74, la longueur de l'article hydrothĂ©cal est diminuĂ©e d'autant Ă  sa base. Je n'ai constatĂ© que douze fois la prĂ©sence d'un article intermĂ©diaire et quatre fois celle de deux. On trouve aussi, assez rarement toutefois, des cassures suivies de rĂ©paration. Voici les successions que j'ai constatĂ©es avec leur degrĂ© de frĂ©quence. 1° Article hydrothĂ©cal cassĂ© Ă  la base, article de rĂ©paration six fois ; 2° article hydrothĂ©cal cassĂ© Ă  la base, article de rĂ©paration, article supplĂ©mentaire dix-huit fois ; 3° article hydrothĂ©cal cassĂ© Ă  la base, article de rĂ©paration, deux articles supplĂ©mentaires sept fois. Les hydrothĂšques ne sont pas accolĂ©es Ă  l'hydroclade comme le reprĂ©sente la figure donnĂ©e par HINCKS ['68], mais elles en sont sĂ©parĂ©es dans leur rĂ©gion supĂ©rieure et elles ne lui paraissent soudĂ©es que lorsqu'on voit les hydroclades de face ou de trois quarts ; mais lorsque ceux-ci se prĂ©sentent de cĂŽtĂ© on voit que l'hydrothĂšque est nettement dĂ©tachĂ©e de l'hydroclade fig. 76 et mĂȘme dans certains cas portĂ©e par une courte apophyse, comme il est reprĂ©sentĂ© dans la figure 77 pour les deux hydrothĂšques infĂ©rieures. La dactylothĂšque mĂ©diane infĂ©rieure est trĂšs petite et en forme de gouttiĂšre comme chez le P. echinulata. Je n'ai jamais observĂ© ni dactylomĂ©ride, ni dactylothĂšque supra- CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 205 hydrothĂ©caux, mais au point oĂč l'hydrothĂšque se dĂ©tache en arriĂšre de l'article qui la supporte, on peut voir Ă  un fort grossissement un amincissement du pĂ©risarque fig. 76, t. reprĂ©sentant la trace de la dactylothĂšque suprahydrothĂ©cale disparue 1. J'ai observĂ© dix cas de ramification de l'hydroclade ; dans six de ceux-ci l'hydroclade secondaire supportĂ© par une courte apophyse, rĂ©duit Ă  un petit nombre d'articles et dĂ©butant par un article basai, partait du fond de l'hydrothĂšque fig. 74, Ces cas peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des rĂ©gĂ©nĂ©rations. Dans les quatre autres cas observĂ©s, l'hydroclade secondaire naissait au-dessous de l'hydrothĂšque. Un autre mode de ramification rĂ©sulte de la transformation d'un hydroclade en branche comparable Ă  la tige elle-mĂȘme, c'est-Ă dire formĂ© d'articles porteurs d'un ou plusieurs hydroclades. Dans ces hydroclades ainsi transformĂ©s, aprĂšs un nombre variable d'articles hydrothĂ©caux, on trouve un nombre variable d'articles successifs ne portant rien de deux Ă  quatre, puis viennent les articles Ă  Fig. 77. — Plumularia pinnata L — ExtrĂ©mitĂ© d'hydroclade transformĂ© en branche hy droclades de rĂ©gĂ©nĂ©ration. 1 SCHNEIDER ['97] signale, dans l'espĂšce qu'il a Ă©tudiĂ©e, deux dactylomĂ©rides nus Ă  la base de l'hydroclade et un Ă©galement nu immĂ©diatement au-dessus de l'hydrothĂšque. D'aprĂšs ce que j'ai montrĂ© plus haut, cette espĂšce doit donc ĂȘtre attribuĂ©e au P. echinulata et non au P. pinnata. 206 ARMAND BILLARD. hydroclades dont le nombre a toujours Ă©tĂ© trĂšs faible un Ă  trois ; parfois ceux-ci ne se suivent pas rĂ©guliĂšrement et entre deux successifs on peut compter deux articles intermĂ©diaires. La branche secondaire se termine en gĂ©nĂ©ral par un ou plusieurs articles qui ne portent rien. Sept hydroclades m'ont montrĂ© cette transformation en branche ; le cas le plus net est celui de la figure 77. L'hydroclade comptait dix-huit articles hydrothĂ©caux ; il se continuait directement sans article intermĂ©diaire par six articles porteurs d'hydroclades et se terminait par deux articles ne portant rien. Dans cinq cas enfin, la transformation n'Ă©tait pas aussi complĂšte, l'hydroclade se terminait par des articles sans hydrothĂšques ni hydroclades. Cette transformation est due, dans certains cas, Ă  la cassure de l'hydroclade Ă  son extrĂ©mitĂ©, cassure suivie de rĂ©gĂ©nĂ©ralion, mais dans d'autres cas on ne voit pas trace de cassure. On voit en somme que les principaux caractĂšres Ă  ajouter Ă  ceux donnĂ©s par HINCKS ['68] sont les suivants prĂ©sence d'un article basai Ă  l'origine de l'hydroclade ; prĂ©sence rare d'un ou deux articles intermĂ©diaires entre les articles hydrothĂ©caux de l'hydroclade ; existence d'hydroclades secondaires ; transformation de certains hydroclades en branches. Epoque de reproduction. — Juin. Lieu de recolte. — Dragage ; rencontrĂ© une seule fois. Plumularia selacea Ellis. DIAGNOSE DE HINCKS Colonies trĂšs dĂ©licates ; hydrocaule rĂ©guliĂšrement articulĂ©e ; un hydroclade sur chaque entre-noeud; hydroclades composĂ©s d'articles alternativement longs et courts, les premiers portant les hydrothĂšques ; deux dactylothĂšques en arriĂšre du calice, une au-dessous, une sur l'article court, une Ă  l'origine de l'hydroclade et une sur chaque segment de la tige. GonothĂšques nĂ©es Ă  l'aisselle des hydroclades. Hydrocaule.— L'hydrocaule dĂ©bute par un, deux ou trois articles qui ne portent rien et qui sont plus ou moins mar- CONTRIBUTION A L' ÉTUDE DES HYDROÏDES. 207 quĂ©s. AprĂšs ces articles basaux viennent les articles hydrocladiaux qui ont quelquefois perdu leur dactylothĂšque caulinaire. Ils se succĂšdent assez rĂ©guliĂšrement, mais parfois entre deux articles hydrocladiaux vient s'intercaler un article intermĂ©diaire. La prĂ©sence de ces articles intermĂ©diaires est assez frĂ©quente, car dans une mĂȘme colonie, sur une cinquantaine d'articles hydrocladiaux, on peut compter jusqu'Ă  cinq articles intermĂ©diaires. Dans une colonie on pouvait voir au sommet les cinq derniers articles hydrocladiaux sĂ©parĂ©s les uns des autres par un article intermĂ©diaire. La rupture de l'hydrocaule suivie de rĂ©gĂ©nĂ©ration est assez rare, car je n'ai trouvĂ© qu'une fois un article cassĂ© suivi d'un article de rĂ©gĂ©nĂ©ration sur prĂšs de 300 articles hydrocladiaux examinĂ©s ; cela tient sans doute Ă  la grande flexibilitĂ© de l'hydrocaule. La longueur des articles hydrocladiaux est d'environ 400u et atteint rarement 500u; celle des articles intermĂ©diaires ne dĂ©passe pas 200 u. Lorsqu'il existe un article intermĂ©diaire il est en quelque sorte formĂ© aux dĂ©pens de l'article hydrocladial qui le suit, car celui-ci est diminuĂ© de la longueur de cet article intermĂ©diaire. L'hydrocaule atteint environ 2cm,5 dans les colonies les plus grandes. Ramification. — L'hydrocaule peut porter des branches, mais rarement. Sur cent quarante colonies examinĂ©es, je n'en ai vu que onze avec des ramifications. NUTTING [00] cite aussi le fait comme rare, mais il ne s'occupe pas de la façon dont prennent naissance ces branches. Pour combler cette lacune, j'ai Ă©tudiĂ© leur origine et j'ai constatĂ© qu'elle est soumise Ă  des variations intĂ©ressantes que je vais indiquer. Cinq de ces branches naissaient Ă  la place d'un hydroclade et dĂ©butaient par un seul article basai sans dactylothĂšque, aprĂšs lequel venaient les articles hydrocladiaux; une prĂ©sentait deux articles basaux au lieu d'un, trois dĂ©butaient comme un hydroclade avec un article basai, suivi d'un article 208 ARMAND BILLARD. hydrothĂ©cal et d'un article intermĂ©diaire, aprĂšs lequel venaient les articles hydrocladiaux de la branche ; ce fait rappelle ce qui existe chez le P. halecioĂŻdes p. 182; une autre Ă©tait due Ă  la rĂ©gĂ©nĂ©ration qui avait suivi la rupture de l'apophyse supportant l'hydroclade ; enfin, la derniĂšre branche observĂ©e Ă©tait due Ă  la rĂ©gĂ©nĂ©ration consĂ©cutive de la mort suivie de la rĂ©sorption du premier hydranthe, car c'est dans le fond de la premiĂšre hydrothĂšque, que cette branche s'insĂ©rait ; elle dĂ©butait par un article basai. Hydroclade. — L'hydroclade portĂ© par une apophyse de l'hydrocaule, Ă  l'aisselle de laquelle on trouve une dactylothĂšque, dĂ©bute en gĂ©nĂ©ral par un article basal. Les cas oĂč il manque sont rares; je n'ai observĂ© ce fait que sept fois sur 250 hydroclades examinĂ©s ; parfois il est peu marquĂ©. Il est dĂ©pourvu de dactylothĂšque et est assez court 70 Ă  90 u. Encore plus rarement 2 sur 250 il en existe deux; le deuxiĂšme porte une dactylothĂšque. Dans la rĂ©gion infĂ©rieure de la colonie, certains hydroclades ont Ă©tĂ© cassĂ©s et la cassure a Ă©tĂ© suivie de rĂ©gĂ©nĂ©ration. On trouve alors comme chez le P. halecioĂŻdes plusieurs articles basaux; sur les 250 hydroclades examinĂ©s je n'ai observĂ© que six cas de ce genre et l'on en trouvait quatre, avec la succession suivante article basai, article hydrothĂ©cal cassĂ© au-dessous de l'hydrothĂšque, article de rĂ©paration; dans les deux autres cas, il existait aprĂšs l'article de rĂ©paration un article supplĂ©mentaire. Les hydroclades montrent une succession assez rĂ©guliĂšre d'articles hydrothĂ©caux et d'articles intermĂ©diaires; les premiers ont une longueur moyenne de 370 u. et les seconds de 200 u.. Les articles intermĂ©diaires ne portent pas tous une dactylothĂšque, mais il est difficile de dire si elle manque rĂ©ellement, c'est-Ă -dire si elle ne s'est pas dĂ©veloppĂ©e ou bien si elle a Ă©tĂ© arrachĂ©e. On trouve frĂ©quemment deux articles intermĂ©diaires sĂ©parant deux articles hydrothĂ©caux sans qu'il paraisse y avoir eu rĂ©gĂ©nĂ©ration. Ce fait s'est prĂ©sentĂ© CONTRIBUTION A L ETUDE DES HYDROÏDES. 209 45 fois sur les 250 hydroclades examinĂ©s. Le plus souvent 21 fois ces deux articles intermĂ©diaires ne portent pas de dactylothĂšques ou bien 20 fois en montrent sur le deuxiĂšme ; plus rarement 3 fois il y en a sur le premier ou bien 1 fois il en existe sur les deux. On doit faire la mĂȘme restriction que cidessus Ă  propos de l'absence des dactylothĂšques. Je n'ai observĂ© que sept cas de rĂ©gĂ©nĂ©ration vĂ©ritable et c'Ă©tait, soit un article intermĂ©diaire, soit un article hydrothĂ©cal, qui Ă©tait cassĂ©. Comme dans les autres espĂšces de Plumulaires, aprĂšs l'article cassĂ©, vient un article de rĂ©paration suivi ou non d'un article supplĂ©mentaire. Dans un cas j'ai notĂ© trois articles supplĂ©mentaires. Enfin, parfois entre deux articles hydrothĂ©caux il n'existe pas d'article intermĂ©diaire, ou bien il est Ă  peine indiquĂ©. Lorsque l'article intermĂ©diaire manque, la partie supĂ©rieure de l'article hydrothĂ©cal est plus allongĂ©e fig. 78, C'est le contraire de ce qui existe chez le P. halecioĂŻdes. Ces faits sont assez rares et je ne les ai rencontrĂ©s que neuf fois. Hydroclades secondaires. — Ce qu'il y a de plus intĂ©ressant et ce qui n'a pas encore Ă©tĂ© signalĂ©, du moins Ă  ma conANN. conANN. NAT. ZOOL. XX, 14 Fig. 78 et 79. — Plumularia setacea. — Ramification de l'hydroclade article hydrothĂ©cal ; article intermĂ©diaire; gonothĂšque ; hydroclades secondaires. 210 ARMAND BILLARD. naissance, c'est la prĂ©sence d'hydroclades secondaires et mĂȘme tertiaires. Ce fait est cependant assez rare ; le plus beau dĂ©veloppement d'hydroclades secondaires m'a Ă©tĂ© donnĂ© par une colonie qui sur 50 hydroclades en montrait 28 avec des hydroclades secondaires et tertiaires. TrĂšs rarement l'apophyse donne insertion Ă  un ou deux hydroclades secondaires ; le plus souvent c'est sur les cĂŽtĂ©s des articles hydrothĂ©caux au niveau de l'hydrothĂšque, mais un peu en arriĂšre, que naissent les hydroclades secondaires; il peut y en avoir un ou deux Ă  ce niveau, comme le montrent les figures 78 et 79. Le plus souvent l'hydroclade secondaire dĂ©bute par deux articles basaux gĂ©nĂ©ralement sans dactylothĂšque; parfois cependant le deuxiĂšme article basai porte une dactylothĂšque; parfois aussi on trouve trois articles basaux sans dactylothĂšque ou avec une dactylothĂšque sur le troisiĂšme article ; plus rarement on trouve une dactylothĂšque sur le deuxiĂšme article. Comme pour les hydroclades primaires, les articles intermĂ©diaires des hydroclades secondaires portent ou non une dactylothĂšque, et la remarque faite ci-dessus s'applique aux cas oĂč il n'existe pas de dactylothĂšque. On rencontre aussi parfois deux articles intermĂ©diaires successifs ; la proportion des hydroclades secondaires affectĂ©s de cette variation est Ă  peu prĂšs la mĂȘme que celle des hydroclades primaires, car j'ai comptĂ© 22 cas de ce genre sur 127 hydroclades; dans 12 cas les deux articles intermĂ©diaires Ă©taient dĂ©pourvus de dactylothĂšque, dans 9 le deuxiĂšme seul portait une dactylothĂšque, et dans un cas unique la dactylothĂšque se trouvait sur le premier article. Enfin dans un autre cas il existait trois articles intermĂ©diaires sans dactylothĂšque. Gonosome. — En gĂ©nĂ©ral, les gonothĂšques sont portĂ©es par l'apophyse et il peut y en avoir une ou deux ; mais on rencontre assez souvent des gonothĂšques qui s'insĂšrent sur l'hydroclade aux mĂȘmes endroits que les hydroclades secondaires ; il peut y en avoir une ou deux se dĂ©tachant au CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 211 mĂȘme niveau. Quelquefois d'un cĂŽtĂ© se trouve un hydroclade et de l'autre une gonothĂšque fig. 78, Enfin les gonothĂšques peuvent naĂźtre aussi au-dessous de l'hydrothĂšque. En rĂ©sumĂ©, on voit donc qu'on doit ajouter aux caractĂ©ristiques donnĂ©es par HINCKS ['68] les particularitĂ©s suivantes la prĂ©sence d'articles intermĂ©diaires entre les articles hydrocladiaux de l'hydrocaule, la ramification occasionnelle de cet hydrocaulĂ©, l'absence possible de dactylothĂšque sur les articles intermĂ©diaires, la prĂ©sence assez frĂ©quente de deux articles intermĂ©diaires avec ou sans dactylothĂšques et plus rarement l'absence de tout article intermĂ©diaire ; la prĂ©sence d'hydroclades secondaires nĂ©s sur les cĂŽtĂ©s de l'hydrothĂšque et dĂ©butant par un nombre variable d'articles basaux avec ou sans dactylothĂšques, et enfin la prĂ©sence de gonothĂšques sur les hydroclades. Époque de reproduction. — Juin et juillet. D'aprĂšs BÉTENCOURT ['88], dans le Boulonnais cette espĂšce se montre Ă  l'Ă©tat de reproduction toute l'annĂ©e. HARTLAUB ['94] l'a trouvĂ©e avec des gonothĂšques en aoĂ»t. Lieu de rĂ©colte. — Dragages, sur l' Antennularia ramosa. Antennularia antennina LinnĂ©. DIAGNOSE DE HINCKS. — Colonies groupĂ©es en bouquets, simples ou ramifiĂ©es et naissant d'un lacis spongieux de stolons ; hydroclades verticillĂ©s, divisĂ©s en entre-noeuds articles alternativement longs et petits, les premiers portant les hydrothĂšques petites, campanulĂ©es, avec un bord entier; dactylothĂšques coniques en forme de coupe, une paire immĂ©diatement immĂ©diatement de chaque hydrothĂšque, une seule au-dessous et une sur l'article intermĂ©diaire ; deux une de chaque cĂŽtĂ© Ă  la base de chaque hydroclade. GonothĂšques insĂ©rĂ©es Ă  l'aisselle de chaque hydroclade, ovales, courtement pĂ©donculĂ©es avec une ouverture circulaire subterminale tournĂ©e du cĂŽtĂ© de la tige. Hydrocaule. — Les verticilles portĂ©s par l'hydrocaule comptent un nombre variable d'hydroclades. DRIESCH ['91] a observĂ©, en effet, 2, 3, 4, 5, 6, 7 ou 8 hydroclades par verticille ; j'ai retrouvĂ© cette variabilitĂ© dans le nombre des hydroclades d'un verticille, et sur une mĂȘme colonie il y 212 ARMAND BILLARD. avait 5, 6, 7 ou 8 hydroclades par verticille. Ceux-ci Ă©taient situĂ©s sur un mĂȘme plan, contrairement Ă  l'opinion de HAMANN ['82]. Cet auteur indique, en effet, la prĂ©sence de six hydroclades par verticille, mais trois sont insĂ©rĂ©s sur un mĂȘme plan et les trois autres sur un plan supĂ©rieur en alternance avec les premiers. DRIESCH ['91] signale deux dactylothĂšques entre deux hydroclades de deux verticilles superposĂ©s et il en a vu jusqu'Ă  trois. Je n'ai vu de dactylothĂšques sur l'hydrocaule qu'immĂ©diatement au-dessous de l'apophyse fig. 80, et encore parfois l'orifice par oĂč sortait le dactylomĂ©ride avait-il Ă©tĂ© bouchĂ© par une nouvelle sĂ©crĂ©tion de chitine aprĂšs la chute de la dactylothĂšque fig. 81, t'. Le nombre de dactylothĂšques apophysaires est trĂšs variable. Il en existe assez rarement une paire ; j'ai observĂ© ce nombre chez trois exemplaires jeunes, dont la taille n'Ă©tait que de 2 Ă  5 millimĂštres et dont la ramification se faisait suivant le mode pennĂ© stade plumularoĂŻde de Driesch ['91] ; je l'ai observĂ© aussi quelquefois sur des hydrodĂšmes ĂągĂ©s. Le plus souvent on compte deux paires de dactylomĂ©rides, mĂȘme dĂšs le stade plumularoĂŻde ; frĂ©quemment, en outre de ces deux paires, on trouve une dactylothĂšque mĂ©diane situĂ©e distalement je ne l'ai vue qu'une fois placĂ©e entre les deux paires de dactylothĂšques. Il arrive frĂ©quemment qu'on n'aperçoive que les traces de ces dactylothĂšques, soit sous la forme de perforation du pĂ©risarque fig. 82, t., soit sous la forme d'un petit cul-de-sac fig. 82, l'.. DRIESCH, qui signale comme frĂ©quente la prĂ©sence d'une paire de dactylothĂšques suivie de deux ou trois dactylothĂšques placĂ©es latĂ©ralement, a peutĂȘtre commis une erreur et n'a pas vu les traces des absentes. La prĂ©sence d'une hydrothĂšque sur l'apophyse Ă  son extrĂ©mitĂ© distale est assez frĂ©quente, contrairement aux observations de DRIESCH qui cite ce fait comme rare. J'ai rencontrĂ© cette particularitĂ© sur un certain nombre d'hydrocaules prises absolument au hasard dans un bouquet d'hydrodĂšmes ; la plupart des apophyses dans la partie supĂ©rieure de l'hydro- CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 213 caule prĂ©sentaient une hydrothĂšque fig. 83 ; cependant on observait clans un mĂȘme verticille la coexistence d'apophyses sans hydrothĂšque et Ă  hydrothĂšque. Dans le cas oĂč l'apophyse l'apophyse une hydrothĂšque elle est plus longue ; le nombre des dactylothĂšques est gĂ©nĂ©ralement de trois paires, plus une impaire distale ; l'impaire manque parfois ; on peut aussi trouver les mĂȘmes nombres de dactylothĂšques que sur les apophyses sans hydrothĂšque. Hydroclade. — L'hydroclade dĂ©bute soit par un article hydrothĂ©cal fig. 80 DRIESCH ['91] admet ce cas comme le plus frĂ©quent, soit par un article basai pourvu d'une dactylothĂšque fig. 81, Ce dernier cas me paraĂźt aussi frĂ©quent que l'autre et pour certains hydrodĂšmes hydrodĂšmes frĂ©quent. Dans d'autres hydrodĂšmes, c'est le premier qui domine dans le bas et le second dans le haut ; cependant les deux dispositions peuvent coexister dans le mĂȘme verticille, surtout dans la rĂ©gion moyenne de l'hydrodĂšme. Lorsque l'apophyse porte une hydrothĂšque j'ai toujours constatĂ© la prĂ©sence d'un article basai. Cet article basai a une longueur moyenne de 190 u. Ces dispositions normales peuvent ĂȘtre troublĂ©es par suite de cassures suivies de rĂ©gĂ©nĂ©ration 1. Parfois l'apophyse Fig. 80, 81, 82 et 83. — Antennularia antennina L. — Apophyses et bases de diffĂ©rents hydroclades article basai; dactylothĂšque caulinaire; t., l'., traces de dactylothĂšques. 1 Les ruptures peuvent ĂȘtre dues Ă  des chocs ou provoquĂ©es par les Eolidiens et en particulier par diffĂ©rentes espĂšces du genre Doto, qui broutent pour ainsi dire les Antennulaires. 214 ARMAND BILLARD. Ă©tait cassĂ©e, parfois la cassure intĂ©ressait l'article basai; dans les deux cas l'article cassĂ© Ă©tait suivi d'un article de rĂ©paration et d'un article supplĂ©mentaire, ce dernier pourvu d'une dactylothĂšque. J'ai rencontrĂ© le premier cas quatre fois et le second trois fois, sur 103 hydroclades examinĂ©s, et encore Ă©tait-ce clans la rĂ©gion infĂ©rieure de la colonie. Dans un autre cas, observĂ© une seule fois, on trouvait la succession suivante apophyse cassĂ©e, article de rĂ©paration, article supplĂ©mentaire avec dactylothĂšque, article cassĂ©, nouvel article de rĂ©paration, article supplĂ©mentaire pourvu d'une dactylothĂšque, ce qui fait en tout cinq articles basaux. La succession des articles hydrothĂ©caux et des articles intermĂ©diaires est trĂšs rĂ©guliĂšre. Rarement on trouve deux articles intermĂ©diaires avec dactylothĂšque. Dans une premiĂšre sĂ©rie d'observations, sur 80 hydroclades examinĂ©s, je n'ai trouvĂ© cette disposition qu'une fois, dans une seconde je l'ai rencontrĂ©e deux fois sur 103 hydroclades. Plus souvent il existe des ruptures suivies de rĂ©gĂ©nĂ©ration ; dans la premiĂšre sĂ©rie d'observations je n'avais rencontrĂ© que sept successions anormales; dans la seconde, j'en ai comptĂ© trente-quatre. Deux cas peuvent se prĂ©senter ou bien la cassure affecte un article intermĂ©diaire, ou bien elle intĂ©resse un article hydrothĂ©cal. Dans le premier cas, le plus souvent 11 fois l'article de rĂ©paration fig. 84, Ă©tait suivi d'un article supplĂ©mentaire avec une dactylothĂšque ; et si la ligne de rupture est peu visible, ce qui arrive trĂšs souvent, on a l'apparence de deux articles intermĂ©diaires ; rarement l'article supplĂ©mentaire manque de dactylothĂšque ou n'existe pas deux fois pour chaque cas. Lorsque c'est l'article hydrothĂ©cal qui est cassĂ©, la cassure peut ĂȘtre situĂ©e au-dessus ou au-dessous de l'hydrothĂšque. Dans le premier cas, le plus souvent dix fois, Ă  l'article de rĂ©paration fig. 85, faisaient suite deux articles supplĂ©mentaires a. s. munis chacun d'une dactylothĂšque, frĂ©quemment sept fois il n'y avait qu'un article supplĂ©mentaire et CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 215 rarement une fois il manquait. Enfin je n'ai trouvĂ© que deux fois l'article hydrothĂ©cal cassĂ© au-dessous de l'hydrothĂšque, mais ayant conservĂ© sa dactylothĂšque mĂ©diane infĂ©rieure. Une des successions montrait un article de rĂ©paration et un article supplĂ©mentaire avec une dactylothĂšque, tandis que dans l'autre ce dernier article manquait. Dans le premier cas, en faisant abstraction de l'article de rĂ©paration, on avait l'apparence de trois articles intermĂ©diaires et dans le second de deux. Il est possible que la succession de deux articles intermĂ©diaires, signalĂ©e comme rare par DRIESCH ['91] et par BEDOT [00], soit due Ă  une rĂ©gĂ©nĂ©ration que ces auteurs n'ont pas remarquĂ©e. On rencontre parfois des articles intermĂ©diaires qui ne prĂ©sentent pas de dactylothĂšque, et il est difficile de voir si elle est tombĂ©e ou si elle ne s'est pas formĂ©e. Enfin, je signale comme irrĂ©gularitĂ© rencontrĂ©e une fois seulement la prĂ©sence de deux dactylothĂšques mĂ©dianes superposĂ©es au-dessous de l'hydrothĂšque ; l'article intermĂ©diaire prĂ©cĂ©dent fig. 86, n'en prĂ©sentait aucune. La longueur des articles hydrothĂ©caux est en moyenne de 330 [y. Le premier est en gĂ©nĂ©ral un peu plus petit. La longueur des articles intermĂ©diaires est de 175 y. 1 et celle des Fig. 84, 85 et 86. — Antennularia antennina L. — Parties d'hydroclades article intermĂ©diaire; article de rĂ©paration; article supplĂ©mentaire; ligne de rupture. 1 A la suite de mesures plus exactes les chiffres que j'ai donnĂ©s dans une note [ 01] ont Ă©tĂ© rectifiĂ©s pour l'Antennularia antennina ainsi que pour l'A. Perrieri et leurs variĂ©tĂ©s. 216 ARMAND BILLARD. articles basaux de 125 .. Ces diffĂ©rents articles s'emboĂźtent lĂ©gĂšrement les uns clans les autres. Ils prĂ©sentent deux bourrelets de pĂ©risarque, l'un Ă  la partie infĂ©rieure, l'autre Ă  la partie supĂ©rieure de l'article. Les gonothĂšques s'insĂšrent entre les deux premiĂšres dactylothĂšques apophysaires ; il en existe une ou deux. Elles sont tronquĂ©es au sommet et la paroi formant la troncature se soulĂšve Ă  ce sommet en une sorte de clapet, au moment de la maturitĂ©. En rĂ©sumĂ©, l'espĂšce de Saint-Vaast montre des variations peu Ă©tendues qui consistent clans la variabilitĂ© du nombre des hydroclades d'un mĂȘme verticille et des dactylothĂšques apophysaires ; la prĂ©sence ou l'absence d'un article basai et l'existence d'une hydrothĂšque sur l'apophyse. M. E. Perrier ayant mis Ă  ma disposition les HydroĂŻdes du Travailleur et du Talisman, j'ai pu examiner les Antennulaires que cette collection renferme, et celles-ci sont intĂ©ressantes car elles Ă©tablissent le passage entre l'A. antennina et une espĂšce nouvelle, l'A. Perrieri que j'ai Ă©tĂ© amenĂ© Ă  Ă©tablir [01]. Je vais donc faire une Ă©tude rapide de ces diffĂ©rentes formes. Antennularia antennina var. longua. — L'une de ces Antennulaires provenant de l'expĂ©dition du Travailleur dragage 34; 35°42' lat. N., 8°40' long. 0.; profondeur 112 mĂštres ; sable, gravier; 29 juillet 1882 diffĂšre trĂšs peu de l'A. antennina de nos cĂŽtes. Elle est plus petite 8 Ă  10 centimĂštres et plus grĂȘle ; l'hydrocaule porte une dactylothĂšque au-dessus et un peu en dehors de l'origine de l'apophyse. Mais le trait caractĂ©ristique de cette variĂ©tĂ© c'est la longueur des articles qui atteignent en moyenne 490 y. pour les articles hydrothĂ©caux et 235 y. pour les intermĂ©diaires. Le premier article hydrothĂ©cal est un peu plus court 420 y. lorsqu'il est prĂ©cĂ©dĂ© d'un article basai dont la longueur est de 160 y.. C'est la partie situĂ©e au-dessus de l'hydrothĂšque CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 217 qui est plus longue que chez la forme de nos cĂŽtes. De plus, dans la rĂ©gion supĂ©rieure de l'hydrocaule, la dactylothĂšque de l'article intermĂ©diaire n'a plus la situation fixe vers la base de l'article, qu'elle occupe toujours chez l'A. antennina de nos cĂŽtes ; elle se dĂ©tache frĂ©quemment de la moitiĂ©, du tiers ou du quart supĂ©rieur de la longueur de l'article ; elle peut aussi manquer totalement. Je propose d'appeler cette variĂ©tĂ© A. antennina var. longua, en raison de la longueur de ses articles. Antennularia Perrieri n. sp. —Dans l'A. Perrieri ExpĂ©dition du Travailleur. Dragage 47 1 tous les articles intermĂ©diaires sont munis de deux dactylothĂšques, sans exception pour ainsi dire, car une fois seulement sur un nombre considĂ©rable d'hydroclades examinĂ©s, au lieu d'un article intermĂ©diaire, j'ai trouvĂ© deux articles intermĂ©diaires avec chacun une dactylothĂšque entre deux articles hydrothĂ©caux 2. L'une des dactylothĂšques est fixĂ©e au quart infĂ©rieur, l'autre au tiers supĂ©rieur de la longueur de l'article intermĂ©diaire. La longueur de l'article basai est en moyenne de 227 y. ; la longueur des articles intermĂ©diaires diffĂšre peu de celle des articles hydrothĂ©caux; elle est de 370 y. pour les premiers contre 385 y. pour les seconds ; le premier article hydrothĂ©cal est un peu plus court 375 y.. A. Perrieri war. antennoĂŻdes. — L'A. Perrieri se rattache Ă  l'A. antennina par deux formes dont je fais une unique variĂ©tĂ©, A. Perrieri var. antennoĂŻdes; elles sont caractĂ©risĂ©es par la prĂ©sence frĂ©quente de deux dactylothĂšques sur 1 11 y a discordance entre la feuille des dragages de l'expĂ©dition et l'Ă©tiquette du bocal; cette derniĂšre porte comme date du dragage le 8 aoĂ»t 1882, et comme profondeur 100 mĂštres, tandis que la premiĂšre indique le 4 aoĂ»t pour le dragage 47 ; une profondeur de 80 mĂštres, un fond rocheux et sableux. Lat. 28° 28' 30", long. 0. 18° 32'. 2 L'A. irregularis de QUEICH ['85], qui possĂšde Ă©galement des articles intermĂ©diaires Ă  deux dactylothĂšques, se rapproche de l'A. Perrieri, mais en diffĂšre par la prĂ©sence frĂ©quente, d'aprĂšs le dessin de l'auteur, de deux articles intermĂ©diaires avec chacun une dactylothĂšque. 218 ARMAND BILLARD. certains articles intermĂ©diaires, tandis que d'autres n'en ont qu'une, comme chez l'A. antennina, ce qui justifie le nom que je donne Ă  cette variĂ©tĂ© ; on en trouve mĂȘme qui n'en portent pas. L'une de ces formes fut draguĂ©e clans l'expĂ©dition du Talisman dragage 23; au large du cap Blanc, 33°16' lat. N., 11°13' long. 0.; profondeur 120 mĂštres; roches, coquilles; 15 juin 1883 ; l'autre fut recueillie clans l'expĂ©dition du Travailleur dragage 47 1. La premiĂšre se rapproche beaucoup par sa taille et sa gracilitĂ© de la variĂ©tĂ© Ă  longs articles ; les articles hydrothĂ©caux sont cependant un peu plus courts 450 ”., tandis que les intermĂ©diaires sont plus longs 340 ”. Les premiers articles hydrothĂ©caux prĂ©cĂ©dĂ©s d'un article basai sont plus courts que les autres 395 ”.. L'article basai a une longueur de 166 ”. en moyenne. Ce qu'il y a de caractĂ©ristique, c'est que la majoritĂ© des articles intermĂ©diaires 70 p. 100 prĂ©sentent deux dactylothĂšques, tandis que 23 p. 100 n'en possĂšdent qu'une, et j'en ai comptĂ© 7 p. 100 n'en ayant aucune. Les articles intermĂ©diaires Ă  une seule dactylothĂšque se trouvent Ă  diffĂ©rentes hauteurs le long de l'hydroclade ; mais ceux qui en sont totalement dĂ©pourvus occupent seulement l'extrĂ©mitĂ© distale oĂč l'on rencontre aussi des hydrothĂšques rudimentaires ou atrophiĂ©es. J'ai observĂ© un grand nombre d'hydroclades ayant cinq, six et sept articles intermĂ©diaires, tous pourvus de deux dactylothĂšques. Comme clans la variĂ©tĂ© Ă  longs articles, mais plus frĂ©quemment, la dactylothĂšque unique de certains des articles intermĂ©diaire-; supĂ©rieurs s'insĂšre Ă  la moitiĂ©, au tiers ou au quart supĂ©rieur de la longueur de l'article. Le nombre des hydroclades par verticille varie de trois Ă  quatre sur le mĂȘme hydrocaulĂ© et celui-ci offre des dactylothĂšques dont la position est la mĂȘme que chez la variĂ©tĂ© Ă  longs articles. 1 Je fais la mĂŽme observation que plus haut Ă  propos de ce dragage. CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 219 Dans la variĂ©tĂ© Ă  deux dactylothĂšques du Travailleur, la longueur des hydrocaules atteint celle des hydrocaules de l'A. antennina de nos cĂŽtes. La longueur moyenne des articles est Ă  peu prĂšs la mĂȘme que dans la variĂ©tĂ© prĂ©cĂ©dente. L'article basai 1 mesure 175 ”., le premier article hydrothĂ©cal 450 ”., les autres articles hydrothĂ©caux 460 ”. et les articles intermĂ©diaires 350 ”. Les articles intermĂ©diaires Ă  une seule dactylothĂšque sont plus nombreux; il y en a environ 35 p. 100. TrĂšs souvent le premier et quelquefois le deuxiĂšme et le troisiĂšme n'offrent qu'une dactylothĂšque. Je n'ai pas observĂ© d'article intermĂ©diaire sans dactylothĂšque. Les remarques faites pour l'A. antennina var. longua et la variĂ©tĂ© antennoĂŻdes du Talisman, au sujet de la position de la dactylothĂšque unique de certains des articles supĂ©rieurs, s'appliquent aussi Ă  cette variĂ©tĂ©. La tige porte des dactylothĂšques dissĂ©minĂ©es; le nombre des hydroclades par verticille varie de trois Ă  cinq. J'ajouterai que ces diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s et l'A. Perrieri prĂ©sentent les mĂȘmes variations que l'espĂšce de Saint-Vaast au point de vue du nombre des dactylothĂšques apophysaires, de la prĂ©sence ou de l'absence d'article basai, mais je n'ai jamais vu l'apophyse porter une hydrothĂšque. Enfin on peut aussi observer des cassures suivies de rĂ©gĂ©nĂ©ration oĂč l'article de rĂ©paration est ou non suivi d'un article supplĂ©mentaire. CONCLUSIONS Cette Ă©tude des variations chez cesAntennulaires m'aconduit Ă  Ă©tablir une espĂšce et deux variĂ©tĂ©s nouvelles. L'espĂšce nouvelle est l'A. Perrieri, caractĂ©risĂ©e par la prĂ©sence constante de deux dactylothĂšques par article intermĂ©diaire ; l'une des variĂ©tĂ©s est la variĂ©tĂ© longua que j'ai rattachĂ©e Ă  l' car elle n'a jamais plus d'une dactylothĂšque par article inter1 inter1 fois j'en ai rencontrĂ© deux. 220 ARMAND BILLARD. mĂ©diaire; l'autre est la variĂ©tĂ© antennoĂŻdes que j'ai rapprochĂ©e de l'A. Perrieri parce que certains de ses articles intermĂ©diaires possĂšdent deux dactylothĂšques. Ces deux variĂ©tĂ©s Ă©tablissent le passage entre l'A. Perrieri et l'A. antennina de nos cĂŽtes. Il est possible que beaucoup d'Antennulaires dĂ©crites comme espĂšces spĂ©ciales ne soient que des variĂ©tĂ©s de l'A. antennina. C'est d'ailleurs l'opinion de BEDOT [ 00]. En particulier l'A. pinnata de NUTTING [00] n'est pour moi qu'une simple variĂ©tĂ© ; la seule diffĂ©rence consiste dans la disposition des hydroclades qui, chez cette derniĂšre, peuvent ĂȘtre alternes, dissĂ©minĂ©s ou insĂ©rĂ©s d'aprĂšs le mode pennĂ©, suivant l'Ăąge ou la partie de la colonie examinĂ©e ; mais ces caractĂšres sont ceux d'une jeune colonie et la faible taille 3 inches parle en faveur de cette opinion. Par la position de l'hydrothĂšque au mien de l'article qui la porte cette espĂšce se rapproche de la variĂ©tĂ© Ă  longs articles que j'ai Ă©tudiĂ©e. L'A. octoseriata de JADERHOLM ['95] n'est aussi qu'une simple variĂ©tĂ© ; cette espĂšce est uniquement basĂ©e, en effet, sur le nombre des hydroclades qui, d'aprĂšs l'auteur, sont disposĂ©s en huit sĂ©ries longitudinales. D'aprĂšs ces considĂ©rations on peut Ă©largir le cadre des caractĂšres de l'Antennularia antennina et ajouter les suivants Ă  ceux donnĂ©s par HINCKS ['68] Verticilles comportant un nombre variable d'hydroclades ; hydroclades supportĂ©s par des apophyses prĂ©sentant ou non une hydrothĂšque; dactylothĂšques apophysaires en nombre variable une paire, deux paires plus une impaire, trois paires, trois paires plus une impaire ; hydroclades dĂ©butant soit par un article basai avec une dactylothĂšque, soit directement par un article hydrothĂ©cal ; un article intermĂ©diaire rarement deux entre deux articles hydrothĂ©caux, pourvu ou non d'une dactylothĂšque. Epoque de reproduction. — Juillet, aoĂ»t. Lieu de rĂ©colte. — Commun dans les dragages. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 221 Antennularia ramosa Lamark. DIAGNOSE DE HINCKS. — Colonies irrĂ©guliĂšrement ramifiĂ©es, naissant d'une masse de stolons fibreux; hydrocaule Ă©paisse; hydroclades longs, effilĂ©s, renflĂ©s Ă  la base, disposĂ©s en verticilles trĂšs serrĂ©s, formĂ©s d'entrenoeuds articles d'Ă©gale longueur; hydrothĂšques petites campanulĂ©es; le mĂšme nombre et le mĂȘme arrangement de dactylothĂšques que dans la prĂ©cĂ©dente espĂšce A. antennina, sauf que dans la partie basale il en existe souvent six et qu'on en rencontre une sur l'hydrocaule un peu au-dessus de l'origine des hydroclades. Hydrocaule.—Chaque verticille compte un nombre variable d'hydroclades, ainsi que l'a indiquĂ© DRIESCH ['91 ]. J'ai observĂ© les nombres 3, 4, 5, encore les diffĂ©rents hydroclades ne se dĂ©tachent-ils pas exactement au mĂȘme niveau. Je n'ai pas remarquĂ© la disposition rĂ©guliĂšre indiquĂ©e par HAMANN [82] de deux branches insĂ©rĂ©es sur un plan, alternant avec deux branches insĂ©rĂ©es sur un autre plan. J'ai trouvĂ© une Ă  deux dactylothĂšques caulinaires entre deux hydroclades superposĂ©s. Le nombre des dactylothĂšques apophysaires m'a montrĂ© des variations trĂšs Ă©tendues et diffĂ©rentes de celles observĂ©es par DRIESCH ['91]. Le plus souvent il en existait deux paires plus une impaire distale vingt fois sur quarantetrois ; les cas de deux paires, de trois paires, de trois paires plus une impaire furent rĂ©alisĂ©s chacun six fois ; une fois j'ai trouvĂ© deux paires plus deux impaires distales, ou bien une paire plus deux impaires, ou encore deux paires plus une impaire intermĂ©diaire, et enfin deux fois il s'en trouvait une paire plus une impaire. Les dactylothĂšques de chaque paire sont d'autant plus rapprochĂ©es qu'on s'Ă©loigne de l'hydrocaule fig. 87. Hydroclade. — Dans la majoritĂ© des cas l'hydroclade dĂ©bute directement par un article hydrothĂ©cal, trĂšs rarement il existe un ou plusieurs articles basaux avec dactylothĂšque. Sur 155 hydroclades examinĂ©s j'en ai rencontrĂ© trois avec un article basai muni d'une dactylothĂšque, un dont l'article basai portait deux dactylothĂšques, un avec deux articles 222 ARMAND BILLARD. basaux ayant chacun une dactylothĂšque, un avec trois articles basaux, le premier avec une dactylothĂšque et les deux autres avec deux. Une fois l'apophyse avait Ă©tĂ© cassĂ©e et l'on voyait un article de rĂ©paration [fig. 86 bis, ar1] suivi d'un article supplĂ©mentaire [as 1] avec une dactylothĂšque ; l'article supplĂ©mentaire peut faire dĂ©faut au-dessus de l'article de rĂ©paration [ar 4] ; une autre fois c'Ă©tait le premier article hydrothĂ©cal qui avait Ă©tĂ© cassĂ© ; l'article de rĂ©paration Ă©tait aussi suivi d'un article supplĂ©mentaire avec dactylothĂšque. On pouvait ainsi compter trois articles basaux. Quelquefois aussi l'article supplĂ©mentaire peut manquer. La succession des articles hydrothĂ©caux de l'hydroclade est loin d'ĂȘtre rĂ©guliĂšre. En dehors des anomalies dues Ă  des rĂ©parations, il existe des variations assez nombreuses. Les deux plus frĂ©quentes consistent 1° dans la prĂ©sence d'un article intermĂ©diaire avec une dactylothĂšque [ai 1], l'article hydrothĂ©cal prĂ©cĂ©dent Ă©tant dĂ©pourvu de dactylothĂšque mĂ©diane supĂ©rieure ; 2° clans l'absence de dactylothĂšque mĂ©diane supĂ©rieure sur l'article hydrothĂ©cal, sans qu'il soit suivi d'un article intermĂ©diaire; c'est le cas de l'article hydrothĂ©cal situĂ© au-dessous de celui dĂ©signĂ© ah. DRIESCH ['91] a signalĂ© ces anomalies comme rares 1 . Pour me rendre compte de leur degrĂ© de frĂ©quence j'ai observĂ© 155 hydroclades provenant tant de la rĂ©gion infĂ©rieure que des rĂ©gions moyenne et supĂ©rieure de l'hydrocaule et comptant chacun environ 13 articles hydrothĂ©caux, ce qui fait Ă  peu prĂšs 2000 articles hydrothĂ©caux. C'est sur ce chiffre que j'ai Ă©tabli les proportions qui vont suivre. J'ai trouvĂ© 104 p. 1000 exemples du premier cas et 177 p. 1000 du second. Encore la prĂ©sence d'un article intermĂ©diaire Ă©tait-elle plus frĂ©quente 234 p. 1000 dans la rĂ©gion infĂ©rieure de l'hydrocaule oĂč l'on pouvait compter jusqu'Ă  cinq articles intermĂ©diaires sur certains hydroclades; par contre, l'absence de dactylothĂšque mĂ©diane supĂ©rieure est 1 BEDOT [ 00] a aussi signalĂ© la prĂ©sence, d'un article intermĂ©diaire sans hydrothĂšque. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 223 plus frĂ©quente 319 p. 1 000 sur les articles hydrothĂ©caux des hydroclades de la rĂ©gion supĂ©rieure ; ces hydroclades ne prĂ©sentent parfois qu'un ou deux articles intermĂ©diaires vers leur extrĂ©mitĂ© distale. Plus rarement 14 p. 1 000 l'article hydrothĂ©cal prĂ©cĂ©dant un article intermĂ©diaire [ai 2] porte une dactylothĂšque mĂ©diane supĂ©rieure. Plus rarement encore l'article interFig. interFig. bis. — Antennularia ramosa Lamk. ExtrĂ©mitĂ© de colonie montrant des rameaux stoloniques, rs; rsr, rameau stolonique de rĂ©gĂ©nĂ©ration; rsh, rameau stolonique de rĂ©gĂ©nĂ©ration nĂ© au fond d'une hydrothĂšque vide ; ah, article hydrothĂ©cal ; ai, a. intermĂ©diaire ; ar. a. de rĂ©paration ; as, a. supplĂ©mentaire. 224 ARMAND BILLARD. mĂ©diaire est dĂ©pourvu de dactylothĂšque, soit qu'il existe une mĂ©diane supĂ©rieure sur l'article prĂ©cĂ©dent 4 p. 1000, soit qu'il n'en existe pas 2 p. 1000. Une fois seulement l'article intermĂ©diaire portait deux dactylothĂšques [ai 3], une vers chaque extrĂ©mitĂ©; une autre fois il en existait deux qui se dĂ©tachaient presque du mĂȘme point. Dans un cas, il y avait deux articles intermĂ©diaires avec chacun une dactylothĂšque. Dans un autre, il existait deux articles intermĂ©diaires, le premier avec une dactylothĂšque, le deuxiĂšme avec une paire suivie de deux mĂ©dianes. Enfin deux fois j'ai observĂ© sur l'article hydrothĂ©cal le cas de deux mĂ©dianes supĂ©rieures et deux fois celui de deux mĂ©dianes infĂ©rieures et, dans l'un comme dans l'autre, elles Ă©taient ou lĂ©gĂšrement Ă©cartĂ©es ou tellement rapprochĂ©es qu'elles naissaient du mĂȘme point. Des anomalies rĂ©sultent aussi, comme dans les autres espĂšces Ă©tudiĂ©es, du fait de cassures suivies de rĂ©gĂ©nĂ©ration. Le plus souvent c'est un article hydrothĂ©cal qui est cassĂ© audessus de l'hydrothĂšque; l'article de rĂ©paration [ar 2] est suivi d'un article supplĂ©mentaire [as 2] muni 25 fois, ou dĂ©pourvu 4 fois d'une dactylothĂšque. Parfois cet article supplĂ©mentaire manque 8 fois ou bien il y en a deux 1 fois, le premier seul avec une dactylothĂšque. L'article hydrothĂ©cal peut ĂȘtre cassĂ© au-dessous de l'hydrothĂšque et la base de l'article reste avec la dactylothĂšque mĂ©diane infĂ©rieure ; le plus souvent 10 fois, aprĂšs l'article de rĂ©paration, il n'y a pas d'article supplĂ©mentaire, ou bien il en existe un avec ou sans dactylothĂšque 1 fois pour chaque cas. Enfin rarement 2 fois l'article hydrothĂ©cal cassĂ© est prĂ©cĂ©dĂ© d'un article intermĂ©diaire, et si l'on fait abstraction de l'article de rĂ©paration souvent peu visible on a l'apparence de deux articles intermĂ©diaires sĂ©parant deux articles hydrothĂ©caux. Les rĂ©parations sont surtout nombreuses dans la rĂ©gion infĂ©rieure de l'hydrocaule. La longueur des articles hydrothĂ©caux non suivis d'un article intermĂ©diaire est en moyenne de 500”, tandis que celle des articles hydrothĂ©caux suivis d'un article intermĂ©diaire CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 225 n'est que de 355 ”, celle des articles intermĂ©diaires Ă©tant de 135 ”. Ainsi l'article hydrothĂ©cal et l'article intermĂ©diaire qui le suit forment Ă  peu prĂšs la longueur des premiers articles hydrothĂ©caux ; dans la majoritĂ© des cas on peut donc considĂ©rer que l'article intermĂ©diaire n'est que la partie supĂ©rieure d'un de ces articles hydrothĂ©caux. DRIESCH ['91] a observĂ© une fois la prĂ©sence d'un hydroclade secondaire qui s'Ă©tait dĂ©veloppĂ© entre les deux dactylothĂšques paires de l'apophyse. J'ai Ă©galement observĂ© une fois la ramification de l'hydroclade, mais l'hydroclade secondaire se dĂ©tachait d'un article qui suivait le premier article hydrothĂ©cal. Cet article fig. 88 portait une apophyse et prĂ©sentait une dactylothĂšque au-dessus et au-dessous et une Ă  l'aisselle de cette apophyse. L'hydroclade dĂ©butait par deux articles basaux a. b. dont le premier avait deux dactylothĂšques latĂ©rales. Le premier article hydrothĂ©cal a. h. Ă©tait un article monstrueux car il portait deux hydrothĂšques audessous de chacune desquelles il y avait une dactylothĂšque ; le second article hydrothĂ©cal ne portait qu'une hydrothĂšque, mais au-dessous il y avait deux dactylothĂšques. Gonosome. — Les gonothĂšques ĂągĂ©es avaient plutĂŽt la forme d'un cylindre lĂ©gĂšrement courbĂ© et tronquĂ© que celle d'une poire, ainsi que que l'indique HINCKS ['68]. Fig. 87 et 88. Fig. 87. — Antennularia ramosa Lamk. — Apophyse avec trois paires de dactylothĂšques plus une impaire. — Fig. 88. Hydroclade secondaire nĂ© sur un hydroclade primaire articles basaux; premier article hydrothĂ©cal de l'hydroclade secondaire. ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 15 226 ARMAND BILLARD. CONCLUSIONS L'A. ramosa que j'ai eu Ă  Ă©tudier prĂ©sente donc de trĂšs grandes variations et la prĂ©sence assez frĂ©quente d'un article intermĂ©diaire muni d'une dactylothĂšque rapproche cette espĂšce de l'A. antennularia, dont elle se distingue par l'abondance l'abondance la ramification, ses hydroclades plus serrĂ©s, ainsi que le fait remarquer HINCKS ['68] et la forme de ses gonothĂšques. J'ajouterai donc les caractĂšres principaux suivants Ă  ceux donnĂ©s par HINCKS Verticilles prĂ©sentant un nombre variable d'hydroclades ; dactylothĂšques apophysaires variant en nombre et en disposition ; prĂ©sence d'un article intermĂ©diaire le plus souvent muni d'une dactylothĂšque ; absence frĂ©quente de la dactylothĂšque mĂ©diane supĂ©rieure. Peut-ĂȘtre pourrait-on rattacher Ă  l'Antennularia ramosa l'A. simplex Allm., qui en diffĂšre par des caractĂšres peu importants, importants, aussi l'A. americana Nutting. Je pense que cette derniĂšre espĂšce est plutĂŽt une variĂ©tĂ© de l'A. ramosa que de l'A. antennina, contrairement Ă  ce que j'ai avancĂ© antĂ©rieurement [01]. Elle montre, en effet, de mĂȘme que l'A. ramosa, des hydroclades dont la partie proximale est formĂ©e d'articles hydrothĂ©caux seulement, avec une dactylothĂšque mĂ©diane supĂ©rieure et dont la partie distale possĂšde Ă  la fois des articles intermĂ©diaires et des articles hydrothĂ©caux. Cette espĂšce prĂ©sente aussi un caractĂšre intĂ©ressant Fig. 89. —Aglaophenia pluma L.— Portion d'hydrocaule montrant la base de deux hydroclades dactylothĂšque basale ; dactylothĂšque caulinaire ; dactylothĂšque latĂ©rale. CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 227 c'est la prĂ©sence d'une hydrothĂšque sur l'apophyse. Elle est un peu ramifiĂ©e. Époque de reproduction. — Mai Ă  aoĂ»t. Lieu de rĂ©colte. — Dragages. Aglaophenia pluma LinnĂ©. Cette espĂšce ne m'a pas montrĂ© de variations et ses caractĂšres ont Ă©tĂ© fixĂ©s par HINCKS ['68]. J'ajouterai simplement qu'on peut remarquer Ă  l'insertion de l'hydroclade quatre dactylothĂšques fig. 89 ; deux sont latĂ©rales on n'en voit qu'une sur la figure, l'autre est masquĂ©e et deux sont mĂ©dianes, l'une caulinaire l'autre portĂ©e par la courte apophyse qui supporte l'hydroclade Epoque de reproduction. — Mai Ă  juillet. Lieu de rĂ©colte. — Mare d'Ovit et anciens parcs, sur l'Halidrys siliquosa et le Cystosira granulata. CONCLUSIONS GÉNÉRALES DE L'ÉTUDE DES PLUMULARIIDAE Comme je l'ai montrĂ© par cette Ă©tude, il existe, outre des variations qu'on peut appeler naturelles et dont je vais tirer parti plus loin, des variations accidentelles. Celles-ci sont dues Ă  des ruptures et, dans presque tous les cas, l'article cassĂ© est suivi d'un article de rĂ©paration ; parfois on trouve au-dessus un et mĂȘme deux articles supplĂ©mentaires. En mettant Ă  part l'Aglaophenia pluma dont les dactylothĂšques et le gonosome sont particuliers et qui d'ailleurs ne m'a pas montrĂ© de variations, on peut partager les espĂšces que j'ai Ă©tudiĂ©es en deux groupes dans l'un, qui comprend les Plumularia halecoĂŻdes, P. echinulata, P. pinnata, les dactylothĂšques sont monothalamiques et trĂšs rĂ©duites, ou mĂȘme n'existent pas ; Ă  part les dactylothĂšques du P. halecioĂŻdes, elles sont fixes ; dans l'autre, qui comprend le P. setacea, Antennularia antennina, A. ramosa et leurs variĂ©tĂ©s, les 228 ARMAND BILLARD. dactylothĂšques sont bithalamiques, plus dĂ©veloppĂ©es et mobiles. Ces deux groupes forment deux sĂ©ries naturelles et dans chacune on peut dĂ©montrer la filiation des espĂšces, grĂące Ă  l'existence de formes de passage trĂšs nettes. Le P. halecioĂŻdes reprĂ©sente pour moi le chef de file de la premiĂšre sĂ©rie ; les autres espĂšces en dĂ©rivent par la rĂ©duction de plus en plus grande des dactylothĂšques et finalement par leur disparition, ainsi que par la suppression des articles intermĂ©diaires. Chez le P. halecioĂŻdes, en effet, il existe le plus souvent un article intermĂ©diaire, mais il y a dĂ©jĂ  une tendance Ă  sa disparition puisqu'il manque assez frĂ©quemment en se soudant, pour ainsi dire, comme je l'ai indiquĂ©, Ă  l'article hydrothĂ©cal suivant. Il n'existe pas de dactylothĂšque apophysaire, mais cependant il en reste une trace reprĂ©sentĂ©e par l'amincissement du pĂ©risarque en un point. Du P. halecioĂŻdes on passe au P. echinulata type, par suppression complĂšte ou Ă  peu prĂšs de l'article intermĂ©diaire. Le P. echinulata var. zostericola qui prĂ©sente encore de nombreux articles intermĂ©diaires peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une forme de passage. La rĂ©duction des dactylothĂšques se poursuit dans cette espĂšce; la dactylothĂšque mĂ©diane n'est plus qu'une sorte de gouttiĂšre trĂšs petite ; quant aux dactylothĂšques caulinaires, apophysaires et suprahydrothĂ©cales, elles n'existent plus; le dactylomĂ©ride ne sort que par une simple ouverture du pĂ©risarque ; cependant chez cette espĂšce il existe un dactylomĂ©ride apophysaire qui a disparu chez le P. halecioĂŻdes. Enfin chez le P. pinnata, l'article intermĂ©diaire a presque complĂštement disparu et il n'apparaĂźt plus que trĂšs rarement ; en outre, il n'existe plus ni dactylomĂ©ride suprahydrothĂ©cal, ni dactylomĂ©ride caulinaire et apophysaire ; cependant on en trouve encore la trace dans l'amincissement du pĂ©risarque. Le P. echinulata var. pinnatoĂŻdes peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une forme intermĂ©diaire. Dans la seconde sĂ©rie la rĂ©duction suivie de la suppression des articles intermĂ©diaires n'est pas moins nette Ă  constater. La forme primitive d'oĂč l'on peut partir est le P. secundaria CONTRIBUTION A L ÉTUDE DES HYDROÏDES. 229 Heller, dont les hydroclades s'attachent directement Ă  l'hydrorhize et comprennent des articles intermĂ©diaires Ă  deux dactylothĂšques en gĂ©nĂ©ral et des articles hydrothĂ©caux munis d'une dactylothĂšque mĂ©diane infĂ©rieure, d'une dactylothĂšque mĂ©diane supĂ©rieure, et de deux dactylothĂšques suprahydrothĂ©cales pĂ©donculĂ©es. La dactylothĂšque mĂ©diane supĂ©rieure est trĂšs petite et a Ă©tĂ© signalĂ©e par MARKTANNER-TURNERETSCHER ['90] et par BEDOT [00]. On trouve ensuite le P. catharina Johnston dont les hydroclades peuvent se dĂ©tacher directement de l'hydrorhize, comme je l'ai constatĂ©, mais qui se ramifie aussi suivant le mode pennĂ© ; la rĂ©duction s'accuse par la disparition de la dactylothĂšque mĂ©diane supĂ©rieure. Les articles intermĂ©diaires, qui parfois ne sont pas trĂšs marquĂ©s, prĂ©sentent en gĂ©nĂ©ral deux dactylothĂšques ; quelquefois l'une des dactylothĂšques, l'infĂ©rieure ou la supĂ©rieure, peut manquer. Rarement il existe deux articles intermĂ©diaires. Les dactylothĂšques suprahydrothĂ©cales sont pĂ©donculĂ©es comme chez le P. secundaria. D'une part le P. catharina aurait donnĂ© le P. selacea et d'autre part la sĂ©rie des Antennulaires, mais entre le P. catharina et le P. setacea il existe une espĂšce intermĂ©diaire dĂ©couverte par HINCKS ['72] qui l'a nommĂ©e P. cornucopiae, en faisant remarquer qu'elle dĂ©rive du P. catharina. Chez cette espĂšce le pĂ©dondule des dactylothĂšques suprahydrothĂ©cales a disparu et il n'y a plus qu'une dactylothĂšque sur les articles intermĂ©diaires de l'hydroclade ; il peut cependant y en avoir deux, ainsi que le montre le dessin donnĂ© par l'auteur. L'hydrocaule est formĂ©e d'articles hydrocladiaux et d'articles intermĂ©diaires ; ce qu'il y a de curieux c'est que les premiers portent une hydrothĂšque flanquĂ©e de deux dactylothĂšques. Cette particularitĂ© est intĂ©ressante car elle montre le passage entre les espĂšces dont les hydroclades sont directement attachĂ©s Ă  l'hydrorhize et les espĂšces ramifiĂ©es qui prĂ©sentent une hydrocaulĂ© supportant des hydroclades. L'hydrocaule du P. cornucopiae reprĂ©sente un hydroclade primaire qui dĂ©tache au niveau de ses hydrothĂšques et alterna- 230 ARMAND BILLARD. tivement des hydroclades secondaires. Dans les autres espĂšces l'hydroclade primaire devenu l'hydrocaule a perdu ses hydrothĂšques mais a conservĂ© ses dactylothĂšques. A part la forme de la gonothĂšque, l'absence de dactylothĂšques Ă  sa base et d'hydrothĂšques sur les articles hydrocladiaux, le P. setacea ressemble au P. cornucopiae. En effet, les dactylothĂšques suprahydrothĂ©cales ne sont pas pĂ©donculĂ©es et il n'y a qu'une dactylothĂšque sur l'article intermĂ©diaire. La prĂ©sence assez frĂ©quente d'articles intermĂ©diaires alternant avec les articles hydrocladiaux de l'hydrocaule n'a rien qui doive nous Ă©tonner, cette particularitĂ© Ă©tant la rĂšgle chez le P. cornucopiae. Enfin, l'existence de deux articles intermĂ©diaires entre les articles hydrothĂ©caux de l'hydroclade peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme due Ă  l'existence d'une forme Ă  deux articles intermĂ©diaires dans la lignĂ©e ancestrale, et ce ne serait alors qu'un retour atavique. D'ailleurs on retrouve cette mĂȘme particularitĂ© chez le P. catharina. Enfin cette rĂ©duction et disparition des dactylothĂšques et des articles intermĂ©diaires est trĂšs nette dans la sĂ©rie des Antennulaires. De l'A. Perrieri, oĂč les articles intermĂ©diaires ont deux dactylothĂšques, comme chez le P. catharina, on passe Ă  l'A. Perrieri var. antennoĂŻdes oĂč l'on assiste Ă  la disparition graduelle d'une des dactylothĂšques de l'article intermĂ©diaire. La forme du Travailleur peut mĂȘme ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme plus Ă©voluĂ©e que la premiĂšre, car elle prĂ©sente un pourcentage plus considĂ©rable d'articles intermĂ©diaires Ă  une seule dactylothĂšque ; enfin l'A. antennina var. longua nous amĂšne directement Ă  l'A. antennina de nos cĂŽtes. Il est, je crois, intĂ©ressant de remarquer chez ces diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s, la variation de position que prĂ©sente la dactylothĂšque lorsqu'il n'y en a qu'une sur l'article intermĂ©diaire ; cette variation indique que c'est l'une ou l'autre des deux qui disparaĂźt, puis la position de la dactylothĂšque unique devient fixe chez l'A. antennina de nos cĂŽtes. Enfin de l'A. antennina on passe Ă  l'A. ramosa et la forme que j'ai justement Ă©tudiĂ©e CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 231 prĂ©sente un grand nombre de caractĂšres de la premiĂšre espĂšce, surtout dans la rĂ©gion infĂ©rieure oĂč l'article intermĂ©diaire existe encore, tandis que plus haut il se fusionne avec l'article hydrothĂ©cal prĂ©cĂ©dent qui prĂ©sente alors clans sa rĂ©gion supĂ©rieure une dactylothĂšque mĂ©diane. Cette forme mĂȘme montre des caractĂšres de rĂ©gression plus accentuĂ©s, puisque sur beaucoup d'articles hydrothĂ©caux cette dactylothĂšque mĂ©diane supĂ©rieure disparaĂźt. Si ce n'Ă©tait la ramification abondante prĂ©sentĂ©e par cette forme, on pourrait en faire une simple variĂ©tĂ© de l'A. antennina. Ajoutons que l'A. americana Nutting doit sans doute ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une forme de passage entre l'A. antennina et l'A. ramosa; on peut mĂȘme aller plus loin, et de l'A. ramosa on passe Ă  l'A. tetrasticha par suppression de la dactylothĂšque mĂ©diane supĂ©rieure ; mais comme l'a observĂ© DRIESCH ['91], on peut encore voir certains articles hydrothĂ©caux possĂ©der cette dactylothĂšque et mĂȘme il peut exister, comme un reste ancestral, un article intermĂ©diaire avec une dactylothĂšque, ainsi que cela existe typiquement chez l'A. antennina. Peut-ĂȘtre notre premiĂšre sĂ©rie dĂ©rive-t-elle aussi de la mĂȘme forme que la premiĂšre par une rĂ©duction encore plus accentuĂ©e des dactylothĂšques. Les termes intermĂ©diaires seraient alors reprĂ©sentĂ©s par deux espĂšces dĂ©crites par HELLER ['68], l'une, le P. bifrons, qui possĂšde une dactylothĂšque sur l'article intermĂ©diaire et une seule dactylothĂšque suprahydrothĂ©cale ; l'autre fut appelĂ©e Anisocalix Plumularia setaceus par HELLER, mais HINCKS [72] a montrĂ© que cette derniĂšre espĂšce n'est pas identique au P. setacea, dont elle diffĂšre par l'existence d'une seule dactylothĂšque suprahydrothĂ©cale rĂ©duite, comparable Ă  un petit denticule saillant, l'article intermĂ©diaire porte aussi une dactylothĂšque rĂ©duite. Aussi pour cette espĂšce a-t-il proposĂ© un autre nom, celui de P. Helleri. La plupart des auteurs avec MERESCHKOWSKY ['82] admettent que les dactylomĂ©rides sont dus Ă  la rĂ©gression de 232 ARMAND BILLARD. certains hydromĂ©rides 1 ; cette opinion vient Ă  l'appui de mon hypothĂšse de la filiation des espĂšces, basĂ©e sur la rĂ©duction progressive des dactylomĂ©rides et la disparition des articles qui les supportent. D'aprĂšs les considĂ©rations qui prĂ©cĂšdent, on peut donc Ă©tablir l'arbre gĂ©nĂ©alogique suivant 1 Cependant DRIESCH ['91] n'est pas de cet avis et considĂšre les dactylomĂ©rides comme de simples organes; SCHNEIDER ['97] apporte des arguments contre cette opinion. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 233 CONCLUSIONS GÉNÉRALES Chaque chapitre se terminant par des conclusions particuliĂšres, je me contenterai de rappeler rapidement les principaux rĂ©sultats de ce travail. La stolonisation est un mode de multiplication frĂ©quent chez les HydroĂŻdes ; les rameaux stoloniques en se fixant donnent naissance Ă  des stolons sur lesquels se dĂ©veloppent de nouvelles colonies ou hydrodĂšmes. Ces hydrodĂšmes croissent perpendiculairement au support quelle que soit son orientation dans l'espace stĂ©rĂ©otropisme. Les stolons latĂ©raux naissent surtout de la base ou dans le voisinage de la base des hydrodĂšmes. L'accroissement de ces stolons est variable avec les espĂšces mais est en gĂ©nĂ©ral assez rapide. Le contact n'a pas d'action retardatrice ou accĂ©latrice sur l'accroissement, car les rameaux stoloniques libres, du moins chez l'Obelia dichotoma, s'allongent autant que les stolons, toutes choses Ă©gales d'ailleurs, cependant ils se ramifient moins. La scissiparitĂ© secondaire que j'ai eue seule en vue dans ce travail sert Ă  dissĂ©miner l'espĂšce au moyen de propagules simples ou complexes, qui se dĂ©tachent et entraĂźnĂ©es par les courants viennent se coller aux cailloux ou aux autres corps Ă  la surface desquels elles cheminent pendant un certain temps, du moins chez l'Obelia longissima, avant de dĂ©velopper de nouvelles colonies. La scissiparitĂ© secondaire dĂ©rive par tachygenĂšse de la stolonisation et elle est provoquĂ©e par l'action de l'eau courante. Au point de vue histologique les stolons, comme aussi les rameaux jeunes, sont caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence de sphĂ©rules vitellines dans les cellules endodermiques, sauf toutefois, Ă  l'extrĂ©mitĂ© mĂȘme des stolons oĂč souvent les cellules sont 234 ARMAND BILLARD. vacuolaires et affectent l'aspect de cellules vĂ©gĂ©tales. Ces sphĂ©rules vitellines sont des substances de rĂ©serve servant aux dĂ©veloppements ultĂ©rieurs. La division des noyaux se fait en gĂ©nĂ©ral par division directe commençant par celle du karyosome. Il existe un mode particulier de division intermĂ©diaire entre la division directe et la division indirecte; dans ce mode de division la chromatine se porte Ă  la pĂ©riphĂ©rie du karyosome, puis se concentre aux deux pĂŽles opposĂ©s, aprĂšs quoi se fait la division du karyosome, suivie de celle du noyau. Il existe chez les HydroĂŻdes calyptoblastiques des cellules ectodermiques granuleuses se dĂ©plaçant comme des Amibes; ces cellules, qui peuvent parfois Ă©migrer clans l'endoderme en passant Ă  travers la membrane de soutien, ont une fonction excrĂ©trice, car elles sont surtout nombreuses aux points oĂč le mĂ©tabolisme cellulaire est actif et ne font qu'augmenter dans les parties ĂągĂ©es des hydrodĂšmes. La nature chimique des granulations n'est toutefois pas dĂ©terminĂ©e. Ces granulations sont solubles dans l'eau et clans les acides Ă  1 p. 100, mais insolubles dans les alcalis, l'alcool, l'Ă©ther, le chloroforme, le xylol. Elles se colorent fortement par les colorants les plus divers, tant basiques qu'acides. Chez les Campanulariidae, des segments d'hydrocaule isolĂ©s montrent des phĂ©nomĂšnes de rĂ©gĂ©nĂ©ration. La nature de la rĂ©gĂ©nĂ©ration ne dĂ©pend pas de l'extrĂ©mitĂ© oĂč elle apparaĂźt. Il peut, se dĂ©velopper Ă  l'extrĂ©mitĂ© distale une hydrocaule homomorphose ou un stolon hĂ©tĂ©romorphose et il en est de mĂȘme Ă  l'extrĂ©mitĂ© proximale. La rĂ©gĂ©nĂ©ration n'est pas non plus influencĂ©e par la pesanteur et il peut se dĂ©velopper un stolon Ă  l'extrĂ©mitĂ© tournĂ©e vers le haut, qu'elle soit distale ou proximale, de mĂȘme qu'il peut apparaĂźtre une hydrocaule Ă  l'extrĂ©mitĂ© tournĂ©e vers le bas. Le contact avec un corps solide lame de verre favorise CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES HYDROÏDES. 235 le dĂ©veloppement de stolons et retarde la formation des hydranthes. L'hydrocaule de rĂ©gĂ©nĂ©ration, du moins chez l'Obelia dichotoma, montre une courbure stĂ©rĂ©otropique lorsque le segment en expĂ©rience est appliquĂ© contre une lame de verre. Cette courbure tend Ă  le placer perpendiculairement au support, et si la lame de verre est verticale l'hydrocaule sera horizontale. L'Obelia longissima se comporte diffĂ©remment des autres Campanulariidae Ă©tudiĂ©s 0. dichotoma, Campanularia flexuosa, en ce sens qu'il ne se dĂ©veloppe pour ainsi dire jamais de stolons de rĂ©gĂ©nĂ©ration, mais uniquement des hydrocaules; or, il est Ă  remarquer que cette espĂšce est essentiellement scissipare, tandis que l'O. dichotoma et le C. flexuosa sont stolonipares, et l'O. geniculata qui se multiplie par scissiparitĂ© peut aussi prĂ©senter la multiplication par stolonisation. L'accroissement du bourgeon de rĂ©gĂ©nĂ©ration Ă  l'une des extrĂ©mitĂ©s dĂ©pend de ce qui se passe Ă  l'autre. L'accroissement des stolons est plus rapide que celui des hydrocaules ; il va d'abord en augmentant, atteint un maximum, puis diminue. L'influence de la lumiĂšre et de l'obscuritĂ© sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration n'est pas nettement marquĂ©e ; cependant chez l'O. dichotoma, l'obscuritĂ© favorise le dĂ©veloppement de stolons ; la rapiditĂ© de croissance des bourgeons d'hydrocaules a Ă©tĂ© plus grande Ă  la lumiĂšre pour des segments suspendus librement dans l'eau. Chez cette mĂȘme espĂšce, l'action plus ou moins prolongĂ©e d'une basse tempĂ©rature favorise le dĂ©veloppement de stolons. Les phĂ©nomĂšnes de rĂ©dintĂ©gration sont frĂ©quents. La rĂ©gĂ©nĂ©ration est accompagnĂ©e de divisions nuclĂ©aires directes. Dans le dĂ©veloppement des bourgeons de rĂ©gĂ©nĂ©ration, de mĂȘme que dans le bourgeonnement normal, il apparaĂźt des substances de dĂ©chet jaunĂątres rejetĂ©es plus tard par les hydranthes. 236 ARMAND BILLARD. Parmi les Gymnoblastiques, le Clava squamata dĂ©veloppe difficilement un hydranthe sur son extrĂ©mitĂ© distale ou proximale sectionnĂ©e ; il apparaĂźt plutĂŽt des stolons sur lesquels se montrent ensuite de nouveaux gastromĂ©rides. Avec le Clava squamata on peut obtenir des greffes homopla-stiques persistantes; il est indiffĂ©rent que le greffon appartienne Ă  la mĂȘme colonie, qu'il soit greffĂ© latĂ©ralement ou dans le prolongement du sujet. Les greffes homoplastiques de Campanulariidae sont possibles. Les tentatives de greffes hĂ©tĂ©roplastiques ont donnĂ© des rĂ©sultats nĂ©gatifs. Dans la seconde partie j'ai donnĂ© un exposĂ© critique de la systĂ©matique; j'ai complĂ©tĂ© l'Ă©tude morphologique de certaines espĂšces. Je signalerai comme question de dĂ©tail la dĂ©gĂ©nĂ©rescence du Clava squamata et la description du gonoclade femelle de l'Halecium sessile qui n'avait pas Ă©tĂ© observĂ© jusqu'Ă  prĂ©sent. J'ai Ă©tudiĂ© avec soin les variations offertes par certaines espĂšces variations du nombre des tentacules du Tubularia humilis et des mĂ©duses d'Obelia longissima, d'O. geniculata, d'O. dichotoma; variations offertes par les Plumulariidae dans la succession des articles de l'hydrocaule et de l'hydroclade certaines de ces variations sont accidentelles et dues Ă  des ruptures suivies de rĂ©gĂ©nĂ©ration, variations dans la disposition des dactylothĂšques et leur dĂ©veloppement plus ou moins grand. Ces recherches sur les variations naturelles des Plumulariidae m'ont permis d'Ă©tendre les caractĂšres des espĂšces Ă©tudiĂ©es et de montrer comment elles se relient entre elles par des formes intermĂ©diaires. J'ai pu de la sorte, grĂące Ă  ces Ă©tudes de dĂ©tail, Ă©tablir la phylogĂ©nie de ces espĂšces. 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Fig. 2. — Apparition sur le stolon principal du bourgeon du premier gastromĂ©ride 6. g1 et de deux stolons latĂ©raux st. L. Fig. 3, 4, 5, 6, 7, 8. — DiffĂ©rents aspects de la ramification du stolon principal st. p.. Les stolons latĂ©raux st. l. se dĂ©tachent perpendiculairement ou presque Ă  angle droit. Les lettres indicatrices n'ont Ă©tĂ© marquĂ©es que pour les figures 2 et 3. Le bourgeon annelĂ© est le bourgeon du premier gastromĂ©ride. Dans les figures 6, 7, 8 le premier gastromĂ©ride g1 est formĂ©, et dans les figures 6 et 7 il a mĂȘme dĂ©veloppĂ© un bourgeon latĂ©ral dĂ©but du deuxiĂšme gastromĂ©ride. Fig. 9. — Partie d'hydrodĂšme d'O. dichotoma d'eau profonde avec trois rameaux stoloniques r. s. naissant au-dessous d'un hydranthe. Bougainvillia ramosa Bened. Fig. 10. — Partie d'hydrodĂšme montrant trois rameaux stoloniques dont un allongĂ© et deux courts. Fig. 11. — GastromĂ©ride g1 nĂ© sur un stolon s*, p.; au voisinage se dĂ©tache un stolon latĂ©ral st. l.. Fig. 1 bis. — Échelle des ligures 1-9. Fig. 11 bis. — — 10-11. 246 ARMAND BILLARD. PLANCHE 11 Obelia longissima Pall. Fig. 1. — GastromĂ©ride avec un bourgeon latĂ©ral pouvant dĂ©velopper soit un nouveau gastromĂ©ride, soit un rameau propagulaire. Fig. 2. — Bourgeon latĂ©ral renflĂ© dĂ©but du dĂ©veloppement d'un gastromĂ©ride. Fig. 3. — Bourgeon latĂ©ral dĂ©veloppant un rameau propagulaire Fig. 4. — Rameau propagulaire complĂštement dĂ©veloppĂ© Fig. 5. — Propagule p sĂ©parĂ©e du coenosarque gĂ©nĂ©ral. Fig. 6. — Propagule dĂ©tachĂ©e de la colonie mĂšre. Fig. 7. — Apparition sur la propagule fixĂ©e du bourgeon du premier gastromĂ©ride Fig. 8-9. — Stades plus ĂągĂ©s du dĂ©veloppement du premier gastromĂ©ride b. g1. Fig. 10-11. — Premier gastromĂ©ride g1 complĂštement dĂ©veloppĂ©. Fig. 12. — Propagule ayant dĂ©veloppĂ© un gastromĂ©ride primaire g1 et un deuxiĂšme bourgeon de gastromĂ©ride primaire. Fig. 13. — GastromĂ©ride primaire g1 ayant formĂ© latĂ©ralement un gastromĂ©ride secondaire g2. Fig. 14. — GastromĂ©ride dĂ©tachĂ© d'un hydrodĂšme avec deux courts rameaux stoloniquesr. s.. Fig. 15. — Anastomose de deux propagules. Fig. 16. — Propagule Ă  l'Ă©tat de rĂ©traction recul. Fig. 17. — Propagule Ă  l'Ă©tat d'extension progression. Fig. 18, 19, 20, 21, 22. — DiffĂ©rentes phases montrant le dĂ©placement d'une propagule vers la gauche. 0. geniculata L. Fig. 23. — Partie d'hydrodĂšme avec un rameau propagulaire Fig. 24. — Propagule dĂ©tachĂ©e. Leptoscyphus tenuis Allm. Fig. 25. — Partie d'hydrodĂšme avec un rameau propagulaire Fig. 26. — Propagule dĂ©tachĂ©e. Fig. 1 6is. — Échelle des figures 1-15 et 23-24. Fig. 16 bis. — 16-22. Fig. 25 bis. — 25-26. PLANCHE III Campanularia angulata Hcks. Fig. 1. — ExtrĂ©mitĂ© d'hydrodĂšme montrant le rameau propagulaire accrochĂ© Ă  une feuille de ZostĂšre; s. s., ligne suivant laquelle se fait la section qui dĂ©tache la propagule, EXPLICATION DES PLANCHES. 247 Fig. 2. — ExtrĂ©mitĂ© de la propagule immĂ©diatement aprĂšs sa fixation sur la feuille de ZostĂšre. Fig. 3. — Propagule fixĂ©e. DĂ©but du dĂ©veloppement des stolons. Fig. 4. — Stolon avec un bourgeon de gastromĂ©ride Fig. 5. — Un gastromĂ©ride dĂ©veloppĂ© sur chaque stolon, la propagule s'est vidĂ©e. Fig. 6. — Propagule ayant dĂ©veloppĂ© trois stolons, l'un montre un gastromĂ©ride g1 et les deux autres chacun un bourgeon de gastromĂ©ride b. g1. Fig. 7. — Propagule fixĂ©e obliquement sur une feuille de ZostĂšre. Halecium sessile Norm. Fig. 8. — HydrodĂšme terminĂ© par une propagule complexe ; s endroit oĂč se fera la sĂ©paration. Fig. 9. — Propagule complexe dĂ©tachĂ©e de la colonie. Fig. 1 bis. — Échelle des figures 1-7. Fig. 8 bis. — 8-9. PLANCHE IV Obelia dichotoma L. Fig. 1. — Partie de coenosarque ĂągĂ©e hydrocaule, montrant un nid de petits noyaux dans l'ectoderme Ă©ct.. Fig. 2-3. — Cellules glandulaires endodermiques. Fig. 4. — Partie de coenosarque ĂągĂ©e hydrocaule ; en., cnidoblastes. Fig. 5. — Cellule endodermique de la cavitĂ© digestive de l'hydranthe; d, substance de dĂ©chet. Fig. 6. — Corpuscules de la cavitĂ© digestive ; c., corps nuclĂ©iforme avec son karyosome; c1, c2, corps nuclĂ©iforme avec son karyosome et une ou quatre vacuoles; c3, corps nuclĂ©iforme avec trois vacuoles sans karyosome ; c4, corps nuclĂ©iforme, le karyosome est fragmentĂ©; s., sphĂ©rule ; cn., cnidoblaste. Fig. 7. — Ectoderme de stolon jeune, avec gros et petits noyaux ; n, noyau en voie de division ; n, noyau Ă  deux karyosomes. Fig. 8. — Partie de coenosarque d'un stolon jeune. Les cellules endodermiques sont bourrĂ©es de sphĂ©rules vitellines. Fig. 9. — Coupe tangentielle de l'extrĂ©mitĂ© d'un stolon; c. ex., cellule excrĂ©trice. Fig. 10, 11, 12. — Stades successifs de division d'un noyau. Le rĂ©seau karyoplasmique est plus accusĂ© dans ces ligures qu'il ne l'est en rĂ©alitĂ©. Fig. 13. — Corpuscules de la cavitĂ© digestive de l'O. ongissima Pall. Fig. 14. — Coupe d'un stolon jeune d'O. geniculata L. Fig. 1 bis. — Echelle des figures 1, 4. Fig. 2 bis. — 2, 3. Fig. 5 6is. — 5,6,7,13. Fig. 8 bis. — 8, 9, 14. Fig. 10 bis, — 10,11,12, 448 ARMAND BILLARD. PLANCHE V Fig. 1. — Coupe de l'extrĂ©mitĂ© d'un rameau propagulaire jeune de Campanularia Campanularia Hcks. c. ex., cellule excrĂ©trice. Fig. 2. — Coupe de l'extrĂ©mitĂ© d'un rameau propagulaire ĂągĂ© de C. angidata. angidata. 3. — Coupe tangentielle de l'extrĂ©mitĂ© d'un stolon de C. flexuosa. c. ex., cellules excrĂ©trices vides; en., cnidoblastes. Fig. 4-5. — Coupe d'un stolon de Sertularia pumila L. parties jeune et ĂągĂ©e. Fig. 6. — Cellule excrĂ©trice vide d'Obelia dichotoma L. Fig. 7. — de Campanularia angulata Hcks. Fig. 8. — — flexuosa Hcks. Fig. 9. — Partie d'ectoderme d'un stolon d'Obelia dichotoma L. c. ex., cellule excrĂ©trice. Fig. 10. — Partie d'ectoderme d'un rameau propagulaire de Campanularia angulata Hcks. Fig. 1 bis. — Échelle des figures 1, 2. Fig. 3 bis. — de la figure 3. Fig. 4 bis. — des figures 4, b. Fig. 6 bis. — des figures 6, 7, 8, 9, 10. PLANCHE VI Halecium sessile Norm. Fig. 1. — Partie d'hydrocaule vide; h. t., hydrothĂšque; h. t1, h. t2, h. t3, h. t4, hydrothĂšques primaire, secondaire, tertiaire, quaternaire rĂ©dintĂ©gration ; r, rameau. Fig. 2. — ExtrĂ©mitĂ© d'hydrodĂšme avec trois gastromĂ©rides et un bourgeon b. g2 de gastromĂ©ride secondaire rĂ©dintĂ©gration. Fig. 3, 4, 5. — ExtrĂ©mitĂ© de diffĂ©rents rameaux. Fig. 6. — Partie d'hydrocaule de la variĂ©tĂ© des Cystosira. Fig. 7. — Gonoclade mĂąle jeune. Fig. 8. — Gonoclade mĂąle mĂ»r. Fig. 9, 10, 11. — DiffĂ©rents stades du dĂ©veloppement des gonoclades femelles. Fig. 12-13. — Gonoclade femelle complĂštement dĂ©veloppĂ©. Fig. 14. — Gonoctade femelle avec planules Ă  son intĂ©rieur. TABLE DES MATIÈRES Pages. INTRODUCTION 1 MÉTHODES GÉNÉRALES 5 Technique histologique 8 TERMINOLOGIE 9 PREMIÈRE PARTIE CHAPITRE PREMIER. — Stolonisation 12 Historique 12 Observations 16 Obelia dichotoma 16 Coryne sp 25 Bougainvillia ramosa 27 Obelia geniculata 28 — longissima 28 Campanularia flexuosa, Leptoscyphus tenuis, Halecium sessile, Sertularella polyzonias, Gonothyrxa gracilis 29 Plumularia halecioides 29 Plumularia echinulata, P. pinnata, P. Catharina, Antennularia ramosa 32 Stolonisation rĂ©gĂ©nĂ©rative 33 Conclusions 35 Conditions biologiques des espĂšces stolonipares 37 Aperçu sur la stolonisation dans le rĂšgne animal et le rĂšgne vĂ©gĂ©tal ...., 38 CHAPITRE II. — ScissiparitĂ© secondaire 39 Historique 39 Observations 41 ScissiparitĂ© avec propagules simples 41 Obelia longissima 41 — geniculata 47 Leptoscyphus tenuis 47 ScissiparitĂ© avec propagules complexes 47 Campanularia angulata 47 Halecium sessile 52 Plumularia halecioides 53 Conclusions 83 * 950 ARMAND BILLARD. Pages. Relation entre la stolonisation et la scissiparitĂ© 54 Aperçu sur la scissiparitĂ© dans le rĂšgne animal et le rĂšgne vĂ©gĂ©tal 57 CHAPITRE III. - Histologie des stolons et propagules 59 Obelia dichotoma 59 — geniculata, 0. longissima 64 Campanularia angulata 65 — flexuosa 67 Sertularia pumila, Plumularia halecioides, Bougainvillia ramosa, Coryne sp 67 Conclusions 68 CHAPITRE IV. — Cellules granuleuses excrĂ©trices 69 Historique 69 Observations 72 Conclusions 82 CHAPITRE V. — RĂ©gĂ©nĂ©ration 83 Historique 83 Observations 89 RĂ©gĂ©nĂ©ration totale 89 RĂ©gĂ©nĂ©ration de l'Obelia dichotoma 90 Accroissement des stolons et des hydrocaules de rĂ©gĂ©nĂ©ration 99 Influence de la taille des segments 101 — de l'Ăąge des segments 101 — de l'Ă©clairement 102 — de la tempĂ©rature 105 RĂ©gĂ©nĂ©ration de l'O. longissima 106 Influence de l'Ă©clairement 109 — de la tempĂ©rature 109 RĂ©gĂ©nĂ©ration de l'O. geniculata 110 — du Campanularia flexuosa 113 — du Clava squamata 117 Histologie des bourgeons de rĂ©gĂ©nĂ©ration chez l'Obelia dichotoma 122 Conclusions 125 CHAPITRE VI. — Greffes 127 Historique 127 Observations 130 Greffes de Clava squamata 130 — de Campanulariidae 134 Conclusions 137 DEUXIÈME PARTIE HydroĂŻdes de la baie de la Hougue systĂ©matique, phylogĂ©nie, Ă©thologie, variations. . 139 TABLE DES MATIÈRES. 251 Pages. Fam. Clavidse 145 — Bougainvilliidae 130 — Eudendriidae 152 — Corynidae 153 — Tubulariidae 156 — Haleciidae 157 — Campanulariidae 163 — Sertulariidae 174 — Plumulariidae 178 Plumularia halecioides 180 — echinulata 191 — pinnata 202 — setacea 206 Antennularia antennina 211 — ramosa 221 Aglaophenia pluma 227 Conclusions gĂ©nĂ©rales de l'Ă©tude des Plumulariidae 227 CONCLUSIONS GÉNÉRALES 233 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 237 EXPLICATION DES PLANCHES » 243 RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE DU GOLFE DE CALIFORNIE DACTYLAGTIS BENEDENI, N. SP. Par M. CH. GRAVIER. Les CĂ©rianthes vivent dans des lubes de consistance gĂ©latineuse, construits Ă  l'aide du mucus qui est sĂ©crĂ©tĂ© par la paroi mĂȘme de leur corps, et dans lequel se trouvent entraĂźnĂ©es de nombreuses cellules urticantes. La soliditĂ© de cette gaine molle, qui peut atteindre un mĂštre de longueur, est constamment renforcĂ©e par des Ă©lĂ©ments empruntĂ©s au sable dans lequel elle est entiĂšrement plongĂ©e, presque normalement Ă  la surface, oĂč elle vient s'ouvrir. L'animal peut se mouvoir Ă  son aise dans ce tube, dont les dimensions, tant en longueur qu'en largeur, dĂ©passent notablement les siennes; Ă  l'Ă©tat d'extension complĂšte, les deux cinquiĂšmes environ de son corps Ă©mergent au-dessus de l'orifice ; les tentacules sont complĂštement Ă©talĂ©s, tout prĂȘts Ă  capturer la proie qui passe Ă  leur proximitĂ©. A la menace du moindre danger, dĂšs, par exemple, qu'un mouvement insolite vient Ă  se produire dans le voisinage, les tentacules se rassemblent en un faisceau compact dans le prolongement du corps, l'animal rentre prĂ©cipitamment dans son tube, va, en se contractant, se blottir au fond de ce dernier et toute trace de sa prĂ©sence disparaĂźt. En sĂ©parant le CĂ©rianthe de son tube et en le plaçant dans un vase rempli d'eau de mer, Jules Haime [1854] a cons- 254 CH. GRAVIER. tatĂ© 1 que l'animal reste un certain temps inerte, Ă©tendu sur le fond du rĂ©cipient et qu'il est incapable de redresser mĂȘme une partie de son corps; il peut seulement effectuer, et lentement, des mouvements de reptation analogues Ă  ceux que de Quatrefages a observĂ©s chez les Edwardsies. Si l'on soutient le corps au moyen d'un anneau, au-dessous du cercle des tentacules, ou si on l'enveloppe dans une gaine d'Ă©toffe, on voit l'animal reprendre sa physionomie normale et Ă©panouir sa couronne de tentacules. Ainsi, malgrĂ© sa mobilitĂ© Ă  l'intĂ©rieur de son tube qu'il ne quitte vraisemblablement jamais, le CĂ©rianthe est tout aussi fixĂ© que le sont les Actinies ; c'est un animal essentiellement sĂ©dentaire. Or les pĂšches pĂ©lagiques pratiquĂ©es de juillet Ă  septembre dans l'Atlantique septentrional, la Manche et la mer du Nord donnent frĂ©quemment diverses formes d'Actinies que l'on dĂ©signe sous le nom d'Arachnactis et que beaucoup de naturalistes, notamment MichaĂ«l Sars [1846], Alexandre Agassiz [1863] 2 et Cari Vogt [1888] ont considĂ©rĂ©es comme formant un genre autonome. On sait maintenant que ce sont des larves de CĂ©rianthes. La grande expĂ©dition allemande de 1899 [Plankton-Expedition recueillit Ă  la surface de l'Atlantique de nombreux types larvaires nouveaux de CĂ©rianthaires mais aucun individu adulte dont Edouard van Reneden [1898] a fait une magistrale Ă©tude. Comme tant d'autres animaux, ces Actiniaires abandonnent donc, Ă  un stade plus ou moins prĂ©coce de leur dĂ©veloppement, la vie Ă  la surface pour gagner le fond de la mer. En explorant le golfe de Californie, M. LĂ©on Diguet, l'un des plus distinguĂ©s voyageurs naturalistes du MusĂ©um, a eu 1 Voy. l'index bibliographique Ă  la fin du mĂ©moire. 2 Plus tard, A. Agassiz [1873] abandonna sa premiĂšre opinion; pour lui, les Arachnactis seraient dĂ©jeunes Edwardsies. ... J'ai tĂąchĂ© cet Ă©tĂ©, dit-il, d'Ă©lever l'espĂšce que j'avais premiĂšrement figurĂ©e dans les Proceedings de la SociĂ©tĂ© d'histoire naturelle de Boston, et j'ai rĂ©ussi Ă  en Ă©lever deux spĂ©cimens qui ont passĂ© en jeunes Edwardsies. » RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE. 255 la bonne fortune, en 1899, de capturer des CĂ©rianthaires qui nageaient en nombre considĂ©rable dans les couches superficielles, Ă  la surface mĂȘme ou Ă  une faible profondeur, et dont les caractĂšres diffĂšrent nettement de ceux des espĂšces actuellement connues; la plupart d'entre eux possĂšdent des Ă©lĂ©ments reproducteurs complĂštement dĂ©veloppĂ©s ou trĂšs voisins de l'Ă©tat de maturitĂ©. Rien que les dimensions de ce CĂ©rianthaire amĂ©ricain n'excĂšdent pas sensiblement celles des plus grands Arachnactis Ă©tudiĂ©s par Carl Vogt, le dĂ©veloppement des organes gĂ©nitaux et l'ensemble des caractĂšres anatomiques autorisent Ă  penser qu'il s'agit bien ici d'une forme adulte adaptĂ©e Ă  la vie pĂ©lagique. Il ne saurait ĂȘtre question ici ni de pĂ©dogĂ©nĂšse, ni d'un cas de dissogonie » analogue Ă  ceux que Chun [1892] a signalĂ©s chez les CtĂ©nophores. M. LĂ©on Diguet, qui a longuement explorĂ© le golfe de Californie, n'a rencontrĂ© qu'une seule fois ce CĂ©rianthaire qui n'a jamais Ă©tĂ© signalĂ© jusqu'ici. Peut-ĂȘtre doit-on ranger cet ĂȘtre parmi ceux que Haeckel [1891] appelle spanipĂšlagiqnes ; sous ce nom, le cĂ©lĂšbre zoologiste de Jena dĂ©signe les animaux qui, vivant presque toujours Ă  diverses profondeurs, rĂ©montent exceptionnellement Ă  la surface chaque annĂ©e, pendant quelques semaines ou mĂȘme pendant quelques jours. Cette courte apparition dans les couches superficielles est probablement en relation directe avec la reproduction et l'ontogenĂšse. Cela pourrait fort bien ĂȘtre le cas pour ces CĂ©rianthes parvenus Ă  l'Ă©tat de maturitĂ© sexuelle. On sait que les Athorybia et les Physophora, parmi les Siphonophores, les Charybdea elles Periphylla, parmi les MĂ©duses, se comportent de cette façon. Il en est vraisemblablement de mĂȘme aussi de certains animaux rarissimes de surface comme les NĂ©mertiens pĂ©lagiques les Pelagonemertes que Lesson trouva en abondance Ă  la surface en 1830, entre les Moluques et la Nouvelle-GuinĂ©e, et dont le Challenger » recueillit deux spĂ©cimens seulement, Ă  une grande profondeur, l'un au sud de l'Australie, l'autre sur les cĂŽtes du 256 CH. GRAVIER. Japon, les Nectonemertes et les Hyalonemertes capturĂ©s par l'Albatross » au large des États-Unis. Chun [1888-90], Ă  qui l'on doit tant de donnĂ©es nouvelles sur le Plankton » et le Stoffwechsel » de l'OcĂ©an, que V. Hensen [1887-92] a cherchĂ© Ă  Ă©valuer d'une maniĂšre rigoureuse, a d'ailleurs fait remarquer que peu d'espĂšces vivent constamment Ă  la surface, que beaucoup d'entre elles, Ă  une pĂ©riode dĂ©terminĂ©e, disparaissent brusquement pendant des mois. Quoi qu'il en soit, l'adaptation d'un animal fouisseur, essentiellement sĂ©dentaire, Ă  la vie pĂ©lagique est un fait biologique des plus curieux. De ce qu'il est presque universellement admis que les premiers ĂȘtres animĂ©s ont dĂ» prendre naissance dans les eaux marines 1, on en a dĂ©duit que la vie fut, au dĂ©but, localisĂ©e Ă  la surface des ocĂ©ans. De lĂ  Ă  considĂ©rer les formes pĂ©lagiques dans chaque groupe comme les plus primitives, il n'y avait qu'un pas, et ce pas fut franchi par de nombreux naturalistes. Cette thĂšse a Ă©tĂ© soutenue notamment par Herdmann [1882-88] dans ses belles Ă©tudes sur les Tuniciers recueillis par le Challenger ». Elle a Ă©tĂ© reprise et exposĂ©e d'une façon des plus sĂ©duisantes par W. K. Brooks [1893] dans sa grande monographie des Salpes. L'exemple fourni par le CĂ©rianthe du golfe de Californie montre qu'un type dĂ©jĂ  fort Ă©voluĂ©, normalement fouisseur et sĂ©dentaire, peut s'adapter Ă  la vie pĂ©lagique; ce fait, qui n'est pas isolĂ©, prouve une fois de plus combien il faut se dĂ©fier de ces gĂ©nĂ©ralisations hĂątives auxquelles les naturalistes se laissent trop souvent entraĂźner. Colonne, pĂ©ristome, tentacules, pharynx. I. — Etude morphologique. Le CĂ©rianthe a la forme d'un cylindre allongĂ© terminĂ© Ă  l'une de ses extrĂ©mitĂ©s en pointe mousse et prĂ©sentant Ă  l'autre un nombre plus ou moins considĂ©rable d'appendices 1 the birth place of all animal and plant life lay in the sea Moseley, Moseley, RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE. 257 appelĂ©s tentacules. La paroi de ce cylindre est la colonne; l'extrĂ©mitĂ© qui porte la couronne de tentacules entourant l'orifice buccal mĂ©dian est obturĂ©e par un disque qui est dĂ©signĂ© sous le nom depĂ©ristome. Il n'y a point de cĂŽne buccal. La pointe mousse opposĂ©e Ă  la bouche est percĂ©e d'un orifice parfois difficilement visible Ă  l'oeil nu; c'est le pore aboral. Les exemplaires du CĂ©rianthe du golfe de Californie fixĂ©s Ă  l'Ă©tat de complĂšte extension 1 ont une colonne qui mesure de 40 Ă  50 millimĂštres de longueur et 7 Ă  8 millimĂštres de largeur moyenne fig. 1, pl. 7. GrĂące Ă  sa musculature spĂ©ciale, la colonne peut prendre des dimensions trĂšs variables; ainsi, chez les individus qui ont Ă©tĂ© tuĂ©s Ă  l'Ă©tat de contraction, elle peut se raccourcir de moitiĂ© en prenant une largeur plus considĂ©rable fig. 2, pl. 7, les tentacules se comportent de mĂȘme ils peuvent rĂ©duire beaucoup leur longueur en s'Ă©paississant fortement. A l'Ă©tat vivant, l'animal est un peu translucide et la colonne laisse voir l'insertion des cloisons Ă  l'intĂ©rieur. Elle est incolore, tout comme les tentacules ; on observe toutefois, au voisinage de l'extrĂ©mitĂ© aborale, une lĂ©gĂšre pigmentation ocre que l'on retrouve Ă  la face interne des tentacules qui entourent la bouche. Le pĂ©ristome fig. 3, pl. 7, dĂ©primĂ© dans la rĂ©gion buccale, offre Ă  considĂ©rer deux sĂ©ries de tentacules les uns situĂ©s autour de l'orifice mĂ©dian, ce sont les tentacules buccaux t ; les autres insĂ©rĂ©s sur le pourtour du sommet de la colonne, ce sont les tentacules marginaux T. Une ouverture mĂ©diane allongĂ©e, souvent rĂ©duite Ă  une simple fente lĂ©gĂšrement bĂ©ante, correspond Ă  la bouche, dont le grand 1 M. LĂ©on Diguet a rĂ©ussi Ă  fixer un certain nombre de ces CĂ©rianthes, Ă  l'Ă©tat d'extension complĂšte, en suivant une technique spĂ©ciale qu'il a luimĂȘme imaginĂ©e. Il prĂ©cipite directement ces animaux dans une solution Ă  1 p. 100 d'oxalate de nicotine oĂč ils s'Ă©talent immĂ©diatement; puis il les met dans une solution de formol Ă  5 p. 100; il imprime au liquide, pendant quelques minutes, un mouvement de rotation qui maintient les CĂ©rianthes Ă  l'Ă©tat d'extension. ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 17 258 CH. GRAVIER. axe permet d'orienter l'animal. Le pĂ©ristome, teintĂ© en ocre clair, est parcouru par des sillons radiaires qui dĂ©limitent les cĂŽtes sur lesquelles s'insĂšrent les deux ordres de tentacules ; ces sillons qui correspondent, comme on le verra plus loin, aux lignes de soudure des cloisons internes, se continuent intĂ©rieurement au-dessous des tentacules buccaux. Tentacules buccaux. — Ces appendices, de calibre Ă  peu prĂšs uniforme dans toute leur longueur fig. 3, pl. 7, et fig. 13, pl. 8, sont disposĂ©s assez rĂ©guliĂšrement en deux cycles concentriques ; leur longueur n'est pas uniforme, ceux du cycle externe sont un peu plus longs que les autres. Si l'on considĂšre le plan correspondant au grand axe de l'orifice buccal, on constate qu'il existe dans ce plan un tentacule buccal rudimentaire insĂ©rĂ© sur le cercle externe, mais qu'il n'y en a point dans la rĂ©gion opposĂ©e. Un certain nombre d'exemplaires possĂšdent 11 tentacules de chaque cĂŽtĂ© de ce plan mĂ©dian, ce qui fait en tout 11 + 1+11 = 23 tentacules buccaux; il y en a parfois 12 d'un cĂŽtĂ©, 11 de l'autre, en tout 12 + 1 +11 =24 ; certains autres en ont 12 de chaque cĂŽtĂ©, soit en tout 12 + 1 +12 = 25. Dans le cas de 23 tentacules, il y en a. 10 dans le cycle interne, 13 dans le cycle externe. Dans l'ensemble, ces tentacules alternent rĂ©guliĂšrement d'une sĂ©rie Ă  l'autre; il n'y a d'exception que pour le troisiĂšme et le quatriĂšme de chaque cĂŽtĂ© du plan mĂ©dian de symĂ©trie, dans la rĂ©gion opposĂ©e au tentacule rudimentaire, qui appartiennent, comme ce dernier, au cycle externe. Tentacules marginaux.—A chaque tentacule buccal, correspond un tentacule marginal ; en outre,le vide dans le cercle des tentacules buccaux ne se retrouve pas dans les tentacules marginaux, de sorte que le nombre de ces derniers est Ă©gal au nombre des tentacules buccaux augmentĂ© de un. Toutefois, le tentacule marginal correspondant au tentacule RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE. 259 buccal rudimentaire est notablement plus petit que les autres, de sorte qu'il est toujours facile de retrouver la trace du plan de symĂ©trie, soit dans les tentacules buccaux, soit dans les tentacules marginaux. Les tentacules voisins de ce tentacule marginal mĂ©dian rĂ©duit sont aussi de dimensions moindres que les autres. Les tentacules marginaux sont insĂ©rĂ©s tous sensiblement sur un mĂȘme cercle ; en tout cas, la distinction en deux cycles est encore moins nette que pour les tentacules buccaux. Chez les CĂ©rianthes Ă  grand nombre de tentacules, comme chez le Cerianthus membranaceus Haime, Faurot n'a pas distinguĂ© moins de quatre cycles de tentacules marginaux. Les lignes de sĂ©paration des cĂŽtes du pĂ©ristome sur lesquelles sont situĂ©s les tentacules se continuent au-dessous de l'insertion de ces derniers et extĂ©rieurement Ă  eux; il en rĂ©sulte qu'on observe au sommet de la colonne une cannelure d'autant plus nette que l'individu est plus contractĂ© fig. 1 et 3, pl. 7. Les tentacules marginaux, qui s'Ă©tirent graduellement depuis leur base jusqu'Ă  leur extrĂ©mitĂ© distale, atteignent jusqu'Ă  45 et 50 millimĂštres chez les plus grands exemplaires, de sorte que leur longueur ne diffĂšre pas beaucoup de celle de la colonne Ă  l'Ă©tat d'extension complĂšte. Sur aucun d'eux, je n'ai observĂ© de pores analogues Ă  ceux que l'on trouve Ă  la face interne des tentacules marginaux du Cerianthus membranaceus Haime et du Cerianthus Lloydii Gosse. Si l'on dĂ©signe, comme le fait Edouard van Reneden, par T. M. le tentacule marginal mĂ©dian correspondant au tentacule buccal absent chez le CĂ©rianthe du golfe de Californie, par T1g, T2g.. les tentacules marginaux de gauche par rapport au plan de symĂ©trie comptĂ©s Ă  partir de T. M.; par T1d, T2d... les tentacules marginaux de droite, et si l'on emploie, pour les tentacules buccaux, les dĂ©signations correspondantes avec les minuscules, on voit que la formule tentaculaire moyenne est la suivante Tlg Ă  T12g Tid Ă  Tiad t1g Ă  t12g » t1d Ă  t12d 260 CH. GRAVIER. Le tentacule buccal mĂ©dian manque constamment; les recherches d'Edouard van Reneden ont montrĂ© qu'il en est de mĂȘme chez le Cerianthus Lloydii Gosse. Pour Ă©tudier l'organisation de l'animal, il faut fendre la colonne suivant une gĂ©nĂ©ratrice, de façon que la section intĂ©resse le pharynx, et rabattre de chaque cĂŽtĂ© les bords de la section fig. 13, pl. 8. La bouche donne accĂšs dans le pharynx qui n'est, en somme, qu'une portion invaginĂ©e de la colonne, s'Ă©tendant environ sur le tiers antĂ©rieur du corps. ComprimĂ© parallĂšlement au plan de symĂ©trie, il s'Ă©largit graduellement de la bouche vers l'extrĂ©mitĂ© aborale et prĂ©sente Ă  considĂ©rer deux rĂ©gions. Les deux tiers environ de sa surface sont pigmentĂ©s en ocre comme la face interne des tentacules buccaux et le pĂ©ristome ; le reste, de teinte plus claire, tranche nettement sur l'ensemble. Au-dessous du cycle interne de tentacules buccaux, on remarque une dĂ©pression transversale dont le fond montre une surface bouillonnĂ©e limitĂ©e par une ligne courbe Ă  convexitĂ© tournĂ©e vers les tentacules buccaux. Du bord postĂ©rieur, part un sillon situĂ© dans un plan qui correspond au tentacule marginal mĂ©dian et au tentacule buccal absent. Ce sillon est le siphonoglyphe [sulcus de Haddon qui parcourt l'aire siphonoglyphale non pigmentĂ©e dans toute son Ă©tendue. Celle-ci se prolonge en une languette, qui s'Ă©tend presque jusqu'au milieu de la longueur de la colonne; cette partie du sulcus situĂ©e au delĂ  du bord infĂ©rieur du pharynx et qui prend ici un dĂ©veloppement inusitĂ© et caractĂ©ristique, Edouard van Reneden l'appelle l'hyposulcus. Les deux parois qui dĂ©limitent le siphonoglyphe sont sensiblement parallĂšles entre elles, comme le montre la figure B p. 274 qui reprĂ©sente une coupe normale Ă  une ligne joignant le centre de la bouche au centre du pĂŽle aboral et pratiquĂ©e un peu au-dessous du bord infĂ©rieur du pharynx. A l'extrĂ©mitĂ© diamĂ©tralement opposĂ©e au siphonoglyphe, on n'observe pas de sillon semblable- RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE. 261 ment diffĂ©renciĂ©; il n'existe pas en effet de sulculus Haddon chez les CĂ©rianthides. Le plan de symĂ©trie est le plan passant par le grand axe de l'orifice buccal et la ligne joignant les centres de figure de ce dernier et du pĂŽle aboral, l'animal Ă©tant supposĂ© Ă  l'Ă©tat de complĂšte extension ; ce plan correspond au tentacule marginal mĂ©dian et au tentacule buccal absent; il est bien indiquĂ© aussi Ă  l'intĂ©rieur du corps, comme on le verra plus loin. Edouard van Beneden considĂšre le disque buccal ou pĂ©ristome comme face murale ou dorsale. La face ventrale correspondrait Ă  la portion moyenne de la colonne interposĂ©e entre les faces latĂ©rales trĂšs Ă©tendues. Ces dĂ©nominations tiennent Ă  ce que le savant zoologiste de LiĂšge rapproche les CĂ©rianthes des larves de ChordĂ©s ou d'AnnelĂ©s, plus spĂ©cialement de la larve segmentĂ©e de l' Amphioxus ou de celle du Peripatus. Si l'on suppose, comme le fait cet auteur, que la longueur de l'axe oro-aboral diminue considĂ©rablement, on aboutira Ă  une forme discoidale dans laquelle on pourra distinguer une face supĂ©rieure ou dorsale, c'est le pĂ©ristome, et une face infĂ©rieure ou ventrale; c'est sous cet aspect que se prĂ©sentent certaines jeunes Arachnactis'albida. On peut, suivant Edouard van Reneden, faire dĂ©river la forme typique des CĂ©rianthides d'une semblable larve discoidale, si l'on suppose que la face aborale devient de plus en plus Ă©tendue en s'Ă©cartant de la face dorsale, de façon Ă  devenir conoĂŻde, puis cylindrique. Le corps continuant Ă  s'allonger se transformera en un cylindre Ă  terminaison conique c'est la forme de la colonne des CĂ©rianthes adultes 1. 1 ... Je fus surtout frappĂ© de l'analogie que prĂ©sente l'organisation et le mode d'accroissement du Cerianthus Lloydii avec la larve de l' Amphioxus, au stade oĂč cette larve prĂ©sente encore un petit nombre de diverticules coelomiques. Si l'on rapporte au disque buccal d'un CĂ©rianthe la face neurale d'une jeune larve d'Amphioxus et si l'on appelle antĂ©rieure la loge directrice du CĂ©rianthe, si l'on suppose que la fente blastoporique qui siĂšge, au dĂ©but, le long de la face neurale de l'Amphioxus Hatschek, au lieu de disparaĂźtre 262 CH. GRAVIER. II. — Structure de la colonne, du pĂ©ristome, des tentacules et du pharynx. La colonne, le pĂ©ristome et le pharynx sont en continuitĂ© absolue; ces noms correspondent aux diverses rĂ©gions d'un mĂȘme ensemble. Les tentacules, tant les marginaux que les buccaux, ne sont eux-mĂȘmes que des Ă©vaginations de la paroi du disque buccal ; il n'est donc pas surprenant de voir que toutes ces parties ont, Ă  des diffĂ©rences secondaires prĂšs, la mĂȘme structure. On distingue, quelle que soit la rĂ©gion Ă©tudiĂ©e, les trois couches fondamentales ectoderme, mĂ©soderme et entoderme qu'il convient d'Ă©tudier successivement. La dĂ©limitation des trois feuillets n'est pas toujours d'une nettetĂ© Ă©vidente, ce qui explique les divergences des opinions qui ont Ă©tĂ© Ă©mises Ă  ce sujet. I. Ectoderme. — L'ectoderme Ă©tudiĂ© dans la rĂ©gion moyenne de la colonne fig. 20 et 21, Pl 9 offre Ă  considĂ©rer une partie externe Ă©pithĂ©lioĂŻde et une partie profonde, finement rĂ©ticulĂ©e. A. Assise Ă©pithĂ©lioĂŻde. — L'assise Ă©pithĂ©lioĂŻde est formĂ©e de trois sortes d'Ă©lĂ©ments 1° des cellules de soutien ou cellules Ă©pithĂ©liales proprement dites ; 2° des cellules glandulaires ; 3° des nĂ©matocystes. prĂ©maturĂ©ment, par soudure de ses lĂšvres, droite et gauche, persiste jusqu'au moment de la formation du mĂ©soblaste segmentĂ©, l'analogie saute aux yeux. La question de savoir si ce rapprochement est fondĂ© sur des rapports morphologiques, ou s'il rĂ©sulte d'apparences trompeuses, mĂ©rite d'ĂȘtre scrutĂ©e Ă  fond, car si vraiment la larve segmentĂ©e de l' Amphioxus peut ĂȘtre ramenĂ©e au type du CĂ©rianthe, les Anthozoaires qui s'accroissent exclusivement par leur extrĂ©mitĂ© postĂ©rieure nous fourniraient la solution d'une sĂ©rie de problĂšmes morphologiques restĂ©s jusqu'ici entourĂ©s de mystĂšre, et qui ont Ă©tĂ© l'objet de nombreuses controverses la composition segmentaire du corps, l'origine de la notochorde, la concrescence prostomienne, trouveraient leur explication dans l'organisation des CĂ©rianthides. Ces considĂ©rations m'ont dĂ©terminĂ© Ă  m'attacher Ă  l'Ă©tude des Anthozoaires en gĂ©nĂ©ral et des CĂ©rianthides en particulier. » Edouard van Reneden, 1898. RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE. 263 Les cellules Ă©pithĂ©liales sont grĂȘles, fort allongĂ©es, munies d'un plateau court et assez Ă©pais ; Ă  leur extrĂ©mitĂ© distale, elles se continuent par des filaments qui pĂ©nĂštrent dans la couche sous-jacente Ă  laquelle elles sont intimement liĂ©es. Les noyaux, de forme comprimĂ©e perpendiculairement Ă  la surface libre, sont situĂ©s Ă  diffĂ©rents niveaux; le plus grand nombre d'entre eux sont localisĂ©s dans la moitiĂ© externe de la couche Ă©pithĂ©liale ; quelques-uns cependant se trouvent au voisinage immĂ©diat de la couche fibrillaire sous-jacente. Les cellules glandulaires g ont la forme d'outres dont le col plus ou moins allongĂ© et rectiligne vient s'ouvrir Ă  la surface entre les Ă©lĂ©ments de soutien; elles sont, pour la plupart, remplies de granulations sphĂ©riques dont les unes se teintent fortement par les rĂ©actifs nuclĂ©aires, tandis que les autres, plus rĂ©fringentes, se colorent peu ou point. Ces cellules sont parfois isolĂ©es, mais, le plus souvent, groupĂ©es par deux ou trois. Les nĂ©matocystes n sont de formes variĂ©es. Les plus nombreux, de beaucoup, ont la forme de boudins plus ou moins arquĂ©s et renflĂ©s dans leur rĂ©gion mĂ©diane, prĂ©sentant Ă  leur intĂ©rieur un fil trĂšs fin disposĂ© de façon Ă  constituer un Ă©cheveau trĂšs serrĂ©. D'autres nĂ©matocystes beaucoup plus rares, en fuseau, ont leur fil dĂ©vaginable enroulĂ© en spires lĂąches dont les tours ont l'apparence de larges bandes Ă©quidistantes qui prennent une coloration intense par les rĂ©actifs nuclĂ©aires. R. Couche nerveuse. — La couche nerveuse c. n situĂ©e immĂ©diatement au-dessous de la prĂ©cĂ©dente est constituĂ©e par un rĂ©seau trĂšs serrĂ© de fibrilles extrĂȘmement tĂ©nues qui, d'une part, sont en relation avec l'assise Ă©pithĂ©liale et qui, d'autre part, se continuent dans la couche musculaire sous-jacente. Les nombreuses ponctuations de ce rĂ©seau correspondent sans doute aux coupes de fibrilles sectionnĂ©es plus ou moins normalement Ă  leur axe. On n'observe que fort rarement, dans la zone extĂ©rieure de l'assise fibreuse, dps noyaux qui paraissent appartenir Ă  la couche Ă©pithĂ©liale. 264 CH. GRAVIER. Je n'y ai point retrouvĂ©, mĂȘme dans les tentacules, les cellules sensorielles signalĂ©es par les frĂšres Hertwig [1879]. Cela tient vraisemblablement Ă  ce que les tissus des animaux Ă©tudiĂ©s ici n'ont pas Ă©tĂ© fixĂ©s pour des recherches histologiques, mais simplement pour les collections du MusĂ©um, ce qui m'a empĂȘchĂ© de recourir aux dissociations qui eussent Ă©tĂ© fort instructives. L'ectoderme conserve dans toute son Ă©tendue les mĂȘmes caractĂšres gĂ©nĂ©raux; la proportion relative des divers Ă©lĂ©ments y est toutefois sujette Ă  quelques variations. Dans le tentacule marginal fig. 4 et 5, Pl. 7, les cellules de soutien portent des cils trĂšs tĂ©nus ; les cellules glandulaires sont bien plus clairsemĂ©es que dans la paroi du corps ; en revanche, les nĂ©matocystes, souvent groupĂ©s par nids, d'aspect plus variĂ© peut-ĂȘtre, y sont plus largement reprĂ©sentĂ©s. Le type prĂ©dominant est incontestablement celui n dans lequel le fil urticant est enroulĂ© en spire serrĂ©e Ă  l'intĂ©rieur de la cellule fig. 10, Pl. 7. Nombreux aussi sont les nĂ©matocystes n' en forme de boudins droits ou arquĂ©s dans la partie centrale desquels se voit un bĂątonnet qui tantĂŽt est parcouru par une ligne axiale de teinte sombre fig. 11 et 12, Pl. 7, et tantĂŽt est couvert par les tours de spire plus ou moins serrĂ©s du fil urticant fig. 7, 8, 9, Pl. 7. Le contenu de ces nĂ©matocystes est finement granuleux, en gĂ©nĂ©ral ; j'ai trouvĂ© cependant une de ces cellules fig. 9, Pl. 7 remplie par de petits corps ovoĂŻdes de taille uniforme. TrĂšs frĂ©quemment, ces nĂ©matocystes, dont la grandeur est plus considĂ©rable que celle des cellules urticantes qui ont l'aspect de tire-bouchons, font saillie Ă  la surface. Il existe enfin quelques rares nĂ©matocystes n" dont le fil urticant prend la forme d'un Ă©cheveau. Dans les tentacules buccaux, les nĂ©matocystes sont relativement moins nombreux que dans les tentacules marginaux, taudis que les Ă©lĂ©ments glandulaires y sont plus abondants. Les nĂ©matocystes diminuent en nombre Ă  mesure qu'on s'Ă©loigne des tentacules buccaux dans la rĂ©gion du RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE. 265 pharynx ; le contraire se produit pour les cellules glandulaires. En outre, la couche fibrillaire c. n, fig. 5, Pl. 7 est plus Ă©paisse, toute proportion gardĂ©e, dans les tentacules que dans la paroi de la colonne fig. 20, Pl. 9. Ces variations sont en rapport avec les diffĂ©rentes rĂ©gions de l'ectoderme. Les tentacules marginaux jouent un rĂŽle des plus actifs dans la capture des proies dont l'animal se nourrit; ils sont trĂšs richement armĂ©s de nĂ©matocystes. En outre, ces appendices sont douĂ©s d'une grande sensibilitĂ© signalĂ©e particuliĂšrement par Heider en 1879 1. Les CĂ©rianthes ne s'Ă©panouissent guĂšre pendant le jour. Si, pendant la nuit, on concentre avec une lentille la lumiĂšre d'une lampe sur la couronne Ă©panouie des tentacules, il se produit aussitĂŽt des mouvements d'impatience qui cessent avec la lente rĂ©traction de l'animal dans son tube. Il suffit dĂ©laisser pendre dans l'eau un petit morceau de viande crue pour voir le CĂ©rianthe sortir de son tube quand il y est retirĂ©. Chez un individu conservĂ© dans un aquarium, Heider a constatĂ© une perception trĂšs nette des odeurs tandis que de petits morceaux de viande laissaient l'animal indiffĂ©rent, des fragments de sole pĂ©dieuse d'escargot Ă©taient, au contraire, avidement engloutis. Le dĂ©veloppement des cellules glandulaires dans le pharynx inciterait Ă  penser que ces Ă©lĂ©ments sĂ©crĂštent des sucs qui jouent un rĂŽle actif dans la digestion des proies parfois Ă©normes capturĂ©es par ces animaux. Mais, d'aprĂšs les recherches approfondies de F. Mesnil [1901] sur l'Anemonia sulcata Penn., l'Adamsia Rondeletti D. Ch. et l'Actinta equina L., il n'y aurait absolument pas de digestion extracellulaire chez les Actinies. Les observations du mĂȘme auteur ont entiĂšrement confirmĂ© celles de Metchnikoff qui, en 1880, montra que les phĂ©nomĂšnes de la digestion chez ces animaux 1 Ces observations de Heider, publiĂ©es en 1879, furent confirmĂ©es plus tard par celles de Pollak et Romanes [1882], puis par celles de Parker [1896]. 266 CH. GRAVIER. s'accomplissent Ă  l'intĂ©rieur des cellules endodermiques et surtout de celles qui tapissent les filaments mĂ©sentĂ©riques. A. von Heider considĂšre le rĂ©seau fibrillaire situĂ© sous l'Ă©pilhĂ©lium et constituĂ© par les prolongements ramifiĂ©s des cellules Ă©pithĂ©liales superficielles, comme servant de support Ă  de fines fibrilles d'oĂč se dĂ©tacheraient des branches allant, les unes vers la surface, les autres vers le mĂ©soderme. Le faisceau de ces fibres tĂ©nues englobĂ©es dans le rĂ©seau sous-Ă©pithĂ©lial et celui qui sillonne la mĂ©soglĂ©e, reliĂ© au prĂ©cĂ©dent par de nombreuses anastomoses transversales, formeraient le systĂšme nerveux proprement dit. Les frĂšres 0. et R. Hertwig [1879] ont combattu cette opinion en se fondant sur l'examen des rĂ©sultats positifs fournis par la dissociation. Pour eux, le rĂ©ticulum sousĂ©pithĂ©lial est un enchevĂȘtrement des nerfs les plus fins dans lesquels passent les prolongements des cellules sensorielles. Je me rallie plus volontiers Ă  la maniĂšre de voir des frĂšres Hertwig, d'autant que A. von Heider n'a indiquĂ© aucun caractĂšre propre Ă  ces fibrilles nerveuses permettant de les distinguer du rĂ©seau qui les engloberait. L'auteur n'a donnĂ© aucun argument probant pour justifier sa conception relative au systĂšme nerveux du CĂ©rianthe qui pourrait ĂȘtre modifiĂ©e, comme il le disait lui-mĂȘme, par des recherches ultĂ©rieures 1. II. MĂ©soderme. — Le mĂ©soderme comprend trois parties la couche musculaire externe, la mĂ©soglĂ©e et la couche musculaire interne. A. Couche musculaire externe. — La couche musculaire externe, que certains auteurs veulent rattacher Ă  l'ectoderme, offre une disposition rayonnanle typique dans la paroi de la colonne fig. 20 et 21, PL 9. De chaque cĂŽtĂ© des lames extrĂȘmement minces et assez rĂ©guliĂšrement espa1 espa1 Ich glaube zu dieser Annahme berechtigt zu sein, verkenne jedoch nicht, dass weitere Untersuchungen noch Manches daran zu berichtigen haben werden. » Loc. cit., p. 250. RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE, 267 cĂ©es dĂ©pendant de la mĂ©soglĂ©e, les fibres musculaires sont rangĂ©es suivant le mode pennĂ© fig. 14, Pl. 8; de section elliptique plus ou moins allongĂ©e, elles paraissent moins Ă©paisses et moins serrĂ©es au voisinage de la couche nerveuse qu'Ă  l'extrĂ©mitĂ© opposĂ©e. La lame mĂ©soglĂ©ique des feuillets musculaires s'attache d'une part Ă  la mĂ©soglĂ©e de la colonne et, d'autre part, aux cellules ectodermiques. On voit, en effet, Ă  tous les niveaux, des prolongements de cette lame traverser le rĂ©seau fibrillaire et atteindre la partie basilaire de l'assise Ă©pithĂ©lioĂŻde. Des fibrilles de la couche nerveuse pĂ©nĂštrent entre les feuillets musculaires ; dans les mĂȘmes intervalles, on distingue quelques noyaux reliĂ©s entre eux par un rĂ©seau trĂšs lĂąche; la plupart d'entre eux sont situĂ©s au voisinage de la couche fibrillaire nerveuse fig. 14, Pl. 8 ; ils sont trĂšs rares dans la rĂ©gion qui confine Ă  la mĂ©soglĂ©e. Edouard van Reneden [1898], qui les a observĂ©s chez le Cerianthus Lloydii, pense que ces noyaux se rattachent aux Ă©lĂ©ments musculaires. La coupe reprĂ©sentĂ©e par la figure 20 Pl. 9 a Ă©tĂ© pratiquĂ©e vers le milieu de la longueur de la colonne c'est lĂ  que la musculature prend son dĂ©veloppement maximum. L'Ă©paisseur de la couche musculaire se rĂ©duit graduellement dans la rĂ©gion postĂ©rieure pour disparaĂźtre au voisinage immĂ©diat du pĂŽle aboral P fig. 26, Pl. 10, qui ne possĂšde aucune musculature spĂ©ciale. Dans les tentacules fig. 4 et 5, Pl. 7, la couche musculaire longitudinalem. l est aussi beaucoup moins importante que dans la colonne; elle se compose de faisceaux qui n'offrent ni la mĂȘme rĂ©gularitĂ©, ni la mĂȘme ampleur que dans celle-ci. Les recherches d'Etienne Jourdan [1879] et des frĂšres Hertwig [1879] ont fait connaĂźtre la nature des fibres musculaires des Actiniaires ; longues, effilĂ©es Ă  leurs deux extrĂ©mitĂ©s, sans aucune striation, elles sont accolĂ©es gĂ©nĂ©ralement Ă  une masse protoplasmique granuleuse renfermant p noyau, 268 CH. GRAVIER. B. MĂ©soglĂ©e. — La couche mĂ©soglĂ©ique est extrĂȘmement rĂ©duite en Ă©paisseur dans la paroi murale; pas plus dans la colonne que dans les tentacules, je n'y ai trouvĂ© ni cellules ni noyaux. ExaminĂ©e Ă  un fort grossissement, elle montre dans son Ă©paisseur des fibrilles trĂšs minces qui se relient Ă  celles de l'ectoderme. C'est sur cette couche, dont elles Ă©manent, que s'appuient les lames mĂ©sodermiques de mĂȘme nature qu'elle et de chaque cĂŽtĂ© desquelles sont situĂ©es les libres musculaires longitudinales. Dans le pharynx, la couche musculaire se rĂ©duit trĂšs sensiblement; en revanche, la mĂ©soglĂ©e y prend une Ă©paisseur un peu plus grande. C. Couche musculaire interne. — Cette couche, beaucoup plus mince que l'autre, ne se compose que d'une rangĂ©e de fibres recouvrant intĂ©rieurement la mĂ©soglĂ©e, sous l'endoderme. Elle est plus facilement discernable sur les coupes longitudinales fig. 6, Pl. 7 que sur les coupes transversales, Ă  cause delĂ  structure filamenteuse de la mĂ©soglĂ©e, dont les Ă©lĂ©ments se dissocient parfois sous l'action du rasoir. La double musculature longitudinale et transversale des tentacules permet Ă  ces organes de se contracter tant en longueur qu'en diamĂštre. III. Entoderme. — L'entoderme forme une couche continue recouvrant la face interne de la colonne et de ses dĂ©pendances. Il est presque toujours impossible de distinguer les territoires cellulaires entodermiques. Le protoplasme est presque entiĂšrement condensĂ© sur la face interne, libre, au voisinage de laquelle sont rassemblĂ©s la trĂšs grande majoritĂ© des noyaux. La partie profonde, attenant au mĂ©soderme, est essentiellement vacuolaire fig. 5, Pl. 7, 20, Pl. 9. Dans la paroi murale, comme dans les tentacules, l'entoderme est d'une grande homogĂ©nĂ©itĂ© on n'y distingue ni cellules glandulaires, ni nĂ©matocystes. Une coupe longitudinale et mĂ©diane de la partie postĂ©- RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE. 269 rieure du corps fig. 26, Pl. 10 montre que l'ectoderme, la mĂ©soglĂ©e et l'entoderme conservent leur Ă©paisseur relative; c'est la couche musculaire surtout qui est atteinte dans la diminution progressive de l'Ă©paisseur de la paroi murale il n'y a donc lĂ  rien de comparable Ă  un sphincter, contrairement Ă  l'opinion exprimĂ©e par J. Haime, Ă  la suite de ses recherches sur le Cerianthus membranaceus ; les frĂšres Hertwig ont montrĂ© que chez ce dernier, pas plus que chez le CĂ©rianthe californien, le pore aboral n'est muni d'aucune musculature spĂ©ciale. Aire siphonoglyphale. — Le sulcus, dont le plan de symĂ©trie coĂŻncide avec celui de l'animal, a une structure spĂ©ciale qu'il est nĂ©cessaire de mentionner ici. L'hyposulcus qui le prolonge au-dessous du pharynx est une sorte de gouttiĂšre profonde Ă  bords Ă©vasĂ©s et recourbĂ©s en dehors fig. B, p. 274. Les parois latĂ©rales de cette gouttiĂšre sont sensiblement parallĂšles; au fond, on distingue deux sillons secondaires latĂ©raux fig. 22, Pl 9. Elle offre Ă  considĂ©rer les mĂȘmes couches que la paroi murale. L'Ă©pithĂ©lium vibratile fig. 24, Pl. 10 qui la tapisse intĂ©rieurement est formĂ© de cellules Ă©troites trĂšs longues, munies chacune d'un plateau trĂšs net. Les noyaux, de forme allongĂ©e dans le sens des cellules, sont presque entiĂšrement localisĂ©s dans le premier tiers Ă  partir de la surface, oĂč ils forment une zone trĂšs dense. Dans ce premier tiers, se voient Ă©galement de nombreuses granulations pigmentaires fines p. DĂ©bouchant Ă  la surface, de grosses cellules glandulaires en forme de bouteilles g, Ă  col long et Ă©troit, renferment des granulations arrondies qui montrent une grande affinitĂ© pour les rĂ©actifs nuclĂ©aires; elles plongent jusque dans la rĂ©gion moyenne de l'Ă©pithĂ©lium. Les deux autres tiers de la partie profonde de ces cellules Ă©pithĂ©liales, d'un tissu beaucoup plus lĂąche, contiennent encore quelques noyaux de forme arrondie dans la rĂ©gion qui confine au mĂ©soderme. Dans la partie profonde des cellules Ă©pithĂ©liales, on observe un lacis serrĂ©, ponctuĂ©, disposĂ© 270 CH. GRAVIER. en une couche mince, tout prĂšs du mĂ©soderme c'est la couche nerveuse en. Au voisinage immĂ©diat de celle-ci, on voit, Ă  la base des cellules Ă©pithĂ©liales, de fines ponctuations alignĂ©es rĂ©guliĂšrement et qui correspondent peut-ĂȘtre Ă  une mince couche de fibres musculaires longitudinales. Cet Ă©pithĂ©lium ciliĂ© a une Ă©paisseur variable dans les diffĂ©rents points d'une mĂȘme section transversale fig. 22, Pl. 9. Sur le bord libre Ă©vasĂ©, deux sillons opposĂ©s l'un Ă  l'autre dĂ©limitent un bourrelet Ă  section elliptique qui ressemble fort, par sa constitution, Ă  ceux de mĂȘme forme qu'on observe sur les cloisons chargĂ©es d'Ă©lĂ©ments sexuels ou cloisons fertiles. Au fond du sulcus, entre les deux sillons latĂ©raux et au-dessus d'eux, la couche Ă©pithĂ©liale s'Ă©paissit notablement. Dans la partie Ă©vasĂ©e, il existe un certain nombre de nĂ©matocystes en vis et quelques-uns en boudins, comme dans la couche externe. La couche mĂ©soglĂ©ique, avec ses fines fibrilles, vient se terminer, de chaque cĂŽtĂ©, au fond du sillon qui sĂ©pare la couche interne de la couche externe. Les cellules qui bordent ce sillon sont fortement ciliĂ©es ; les noyaux, vivement colorĂ©s, de forme arrondie, sont plus gros que ceux du reste de l'Ă©pithĂ©lium. C'est la mĂȘme structure que l'on trouve dans le sillon externe des bourrelets du bord libre des cloisons fertiles. Au niveau des sillons latĂ©raux de l'hyposulcus fig. 22, Pl. 9, lĂ  oĂč s'insĂšrent les lames mĂ©soglĂ©iques des cloisons, l'Ă©paisseur de cette couche mĂ©diane s'attĂ©nue assez fortement, de mĂȘme que celle de l'Ă©pithĂ©lium, dont elle suit, du reste, assez fidĂšlement les variations Ă  ce point de vue. La couche externe fig. 24, Pl. 10 qui n'est que la prolongation de l'entoderme des cloisons prend ici le caractĂšre d'une couche Ă©pithĂ©liale avec cils vibratiles ; les noyaux se nichent dans la couche pĂ©riphĂ©rique oĂč le protoplasme est plus granuleux et plus dense que dans la partie profonde. Cette couche est assez riche en nĂ©matocystes ; sont particuliĂšrement nombreux ceux en forme de boudins arquĂ©s, Ă  tige RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE. 271 axiale, Ă  contenu granuleux et Ă  extrĂ©mitĂ©s arrondies, dont une fait gĂ©nĂ©ralement saillie Ă  la surface. Quant Ă  la question de savoir si ces nĂ©matocystes se sont dĂ©veloppĂ©s sur place, ou s'ils proviennent, comme Heider [1879] l'a suggĂ©rĂ©, de cellules ectodermiques qui, aprĂšs leur transformation, auraient Ă©migrĂ© dans l'entoderme, il est assez difficile d'y rĂ©pondre d'une façon positive. Je n'ai, pour mon compte, trouvĂ© aucune trace de ce dĂ©placement dans les coupes que j'ai examinĂ©es ; d'autre part, il faudrait admettre que cette migration n'est pas accidentelle, mais normale, car les nĂ©matocystes sont nombreux, non seulement dans l'entoderme du sulcus, mais aussi dans celui des cloisons fertiles. Cloisons. I. — Etude morphologique. La cavitĂ© gĂ©nĂ©rale du corps, circonscrite par la colonne et le disque buccal, est divisĂ©e en un certain nombre de loges ou chambres mĂ©sentĂ©riques fig. 13, Pl. 2 par des cloisons radiaires qui ont reçu des noms divers cloisons mĂ©sentĂ©riques, lames mĂ©sentĂ©roĂŻdes, septes, sarcoseptes, etc. Chez les CĂ©rianthes, toutes les cloisons s'insĂšrent, d'une part, sur la face interne de la colonne et du disque buccal et, d'autre part, sur la face externe du pharynx ; ce sont des cloisons complĂštes, comme les appelle Edouard van Beneden; leur bord interne, au-dessous du pharynx, est libre et prend diverses configurations suivant l'ordre de la cloison considĂ©rĂ©e. Il reste au centre une partie indivise que le mĂȘme auteur dĂ©signe sous le nom d'axentĂ©ron estomac central de R. Hertwig. Si l'on considĂšre une coupe faite Ă  peu de distance de l'orifice buccal actinostome de Edouard van Beneden, on voit que les cannelures du pharynx actinopharynx d'Edouard van Beneden correspondent rĂ©guliĂšrement aux loges, les cloisons s'insĂ©raut suivant les sillons qui sĂ©parent les canne- 272 CH. GRAVIER. lures. La plage Ă©pithĂ©liale ciliĂ©e et pigmentĂ©e correspond au sulcus. En regard, est la loge de multiplication avec les cloisons les plus rĂ©cemment formĂ©es. Sur une coupe fig. A pratiquĂ©e Ă  un niveau plus Ă©loignĂ© du pĂ©ristome, on voit que les insertions des cloisons ne sont plus exactement en regard des sillons qui limitent les cannelures; la plage ciliĂ©e correspondant Ă  l'aire siphonoglyphale est beaucoup plus Ă©tendue dix cloisons sur vingt-sept s'y attachent. Les deux cloisons qui se rattachent au sulcus et plus bas Ă  l'hyposulcus fig. B, p. 274 sont les cloisons directrices ou cloisons de direction D. Elles dĂ©limiLent la loge directrice ou loge mĂ©diane antĂ©rieure. On peut, avec Edouard van Reneden, dĂ©signer cette loge par M et les cloisons qui la dĂ©limitent, Ă  droite et Ă  gauche, par Dd et Dg. Les autres cloisons sont dites latĂ©rales et seront indiquĂ©es suivant leur ordre, Ă  partir des directrices, par les lettres G1d, C2d, C3d C1g, G2g, C3g. Fig. A. — Coupe transversale pratiquĂ©e dans la rĂ©gion moyenne du pharynx. — D, cloisons directrices ; 1, 2, 3, 4... cloisons des premier, second, troisiĂšme, quatriĂšme... couples. RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE. 273 Si l'on considĂšre comme antĂ©rieure la loge directrice, ce sont les cloisons du bord postĂ©rieur du pharynx qui sont les plus courtes ; c'est dans cette rĂ©gion que se forment les nouvelles cloisons. Celles-ci, qui apparaissent Ă  la face interne de la paroi du corps, s'Ă©tendent peu Ă  peu en se fixant sur le pĂ©ristome et sur le pharynx ; elles se dĂ©veloppent progressivement vers le bas en conservant leurs attaches sur la paroi murale et sur le pharynx. La loge mĂ©diane postĂ©rieure diffĂšre donc de toutes les autres en ce que, seule, elle peut se diviser par la formation, Ă  son intĂ©rieur, de nouvelles cloisons; c'est cette particularitĂ© qui lui a fait donner, par Carl Vogt, le nom de loge de multiplication. A cette exception prĂšs, toutes les autres loges ont la mĂȘme valeur morphologique. Les frĂšres Hertwig ont montrĂ© que l'ordre d'apparition des cloisons varie d'un Hexactiniaire Ă  un autre, parfois mĂȘme d'une forme Ă  une autre trĂšs voisine Ă  tous Ă©gards de la premiĂšre. De nouveaux couples de cloisons peuvent s'intercaler Ă  toutes les phases de l'Ă©volution entre des couples prĂ©cĂ©demment formĂ©s; l'Ăąge relatif des cloisons ne correspond pas Ă  leur disposition topographique. Chez les CĂ©rianthes, il en est autrement les cloisons sont d'autant plus anciennes qu'elles se rapprochent plus des cloisons directrices. Il n'y a d'exception Ă  cette rĂšgle que pour ces cloisons directrices qui se forment en troisiĂšme lieu. L'ordre d'apparition des cloisons est donc le suivant Cig et Cid, G2g, et C2d, Dg et Dd, C3g et C3d, C4g, et C1d, etc. Les cloisons directrices D qui s'attachent au sulcus s'avancent dans le type Ă©tudiĂ© ici assez loin du cĂŽtĂ© du pĂŽle aboral, beaucoup plus que chez les CĂ©rianthes tubicoles et sĂ©dentaires, notamment que chez le Cerianthus membranaceus Gmelin. Les cloisons du premier couple ont, chez les CĂ©rianthaires, des caractĂšres tout Ă  fait spĂ©ciaux. Chez le Cerianthus membranaceus, par exemple, elles se prolongent jusqu'au voisiANN. voisiANN. NAT. ZOOL. XX, 18 274 CH. GRAVIER. nage du pĂŽle aboral, formant ce que Jules Haime a appelĂ© la gouttiĂšre lamellaire impaire continuirliche Septen de von Heider. Ce sont elles qui apparaissent les premiĂšres; Edouard van Beneden les nomme pour cette raison cloisons primitives. Chez le CĂ©rianthe californien Ă©tudiĂ© ici, on doit remarquer, Ă  la diffĂ©rence de ce qu'on observe chez le Cerianthus membranaceus Fig. B. — Coupe transversale J'aile dans la rĂ©gion moyenne de l'hyposulcus. — D, cloisons directrices ; S, siphonoglyphe hyposulcus ; 1, S, S, 4... cloisons des premier, second, troisiĂšme, quatriĂšme... couples. RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE. 275 1° Que ces cloisons se terminent assez loin du pĂŽle aboral, dont elles s'approchent moins que certaines cloisons fertiles telles que C3 et C5 fig. 13, Pl. 8 et fig. C, p. 277; 2° Qu'elles se distinguent de toutes les autres par leur bord libre. Jusqu'au milieu environ de leur longueur au-dessous du point oĂč elles se dĂ©tachent du sulcus, leur bord libre prĂ©sente deux bourrelets sĂ©parĂ©s par une gouttiĂšre mĂ©diane, pigmentĂ©s en brun, semblables Ă  ceux que l'on observe sur les cloisons fertiles. A ce niveau est une sorte d'appendice en forme de saucisse constituĂ© par le pelotonnement de l'entĂ©roĂŻde. Sur le reste de leur longueur, le bord libre est mince et simple, comme au-dessous des entĂ©roĂŻdes des cloisons stĂ©riles. Ces cloisons C1 ont donc des caractĂšres mixtes quant Ă  leur bord libre et elles sont stĂ©riles. Elles prĂ©sentent çà et lĂ  dans leur Ă©paisseur des nĂ©matocystes en forme de boudins arquĂ©s analogues Ă  ceux qui sont reprĂ©sentĂ©s dans les figures 7 et 8 Pl. 7. Les cloisons stĂ©riles C2 qui viennent ensuite ont Ă©galement, chez les CĂ©rianthes, des caractĂšres qui les distinguent des autres. Chez la plupart des larves, elles n'obĂ©issent pas Ă  la loi de dĂ©croissance de longueur des cloisons elles sont souvent plus courtes que celles de la quatriĂšme paire, alors qu'elles seraient plus longues si les choses Ă©taient conformes Ă  la loi de dĂ©croissance des cloisons. Ici, elles ont, Ă  trĂšs peu de chose prĂšs, la mĂȘme longueur que celles de la quatriĂšme paire. Faurot a montrĂ©, dĂšs 1892, que chez les Cerianthus membranaceus Gmelin, les cloisons peuvent se grouper par quatre. Chaque groupe ou quatrosepte se compose de deux cloisons fertiles et de deux cloisons stĂ©riles ; il y a une cloison fertile longue et une courte, une stĂ©rile longue et une stĂ©rile courte dans chaque quatrosepte, les stĂ©riles Ă©tant d'ailleurs beaucoup plus courtes que les fertiles. Faurot composait d'abord ainsi le premier quatrosepte D, C1, C2, C3. Il a reconnu plus tard [1895] que les trois premiĂšres cloisons Ă©chappaient Ă  ce groupement, surtout 276 CH. GRAVIER. en ce qui concerne la loi des longueurs relatives des cloisons. Edouard van Beneden [1898] a adoptĂ© la maniĂšre de voir de Faurot, en ce qui concerne le Cerianthus Lloydii Gosse, chez lequel les quatroseptes sont Ă©galement Ă©vidents ; il admet avec Faurot que le premier quatrosepte commence avec la cloison fertile Cr Mais, tandis que chez le Cerianthus membranaceus, il existe deux ordres de cloisons stĂ©riles et deux ordres de cloisons fertiles, chez le Cerianthus Lloydii, toutes les cloisons fertiles se rapportent Ă  un seul ordre de cloisons dĂ©croissantes ; il n'y a pas d'alternance de longueur. Chez ce CĂ©rianthe, il n'y a, en somme, de quatroseptes que par suite de la prĂ©sence de deux ordres de sarcoseptes stĂ©riles. Le Cerianthus Lloydii diffĂšre encore Ă  un autre point de vue du Cerianthus membranaceus. Chez ce dernier, un seul couple de cloisons C1 atteint le pĂŽle aboral. Chez le Cerianthus Lloydii, les cloisons C3, C5, C7, C9 et mĂȘme C11 ont Ă  peu prĂšs la mĂȘme longueur que Cr Entre C11 et C13, la diffĂ©rence est considĂ©rable ; puis la dĂ©croissance devient rĂ©guliĂšre et plus rapide Ă  partir de C13. Ainsi, chez le Cerianthus Lloydii, il y a aussi deux ordres de cloisons fertiles, mais celles-ci se divisent en deux sĂ©ries l'une, celle des fertiles longues, s'Ă©tend de C, Ă  C11, l'autre, celle des courtes, comprend toutes les fertiles Ă  partir de C13. Les trois premiers couples de cloisons qui n'obĂ©issent pas Ă  la loi des quatroseptes, Edouard van Beneden les appelle cloisons prĂ©quatroseptales. D'aprĂšs les recherches de cet auteur sur l'Arachnactis alhida, le mode de formation de ces cloisons est tout diffĂ©rent de celui des quatroseptales. Celles-ci naissent par couples dans la loge de multiplication ; ce n'est pas le cas pour les premiĂšres. Dans son Ă©lude du Cerianthus membranaceus, Faurot a fait remarquer que le groupement quatroseptal se retrouve dans l'arrangement des tentacules chez les adultes, les tentacules marginaux sont disposĂ©s en quatre cycles concen- RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE. 277 triques ; dans chaque quatrosepte, il y a un tentacule dans chacun des cycles. Les tentacules correspondant Ă  la loge mĂ©diane antĂ©rieure et aux deux voisines de chaque cĂŽtĂ© ne suivent pas la loi qui rĂšgle la disposition cyclique de tous Fig. C. — Diagramme reprĂ©sentant la disposition des tentacules et des cloisons. — T, tentacules marginaux ; l, tentacules buccaux ; 1, 2, 3, 4... cloisons des premier, second, troisiĂšme, quatriĂšme... couples. 278 CH. GRAVIER. les tentacules quatroseptaux. En ce qui concerne les tentacules labiaux, Faurot n'a pu leur reconnaĂźtre une disposition cyclique rĂ©guliĂšre. Chez le Cerianthus Lloydii, Edouard van Beneden n'a trouvĂ© que trois cycles de tentacules marginaux, comme c'est le cas chez le Cerianthus membranaceus avant le complet dĂ©veloppement. En revanche, les tentacules labiaux montrent chez cette espĂšce un arrangement quatroseptal tout aussi net que celui des tentacules marginaux. Le tentacule labial correspondant Ă  la loge mĂ©diane antĂ©rieure manque toujours chez le Cerianthus Lloydii ; les tentacules des deux loges voisines n'offrent pas la mĂȘme disposition que ceux des quatroseptes. Chez aucune des larves recueillies par le National », Edouard van Beneden n'a trouvĂ© trace de ce groupement par quatre qui n'apparaĂźt sans doute que tardivement dans le cours du dĂ©veloppement, mais qui n'en est pas moins un des traits caractĂ©ristiques des CĂ©rianthides. Chez le CĂ©rianthe californien, rapportĂ© par M. LĂ©on Diguet, les cloisons possĂšdent des caractĂšres diffĂ©rents de ceux des formes sĂ©dentaires Ă©tudiĂ©es jusqu'ici 1° Les cloisons D qui supportent le sulcus sont relativement trĂšs dĂ©veloppĂ©es; ce caractĂšre se retrouve chez presque toutes les larves de la Plankton-Expedition ». Le bord libre des cloisons D est ici simple et non pigmentĂ© ; il a le mĂȘme aspect que le reste de la surface ; 2° Sur les cloisons stĂ©riles C2, le bourrelet entĂ©roĂŻde s'arrĂȘte un peu au-dessus du niveau oĂč se termine le sulcus; le bord libre, mince comme celui des autres cloisons stĂ©riles, se prolonge plus loin que C1 vers le bas. A partir de C2, les cloisons fertiles et les cloisons stĂ©riles alternent rĂ©guliĂšrement. 3° Les cloisons fertiles C3 et C5 mĂ©ritent aussi une mention spĂ©ciale, Ă  cause de leur longueur qui est maxima dans le CĂ©rianthe Ă©tudiĂ© ici, et du pelit renflement en forme de saucisse qu'elles portent prĂšs de leur extrĂ©mitĂ© aborale et RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE. 279 qu'on ne retrouve nulle part sur les autres cloisons ; le double bourrelet pigmentĂ© s'arrĂȘte seulement au niveau de l'insertion de ce renflement marginal et terminal fig. 29, Pl. 8, et fig. 13, Pl. 10. Ce dĂ©veloppement des cloisons C3 et C5 s'observe chez certaines formes larvaires de la Plankton Expedition ». 4° Les cloisons C6 sont un peu plus courtes que C5, mais un peu plus longues que C4. A partir de C7, on remarque une inĂ©galitĂ© trĂšs nette entre les deux cloisons d'un mĂȘme couple, stĂ©rile ou fertile; les cloisons du cĂŽtĂ© droit l'emportent en longueur sur celles du cĂŽtĂ© gauche. Ces diffĂ©rences s'expliquent par le fait que les deux cloisons d'un mĂȘme couple n'apparaissent jamais simultanĂ©ment, mais successivement, celle de droite se montre un peu avant celle de gauche. Cette inĂ©galitĂ© d'Ăąge est dĂ©celĂ©e Ă  tous les stades de l'Ă©volution, par le plus grand dĂ©veloppement de la cloison droite d'un couple quelconque. Il y a pour chaque couple une pĂ©riode pendant laquelle la cloison droite existe seule. Cela explique aussi pourquoi le nombre des cloisons est tantĂŽt pair, tantĂŽt impair, suivant le stade d'Ă©volution de l'individu considĂ©rĂ©. En somme, les couples D, C1, C3 et C5 ont chacun une physionomie spĂ©ciale qui les distingue de tous les autres. C2 ne diffĂšre par aucun trait essentiel des autres cloisons stĂ©riles. Quant Ă  la disposition quatroseptale de Faurot, elle n'est pas ici d'une Ă©vidence frappante. Le groupe C3, C4, C5, C6 peut cependant constituer un premier quatrosepte avec deux longues cloisons fertiles et deux courtes stĂ©riles ; les deux fertiles offrant le mĂȘme dĂ©veloppement, les stĂ©riles Ă©tant lĂ©gĂšrement inĂ©gales. Les cloisons C7, C8, C9, Cl0 formeraient un second quatrosepte plus ou moins asymĂ©trique, oĂč la longueur des cloisons diminue assez rapidement de la cloison fertile C7 Ă  la cloison stĂ©rile CI0. Si l'on compare le diagramme du CĂ©rianthe dont il est question ici fig. C, p. 277 Ă  celui qui a Ă©tĂ© donnĂ© par Faurot pour le Cerianthus membranaceus, on voit que 280 CH. GRAVIER. 1° Le groupe des trois couples D, C1, C2 est complĂštement diffĂ©rent dans les deux types; 2° Chez le Cerianthus membranaceus, le couple C1, de beaucoup le plus long, s'Ă©tend jusqu'au voisinage du pĂŽle aboral; C2 est trĂšs court et, Ă  partir de C„ la dĂ©croissance est trĂšs rĂ©guliĂšre d'un quatrosepte Ă  l'autre, Ă  mesure qu'on s'Ă©loigne de C2. Il en est tout autrement dans le type dĂ©crit ici. Les divergences entre ce type et le Cerianthus Lloydii ne sont pas moins nettes. 1° Pour les trois couples D,C1, C2, les diffĂ©rences sont du mĂȘme ordre que par rapport au Cerianthus membranaceus. 2° Chez le Cerianthus Lloydii, comme chez le CĂ©rianthe de Californie, il n'y a pas une dĂ©croissance brusque et considĂ©rable de longueur des cloisons Ă  partir de C1 ; mais les caractĂšres du premier quatrosepte sont complĂštement diffĂ©rents dans les deux formes, surtout en ce qui concerne C3 et C5. Cependant le Cerianthus Lloydii s'Ă©loigne moins de l'espĂšce californienne que le Cerianthus membranaceus. Edouard van Beneden a Ă©galement signalĂ© chez le premier l'asymĂ©trie frappante des couples de cloisons les plus courtes et aussi les plus rĂ©centes. Il n'existe vraisemblablement pas ici un stade de rĂ©gularisation des longueurs analogue Ă  celui qu'on observe chez les Hexactiniaires, pour l'uniformisation de taille et de disposition des six premiĂšres paires de cloisons du premier cycle. II Structure des cloisons. — Les figures 20 Pl. 9 et 27 Pl 10 montrent comment les cloisons se rattachent, d'une part Ă  la colonne, d'autre part au pharynx. La lame mĂ©sodermique axiale de la cloison est tendue entre les couches mĂ©sodermiques de la paroi murale et du pharynx. L'entoderme de l'une comme de l'autre se continue sans interruption dans les couches entodermiques qui constituent presque la totalitĂ© de l'Ă©paisseur de la cloison; cette Ă©paisseur, Ă  peu prĂšs uniforme dans toute l'Ă©tendue de la RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE. 281 cloison, diminue beaucoup au niveau des insertions, surtout du cĂŽtĂ© de la paroi murale fig. 20, Pl. 9. Les deux assises entodermiques si Ă©paisses se composent d'un tissu extrĂȘmement lĂąche, oĂč la sĂ©paration des cellules manque absolument de nettetĂ©. Les noyaux, de forme arrondie, de petite taille, sont tous localisĂ©s Ă  la pĂ©riphĂ©rie, au voisinage de la membrane d'enveloppe. Entre celle-ci et la lame mĂ©soglĂ©ique, il existe des travĂ©es qui se ramifient au voisinage de la surface libre, de façon Ă  dessiner un rĂ©seau trĂšs irrĂ©gulier un peu plus serrĂ©, dans les mailles duquel se nichent les noyaux. Nulle part, on n'observe de fibres musculaires dans ces cloisons, tandis que A. von Heider [1879], 0. et R. Hertwig [1879], Danielssen [1888], Mac Murrich[1890, Carlgren [1893], Edouard van Beneden [1898] ont mentionnĂ© la musculature des cloisons, chez les diverses espĂšces de CĂ©rianthes qu'ils ont Ă©tudiĂ©es. Jusqu'au bord infĂ©rieur du pharynx, toutes les cloisons prĂ©sentent la structure arĂ©olĂ©e dont il vient d'ĂȘtre question. A partir de lĂ , il est nĂ©cessaire de distinguer les deux sortes de cloisons les cloisons stĂ©riles et les cloisons fertiles. A. Cloisons stĂ©riles. — Dans la partie des cloisons stĂ©riles situĂ©e au-dessous du pharynx, il y a deux rĂ©gions Ă  considĂ©rer 1° la rĂ©gion supĂ©rieure, sur le bord de laquelle est situĂ© l'entĂ©roĂŻde; 2° la rĂ©gion infĂ©rieure, au-dessous de ce dernier. Les entĂ©roĂŻdes fig. 13, Pl. 8 sont formĂ©s par le pelotonnement du bord libre et Ă©paissi de la cloison. Les bourrelets volumineux rĂ©trĂ©cissent singuliĂšrement la lumiĂšre de la cavitĂ© centrale ou axentĂ©ron, comme le montre la coupe reprĂ©sentĂ©e figure fi p. 274, oĂč ils se trouvent coupĂ©s suivant les orientations les plus diverses. L'ouverture du sulcus seule fait saillie dans cette zone entĂ©roĂŻdienne. La structure de l'entĂ©roĂŻde ne diffĂšre pas sensiblement de celle du double bourrelet qui caractĂ©rise le bord libre des cloisons fertiles et qui sera Ă©tudiĂ© plus loin en dĂ©tail. 282 CH. GRAVIER. La lame de mĂ©soglĂ©e s'Ă©tend dans toutes ces ondulations marginales des cloisons l'Ă©pithĂ©lium ciliĂ© qui la recouvre, que von Heider considĂšre comme ectodermique, renferme de nombreuses cellules glandulaires, des nĂ©matocystes et des amas de granulations pigmentaires. R. Cloisons fertiles. — Les cloisons fertiles se distinguent nettement des stĂ©riles en ce qu'elles sont dĂ©pourvues d'entĂ©roĂŻdes et que leur bord libre dĂ©doublĂ© prĂ©sente deux bourrelets rendes, pigmentĂ©s en brun et sĂ©parĂ©s par une gouttiĂšre mĂ©diane ; celte particularitĂ© permet de discerner immĂ©diatement les deux ordres de cloisons dans une coupe transversale pratiquĂ©e au-dessous du niveau oĂč se terminent les entĂ©roĂŻdes fig. 28, Pl 10. Le CĂ©rianthe californien est, comme la plupart de ses congĂ©nĂšres, hermaphrodite le Cerianthus americanus L. Agassiz et le Cerianthus Vogli Danielssen seuls sont dioĂŻques. Si l'on Ă©tudie l'une de ces cloisons par transparence, aprĂšs coloration au carmin alunĂ© ou Ă  la cochenille alunĂ©e, on remarque que dans la partie supĂ©rieure de la cloison fig. 16, Pl. 8, les vĂ©sicules mĂąles prĂ©dominent largement, tandis que dans la partie infĂ©rieure fig. 17, Pl. 8, les ovules sont relativement beaucoup plus nombreux. Dans la premiĂšre, lĂ  oĂč les vĂ©sicules mĂąles, de forme et de dimensions fort variĂ©es, sont trĂšs serrĂ©es et les ovules rares, la cloison reste plane; dans la seconde, lĂ  oĂč les ovules se dĂ©veloppent surtout et deviennent plus volumineux que les vĂ©sicules mĂąles, la zone voisine du bord libre s'ondule; les boursouflures gorgĂ©es de cellules sexuelles tranchent par leur couleur claire sur le reste de la cloison, ce qui sĂ©pare trĂšs nettement au premier coup d'oeil les cloisons fertiles des cloisons stĂ©riles. Au-dessous du point oĂč les deux bourrelets se fusionnent pour former un bord libre unique, comme dans les cloisons stĂ©riles, les Ă©lĂ©ments gĂ©nitaux disparaissent complĂštement. Si l'on examine Ă  un grossissement moyen une coupe trans- RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE. 283 versale faite dans la rĂ©gion qui porte les cellules sexuelles fig. 23, Pl. 9, on voit qu'elle est plus ou moins comprimĂ©e par rapport Ă  la zone externe de la cloison fertile dĂ©pourvue d'Ă©lĂ©ments reproducteurs. L'entoderme y conserve la mĂȘme physionomie que dans le reste de la cloison, mais il est beaucoup plus serrĂ©; les noyaux, de taille rĂ©duite, sont beaucoup moins clairsemĂ©s que dans la portion Ă©paisse. En outre, il existe dans cette partie de nombreux nĂ©matocystes en forme de saucisse, appartenant tous Ă  un type plus ou moins semblable Ă  celui qui est reprĂ©sentĂ© figure 7 Pl. 7. Le fil urticant, situĂ© dans l'axe de la cellule et participant Ă  sa courbure, prĂ©sente une strie mĂ©diane trĂšs nette. Ces nĂ©matocystes n sont orientĂ©s dans tous les sens, comme le montre la coupe transversale d'une cloison fertile fig. 23, Pl. 9. La lame mĂ©soglĂ©ique se continue dans le plan mĂ©dian de la portion rĂ©trĂ©cie de la cloison qui porte les Ă©lĂ©ments reproducteurs et enveloppe ces derniers. En aucun point de cette lame, ni dans la colonne, ni dans les cloisons, je n'ai vu les cellules qui y ont Ă©tĂ© signalĂ©es par divers auteurs, notamment par A. von Heider [1879] et par les frĂšres Hertwig [1879]. Si, comme le pensait von Heider, ces cellules migratrices correspondaient Ă  un stade jeune des Ă©lĂ©ments sexuels, leur absence s'expliquerait chez des individus parvenus Ă  l'Ă©tat de maturitĂ© sexuelle. Mais, d'une part, cette couche mĂ©soglĂ©ique est partout d'une minceur extrĂȘme chez le CĂ©rianthe californien; d'autre part, 0. et R. Herlwig, chez le Cerianthus solitarius Rapp, et Edouard van Reneden, chez le Dactylactis armata, affirment que les ovules ont une origine nettement entodermique. On sait que cette question de l'origine des Ă©lĂ©ments sexuels chez les CoelentĂ©rĂ©s a donnĂ© lieu Ă  de nombreuses controverses; elle prĂ©sente, dans beaucoup de cas, de trĂšs grandes difficultĂ©s. Les vĂ©sicules mĂąles vs ont la forme de sacs avec une couche pariĂ©tale Ă  gros noyaux, formĂ©e par les cellules mĂšres des spermatozoĂŻdes. Au centre sont les spermatozoĂŻdes 284 CH. GRAVIER. complĂštement dĂ©veloppĂ©s, avec leur flagellum trĂšs long et trĂšs tĂ©nu. Quelques-unes de ces poches sont ouvertes latĂ©ralement pour donner passage Ă  un faisceau de spermatozoĂŻdes disposĂ©s parallĂšlement les uns aux autres et sur le point de quitter leur lieu d'origine. Les ovules ov, de taille et de dĂ©veloppement variĂ©s, s'entremĂȘlent sans rĂ©gularitĂ© Ă  ces vĂ©sicules mĂąles, souvent intercalĂ©s entre deux d'entre elles ou se dĂ©veloppant Ă  cĂŽtĂ© de l'une d'elles, toujours Ă  l'intĂ©rieur de la mĂ©soglĂ©e qui se dilate par endroits pour incorporer les Ă©lĂ©ments reproducteurs. On trouve parfois dans les coupes fig. 23, Pl. 9 des ovules qui sont sortis de la mĂ©soglĂ©e et ont cheminĂ© jusqu'au voisinage immĂ©diat de la surface de la cloison, prĂȘts Ă  ĂȘtre Ă©vacuĂ©s. Il n'y a rien ici qui rappelle le Fadenapparat » dĂ©crit par 0. et R. Hertwig [1879] chez la Sagartia parasitica, et par R. Hertwig [1882-88] chez le Corallimorphus rigidus, l'Halcampa clavus et l'Aulorchis paradoxa. Si l'on considĂšre un de ces ovules en voie de dĂ©veloppement fig. 18, Pl. 8, on constate que, sous l'enveloppe mĂ©soglĂ©ique, il existe une membrane assez Ă©paisse, d'apparence fibrillaire. Le protoplasme, trĂšs granuleux, renferme quelques vacuoles claires Ă  la pĂ©riphĂ©rie; le noyau, relativement volumineux paraĂźt ĂȘtre formĂ© par une substance homogĂšne avec de fines ponctuations; le nuclĂ©ole sphĂ©rique se colore d'une façon intense par les colorants nuclĂ©aires. Les ovules parvenus au terme de leur dĂ©veloppement mesurent de 210 Ă  230 ”. dans leur grand axe fig. 19, Pl. 8. Les produits gĂ©nitaux tombent dans la cavitĂ© gĂ©nĂ©rale oĂč a lieu la fĂ©condation. Rien que l'Ă©tat de maturitĂ© sexuelle fĂ»t atteint chez plusieurs individus, je n'ai point trouvĂ© d'embryons Ă  leur intĂ©rieur, ni dans les dissections, ni dans les coupes. Le bord libre des cloisons fertiles cf, fig. 28, Pl. 10 mĂ©rite une mention spĂ©ciale. Il offre, dans toute la longueur de la rĂ©gion occupĂ©e par les ovules et les spermatozoĂŻdes, une rigole mĂ©diane limitĂ©e de chaque cĂŽtĂ© par un bord renflĂ©. Le tout est fortement pigmentĂ© et ciliĂ©. La lame RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE. 285 mĂ©sodermique se dĂ©double en deux autres qui restent parallĂšles Ă  la gouttiĂšre et vont se terminer au-dessous des renflements marginaux. Vu Ă  un plus fort grossissement fig. 25, Pl. 10, ce renflement prĂ©sente une section elliptique sĂ©parĂ©e par un Ă©tranglement marquĂ© du bord libre de la gouttiĂšre et du bord externe de la cloison. Il est tapissĂ© par un Ă©pithĂ©lium ciliĂ© dont les plateaux trĂšs courts se prĂ©sentent comme autant de ponctuations fines dans les coupes. Les noyaux de ces cellules Ă©pithĂ©liales sont situĂ©s Ă  divers niveaux ; les membranes cellulaires ne sont nulle part apparentes; il est vrai que toute cette couche Ă©pithĂ©liale est pourvue de nombreuses granulations qui donnent au bord libre de la cloison une couleur brun foncĂ©. La rĂ©gion centrale du renflement contient aussi quelques noyaux Ă©pars ; les divisions cellulaires n'y sont pas plus nettes. Les nĂ©matocystes, et particuliĂšrement ceux qui ont leur fil urticant en tire-bouchon n, sont excessivement nombreux. On y distingue Ă©galement un grand nombre de cellules glandulaires en forme d'outrĂ©s et qui, parfois isolĂ©es, parfois aussi groupĂ©es, sont remplies de corps sphĂ©riques de dimensions variĂ©es, se colorant fortement par les rĂ©actifs nuclĂ©aires g,g'- Certaines d'entre elles g" ont un contenu granuleux trĂšs fin avec un noyau bien apparent. Comme on le voit, le bord libre des cloisons fertiles a une structure trĂšs semblable Ă  celle de l'ectoderme de la colonne du pĂ©ristome et du pharynx dont il n'est vraisemblablement que le prolongement, comme A. von Heider l'a montrĂ©. Au niveau de l'Ă©tranglement externe, on observe dans les coupes transversales fig. 25, Pl. 10 une plage en fer Ă  cheval nettement dĂ©limitĂ©, dont le protoplasme est granuleux, et les noyaux, assez serrĂ©s les uns contre les autres, sont beaucoup plus gros que ceux du reste du renflement marginal. On n'aperçoit pas trace de sĂ©paration des cellules dans cette zone fortement ciliĂ©e dont on peut se demander le rĂŽle. 286 CH. GRAVIER. Position systĂ©matique. — Conclusions. Le CĂ©rianthaire du golfe de Californie dĂ©crit dans ce mĂ©moire prĂ©sente tous les caractĂšres d'une forme qui, normalement sĂ©dentaire, s'est adaptĂ©e Ă  la vie pĂ©lagique. L'absence de coloration, la transluciditĂ© des tissus chez l'animal vivant, le moindre dĂ©veloppement des cellules glandulaires dans la paroi du corps, montrent en particulier que cet actiniaire a abandonnĂ© la vie tubicole pour mener une existence indĂ©pendante dans les eaux marines. Par sa morphologie et aussi par certains traits de sa structure, il a une physionomie spĂ©ciale et une place Ă  part parmi les espĂšces adultes dĂ©crites jusqu'ici. Par ses dimensions et par le nombre relativement faible de ses tentacules, il se classe dans les formes naines du groupe, parmi lesquelles on peut citer le Cerianthus oligopodus Cerfontaine [1891], du golfe de Naples pointes de Pausilippe, qui mesure de 15 Ă  25 millimĂštres de longueur et compte en gĂ©nĂ©ral 19 tentacules marginaux. Chez les gĂ©ants des CĂ©rianthaires, la colonne peut atteindre au moins 20 centimĂštres de longueur et le nombre des tentacules peut dĂ©passer de beaucoup la centaine. Mais de tous les CĂ©rianthaires connus jusqu'Ă  ce jour, c'est incontestablement des formes larvaires dĂ©crites par Edouard van Reneden sous le nom de Dactylactis que se rapproche le plus la forme dont il est question ici. L'absence de cĂŽne buccal, l'insertion terminale et non latĂ©rale des tentacules marginaux, l'absence de pores, tant au sommet que sur les faces internes des tentacules, la disposition des appendices buccaux, la largeur relativement beaucoup plus grande que chez les autres CĂ©rianthes des cloisons directrices, le maximum de longueur rĂ©alisĂ© dans les cloisons fertiles du troisiĂšme couple, le dĂ©veloppement de l'hyposulcus, la structure histologique de la paroi de la colonne, celle des cloisons, accusent nettement la parentĂ© RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE. 287 Ă©troite qui existe entre le CĂ©rianthe californien et le genre Dactylactis. La comparaison du diagramme donnĂ© par Edouard van Reneden pour le Dactylactis armata, par exemple, avec celui qui est figurĂ© ici p. 277, est Ă  ce point de vue particuliĂšrement Ă©difiante. Les diffĂ©rences sont toutes de dĂ©tail et ne concernent que des caractĂšres qui sont rien moins que constants chez les diverses formes larvaires rapportĂ©es au genre Dactylactis. On ne constate point, en effet, chez le CĂ©rianthe du golfe de Californie la singularitĂ© de structure de l'ectoderme clans les tentacules du Dactylactis armata et du Dactylactis digitata ; mais on sait que cette particularitĂ© ne se retrouve point chez le Dactylactis inermis. Les cloisons du troisiĂšme couple, chez ces formes larvaires, sont munies d'aconties qui n'existent pas chez le CĂ©rianthe californien ; mais chez celui-ci, on observe, Ă  la mĂȘme place, Ă  l'extrĂ©mitĂ© infĂ©rieure, une formation spĂ©ciale qui est peut-ĂȘtre Ă  considĂ©rer comme Ă©quivalente. En somme, Ă  des diffĂ©rences secondaires prĂšs, il paraĂźt hors de doute que le CĂ©rianthe rapportĂ© par M. LĂ©on Diguet doit ĂȘtre rangĂ© dans le genre Dactylactis créé provisoirement par Edouard van Beneden pour certaines formes larvaires recueillies par le National ». Je me fais un devoir de dĂ©dier au savant zoologiste belge, qui a si fortement contribuĂ© Ă  Ă©tendre nos connaissances sur les Anthozoaires, cette nouvelle espĂšce qui sera le Dactylactis Benedeni. Ce genre Dactylactis se trouve caractĂ©risĂ© par l'absence de cĂŽne buccal, le nombre relativement peu Ă©levĂ© des tentacules marginaux qui forment un cercle unique et dont l'insertion est terminale, la longueur des cloisons directrices et par le fait que les cloisons les plus longues sont, non pas celles du premier couple, mais celles du troisiĂšme et du cinquiĂšme chez le Dactylactis Benedeni. On sait que chez les CĂ©rianthaires, le dĂ©veloppement .relatif des directrices et des cloisons les plus voisines a une haute importance. Il n'est donc pas sans intĂ©rĂȘt de remar- 288 CH. GRAVIER. quer ici que chez les Peponactis, les cloisons directrices, celles des troisiĂšme et cinquiĂšme couples prĂ©sentent Ă©galement un trĂšs grand dĂ©veloppement; chez les Hensenanthula, les cloisons directrices sont Ă©galement fort longues et ce sont les cloisons du troisiĂšme couple qui sont le plus dĂ©veloppĂ©es ; tandis que chez les Ovactis, Solasteractis, Apiactis, Cerianthula et Calpanthula, ce sont les cloisons du premier couple qui, comme chez les CĂ©rianthes, sont les plus longues. Dans la prĂ©face Ă  l'Ă©tude des Anthozoaires de la Plankton-Expedition », Edouard van Beneden dit qu'aprĂšs ses recherches sur le Cerianthus Lloydii, il avait espĂ©rĂ© trouver quelque forme pĂ©lagique prĂ©sentant Ă  la fois les caractĂšres des Scyphozoaires et des MĂ©tazoaires et Ă©tablir clairement que les MĂ©tazoaires segmentĂ©s peuvent dĂ©river d'un type d'Anthozoaire qui ne serait pas Ă©loignĂ© des CĂ©rianthes. Mais si les rĂ©sultats de l'expĂ©dition du Plankton» n'ont pas fourni l'argument dĂ©cisif attendu par le savant belge, ils ont fait connaĂźtre, en revanche, de nombreuses et curieuses formes larvaires de CĂ©rianthes dont l'existence n'Ă©tait certainement pas soupçonnĂ©e dans la faune pĂ©lagique de l'Atlantique. Les formes larvaires recueillies par le National » prouvent l'existence, dans l'Atlantique, de toute une sĂ©rie de CĂ©rianthaires inconnus Ă  l'Ă©tat adulte ; le Dactylactis Benedeni. du Pacifique vient s'ajouter Ă  cette liste. Il ne serait pas surprenant que, parmi ces larves, les unes s'enfoncent Ă  un certain stade de leur dĂ©veloppement pour aller se fixer au fond de la mer, tandis que les autres continuent Ă  vivre dans les couches superficielles pendant toute leur existence ; le Dactylactis Benedeni et celui dĂ©crit par Verrill [1898] sous le nom de Dactylactis viridis et qui a Ă©tĂ© trouvĂ© par l' Albatross » en plusieurs stations, nageant librement dans le Gulf Stream, parlent en faveur de cette maniĂšre de voir. Il y aurait deux groupes Ă  distinguer parmi les CĂ©rianthaires les uns, sĂ©dentaires et tubicoles RECHERCHES SUR UN CÉRIANTHAIRE PÉLAGIQUE. 289 comme les Cerianthus et peut-ĂȘtre aussi les Solasteractis, Apiactis, Cerianthula et Calpanthula, les autres, pĂ©lagiques et libres, comme les Dactylactis et peut-ĂȘtre aussi les Peponactis et les Hensenanthula. Les Ă©tudes futures du Plankton — et surtout du Plankton spanipĂ©lagique de HĂ€ckel — qui nous rĂ©servent encore tant de surprises, nous fixeront sans doute quelque jour sur la valeur de cette hypothĂšse. 15 novembre 1903. ANN. SC. NAT. ZOOL. XX 19 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE AGASSIZ A., On Arachnactis brachiolata, a species of floating Actinia found at Nahant, Massachusetts. Journ. of the Boston Soc. of nat. Hist., vol. VII, p. 525-531. 1863 — Sur le dĂ©veloppement des tentacules des Arachnactis et des Edwardsies. Arch. de Zool. expĂ©r. et gĂšnĂ©r., t. II, p. XXXVIII-XL. 1873 ANDRES A., Le Attinie. Fauna und Flora des Golfes von Neapel, IX Monographie, 459 p., 13 pl., 78 fig. dans le texte. 1884 BENEDEN ED. VAN, Recherches sur le dĂ©veloppement des Arachnactis. Arch. de biol., t. XI, p. 115-146, 2 fig., pl. 3-5. 1891. — Recherches sur le dĂ©veloppement des Arachnactis. — Contribution Ă  la morphologie des CĂ©rianthides. 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The american Journal of science, 4e sĂ©rie, vol. VI, p. 497. 1898 VOGT CARL, Des genres Arachnactis et Cerianthus. Arch. de biol., t. VIII, p. 1-43, pl. I-III. 1888 EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE 7 Fig. 1. — Le Dactylactis Benedeni Ă  l'Ă©tat d'extension. Grandeur nature. Fig. 2. — Le mĂȘme Ă  l'Ă©tat de contraction. Grandeur nature. Fig. 3. — Le pĂ©ristome avec les tentacules marginaux T, et les tentacules buccaux t, entourant l'orifice buccal. Grossiss. 2. Fig. 4. — Coupe transversale d'un tentacule marginal. Grossiss. 49. — Ec, ectoderme M, mĂ©soderme; En, entoderme. Fig. 5. — Portion de la mĂȘme coupe vue Ă  un plus fort grossissement 385. — Ec, ectoderme ; ep, couche Ă©pithĂ©liale; en, couche nerveuse; n, n', n", nĂ©matocystes ; M, mĂ©soderme ; ml, fibres musculaires longitudinales ; En, entoderme. Fig. 6. — Coupe longitudinale d'un tentacule marginal. Grossiss. 385. — M, mĂ©soderme ; mc, fibres musculaires circulaires; En, entoderme. Fig. 7. — NĂ©matocyste des cloisons fertiles, avec un filament urticant striĂ©. Grossiss. 720. Fig. 8-12. — NĂ©matocystes des tentacules. Grossiss. 640. PLANCHE 8 Fig. 13. — Anatomie du Dactylactis Benedeni. Grossiss. 3. — t, tentacules buccaux; Ph, pharynx; S, siphonoglyphe ; Et, entĂ©roĂŻde; D, cloisons directrices; C1, cloisons du premier couple; C3, cloisons du troisiĂšme couple; C5, cloisons du cinquiĂšme couple ; P, pore aboral. Fig. 14. — Feuillets musculaires de la paroi murale. Grossiss. 640. — ml, fibres musculaires longitudinales ; en, couche nerveuse. Fig. 15. — EntĂ©roĂŻde des cloisons stĂ©riles. Grossiss. 29. Fig. 16. — Partie supĂ©rieure d'une cloison fertile. Grossiss. 29. — vs, vĂ©sicules mĂąles ; ov, ovules. Fig. 17. — Partie infĂ©rieure d'une cloison fertile. Grossiss. 29. — MĂȘmes lettres. Fig. 18. — Ovule en voie de dĂ©veloppement. Grossiss. 320. — M, mĂ©soderme. Fig. 19. — Ovule voisin de l'Ă©tat de maturitĂ©. Grossiss. 132. 294 CH. GRAVIER. PLANCHE 9 Fig. 20. — Paroi murale, avec l'insertion d'une cloison. — Grossiss. 132Ăšp, couche Ă©pithĂ©liale; en, couche nerveuse; g, cellules glandulaires; n, nĂ©matocystes ; ml, fibres musculaires longitudinales; M, mĂ©soderme; En, entoderme. Fig. 21. — Portion plus grossie de la mĂȘme coupe. Grossiss. 320. — MĂȘmeslettres. Fig. 22. — Coupe transversale du siphonoglyphe. Grossiss. 63. — Ec, ectoderme; M, mĂ©soderme; En, entoderme ; D, cloisons directrices. Fig. 23. — Coupe transversale d'une cloison fertile. Grossiss. 114. — vs, vĂ©sicules mĂąles; s, spermatozoĂŻdes; ov, ovules; n, nĂ©matocystes. PLANCHE 10 Fig. 24. — Coupe transversale de la paroi du siphonoglyphe. Grossiss. 320.. — ep, couche Ă©pithĂ©liale; g, cellules glandulaires; p, granules pigmentaires; cn, couche nerveuse; M, mĂ©soderme; En, entoderme; n, nĂ©matocystes. Fig. 25. — Coupe transversale de l'un des bourrelets marginaux d'une cloison fertile. Grossiss. 530. — g, g', g", cellules glandulaires; n, nĂ©matocystes; p, granulations pigmentaires. Fig. 26. — Coupe longitudinale de la portion aborale du corps. Grossiss. 29. Ec, ectoderme; M, mĂ©soderme ; En, entoderme; P, pore aboral. Fig. 27. — Coupe transversale montrant l'insertion d'une cloison sur la paroi du pharynx. Grossiss. 320. — M, mĂ©soderme ; En, entoderme. Fig. 28. — Coupe transversale de la partie infĂ©rieure du corps. Grossiss. 14. Cf, cloisons fertiles ; Cs, cloisons stĂ©riles. Fig. 29. — Partie infĂ©rieure d'une cloison du cinquiĂšme couple avec le renflement Et. RECHERCHES MORPHOLOGIQUES, PHYSIOLOGIQUES ET CHIMIQUES SUR LA MATIÈRE COLORANTE DES VANESSES Par Mlle la Comtesse M. von LINDEN Docteur rer. nat., laurĂ©at de l'Institut de France. Tanto igitur magis nosse Naturam operae pretium quo nullum majus est ! LINNÉ. ANALYSE SUCCINCTE DU MÉMOIRE Les rĂ©sultats de ce travail, prĂ©sentĂ© au concours pour le prix Da Gama Machado », sont en peu de mots les suivants L'analyse chimique des pigments rouges des Vanessesprouve que nous avons affaire Ă  un corps albuminoĂŻde, Ă  une combinaison d'une substance parente aux albuminoses et d'un colorant ayant les propriĂ©tĂ©s des pigments de la bile. Cette combinaison nous rappelle sous plusieurs rapports l'hĂ©moglobine. Le pigment rouge des Vanesses change de coloris avec son degrĂ© d'oxydation, il est prĂ©sent dans 1'Ă©piderme de la Chenille, de la Chrysalide, du Papillon, et se trouve aussi dans les cellules du blastoderme de l'oeuf. Les diffĂ©rentes couleurs, sur les ailes du papillon, rĂ©pondent 296 CSSE VON LINDEN. Ă  diffĂ©rents degrĂ©s d'oxydation, le changement de couleur qui se produit dans l'Ă©piderme de la Chenille et de la Chrysalide pendant leur dĂ©veloppement ontogĂ©nĂ©tique — l'Ă©volution des couleurs — est le rĂ©sultat de procĂ©dĂ©s de rĂ©duction et d'oxydation. Le pigment des Vanesses a les caractĂšres des pigments respiratoires, formant avec l'oxygĂšne des combinaisons peu stables. La substance colorante rouge tire son origine de la chlorophylle. Nous trouvons que le colorant vĂ©gĂ©tal se transforme sous certaines conditions en pigment rouge, avec le mĂȘme spectre d'absorption et cristallisant de la mĂȘme maniĂšre que le pigment rouge des Vanesses. Cette transformation peut se faire dans les cellules des plantes elles-mĂȘmes, mais aussi dans l'Ă©pithĂ©lium de l'intestin de l'insecte — de la Chenille avant de se transformer en Chrysalide — et encore dans la peau de la chenille et de la chrysalide. La chlorophylle, rĂ©sorbĂ©e par l'intestin, se change d'abord en chlorophyllane, de la chlorophyllane dĂ©rive alors la matiĂšre rouge. Les propriĂ©tĂ©s du pigment rouge, sa façon de cristalliser, d'absorber la lumiĂšre, et ses rĂ©actions caractĂ©ristiques, prouvent clairement que les colorants des plantes sont en relation trĂšs proche avec les pigments de la bile, les dĂ©rivĂ©s de l'hĂ©moglobine. Ce fait me paraĂźt de haute importance pour la chimie des couleurs des ĂȘtres vivants. Il n'est pas moins intĂ©ressant que dans le cas prĂ©sent le pigment respiratoire de la plante se transforme en pigment respiratoire de l'animal, relation qui a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© soupçonnĂ©e mais qui n'a pas Ă©tĂ© prouvĂ©e jusqu'alors. I Dans mon premier mĂ©moire intitulĂ© Le dessin des ailes des LĂ©pidoptĂšres, recherches sur son Ă©volution dans l'ontogenĂšse et la phylogenĂšse des espĂšces, son origine et sa valeur systĂ©matique, j'ai montrĂ© que les substances colorantes rouges et jaunes, dans les Ă©cailles des Papillons du genre des Vanesses, se formaient dans l'intestin de la Chenille, qu'elles Ă©taient transportĂ©es par le sang dans tout le corps et dĂ©posĂ©es Ă  la fin dans les cellules de l'Ă©piderme. Il me semblait alors trĂšs probable que les colorants, dont j'avais tracĂ© la voie de transport, provenaient des substances pigmentĂ©es que la chenille recevait avec sa nourriture, et j'avais mĂȘme cru y voir des dĂ©rivĂ©s de la chlorophylle. Mais, comme je ne pus alors dĂ©terminer la nature chimique des colorants, et puisque des preuves tout Ă  fait nettes d'une transformation de la chlorophylle en couleur de Papillon me manquaient encore, la mĂ©tamorphose supposĂ©e ne resta qu'une vague hypothĂšse. Aussi il me fut impossible d'approfondir le rĂŽle physiologique des couleurs, rĂŽle qui selon la distribution de ces derniĂšres dans les organes de la chrysalide ne paraissait point ĂȘtre un des moins importants. Peut-ĂȘtre servaient-elles Ă  une fonction pareille Ă  celle de l'hĂ©moglobine, c'est ce que je me disais, considĂ©rant que la matiĂšre colorĂ©e apparaissait partout, lĂ  de prĂ©fĂ©rence oĂč l'assimilation Ă©tait trĂšs vive. Cependant une rĂ©ponse dĂ©finitive, bien prĂ©cise, ne pouvait ĂȘtre donnĂ©e qu'aprĂšs avoir dĂ©terminĂ© la composition chimique des substances en question. Des recherches pour y arriver ont Ă©tĂ© faites depuis, et comme les rĂ©sultats me semblent mĂȘme plus satisfaisants que je ne pouvais espĂ©rer, je ne tarde Ă  les communiquer, quoique les petites quantitĂ©s de matiĂšre colorante, dont je disposais jusqu'alors, m'aient 298 CSSE VON LINDEN. empĂȘchĂ© de terminer ces recherches par une analyse chimique quantitative. MalgrĂ© cela, la nature du pigment a pu ĂȘtre prĂ©cisĂ©e, autant pour en tirer des consĂ©quences, qui! serviront Ă  Ă©clairer les rapports de la substance colorĂ©e avec les autres pigments animaux, que pour comprendre ses fonctions physiologiques. Le travail suivant, qui se propose de rĂ©soudre ces problĂšmes, dont la solution nous impose de nouvelles questions de la plus grande portĂ©e pour la physiologie des pigments, est divisĂ© en trois points. Le premier chapitre traitera de la morphologie du pigment contenu dans l'Ă©piderme, dans le sang, dans l'intestin et dans les excrĂ©ments de la Chenille, de la Chrysalide et du Papillon. Nous suivrons la formation et la mĂ©tamorphose des colorants, nous les verrons varier en coloris selon leur disposition dans les organes, nous chercherons Ă  deviner les causes de ces transformations de la matiĂšre colorĂ©e, et nous apprendrons que des phĂ©nomĂšnes analogues se produisent en soumettant les solutions du pigment Ă  certaines opĂ©rations chimiques. Je serai obligĂ©e de rĂ©pĂ©ter en partie les observations communiquĂ©es dans mon travail citĂ© plus haut, mais je ne puis m'en passer puisque les nouvelles expĂ©riences basent sur ces premiĂšres et servent Ă  les approfondir et Ă  les modifier en quelque sorte. Le second chapitre nous fera connaĂźtre la nature chimique des pigments, qui, donnant les rĂ©actions de corps albumineux pigmentĂ©s, nous rappelleront, sous beaucoup de rapports, l' hĂ©moglobine. Le troisiĂšme chapitre nous prouvera enfin que les pigments rouges des Vanesses proviennent des colorants contenus dans la nourriture de la Chenille et que c'est la chlorophylle qui est Ă  regarder comme substance originaire de toute coloration verte, jaune ou rouge. Nous verrons que cette mĂ©tamorphose des pigments verts en colorants rouges a lieu sous certaines conditions dans les cellules des plantes elles-mĂȘmes MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 299 et qu'elle est, de plus, intĂ©ressante puisque le pigment dĂ©rivĂ© de la chlorophylle portera les caractĂšres d'un pigment respiratoire. Cette propriĂ©tĂ© du pigment rouge, de pouvoir former avec l'oxygĂšne des combinaisons peu stables et les phĂ©nomĂšnes de sa distribution dans le corps de l'insecte, nous conduira Ă  la solution du dernier problĂšme qui traite du rĂŽle physiologique des couleurs. Nous verrons cependant que les pigments une fois dĂ©posĂ©s dans les Ă©cailles du Papillon ne semblent plus prendre part aux processus d'assimilation et de dĂ©sassimilation, qu'ils y deviennent plus ou moins indiffĂ©rents pour l'organisme. Une mĂȘme parure, les couleurs des Ă©cailles, nous prĂ©senteront, dans leurs nuances variĂ©es, autant de degrĂ©s d'oxydation, non pas comme les darwinistes l'entendent, une longue suite de phĂ©nomĂšnes de sĂ©lection. LA MATIÈRE COLORANTE DANS L'ÉPIDERME DE LA CHENILLE, DE LA CHRYSALIDE ET DU PAPILLON DE VANESSA URTICAE » L'Ă©piderme de la Chenille de Vanessa urticae, qui vient de quitter l'oeuf, est d'un jaune trĂšs clair; mais, au bout de vingt-quatre heures Ă  peu prĂšs, on aperçoit que la peau des petits Insectes, qui ont abandonnĂ© leur berceau pour chercher de la nourriture, commence Ă  ĂȘtre tachetĂ©e de rouge brunĂątre. Cette coloration apparaĂźt d'abord sur le thorax, plus tard sur l'abdomen. A cet Ăąge les petites Chenilles de Vanessa urticae ont toutes les apparences de Chenilles de PiĂ©rides, puisque les Ă©pines qui caractĂ©risent trĂšs bien les Chenilles appartenant Ă  la famille des Vanesses, sont remplacĂ©es alors par de simples poils. Cependant, dĂ©jĂ  la premiĂšre mue change l'aspect des petites Chenilles qui sont maintenant Ă©pineuses, selon le type de leur genre. Tout le corps de la Chenille est alors rouge brunĂątre, Ă  l'exception de la tĂȘte, des pieds et des Ă©pines qui, comme nous le voyons aussi aprĂšs chaque mue suivante, sont d'abord incolores. Au bout de six heures environ, les parties chitineuses non pigmentĂ©es deviennent 300 CSSE VON LINDEN. brun foncĂ©, et chez le Vanessa io le corps entier des Chenilles se colore ainsi. Les Chenilles du Vanessa urticae passent au brun foncĂ© bien plus tard, gardant toujours deux lignes jaune clair sur le clos et une de chaque cĂŽtĂ©. Quand nous enlevons la cuticule chitineuse d'une Chenille adulte de Vanessa urticae ou io, nous nous apercevons que les cellules de l'Ă©piderme chrysalidaire sont remplies de petites granulations verdĂątres, jaunĂątres et brunĂątres. Pour Ă©tudier la disposition des divers pigments il vaut mieux ne pas se servir uniquement de coupes microscopiques, puisque les colorants se dissolvent et se transforment gĂ©nĂ©ralement dans les diffĂ©rents liquides conservateurs. J'ai eu de meilleurs rĂ©sultats en sĂ©parant les cellules avec de fines aiguilles, les inclusant ensuite dans de la gĂ©latine glycĂ©rinĂ©e. Une seconde prĂ©paration sera Ă©tudiĂ©e encore toute fraĂźche. Nous voyons alors sous le microscope des petites granulations colorĂ©es situĂ©es gĂ©nĂ©ralement dans le bout extĂ©rieur des cellules, contenant aussi le noyau. Le plus souvent ces granulations au sommet de la cellule sont de couleur verdĂątre, tandis que celles qui occupent les parties centrales et basales paraissent jaunes ou brunĂątres. Les Chenilles plus jeunes aussi prĂ©sentent une disposition de pigment tout Ă  fait analogue. Si nous mettons une Chenille de Vanessa urticae ou de Vanessa io dans de l'eau qu'on fait bouillir, nous observons que la couleur de la Chenille change soudainement ; au moment oĂč la coagulation de l'albumine des muscles a lieu, la peau de l'Insecte passe du vert, du jaune ou du brun au carmin brillant. Sous le microscope, nous constatons, en effet, que les petites granulations pigmentĂ©es se sont transformĂ©es elles-mĂȘmes en granules d'un beau rouge-carmin foncĂ©, ou bien en trĂšs petits cristaux de mĂȘme couleur, qui se trouvent le plus souvent hors des cellules. Les colorants rouge-carmin ne sont cependant pas localisĂ©s exclusivement dans l'Ă©piderme, nous les trouvons aussi MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 301 dans les trachĂ©es, dans les muscles surtout Ă  leur point d'insertion et dans les cellules graisseuses situĂ©es Ă  la pĂ©riphĂ©rie, au-dessous de l'Ă©piderme. Dans les trachĂ©es, ce sont les cellules de la matrice qui contiennent le pigment, mais aussi les parties cuticulaires Spiralfaden » en sont teintes diffusĂ©ment. Les fins embranchements terminaux des trachĂ©es contiennent le pigment carmin en petites granulations et nous observons aussi des grains rouges au dedans des cellules trachĂ©ales terminales. Lorsque nous plaçons un petit morceau de la peau d'une chenille sur un porte-objet et que nous chauffons le verre aprĂšs avoir ajoutĂ© une goutte d'eau Ă  la prĂ©paration, nous pouvons suivre sous le microscope comment la mĂ©tamorphose des pigments se fait Ă  mesure que la tempĂ©rature augmente. Les grains pigmentĂ©s passent successivement du jaune verdĂątre au brun, au brun rouge, au rouge-rubis, enfin au rouge-carmin. Ce ne sont cependant pas seulement les Chenilles des Vanesses qui changent leurs couleurs exposĂ©es Ă  la chaleur, une mĂ©tamorphose toute semblable s'effectue dans la peau des Chrysalides, surtout de celles dont le fourreau est de couleur brune. Les Chrysalides vertes ne produisent que trĂšs peu ou pas du tout de pigment carmin. Les pigments Ă©pidermiques de la Chenille et de la Chrysalide des Vanesses se transforment aussi en colorants rouges lorsque l'Insecte est exposĂ© Ă  une chaleur sĂšche. Dans mon dernier travail sur ce sujet, j'ai ensuite communiquĂ© que les cellules des Ă©cailles dans l'aile de la Chrysalide devenaient rouge-carmin aussitĂŽt que l'aile eut Ă©tĂ© incluse dans de la gĂ©latine glycĂ©rinĂ©e. Le changement de couleur se manifeste trĂšs souvent dĂ©jĂ  au bout de six heures, et ce sont toujours les trachĂ©es et les nervures qui prennent la couleur les premiĂšres. Un jour, j'exposais des Chrysalides de Vanessa urticae aux rayons d'un beau soleil de juillet pendant trois heures environ. J'Ă©tais allĂ©e dĂźner et en revenant je vis, Ă  ma grande surprise, que toutes les Chrysalides Ă©taient devenues rouges. Le mĂȘme phĂ©nomĂšne a lieu lorsque nous tuons les Chrysalides 302 CSSE VON LINDEN. ou bien les Chenilles parle gaz de chloroforme. Enfin, quiconque s'est occupĂ© Ă  Ă©lever des papillons sait que l'infection des Chenilles ou des Chrysalides par des tachines Tachina ou d'autres Insectes parasitaires, s'annonce gĂ©nĂ©ralement par un coloris rosĂ© de l'Ă©piderme qui se communique mĂȘme Ă  l'enveloppe chitineuse de la Chrysalide. La formation de colorants rouges a aussi parfois lieu sous l'influence de l' alcool, par exemple, si nous y conservons des Chenilles de Pieris brassicae ou bien des Sauterelles qui rougissent presque d'Herculais, qui nous a communiquĂ© des observations lĂ -dessus, attribue ce changement de couleur Ă  un phĂ©nomĂšne de dĂ©shydratation, et moi aussi j'avais adoptĂ© cette maniĂšre de voir. Depuis, j'ai changĂ© d'opinion, considĂ©rant que les mĂȘmes changements se font sous des conditions bien diffĂ©rentes. Quand les Chenilles et les Chrysalides de Vanessa urticae ont Ă©tĂ© conservĂ©es dans de l'alcool, l'eau chaude ne produit aucun effet sur les pigments dans l'Ă©piderme. Le pigment carmin ne se forme pas non plus si les Chrysalides sont pilĂ©es vivantes et que leur extrait aqueux est cuit ensuite. Il est donc Ă©vident que la transformation du pigment Ă©pidermique n'a lieu que tant que les granulations pigmentĂ©es reprĂ©sentant la substance mĂšre du pigment carmin sont incluses dans des cellules vivantes, ou du moins dans des cellules intactes. Dans la plupart des cas oĂč nous avons pu constater une production de matiĂšre colorante rouge-carmin, la mĂ©tamorphose du pigment verdĂątre, jaune ou brun, Ă©tait suivie par la mort de l'insecte, ce qui faisait l'effet d'un phĂ©nomĂšne lĂ©thal; nous verrons cependant qu'un changement de coloris tout pareil s'accomplit aussi tout normalement chez un grand nombre de LĂ©pidoptĂšres pendant leur dĂ©veloppement chrysalidaire. SchĂ€ffer Ă©tait sans doute un des premiers qui appela notre attention sur ce phĂ©nomĂšne en parlant d'un stade rouge caractĂ©ristique pour beaucoup de Chrysalides Ă  une certaine Ă©poque de leur dĂ©veloppement. Van Bemmelen croyait que ce n'Ă©tait qu'au contact de l'air que la couleur MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 303 rouge apparaissait, et qu'on pouvait l'empĂȘcher de se former en plongeant l'aile de la Chrysalide aussitĂŽt retirĂ©e du fourreau, dans de l'alcool. Moi-mĂȘme j'ai constatĂ© que les ailes des Chrysalides Ă©taient teintes de rouge Ă  une certaine Ă©poque de leur dĂ©veloppement. Quand mĂȘme l'air ne les avait pas touchĂ©es, au contraire, j'ai trouvĂ© que les pigmentations rouge-carmin reprenaient leur coloris jaunĂątre aussitĂŽt que la prĂ©paration fut exposĂ©e Ă  l'air pendant deux jours environ. Les places de l'Ă©piderme oĂč auparavant se trouvaient le plus de granules rouges contenaient alors des tas de grains jaunĂątres passant au brun, et les tissus qui avaient donnĂ© la rĂ©action acide lorsqu'ils furent rouges, se montraient maintenant de nature neutre. Aussi les vapeurs de l'ammoniaque ont pour effet une transformation toute pareille. Le sulfite d'ammoniaque NH42S n'altĂšre nullement la couleur du pigment rouge, tandis que l'eau oxygĂ©nĂ©e H2O 2, le KMnO 4 Kalinmpermanganate, le ferricyanite de potasse K3CN6Fe, en un mot tous les rĂ©actifs oxydants, la transforment en du vert jaunĂątre. En faisant bouillir un morceau de peau rouge avec de l'acide acĂ©tique en prĂ©sence d'un petit grain de l'hydrochlorate de soude, il rĂ©sulte une substance de couleur brun-marron qui nous rappelle l'hĂ©mine. Le pigment carmin dans l'Ă©piderme des Chenilles et des Chrysalides des Vanesses n'est soluble ni dans l'alcool, ni dans l'Ă©ther, un peu dans le chloroforme, pas du tout clans le benzol, le xylol. Il se dissout cependant trĂšs facilement dans de l'eau, surtout dans de l'eau chaude. Le pigment peut aussi' ĂȘtre extrait par la glycĂ©rine et mĂȘme par une solution concentrĂ©e de sucre de raisin. Les granulations pigmentĂ©es de l'Ă©piderme se colorent trĂšs facilement par du bleu de mĂ©thylĂšne, elles deviennent bleu noir et gardent la couleur aussi si on les lave dans de l'eau distillĂ©e. Nous avons vu que la matiĂšre rouge se trouvait aussi dans les muscles et dans les cellules du corps adipeux des 304 CSSB VON LINDEN. Insectes, nous la trouvons de mĂȘme dans le sang, oĂč les globules sanguins en sont chargĂ©s, et dans l'Ă©pithĂ©lium de l'intestin de la Chenille au moment oĂč elle se transforme en Chrysalide. LA MATIÈRE COLORANTE DE L'INTESTIN DE LA CHENILLE ET DE LA CHRYSALIDE DE VANESSA URTICAE ET IO Pl. XI, fig. 1-9. On sait qu'un grand nombre de chenilles contiennent dans leur intestin un liquide jaune ou rouge Ă  l'Ă©poque oĂč elles se font Chrysalides. Frenzel, qui a fait des recherches sur l'origine de ce liquide, croyait qu'il Ă©tait sĂ©crĂ©tĂ© par les cellules Ă©pithĂ©liales de l'intestin, et qu'il reprĂ©sentait une solution de granulations jaunĂątres qu'on trouvait Ă  une Ă©poque moins avancĂ©e du dĂ©veloppement au dedans des cellules intestinales. Il lui semblait probable que le liquide pouvait servir de nourriture Ă  la chrysalide. D'aprĂšs les rĂ©sultats des belles recherches de Biedermann sur la nature chimique du contenu de l'intestin de la larve du Tenebrio molitor, il paraĂźt que Frenzel n'a pas eu tort en prĂ©sumant que le liquide colorĂ© de l'intestin des chenilles avait une fonction nutritive. Biedermann avait constatĂ© que le liquide brun de la larve du Tenebrio contenait beaucoup d'albumine. Sans avoir fait l'analyse, rien qu'en observant avec quel appĂ©tit les Chenilles et les mouches sucent le liquide de l'intestin des Chenilles, si nous en rĂ©pandons une goutte sur la table, il faudra croire aux propriĂ©tĂ©s nutritives de cette substance. Aussi les larves de tachines Tachina qui se dĂ©veloppent aux dĂ©pens des Chrysalides, consomment tout premiĂšrement le contenu rouge de l'intestin de leur hĂŽte, qui Ă©tait destinĂ© Ă  servir de nourriture au Papillon naissant. Nous verrons plus tard, en faisant l'analyse chimique, que les Insectes ne sont pas mal guidĂ©s quand leur instinct les pousse Ă  manger le liquide en question. Mais, nous demandons-nous, d'oĂč vient cette matiĂšre MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 305 colorĂ©e? Est-elle, comme je l'ai supposĂ© dans mon dernier travail, une dĂ©rivĂ©e de la chlorophylle rĂ©sorbĂ©e par l'intestin? L'analyse spectroscopique nous a montrĂ© que la chlorophylle se trouve en solution alcalique dans l'intestin de la chenille tant que celle-ci se nourrit encore normalement. L'intestin contient alors un liquide vert foncĂ©. Les cellules Ă©pithĂ©liales de l'intestin sont aussi colorĂ©es de vert, mais quand nous les examinons Ă  l'aide du spectroscope, nous nous apercevons que le spectre typique de la chlorophylle est altĂ©rĂ© considĂ©rablement. On observe que la premiĂšre des bandes caractĂ©ristiques pour la chlorophylle est une absorption dans la partie bleue et verte du spectre, identique Ă  celle de la chlorophyllane, un dĂ©rivĂ© de la chlorophylle. Sous le microscope, nous voyons Ă  cĂŽtĂ© des petites gouttes vertes qui donnent comme nous venons de le voir le spectre de la chlorophyllane, çà et lĂ  dans le plasma, des cellules des petites granulations jaunĂątres. Ces derniĂšres augmentent en nombre Ă  mesure que le temps approche oĂč la chenille se transforme en chrysalide. Les cellules, Ă  moitiĂ© vertes encore, contiennent alors des grains rouges qui entourent surtout le noyau. A mesure que la dĂ©gĂ©nĂ©ration de l'Ă©pithĂ©lium intestinal avance, la production du pigment rouge augmente trĂšs rapidement. La partie centrale tout entiĂšre des cellules est bientĂŽt changĂ©e en une masse rouge qui se dĂ©tache nettement des parties pĂ©riphĂ©riques de la cellule oĂč le plasma est encore verdĂątre. Le noyau des cellules dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©es ou bien prend part Ă  la mĂ©tamorphose, ou bien il tombe en petits fragments qui sont pressĂ©s contre les parois de la cellule Ă  mesure que le corps rouge prend de plus grandes dimensions. En conservant les cellules intestinales dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©es dans de l'alcool, leur contenu rouge perd sa turgescence et se transforme en membrane pigmentĂ©e contenant des coagulations roses. Sous l'influence de la gĂ©latine glycĂ©rinĂ©e, la substance rouge des cellules prend la forme de petits cristaux clinorhomhiques, appartenant donc au mĂȘme systĂšme que les cristaux ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 20 306 CSSE VON LINDEN. du pigment de l'Ă©piderme chez la chenille et chez la chrysalide. Quand les cellules Ă©pithĂ©liales de l'intestin commencent Ă  se colorer, le contenu vert de l'intestin commence aussi Ă  passer au rouge. La premiĂšre fois que j'observai ce phĂ©nomĂšne, je crus que la solution de chlorophylle elle seule se transformait en liquide rouge, qui, rĂ©sorbĂ© par les cellules Ă©pithĂ©liales, leur donnait le coloris carmin. En reprenant la question, je dus modifier mon opinion, voyant que la transformation du pigment vert en rouge se faisait aussi au dedans des cellules intestinales, et que les cellules dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©es vidaient leur contenu rose dans le lumen de l'intestin. Il est donc certain qu'une partie du liquide rouge provient de l'Ă©pithĂ©lium dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©. Les transformations morphologiques qui accompagnent ce phĂ©nomĂšne sont Ă  comparer aux changements qui se produisent dans les cellules intestinales des VertĂ©brĂ©s lors de leur dĂ©gĂ©nĂ©ration muqueuse. On rencontre trĂšs souvent au milieu des coagulations roses dans l'intestin des Chrysalides des petits fragments d'une substance chromatique reprĂ©sentant les dĂ©bris nuclĂ©aires des cellules dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©es. Leur substance chromatique est entourĂ©e d'un peu de plasma, et ces cellules miniatures paraissent se rĂ©gĂ©nĂ©rer assez vite, phĂ©nomĂšne caractĂ©ristique pour les processus d'histolyse accompagnant la mĂ©tamorphose de l'Insecte. Nous avons vu clans mon dernier travail que le pigment rouge dans l'intestin de la Chrysalide Ă©tait transportĂ© pattout le corps et par la voie du sang et par des cellules amoeboĂŻdes qui se chargent souvent de plusieurs cellules Ă  la fois Voy. fig. 3, Pl. XI. La matiĂšre colorĂ©e n'est cependant jamais usĂ©e entiĂšrement durant l'Ă©tat chrysalidaire. Une grande partie est rejetĂ©e par le papillon lorsqu'il fait son Ă©closion, une autre colore l'intestin, les cellules gĂ©nĂ©ratrices et les cellules hypodermiques de l'Insecte parfait. Lorsque l'Insecte parfait est nourri avec de l'eau sucrĂ©e, on remarque que le papillon rejette du liquide rose pendant plusieurs jours, tandis que les papillons mis au jeune n'excrĂštent que MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 307 trĂšs peu de pigment et seulement le premier jour aprĂšs leur Ă©closion. D'abord il me parut vraisemblable que le sucre avait occasionnĂ© la production de pigment rouge, mais en dissĂ©quant les papillons, je vis que ce n'Ă©tait pas le cas, que l'eau sucrĂ©e n'avait qu'augmentĂ© la sĂ©crĂ©tion de la matiĂšre colorĂ©e contenue dans l'intestin, probablement en remplaçant la nourriture de rĂ©serve dont les papillons Ă  jeun avaient besoin pour entretenir leur vie. LA MATIÈRE COLORANTE DES EXCRÉMENTS DU PAPILLON DES VANESSES Les excrĂ©ments pigmentĂ©s des Papillons du genre des Vanesses avaient attirĂ© l'attention publique longtemps avant d'ĂȘtre sujets d'investigations scientifiques. Les vieilles chroniques nous racontent' que l'apparition abondante des excrĂ©tions rouges des Papillons des Vanesses donnait nourriture aux craintes superstitieuses adhĂ©rant aux phĂ©nomĂšnes inexplicables alors nommĂ©s vulgairement pluie de sang. Les naturalistes se rendant compte de ce phĂ©nomĂšne attribuĂšrent aux excrĂ©tions rouges la nature d'une substance devenue inutile pour l'assimilation de l'Insecte parfait, et sĂ©crĂ©tĂ©e par l'action des Vasa Malpighiens comme les sels de l'acide urique que le Papillon rejette en mĂȘme temps. Frenzel observa cependant que la matiĂšre rouge se formait dans l'intestin de la Chrysalide et ne pouvait donc ĂȘtre identifiĂ©e avec les sĂ©crĂ©tions urinaires. Urech et Hoppkins furent tous deux frappĂ©s de la grande ressemblance entre le coloris des excrĂ©ments et des Ă©cailles de la plupart des Papillons, et le premier eut l'idĂ©e que le mĂȘme chromogĂšne devait se trouver dans les Vasa Malphigiens oĂč il pensait que le pigment rouge se formait et dans les Ă©cailles du Papillon ; autrement il ne pouvait s'expliquer les effets de colorations si semblables. Nous reviendrons plus tard Ă  cette hypothĂšse. Nous savons que le liquide rouge se forme dans l'intestin de la Chenille peu avant que celle-ci se transforme en Chry- 308 CSSE VON LINDEN. salide, et qu'Ă©tant rejetĂ© en mĂȘme temps que les sels de l'acide urique, il leur donne un coloris trĂšs brillant. Sur du papier buvard, les excrĂ©tions de Vanessa urticse font des taches de la grandeur d'un Ă©cu, elles sont rouges au centre, et Ă  la pĂ©riphĂ©rie entourĂ©es de cercles jaunes et verdĂątres. Chez Vanessa io, le vert et le jaune prĂ©dominent presque sur le rouge. La matiĂšre colorante des excrĂ©ments du Papillon est cristalisable. En Ă©vaporant le liquide bien lentement il se forme des petites trousses d'aiguilles clinorhombiques ou bien des disques plus grands appartenant au mĂȘme systĂšme. La couleur des cristaux est d'un rouge trĂšs brillant, d'un carmin plus clair que le pigment de l'Ă©piderme, passant parfois Ă  l'orange, comme la matiĂšre colorante de l'intestin. En rĂ©sumant tout ce que nous venons d'observer sur la formation et la disposition des matiĂšres colorantes dans les organes de la Chenille de la Chrysalide et du Papillon des Vanesses, nous pouvons dire que les chromogĂšnes, d'oĂč proviennent les couleurs des Ă©cailles du Papillon, se forment dans la Chenille. Nous les y trouvons sous forme de petites granulations vertes, jaunĂątres, rougeĂątres ou brunĂątres, dans les cellules hypodermiques variant leur coloris sous l'influence de certaines opĂ©rations chimiques. Des transformations pareilles Ă  celles obtenues artificiellement se produisent aussi pendant la vie chrysolidaire de l'Insecte et nous permettent de juger des causes dĂ©terminantes, des phĂ©nomĂšnes physiologiques accompagnant la mĂ©tamorphose de la Chenille. C'est donc clans les cellules hypodermiques et clans les cellules Ă©pithĂ©liales de l'intestin une matiĂšre verdĂątrĂ© qui reprĂ©sente le chromogĂšne d'oĂč proviennent les divers coloris jaune, rouge et brun de l'Insecte. Un des chapitres suivants nous montrera les relations de ce chromogĂšne si curieux avec les pigments vĂ©gĂ©taux contenus dans la nourriture de la Chenille. Nous avons vu ensuite que, pendant l'Ă©tat chrysalidaire, un transport de matiĂšre colorante avait lieu et que ce transport se faisait par le sang et par des cellules amoeboĂŻdes. Nous avons remarquĂ© que le pigment rouge, partout oĂč il se trouvait, se cristallisait facilement et que les cristaux appartenaient au MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 309 systĂšme monokline. Quant au rĂŽle physiologique du pigment, il sera juste de lui attribuer une fonction nutritive, jugeant des faits biologiques que je viens de citer. II RECHERCHES SUR LA NATURE CHIMIQUE DU PIGMENT ROUGE DES VANESSES Les recherches qui feront le sujet de ce chapitre ont Ă©tĂ© faites sur les matiĂšres colorantes des Ă©cailles, de l'intestin et des excrĂ©ments des Vanesses urticse et io. Pour Ă©viter la solution des sels de l'acide urique prĂ©sents dans tous les organes de nos Insectes, les colorants furent extraits par de l'eau distillĂ©e froide. La solution du pigment obtenue de cette maniĂšre fut prĂ©cipitĂ©e avec de l'alcool qu'on ajoutait Ă  la liqueur rouge ou jaune. Le pigment prĂ©cipitĂ© fut repris dans de l'eau froide, et cette opĂ©ration, faite Ă  plusieurs reprises, donna une substance colorĂ©e qui ne montrait ni la rĂ©action du murexide et qui ne formait non plus des produits cristallisĂ©s semblables Ă  l'acide urique quand elle fut traitĂ©e par de l'acide chlorhydrique. Les rĂ©sultats des rĂ©actions faites avec les solutions purifiĂ©es de la maniĂšre dĂ©crite se distinguaient cependant Ă  peine de ceux que j'obtins avec des solutions du pigment toutes fraĂźches. Il en est de mĂȘme si les rĂ©actions sont faites avec des solutions de pigment de Vanessa urticae ou bien avec celles de Vanessa io, les rĂ©sultats sont, on peut dire, identiques. Les petites diffĂ©rences que j'ai trouvĂ©es seront mentionnĂ©es, mais je me passerai de traiter les pigments des deux Papillons sĂ©parĂ©ment. 310 CSSE VON LINDEN. LES PHÉNOMÈNES OPTIQUES DE LA SUBSTANCE ROUGE Il a Ă©tĂ© dit que le pigment rouge provenait d'une matiĂšre verdĂ fre passant par une sĂ©rie de coloris intermĂ©diaires. Lors de mes premiĂšres recherches sur ce sujet, j'Ă©tais dĂ©jĂ  frappĂ© par la diffĂ©rence de coloris des substances pigmentĂ©es dans l'intestin de la Chenille et de la Chrysalide. Je pensais voir au moins deux matiĂšres diffĂ©rentes bien caractĂ©risĂ©es, l'une de couleur jaunĂątre cristallisant en disques clinorhombiques, l'autre plutĂŽt rouge-rubis, formant de belles trousses composĂ©es de fines aiguilles aplaties. En examinant plus soigneusement un grand nombre de prĂ©parations, nous nous apercevons cependant que les deux sortes de cristaux d'apparence diffĂ©rente sont reliĂ©es par des intermĂ©diaires et pour la couleur et pour la forme. Nous trouvons des aiguilles fortement aplaties, plutĂŽt oranges que rouges, et d'autre part des disques allongĂ©s oranges, avec des reflets rouges sur les cĂŽtĂ©s, et encore l'examen dans la lumiĂšre polarisĂ©e nous prouve que les fines aiguilles aussi appartiennent au systĂšme monoclin. Quant aux intermĂ©diaires pour la couleur, nous en trouvons les mĂȘmes, considĂ©rant les granulations dans les cellules Ă©pithĂ©liales de la peau qui nous prĂ©sentaient aussi un nombre de tons variĂ©s. L'aspect diffĂ©rent des granulations et des cristaux pigmentĂ©s est dĂ» Ă  deux causes, d'une part Ă  l'Ă©paisseur du corps colorĂ©, d'autre part au degrĂ© d'oxydation du colorant. En revenant aux propriĂ©tĂ©s optiques des cristaux, il nous intĂ©ressera tout premiĂšrement que les phĂ©nomĂšnes observĂ©s nous rappellent sous plusieurs rapports l'hĂ©moglobine cristallisĂ©e. Comme les cristaux de la matiĂšre colorante du sang des VertĂ©brĂ©s, les cristaux du pigment des Vanesses sont dichroĂŻtiques, montrant des reflets rouge bleuĂątre Ă  la lumiĂšre incidente durchfallendes Licht et un chatoiement jaune rougeĂ tre mĂȘlĂ© de vert Ă  la lumiĂšre rĂ©flĂ©chie. Mais aussi leur force rĂ©fractaire est analogue Ă  celle de l'hĂ©moglobine, les MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 311 deux substances ont la propriĂ©tĂ© de rompre doublement les rayons de lumiĂšre qui y entrent. Dans la lumiĂšre polarisĂ©e les disques cristallisĂ©s donnent de superbes effets d'interfĂ©rence, prĂ©sentant des couleurs Ă©clatantes variables selon l'Ă©paisseur des cristaux. Mais aussi la facultĂ© d'absorber la lumiĂšre est trĂšs caractĂ©ristique pour la matiĂšre rouge quoique tout Ă  fait diffĂ©rente de celle de l'hĂ©moglobine. Nous voyons au spectroscope une absorption prononcĂ©e dans la partie violette du spectre et une autre bande d'absorption bien dĂ©finie dans le bleu et le vert. Une troisiĂšme bande apparaĂźt dans le jaune, prĂšs de D, si nous examinons les cristaux de couleur carmin foncĂ© dans l'Ă©piderme de la Chenille. Je viens de dire plus haut que les cristaux de la matiĂšre colorĂ©e appartenaient tous au systĂšme monoclinique. Les disques reprĂ©sentent des sections parallĂšles au plan indiquĂ© par les axes optiques, tandis que le plan des aiguilles aplaties doit ĂȘtre inclinĂ© contre le premier. Pour cette raison, les disques ne nous montrent point de figure d'interfĂ©rence qui, pour les trousses d'aiguilles, sont au contraire trĂšs caractĂ©ristiques vus dans la lumiĂšre polarisĂ©e. LA SOLUBILITÉ DU PIGMENT ROUGE DES VANESSES Des recherches sur la solubilitĂ© des pigments de lĂ©pidoptĂšres ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© faites par Coste. Il trouva que les colorants jaune clair Ă©taient faciles Ă  dissoudre dans de l'acide chlorhydrique et silfurique, dans la liqueur caustique de potasse et de soude et dans l'ammoniaque, tandis que les couleurs plus foncĂ©es rĂ©sistaient aux rĂ©actifs Ă©numĂ©rĂ©s. En 1894, des recherches sur le mĂȘme sujet ont Ă©tĂ© publiĂ©es par Urech. Il avait trouvĂ© que la matiĂšre colorante des Ă©cailles rouges des Vanesses pouvait ĂȘtre extraite par l'eau chaude et aussi par l'acide chlorhydrique, l'acide nitrique et par l'ammoniaque. Comme Urech, j'ai, moi aussi, constatĂ© que les pigments rouges des Vanesses se dissolvent dans de l'eau, plus facile- 312 CSSE VON LINDEN. ment dans de l'eau chaude que dans de l'eau froide ; je n'ai cependant pas remarquĂ© qu'il y avait une diffĂ©rence dans le degrĂ© de solubilitĂ© pour les substances de coloris plus ou moins foncĂ©. Outre l'eau, sont Ă  nommer comme dissolvants l'eau sucrĂ©e, la glycĂ©rine et les acides minĂ©raux concentrĂ©s. En secouant une solution du pigment avec du chloroforme, une petite partie de la matiĂšre colorante passe dans le chloroforme, lui donnant le coloris jaune pĂąle; le pigment est donc un peu soluble dans cette substance. Les solutions trĂšs peu concentrĂ©es des sels neutres dissolvent aussi le pigment rouge, cependant bien moins vite que l'eau distillĂ©e. Les acides minĂ©raux extraient le pigment trĂšs facilement, donnant des solutions vivement colorĂ©es. L'acide sulfurique donne une liqueur couleur pourpre qui, exposĂ©e Ă  la chaleur, se dĂ©compose trĂšs rapidement, formant un prĂ©cipitĂ© de flocons noirs. La solution chlorhydrique du pigment est rouge jaunĂątre, la solution obtenue par l'acide nitrique paraĂźt rouge. L'acide acĂ©tique donne une liqueur rose. Le pigment rouge des Vanesses est insoluble dans l'alcool, l'Ă©ther, la benzine, le benzol, le carbure de soufre, le xylol, en un mot dans tous les rĂ©actifs qui reprĂ©sentent de bons dissolvants des lipochromes. Le chloroforme fait seul exception. LES SOLUTIONS DU PIGMENT ROUGE DES VANESSES, LEURS PROPRIÉTÉS ET LEURS TRANSFORMATIONS SOUS L'INFLUENCE DE RÉACTIFS CHIMIQUES ET DE LA LUMIÈRE. La couleur des solutions concentrĂ©es du pigment rouge des Vanesses nous parait ou bien rouge-rubis, ou bien couleur de Sherry; peu concentrĂ©es, les solutions nous paraissent roses ou jaune clair. Les solutions rouges montrent des effets de fluorescence bleuĂątres, les solutions couleur de Sherry ont la fluorescence jaune orange. MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 313 Les extraits aqueux des parties colorĂ©es de Vanessa urticae sont d'un rouge bien plus brillant que ceux de Vanessa io qui passent plutĂŽt au rouge jaunĂątre. ExposĂ©es Ă  une tempĂ©rature de 40° C, toutes les solutions du pigment rouge des Vanesses passant soudainement au brun jaunĂątre, la couleur originaire reparaĂźt, quoique moins brillante, aussitĂŽt la tempĂ©rature redevenue normale. L'extraction du pigment fait avec de l'eau chaude donne une solution couleur de Sherry, qui passe au rouge lorsque le liquide est devenu froid. Au contact de l'air, les solutions rouges du pigment deviennent jaunĂątres en peu de jours, parfois la mĂ©tamorphose a lieu dĂ©jĂ  aprĂšs une nuit. Ce changement de couleur se manifeste d'abord dans les couches superficielles du liquide, tandis que les parties infĂ©rieures restent roses, parfois trĂšs longtemps. Lorsque nous passons les solutions rouges ou jaunĂątres du pigment par du papier Ă  filtrer, ce dernier devient rose en sĂ©chant. L'extrait aqueux du filtre coupĂ© en petits morceaux est jaunĂątre. En continuant l'extraction jusqu'Ă  ce que les morceaux de papier nous paraissent blancs, ce qui dure parfois plusieurs jours, nous nous apercevons presque rĂ©guliĂšrement que si nous y remettons de l'eau, la couche la plus infĂ©rieure des morceaux du filtre redevient rose, comme il paraĂźt rien qu'au contact de l'eau. En ajoutant des rĂ©actifs oxydants aux solutions rouges du pigment, celles-ci se transforment rapidement en liquides jaune verdĂątre, tandis que les solutions couleur de Sherry deviennent rougeĂątres. L'addition d'oxygĂšne continuĂ©e donne des produits presque incolores. Les substances rĂ©ductives, au contraire, transforment les extraits du pigment en liquide jaune-orange. L'insolation produit des changements de couleur analogues Ă  celles obtenues par les oxydants, et les expĂ©riences prouvent que les transformations du coloris sont dues Ă  l'activitĂ© des rayons chimiques. Pour prouver ceci, je fis l'expĂ©rience suivante une solution du pigment rouge des 314 CSSE VON LINDEN. Ă©cailles de V. urticae fut versĂ©e dans sept tubes Ă  rĂ©action. Un tube fut exposĂ© Ă  une tempĂ©rature constante de 50°, dans une Ă©tuve Ă  paraffine, un autre fut exposĂ© au soleil, les quatre suivants Ă  la lumiĂšre chromatique rouge, jaune, verte, bleue et violette et le dernier resta, pour servir de contrĂŽle, dans un tiroir. Pour obtenir de la lumiĂšre monochromatique, j'avais construit des tuyaux avec des feuilles de gĂ©latine colorĂ©e, combinĂ©es de façon Ă  ne laisser passer que les rayons lumineux d'une seule couleur. Les tubes, contenant la solution du pigment, pouvaient ĂȘtre placĂ©s clans les tuyaux de gĂ©latine et furent exposĂ©s ainsi au soleil. Au bout de sept jours dĂ©jĂ  apparurent les premiĂšres diffĂ©rences de coloris. La solution dans l'Ă©tuve Ă©tait devenue rougeĂątre, tandis que celles qui se trouvaient au grand jour, sous la lumiĂšre bleue violette et verte, avaient passĂ© au jaune verdĂątre. Les solutions qui se trouvaient clans les tuyaux rouges et jaunes avaient reçu le coloris un peu plus rougeĂątre que la solution de contrĂŽle. Au bout d'une seconde semaine, les diffĂ©rences Ă©taient encore plus prononcĂ©es; les solutions exposĂ©es Ă  la lumiĂšre blanche, verte et bleu violet avaient pris la couleur de l'herbe sĂ©chĂ©e. La solution dans l'Ă©tuve Ă©tait devenue encore plus foncĂ©e. Je continuai cette expĂ©rience pendant un mois encore et je vis Ă  ma grande surprise que la solution dans l'Ă©tuve avait changĂ© de couleur; trois semaines environ aprĂšs le commencement de l'expĂ©rience, elle avait perdu sa couleur brun rougeĂątre et Ă©tait devenue jaune verdĂątre comme les solutions exposĂ©es Ă  la lumiĂšre. C'est pour deux raisons que les rĂ©sultats des expĂ©riences dĂ©crites me semblent intĂ©ressants. PremiĂšrement, parce qu'elles soutiennent la thĂ©orie de Wiener, qui dit que tous les pigments animaux sont susceptibles Ă  la lumiĂšre, de mĂȘme que les substances qui servent pour la photographie en couleur. Ces derniĂšres forment des compositions qui, toutefois, rĂ©pondent dans leur coloris Ă  la couleur des rayons incidents, phĂ©nomĂšne qui s'explique par le fait MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 315 connu que toutes les couleurs sont dĂ©truites par les rayons chromatiques absorbĂ©s, tandis qu'elles restent inaltĂ©rĂ©es par les rayons rĂ©flĂ©chis. Il s'ensuit que seuls les pigments de mĂȘme couleur que les rayons chromatiques incidents peuvent persister. Le pigment rouge des Vanesses absorbant surtout le violet, le bleu et le vert, sera altĂ©rĂ© le plus par les rayons violets, bleus et verts, selon la thĂ©orie de Wiener. L'expĂ©rience nous a montrĂ© qu'il en est vraiment ainsi aussi pour la pratique. Secondement, les expĂ©riences nous expliquent pourquoi des changements de coloration ont lieu chez le Papillon lorsque la. chrysalide se dĂ©veloppe, ou dans une tempĂ©rature anormale, ou bien sous l'influence de la lumiĂšre monochromatique. Les effets d'une tempĂ©rature plus Ă©levĂ©e ou bien plus basse que de nature sont connus, il suffit de nommer Standfuss pour rappeler les rĂ©sultats brillants obtenus dans cette direction. Ce qui nous intĂ©resse ici le plus, c'est que les Chrysalides de V. urticae, Ă©levĂ©es au chaud, ou bien provenant d'un pays mĂ©ridional, diffĂšrent de celles Ă©levĂ©es dans une tempĂ©rature moins haute par leur couleur de fond plutĂŽt rouge brunĂątre que rouge-orange. C'est donc vraiment l'influence toute directe de la chaleur qui est la cause de cette transformation de coloris. Tout derniĂšrement, M. Chaldokowsky a Ă©levĂ© des Chenilles de Vanessa urticae dans la lumiĂšre monochromatique jaune, rouge et bleue. Il obtint trois exemplaires exceptionnels qui se distinguaient mĂȘme d'une maniĂšre trĂšs curieuse des Papillons normaux, Les changements rĂ©pondent trĂšs bien Ă  ce que nous venons d'observer pour les solutions du colorant exposĂ©es Ă  la lumiĂšre chromatique. Le Papillon aberrant Ă©levĂ© sous l'influence de la lumiĂšre jaune avait pris un coloris d'un rouge plus foncĂ© que celui qui caractĂ©rise le Papillon normal. Deux autres formes aberrantes Ă©taient Ă©closes dans le vase bleu. Chez elles, le rouge Ă©tait rĂ©duit et avait fait place, sur les ailes postĂ©rieures, Ă  un noir grisĂątre un peu transparent. Nous voyons donc que non seulement la tempĂ©rature, mais aussi la lumiĂšre 316 CSSE VON LINDEN. agit d'une façon analogue sur le pigment qui se trouve dans l'Insecte vivant et sur le pigment mis en solution. Il est trĂšs probable que c'est l'addition d'oxygĂšne qui est la cause des transformations de la matiĂšre colorante observĂ©es sous la lumiĂšre bleue, du moins comme j'en ai fait l'expĂ©rience, tous les oxydants transforment les solutions du pigment dans des produits de pĂąle coloration jaune verdĂątre. Les effets de rĂ©duction sont autant que nous les avons vus bien diffĂ©rents. Au contact avec des substances rĂ©ductives, les extraits pigmentĂ©s passaient au jaune-orange et gardaient cette couleur tant qu'une nouvelle oxydation n'avait pas lieu. ExposĂ©es Ă  l'air, les substances rĂ©duites redevenaient rouges en prenant de l'oxygĂšne. Pour les solutions du pigment rouge toutes fraĂźches, l'addition et la soustraction d'oxygĂšne se fait trĂšs vite, surtout pour les solutions contenant le pigment rouge des excrĂ©ments et de l'intestin, les solutions du pigment rouge des Ă©cailles sont bien moins susceptibles Ă  l'action de l'oxygĂšne. Il a Ă©tĂ© dit que les solutions rouges du pigment deviennent brunĂątres exposĂ©es Ă  l'air ou bien Ă  une tempĂ©rature d'environ 40° C. Cette transformation nous rappelle l'hĂ©moglobine qui elle aussi subit une mĂ©tamorphose pareille si on l'expose Ă  l'air ou Ă  une chaleur mĂ©diocre. Le produit rĂ©sultant est nommĂ© mĂ©thĂ©moglobine, substance qui, d'aprĂšs les recherches de HĂŒfner et d'autres savants, reprĂ©sente une combinaison semblable Ă  l'oxyhĂ©moglobine, mais moins altĂ©rable que la derniĂšre. Il paraĂźt ĂȘtre le mĂȘme pour la solution du pigment altĂ©rĂ©e par l'influence de l'air, et peut-ĂȘtre aurons-nous Ă  y voir un phĂ©nomĂšne tout Ă  fait analogue. Les rĂ©sultats intĂ©ressants obtenus en traitant la matiĂšre colorante avec des substances oxydantes et rĂ©ductives m'engagĂšrent Ă  faire des expĂ©riences semblables avec de l'acide carbonique et l'oxyde de carbone. MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 317 Le gaz de l'acide carbonique, introduit dans une solution du pigment rouge des excrĂ©ments de Vanessa urticae, la fait passer dans une liqueur rouge bleuĂątre nous rappelant le coloris carmin foncĂ© du pigment clans l'Ă©piderme des Chenilles, apparent aprĂšs avoir cuit ces derniĂšres. BientĂŽt il rĂ©sulte un prĂ©cipitĂ© rouge couleur de carmin qui, sous le microscope, se rĂ©sout en petites granulations semblables Ă  celles renfermĂ©es par les cellules Ă©pithĂ©liales des chenilles et des chrysalides. Le liquide restant est verdĂątre et donne la rĂ©action de Millon, nous annonçant la prĂ©sence de substances aromatiques. Lorsque nous chauffons le tube Ă  rĂ©action contenant le prĂ©cipitĂ© et le liquide verdĂątre, le gaz de l'acide carbonique se dĂ©gage du pigment, formant de petites bulles d'air qui, en s'Ă©vaporant, donnent la rĂ©action trĂšs nette. Le pigment redevient soluble et la solution a la mĂȘme couleur d'un jaune brillant que celles qui ont Ă©tĂ© rĂ©duites par le sulfite d'ammoniaque. Il est Ă©vident que la matiĂšre colorante dans les excrĂ©ments des Vanesses forme avec l'acide carbonique des compositions insolubles dans l'eau, de couleur carmin. Un rĂ©sultat tout Ă  fait semblable est obtenu lorsqu'on se sert d'une solution du pigment de l'intestin rouge, et il sera donc le plus Ă©trange d'apprendre que les extraits du pigment des Ă©cailles seuls nesont pas altĂ©rĂ©s par le gaz. L'oxyde de carbone ne produit aucun changement dans les solutions du pigment rouge des Vanesses, c'est donc tout le contraire que pour l'hĂ©moglobine, et nous comprendrons qu'une Chrysalide puisse vivre, comme j'en ai fait l'expĂ©rience, pendant plusieurs jours dans une atmosphĂšre qui tuerait un VertĂ©brĂ© en peu de minutes. Avant d'Ă©tudier expĂ©rimentalement si des combinaisons de l'oxyde de carbone et du pigment se formaient, j'avais observĂ© que les Chrysalides qu'on plaçait clans une atmosphĂšre d'oxyde de carbone se coloraient tout normalement; elles moururent le troisiĂšme jour, leur dĂ©veloppement chrysalidaire achevĂ©. Les vieux naturalistes ont eu raison lorsqu'ils disaient que les animaux dont le sang ne contenait 318 CSSE VON LINDEN. pas d'hĂ©moglobine pouvaient vivre dans une atmosphĂšre d'oxyde de carbone. ANALYSE SPECTROSCOPIQUE DU PIGMENT ROUGE DES VANESSES Les analyses spectroscopiques ont Ă©tĂ© faites pour les solutions du pigment des excrĂ©ments, de l'intestin et des Ă©cailles, mais aussi pour le pigment en substance, amorphe et cristallisĂ© de Vanessa urticse et de V. io. Je me servis et de solution de la matiĂšre colorĂ©e toute fraĂźche et d'autres qui avaient Ă©tĂ© faites du pigment purifiĂ©. Une autre sĂ©rie d'extraits fut traitĂ©e par des substances oxydantes, une autre encore par des substances rĂ©ductives, acides et alcalines. Pour faire l'analyse je me servis d'abord de l'oculaire spectroscopique construit par Zeiss, les rĂ©sultats obtenus ont Ă©tĂ© contrĂŽlĂ©s ensuite par la photographie. Par la grande libĂ©ralitĂ© du directeur de l'Institut physical de l'UniversitĂ© de M. le professeur Kayser et par l'amabilitĂ© de MM. Hagenbach et Konen, assistants Ă  l'Institut physical, j'eus des photographies des spectres d'absorption trĂšs bien rĂ©ussies. L'appareil servant Ă  l'analyse spectroscopique construit par M. Kayser consiste en une caisse en bois qui porte sur sa face de devant une fente Ă©troite. Une lampe Ă©lectrique, dont les rayons lumineux passaient par un verre convexe, se trouvait Ă  quelque distance de l'appareil, projetant sa lumiĂšre sur une cuvette contenant le liquide Ă  analyser placĂ©e justement devant la fente. Les rayons qui passaient la cuvette Ă©taient analysĂ©s par une grille de Rowlande qui se trouvait de l'autre cĂŽtĂ© de la fente Ă  l'intĂ©rieur de la caisse en bois. La platte ou le filon sensible pouvait ĂȘtre entrĂ© par une ouverture dans la caisse, de façon Ă  recevoir les rayons chromatiques de la lumiĂšre analysĂ©e. En comparant les rĂ©sultats obtenus par les deux mĂ©thodes de recherche il y eut des diffĂ©rences qui montraient combien il Ă©tait nĂ©cessaire de recourir Ă  la photographie, quand mĂȘme la bande d'absorption la plus caractĂ©ristique Ă©tait la MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 319 mĂȘme, vue avec le spectroscope, c'est-Ă -dire avec les yeux, ou bien par la platte sensible. Les absorptions dans l'ultraviolet et dans le violet, inapercevables Ă  l'oeil, ressortent trĂšs bien sur la photographie et nous donnent des dĂ©tails d'absorption que nous n'aurions jamais aperçus Ă  l'aide du spectroscope. L'analyse spectroscopique des solutions normales avait donnĂ© l'absorption suivante absorption du violet jusqu'Ă  environ 440 ””, bande trĂšs caractĂ©ristique dans le bleu et le vert entre 480 ”” et 510 ””, absorption faible de la partie externe du rouge. Nous voyons que l'absorption du pigment rouge des Vanesses est identique Ă  celle d'une solution de l'urobiline. Les bandes d'absorption sont naturellement plus larges dans les solutions concentrĂ©es, et deviennent Ă©troites lorsqu'on ajoute de l'eau. La photographie prouve que la facultĂ© d'absorber la lumiĂšre change considĂ©rablement et avec le degrĂ© d'oxydation du pigment et aussi quand la rĂ©action de la solution est acide ou bien alcaline, c'est ce que nous allons voir du suivant 1. Absorption des solutions fraĂźches et normales du pigment des excrĂ©ments de Vanessa urticae. Couleur de la solution rouge-rubis Pl. XII, fig. 1, 1a. a DiamĂštre de la cuvette 1 centimĂštre absorption presque totale de l'ultra-violet jusqu'Ă  environ 319””, 8, absorption moins grande prĂšs de 369””, 8. Bande d'absorption dans le bleu et le vert, entre 486””, 6 et 516””, 6, le plus foncĂ© visible comme ombre pĂąle jusqu'Ă  546””, 6, fig. 1. b Solution moins concentrĂ©e, diamĂštre de la cuvette 1 centimĂštre. L'absorption clans la partie ultra-violette se dĂ©compose en deux bandes l'externe, la plus large, est situĂ©e entre 319””, 8 et 353””, 3 ; l'interne entre 358”” , 3 et 371””, 3. La bande dans la partie bleu-vert du spectre a diminuĂ© de largeur; elle est situĂ©e entre 473””, 6, et 513””, 3. c Solution a, diamĂštre de la cuvette, 4 centimĂštres absorption parfaite de l'ultra-violet jusqu'Ă  339””, 8. Absorption moins forte jusqu'Ă  393””, 3. La bande dans le bleu- 320 CSSE VON LINDEN. vert commence prĂšs de 456””,6, elle est le plus sombre entre 486””,6 et 516””,6; elle se termine en faible nombre prĂšs de 541””,6 fig. la. 2. Absorption de la solution fraĂźche qui aprĂšs avoir Ă©tĂ© exposĂ©e Ă  la chaleur a passĂ© du rouge-rubis Ă  la couleur de Sherry. — DiamĂštre de la cuvette, 4 centimĂštres. L'absorption terminale et la bande dans la partie bleu vert sont devenues un peu plus larges Pl. XII, fig. 2. 3. Absorption d'une solution faite du pigment purifie. Couleur de la solution brun jaunĂątre, un peu plus foncĂ©e que la solution 2. — Changements considĂ©rables. L'absorption terminale a augmentĂ©, tandis que la bande dans le bleu vert est devenue plus Ă©troite Pl. XII, fig. 4. 4. Absorption d'une solution rĂ©duite par du sulfite d'ammoniaque. Couleur jaune brillant. — DiamĂštre de la cuvette, 1 et 4 centimĂštres. Changements trĂšs remarquables. L'absorption terminale deux fois plus large que celle de la solution normale jusqu'Ă  443””,3. La bande d'absorption dans le bleu vert a presque totalement disparu Pl. XII, fig. 5-5a. 5. Absorption d'une solution oxydĂ©e par l'eau oxygĂ©nĂ©e H202. — Changements opposĂ©s Ă  ceux produits par la solution rĂ©duite. L'absorption augmente et devient plus diffuse. Absorption terminale Ă  suivre jusqu'Ă  353””,3. On voit quatre bandes d'absorption peu prononcĂ©es la premiĂšre, entre 358””, 3 et 353””,3, correspond Ă  la premiĂšre bande des solutions normales Voy. Pl. XII, 1-1a ; la deuxiĂšme se trouve entre 388””,3 et 408””,3 ; la troisiĂšme entre 423””,3 et 438””,3; la quatriĂšme correspond Ă  la bande dans la partie bleu vert du spectre ; son maximum d'absorption se trouve entre 488””,3 et 498””, 3 Pl. XII, fig. 6. 6. Absorption des solutions du pigment Ă  rĂ©action acide.— 1 et 4 centimĂštres de diamĂštre. a Acide acĂ©tique Solution pure concentrĂ©e, rose. — 4 centimĂštres de diamĂštre. Rien de remarquable, absorption normale un peu diffuse Pl. XII, fig. 8. b Acide hydrochlorique Solution peu concentrĂ©e, rouge MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 321 jaunĂątre. — 1 et 4 centimĂštres de diamĂštre. Absorption terminale trĂšs forte jusqu'Ă  373””,3 interrompue prĂšs de 359””, 8 par quelques lignes blanches. Commencement de la bande dans la partie bleu vert prĂšs de 438””,3. Maximum d'absorption entre 468””,3 et 508””,3 Pl. XII, fig. 9-9a. c Acide sulfurique Solution Ă  demi concentrĂ©e, couleur pourpre. — 1 et 4 centimĂštres de diamĂštre. Absorption fort intĂ©ressante. Absorption terminale complĂšte jusqu'Ă  383””,3. Quatre bandes d'absorption trĂšs bien prononcĂ©es la premiĂšre entre 358””,3 et 398””,3 ; la deuxiĂšme entre 388””,3 et 413””,3 ; la troisiĂšme entre 421””,6 et 464 ””; la quatriĂšme entre 473””,6 et 508””,3, correspondant Ă  la bande dans la rĂ©gion bleu vert du spectre. Dans la cuvette de 4 centimĂštres de diamĂštre la premiĂšre bande se fond Ă  l'absorption terminale et aussi le reste des bandes est plus large Pl. XII, fig. 10-10a. 7. Absorption des solutions Ă  rĂ©action alcaline aprĂšs avoir ajoutĂ© de l'ammoniaque Couleur de la solution brun jaunĂątre sale. — Cuvette de 4 centimĂštres de diamĂštre. Les phĂ©nomĂšnes d'absorption sont opposĂ©s Ă  ceux observĂ©s dans les solutions acides. L'absorption terminale et la bande au bleu vert sont trĂšs bien prononcĂ©es, trĂšs foncĂ©es, mais moins larges que pour les solutions acides Pl. XII, fig. 7-7a. 8. Absorption de la solution fraĂźche et concentrĂ©e du pigment des Ă©cailles de Vanessa urticae, de couleur rougeĂątre. — Absorption diffuse et assez forte. Absorption terminale jusqu'Ă  343””,3. PremiĂšre bande peu prononcĂ©e, suit une absorption continuelle qui se fond Ă  la bande dans la rĂ©gion du bleu vert, dont le maximum d'absorption s'Ă©tend jusque vers 533””,6 Pl. XIII, fig. M. 9. Absorption d'une solution du pigment purifiĂ© des Ă©cailles de Vanessa urticae. Couleur de la solution jaune brunĂątre, concentrĂ©e. — 1 et 4 centimĂštres de diamĂštre. L'absorption terminale plus forte que dans le pigment purifiĂ© des excrĂ©ments. Bande 2 visible, bande 4 entre 473””, 6 et 500 ”” Pl. XIII, fig. 11a. ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 21 322 CSSE VON L1NDEN. 10. Absorption d'une solution du pigment purifiĂ©e de l'intestin de Vanessa urticae. Couleur brun jaunĂątre. — Comme 9. Absorption terminale plus forte que dans une solution toute fraĂźche Pl. XIII, fig. 13. 11. Absorption d'une solution du pigment des Ă©cailles de V. io Ă  rĂ©action acide. Couleur jaunĂątre. — 4 centimĂštres de diamĂštre. On ajoute de l'acide acĂ©tique. Absorption terminale jusqu'Ă  353””,3 et quatre bandes d'absorption peu prononcĂ©es la premiĂšre entre 358””,3 et 378””,3 ; la deuxiĂšme entre 388””,3 et 408””,3 ; la troisiĂšme entre 423””,3 et 433””,3; la quatriĂšme entre 473””,3 et 503””,3 ; l'absorption devient moins grande dans la rĂ©gion du bleu vert Pl. XIII, fig. 14. 12. Absorption d'une solution toute fraĂźche du pigment des excrĂ©ments de Vanessa io. Couleur jaune rougeĂątre. — L'absorption est presque la mĂȘme que pour le mĂȘme pigment chez Vanessa urticae. La solution du pigment des excrĂ©ments de V. urticae absorbe davantage le bleu, celle du pigment de V. io le violet Pl. XIII, fig. 15-15a. En rĂ©sumĂ©, nous pouvons dire Les pigments rouges de V. io et de V. urticae absorbent tous les deux d'une maniĂšre trĂšs caractĂ©ristique les rayons verts, bleus et violets. L'absorption consiste dans une absorption terminale des rayons ultraviolets, de trois bandes moins distinctes dans le violet et l'indigo et d'une bande presque toujours exceptĂ© les solutions rĂ©duites trĂšs bien prononcĂ©e dans le bleu vert. — L'addition d'oxygĂšne et des acides augmente l'absorption du bleu et de l'indigo, la soustraction d'oxygĂšne, au contraire, efface les bandes d'absorption dans le bleu vert et l'indigo et augmente d'une maniĂšre trĂšs considĂ©rable l'absorption terminale. Il est Ă  remarquer encore que les bandes 1 et 2, si bien prononcĂ©es dans les solutions du pigment faites avec de l'acide sulfurique sont aussi caractĂ©ristiques pour le spectre des solutions de la chlorophylle et encore que les solutions du pigment de la cochenille donnent une absorption tout Ă  fait analogue Ă  celle du pigment rouge des Vanesses Pl. XIII, lie. 16-17a. MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 323 LES PRÉCIPITANTS DE LA MATIÈRE COLORANTE DES VANESSES Un grand nombre de rĂ©actifs, ajoutĂ©s aux solutions du pigment rouge des Vanesses, produisent un prĂ©cipitĂ© colorĂ©. On trouve cependant que les prĂ©cipitants du pigment de l'intestin et des excrĂ©ments n'abattent pas toujours les colorants des Ă©cailles. L'alcool, par exemple, prĂ©cipite le pigment des excrĂ©ments lorsqu'on ajoute trois ou quatre fois le volume Ă  une solution aqueuse du pigment. Pour prĂ©cipiter le pigment de l'intestin, la quantitĂ© doit ĂȘtre huit ou dix fois plus grande que le volume de la solution. Il est cependant encore bien plus difficile de prĂ©cipiter le pigment des Ă©cailles, l'alcool presque concentrĂ© n'empĂȘche pas que le pigment reste en solution. Les prĂ©cipitĂ©s obtenus par l'alcool dans les solutions du pigment des excrĂ©ments et des Ă©cailles de Vanessa urticse sont rouge jaunĂątre ou brun rougeĂątre. Ceux du pigment de l'intestin forment des flocons jaune brunĂątre. SĂ©parĂ©s du liquide, les prĂ©cipitĂ©s forment une masse gĂ©latineuse qui, en dessĂ©chant au contact de l'air, se transforme en une substance dure de couleur brun noirĂątre. Sur du papier la matiĂšre sĂšche du pigment donne des traits if carmin foncĂ©. Les prĂ©cipitĂ©s causĂ©s par l'alcool restent solubles dans de l'eau, mĂȘme encore aprĂšs des mois cinq; la solubilitĂ© du pigment se perd cependant lorsque le procĂ©dĂ© de prĂ©cipitation est rĂ©pĂ©tĂ©. Probablement que c'est le contact de l'air, en dessĂ©chant, qui en est la cause, puisque les prĂ©cipitĂ©s primaires ne sont pas mĂȘme solubles avec de l'eau chaude, quand on les expose Ă  l'air pendant plusieurs jours. La substance colorante n'est point prĂ©cipitĂ©e en ajoutant Ă  l'alcool un peu de l'acide chlorhydrique, au moment qu'on neutralise le prĂ©cipitĂ© apparaĂźt. Le prĂ©cipitĂ© du pigment rouge, insoluble dans l'alcool pur, se dissout lorsque nous ajoutons de l'acide chlorhydrique, c'est-Ă -dire qu'une dĂ©composition de la matiĂšre colorante a lieu; l'alcool s'empare du colorant, laissant un 324 CSSE VON LINDEN. prĂ©cipitĂ© grisĂątre au fond du tube, soluble dans de l'eau, au moins en partie. Cette expĂ©rience nous montre que le pigment rouge des Vanesses reprĂ©sente une combinaison de deux substances, d'un colorant avec le spectre de l'urobiline et d'une base avec le caractĂšre des albuminoĂŻdes. Une combinaison toute pareille nous est donnĂ©e dans l'hĂ©moglobine. Le colorant du sang des VertĂ©brĂ©s, l'hĂ©matine, elle aussi, est soluble dans de l'alcool acide, tandis que sa base albumineuse, la globine, reste insoluble. A cĂŽtĂ© de l'alcool, ce sont les acides minĂ©raux qui reprĂ©sentent des prĂ©cipitants du pigment rouge des Vanesses, mais seulement lorsqu'on les ajoute aux solutions en trĂšs petites quantitĂ©s. Les prĂ©cipitĂ©s du pigment des excrĂ©ments et de l'intestin sont bien plus volumineux que celui du pigment des Ă©cailles. Quant Ă  la couleur, j'ai trouvĂ© que le prĂ©cipitĂ© de l'acide chlorhydrique Ă©tait rouge, il se dissout dans un surplus de l'acide — celui de l'acide azotique Ă©tait blanc, — il se dissout au chaud et revient au froid, rĂ©action particuliĂšre pour toutes les albuminoses et les histones. Quand la substance en solution a Ă©tĂ© chauffĂ©e, aprĂšs y avoir ajoutĂ© de l'acide azotique, le prĂ©cipitĂ© devient jaune. L'acide tungstique phosphorĂ© PhosphorwolframsĂ€ure, ajoutĂ© aux solutions du pigment, les fait passer au violet. La couleur du prĂ©cipitĂ© semble d'abord violet brunĂątre et devient aprĂšs peu de temps rouge jaunĂątre. L'acide acĂ©tique abat un prĂ©cipitĂ© rouge qui se dissout dans le surplus de l'acide si la solution contient du pigment des Ă©cailles ou de l'intestin. Il faut ajouter beaucoup d'acide pour rĂ©soudre le prĂ©cipitĂ© du pigment des excrĂ©ments. En faisant bouillir la solution acide du pigment rouge, on observe la formation d'un pigment brunĂątre rappelant l'hĂ©mine. Les sels des bases mĂ©talliques des alcalis fixes reprĂ©sentent une troisiĂšme catĂ©gorie de prĂ©cipitants. Le chlorure de sodium, le sulfate d'ammonium et le sulfate de magnĂ©sium donnent des prĂ©cipitĂ©s du pigment si les solutions de la matiĂšre colorante en sont presque saturĂ©es. MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 325 On obtient des prĂ©cipitĂ©s trĂšs volumineux lorsqu'on ajoute aux solutions de la matiĂšre colorĂ©e les sels des mĂ©taux pesants. Le prĂ©cipitĂ© de l'acĂ©tate basique de plomb [C2H3O 2 2 Pb + 3H2O] se forme aussitĂŽt le rĂ©actif ajoutĂ©, sa couleur est rouge jaunĂątre. Le prĂ©cipitĂ© du chlorite de mercure est d'abord orangĂ©, aprĂšs quelques jours nous voyons des cristaux sphĂ©riques brunĂątres. Le sulfate de cuivre donne un prĂ©cipitĂ© brun sale aprĂšs environ douze heures. Le nitrate d'argent produit momentanĂ©ment un prĂ©cipitĂ© rouge jaunĂątre qui devient brun rouge, plus tard noirĂątre. Le pigment prĂ©cipitĂ© reste une solution Ă  fluorescence verte. Le tannin prĂ©cipite le pigment seulement lorsqu'on ajoute en mĂȘme temps du chlorure de sodium, la couleur du prĂ©cipitĂ© qui se dissout clans le liquide de potasse et de soude est brun jaunĂątre, si nous ajoutons un surplus d'alcali il rĂ©sulte un prĂ©cipitĂ© brun. Le ferrocyankalim combinĂ© avec de l'acide acĂ©tique donne, ajoutĂ© aux solutions du pigment rouge, un prĂ©cipitĂ© de mĂȘme coloration. Un peu aprĂšs la couleur du prĂ©cipitĂ© passe au bleu, rĂ©action encore plus prononcĂ©e lorsqu'on prend Ă  la place de l'acide acĂ©tique de l'acide hydrochlorique. Le liquide de potassĂ© et de soude ainsi que l'ammoniaque font paraĂźtre un prĂ©cipitĂ© brun jaunĂątre. Le rĂ©actif de Stokes 1 ainsi que l'acide carbonique donnent un prĂ©cipitĂ© carmin bleuĂątre. En rĂ©sumĂ©, les expĂ©riences prouveront que la solution des pigments rouges des Vanesses est prĂ©cipitĂ©e par les mĂȘmes rĂ©actifs qui produisent des prĂ©cipitĂ©s dans des solutions d'albumine, d'albumine, qui nous montre la nature colloĂŻde du pigment. Les diffĂ©rences qui caractĂ©risent le pigment des Ă©cailles, comparĂ© comparĂ© pigment de l'intestin et des excrĂ©ments, indiquent un changement de constitution analogue aux transformations transformations se produisent, par le procĂ©dĂ© de la digestion, dans la molĂ©cule de l'albumine. I RĂ©actif de Stokes solution de ferro-tartrate d'ammoniaque. 326 CSSE VON LINDEN. RÉACTIONS DU PIGMENT DES VANESSES PROUVANT LA PRÉSENCE DE CORPS ALBUMINEUX. D'aprĂšs ce que nous savons de la nature du pigment rouge des Vanesses, il doit nous paraĂźtre trĂšs probable que la substance en question appartient au groupe des ProtĂ©ides. Cependant on ne voudrait soutenir une telle hypothĂšse sans avoir fait les rĂ©actions les plus caractĂ©ristiques prouvant la prĂ©sence du corps prĂ©sumĂ© la rĂ©action du xanthoprotĂ©ine, de Millon, du biuret, de Liebermann, et de Adamkiewicz. a RĂ©action du xanthoprotĂšine. — En ajoutant de l'acide azotique aux solutions du pigment rouge, il rĂ©sulte un prĂ©cipitĂ© blanc qui, comme nous venons de le voir, est soluble au chaud, et qui rĂ©apparaĂźt aussitĂŽt la solution refroidie. La couleur du prĂ©cipitĂ© est alors jaune et passe Ă  l'orangĂ© lorsque nous neutralisons avec de l'ammoniaque. b RĂ©action de Millon. — Quelques gouttes du rĂ©actif, introduites dans une solution de pigment rouge qu'on fait cuire, font passer la couleur de la solution au rose, ensuite il se forme un prĂ©cipitĂ© trĂšs volumineux de couleur rouge orange. c RĂ©action du biuret. — Le sulfate de cuivre, ajoutĂ© en trĂšs petites portions Ă  la solution du pigment, fait aussitĂŽt paraĂźtre un prĂ©cipitĂ©; en ajoutant encore du liquide de potasse, la solution devient faiblement violette; avec de l'ammoniaque, au lieu de la potasse, la solution devient bleuĂątre. Le changement de coloration est bien moins caractĂ©ristique que, par exemple, dans une solution de blanc d'oeuf. d RĂ©action de Liebermann. — Il en est de mĂȘme pour cette rĂ©action qui ne donne rien de trĂšs caractĂ©ristique. Au lieu de devenir d'un beau violet, aprĂšs avoir ajoutĂ© de l'acide sulfurique et de l'acide hydrochlorique au pigment en substance, la solution du pigment apparaĂźt violet rougeĂątre. MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 327 e RĂ©action de Adamkiewicz. — Cette rĂ©action donna de meilleurs rĂ©sultats. AussitĂŽt qu'on ajoutait de l'acide sulfurique Ă  la solution du pigment des Ă©cailles de Vanessa urticae, on apercevait, Ă  la place oĂč les deux liquides se touchaient, un cercle rougeĂątre qui Ă©tait succĂ©dĂ© par un autre de couleur violette, et puis par un troisiĂšme de couleur bleue. Enfin, il me semblait nĂ©cessaire de rechercher si les pigments rouges des Vanesses donnaient des rĂ©actions semblables aux pigments produits par la digestion, connus sous le nom de ProtĂ©inochrome Klug, ProtĂ©inochromogĂšne Stadelmann et Tryptophane Neumeister. La ProtĂ©inochrome a, par sa couleur, le plus de ressemblance avec notre pigment. La solution est riche d'oxygĂšne et passe au violet lorsqu'on ajoute de l'eau chlorurĂ©e, c'est une rĂ©action trĂšs caractĂ©ristique, qui n'apparaĂźt pas si nous nous servons d'une solution de notre pigment. Le pigment des Vanesses ne peut donc pas ĂȘtre identifiĂ© avec le ProtĂ©inochrome. En rĂ©sumĂ©, les rĂ©actions prouvent clairement la prĂ©sence d'un groupe aromatique dans la molĂ©cule du pigment rouge des Vanesses, chose importante pour vĂ©rifier ce que nous avons dĂ©jĂ  supposĂ© la nature albumineuse de la matiĂšre colorante des Vanesses. RÉACTIONS DU PIGMENT ROUGE DES VANESSES PROUVANT LA PRÉSENCE DE L'UROBILINE ET DE LA BILIRUBINE Je viens de dire plus haut que l'absorption caractĂ©ristique de la lumiĂšre par les solutions du pigment rouge des Vanesses nous rappelle beaucoup le spectre de l'urobiline. C'est cette observation qui m'engagea Ă  faire les rĂ©actions suivantes je neutralisai avec de l'ammoniaque la solution du pigment des Ă©cailles de Vanessa urticae, qui n'avait pas Ă©tĂ© prĂ©cipitĂ© par une quantitĂ© d'alcool huit fois plus grande ajoutĂ©e avant de faire la rĂ©action. AussitĂŽt parut une fluorescence verte trĂšs bien prononcĂ©e Ă  la surface du liquide 328 CSSE VON LINDEN. dont la couleur avait passĂ© du rouge jaunĂątre au jaune clair. Cette fluorescence augmentait encore lorsqu'on ajouta un grain de chlorure de zinc qui se dissout dans le liquide. Le changement de couleur produit par l'ammoniaque et la fluorescence verte sont deux rĂ©actions tout Ă  fait caractĂ©ristiques pour les solutions contenant de l'urobiline. Il a Ă©tĂ© dit que le pigment rouge des Vanesses est un peu soluble dans le chloroforme. Lorsque nous ajoutons Ă  une telle solution du pigment quelques gouttes d'acide azotique contenant de l'acide nitreux, nous voyons apparaĂźtre lĂ  oĂč les deux liquides se touchent, un cercle d'abord jaune verdĂątre, passant au vert brillant, suivi d'un cercle bleu qui s'efface trĂšs vite pour faire place ensuite Ă  un rouge et Ă  un jaune. Les cercles vert et rouge restent visibles le plus longtemps. Peu Ă  peu les couleurs s'effacent toutes et le liquide prend une teinte jaunĂątre. Dans une solution aqueuse du pigment, les effets de couleur sont moins brillants ; clans une solution alcoolique, le vert et le bleu sont pleins d'Ă©clat, mais la rĂ©action est si violente qu'il est difficile d'observer la succession de couleurs si l'acide n'est pas ajoutĂ© avec grande prĂ©caution. Une autre mĂ©thode pour reconnaĂźtre la prĂ©sence de pigments biliaires a Ă©tĂ© trouvĂ©e par Huppert-Salkowski. Elle aussi m'a donnĂ© de trĂšs beaux rĂ©sultats. La solution aqueuse du pigment est neutralisĂ©e en y ajoutant de la soude. Un surplus de soude la rend alcaline, et maintenant le pigment est prĂ©cipitĂ© par du chlorure de calcium. Le prĂ©cipitĂ© est dissous dans de l'acide hydrochlorique alcoolique, et la solution obtenue traitĂ©e par de l'acide nitrique et de l'acide nitreux donne la rĂ©action de Gmelin avec grand Ă©clat. En faisant les mĂȘmes rĂ©actions avec de la bilirubine et de la biliverdine, il rĂ©sulta un effet de couleurs tout Ă  fait analogue, ce qui nous prouve que les matiĂšres colorantes de la bile doivent avoir une nature semblable Ă  celle du colorant des Ă©cailles rouges des Vanesses. On pourrait croire que la prĂ©sence d'un corps parent Ă  la MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 329 bilirubine exclurait la prĂ©sence d'un autre donnant les rĂ©actions de l'urobiline. Il n'en est pas ainsi cependant, puisque nous rencontrons aussi dans la bile et autre part Ă  la fois les deux colorants. Il est trĂšs curieux que le pigment des Vanesses donne, lorsqu'il est cristallisĂ©, une rĂ©action au contact de l'acide sulfurique, particuliĂšre jusqu'alors aux corps pigmentĂ©s de nature graisseuse, aux lipochromes. Les cristaux colorĂ©s en rouge sont transformĂ©s dans une substance bleue ou bleu noir. Mais puisque les lipochromes diffĂšrent considĂ©rablement de notre pigment au point de vue de leur solubilitĂ©, la rĂ©action, malgrĂ© le rĂ©sultat positif, ne permet pas d'identifier les deux substances du premier abord. Nous aurons encore Ă  parler de cette relation tantĂŽt. RÉACTIONS POUR PROUVER LA PRÉSENCE DU SUCRE DANS LE PIGMENT ROUGE DES VANESSES Les expĂ©riences montrent que les solutions du pigment rouge des Vanesses ont la facultĂ© de rĂ©duire les solutions alcalines du sel de sulfure de cuivre solution de Fehling, ainsi que les solutions ammoniacales du sel nitrique de l'argent AgNO3.. Cette facultĂ© particuliĂšre aux solutions contenant du sucre revient cependant aussi Ă  l'acide urique, Ă  la mucine et aux aldĂ©hydes. Pour dĂ©cider si le pigment des Vanesses contenait du sucre ou bien une des autres substances nommĂ©es, je l'examinai Ă  l'aide du saccharimĂštre. Le rĂ©sultat fut nĂ©gatif, c'estĂ -dire on ne put constater une rotation de polarisation, ni Ă  gauche, ni Ă  droite. La solution ne contenait donc, ou bien pas de sucre avec la facultĂ© de polariser la lumiĂšre, ou bien Ă  cĂŽtĂ© du sucre une autre substance, par exemple de l'albumine, qui tourne le plan de polarisation Ă  gauche, tandis que le sucre pouvait compenser cette rotation en le tournant de l'autre cĂŽtĂ©. Cette derniĂšre supposition me semblait trĂšs probable puisque la solution du pigment donne,. 330 CSSE VON LINDEN. comme nous venons de voir, toutes les rĂ©actions d'une substance albumineuse. J'eus donc recours Ă  une troisiĂšme mĂ©thode. On sait que le sucre donne des produits bien cristallisĂ©s si ses solutions sont cuites pendant quelques heures avec un mĂ©lange de trois parties de phĂ©nylhydrazine et de deux de natrium acĂ©tique. Faisant cette expĂ©rience avec le pigment rouge, j'eus pour rĂ©sultat une substance cristallisĂ©e rappelant les trousses d'osazone que Pavy avait obtenues en traitant une solution de blanc d'oeuf de la mĂȘme maniĂšre. La quantitĂ© de cristaux Ă©tait la plus grande lorsque je me servais de la substance rĂ©sidue en Ă©vaporant l'alcool dans lequel j'avais conservĂ© le prĂ©cipitĂ© du pigment. Pour accĂ©lĂ©rer le procĂ©dĂ© de cristallisation, il Ă©tait bon de rĂ©soudre avec de l'alcool chaud les croĂ»tes dentritiques brun rougeĂątres qui s'Ă©taient formĂ©es d'abord dans le mĂ©lange. En ajoutant de l'eau froide Ă  la solution alcoolique, au bout de quelques heures le prĂ©cipitĂ© commençait Ă  se former et bientĂŽt on voyait sous le microscope de fines aiguilles qui s'agglutinĂšrent en belles trousses jaunĂątres. Les produits cristallisĂ©s Ă©taient trĂšs rares pour les solutions du pigment des Ă©cailles, ce qui s'accorde avec l'observation que leur facultĂ© de rĂ©duire est aussi moins grande comparĂ©e aux solutions des autres pigments. Enfin je me posais la question, si peut-ĂȘtre la substance rĂ©ductive Ă©tait contenue dans une combinaison pareille au glycogĂšne, et qu'elle faisait partie de la molĂ©cule du colorant. Il fallait donc procĂ©der Ă  dĂ©composer la molĂ©cule de la substance colorante en la digĂ©rant avec une solution contenant 2 p. 100 d'acide hydrochlorique ou bien 10 p. 100 de l'acide sulfurique au chaud. Le procĂ©dĂ© dura trois heures. Si la substance contenait du glycogĂšne ou bien une matiĂšre parente, elle devait ĂȘtre aprĂšs cela dĂ©composĂ©e en sucre et on devait avoir, en opĂ©rant avec la solution neutralisĂ©e d'abord comme il a Ă©tĂ© dĂ©crit plus haut, une quantitĂ© de MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 331 cristaux d'osazone plus grande qu'auparavant. Je ne pus cependant constater une diffĂ©rence de quantitĂ© pour les cristaux cristaux d'ailleurs se formaient plus vite, la solution digĂ©rĂ©e. Il est donc Ă©vident que le sucre accompagne la substance colorante, mais qu'il n'y est pas contenu comme corps rapprochĂ© du glycogĂšne, ce qui rĂ©sulte aussi de l'observation que la substance rĂ©duisante est extraite par l'alcool. LES SELS FORMÉS PAR LE PIGMENT ROUGE DES VANESSES Les solutions aqueuses du pigment rouge des Vanesses sont de nature acide. Du papier de Lakmus bleu devient rouge au contact du liquide colorĂ©, et le papier LakmoĂŻde change sa couleur clans le mĂȘme sens. Le papier LakmoĂŻde reste rouge et aussi une teinture de cochenille lorsqu'une solution du pigment rouge des Vanesses lui est ajoutĂ©e, ce qui ne serait pas le cas si nous avions affaire Ă  un sel acide. Avec de l'eau de chaux Calciumhydroxyd et de l'eau de baryte Baryumhydroxyd, les solutions du pigment rouge forment des sels colorĂ©s et cristallisables. Le sel du calcium est jaunĂątre, celui du baryum plutĂŽt rose. Il paraĂźt que les cristaux des deux substances appartiennent au systĂšme monocline; on distingue deux axes optiques et les cristaux ont la facultĂ© de rĂ©fracter doublement la lumiĂšre. L'absorption de la lumiĂšre est pour les cristaux des deux sels la mĂȘme que pour le pigment tout seul. Il se forme aussi des produits cristallisĂ©s en ajoutant aux solutions du sublimĂ©, ou bien en neutralisant le prĂ©cipitĂ© hydrochlorique avec de l'ammoniaque. Nous obtenons des plaques hexagonales lorsque nous ajoutons de l'ammoniaque Ă  une solution hydrochlorique du pigment. LA NATURE CHIMIQUE DU PIGMENT ROUGE DES VANESSES Nous venons de voir que le pigment en question est caractĂ©risĂ© par des rĂ©actions particuliĂšres aux corps albumineux. 332 CSSE VON LINDEN. Comme ces derniers, la substance colorante est soluble dans de l'eau, comme ces derniers, elle est prĂ©cipitĂ©e de ses solutions par l'alcool, par les sels des mĂ©taux pesants, les sels de bases mĂ©talliques des alcalis fixes, par les acides minĂ©raux, par l'acide acĂ©tique, par le tannin en prĂ©sence du chlornatrium, le ferrocyankalium et l'acide acĂ©tique, en un mot. par tous les prĂ©cipitants caractĂ©ristiques pour les substances albumineuses. Comme les protĂ©ides, les solutions du pigment donnent les rĂ©actions de la xanihoprotĂ©ine et de Millon. Il est vrai que la rĂ©action du biuret et celle de Liebermann ne donnĂšrent que des rĂ©sultats peu prononcĂ©s, ce qui se comprend cependant, considĂ©rant la prĂ©sence d'une glycose rĂ©duisante qui empĂȘchera toujours que la couleur attendue se forme. Mais la prĂ©sence d'une glycose ne parle non pluscontre la nature albumineuse de notre pigment, puisque Pavy a montrĂ© que presque toujours les substances albumineuses sont accompagnĂ©es de sucre, contenu d'abord dans la molĂ©cule protĂ©ide et se dĂ©composant trĂšs facilement. Mais, nous demanderons-nous, Ă  quel groupe de ProtĂ©idesnotre pigment appartiendra-t-il ? Les rĂ©actions montrent que la substance en question se rapproche le plus des albuminoses et des histones. Comme le prĂ©cipitĂ© de l'acide azotique de ces derniĂšres, celui du pigment se dissout au chaud et revient lorsque la solution se refroidit. La solubilitĂ© du pigment dans de l'eau froide et dans de l'eau chaude et la possibilitĂ© d'ĂȘtre prĂ©cipitĂ© par le sulfurede cuivre le classe parmi les albumoses de premier ordre nommĂ©es protalbumoses. Nous avons dit que le pigment rappelait aussi les histones. Ces derniers cependant ne donnent pas de prĂ©cipitĂ© avec de l'acide acĂ©tique ; d'autre part, les histones peuvent ĂȘtre prĂ©cipitĂ©s de leur solution hydrochlorique par la liqueur d'ammoniaque et produisent eux-mĂȘmes des prĂ©cipitĂ©s dans des solutions albumineuses, caractĂšres qui reviennent aussi au MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 333 pigment des Vanesses. Une diffĂ©rence essentielle entre les histones et le pigment rouge, c'est que les premiers sont dĂ©jĂ  prĂ©cipitĂ©s de leur solution en leur ajoutant un peu de sel des bases mĂ©talliques des alcalis fixes, tandis que la solution du pigment doit ĂȘtre saturĂ©e avec le sel avant qu'une prĂ©cipitation se fasse; et encore lorsqu'on ajoute du chlornatrium aux solutions des histones il y a coagulation dans la chaleur. Quant au pigment, sa solution reste incoagulable, du chlornatrium ajoutĂ© ou non. Sous un regard, le pigment nous rappelle encore un autre groupe de corps albumineux, c'est-Ă -dire les globulines. Ces derniĂšres ont la particularitĂ© d'ĂȘtre prĂ©cipitĂ©es, si du gaz acide carbonique est introduit clans leur solution. Nous avons observĂ© que les solutions du pigment rouge de l'intestin et ‱des excrĂ©ments montraient la mĂȘme particularitĂ©, et il est dit que le composĂ© albumineux de l'hĂ©moglobine, la globine aussi donnait cette rĂ©action. Nous avons constatĂ© que comparable Ă  l'hĂ©moglobine, le pigment rouge des Vanesses contenait du fer formation du bleu de Berlin, au contact du ferrocyankalium et de l'acide hydrochlorique et, comme le pigment du sang des VertĂ©brĂ©s, le pigment du Papillon avait la propriĂ©tĂ© de former des combinaisons peu stabiles avec l'oxygĂšne. Cette facultĂ© distingue le pigment rouge des Vanesses de tous les produits albumineux de la digestion, et lui attribue les qualitĂ©s des pigments respiratoires. Se pourrait-il que notre pigment soit identique avec un des pigments respiratoires connus. En premier lieu, il faudra penser Ă  l'hĂ©moglobine qui a Ă©tĂ© dĂ©couverte aussi dans le sang d'un grand nombre d'InvertĂ©brĂ©s. On ne pourrait nier qu'il y ait des rapports trĂšs Ă©vidents entre les deux pigments, mais on n'oserait parler d'une idenditĂ© de composition rien qu'en considĂ©rant les diffĂ©rences d'absorption que le spectre des deux substances nous offre. Mais les grandes analogies entre les deux matiĂšres colorĂ©es nous frappent pourtant le changement de couleur du pigment 334 CSSE VON LINDEN. rĂ©duit et oxygĂ©nĂ© et les diffĂ©rences du spectre qui s'ensuivent la transformation du pigment exposĂ© Ă  l'air dans un corps moins facile Ă  rĂ©duire, sa grande sensibilitĂ© pour la tempĂ©rature et pour la lumiĂšre, la qualitĂ© d'ĂȘtre cristallisable, et enfin sa composition de deux substances d'un corps albumineux liĂ©es Ă  un colorant, combinaison qui peut ĂȘtre sĂ©parĂ©e par l'action des acides. Le fait qui cependant me semble le plus important Ă  prouver les rapports entre les deux substances, ce sont les rĂ©actions qui nous montrent que le pigment des Vanesses contient de la bilirubine et del'urobiline,tousles deux dĂ©rivant de l'hĂ©moglobine. Les autres pigments respiratoires trouvĂ©s dans le sang des InvertĂ©brĂ©s n'ont pas autant de rapports avec notre pigment; la chlorocruorine verte et l'hĂ©moĂ©rythrine rose dans le sang des Vers ne ressemblent au pigment des Vanesses que par le rĂŽle physiologique qu'ils jouent pendant la vie de l'animal. Leur spectre est bien diffĂ©rent de celui des colorants rouges en question, et la seule relation qui pourrait rapprocher les deux matiĂšres, c'est leurs rapports avec l'hĂ©moglobine, car aussi la chlorocruorine peut ĂȘtre transformĂ©e dans une substance avec les caractĂšres d'un dĂ©rivĂ© de l'hĂ©moglobine. Nous avons constatĂ© que le pigment des Ă©cailles chez les Vanesses diffĂ©rait en quelque sorte de la matiĂšre colorante de l'intestin et des excrĂ©ments. Étant devenu colorant de l'Ă©piderme, le pigment paraĂźt avoir perdu Ă  un certain point la facultĂ© de former des combinaisons instables avec l'oxygĂšne, facultĂ© qui le caractĂ©risait auparavant comme pigment respiratoire. Aussi semble-t-il renfermer moins d'albumine et moins de sucre ; en un mot le pigment des Ă©cailles joue le rĂŽle d'une excrĂ©tion, tandis qu'il est auparavant substance prĂ©cieuse entretenant l'assimilation dans le corps de l'Insecte. Les pigments Ă©pidermiques dĂ©rivant de l'hĂ©moglobine que nous rencontrons chez les VertĂ©brĂ©s et chez un nombre MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 335 d'InvertĂ©brĂ©s rĂ©sultent d'une mĂ©tamorphose toute pareille. Sont Ă  nommer l'hĂ©matine, l'hĂ©matoporphyrine, l'urobiline et la bilirubine. Les expĂ©riences prouvent que ces matiĂšres dĂ©rivent toutes de l'hĂ©moglobine, mais, chose curieuse, il arrive trĂšs souvent que la peau d'un animal est colorĂ©e de l'une ou l'autre des substances nommĂ©es sans qu'on puisse constater la prĂ©sence de la substance mĂšre, de l'hĂ©moglobine dans le sang. La biliverdine, par exemple, colore les Ă©cailles de plusieurs espĂšces de Turbo et de Trochus; l'urobiline a Ă©tĂ© trouvĂ©e dans le pigment rouge de l'Ă©piderme des Limax rouges, sans que le sang des Mollusques nommĂ©s contienne de l'hĂ©moglobine. Il n'est donc plus Ă©trange qu'on trouve comme colorant, chez les Papillons, une substance avec les propriĂ©tĂ©s des pigments biliaires sans pouvoir prouver la prĂ©sence de l'hĂ©moglobine. Il est cependant nouveau de rencontrer des matiĂšres donnant les rĂ©actions de la bilirubine et de l'urobiline en combinaison avec une substance albumineuse jouant un rĂŽle physiologique pareil Ă  l'hĂ©moglobine. En rĂ©sumĂ©, on pourra dire Le pigment rouge des Vanesses reprĂ©sente une combinaison d'une matiĂšre albumineuse avec un colorant, combinaison comparable Ă  l'hĂ©moglobine. La matiĂšre albumineuse ressemble le plus aux albumoses, quelquesunes de ses rĂ©actions la rapprochent cependant aussi des histones. Le colorant semble ĂȘtre identique avec la bilirubine et l'urobiline, sa maniĂšre de cristalliser, d'absorber la lumiĂšre, sa couleur et ses rĂ©actions particuliĂšres sont toutes caractĂ©ristiques pour les pigments de la bile et de l'urine des VertĂ©brĂ©s. Le pigment rouge peut ĂȘtre dĂ©composĂ© par l'alcool acide qui s'empare du colorant laissant le corps albumineux en rĂ©sidu. Le pigment qui se trouve dans les Ă©cailles du Papillon est Ă  regarder comme le rĂ©sultat d'une dĂ©composition pareille se manifestant sous plusieurs rapports par ses rĂ©actions diffĂ©rentes de celles que nous obtenons en soumettant les pigments de l'intestin et des excrĂ©ments aux opĂ©rations chimiques. 336 CSSE VON LINDEN. L'ORIGINE DU PIGMENT ROUGE ET SON RÔLE PHYSIOLOGIQUE Je ne suis pas la premiĂšre qui ait soupçonnĂ© qu'il y avait un rapport entre les matiĂšres colorantes des Ă©cailles des LĂ©pidoptĂšres et les pigments que la Chenille reçoit avec sa nourriture. Nous savons que Poulton a fait l'expĂ©rience que les Chenilles avaient besoin d'une nourriture contenant de la chlorophylle ou de l'Ă©tioline, pour pouvoir former certaines couleurs Ă©pidermiques. Dans mon dernier travail sur ce sujet, j'ai soutenu que non seulement les couleurs de la Chenille, mais aussi celles du Papillon dĂ©rivaient de la chlorophylle absorbĂ©e par la Chenille et transformĂ©e en coloris rouges. Une dĂ©couverte tout Ă  fait inattendue m'a mise dans le cas de prouver ce que je n'avais pas soupçonnĂ© jusqu'alors. L'intestin de la Chenille des Vanesses, aprĂšs avoir pris de la nourriture, contient, comme il a Ă©tĂ© dit, un liquide vert dont l'extrait alcoolique a le spectre de la chlorophylle. Nous savons aussi que les cellules Ă©pithĂ©liales de l'intestin absorbent cette liqueur verte qui, par ce processus d'absorption, est transformĂ©e en un dĂ©rivĂ© de la chlorophylle nommĂ© chlorophyllane, se distinguant par une absorption de la lumiĂšre fort caractĂ©ristique. Nous nous rappelons aussi que le contenu vert des cellules passe au jaune et Ă  la fin au rouge quand le temps approche oĂč la Chenille va se transformer en Chrysalide. J'avais conclu que la matiĂšre rouge Ă©tait dĂ©rivĂ©e du pigment vert et je fus trĂšs satisfaite lorsqu'au bout d'un an j'eus des prĂ©parations qui prouvaient clairement que je ne m'Ă©tais pas trompĂ©e. Pour voir si du pigment rouge se formait dans l'intestin de la Chenille, lorsque celle-ci est mise au jeĂ»ne, je fis des prĂ©parations de l'intestin de plusieurs Chenilles qui avaient jeĂ»nĂ© pendant quelques jours. Les prĂ©parations Ă©taient MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 337 incluses dans de la gĂ©latine glycĂ©rinĂ©e. Je m'attendais Ă  trouver les intestins entiĂšrement dĂ©barrassĂ©s de restes de nourriture, mais je m'Ă©tais trompĂ©e. Les intestins Ă©taient encore remplis de matiĂšre vĂ©gĂ©tale, mais je m'aperçus sous le microscope que la nourriture Ă©tait bien mieux utilisĂ©e que ce n'est le cas sous des conditions normales. Les granules de chlorophylle dans les cellules vĂ©gĂ©tales Ă©taient tombĂ©es en petits morceaux ou transformĂ©es dans une masse de couleur orange qui ressemblait aux granulations pigmentĂ©es dans les cellules de l'Ă©pithĂ©lium. La prĂ©paration examinĂ©e le lendemain montrait un nombre de petits cristaux clinorhombiques qui s'Ă©taient formĂ©s depuis. Une annĂ©e et demie environ s'Ă©tait Ă©coulĂ©e lorsque je soumis les mĂȘmes prĂ©parations Ă  un nouvel examen trĂšs soigneux. Ma surprise fut grande quand je vis que partout, dans les cellules de l'intestin et dans les cellules du contenu vĂ©gĂ©tal, une formation de pigment rouge avait eu lieu. On pouvait suivre pas Ă  pas l'origine de cette matiĂšre colorante d'un cĂŽtĂ©, les granulations vertes intactes de la chlorophylle ; de l'autre, les belles trousses de cristaux rouges, et les deux reliĂ©es par un grand nombre d'intermĂ©diaires, qui nous montraient toutes les transformations que la chlorophylle passe pendant sa mĂ©tamorphose. Nous voyons sur les prĂ©parations comme les granules de chlorophylle tombent en petits grains ou vĂ©sicules verdĂątres d'abord, puis passent Ă  un coloris d'un vert jaunĂątre sale. TransformĂ©s en une masse amorphe jauneorange ou en grains rouge-carmin ou bien brunĂątre, les dĂ©rivĂ©s de la chlorophylle peuvent ĂȘtre trouvĂ©s Ă  cĂŽtĂ© de granules d'aspect normal. D'autre part, on observe que les vĂ©sicules vertes de chlorophylle donnent naissance Ă  de petits cristaux clinorhombiques de couleur rouge-orange. Dans quelques cellules vĂ©gĂ©tales, les corps de chlorophylle semblent rester intacts ; en les considĂ©rant de plus prĂšs, nous voyons cependant que ces granules verdĂątres sont hĂ©rissĂ©s de fines aiguilles rouges ou oranges, parfois avec des reflets verts. LĂ  oĂč la mĂ©tamorphose de la chlorophylle ANN. SC NAT. ZOOL. XX, 22 338 CSSE VON LINDEN. est arrivĂ©e au bout, nous trouvons Ă  la place de grains de chlorophylle des groupes de cristaux carmins ou brunrouge ; les traces de la substance verte ont alors complĂštement disparu. LĂ  oĂč les grains de chlorophylle nous semblent encore verdĂątres, nous trouvons l'absorption particuliĂšre Ă  la chlorophyllane, mais oĂč la matiĂšre rouge paraĂźt, les effets d'absorption deviennent identiques Ă  ceux du pigment rouge Ă  l'absorption de l'urobiline. Il est donc Ă©vident que la chlorophylle se transforme clans la matiĂšre colorante de l'Insecte. La question qui nous intĂ©ressera maintenant, aprĂšs avoir constatĂ© les rapports entre le pigment des Vanesses et la chlorophylle, sera la suivante est-ce que c'est la chlorophylle elle-mĂȘme qui se transforme en matiĂšre rouge ou bien les colorants que nous observons sont-ils identiques Ă  la xanthophylle ou pigment jaune qui a Ă©tĂ© trouvĂ© comme accompagnant la chlorophylle. D'aprĂšs tout ce que nous observons, il me semble qu'il n'y a pas Ă  douter que la matiĂšre rouge est un dĂ©rivĂ© de la chlorophylle elle-mĂȘme. OĂč resterait la substance verte dans les cellules contenant les trousses de cristaux rougeĂątres? Nous n'observons point une rĂ©duction apparente des granulations de chlorophylle lorsqu'elles se transforment en matiĂšre rouge ; pourvu que les produits de la mĂ©tamorphose restent amorphes, la substance du grain de chlorophylle ne pourra donc non plus disparaĂźtre, laissant place Ă  la xanthophylle. Une transformation de la chlorophylle en matiĂšre rouge a d'ailleurs aussi Ă©tĂ© constatĂ©e d'autre part, phĂ©nomĂšne auquel nous aurons Ă  revenir. Il paraĂźt que la transformation de la chlorophylle en matiĂšre rouge, brunĂątre et jaune est due Ă  des conditions toutes particuliĂšres. La Chenille de Botys urlicata, par exemple se nourrit de la mĂȘme plante que celle de Vanessa urticae; cependant ni elle ni sa Chrysalide sont en cas de former des produits rouges. On a basĂ© sur cette relation l'hypothĂšse que les colorants des plantes Ă©taient sans aucune importance pour les pigments qui apparaissent dans l'Ă©pi- MATIERES COLORANTES DES VANESSES. 339 derme de l'Insecte. On ignorait que la constitution particuliĂšre des diffĂ©rents insectes pouvait transformer une mĂȘme substance dans des produits bien diffĂ©rents. Dans l'intestin de Botys urticata, la chlorophylle rĂ©sorbĂ©e est transformĂ©e dans une masse brunĂątre qui se cristallise parfois en fines aiguilles vertes Ă  reflets jaunĂątres, comme elles se trouvent aussi au dĂ©but de la mĂ©tamorphose de la chlorophylle dans l'intestin des Vanesses. Mais au lieu de passer au jaune et au rouge, la masse brunĂątre devient toujours plus foncĂ©e et se transforme au contact de l'air dans une matiĂšre noirĂątre pareille aux produits colorĂ©s d'oxydation du sang des Papillons. Les recherches de FĂŒrth et de Schneider nous ont montrĂ© que les substances mĂ©lanines dans le sang des Insectes se forment par l'action d'un enzyme sur une substance aromatique qui se joint Ă  l'oxygĂšne de l'air. Le pigment rouge des Vanesses aussi contient, comme nous l'avons vu, un groupe aromatique, et malgrĂ© cela il rĂ©sulte Ă  la place d'un colorant brun ou brun-noir, au premier degrĂ© de l'oxydation, un pigment d'un beau rouge-rubis et puis une substance vert jaunĂątre, et, l'oxydation poussĂ©e encore plus loin, un produit incolore. Il faudrait donc admettre que l'enzyme spĂ©ciale qui activait chez Rotys urticata la formation des coloris foncĂ©s, n'existe pas dans l'intestin des Vanesses. Mais puisque les Chrysalides des Vanesses sont capables de produire des colorants noirĂątres Ă  la fin de leur vie chrysalidaire, elles n'en peuvent pas ĂȘtre totalement dĂ©pourvues. De l'autre cĂŽtĂ©, on a trouvĂ© 1 un phĂ©nomĂšne tout semblable chez les plantes dont le suc a la propriĂ©tĂ© de se transformer en matiĂšre colorĂ©e et sous les m mes conditions que le sang des Insectes. Gonnermann a constatĂ© que chez la Rave, par exemple, la formation de substances colorantes n'avait pas toujours lieu et ne se faisait pas non plus dans tous les organes de la 1 Gonnermann, HomogenitinsĂ€ure die farbenbringende Substanz einiger RĂŒbensĂ€fte PflĂŒger's Archiv f. die Gesamte Physiologie, Bd LXXXII, 1900, p. 289. 340 CSSE VON LINDEN. plante, bien qu'il y pĂ»t constater la prĂ©sence de l'enzyme. Il trouva pour que la formation de la matiĂšre colorante se produisĂźt, qu'il fallait que, sous l'action de l'enzyme, les albuminates de la plante se dĂ©composant d'abord en tyrosine, cette substance aromatique apparĂ»t, alors seulement les colorants pouvaient se former. Les toutes jeunes plantes sont dĂ©pourvues de tyrosine; elle se forme peu Ă  peu dans tout le corps de la Rave et disparaĂźt de nouveau quand la plante commence Ă  fleurir et quand les semences mĂ»rissent. Il se pourrait que des relations analogues soient la cause que les pigments foncĂ©s ne paraissent qu'Ă  lu fin de la vie chrysalidaire. Que lĂ  aussi une dĂ©composition des substances albumineuses, peut-ĂȘtre mĂȘme du pigment rouge, doit avoir lieu pour que les Ă©cailles se colorent en noir ou en brun. Ceci prouve que les rapports entre le pigment rouge et les pigments noirĂątres des LĂ©pidoptĂšres et desInsectes, en gĂ©nĂ©ral, seraient Ă©vidents. A en revenir aux mĂ©tamorphoses de la chlorophylle, il est intĂ©ressant de voir ce que d'autres ont observĂ© lĂ -dessus. TrĂ©cul nous donne une description des transformations chromatiques de la chlorophylle qui nous rappelle vivement ce que nous avons observĂ© pour les papillons. Il Ă©crit Non seulement des vĂ©sicules aux grains verts peuvent passer au bleu, Ă  l'orangĂ© ou au rouge, mais encore des vĂ©sicules ou des cellules Ă  contenu rose peuvent aussi passer au bleu. Ainsi aux approches de la maturitĂ© des fruits du Solanum nigrum, de nombreuses vĂ©sicules ou mĂȘme de grandes cellules sont remplies d'un liquide rose; plus tard ce liquide rose disparaĂźt et est remplacĂ© par de trĂšs petites granules bleues. Il est fort remarquable que dans les cellules dont la couleur est passĂ©e du rose au bleu, il peut naĂźtre encore des vĂ©sicules roses et aussi des vertes relativement grandes qui sont alors mĂȘlĂ©es aux granulations bleues. » Une autre observation trĂšs intĂ©ressante, faite par Zopf il y a quelques annĂ©es seulement, nous fait voir que dans la Woronina glomerata, amibe parasite vivant dans les cellules d'une MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 311 algue du genre Vaucheria, la chlorophylle absorbĂ©e se transforme par digestion en une masse rouge brunĂątre. Une transformation toute pareille de la chlorophylle verte en matiĂšre rouge dans le corps de Protozoaires a Ă©tĂ© notĂ©e par Entz et par Stein. Surtout chez l'Haematococcus, mais aussi chez d'autres Flagellates, la prĂ©sence de colorants rouges caractĂ©rise les Ă©tats de repos et la couleur verte reparaĂźt lorsque les organismes redeviennent actifs. Il est intĂ©ressant de constater que chez les chrysalides aussi la transformation des colorants verts en pigments rouges a lieu Ă  une Ă©poque oĂč les activitĂ©s reposent tout comme chez les Protozoaires. Il n'est pas dit que les substances rouges formĂ©es par les deux animaux d'organisation si diffĂ©rentes soient les mĂȘmes, il est mĂȘme probable que les pigments de Protozoaires appartiennent aux substances connues sous le nom de Lipochrome, puisqu'ils ont la mĂȘme solubilitĂ© que ces derniers. Cependant, demanderons-nous, les diffĂ©rences de solubilitĂ© d'une substance, et d'une autre admettent-ils avec nĂ©cessitĂ© une diffĂ©rence essentielle de constitution. Peut-ĂȘtre s'il s'agit d'une substance pure, mais certainement pas si c'est une composition de deux matiĂšres comme, par exemple, l'hĂ©moglobine et notre pigment rouge oĂč un colorant est liĂ© Ă  une substance albumineuse. L'hĂ©moglobine est soluble dans de l'eau, l'hĂ©matine dans de l'alcool acide. Nous avons observĂ© une transformation pareille pour le pigment des Vanesses, lĂ  aussi le colorant peut ĂȘtre extrait par de l'alcool acide. Nous avons constatĂ© enfin que la forme des cristaux, la couleur et le spectre de la matiĂšre colorante ressemblaient Ă  certaines carotines, qui se distinguent cependant par leur solubilitĂ©. Il me semble quand mĂȘme possible de trouver des rapports deux colorants, surtout puisque M. Newbigin nous a montrĂ© que la crustacĂ©orubrine, substance de nature lipochromatique, se dissolvait dans une solution albumineuse et pouvait ĂȘtre prĂ©cipitĂ©e par tous les prĂ©cipitants des albumines. En recherchant plus loin, on trouvera peut-ĂȘtre que le groupe chromatique dans la molĂ©cule colorĂ©e est iden- 342 CSSE VON LINDEN. tique, par exemple pour les carotines, et le pigment rouge du Papillon, et que les diffĂ©rences dans les rĂ©actions ne se rapportent qu'aux autres constituants de la molĂ©cule, qui une fois reprĂ©sentent un corps graisseux, une autre fois un corps albumineux. Ce serait alors les caractĂšres du spectre, l'absorption de la lumiĂšre par la substance colorĂ©e, qui pourraient nous guider pour trouver les vraies relations entre les matiĂšres colorĂ©es. Dans le cas donnĂ©, nous aurions Ă  Ă©tablir des rapports trĂšs intĂ©ressants entre la chlorophylle, la carotine, le pigment rouge des Vanesses et l'urobiline, relations qui, cependant, ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© supposĂ©es par Gautier. Ce savant Ă©crit Il rĂ©sulte que la chlorophylle doit ĂȘtre, en rĂ©alitĂ©, rapprochĂ©e de la bilirubine au point de vue de ses aptitudes, rĂ©actions et compositions Ă©lĂ©mentaires. Comme la bilirubine, elle se dissout dans l'Ă©ther, le chloroforme, le pĂ©trole, le sulfure de carbone, la benzine, et se dĂ©pose de ses solutions tantĂŽt amorphe, tantĂŽt cristallisĂ©e. Comme elle est enlevĂ©e Ă  la plupart de ses solutions par le noir animal et joue le rĂŽle d'un acide faible donnant des sels insolubles avec toutes les autres bases. Comme les solutions alcalines de chlorophylle, les solutions alcalines de la bilirubine s'altĂšrent et s'oxydent trĂšs facilement sous l'influence de l'incitation lumineuse. Les deux substances donnent de nombreux dĂ©rivĂ©s colorants, jaunes, verts, rouges et bruns. Il les a constatĂ©s pour la chlorophylle que l'on peut faire successivement passer, comme la bilirubine, du vert au jaune, au rouge, au brun, par soustraction ou addition d'oxygĂšne. Enfin les deux colorants jouissent de la propriĂ©tĂ© de s'unir directement Ă  l'hydrogĂšne naissant. De nos jours les idĂ©es prononcĂ©es par le cĂ©lĂšbre naturaliste français ne nous semblent plus Ă©tranges, les recherches chimiques de Nencki, de Machiliewsky, de Kuster et de Zaleski ayant prouvĂ© que des rapports existaient entre les colorants vĂ©gĂ©taux, la chlorophylle et les colorants du sang des VertĂ©brĂ©s et de beaucoup d'InvertĂ©brĂ©s, l'hĂ©moglobine, rapports qui basaient sur l'analogie de constitution des dĂ©rivĂ©s des deux substances. L'origine du pigment des MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 343 Vanesses qui nous conduit vers la chlorophylle, ses rĂ©actions qui prouvent ses relations avec la bilirubine et l'urobiline, affirme ce que Gautier a supposĂ© depuis longtemps et ce qui a Ă©tĂ© trouvĂ© par les recherches chimiques des savants nommĂ©s. C'est sans doute pour la premiĂšre fois que des colorants parents ou identiques Ă  l'urobiline et la bilirubine ayant Ă©tĂ© trouvĂ©s en combinaison avec un corps albumineux et que la composition Ă©trange joue le rĂŽle d'un pigment respiratoire probable, et par ses propriĂ©tĂ©s et par sa distribution dans l'organisme de l'Insecte. Comme Meriekowsky l'a observĂ© pour la tĂ©tronĂ©rythrine, le pigment rouge des Vanesses se trouve partout lĂ  oĂč le rĂ©seau des trachĂ©es dĂ©note une respiration animĂ©e, dans l'Ă©piderme, dans les cellules terminales des trachĂ©es, dans leur intima, dans le vaisseau dorsal, dans les cellules sanguines, aux points d'insertion des muscles et enfin dans les cellules gĂ©nitales. Il paraĂźt que les colorants des Ă©cailles du Papillon ont perdu la facultĂ© de pourvoir Ă  la respiration et qu'ils y jouent, dĂ©pouillĂ©es de leur albumen et de leur sucre, le rĂŽle d'un produit excrĂ©toire. Peut-ĂȘtre que le pigment des Ă©cailles ainsi transformĂ© sert encore Ă  retenir l'oxygĂšne, car nous avons vu que les solutions du pigment des Ă©cailles Ă©taient difficiles Ă  rĂ©duire et se rĂ©oxydaient facilement. Le pigment rouge des Vanesses est cependant non seulement Ă  regarder comme un vĂ©hicule d'oxygĂšne, il est, par sa nature albumineuse et son sucre, comme prĂ©destinĂ© pour nourriture de rĂ©serve pour alimenter le Papillon naissant pendant sa vie chrysalidaire. Il nous reste Ă  suivre par quels procĂ©dĂ©s physiologiques, la transformation du pigment vert clans les colorants rouges s'opĂšre pendant la vie chrysalidaire de l'Insecte, une tĂąche qui n'est point facile, puisque les phĂ©nomĂšnes qui accompagnent le dĂ©veloppement de la Chrysalide sont encore peu connus. Urech a fait des recherches dans cette direction et a 344 CSSE VON LINDEN. constatĂ© que les chrysalides diminuaient de poids pendant toute leur mĂ©tamorphose et surtout vers la fin de leur vie chrysalidaire. Ce dĂ©croissement de substance est causĂ© par une sĂ©crĂ©tion ou plutĂŽt une perte d'eau et d'acide carbonique. Nous savons, par les recherches de Peyrons, que l'atmosphĂšre Ă  l'intĂ©rieur d'un Insecte contenait le plus d'oxygĂšne quand les activitĂ©s vitales Ă©taient rĂ©duites Ă  leur minimum. La quantitĂ© d'acide carbonique Ă©mise Ă©tant proportionnelle Ă  l'activitĂ© vitale de l'organisme, nous est une mesure pour arriver Ă  connaĂźtre le contenu relatif du corps en oxygĂšne. Il faudrait donc croire que les tissus de la Chrysalide renfermeraient Ă  la fin de la mĂ©tamorphose moins d'oxygĂšne qu'au commencement, ce qui est aussi le cas d'aprĂšs les recherches de RĂ©aumur. RĂ©aumur avait trouvĂ© que les Chrysalides, avec une vie chrysalidaire courte, ne prenaient de l'air que par les stigmates du thorax au moment oĂč leur fourreau est devenu sec, ce qui contribuerait Ă  diminuer la contenance en oxygĂšne des tissus. Les cellules Ă©pidermiques de la Chrysalide sont d'abord vert jaunĂątre, tant que le fourreau de la Chrysalide n'est pas encore devenu sec. Mais dĂ©jĂ  au bout de deux jours, s'il s'agit de la gĂ©nĂ©ration de l'Ă©tĂ©, on voit apparaĂźtre sur les convexitĂ©s de la face dorsale de l'abdomen, des reflets rosĂątres. La Chrysalide devient de plus en plus rose et si nous examinons alors son Ă©pithĂ©lium, nous apercevons que surtout les cellules clans l'abdomen contiennent des petits grains rose-carmin qui, d'aprĂšs nos expĂ©riences, sont Ă  regarder comme des produits de rĂ©duction des colorants vert jaunĂątre. Dans l'Ă©pithĂ©lium du thorax, cette mĂ©tamorphose a lieu bien plus tard, probablement parce que ce sont ces parties du corps qui restent le plus longtemps en communication directe avec l'air atmosphĂ©rique. Dans mon dernier travail, je croyais devoir recourir, pour expliquer cette coloration successive, Ă  un transport de la matiĂšre colorante qui se faisait par les cellules amoeboĂŻdes et par le sang depuis MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 345 l'intestin jusque clans l'Ă©piderme. Mais depuis que j'ai vu que les colorants rouges se formaient dans les cellules Ă©pithĂ©liales elles-mĂȘmes, un tel transport ne me semble plus indispensable pour comprendre les phĂ©nomĂšnes de la coloration. Nous avons vu que tous les procĂ©dĂ©s de rĂ©duction menaient Ă  transformer la matiĂšre verdĂątre ou jaunĂątre dans un pigment rouge-carmin. Des phĂ©nomĂšnes de rĂ©ductionme paraissent aussi ĂȘtre la cause que la Chrysalide change de couleur et devienne rose au bout de quelques jours aprĂšs que son fourreau est devenu impermĂ©able Ă  l'air. Il est naturel que les pigments, dans les parties du corps le mieux pourvues d'oxygĂšne, dans le thorax, subissent cette mĂ©tamorphose rĂ©ductive moins vite que ceux dans l'abdomen oĂč une communication avec l'air par les stigmates ne peut avoir lieu aprĂšs que ces derniĂšres se sont formĂ©es. Nous voyons cependant les pigments passer au rouge jaunĂątre aussitĂŽt qu'ils apparaissent comme colorants dans les Ă©cailles. Cette coloration nouvelle rĂ©pond aux changements que les solutions du pigment subissent lorsqu'elles sont mises en contact avec l'air. Ce sont des phĂ©nomĂšnes d'oxydation accompagnĂ©s probablement d'une dĂ©composition du corps albumineux. Pour que dans la Chrysalide une addition d'oxygĂšne puisse avoir lieu, il faut que la respiration redevienne plus vive. Ceci me paraĂźt ĂȘtre le cas puisque le fourreau s'amollit, laissant un espace rempli de sang entre la membrane chitineuse du fourreau et l'Ă©piderme du Papillon. C'est alors que les fines ramifications trachĂ©ales percent l'Ă©piderme, flottant dans cet espace qui n'est sĂ©parĂ© de l'air atmosphĂ©rique que par une couche de chitine amincie et permĂ©able. BientĂŽt aprĂšs que les Ă©cailles rouges ont pris leur couleur, paraissent les premiĂšres colorations noirĂątres. Nous avons dĂ©jĂ  mentionnĂ© qu'elles aussi sont dues Ă  des processus d'oxydations efficaces. Nous avons vu qu'if est probable que la matiĂšre du pigment rouge sert, en s'e dĂ©composant, Ă  la formation du pigment mĂ©lanotique, phĂ©nomĂšne qui ferait comprendre pourquoi les parties noires du dessin des ailes sont trĂšs souvent remplacĂ©es par 346 CSSE VON LINDEN. du rouge et vice versa. Enfin nous avons observĂ© que, Ă  cĂŽtĂ© des granulations rougeĂątres, il se trouvait dans le lumen des ailes des colorants brun noir, que le noir et le rouge semblaient passer l'un dans l'autre, et cette observation m'a donnĂ© l'idĂ©e que les colorants noirĂątres dĂ©rivaient du pigment rouge. Cependant, sans admettre une dĂ©composition pareille Ă  celle que Gonnermann a rencontrĂ©e chez les plantes, les relations des deux colorants ne seraient pas Ă  comprendre puisque les produits d'oxydation simple des pigments rouges deviennent vert jaunĂątre au lieu de brun foncĂ©. Que vraiment le pigment rouge est altĂ©rĂ© dans sa composition chimique, ce n'est point une supposition, c'est un fait qui se dĂ©note par les rĂ©actions. En rĂ©sumĂ©, nous dirons La succession des couleurs rouges de diffĂ©rentes nuances dans l'Ă©piderme des Vanesses est le rĂ©sultai de phĂ©nomĂšnes de rĂ©duction et d'oxydation d'une matiĂšre colorante albuminoĂŻde qui donne les rĂ©actions de la bilirubine et de l'urobiline. Cette matiĂšre colorante dĂ©rive de la chlorophylle. Il est probable que les couleurs noirĂątres des Ă©cailles dĂ©rivent aussi de la substance rouge, par un procĂ©dĂ© de dĂ©composition et d'oxydation. RĂ©sumĂ© et conclusions. La premiĂšre partie de ce mĂ©moire nous a montrĂ© que les pigments rougeĂątres colorants des Ă©cailles du Papillon des Vanesses sont rĂ©pandus partout dans le corps de la chenille, de la chrysalide et du papillon. Les teintes variĂ©es du pigment rĂ©pondent aux degrĂ©s d'oxydation de ce dernier. Par les procĂ©dĂ©s de rĂ©duction et par la soustraction d'oxygĂšne qui s'ensuit, les granulations du pigment passent au rougecarmin, la solution du pigment devient jaune-orange brillant; elle acquiert une teinte rose par addition d'oxygĂšne, l'oxydation continuĂ©e il rĂ©sulte une solution vert jaunĂątre et puis la dĂ©pigmentation entiĂšre. Les pigments de l'Ă©piderme sont primitivement vert jaunĂątre, les granulations ainsi colorĂ©es MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 347 remplissent les parties externes des cellules Ă©pithĂ©liales, leurs parties internes contiennent gĂ©nĂ©ralement des granulations jaunes ou jaunes brunĂątres, celles-ci se transforment trĂšs facilement en pigment carmin. La Chenille sortant de l'oeuf est d'abord vert jaunĂątre, les teintes rouges paraissent lorsqu'elles commencent Ă  prendre de la nourriture. Nous observons une transformation pareille pour les colorants de la chrysalide, mais aussi dans l'oeuf, qui se dĂ©veloppe, les couleurs se succĂšdent ainsi. L'oeuf dĂ©posĂ© est ou bien vert, ou bien jaunĂątre. AprĂšs quelques jours les cellules du blastoderme deviennent rouges, puis l'oeuf se dĂ©colore et devient gris avant que la petite chenille ait fait son Ă©closion. Le dĂ©veloppement de la pigmentation de la chrysalide est presque le mĂȘme. La chrysalide d'abord verte devient rouge Ă  mesure que son dĂ©veloppement avance et que le contenu d'oxygĂšne des tissus diminue. Dans les Ă©cailles le pigment carmin se transforme par addition d'oxygĂšne en matiĂšre rouge jaunĂątre. Sur les parties des ailes oĂč les couleurs noirĂątres apparaissent, une dĂ©composition du pigment rouge paraĂźt avoir lieu, dĂ©composition qui conduit probablement Ă  la formation d'une substance aromatique semblable Ă  la tyrosine qui se transforme, comme c'est le cas dans le sang de beaucoup d'Insectes, sous l'action d'un enzyme en colorants noirĂątres. La matiĂšre rouge peut ĂȘtre transformĂ©e par l'action de la lumiĂšre et du chaud dans des substances de coloration diffĂ©rente. L'incitation solaire, c'est-Ă -dire l'influence des rayons chimiques produit des changements analogues Ă  ceux des oxydants. Les solutions du pigment se transforment dans des liquides verdĂątres. La chaleur rend foncĂ©e d'abord la couleur des solutions, plus tard elle la fait pĂąlir et passer au verdĂątre comme les solutions oxydĂ©es. Le pigment rouge des Vanesses est cristallisable. Les cristaux appartiennent au systĂšme monocline et paraissent sous forme de disques et d'aiguilles clinorhombiques,arrangĂ©es trĂšs souvent en trousses. Leur coloris varie 348 CSSE VON LINDEN. entre orange, rouge-rubis et rouge-carmin; nous observons cependant aussi des cristaux verdĂątres et presque incolores. Les cristaux du pigment reflĂštent la lumiĂšre doublement et sont dichroĂŻques. Elles nous rappellent et par leurs formes et par leurs couleurs les cristaux de la bilirubine ou l'hĂ©matoidine, substance probablement identique Ă  la bilirubine dĂ©rivant de l'hĂ©moglobine du sang extravasĂ©. A cĂŽtĂ© des produits cristallisĂ©s on note assez souvent des masses amorphes sous forme de plaques dendritiques, comme elles se trouvent aussi clans les sĂ©diments des pigments bilaires. Les cristaux du pigment rouge des Vanesses ainsi que ses solutions absorbent la lumiĂšre d'une maniĂšre trĂšs caractĂ©ristique. Cette absorption est la mĂȘme que celle de Yurobiline respectivement que celle de l'hydrobilirubine. Le spectre des solutions du pigment oxygĂ©nĂ© se compose, vu par le spectroscope, d'une bande assez large entre b et f avec un maximum d'absorption prĂšs de 500” et d'une absorption complĂšte de l'ultra-violet et d'une partie du violet. Dans les solutions couleur de rubis le rouge externe est absorbĂ© un petit peu. Les cristaux de couleur carmin montrent aussi une bande d'absorption clans l'orange prĂšs de D, ils ont le mĂȘme spectre que l'hydrobilirubine. En photographiant les spectres d'absorption, on aperçoit que trois bandes moins prononcĂ©es se trouvent encore dans la rĂ©gion du bleu-violet, l'une d'elles est situĂ©e dans l'indigo, les deux autres clans le violet. Ces derniĂšres ressortent le mieux dans des solutions du pigment dans l'acide sulfurique. TraitĂ©es avec de l'alcali, l'absorption des solutions du pigment rouge devient trĂšs prononcĂ©e, du moins pour la bande caractĂ©ristique de l'urobiline, changement qui se produit aussi sous les mĂȘmes circonstances dans les solutions de cette derniĂšre substance. Si nous ajoutons un rĂ©actif rĂ©duisant aux solutions de notre pigment, les caractĂšres du spectre deviennent tout autres. L'absorption terminale est environ deux fois plus longue que clans les solutions normales, la bande si caractĂ©ristique entre b et F s'efface presque complĂštement. Un changement pareil produit par la sous- MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 349 traction d'oxygĂšne caractĂ©rise tous les pigments respiratoires. Le pigment rouge des Vanesses a les caractĂšres des matiĂšres albuminoĂŻdes; elle donne la rĂ©action de Millon, la rĂ©action de la xanthoprotĂ©ine et celle d'Adamkievicz. Le pigment est prĂ©cipitĂ© de ses solutions par les mĂȘmes prĂ©cipitants que les corps albuminoĂŻdes. En ajoutant de l'alcool acide aux solutions du pigment rouge, celui-ci est dĂ©composĂ© dans un corps albumineux et un colorant soluble clans l'alcool, il Ă©prouve donc le mĂȘme changement que l'hĂ©moglobine. Comme l'hĂ©moglobine aussi le pigment rouge des Vanesses a la facultĂ© de s'unir Ă  l'oxygĂšne et de former avec ce gaz des combinaisons trĂšs peu stables. Le pigment doit donc ĂȘtre comptĂ© sous le nombre des pigments respiratoires. Les colorants des Ă©cailles du Papillon cependant paraissent ĂȘtre dĂ©pourvus de la facultĂ© d'entretenir la respiration, le rĂ©sultat de leur oxydation est moins altĂ©rable et comparable au mĂ©thĂ©moglobine. Cette transformation est due, ou bien accompagnĂ©e par une dĂ©composition du corps albumineux de la substance qui se manifeste par les rĂ©actions et qui peut ĂȘtre la cause de la formation des couleurs noirĂątres Ă  la fin de la vie chrysalidaire. Les rĂ©actions nous montrent que le corps albumineux du pigment rouge des Vanesses appartient au groupe des albumoses, touchant cependant sous plusieurs rapports aux histones, au groupe auquel appartient aussi le corps albumineux de l'hĂ©moglobine. Le composĂ© colorant de la matiĂšre pigmentĂ©e joue le rĂŽle d'un acide faible. Il est, en partie du moins, soluble dans du chloroforme, et montre la rĂ©action caractĂ©ristique de Gmelin, particuliĂšre aux colorants de la bile. Il doit ĂȘtre dit enfin que le pigment rouge contient du sucre. L'affinitĂ© du pigment rouge des Vanesses pour l'oxygĂšne, sa facultĂ© de former avec lui des combinaisons facilement altĂ©rables, son mode de distribution dans le corps de l'insecte lui attribue le rĂŽle physiologique des pigments respiratoires. D'autre part, son contenu en albumine et en sucre 350 CSSE VON LINDEN. servira de nourriture Ă  l'Insecte pendant sa vie chrysalidaire. Le pigment rouge des Vanesses provient, comme nous venons de voir, des colorants vĂ©gĂ©taux, de la chlorophylle, que la Chenille reçoit avec sa nourriture et qui est rĂ©sorbĂ©e par l'Ă©pithĂ©lium intestinal. La transformation du colorant vert dans la matiĂšre rouge peut ĂȘtre observĂ©e dans les cellules Ă©pithĂ©liales de l'intestin et de l'Ă©piderme chez l'animal, et dans les cellules des plantes formant le contenu du traitĂ© intestinal de la Chenille. Cette mĂ©tamorphose dĂ©bute par une transformation de la chlorophylle en chlorophyllane. La chlorophyllane se dĂ©compose alors en colorants jaunes et rouges. Nous voyons donc que les colorants vĂ©gĂ©taux jouent un rĂŽle fort important clans la pigmentation des insectes, il est de plus intĂ©ressant puisque c'est le pigment respiratoire de la plante qui devient pigment respiratoire de l'animal. Depuis longtemps des relations pareilles entre la chlorophylle et l'hĂ©moglobine ont Ă©tĂ© sujet de discussion et de recherches. Par les analyses chimiques on a aussi trouvĂ© qu'il y a des rapports trĂšs proches entre les deux substances. La dĂ©couverte d'un pigment dĂ©rivant de la chlorophylle avec les rĂ©actions de la bilirubine et de l'urobiline peut ĂȘtre regardĂ©e comme une relation nouvelle entre ces deux matiĂšres qui ont une fonction de si haute importance dans le grand domaine des ĂȘtres vivants. Cet intermĂ©diaire liant les colorants des plantes Ă  ceux des animaux, faudrait-il lui donner un nom nouveau ou pourra-t-elle ĂȘtre identifiĂ©e avec l'un ou l'autre du grand nombre des pigments nommĂ©s, mais peu connus? Autant que je sache une combinaison pareille d'un pigment avec les rĂ©actions des pigments bilaires et d'un corps albumineux n'a pas encore Ă©tĂ© dĂ©crite, mais avant d'enrichir la terminologie dĂ©jĂ  si riche, il vaudra mieux attendre les rĂ©sultats de l'analyse quantitative qui nous aideront Ă  classifier le pigment en question. Aujourd'hui il suffira de dire que le pigment des Vanesses se rapproche par son origine de la chlorophylle, par ses rĂ©ac- MATIÈRES COLORANTES DES VANESSES. 351 tions de la bilirubine et de l'urobiline, par sa fonction et sa constitution de l'hĂ©moglobine. Le fait que le pigment rouge donne la rĂ©action de la lĂŻpocyanine, particuliĂšre Ă  la carotine Ă  cĂŽtĂ© de la rĂ©action de Gmelin caractĂ©ristique pour la bilirubine me poussa Ă  rechercher si la carotine ne donnait pas aussi la rĂ©action de Gmelin. Les rĂ©sultats obtenus avec une solution du pigment de Daucus carota et du pigment rouge orangĂ© appartenant aux lipochromes du poisson rouge furent Ă  ma grande surprise positifs. Et vice versa, la biliverdine donnait aussi la rĂ©action de lĂŻpocyanine. Ces rĂ©sultats me semblent trĂšs curieux et me forcent Ă  croire que les relations entre le groupe chroma tique des deux substances, la carotine et la bilirubine, sont bien plus proches qu'elles n'ont Ă©tĂ© supposĂ©es jusqu'ici. 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ZOPF W., Ueber niedere tierische und pflanzliche Organismen, welche als Krankheitserreger in Algen, Pilzen, niederen Tieren und höheren Pflanzen Pflanzen BeitrĂ€ge z. Physiol. und Morphol. niederer Organismen. Heft IV, 1894. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE XI Fig. 4. — Intestin d'une Chenille de Vanessa io en Ă©tat de se transformer en chrysalide. Plasma des cellules Ă©pithĂ©liales vert Ă  la pĂ©riphĂ©rie, rouge au centre. — 2, vue d'en haut. Fig. 3. — Leucocytes chargĂ©s de cellules Ă©pithĂ©liales dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©es de l'intestin de Vanessa io. Fig. 1. — Cellules graisseuses dans le sang de la chrysalide de Thais polyxena, chargĂ©es de pigment. Fig. 5. — Pigments cristallisĂ©s de l'intestin de la chrysalide de Vanessa io. Fig. 6, 7, 9. — Transformation de la chlorophylle en pigment rouge, au dedans des cellules vĂ©gĂ©tales. On voit les mĂȘmes formes de cristaux particuliĂšres au pigment rouge de l'intestin de la chrysalide des Vanesses. A cĂŽtĂ© des produits filiformes, fig. 12. Fig. 2. — Corps de chlorophylle grossi fortement avec du pigment carmin amorphe et des cristaux jaune verdĂątre. Fig. 9. — Les cristaux rouges de la chlorophylle sous un grossissement plus fort. On voit trĂšs bien les gouttes verdĂątres de la chlorophyllane Ă©tant substance mĂšre des cristaux. Fig. 8. — obtenu par la rĂ©action du phĂ©nylhydrazine sur le pigment rouge. PLANCHE XII Fig. 1-1 a. — Spectre d'absorption d'une solution aqueuse fraĂźche du pigment rouge des excrĂ©ments de Vanessa urticx. DiamĂštre de la cuvette fig. 1 — 1 centim. ; fig. 1 a = 4 centim. Fig. 2. — Spectre de la mĂȘme solution chauffĂ©e Ă  50° C. Fig. 3-3 a. — Spectre d'une solution moins concentrĂ©e que les prĂ©cĂ©dentes. — Fig. 3 = 1 centim. ; fig. 3 a = 4 centim. Fig. 4. — Spectre d'une solution du pigment purifiĂ©. D. = 4 centim. Fig. 5-5a. — Spectre de la solution du pigment rĂ©duite par NH42S. — D. = 1-4 centim. Fig. 6. — Spectre d'une solution du pigment oxydĂ©e par H 202. — D. = 4 centim. Fig. 7-7 a. — Spectre d'une solution du pigment rendue alcalique par de l'ammoniaque. — D. 1-4 centim. Fig. 8. — Spectre d'une solution du pigment rendue acide par de l'acide acĂ©tique. 356 CSSE VON LINDEN. Fig. 9-9 a. — Spectre d'une solution rendue acide par de l'acide hydrochlorique. — 1-4 centim. Fig. 10-10 a. — Spectre d'une solution rendue acide par de l'acide sulfurique. — 1-4 centim. PLANCHE XIII Fig. 11-11 a. — Spectre d'absorption d'une solution du pigment purifiĂ© des Ă©cailles de Vanessa urlicae. — 1-4 centim. Fig. 12-12 a. — Le mĂȘme pigment, solution fraĂźche concentrĂ©e. — l-4centim. Fig. 13. — Spectre d'une solution du pigment purifiĂ© de l'intestin du mĂȘme Papillon. Solution concentrĂ©e. — 1 centim. de diam. Fig. 14. — Spectre d'une solution du pigment des Ă©cailles de Vanessa io. — D.=4 centim. Rendue acide par de l'acide acĂ©tique. Fig. 15-15 a. — Spectre d'absorption d'une solution du pigment rouge des excrĂ©ments de Vanessa io. — D. = 1-4 centim. Fig. 16-16 a. — Spectre d'absorption d'une solution du pigment rouge de la Cochenille. — D. = 1-4 centim. Fig. 17. — Spectre d'absorption d'une solution peu concentrĂ©e de chlorophylle. — D. = 1 centim. La bande caractĂ©ristique pour le pigment rouge des Vanesses est visible. Fig. 18. — Spectre d'absorption d'une solution de chlorophylle plus concentrĂ©e que dans la figure 17. APPENDICE En continuant les recherches sur les matiĂšres colorantes des Vanesses Ă  l'aide de matĂ©riaux ramassĂ©s pendant les mois d'Ă©tĂ© 1903, je pus complĂ©ter nos connaissances sur les procĂ©dĂ©s chimiques qui conduisent Ă  la formation des matiĂšres rouges dans l'intestin de la chenille adulte de la Vanessa urticae et de la Vanessa io. Ces rĂ©sultats Ă©tant fort intĂ©ressants sous plusieurs rapports, je crois devoir les ajouter Ă  ce mĂ©moire. En digĂ©rant des feuilles d'ortie avec de la pepsine contenant une solution d'acide hydrochlorique de 0,1 Ă  0,2 p. 100, Ă  une tempĂ©rature constante de 30-35° C, nous nous apercevons dĂ©jĂ  au bout d'environ six heures que les feuilles vertes perdent leur coloris ordinaire et deviennent vert sale. Sous le microscope nous voyons alors que les grains de chlorophylle ont subi une transformation trĂšs caractĂ©ristique, la mĂȘme que nous avons vue se produire dans les cellules vĂ©gĂ©tales contenues dans les intestins des Chenilles de Vanessa io enfermĂ©es dans de la gĂ©latine glycĂ©rinĂ©e. La substance verte dans les cellules vĂ©gĂ©tales est en grande partie mĂ©tamorphosĂ©e en colorant rouge jaunĂątre ou rouge brunĂątre, crystallisĂ©e parfois en aiguilles clinorhombiques et formant trĂšs souvent des trousses plus ou moins grandes comme elles sont aussi caractĂ©ristiques pour le pigment rouge des Vanesses. Au commencement du procĂ©dĂ© de digestion on trouve souvent, en examinant un petit morceau de feuille, tous les stades de transformation depuis le grain de chlorophylle intact jusqu'Ă  l'apparition des trousses rouges cristallisĂ©es. Ce sont toujours les cellules Ă  membranes dĂ©truites ou les transformations de la chlorophylle qui se produisent les 358 CSSE VON LINDEN. premiĂšres. Les cellules Ă  membranes intactes rĂ©sistent le plus longtemps Ă  l'action enzymatique de la pepsine. Les pigments rouges provenant de la chlorophylle sont caractĂ©risĂ©s par un dichroĂŻsme trĂšs prononcĂ©, comme nous le constatons aussi pour les matiĂšres colorantes rouges dans l'intestin et dans l'Ă©piderme des Vanesses. Si nous ajustons le microscope de maniĂšre Ă  ne voir que la surface des cristaux, ceuxci nous paraissent jaune verdĂątre, mais en baissant l'objectif nous apercevons des rayons rouge bleuĂątre provenant des couches plus profondes du cristal. En prolongeant le procĂ©dĂ© de digestion, le pigment rouge tombe en petits grains et se dissout en grande partie, formant avec la pepsine un liquide brunĂątre Ă  odeur aromatique. Nous trouvons alors dans les cellules vĂ©gĂ©tales, Ă  la place des pigmentations rouges, des petits grains noirĂątres ayant le mĂȘme dichroĂŻsme qui caractĂ©risait la matiĂšre rouge. Si nous nous servons, au lieu de pepsine, d'une solution aqueuse d'acide hydrochlorique de 0,1 p. 100, nous nous apercevons qu'une transformation toute pareille se produit dans les colorants de la plante en digĂ©rant les feuilles d'orties avec ce liquide. La chlorophylle est changĂ©e en matiĂšre rouge de mĂȘme propriĂ©tĂ© optique que le colorant obtenu par la digestion avec de la pepsine. Cependant le pigment rĂ©sultant dans les conditions nouvelles n'est point dissout dans le liquide acide ni transformĂ© en matiĂšre noirĂątre. Nous avons donc Ă  conclure que 1° La mĂ©tamorphose des substances vertes en pigment rouge dans les feuilles de l'ortie est l'effet d'un procĂ©dĂ© d'hydrolyse qui peut se faire sous l'action enzymatique de la pepsine aussi bien que sous celle de l'acide hydrochlorique ayant la propriĂ©tĂ© comme tous les acides minĂ©raux de dissocier les corps en leur ajoutant de l'eau. 2° Il nous faudra admettre que le pigment rouge provenant de la chlorophylle a le caractĂšre de substance albumineuse digestible par la pepsine. Cette mĂ©tamorphose produite expĂ©rimentalement dans la chlorophylle par le procĂ©dĂ© de digestion nous explique pour- APPENDICE. 359 quoi et comment le liquide vert dans l'intestin et dans l'Ă©pithĂ©lium de la Chenille des Vanesses peut se transformer en substance rouge, substance ayant les mĂȘmes propriĂ©tĂ©s que le colorant que nous avons vu naĂźtre de la chlorophylle dans les cellules vĂ©gĂ©tales. La formation du pigment rouge dans l'intestin des Vanesses rĂ©sulte d'un procĂ©dĂ© de digestion peptique de la chlorophylle contenue dans la nourriture de l'insecte. Pour que la digestion se fasse il faut que la rĂ©action de l'intestin soit acide, c'est le cas lorsque la Chenille se prĂ©pare Ă  devenir Chrysalide, et c'est alors aussi qu'apparaĂźt le pigment rouge. C'est donc par un procĂ©dĂ© de digestion, c'est par l'hydrolyse de la chlorophylle que rĂ©sulte une substance colorĂ©e avec les propriĂ©tĂ©s de la bilirubine, donnant avec de l'acide nitrique la rĂ©action de Gmelin. En ajoutant de l'acide sulfurique, les cristaux rouges redeviennent verts par le procĂ©dĂ© de dĂ©shydratation qui s'opĂšre sous l'influence de l'acide. Il est de plus intĂ©ressant de voir la chlorophylle donner naissance Ă  un corps semblable Ă  la bilirubine par addition de H 20, puisque c'est aussi l'hĂ©matine qui se transforme en bilirubine sous des conditions tout analogues. Nencki et Sieber ont trouvĂ© que cette transformation s'opĂ©rait d'aprĂšs la formule suivante Quoique nous ne connaissions pas encore la formule de la chlorophylle et quoique sa constitution chimique soit toujours problĂ©matique, l'analogie dĂ©crite ne peut pas nous surprendre depuis que nous avons appris des recherches de Nencki, Marchiliewski et d'autres que la chlorophylle et l'hĂ©moglobine donnent par des procĂ©dĂ©s de rĂ©duction des corps identiques dans leurs rĂ©actions. Ces relations trouvĂ©es par Nencki entre les deux colorants. 360 CSSE VON LINDEN la chlorophylle et l'hĂ©moglobine, sont reprĂ©sentĂ©es dans le tableau suivant HĂ©moglobine. HĂ©mine. HĂ©matine C32H32N4O4Fe. HĂ©matoporphyrine Cl6H1803N2. MĂ©soporphyrine C16H18N2O2. Chlorophylle. Phyllocyanine. Phyllotaonine C40H39N6O5. PhylloporphyrineC16H18O2N2. HĂ©mopyrol C8Hl3N se transforme sous l'influence de l'air dans l'urobiline C32H10N4O7. Nous voyons que l'hĂ©matoporphyrine et la phylloporphyrine ne diffĂšrent que par leur degrĂ© d'oxydation, qu'elles peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme des produits d'une mĂȘme substance mĂšre qui dans la plante verte se transforme en chlorophylle, dans l'animal en hĂ©moglobine. II Une autre sĂ©rie d'expĂ©riences a Ă©tĂ© faite avec le pigment, rouge de Vanessa urticse tirĂ© de l'intestin de la Chrysalide et de l'Ă©piderme et des excrĂ©ments du Papillon. Il rĂ©sulte que le pigment rouge en substance est toujours dissous par l'action de la pepsine. La digestion du pigment de l'intestin et des excrĂ©ments commence Ă  se faire dĂ©jĂ  au bout de quelques heures, mĂȘme si nous nous servons de produits pigmentĂ©s devenus insolubles clans l'eau au contact de l'air aprĂšs avoir Ă©tĂ© prĂ©cipitĂ©s de leurs solutions aqueuses par de l'alcool Voy. le chapitre Les prĂ©cipitants du pigment rouge des Vanesses. Si nous digĂ©rons un morceau d'une aile de Vanessa urticae avec de la pepsine, ce ne sont que les substances contenues dans les Ă©cailles rouges qui sont mises en solution. Les Ă©cailles noires restent inaltĂ©rĂ©es par l'enzyme, leur pigment est devenu indigestible, et je me demande si les colorants noirs des Ă©cailles sont identiques aux granulations de mĂȘme coloris rĂ©sultant en dernier lieu de la digestion peptique de la chlorophylle. Dans la feuille aussi les granulations noires, APPENDICE. 361 modifications Ă©videntes du pigment rouge, ne disparaissent pas, mĂȘme si nous prolongeons le procĂ©dĂ© de digestion. En examinant les produits de digestion du pigment rouge des Vanesses, nous constatons la prĂ©sence de la peptone en ajoutant du sulfate de cuivre et de la potasse Ă  la solution aqueuse du pigment digĂ©rĂ©. La solution d'abord jaunĂątre prend une couleur rose trĂšs prononcĂ©e, rĂ©action caractĂ©ristique pour toute solution contenant la peptone. Le corps albumineux constituant le pigment rouge des Vanesses doit donc appartenir au groupe des albumoses, ce qui nous paraĂźt vraisemblable aussi d'aprĂšs ces autres rĂ©actions. L'importance des rĂ©sultats de ces nouvelles expĂ©riences ne se borne cependant point Ă  Ă©clairer le mode de formation du pigment rouge de Vanesses. Le fait que la chlorophylle est transformĂ©e par l'action de la pepsine, par l'action des mĂȘmes enzymes qui se trouvent dans l'estomac des VertĂ©brĂ©s en une modification rouge avec les propriĂ©tĂ©s de la bilirubine et de corps albumineux, en un mot avec les qualitĂ©s d'un pigment respiratoire du groupe de l'hĂ©matine, me semble ĂȘtre encore un rĂ©sultat de plus grande portĂ©e. Il faudra admettre que chez les animaux vertĂ©brĂ©s aussi bien que chez l'homme la transformation de la chlorophylle doit avoir lieu, et il faudra que nous nous demandions si ce n'est pas de lĂ  que la substance colorante du sang, l'hĂ©matine, tire son origine. Les recherches poussĂ©es plus loin montreront la valeur de cette hypothĂšse en prouvant la possibilitĂ© ou l'impossibilitĂ© d'une transformation de la substance rouge en question dans le pigment respiratoire des VertĂ©brĂ©s. En attendant, il serait inutile de se perdre dans des spĂ©culations quoique bien attrayantes et de considĂ©rer l'importance qu'une telle dĂ©couverte pourrait avoir pour la mĂ©decine, c'est-Ă -dire pour le traitement de l'anĂ©mie et de la chlorose. 362 CSSE VON LINDEN. III Un rĂ©sultat trĂšs intĂ©ressant a Ă©tĂ© obtenu en exposant des Chrysalides de Vanessa urticae a une atmosphĂšre d'acide carbonique pendant vingt-quatre heures. D'abord il Ă©tait curieux de constater qu'une partie des Chrysalides restait en vie malgrĂ© que l'oxygĂšne atmosphĂ©rique leur manquĂąt. AussitĂŽt les Chrysalides sorties du verre dans lequel je les avais tenues enfermĂ©es elles donnĂšrent des signes de vie en remuant leur abdomen. De toutes les Chrysalides cependant il n'y en eut qu'une seule qui fit son Ă©closion en donnant un Papillon de l'aberration ichnusoĂŻdes typique, qui jusqu'ici avait rĂ©sultĂ© de diffĂ©rentes expĂ©riences oĂč les Chrysalides avaient Ă©tĂ© exposĂ©es soit Ă  une grande chaleur, soit Ă  des tempĂ©ratures trĂšs basses. Le Papillon, transformĂ© par l'action de l'acide carbonique, se dĂ©veloppe au bout du temps normal pour les Chrysalides d'Ă©tĂ© de Vanessa urticse. Un retard n'eut pas lieu comme cela est connu pour les Chrysalides exposĂ©es au froid ou Ă  la chaleur. L'expĂ©rience nous montre que sous l'influence d'une atmosphĂšre d'acide carbonique les couleurs du Papillon deviennent plus foncĂ©es, c'est-Ă -dire que la couleur rouge disparaĂźt, tandis que les pigmentations noires augmentent. Nous observons des changements analogues si nous exposons les Chrysalides au froid ou au chaud, Ă  des tempĂ©ratures si hautes ou si basses que l'Insecte tombe dans un Ă©tat oĂč la respiration ne se fait plus comme d'ordinaire. La suite des deux expĂ©riences si diffĂ©rentes en disposition doit ĂȘtre la mĂȘme. L'organisme est surchargĂ© d'acide carbonique et ne pourra prolonger sa vie que s'il trouve en soi-mĂȘme le moyen de se pourvoir d'oxygĂšne. Nous avons vu que le pigment rouge peut servir de source d'oxygĂšne et les expĂ©riences nous montrent que les pigments de l'Ă©piderme jouent en effet le rĂŽle que nous leur attribuons. Chez les Chrysa- APPENDICE. 363 lides les colorants de l'Ă©piderme se transforment dans leur modification rĂ©duite si les Insectes sont exposĂ©s assez longtemps Ă  une atmosphĂšre d'acide carbonique, ils deviennent rouge-carmin, rouge bleuĂątre, brun violet et Ă  la fin noirĂątres. Les pigments rouges sont dĂ©truits si les conditions sont telles que nous les voyons dans les expĂ©riences, si l'Insecte est forcĂ© de se servir de son fond d'oxygĂšne de rĂ©serve, qui lui est donnĂ© dans les couleurs que nous voyons apparaĂźtre dans son ornementation variĂ©e. SUR QUELQUES FORMES D'ISOPODES APPARTENANT A LA FAUNE SOUTERRAINE D'EUROPE PAR MM. ADRIEN DOLLFUS et ARMAND VIRÉ La connaissance de la faune souterraine est une chose d'origine rĂ©cente, et si depuis un demi-siĂšcle les Autrichiens et les AmĂ©ricains ont exploitĂ© sĂ©rieusement leur riche, domaine souterrain, on peut dire qu'en France la recherche des animaux des cavernes a Ă©tĂ© longtemps nĂ©gligĂ©e. C'est ainsi que presque seule la faune terrestre de nos cavernes des PyrĂ©nĂ©es avait Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e, et seulement en partie. Les ColĂ©optĂšres avaient attirĂ© depuis longtemps l'attention des naturalistes, qui en avaient fait de fort belles Ă©tudes, surtout systĂ©matiques. Quelques Myriapodes, quelques Arachnides et ChernĂ©tides avaient Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©s çà et lĂ . Mais la partie la plus riche, la plus vivante, pour ainsi dire, du domaine souterrain Ă©tait restĂ©e lettre morte, nous voulons parler de la faune aquatique. C'est surtout Ă  cette Ă©tude, poursuivie mĂ©thodiquement depuis prĂšs de dix ans, que nous nous sommes attachĂ©s; c'est dans cette voie que nous avons poussĂ© nos amis et collaborateurs, et de nos recherches combinĂ©es est sorti dĂ©jĂ  tout un petit monde souterrain. Les Caecosphaeroma, les Vireia, les Sphaeromides, les Fau- 366 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE. cheria, les Stenasellus, les sept ou huit espĂšces de Niphargus actuellement connues en France, divers Mollusques, pour ne parler que de la faune aquatique, sont des espĂšces ou des genres de dĂ©couverte rĂ©cente. Bien d'autres restent Ă  trouver, et nous sommes persuadĂ©s que la suite des recherches amĂšnera encore nombre de dĂ©couvertes. L'Ă©tude d'un petit groupe de CrustacĂ©s, entiĂšrement insoupçonnĂ©s il y a dix ans, nous occupera seule ici, et nous espĂ©rons montrer par cette Ă©tude, toute incomplĂšte qu'elle soit, combien la zoologie et la biologie gĂ©nĂ©rales peuvent gagner Ă  ces nouvelles recherches. C'eĂ»t Ă©tĂ© certes une bonne fortune pour des naturalistes comme Lamarck ou Geoffroy-Saint-Hilaire d'avoir pu Ă©tudier dans leur temps des animaux aussi curieux que ceux que nous prĂ©sentons aujourd'hui. Ils eussent pu dĂ©montrer mathĂ©matiquement sur ces formes leurs belles thĂ©ories de l'influence du milieu, du balancement des organes, etc. GrĂące Ă  ces maĂźtres et aux notions qu'ils ont introduites dans la science, notre rĂŽle pourra ĂȘtre plus modeste que n'eĂ»t Ă©tĂ© le leur ; car Ă  chaque instant le simple exposĂ© des faits nous ramĂšnera, sans qu'il soit besoin de le signaler, Ă  leurs thĂ©ories si belles et si vraies. Qu'il nous soit permis, en commençant ce travail, d'adresser des remercĂźments particuliers Ă  notre MaĂźtre Ă©minent, M. le professeur Edmond Perrier, qui, aprĂšs M. A. MilneEdwards, dont nous ne pouvons nous rappeler sans Ă©motion les prĂ©cieux encouragements, nous a mis Ă  mĂȘme, par tous les moyens en son pouvoir, de mener Ă  bien la rĂ©colte si difficile et l'Ă©tude dĂ©licate de ces groupes nouveaux et prĂ©cieux. A. V. PARTIE SYSTÉMATIQUE Par A. DOLLFUS Les recherches faites depuis quelques annĂ©es dans les eaux souterraines de l'Europe moyenne et mĂ©ridionale par MM. A. VirĂ©, Galimard, Raymond, Faucher, Valle, Fabiani, Alzona, etc., ont amenĂ© la dĂ©couverte de plusieurs types absolument nouveaux de CrustacĂ©s Isopodes trĂšs curieux Ă  Ă©tudier au point de vue morphologique et trĂšs importants Ă  considĂ©rer au point de vue phylogĂ©nique. Je ne m'occuperai aujourd'hui que de leur Ă©tude morphologique et d'Ă©tablir leur place dans la classification, laissant de cĂŽtĂ© toute considĂ©ration phylogĂ©nique qui ne pourrait s'appuyer que sur des comparaisons rigoureuses avec les espĂšces fossiles; je crois, en effet, qu'il serait prĂ©maturĂ© de chercher Ă  formuler, autrement que comme une assez plausible hypothĂšse, la sĂ©duisante thĂ©orie qui voudrait voir dans les formes rĂ©cemment dĂ©couvertes dans les grottes, les derniers vestiges d'une faune plus ancienne, et peut-ĂȘtre tertiaire, ayant subi seulement les modifications dues Ă  la vie souterraine. Toutefois, je dois faire ressortir ce fait trĂšs important que les Isopodes des eaux souterraines appartiennent Ă  des groupes dont la plupart des espĂšces actuellement connues sont marines ou d'eau saumĂątre. Un autre fait qu'il faut mettre en Ă©vidence, c'est l'extrĂȘme localisation de ces espĂšces, une seule ayant Ă©tĂ© trouvĂ©e abondamment dans plusieurs grottes, de la mĂȘme rĂ©gion il est vrai Vireia berica Fabiani, du Vicentin. Presque toutes sont d'une trĂšs grande raretĂ© ; certaines d'entre elles ne sont connues encore que par des exemplaires uniques, aussi leur Ă©tude complĂšte est-elle fort difficile, car il est impossible de bien connaĂźtre un Isopode sans en Ă©tudier les piĂšces buc- 368 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE. cales, ce qui nĂ©cessite la dissection de cette partie du corps. Nous espĂ©rons que les recherches qui vont se poursuivre dans les grottes nous permettront d'aborder prochainement l'Ă©tude des Asellotes, avec des matĂ©riaux plus nombreux et plus complets que ceux que nous avons actuellement Ă  notre disposition. Je rappellerai seulement ici la dĂ©couverte du singulier Stenasellus Virei Dollfus, cet Asellote vermiforme si bizarre dont M. A. VirĂ© a trouvĂ© un seul exemplaire Ă  Padirac, Ă  100 mĂštres de profondeur 1. Nous avions cru pouvoir rattacher les autres espĂšces des eaux souterraines dĂ©couvertes jusqu'Ă  prĂ©sent en Europe, au groupe des Sphaeromidae, mais l'examen des piĂšces buccales m'oblige Ă  rectifier cette premiĂšre opinion en ce qui concerne deux des types considĂ©rĂ©s qui ne sont pas des Sphaeromidae, mais bien des Cirolanidae. J'appelle toute l'attention des carcinologues, voire mĂȘme des palĂ©ontologues, sur ce fait. Les Cirolanidae connues jusqu'Ă  ces derniĂšres annĂ©es sont toutes marines et habitent souvent les plus grandes profondeurs jusqu'Ă  2 500 mĂštres, d'aprĂšs les rĂ©coltes du prince de Monaco 2. Une espĂšce dĂ©crite tout rĂ©cemment par Th. R. R. Stebbing, sous le nom de CĂŻrolana fluviatilis, a Ă©tĂ© trouvĂ©e dans un fleuve de l'Afrique du Sud, Ă  deux milles de son embouchure 3, et en 1896, James Benedict a dĂ©crit le genre Cirolanides dĂ©couvert dans un puits artĂ©sien Ă  San Marcos Texas 4. 1 A. Dollfus, Sur deux types nouveaux de CrustacĂ©s Isopodes appartenant Ă  lu faune souterraine des CĂ©vennes Bull. Mus. Hist. nat., 1898, p. 25. Le genre Stenasellus parait se rapprocher du groupe des Phreatoicides Chilton dont plusieurs espĂšces appartenant Ă  des genres diffĂ©rents ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes en Australie par MM. Chilton, Haswell et Sayce. Ajoutons que pendant l'impression de ce mĂ©moire M. VirĂ© vient de retrouver 16 exemplaires du rarissime Stenasellus, ce qui porte Ă  17 le nombre des exemplaires connus. 2 A. Dollfus, Note prĂ©liminaire sur les espĂšces du genre CĂŻrolana recueillies pendant les campagnes de l'Hirondelle et de la Princesse-Alice Bull. Soc. zool. de France, t. XXVIII, 1903, p. 3-10. 3 Th. R. R. Stebbing, Marine Investigations in S. Africa, Crustacea, part. II, Cape-Town, 1902. 4 James E. Renedict, Preliminary descriptions of a new genus and three new species of Crustaceans from an artesian well at San Marcos, Texas Proc. U. S. Nat. Mus., 1896, p. 615-617. SUR QUELQUES FORMES D'ISOPODES. 369 Je crois qu'il faudra rattacher au mĂȘme groupe une espĂšce nouvelle, assez voisine du Sphaeromides Raymondi, qui a Ă©tĂ© dĂ©couverte par M. Valle dans les eaux souterraines de l'Istrie et que ce naturaliste croyait pouvoir rattacher aux AEgidae. Je ne connais cet animal que par un dessin qui m'a Ă©tĂ© communiquĂ© par M. VirĂ©. Enfin, sans me prononcer Ă  ce sujet, je crois devoir indiquer le trĂšs grand intĂ©rĂȘt qu'il y aurait Ă  comparer les Cirolanidae avec certaines espĂšces fossiles, les Palaega, qui sont rattachĂ©s jusqu'Ă  prĂ©sent, peutĂȘtre justement, aux AEgidae. En rĂ©sumĂ©, les Cirolanidae des eaux souterraines de l'Europe, connues jusqu'Ă  prĂ©sent, appartiennent Ă  trois espĂšces Sphaeromides Raymondi 1 Dollfus des CĂ©vennes ; Faucheria Faucheri 2 Dollfus et VirĂ© des CĂ©vennes ; ? Species ...? de l'Istrie. Si nous passons aux Sphaeromidae, nous voyons tout d'abord un type bien spĂ©cial, que Gerstaecker a dĂ©crit dĂšs 1856 sous le nom de Monolistra caeca 3. Cette espĂšce a Ă©tĂ© trouvĂ©e par F. Schmidt dans les grottes de la Carniole. Le genre Monolistra est voisin du genre VĂŻreia, dont on trouvera la description ci-dessous ; il prĂ©sente notamment, comme Vireia berica Fabiani, un Ă©largissement trĂšs remarquable du carpopodite du deuxiĂšme pereiopode chez le c? seulement?. Toutefois, l'absence complĂšte d'uropodes chez les Vireia ne me permet pas de les joindre au Monolistra qui est caractĂ©risĂ© au contraire par le trĂšs grand dĂ©veloppement de l'appendice unique? des uropodes ; cet appendice est plus allongĂ© que chez tout autre Isopode du mĂȘme groupe. Nous connaissons donc aujourd'hui en Europe quatre 1 MalgrĂ© l'impropriĂ©tĂ© du nom gĂ©nĂ©rique Sphaeromides, puisqu'il s'agit d'une Cirolanide, je ne me crois pas autorisĂ© Ă  le modifier. 2 Nous apprenons, pendant l'impression de ce mĂ©moire, qu'une nouvelle espĂšce vient d'ĂȘtre dĂ©crite sous le nom de Spelaeosphaeroma Julium, par M. G. Feruglio qui la rapproche du Faucheria Faucheri ; elle provient de la grotte de Vigante Italie. Mondo sotterraneo, 1 et 2, septembre 1904. Udine. 3 Gerstaecker, Carcinologische BeitrĂ€ge Wiegmann's Archiv f. Naturg., t. XXII, 1856, p. 159-162, pl. VI, fig. 5-14. ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 24 370 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE. espĂšces de Sphaeromidae 1 des eaux souterraines, appartenant Ă  trois genres diffĂ©rents, savoir Monolistra caeca Gerstaecker ; Caecosphaeroma Virei Dollfus ; Vireia burgunda Dollfus; Vireia berica Fabiani. Je ne saurais trop insister sur l'intĂ©rĂȘt qu'il y aurait Ă  poursuivre les recherches d'Isopodes dans les eaux souterraines plus ou moins profondes. Il est remarquable que toutes les espĂšces de Sphaeromidae et de Cirolanidae, citĂ©es jusqu'Ă  prĂ©sent dans ces habitats en Europe, aient Ă©tĂ© trouvĂ©es dans le bassin des fleuves de la MĂ©diterranĂ©e occidentale, et notamment dans les rĂ©gions suivantes CĂ©vennes, Bourgogne et Jura, Vicentin, Istrie et Carniole, bien que les grottes des autres rĂ©gions aient Ă©tĂ© souvent explorĂ©es ; ce fait pourrait avoir une certaine importance pour l'histoire de ces animaux. 1 Je rappelle ici que quelques espĂšces de Sphaeromidae, appartenant au genre Sphaeroma proprement dit, ou Ă  des genres trĂšs voisins, ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© signalĂ©es dans les eaux saumĂątres ou douces, surtout de l'AmĂ©rique du Nord Voy. les travaux de miss H. Richardson, sur les États-Unis ; A. Dollfus, sur le Mexique, etc.. Les espĂšces que nous Ă©tudions aujourd'hui sont trĂšs diffĂ©rentes au point de vue morphologique. SUR QUELQUES FORMES D'ISOPODES. 371 Famille des Cirolanidae ». G. SPHAEROMIDES. A. DOLLFUS, Sur deux types nouveaux de CrustacĂ©s Isopodes appartenant Ă  la faune souterraine des CĂ©vennes Bull. Mus. Hist. nat., 1898, p. 35-37. Diagnose gĂ©nĂ©rique complĂ©tĂ©e. — Corps allongĂ©. Antennes Ă  tige quinque-articulĂ©e, Ă  fouet pluriarticulĂ©. Antennules Ă  tige triarticulĂ©e, Ă  fouet pluriarticulĂ©. Yeux absents. MaxillipĂšdes Ă  palpe quadriarticulĂ©, articles grands et larges, sans processus. Pereion formĂ© de sept segments libres, rĂ©gion coxale nettement dĂ©limitĂ©e sur les segments 2 Ă  7. Pereiopodes des trois premiers segments Ă  carpopodite Ă©largi ; pereiopodes des quatre derniers segments grĂȘles, allongĂ©s. Les cinq premiers segments pleonaux libres. Pleotelson arrondi. Uropodes flabelliformes Ă  exopodite et endopodite bien dĂ©veloppĂ©s, subĂ©gaux. Animaux d'assez grande taille. Nous avions cru pouvoir assimiler le Sphaeromides Raymondi et la Faucheria Faucheri aux SphĂ©romiens, mais l'Ă©tude des piĂšces buccales nous a montrĂ© que nous avions affaire, sans hĂ©sitation possible, Ă  des Isopodes du groupe des Cirolanes. Il est fort probable que l'on devra y joindre aussi une forme intĂ©ressante, rĂ©cemment dĂ©couverte par M. Valle, aux environs de Trieste ; cette forme n'est pas encore dĂ©crite ; M. Valle a cru pouvoir la rapprocher des AEga et a proposĂ© pour elle le nom provisoire de Proaega Virei; ce n'est pas une AEgide, mais bien aussi une Cirolanide, et je crois qu'elle appartient au genre Sphaeromides. [Il ne serait pas impossible que certaines espĂšces fossiles, dont on a fait aussi des AEgides, dussent ĂȘtre considĂ©rĂ©es Ă©galement comme des Cirolanides]. 372 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE Sphaeromides Raymondi. A. DOLLFUS, Sur deux types nouveaux de CrustacĂ©s Isopodes appartenant Ă  la faune souterraine des CĂ©vennes Bull. Mus. Hist. nat. Paris, 1898, n° 1, p. 36, fig. 1. Description. — Corps assez allongĂ©, grand, lisse. Cephalon Ă  angles antĂ©ro-latĂ©raux presque lobules ; marge frontale trĂšs nette, un peu sinueuse au milieu. Lame frontale lamina frontalis bien dĂ©veloppĂ©e, presque cordiforme et prĂ©sentant un sillon longitudinal ; clypeus et labre grands. Yeux absents. Antennes Ă  tige formĂ©e de cinq articles Ă©pais, Ă  fouet multiarticulĂ© incomplet dans l'unique exemplaire lorsque je l'ai vu en 1898. Antennules Ă  fouet formĂ© d'environ 17 articles. Mandibule gauche 1 Ă  tranchant acies large, obtusĂ©ment tridentĂ©, les dents latĂ©rales Ă©tant seules accentuĂ©es ; lame mobile lacinia mobilis n'existant plus dans la prĂ©paration non plus que l'extrĂ©mitĂ© du palpe ; mola finement Ă©pineuse ; condyle bien dĂ©veloppĂ©, mais ne paraissant pas accompagnĂ© de condyle accessoire. PremiĂšre maxille Ă  article terminal large et assez court, muni d'environ dix pointes Ă©pineuses ; lacinia prĂ©sentant quatre tiges ciliĂ©es. DeuxiĂšme maxille Ă  lame du deuxiĂšme article munie d'environ dix-huit tiges en partie Ă©pineuses, les deux lames du troisiĂšme article n'en prĂ©sentent que trois Ă  cinq. MaxillipĂšdes Ă  palpe bien dĂ©veloppĂ©, quadriarticulĂ©. Pereion premier segment grand, Ă  angles postĂ©rolatĂ©raux aigus ; segments suivants Ă  parties coxales trĂšs nettement dĂ©limitĂ©es et se prolongeant en pointe ; premiers pereiopodes courts, Ă  propodite grand, ovale allongĂ©, dactylopodyte Ă©galant les deux tiers de la longueur du propodite; 1 J'ai examinĂ© les parties buccales gauches sur des prĂ©parations faites par M. A. VirĂ©. J'ai rĂ©servĂ© l'Ă©tude des parties buccales droites, afin de ne pas pousser plus loin la dissection de l'unique exemplaire qui a Ă©tĂ© trouvĂ© jusqu'Ă  prĂ©sent. SUR QUELQUES FORMES D' ISOPODES. 373 les deux paires suivantes Ă©galement prĂ©hensiles, mais plus allongĂ©es, les derniĂšres trĂšs grĂȘles et non prĂ©hensiles. Pleon segments I Ă  IV libres, Ă  angles postĂ©ro-latĂ©raux aigus; segment V Ă©galement libre, mais moins dĂ©veloppĂ© et Ă  angles cachĂ©s sous ceux du segment prĂ©cĂ©dent. Pleotelson Ă  sommet arrondi et poilu sur les bords. Pleopodes arrondis du cĂŽtĂ© externe et Ă  bords poilus. Uropodes Ă  base trĂšs dĂ©veloppĂ©e avec un processus dentiforme du cĂŽtĂ© interne ; endopodite un peu plus long que l'exopodite ; ils dĂ©passent un peu le sommet du pleotelson. Couleur d'un blanc grisĂątre, avec deux petits points pigmentĂ©s Ă  la partie antĂ©rieure du cephalon. Dimensions longueur, 16 millimĂštres; largeur, 5mm,5. Un exemplaire Ç source de la DragonniĂšre ArdĂšche, rĂ©coltĂ© par le Dr Paul Raymond. G. FAUCHERIA [novum genus 1. = Caecosphaeroma pro parte, Dollfus et VirĂ©, loc. cit. Diagnose gĂ©nĂ©rique. — Corps convexe, sphĂ©romiforme. Antennes assez courtes, Ă  lige quadriarticulĂ©e, Ă  fouet pluriarticulĂ©. Antennules presque de mĂȘme longueur que les antennes, Ă  tige triarticulĂ©e, Ă  fouet composĂ© d'un moindre nombre d'articles que celui des antennes. Yeux absents. MaxillipĂšdes Ă  palpe quadriarticulĂ©, sans processus. Pereion formĂ© de 7 segments libres, rĂ©gion coxale nettement dĂ©limitĂ©e sur les segments 2 Ă  7. Pereiopodes des trois premiers segments Ă  carpopodite Ă©largi ; pereiopodes des quatre derniers segments grĂȘles. Pleotelson arrondi, formĂ© de la fusion de tous les segments pleonaux avec le telson ; les deux premiers segments pleonaux se distinguent seulement par une fissure de chaque cotĂ© du pleotelson. Uropodes Ă  1 Pendant l'impression de ce travail, je reçois communication d'une intĂ©ressante Ă©tude de M. G. Feruglio sur un nouveau sphĂ©romien, Spelaeosphoeroma. novum genus Julium nova species, dĂ©couvert dans la grotte italienne de Par-rieki. Il Mondo sotteraneo, Udine, 1904, nos 1, 2. Ce nouveau genre paraĂźt avoir de grandes affinitĂ©s avec le genre Faucheria. A. D. 374 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE. base trĂšs dĂ©veloppĂ©e, Ă  cĂŽtĂ© interne s'emboĂźtant exactement aux cĂŽtĂ©s du pleotelson, exopodite et endopodite rudimentaires. Animal de petite taille. [Nous sommes obligĂ©s, pour les raisons donnĂ©es ci-dessus, de sĂ©parer complĂštement cette petite espĂšce des Caecosphaeroma avec lesquels l'aspect morphologique externe nous l'avait fait confondre, et de la considĂ©rer comme appartenant au groupe des CirolanidĂ©s, ce qui ressort avec Ă©vidence de l'examen des piĂšces buccales. Sa forme trĂšs convexe et sa facultĂ© de se rouler en boule sont les seuls caractĂšres qui les rapprocheraient des SphĂ©romiens.] Faucheria Faucheri, Dollfus et VirĂ©. [= Caecosphaeroma Faucheri, Dollfus et VirĂ© Sur une nouvelle espĂšce d'Isopode souterraine, le Caecosphaeroma Faucheri C. R. Acad. des Sc, t. CXXX, 1900, p. 1564-1556]. Description. — Corps assez court, sphĂ©romiforme, muni de trĂšs petits poils espacĂ©s. Cephalon arrondi et marginĂ© antĂ©rieurement. Lame frontale lamina frontalis scutiforme ; clypeus bien dĂ©veloppĂ©; labre grand. Antennes 1 Ă  tige 4-articulĂ©e, Ă  fouet 7-articulĂ©. Antennules un peu plus courtes que les antennes, Ă  tige 3-articulĂ©e, Ă  fouet 5-articulĂ©, les 4 premiers articles du fouet Ă©tant garnis de poils olfactifs bien dĂ©veloppĂ©s. Mandibules allongĂ©es, munies d'un palpe triarticulĂ©, longuement poilu. Mandibule droite Ă  actes tridentĂ©, lame mobile formant un appendice large terminĂ© par 5 Ă©pines, mola Ă©troite, munie au bord de poils spinescents couchĂ©s; mandibule gauche Ă  acies sinueux, sans dents distinctes, lame mobile Ă©galement sans dents et prĂ©sentant Ă  sa base un appendice muni de six crochets ou Ă©pines recourbĂ©es, mola Ă©troite et poilue spinescente au sommet. Maxilles de 1 Je rectifie, en ce qui concerne les antennes, la courte diagnose qui a paru en 1902. SUR QUELQUES FORMES D'ISOPODES. 375 la premiĂšre paire Ă  article terminal muni d'environ dix fortes Ă©pines inĂ©gales, partiellement pectinĂ©es ; lacinia terminĂ©e par trois tiges poilues. Maxilles de la deuxiĂšme paire Ă  lame du 2° article muni d'environ dix longs poils partiellement ciliĂ©s, les deux lames du 3e article sont garnies chacune de deux Ă  trois longs poils ne paraissant pas ciliĂ©s. MaxillipĂšdes allongĂ©s, Ă©troits, terminĂ©s par un petit nombre de poils ciliĂ©s, Ă  palpe 4-articulĂ©, articles grands, faiblement ciliĂ©s et sans processus. Pereion premier segment trĂšs dĂ©veloppĂ© ; le septiĂšme segment est moins large que le sixiĂšme. Les parties coxaless ont tout Ă  fait distinctes sur les segments 2 Ă  7 et beaucoup plus dĂ©veloppĂ©es sur les quatre derniers. Pereiopodes des trois premiers segments Ă  carpopodite Ă©largi, muni de poils spinescents ; les pereiopodes suivants sont trĂšs allongĂ©s et grĂȘles. La coalesence des segments pleonaux avec le telson est presque complĂšte ; toutefois les deux premiers segments pleonaux sont encore distincts par une fissure latĂ©rale, mais la division ne se continue pas vers la partie mĂ©diane des somites. Pleopodes trĂšs petits et longuement ciliĂ©s. Uropodes Ă  base trĂšs dĂ©veloppĂ©e, s'emboĂźtant exactement contre les cĂŽtĂ©s du pleotelson, munis d'un exopodite et d'un endopodite rudimentaires, l'un couvrant l'autre. Couleur blanche. Dimensions longueur, 3mm,5 ; largeur, 1mm,5. Quelques exemplaires rĂ©coltĂ©s par M. Paul Faucher aux environs de Sauve Gard. Famille des Sphaeromidae. G. CAEGOSPHAEROMA. Caecosphaeroma, A. Dollfus, Isopodes recueillis par M. Armand VirĂ© dans les grottes du Jura Bull. Mus. Hist. nat., 1896, p. 137-139. Diagnose gĂ©nĂ©rique complĂ©tĂ©e.— Corps convexe, mince, transparent, se roulant en boule. Cephalon comme dans le 376 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRÉ. genre Sphaeroma, mais dĂ©pourvu d'yeux; antennes et antennules assez courtes Ă  fouet pauci-articulĂ© ; mandibules Ă  palpe triarticulĂ© ; maxillipĂšdes Ă  palpe quadriarticulĂ©, chaque article se prolongeant en processus ciliĂ©. Pereion formĂ© de sept segments libres, mais le dernier segment est trĂšs rĂ©duit et dĂ©pourvu de pattes; les pereiopodes sont donc seulement au nombre de six paires. Pleon entiĂšrement coalescent avec le telson. Uropodes appliquĂ©s et comme soudĂ©s aux cĂŽtĂ©s du pleotelson en dessous et terminĂ©s par un seul appendice apical. Animaux trĂšs petits. Caecosphaeroma Virei. A. DOLLFUS, op. cit., p. 138. Description. — Corps convexe, peu allongĂ©, se roulant en boule, lisse, transparent, presque glabre. Cephalon arrondi antĂ©rieurement, avec une fine ligne marginale frontale; clypeus bien dĂ©veloppĂ©, avec processus allongĂ©s de part et d'autre du labre qui est grand et quadrangulaire ; yeux absents ; antennes et antennules presque Ă©gales, les premiĂšres formĂ©es de onze articles, la distinction entre tige et fouet Ă©tant difficile Ă  Ă©tablir; antennules Ă  fouet quadriarticulĂ©, le premier article Ă©tant trĂšs court. Mandibule gauche Ă  tranchant actes tridentĂ©, allongĂ©, lame mobile Ă©galement tridentĂ©e et munie Ă  la base d'un appendice terminĂ© par cinq tigelles ciliĂ©es spatuliformes ; mola Ă©paisse Ă  bord garni d'Ă©pines couchĂ©es. PremiĂšre maxille Ă  article terminal trĂšs long et muni d'environ huit pointes Ă©pineuses, et de deux pointes plus courtes non Ă©pineuses; lacinia prĂ©sentant trois tiges ciliĂ©es. DeuxiĂšme maxille Ă  lame interne munie d'environ dix tiges ciliĂ©es, Ă  lames externes garnies d'environ dix tiges annelĂ©es. MaxillipĂšdes Ă  palpe allongĂ©, formĂ© de quatre articles trĂšs dĂ©veloppĂ©s, Ă  processus ciliĂ©s. Pereion bord postĂ©rieur des segments incurvĂ©s, l'incurva- SUR QUELQUES FORMES D'ISOPODES. 377 tion allant en augmentant jusqu'au sixiĂšme segment; le septiĂšme, peu dĂ©veloppĂ© et apode, a le bord postĂ©rieur droit et les cĂŽtĂ©s cachĂ©s sous les parties latĂ©rales du segment prĂ©cĂ©dent. Les parties coxales des segments 2 Ă  6 sont assez nettement limitĂ©es sous les parties latĂ©rales du segment prĂ©cĂ©dent. Pereiopodes des premiĂšres paires courts, terminĂ©s par un ongle Ă  peine courbĂ© et prĂ©sentant sur les derniers articles de trois Ă  quatre tiges ciliĂ©es; pereiopodes des derniĂšres paires allongĂ©s et grĂȘles, ceux du septiĂšme segment absents. Pleon pas de segments pleonaux libres. Pleotelson trĂšs convexe, presque bossu, ne prĂ©sentant d'autre trace de segmentation qu'un petit sillon transversal trĂšs court et peu distinct. Bords du pleotelson repliĂ©s en dessous et y formant un large rebord. Couleur blanchĂątre, translucide. Dimensions longueur, 2mm,5 Ă  3 millimĂštres ; largeur, 1 millimĂštre 1. Ce petit SphĂ©romien est le premier, appartenant Ă  une famille d'origine marine, qui ait Ă©tĂ© signalĂ© en France, dans les eaux des grottes ; il a Ă©tĂ© dĂ©couvert par M. VirĂ©, dans la grotte de Baume-les-Messieurs Jura et y paraĂźt rare. G. VIREIA [novum genus. [= Caecosphaeroma pro parte A. Dollfus, Sur une nouvelle espĂšce de Caecosphaeroma Bull. Mus. Hist. nat., 1898, p. 271-272.] Diagnose gĂ©nĂ©rique complĂ©tĂ©e. — Corps convexe, se roulant en boule ; cephalon comme dans le genre Sphaeroma, mais dĂ©pourvu d'yeux ; antennes et antennules Ă  fouet pluri-articulĂ©. Mandibules Ă  palpe triarticulĂ©; maxillipĂšdes Ă  palpe quadriarticulĂ©, chaque article se prolongeant en processus ciliĂ©. Pereion formĂ© de sept segments libres; 1 Les ex-trouvĂ©s par M. Jodot en octobre 1904 atteignent 12 millimĂštres sur 4 Ă  5 millimĂštres. 378 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRÉ. pereiopodes au nombre de sept paires. Pleon prĂ©sentant un segment libre en tout ou partie, les autres coalescents avec le telson. Uropodes nuls. Animaux assez grands, atteignant la taille du Sphaeroma serratum. Ce genre, comprenant les espĂšces qui ont Ă©tĂ© dĂ©crites comme Caecosphaeroma burgundum Dollfus, et C. bericum Fabiani, doit ĂȘtre sĂ©parĂ© du genre Caecosphaeroma dont il diffĂšre par l'existence d'un septiĂšme segment pereial libre et complet, et par l'absorption complĂšte des uropodes par le pleotelson. Vireia burgunda. [ = Caecosphaeroma burgundum, A. Dollfus, op. cit. = Caecosphaeroma Galimardi ou burgundum, A. VirĂ© La Faune souterraine de la France, 1900, p. 04.] Description. — Corps grand, convexe, se roulant en boule, muni de trĂšs petits poils punctiformes, espacĂ©s. Cephalon arrondi antĂ©rieurement, avec une fine marge frontale. Clypeus trĂšs dĂ©veloppĂ©, polygonal, marge latĂ©rale accentuĂ©e et se prolongeant de chaque cĂŽtĂ© du labre en un processus allongĂ©, labre grand. Antennes Ă  fouet de douze articles; antennules Ă  fouet de neuf articles 1. Yeux absents. Mandibule droite Ă  acies tridentĂ©, Ă  lame mobile formant un appendice garni de onze tiges spatuliformes pectinĂ©es, et d'un processus trĂšs singulier, qui pourrait ĂȘtre la derniĂšre trace du corps de la lame mobile, rĂ©duite ici comme d'habitude Ă  son appendice ; mola assez Ă©troite, garnie d'Ă©pines couchĂ©es. Mandibule gauche Ă  actes tridentĂ©, Ă  lame mobile obtusĂ©ment tridentĂ©e avec un appendice garni de seize tiges pectinĂ©es. PremiĂšre maxille Ă  article terminal ciliĂ© et prĂ©sentant au sommet douze fortes Ă©pines glabres ; lacinia Ă  sommet muni de trois tiges ciliĂ©es. DeuxiĂšme maxille Ă  lame interne bordĂ©e de nombreux poils non ciliĂ©s, les lames 1 La diagnose originale doit ĂȘtre modifiĂ©e en ce qui concerne les antennes. SUR QUELQUES FORMES D'ISOPODES. 379 externes en ont treize Ă  quatorze. MaxillipĂšdes Ă  palpe formĂ© de cinq articles, le premier rudimentaire, les quatre derniers larges et se prolongeant en un processus ciliĂ©. Pereion la partie coxale du premier segment forme en dessous un large rebord, ce segment a une dimension antĂ©ropostĂ©rieure presque double de celle du dernier segment. Parties coxales des segments 2 Ă  7 nettement limitĂ©es. Pereiopodes bien dĂ©veloppĂ©s sur tous les segments ; ceux des premiĂšres paires plus courts et moins grĂȘles que ceux des derniĂšres, les premiers pereiopodes prĂ©sentent plusieurs tiges pectinĂ©es, mais la seconde paire ne parait pas prĂ©senter chez le ç? l'Ă©largissement caractĂ©ristique de l'espĂšce suivante. Pleon le premier segment pleonal est incomplet entent distinct du pleotelson, mais toutefois la fusion est moins complĂšte que dans Caecosphaeroma Virei. Pleotelson trĂšs convexe et mĂȘme bossu. Pleopodes Ă  appendices grands mais trĂšs minces, ovales, oblongs, ciliĂ©s ; pĂ©nis au premier pleopode formant une tige allongĂ©e, un peu recourbĂ©e au sommet. Uropodes complĂštement atrophiĂ©s, ne formant qu'un bourrelet latĂ©ral au-dessous du pleotelson, et dĂ©pourvus d'appendices. Couleur blanc jaunĂątre. Dimensions longueur, environ 12 millimĂštres; largeur, 5mm,5. Exemplaires assez nombreux trouvĂ©s par M. Galimard, dans la grotte de la Douix, prĂšs Darcey Cote-d'Or. Vireia berica. [= Caecosphaeroma bericum, Ramiro Fabiani Di un nuovo crostaceo Isopodo delle grotte dei Colli Berici nel Vicentino Hull. Soc. Entomol. italiana, XXXIII, 1901, p. 169-176, pl. III.] Description.— Corps grand, convexe, se roulant en boule, muni de poils punctiformes, espacĂ©s. Cephalon bordĂ© antĂ©rieurement d'une marge frontale trĂšs nette. Antennes Ă  fouet de douze articles dix Ă  quatorze selon Fabiani, antennules Ă  380 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE. fouet de neuf articles sept Ă  neuf selon Fabiani. Yeux absents. Mandibule droite Ă  acies tridentĂ©, Ă  lame mobile formant un appendice garni d'environ neuf tiges spatuliformes plus ou moins pectinĂ©es 1, mola garnie d'Ă©pines couchĂ©es. Mandibule gauche Ă  acies tridentĂ©, Ă  lame mobile obtusĂ©ment tridentĂ©e, avec un appendice garni d'environ douze tiges pectinĂ©es. MaxillipĂšdes Ă  palpe un peu plus grand et Ă  processus plus dĂ©veloppĂ©s que dans C. burgundum, mais de mĂȘme forme. Pereion La partie coxale du premier segment forme en dessous un large rebord, le premier segment a une dimension antĂ©ro-postĂ©rieure sensiblement plus grande que celle du dernier segment. Parties coxales des segments 2 Ă  7 Ă  peine visibles. Pereiopodes bien dĂ©veloppĂ©s sur tous les segments ; les premiers pereiopodes prĂ©sentent plusieurs tiges pectinĂ©es, les seconds sont chĂ©liformes chez le d* seulement, ce qui provient d'un Ă©largissement important du carpopodite 2. Pleon Le premier segment pleonal est complĂštement distinct du pleotelson. Celui-ci est convexe et bossu. Les pleopodes ont des appendices minces, ovales, oblongs, ciliĂ©s. Uropodes complĂštement atrophiĂ©s, ne formant qu'un bourrelet latĂ©ral au-dessous du pleotelson, et sans appendices. Couleur Blanc jaunĂątre. Dimensions D'aprĂšs M. Fabiani qui a vu un grand nombre d'exemplaires, les plus grands çf mesureraient 17 millimĂštres de long sur 8mm,5 de large ; les 9 auraient 12 millimĂštres sur 6mm,5. Les exemplaires que j'ai vus proviennent du Covolo della 1 Je n'y ai pas vu le curieux processus indiquĂ© dans l'espĂšce prĂ©cĂ©dente. 2 Peut-ĂȘtre s'agit-il ici d'un dimorphisme passager, analogue Ă  celui que j'ai eu l'occasion de signaler dans certaines espĂšces de Philoscia ; toutefois, il semble qu'il soit plus constant chez V. berica, car je l'ai observĂ© chez tous çf adultes que j'ai examinĂ©s, et M. Fabiani l'avait signalĂ© avant moi, tandis que chez les Philoscia qui prĂ©sentent ce dimorphisme, et notamment chez Ph. Couchii, cet Ă©largissement ne paraĂźt se produire qu'au temps de l'accouplement. SUR QUELQUES FORMES D'iSOPODES. 381 Guerra prĂšs Lumignano ; mais il paraĂźt que cette espĂšce est abondante dans les eaux souterraines de toute la rĂ©gion vicentine Voy. plus loin Habitat. Les Vireia burgunda et berica sont trĂšs voisines, mais on les distinguera Ă  premiĂšre vue par la disposition du premier segment pleonal dont la partie mĂ©diane est confondue avec le pleotelson chez V. burgunda, tandis qu'il reste entiĂšrement libre sur toute sa longueur chez V. berica. A. D. PARTIE BIOLOGIQUE ET ANATOMIQUE Par A. VIRÉ Habitat. Le groupe dont il est ici question habite exclusivement les eaux douces souterraines de France, d'Italie et d'Autriche. Cet habitat est-il le seul, ou bien l'avenir nous en rĂ©vĂ©lerat-il d'autres? C'est ce qu'il est difficile de dire Ă  l'heure actuelle. C'est un groupe en effet de dĂ©couverte trĂšs rĂ©cente, la premiĂšre espĂšce n'en ayant Ă©tĂ© trouvĂ©e qu'en 1895. Il est possible que d'autres genres ou espĂšces encore tout Ă  fait insoupçonnĂ©es soient trouvĂ©es dans l'avenir ; car il faut bien reconnaĂźtre que les recherches relatives Ă  la faune des eaux souterraines avaient Ă©tĂ© jusqu'ici presque toujours subordonnĂ©es Ă  celles qui avaient trait Ă  la faune terrestre. Aussi continuerons-nous Ă  faire nous-mĂȘme et Ă  provoquer principalement la rĂ©colte mĂ©thodique des animaux qui peuvent se trouver dans les cours d'eau souterrains anciennement connus aussi bien que dans ceux qui ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans ces toutes derniĂšres annĂ©es ou qui pourront ĂȘtre rencontrĂ©s dans l'avenir. Nous recommanderons aussi tout particuliĂšrement aux chercheurs l'exploration de tous les puits d'eau potable situĂ©s dans les rĂ©gions calcaires. Que l'on veuille bien y placer des nasses en fine toile mĂ©tallique, analogues Ă  celles dont nous nous servons, frĂ©quemment surveillĂ©es, et sans aucun doute bien des animaux encore inconnus y seront rĂ©coltĂ©s. L'exemple du Faucheria Faucheri, trouvĂ© de la sorte, est fort encourageant Ă  cet Ă©gard. Le Caecosphaeroma Virei est la premiĂšre espĂšce rĂ©coltĂ©e. Je l'ai trouvĂ©e moi-mĂȘme dans la grotte de Baume-lesMessieurs, prĂšs Lons-le-Saunier Jura. La grotte de Baume, SUR QUELQUES FORMES D'ISOPODES. 383 qui dĂ©bouche dans un bout du monde » constituant un des plus grandioses paysages de France, est une imposante cavitĂ© dont une partie est trĂšs connue depuis longtemps. E. Benoit et le frĂšre OgĂ©rien y firent jadis des recherches et ce dernier y a, le premier croyons-nous, signalĂ© la prĂ©sence d'un amphipode, amphipode, maintenant Niphargus Virei Chevreux. De nouvelles galeries, explorĂ©es en 1893 par mon regrettĂ© ami Edmond Benault1, ont portĂ© sa longueur Ă  1 280 mĂštres, en partie occupĂ©s par une importante riviĂšre et une sĂ©rie de lacs. Il est possible mĂȘme, qu'en temps d'extrĂȘme sĂ©cheresse, le siphon terminal soit dĂ©samorcĂ© et permette de trouver des prolongations sous la montagne. Nombreuses y sont les espĂšces animales CrustacĂ©s, Thysanoures, DiptĂšres, Arachnides, Mollusques, etc.. C'est dans une petite source intĂ©rieure, dĂ©rivation de la grande riviĂšre, que je pus rĂ©colter en septembre 1895, quelques spĂ©cimens du curieux Isopode dont il est ici question et que l'on n'a pu retrouver depuis. Il paraĂźt donc y ĂȘtre trĂšs peu nombreux ; peut-ĂȘtre a-t-il Ă©tĂ© en grande partie dĂ©truit par le grand Niphargus N. Virei qui y vit en grand nombre 2. La lutte pour la vie doit ĂȘtre en effet trĂšs intense dans certaines cavernes, comme celle-ci, oĂč les espĂšces animales sont peu nombreuses, oĂč les espĂšces vĂ©gĂ©tales font presque absolument dĂ©faut, et oĂč par consĂ©quent l'animal le plus fort doit prendre la prĂ©pondĂ©rance. Le Faucheria Faucheri a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1900 par M. Paul Faucher, qui, Ă  notre demande, recherche la faune souterraine de sa rĂ©gion. Il a Ă©tĂ© trouvĂ© pour la premiĂšre fois non plus dans des cavernes pĂ©nĂ©trables Ă  l'homme, mais dans une sĂ©rie de puits artificiels, communiquant entre eux par des fissures ou riviĂšres souterraines. M. Faucher l'a pris au hameau de Levesque et au village de Sauve Gard; il l'a retrouvĂ© depuis en compagnie du Niphargus 1 MĂȘm. de la Soc. de SpĂ©lĂ©ologie, n° 4, 1896. 2 M. Paul Jodot vient d'en retrouver quelques exemplaires octobre 1904, 384 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE. Plateaui, var. meridionalis Chevreux, Ă  quelques kilomĂštres, de lĂ  dans l'aven de la Soeur ». L'aven de la Soeur est unesorte de regard ouvert par l'infiltration des eaux, sur une grande riviĂšre souterraine que nous avons pu reconnaĂźtre par tronçons, grĂące Ă  des avens naturels aven du FrĂšre, de la Soeur, l' aven », le puits de la Tour du Mole et la source de Sauve et Ă  des puits artificiels. Elle va dĂ©boucher Ă  la source de Sauve, au bord du Vidourle, petit fleuve cĂŽtier qui se jette dans les Ă©tangs littoraux du Gard non loin d'Aigues-Mortes. La profondeur des eaux de cette riviĂšre souterraine atteint par places jusqu'Ă  29 mĂštres en temps d'extrĂȘme sĂ©cheresse aven de la Soeur, 1897, explorations Martel et VirĂ©, et le fond en est, en ces points, de 20 Ă  25 mĂštres plus bas que le seuil de dĂ©versement Ă  la source de Sauve. Ce fait, qui semble trĂšs anormal, peut s'expliquer peut-ĂȘtre par les oscillations rĂ©pĂ©tĂ©es du sol dans cette rĂ©gion depuis les temps gĂ©ologiques, oscillations si bien Ă©tudiĂ©es depuis peu par M. Mazauric 1, un des plus zĂ©lĂ©s et des plus compĂ©tents spĂ©lĂ©ologues du midi de la France. La Vireia burgunda a Ă©tĂ© trouvĂ©e en 1898 par M. J. Galimard, actuellement prĂ©parateur Ă  la FacultĂ© des sciences de Lyon, en compagnie du Niphargus Virei Chevreux et du N. Plateaui, var. robustus Chev., dans la source de la Douix ou riviĂšre souterraine de Darcey CĂŽte-d'Or. La source de la Douix, Ă  un kilomĂštre au nord du village de Darcey, jaillit au pied d'une haute falaise. Elle est impĂ©nĂ©trable, mais Ă  quelques mĂštres plus loin on rencontre une excavation haute, large et peu profonde, dans les flancs de laquelle s'ouvre, Ă  4 mĂštres de hauteur, l'orifice d'une galerie qui permet de parvenir au courant souterrain qui forme la source. » L'intĂ©rieur se compose de deux parties 1° D'une galerie large et haute de 5 Ă  10 mĂštres, parcou1 parcou1 Le Gardon et son canon infĂ©rieur MĂ©m. de la Soc. de SpĂ©lĂ©ologie, t. Il, n° 12, 1898. SUR QUELQUES FORMES D' ISOPODES. 385 rue par la riviĂšre souterraine que l'on peut explorer sur 120 mĂštres. On est arrĂȘtĂ© Ă  une extrĂ©mitĂ© par un siphon, Ă  l'autre par des Ă©boulements qui obstruent l'ouverture large et basse qui constitue la source impĂ©nĂ©trable de la Douix; 2° De plusieurs fissures et galeries, trop-pleins de la riviĂšre... aboutissant Ă  une seule galerie par laquelle, lorsque les eaux sont trĂšs fortes, l'eau est projetĂ©e avec fracas. Ce sont ces galeries qui permettent d'arriver au courant souterrain 1 . » La Douix se jette peu aprĂšs sa sortie dans le ru du Vau, affluent de l'Oze, qui lui-mĂȘme se jette dans l'Armançon, affluent de l'Yonne. La Vireia berica a Ă©tĂ© trouvĂ©e en 1891 par le Dr Caneva, puis en 1898, par M. Bamiro Fabiani de Padoue, mais sans ĂȘtre alors dĂ©crite ni Ă©tudiĂ©e. C'est seulement Ă  la suite des recherches que nous fĂźmes, en compagnie de M. Carlo Alzona, dans les grottes des Colli Rerici, que M. Fabiani la dĂ©crivit dans le Bolletino della Societa entomologica italiana anno XXXIII, trimestre III-IV, 1901. Dans notre voyage de recherches spĂ©lĂ©ologiques dans le nord de l'Italie, entrepris sous la conduite dĂ©vouĂ©e et amicale de M. Carlo Alzona de Bologne, nous avons rĂ©coltĂ© cet animal au Covolo ou Cogolo della Guerra, prĂšs de Lumignano et de Vicence province de Venise. M. Fabiani nous Ă©tait inconnu, et nous n'avions appris l'existence d'un nouvel Isopode souterrain dans le Colli Berici que par une note en deux lignes du Bolletino del Naturalista 1901, n° 2, Siena. C'est grĂące aux indications d'un aimable chĂątelain des environs de Vicence, M. le comte Guilio la Schio, que nous abordĂąmes le Covolo della Guerra. Cette petite grotte 2 ouverte dans les calcaires oligocĂšnes, 1 Cl. Drioton, Les cavernes de la CĂŽte-d'Or MĂ©m. de la Soc. de SpĂ©lĂ©ologie, t. I, n° 8, 1897. 2 Voy. A. VirĂ© et Carlo Alzona, Sur une nouvelle espĂšce de Caecosphaeroma Bull, du Mus. de Paris, 1901, n° 7; Ramiro Fabiani, Di un nuovo ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 25 386 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE. Ă  une altitude d'environ 170 mĂštres, se compose d'une galerie de 100 mĂštres de long environ sur 4 Ă  6 mĂštres de large, parcourue par un minuscule ruisselet de 10 Ă  15 centimĂštres de profondeur seulement, qui paraĂźt n'ĂȘtre que le trop-plein d'une riviĂšre souterraine plus importante, mais impĂ©nĂ©trable. A cĂŽtĂ©, et communiquant avec elle par une galerie creusĂ©e de main d'homme, est une autre petite grotte, grotta della Mura qui a donnĂ© Ă  Paolo Lioy de belles rĂ©coltes palĂ©ontologiques. M. Fabiani 1 cite encore la Vireia berica au gouffre delle Tette, vers le mont Lorrigo, Ă  l'ouest des Colli Berici, oĂč M. Alzona l'a retrouvĂ©e, ainsi que dans les grottes des environs de Priabona grotta della Poscola et grotta della Rana. M. J. Maheu l'a trouvĂ©e de nouveau en 1903 dans une grotte situĂ©e entre Villa Balzana et le lac Fimon. Le fait de ces multiples trouvailles semble nous indiquer une aire de dispersion plus grande pour cet animal que pour nos Isopodes de France. Ce fait tient-il seulement Ă  l'insuffisance des explorations ? Nombre de riviĂšres souterraines ont cependant Ă©tĂ© explorĂ©es ces annĂ©es derniĂšres par nous ou nos amis et la mĂȘme espĂšce n'a Ă©tĂ© trouvĂ©e que dans une seule grotte ou dans une rĂ©gion excessivement limitĂ©e. Le Sphaeromides Raymondi a Ă©tĂ© rĂ©coltĂ© en juillet 1896 par notre ami le Dr Paul Raymond 2 actuellement profes- . seur Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine de Montpellier ; elle provient de la grotte de la DragonniĂšre oĂč elle vivait avec de nombreux Niphargus Plateaui, var. meridionalis Chevreux. La grotte de la DragonniĂšre dĂ©bouche au niveau de l'ArdĂšche, non loin du cĂ©lĂšbre pont d'Arc, cette colossale arcade naturelle qui forme l'une des principales curiositĂ©s du pittoresque canon de l'ArdĂšche. Crostaceo Isopodo Boll. della Soc. ent. ital., XXXIII, 1901, et Ramiro Fabiani, Le grotte dei Colli Berici. Antologia Veneta; Feltre, 1902. 1 Ramiro Fabiani, 1 fenomeni carsici dei Colli Berici nel Vicentino; Feltre. Panfilo Castaldi, 1902. 2 Paul Raymond, Les riviĂšres souterraines de la DragonniĂšre et de MidroĂŻ ArdĂšche MĂ©m. de la Soc. de SpĂ©lĂ©ologie, t. 1, n° 10, 1897. SUR QUELQUES FORMES D'ISOPODES. 387 C'est une des plus curieuses riviĂšres souterraines de France, grĂące Ă  l'Ă©nigme qu'elle n'a pas permis encore de rĂ©soudre. M. Raymond a pu l'atteindre par un ancien tropplein, qui ne paraĂźt plus s'amorcer, mais il n'a pu en parcourir que la partie mĂ©diane environ 300 mĂštres sans pouvoir accĂ©der ni Ă  la partie supĂ©rieure, ni Ă  l'issue. Cette issue, contrairement Ă  toutes les apparences, n'est point, ou plutĂŽt n'est qu'en partie Ă  la fontaine de la DragonniĂšre, qui a donnĂ© son nom Ă  la caverne, mais va sans doute grossir l'ArdĂšche par une source de fond Ă  2 kilomĂštres de l'issue prĂ©cĂ©demment supposĂ©e. Aucune nouvelle recherche n'a Ă©tĂ©, croyons-nous, entreprise Ă  la DragonniĂšre depuis 1896. Il serait Ă  souhaiter que l'on y retrouvĂąt cette trĂšs curieuse espĂšce que nous ne pouTons connaĂźtre qu'incomplĂštement par l'unique spĂ©cimen trouvĂ©. FRAGMENTS D'ANATOMIE ET DE BIOLOGIE RELATIFS AUX ISOPODES SOUTERRAINS PRÉCÉDEMMENT CITÉS. Remarque gĂ©nĂ©rale. — Ces animaux sont blancs et dĂ©colorĂ©s, comme la plupart des cavernicoles. Leurs tĂ©guments sont transparents et permettent d'apercevoir les grandes masses musculaires et le tube digestif. Ces tĂ©guments sont relativement mous et peu calcifiĂ©s, fait qui doit ĂȘtre rapportĂ© Ă  l'absence de la lumiĂšre qui paralyse sans doute certaines sĂ©crĂ©tions, plutĂŽt qu'Ă  la composition des eaux qui sont en gĂ©nĂ©ral trĂšs calcaires 1. 1 La quantitĂ© de calcaire dissous chimiquement par les eaux souterraines est trĂšs considĂ©rable et dĂ©passe de beaucoup ce que l'on peut supposer a priori. MM. Rahir et Du Bief Bull, de la Soc. belge de gĂ©ol., t. X, 1901, p. 11-29 ont Ă©tudiĂ© Ă  ce point de vue un certain nombre de riviĂšres souterraines de Belgique. De leur trĂšs curieux travail, nous extrayons le passage suivant dont les chiffres sont bien significatifs D'aprĂšs le rĂ©sidu fixe action chimique totale de 20 milligrammes par litre en juillet, qui a Ă©tĂ© dissous par le passage de la Lesse dans les gale- 388 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE. I Sensations et organes sensoriels. Sens de la lumiĂšre. — Chez tous ces ĂȘtres l'appareil optique externe, l'oeil, est complĂštement absent, et nous verrons, dans la partie consacrĂ©e au cerveau, que, tout au moins dans les types que nous avons pu dissĂ©quer, la masse nerveuse nerfs et ganglions optiques chargĂ©e de recueillir et d'Ă©laborer les sensations optiques, n'existe pas non plus. Il ne saurait donc ĂȘtre question, pour ces animaux, ni d'impressions visuelles proprement dites forme, couleur, dimensions des objets, ni mĂȘme de ces impressions plus vagues d'Ă©clairement ou de non Ă©clairement des objets auxquelles se rĂ©duisent, d'aprĂšs les belles recherches de FĂ©lix Plateau 1 les sensations optiques de beaucoup d'Arthropodes. Chez nos cavernicoles la cĂ©citĂ© est absolue, par destruction de l'organe et du systĂšme nerveux visuels. Est-ce Ă  dire cependant que la prĂ©sence ou l'absence de la lumiĂšre soit une chose indiffĂ©rente pour eux, une chose totalement inapprĂ©ciable? Tout Ă©trange et paradoxal que cela puisse paraĂźtre, nous sommes bien obligĂ©s de reconnaĂźtre le contraire, et cela sans avoir recours Ă  des expĂ©riences prĂ©parĂ©es, dans lesquelles Ă©videmment on doit introduire des Ă©lĂ©ments Ă©trangers Ă  l'agent expĂ©rimentĂ© chaleur. ries de la grotte de Han, et d'aprĂšs le jaugeage des eaux de la riviĂšre, nous pouvons dire qu'en une minute 3kg,480 de matiĂšres en solution sortent de la grotte en plus de ce qui y entre ; en une heure 218kg, 800 ; en un jour 5150kg,200. Enfin, en supposant la corrosion Ă©gale toute l'annĂ©e, nous trouvons la quantitĂ© Ă©norme de 1 879 750 kilogrammes de produits dissous et charriĂ©s par les eaux Ă  l'extĂ©rieur. » 7 Sur ces produits plus des -^ sont du carbonate de chaux. 1 FĂ©lix Plateau, La vision chez les Arthropodes. Bruxelles, Hayez, 18721887. SUR QUELQUES FORMES D'ISOPODES. 389 sĂ©cheresse, ou humiditĂ©, etc., Ă©lĂ©ments qui, pour accessoires qu'ils soient, n'en risquent pas moins de fausser les rĂ©sultats. Une observation in situ, clans une caverne et une observation de laboratoire suffiront amplement Ă  nous dĂ©montrer que la sensation de lumiĂšre est perçue, et qu'elle est perçue dĂ©sagrĂ©ablement 1, mĂȘme trĂšs longtemps aprĂšs que les animaux ont Ă©tĂ© rĂ©acclimatĂ©s Ă  la lumiĂšre. Au mois de septembre 1900, mon ami Carlo Alzona et moi avons pu observer la Vireia berica au Covolo della Guerra, en libertĂ© absolue, dans les eaux oĂč elle se trouve normalement. Les animaux de cette espĂšce vivaient en grand nombre dans un tout petit ruisselet sortant d'un siphon naturel, serpentant dans une galerie d'abord parfaitement obscure et qui s'Ă©clairait presque brusquement en aboutissant au dehors par une grande galerie coudĂ©e Ă  angle droit. Il n'existe qu'une trĂšs lĂ©gĂšre zone de pĂ©nombre. TrĂšs abondants au fond de la grotte et jusqu'Ă  la limite de la pĂ©nombre, ces animaux devenaient trĂšs rares dans la zone de pĂ©nombre, et malgrĂ© une observation attentive de plusieurs heures, jamais nous n'en aperçûmes dans lazone Ă©clairĂ©e. TransportĂ©s Ă  Paris, dans notre laboratoire, oĂč plusieurs vivent encore aprĂšs plus de vingt mois de sĂ©jour Ă  la lumiĂšre ordinaire, ces animaux se sont toujours montrĂ©s et se montrent encore essentiellement lucifuges. Ils s'enterrent dans l'argile molle, oĂč ils se creusent de vĂ©ritables petits terriers et, jamais au dĂ©but, bien rarement maintenant, nous les avons vus circuler pendant le jour, mĂȘme pour vaquer aux soins nĂ©cessitĂ©s par la recherche de leur nourriture ; et cependant ils se nourrissent bien Daphnies, Copepodes divers, etc., car les derniers survivants ont presque doublĂ© de volume. 1 Voy. Ă  ce sujet, les expĂ©riences citĂ©es Ă  propos des Niphargus, dans notre prĂ©cĂ©dent travail La faune souterraine de France. Paris, BailliĂšre, 1900. 390 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRÉ. Des Vireia burgunda, envoyĂ©s par notre ami Galimard, avaient Ă©tĂ© placĂ©s d'abord sur un fond solide et uni, Ă©galement Ă©clairĂ© de tous cĂŽtĂ©s. Ces animaux Ă©taient toujours en mouvement ; on les voyait s'agiter du matin au soir, chercher les angles, butter la tĂȘte contre le fond et les parois, comme pour chercher un abri plus obscur. Parfois ils s'agglomĂ©raient, s'abritant les uns derriĂšre les autres ; les plus exposĂ©s Ă  la lumiĂšre cherchaient Ă  fuir pour se cacher sous leurs voisins, produisant ainsi une sorte de tourbillon vivant du plus curieux effet. Un Ă©cran opaque fut alors placĂ© sur une moitiĂ© du bassin, et au bout de peu de temps tous les animaux se mettaient Ă  l'abri dans la zone plus obscure ainsi produite, suivant les mouvements de l'Ă©cran, lorsqu'on le dĂ©plaçait. Ces animaux ne sont d'ailleurs pas aussi fouisseurs que la Vireia berica. Si l'on examine les conditions de ces observations, on remarquera que, dans les deux cas, dans la grotte et au laboratoire, les conditions du milieu, au point de vue de la tempĂ©rature et de l'humiditĂ©, Ă©taient identiquement les mĂȘmes dans toutes les parties du ruisseau et des aquariums 13°,5 C. dans la grotte. Le seul Ă©lĂ©ment variable Ă©tait la prĂ©sence ou l'absence de la lumiĂšre diffuse. Dans ces conditions, on peut dire d'une façon absolue que la lumiĂšre, et la lumiĂšre seule, pouvait produire la rĂ©pulsion observĂ©e. Nos animaux aveugles Ă©taient donc conscients de sa prĂ©sence et en Ă©taient dĂ©sagrĂ©ablement affectĂ©s. Comment, par quel mĂ©canisme? Ces animaux, comme nous le verrons au chapitre consacrĂ© au cerveau, non seulement ne possĂšdent plus d'oeil, mais n'ont Ă©galement plus de nerf optique, ni de lobe optique ; ils sont privĂ©s de tous les organes propres Ă  manifester, sous une forme consciente,, l'existence de la lumiĂšre. Il est donc logique de supposer que les rayons chimiques de la lumiĂšre sont lĂ  seuls en jeu, en agissant directement sur les cellules pigmentogĂšnes et par ces cellules sur le systĂšme nerveux sensoriel gĂ©nĂ©ral. Nous SUR QUELQUES FORMES D'ISOPODES. 391 n'avons donc affaire lĂ  ni Ă  des sensations optiques vraies ni mĂȘme Ă  des sensations lumineuses d'essence vague et gĂ©nĂ©rale, mais Ă  des phĂ©nomĂšnes plus intimes de nutrition presque vĂ©gĂ©tative de certaines cellules sous l'influence des rayons chimiques, phĂ©nomĂšnes qui produisent des sensations dĂ©sagrĂ©ables parce qu'elles ne sont plus coutumiĂšres. Nous arrĂȘterons lĂ  cette analyse, faute d'avoir pu pĂ©nĂ©trer plus profondĂ©ment l'essence intime du phĂ©nomĂšne. Des recherches sont d'ailleurs entreprises pour examiner ce que sont devenues chez nos cavernicoles les cellules Ă  pigment, et comment elles se conduisent sous l'influence prolongĂ©e de la lumiĂšre. Ce sera l'objet d'un travail ultĂ©rieur. SENS ET ORGANES TACTILES. ORGANES A RÔLE MAL DÉFINI. L'arthropode, enveloppĂ© de toutes parts d'un Ă©pais revĂȘtement chitineux, serait sans communication avec le monde extĂ©rieur au point de vue des impressions sensorielles, si sa carapace n'Ă©tait, pour ainsi dire, criblĂ©e de pores, munis Ă  l'orifice d'une sorte de capuchon, mobile ou non, oĂč viennent se loger des terminaisons nerveuses. Innombrables sont les formes affectĂ©es par ces sortes d'organes, depuis le petit cĂŽne surbaissĂ©, immobile, recouvrant l'extrĂ©mitĂ© du nerf, comme une cloche, jusqu'aux poils de trĂšs grandes dimensions, mobiles, bi- ou multiramifiĂ©s, que l'on trouve surtout sur les appendices mobiles pattes, antennes, organes buccaux oĂč leur rĂŽle physiologique passe certainement par toutes les phases sensorielles depuis les simples sensations tactiles jusqu'aux sensations les plus hautes du goĂ»t, de l'ouĂŻe et de l'odorat. DĂ©limiter le rĂŽle prĂ©cis de chacune des formes prĂ©sentĂ©es par ces dĂ©licats appareils serait une entreprise aussi considĂ©rable que vaine en l'Ă©tat actuel de nos connaissances. Il faudrait auparavant faire la psychologie sensorielle de ces 392 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE. animaux, besogne d'autant plus difficile que l'ĂȘtre est plus Ă©loignĂ© de nous clans l'Ă©chelle de la vie. Notre rĂŽle se bornera donc Ă  Ă©tudier la morphologie de ces appendices sensoriels, trop heureux quand par hasard la forme ou la position de quelques-uns d'entre eux, ou bien une expĂ©rience isolĂ©e et heureuse nous donnera sinon des certitudes, au moins de fortes prĂ©somptions sur leur rĂŽle prĂ©cis. Le plus simple des poils que nous considĂ©rons comme tactiles est celui que l'on rencontre dans toutes les rĂ©gions du corps, notamment sur les segments eux-mĂȘmes, et dont l'ensemble a parfois l'aspect d'une fine pubescence. C'est un simple cĂŽne, parfois court et trapu, parfois allongĂ©, mais non ramifiĂ©. Presque toujours immobile et attachĂ© au tĂ©gument, c'est une simple Ă©vagination de la cuticule. Il est presque toujours lisse et simple. Mais parfois il se complique, surtout lorsqu'il est situĂ© sur les parties mobiles. C'est ainsi que nous voyons fig. 1 sur le maxillipĂšde de la Vireia burgunda et de la V. berica, ainsi que sur celui du Caecosphaeroma Virei, des formations mobiles, implantĂ©es dans la cuticule, ayant un peu l'aspect d'un spathe d'arum et qui porte sur toute sa surface supĂ©rieure une sĂ©rie de petites baguettes chitineuses p raides et fines. On voit sur la figure qu'une cellule nerveuse en, terminaison d'un des nerfs maxillaires, vient aboutir Ă  la base de l'organe dans lequel elle pĂ©nĂštre. Au voisinage de ces poils, sur le mĂȘme organe du mĂȘme animal, nous voyons d'autres espĂšces de poils. C'est d'abord un poil conique fig. 2, p allongĂ©, simple, non ramifiĂ©, sorte de grand cĂŽne chitineux, puis, au voisinage de celui-ci, nous apercevons un autre gros poil en battant de cloche fig 2, pg se colorant vivement par les rĂ©actifs. Il est enfoncĂ© dans une sorte de petite cupule du tĂ©gument oĂč il est lĂąchement articulĂ© et assez mobile. Il Fig. 1. — Poil sensoriel de la Vireia burgunda. — p. poils secondaires; en, cellule nerveuse. SUR QUELQUES FORMES D' ISOPODES. 393 est pourvu d'une cavitĂ© centrale volumineuse remplie d'un protoplasma granuleux. Enfin, au voisinage de celui-ci, on rencontre un assez grand nombre de poils bizarres, garnis vers leur milieu de sortes d'appendices imbriquĂ©s en feuilles d'artichaut fig. 2, pa aussi mobiles que les autres et Ă©galement pourvus d'une cavitĂ© centrale volumineuse. Quel est le rĂŽle exact de ces organes? Ont-ils un rĂŽle purement tactile ? La complication dĂ©jĂ  assez grande des derniers, la forme et la place du deuxiĂšme sembleraient indiquer une fonction dĂ©jĂ  plus Ă©levĂ©e que la simple fonction tactile. Auraient-ils un rĂŽle gustatif? C'est ce qu'en l'Ă©tat actuel de la question, il est tout Ă  fait impossible de prĂ©ciser. Nous devons donc nous borner Ă  poser la question sans y rĂ©pondre. Cette complication devient d'ailleurs beaucoup plus considĂ©rable dans un appendice de la lacinia mobilis sur la mĂąchoire des Vireia berica. LĂ  nous voyons une partie basale surmontĂ©e de longues Fig, 2. — Poils sensoriels chez les Vireia. Fis. 3. — Poil sensoriel chez la Vireia berica. 394 ADUIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE. laniĂšres, curieusement repliĂ©es sur les bords et qui rappellent l'aspect de certaines algues marines fig. 3, a. Ces laniĂšres flottent dans le liquide, au milieu des parcelles alimentaires dĂ©chirĂ©es et broyĂ©es par les dents et la mola, et leur rĂŽle gustatif devient ainsi assez probable. Ce singulier organe est accompagnĂ© vers son pĂ©doncule d'un organe encore plus enigmatique hg. 3, b et sur le rĂŽle auquel il est bien difficile de se prononcer. Une grosse tige, courte et trapue, se termine par deux surfaces planes qui portent deux gros ovoĂŻdes chitineux, qui semblent ouverts Ă  l'extrĂ©mitĂ© distale et contiennent chacun dans leur intĂ©rieur deux grosses cellules ovales se colorant fortement par les rĂ©actifs. Ces appareils viennent, Ă  la base, se mettre en connexion avec le systĂšme nerveux. Les fibres nerveuses qui s'y rendent sont une ramification du nerf qui se rend dans l'organe prĂ©cĂ©demment dĂ©crit. Mais ceci ne nous apprend pas, d'une maniĂšre formelle, si cet organe a les mĂȘmes fonctions que son voisin, le nerf maxillaire recevant des fibres de diverses partie du cerveau. Il nous est donc particuliĂšrement difficile de dire s'il y a analogie ou non dans les fonctions de ces deux sortes d'organes. Nous ne l'avons pas aperçu dans Vireia burgunda et Caecosphaeroma Virei, mais sa grande fragilitĂ© nous empĂȘche de dire s'il existe ou non. Une autre forme de poil assez compliquĂ© est figurĂ©e ci-contre fig. 4. C'est une longue tige, articulĂ©e Ă  la base, et qui loge dans une cavitĂ© proximale une cellule nerveuse qui est en connexion avec le nerf mandibulaire. Cette cellule assez allongĂ©e s'enfonce profondĂ©ment dans ce poil et y pousse des prolongements. Une cavitĂ© centrale, remplie de protoplasma, s'Ă©tend sur toute la longueur de l'organe. Fig. 4. — Poil sensoriel des Vireia. SUR QUELQUES FORMES D'iSOPODES. 395 Tout le long du poil existent des poils secondaires qui sont portĂ©s eux-mĂȘmes sur un court pĂ©doncule, articulĂ© sur le poil. Tout cet ensemble est essentiellement mobile ; tous les appendices flottent dans le liquide ambiant dans tous les sens et doivent recueillir des sensations d'une finesse exquise. Mais quelles sont ces sensations. Voici ce qu'il nous est encore impossible de dire. D'autres formes de poils se rencontrent Ă©galement sur diverses parties mobiles de nos CrustacĂ©s. Examinons, par exemple, l'articulation d'une patte de Vireia burgunda. Nous y remarquons une variĂ©tĂ© considĂ©rable de formes diverses et peut-ĂȘtre de rĂŽles divers. C'est d'abord un poil volumineux, plus ou moins contournĂ©, de dimensions et de forme variables fig. 5, a,f, g qui se retrouve, plus ou moins modifiĂ©, sur presque tous les appendices locomoteurs. Quelques formes s'en retrouveront dans les planches du prĂ©sent mĂ©moire PI. II, 16, fig. 2, a. Ces organes sont toujours volumineux, larges relativement Ă  leur hauteur, et pourvus d'une cavitĂ© centrale Ă©norme, remplie de protoplasma oĂč vient se terminer un nerf. Fig. 5. — Diverses sortes de poils sensoriels sur les articulations des membres des Vireia. 396 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRÉ. Il en est, en outre, de plusieurs autres catĂ©gories. On en voit de simples fig. 5, f, de biramifiĂ©s g, de contournĂ©s, ou pourvus de prolongements et d'appendices variĂ©s a. SENSATIONS OLFACTIVES ET ORGANES OLFACTIFS. Leydig 1 paraĂźt ĂȘtre le premier qui ait bien Ă©tudiĂ© l'organe dit olfactif, organe sur la nature duquel une expĂ©rience a pu nous apprendre que le cĂ©lĂšbre anatomiste avait vu trĂšs juste 2. Nous n'y reviendrons pas ici. L'appareil olfactif se compose essentiellement d'une sĂ©rie de lamelles ou bĂątonnets, creux, vraisemblablement polycellulaires, qui forment une ou plusieurs rangĂ©es sur l'antenne interne. Un Ă©lĂ©ment olfactif se compose d'une espĂšce de sac, large et plat, articulĂ© sur la partie distale des derniers articles de l'antenne interne, oĂč il se met en rapport avec une ramification fig. 6, en du nerf antennaire. Les parois en sont formĂ©es d'une enveloppe chitineuse trĂšs fine, qui ne paraĂźt pas ĂȘtre infiltrĂ©e de sels calcaires, comme l'est l'enveloppe plus Ă©paisse de l'antenne elle-mĂȘme. Nous ne l'avons jamais vu faire effervescence avec aucun acide. Cet organe comprend une partie basilaire b, cylindrique ou cylindro-conique, occupant en longueur Ă  peu prĂšs un tiers de l'organe, et d'une lamelle aplatie, sĂ©parĂ©e en son milieu par une couronne rĂ©trĂ©cissant quelque peu son diamĂštre. Parfois, cette couronne a l'aspect d'une vĂ©ritable articulation, surtout si on la voit Ă  de trĂšs forts grossissements 1250. Cette partie aplatie est toujours percĂ©e Ă  son sommet d'un pore p qui se prĂ©sente sous diffĂ©rents aspects, selon 1 Leydig, Untersuchungen zur Anatomie und Histologie der Thiere. Bonn, Emil Strauss, 1883. 2 Armand VirĂ©, La faune souterraine de France. Paris, BailliĂšre, 1900. SUR QUELQUES FORMES D'ISOPODES. 397 les prĂ©parations. TantĂŽt il apparaĂźt sous forme d'un petit trou circulaire et semblant 1 occlus par une membrane mince, tantĂŽt on voit ce pore comme distendu et boursouflĂ© par une petite masse protoplasmique qui tend Ă  s'Ă©chapper et affecte, en gĂ©nĂ©ral, une forme irrĂ©guliĂšre. Une seule fois nous l'avons vu prĂ©senter Ă  peu prĂšs la forme rĂ©guliĂšre en bouton pĂ©donculĂ©, figurĂ©e par Bellonci dans son Ă©tude sur le Sphaeroma serratum Voy. le chapitre consacrĂ© au cerveau. Aux plus forts grossissements et sur les individus Ă  bĂątonnets olfactifs Ă©normes dont il va ĂȘtre question, on voit l'intĂ©rieur de l'organe constituĂ© par un protoplasma granuleux, Ă©tirĂ© en stries longitudinales avec des Ă©paississements globulaires disposĂ©s rĂ©guliĂšrement sur les stries. Enfin, Ă  la base du pĂ©doncule, on voit une grosse cellule cn surmontĂ©e parfois d'une plus petite, pĂ©nĂ©trer lĂ©gĂšrement dans l'organe, en Ă©mettant de trĂšs minces prolongements pn qui se confondent bientĂŽt avec les stries du protoplasma 2. Le nombre et les dimensions de ces bĂątonnets varient dans une mĂȘme espĂšce, sans que cela paraisse aller au delĂ  d'une variation individuelle. Ils sont toujours situĂ©s Ă  l'extrĂ©mitĂ© distale de l'article antennulaire ; mais leur 1 Nous ne saurions vraiment nous prononcer sur l'existence de cette membrane. MalgrĂ© les plus forts grossissements la chose ne s'est pas prĂ©sentĂ©e Ă  nos yeux suffisamment nette et irrĂ©cusable. Nous serions assez portĂ© cependant Ă  en admettre la prĂ©sence, Ă©tant donnĂ©e la difficultĂ© que semble Ă©prouver le protoplasma Ă  s'Ă©chapper de l'organe, mĂȘme si on le presse fortement entre deux lamelles. 2 Nous n'avons pu, mĂȘme aux trĂšs forts grossissements, suivre les Fig. 6. — Lamelle olfactive des Vireia. — mp, masse protoplasmique; p, pore terminal; ch, enveloppe de chitine ; c, Ă©tranglement annulaire v, vacuole; b, partie basale ; pn, prolongement nerveux; cn, cellule nerveuse; tc, tissu conjonctif; A, fragment de l'antennule. 398 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE. nombre n'est pas constant, mĂȘme chez les Sphaeromiens oculĂ©s et lucicoles. Ils sont par exemple en gĂ©nĂ©ral de deux sur chaque article chez le Sphaeroma gigas et un seul chez le S. serratum. Les exemplaires de Vireia burgunda et de V. berica examinĂ©s par nous n'en n'ont prĂ©sentĂ© qu'un seul par article, de mĂȘme que les rares exemplaires de Caecosphaeroma Virei, tandis que le Faucheria Faucheri nous en a prĂ©sentĂ© de un Ă  trois par article. Nous devons d'ailleurs faire remarquer que vu le peu de soliditĂ© de leur articulation, il se peut que plusieurs aient disparu dans les manipulations exigĂ©es pour l'extraction des antennes, leur fixation sur la lamelle, leur coloration, etc., Ă  tel point qu'il est des exemplaires oĂč tous ont disparu. Pour leurs dimensions respectives, on remarque des variations Ă©normes, non seulement si l'on compare ces organes sur les Sphaeromiens lucicoles et sur les obscuricoles, mais mĂȘme si l'on compare les espĂšces diffĂ©rentes d'obscuricoles entre elles, ou les individus d'une mĂȘme espĂšce. Donnons ici quelques exemples, sans entrer dans trop de dĂ©tails ; car toutes les figures, dessinĂ©es Ă  la chambre claire et ramenĂ©es ensuite mĂ©caniquement Ă  la mĂȘme Ă©chelle, seront plus Ă©loquentes que tous les commentaires. Dans le Sphaeroma gigas, ces bĂątonnets, au nombre de deux par article, sont de dimensions minimes et n'atteignent pas la dimension de l'article lui-mĂȘme. Il en est de mĂȘme de l'unique bĂątonnet du Sphaeroma serratum. prolongements des cellules nerveuses trĂšs loin Ă  l'intĂ©rieur du bĂątonnet. A plus forte raison ne saurions-nous considĂ©rer comme terminaison nerveuse la petite masse irrĂ©guliĂšrement arrondie que l'on voit parfois faire saillie Ă  l'extrĂ©mitĂ© de l'organe ; cette masse ne parait ĂȘtre autre chose qu'une petite masse protoplasmique tendant Ă  s'Ă©chapper. A l'intĂ©rieur de cet organe se voient parfois des sortes de gros globules rĂ©fringents, trĂšs bien figurĂ©s par Leydig et sur la nature desquels les divers auteurs ne sont pas toujours d'accord fig. 6, v. D'aprĂšs l'examen d'un grand nombre de piĂšces, nous pouvons affirmer que ces globules manquent trĂšs frĂ©quemment et qu'ils ne paraissent ĂȘtre que des vacuoles accidentelles produites aprĂšs la mort par la condensation du protoplasma, ou la sortie de cette substance au dehors par le pore terminal. SUR QUELQUES FORMES D'ISOPODES. 399 Dans la Vireia burgunda et la V. berica, ils dĂ©passent toujours la longueur de l'article. Il en est de mĂȘme dans le Cxcosphxroma Virei. Enfin, dans le Faucheria Faucheri, ils ont jusqu'Ă  trois et quatre fois la longueur de l'article. Cette derniĂšre espĂšce prĂ©sente un cas des plus curieux de polymorphisme de ces organes. Deux Ă©tat en sont figurĂ©s plus loin fig. 7. Dans le premier, nous voyons de vĂ©ritables batteries de bĂątonnets bo accumulĂ©s sur l'article, bĂątonnets assez longs, dĂ©passant les dimensions de l'article, et orientĂ©s parallĂšlement entre eux. Dans l'autre exemplaire figurĂ©, nous ne voyons plus qu'un seul bĂątonnet et cela ne paraĂźt pas dĂ» Ă  la disparition accidentelle d'autres bĂątonnets ayant pu exister. Un examen attentif de toute la surface d'articulation d'articulation Ă©lĂ©ments antennaires ne nous a laissĂ© voir aucune base d'implantation d'oĂč auraient pu sortir de pareils organes. Or, ici, nous trouvons les dimensions formidablement exagĂ©rĂ©es, comme on peut s'en convaincre par l'examen de la figure. On ne paraĂźt d'ailleurs pas ĂȘtre ici en prĂ©sence d'un cas tĂ©ratologique, deux autres des exemplaires examinĂ©s prĂ©sentant le mĂȘme phĂ©nomĂšne. Il est un fait remarquable, c'est que, en gĂ©nĂ©ral, lorsqu'on ne trouve qu'un seul de ces bĂątonnets par article, et que ce bĂątonnet n'est pas aussi exagĂ©rĂ©ment dĂ©veloppĂ© que dans le cas prĂ©sent, on trouve Ă©galement des poils tactiles ordiFig. ordiFig. — Polymorphisme des organes olfactifs de la Faucheria Faucheri. 400 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE. naires plus ou moins longs sur le mĂȘme article. Quand, au contraire, ces bĂątonnets sont ainsi hypertrophiĂ©s ou sont au nombre de deux ou plusieurs, ces poils n'existent pas. Sur le Sphaeromides Raymondi, nous n'avons pas vu ces organes, mais nous n'en saurions rien conclure; le seul exemplaire qui ait Ă©tĂ© trouvĂ© par le Dr Paul Raymond nous est arrivĂ© par la poste depuis Pont-Saint-Esprit Gard jusqu'Ă  Paris aprĂšs avoir Ă©tĂ© transportĂ© prĂ©alablement Ă  travers les Causses en compagnie de nombreux Niphargus; les cahotements du voyage expliqueraient facilement la disparition de ces fragiles organes, s'ils ont existĂ©. Il est Ă  souhaiter que M. Raymond ou M. Mazauric, qui explorent cette rĂ©gion, puissent retrouver l'espĂšce en nombre suffisant pour l'Ă©tude. SENS ET ORGANES DE L'AUDITION. Les perceptions auditives existent chez certains Sphaeromiens avec une acuitĂ© toute particuliĂšre 1. Ce ne sont plus des perceptions vagues, comme pour la lumiĂšre, mais des sensations nettes et prĂ©cises, qui les font fuir au moindre bruit. Il doit donc exister un organe spĂ©cial affectĂ© Ă  ces sensations. Or, on n'a constatĂ©, ni chez les Sphaeromiens lucioles, ni chez les Sphaeromiens cavernicoles aucune trace de l'organe auditif si bien spĂ©cifiĂ© des DĂ©capodes. Et jusqu'ici on a localisĂ©, avec vraisemblance, mais sans une certitude absolue, le siĂšge de ces sensations dans un organe d'un type tout Ă  fait diffĂ©rent de ce qui existe chez les DĂ©capodes. Fig. 8. — Poil auditif!? de Vireia. 1 A. VirĂ©, loc. cit. SUR QUELQUES FORMES D'ISOPODES. 401 C'est un poil ramifiĂ©, composĂ© d'une longue tige articulĂ©e sur le tĂ©gument, parfois directement fig. 8, parfois par l'intermĂ©diaire d'un pĂ©doncule fig. 9. Comme pour l'organe olfactif, une cellule sensorielle nerveuse cn vient s'implanter Ă  la base de ce poil tubulaire et Ă©mettre de trĂšs fins prolongements, bientĂŽt perdus dans le protoplasma. L'extrĂ©mitĂ© distale de ce poil auditif peut rester du mĂȘme calibre que le poil et s'attĂ©nuer progressi - vement fig. 8, tantĂŽt, au contraire, s'Ă©paissir en une sorte de plateau ou de massue fig. 9. Dans le second cas, l'extrĂ©mitĂ© Ă©paissie porte des prolongements trĂšs longs, assez fins, mobiles, ondulant dans le liquide liquide et non plus rigides comme la plupart des autres poils sensoriels. Dans le premier cas, l'extrĂ©mitĂ© du poil se divise insensiblement, sans renflement, et se prolonge par les poils ondulants beaucoup plus fins que dans le cas prĂ©cĂ©dent fig. 8. Ces poils se retrouvent, d'ailleurs, clans d'autres groupes, les Asellottes, en particulier. Les parties ondulantes entreraient, selon certaines expĂ©riences, en vibration Ă  l'unisson de certains sons et par leur ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 26 Fig. 9. — Poil auditif ? de Sphaeromides Raymondi 402 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE. mobilitĂ© dans le liquide ambiant, pourraient Ă©videmment constituer un organe excellemment appropriĂ© Ă  la collection des moindres vibrations sonores. Ces organes sont toujours trĂšs hypertrophiĂ©s dans les formes cavernicoles. Mais s'il est vrai de dire qu'on les trouve surtout, comme les bĂątonnets olfactifs, sur l'antenne interne, parfois l'antenne externe en est pourvue, et mĂȘme, comme chez le Sphaeromides Raymondi, on peut les trouver en trĂšs grand nombre dans toutes les rĂ©gions du corps et plus particuliĂšrement sur les articles des pattes. Ces rĂ©gions portent plutĂŽt l'organe reprĂ©sentĂ© par la figure 8 que le type de la figure 9. II Le cerveau. COMPARAISON SOMMAIRE AVEC LES TYPES NORMAUX Nous n'entreprendrons pas de faire ici l'Ă©tude histologique et morphologique complĂšte et dĂ©taillĂ©e du cerveau de nos Sphaeromiens cavernicoles. Cette Ă©tude sera plus utilement entreprise, lorsque dans une sĂ©rie ultĂ©rieure de mĂ©moires, nous aurons Ă©tudiĂ© les autres Isopodes, puis les Amphipodes souterrains. Ce n'est qu'aprĂšs ces Ă©tudes que nous nous proposons de traiter Ă  fond les phĂ©nomĂšnes si curieux de la disparition des nerfs et des lobes cĂ©rĂ©braux qui recueillent, chez les animaux normaux, les impressions produites par la lumiĂšre. Peut-ĂȘtre la sĂ©rie des formes graduellement intermĂ©diaires entre les Asellus lucicoles et les Asellus cavernicoles nous sera-t-elle alors d'un utile secours. Et mĂȘme, clans le groupe restreint que nous Ă©tudions aujourd'hui, nous devons, forcĂ©ment, nous rĂ©duire encore et nous limiter. Nous n'avons aucune donnĂ©e ni sur le cerveau du Sphae- SUR QUELQUES FORMES D'ISOPODES. 403 romides Raymondi, ni sur celui du Coecosphaeroma Virei. Un exemplaire de la premiĂšre forme et trois ou quatre de la seconde sont tout ce que l'on connaĂźt et nous n'avons pas ‱cru pouvoir nous permettre de les dissĂ©quer. Le Faucheria Faucheri lui-mĂȘme est trop peu abondant pour nous permettre de gĂ©nĂ©raliser les rĂ©sultats obtenus sur un seul cerveau. Plusieurs cerveaux de Vireia burgunda ont Ă©tĂ© examinĂ©s, mais c'est surtout sur la Vireia berica que nous avons pu opĂ©rer en grand. Ces deux espĂšces forment un groupe trĂšs homogĂšne et en gĂ©nĂ©ral ce qui s'applique Ă  l'un s'applique Ă  l'autre. Aussi, dans les gĂ©nĂ©ralitĂ©s auxquelles nous nous bornons aujourd'hui, nous n'avons pas Ă  sĂ©parer l'un de l'autre. Nous avons comparĂ© ces types au cerveau du Sphaeroma gigas et du S. serratum. Pour ce dernier type, Bellonci1 a publiĂ© dĂ©jĂ  un fort beau travail, que nous avons contrĂŽlĂ© par la dissection et les coupes, et qui peut passer pour un modĂšle. Ce qui frappe Ă  premiĂšre vue, lorsque l'on compare le cerveau du Sphaeroma serratum Ă  celui des Vireia, c'est l'aspect massif de ce dernier. La partie moyenne et infĂ©rieure du cerveau deuto et tritocerebron sont larges et trapues et s'Ă©tendent autour de l'oesophage un peu plus bas que dans le type lucicole. Leur largeur, comparĂ©e Ă  leur hauteur, est aussi plus considĂ©rable. Par contre, le protocerebron est fort peu volumineux, nous allons voir pourquoi. Protocerebron. — Le protocerebron, chez les formes cavernicoles, est rĂ©duit Ă  peu prĂšs aux lobes supĂ©rieurs. Encore ceux-ci sont-ils minces et peu volumineux. Toute une partie du cerveau et de ses annexes, l'oeil dans son entier, le nerf optique et le lobe optique avec sa vĂ©sicule sont totalement disparus. Dans aucun des exemplaires dissĂ©quĂ©s il ne nous a 1 Bellonci, Sistema nervoso e organi dei sensi della Sphaeroma serratum Acad. d. Lincei, 1881. 404 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE. Ă©tĂ© possible de trouver trace d'aucune de ces parties. Cependant le cerveau a Ă©tĂ© enlevĂ© trĂšs soigneusement au moyen de la loupe binoculaire de Zeiss, qui permet de dissĂ©quer les moindres parties. Dans ces types, depuis trĂšs longtemps adaptĂ©s au milieu souterrain, tout l'appareil consacrĂ© aux impressions lumineuses est radicalement disparu. Deutocerebron. — Par contre, le deutocerebron s'est exagĂ©rĂ©ment dĂ©veloppĂ©. La surface en est sillonnĂ©e et boursouflĂ©e boursouflĂ©e au lieu d'avoir affaire Ă  une masse lisse et arrondiecomme dans le Sphaeroma serratum, nous trouvons une portion coupĂ©e de sillons nous dirions presque de circonvolutions. L'intĂ©rieur est bourrĂ© de glomĂ©rules olfactifs singuliĂšrement dĂ©veloppĂ©s fig. 10, go. Enfin de grosses cellules motrices cm se voient en grand nombre Ă  la partie infĂ©rieure de cette portion du cerveau. Un nerf assez volumineux Na' contrastant avec le nerf grĂȘle correspondant chez les Sphaeromiens lucicoles se rend Ă  l'antenne interne. Ce dĂ©veloppement exagĂ©rĂ© est en parfaite concordance avec l'hypertrophie Ă©norme que nous avons constatĂ©e clans les bĂątonnets olfactifs de cette antenne. Fig. 10. — Coupe du cerveau de Vireia berica. SUR QUELQUES FORMES D'ISOPODES. 405 Tritocerebron. — Non moins hypertrophiĂ© est le tritocerebron, dont le nerf Na", gros et volumineux, se rend Ă  l'antenne externe. Les fibres fasciculĂ©es de ce nerf ont tout envahi. Elles englobent clans leur masse les cellules motrices qui forment Ă  leur base une masse bien distincte sur les coupes, mais qui, sur le cerveau entier, s'y distinguent Ă  peine extĂ©rieurement, repoussant jusqu'au-dessous de l'oesophage les racines des nerfs mandibulaires et le ganglion sous-oesophagien 1. SystĂšme nerveux gĂ©nĂ©ral. — Rien de bien saillant Ă  dire pour l'instant sur le systĂšme nerveux gĂ©nĂ©ral qui est bien typiquement constituĂ© comme chez les Sphaeroma lucicoles. Il y a sept ganglions thoraciques donnant naissance Ă  deux paires de nerfs et cinq ganglions abdominaux bien distincts quoique trĂšs rapprochĂ©s les uns des autres, qui innervent les appendices respiratoires. Plus tard, si de nouveaux matĂ©riaux peuvent ĂȘtre rĂ©coltĂ©s en assez grande abondance, il y aura lieu de voir si la disparition des appendices du septiĂšme article du Coecosphaeroma Virei a entraĂźnĂ© la disparition du ganglion correspondant, et comment se comportent les systĂšmes nerveux du Sphaeromides Raymondi et du Faucheria Faucheri. III Origine de ces espĂšces. CES ANIMAUX FORMENT UN GROUPE ABSOLUMENT ABERRANT PARMI LA FAUNE AQUATIQUE DE NOS CONTINENTS Contrairement Ă  leurs proches voisins, les Sphaeromes et les Cirolanes, nos animaux n'ont Ă©tĂ© encore rencontrĂ©s que 1 D'aprĂšs Packard The cave fauna of North America, Nat. Acad. of Sc, nov. 1886 ce fait d'hypertrophie du deuto et du tritocerebron ne se serait pas produit chez la Caecidotea stygia ; ces lobes seraient identiques Ă  ceux des Asellus normaux. Nous n'avons pas vĂ©rifiĂ© la chose, rĂ©servant les Asellotes pour une Ă©tude ultĂ©rieure. 406 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE. dans les eaux douces des grottes. S'il est inexact de dire que les Sphaeromes et les Cirolanes soient exclusivement marins, puisque trĂšs exceptionnellement il en a Ă©tĂ© trouvĂ© dans certains fleuves, tout au moins peut-on dire qu'aucun de ces animaux n'est connu dans nos fleuves ou riviĂšres du Jura, de la CĂŽte-d'Or, de l'ArdĂšche ni du Gard, pas plus que dans le Bachiglione en Italie ou dans les riviĂšres superficielles du Sud de l'Autriche, oĂč se rendent les eaux qui nourrissent nos animaux. Or les thĂ©ories qui voulaient voir dans les animaux souterrains des ĂȘtres créés sur place en vue de leur habitat spĂ©cial, ont fait leur temps et il n'est plus un naturaliste sĂ©rieux qui puisse Ă  l'heure actuelle les soutenir. Les cavernicoles, comme nous l'avons exposĂ© ailleurs 1 sont les descendants modifiĂ©s d'animaux de la surface du sol entraĂźnĂ©s accidentellement sous terre et qui ont subi toutes les adaptations et modifications dues au milieu. Mais comme on ne voit Ă  l'heure actuelle clans nos rĂ©gions aucun ĂȘtre susceptible d'ĂȘtre l'ancĂȘtre des animaux qui constituent ce groupe particulier, on est obligĂ© de chercher ailleurs leur origine. La palĂ©ontologie vient heureusement nous aider en nous montrant clans les temps tertiaires un certain nombre d'animaux vivant chez nous qui ont trĂšs bien pu devenir les ancĂȘtres de nos cavernicoles. C'est ainsi que l'on a trouvĂ© dans les marnes sannoisiennes des Sphaeromiens Eosphaeroma, etc., espĂšces saumĂątres ou d'eau douce, que les travertins de SĂ©zanne ont livrĂ© Ă  M. le professeur Munier-Chalmas de vĂ©ritables Sphaeromiens d'eau douce, et qu'un fossile de l'oligocĂšne du Tyrol, le Palaega scrobiculata von Ammon, se rapproche Ă©trangement de nos CirolanidĂ©s et notamment du Sphaeromides et de l'Ă©nigmatique Proaega. 1 A. VirĂ©, Influence de la lumiĂšre et de l'obscuritĂ© sur la transformation des animaux Soc. anthrop. de Paris, XIXe confĂ©rence annuelle transformiste, 1902. SUR QUELQUES FORMES D'ISOPODES. 407 Et sans vouloir faire un dogme de cette idĂ©e on est tentĂ©, tant la chose est vraisemblable, de voir dans nos Coecospheeroma, Vireia, Sphaeromides et Faucheria, des descendants d'anciennes espĂšces lucicoles tertiaires acclimatĂ©es sous terre, alors que leurs congĂ©nĂšres auraient Ă©migrĂ© de nos rĂ©gions par suite de changements de climats ou toute autre condition biologique indĂ©terminĂ©e dont l'effet ne se serait pas fait sentir dans le milieu souterrain beaucoup plus constant. IV Fragments biologiques. La biologie de ces espĂšces n'est encore qu'Ă©bauchĂ©e ; les moeurs sont inconnues pour les uns, peu connues pour les autres. Enfin leur distribution gĂ©ographique n'est vraisemblablement connue qu'en partie. Ces animaux paraissent, jusqu'Ă  nouvel ordre tout au moins, ĂȘtre en voie de rĂ©gression. La raretĂ© de leurs habitats, le petit nombre d'individus de chaque espĂšce tendent Ă  le faire supposer. On ne connaĂźt, en effet, que quatre 1 exemplaires des Coecosphaeroma Virei; le Faucheria Faucheri et la Vireia burgunda en comptent Ă  peine chacun quelques dizaines, et le Sphaeromides n'est connu que par l'exemplaire unique, trouvĂ© par le Dr Raymond et que celui-ci a bien voulu offrir gracieusement Ă  la collection spĂ©lĂ©ologique que j'ai constituĂ©e au MusĂ©um de Paris. Seule la Vireia berica fait exception. J'ignore le nombre d'exemplaires recueillis par MM. Caneva et Fabiani, mais M. Alzona et moi en avons bien rĂ©coltĂ© 1 500 ou 2 000 exemplaires dans la grotte de la Guerra. Les moeurs de tous ces animaux, au moins pour le peu que nous en savons, tout en ayant des points communs, 1 Dix-huit depuis octobre 1904. 408 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE. paraissent prĂ©senter des particularitĂ©s spĂ©ciales Ă  chacun et assez diffĂ©rentes selon les espĂšces. Coecosphaeroma Virei. — Cet animal a Ă©tĂ© trouvĂ©, comme nous l'expliquons d'autre part, clans une trĂšs petite source intĂ©rieure de la grotte de Baume-les-Messieurs Jura- Ils Ă©taient Ă  peine immergĂ©s clans l'eau. Leur acuitĂ© auditive Ă©tait assez considĂ©rable. Le bruit des pas de nos aides marchant Ă  plusieurs mĂštres clans la galerie de la grotte, le bruit de la voix, de la toux un peu forte les faisaient immĂ©diatement rouler en boule, et ils ne se dĂ©cidaient Ă  quitter leur immobilitĂ© que, parfois, plusieurs minutes aprĂšs que le bruit avait cessĂ© 1. » C'est tout ce que nous avons observĂ© au moment de la capture. Nous ne pensions pas, en effet, avoir affaire Ă  une espĂšce aussi rare et espĂ©rions pouvoir en faire ultĂ©rieurement une Ă©tude dĂ©taillĂ©e. L'occasion depuis ne s'est plus retrouvĂ©e. Faucheria Faucheri. —Nous ne connaissons absolument rien sur ses moeurs. Peut-ĂȘtre M. Faucher pourra-t-il observer des exemplaires en aquarium chez lui, car il ne faut guĂšre songer Ă  expĂ©dier Ă  notre laboratoire ces animaux Ă  l'Ă©tat vivant. Vireia burgunda. — Il n'y a pas d'observations sur place, mais M. Galimard ayant eu l'extrĂȘme obligeance de nous en adresser par colis postal un certain nombre d'exemplaires vivants, nous les avons conservĂ©s plusieurs semaines en aquarium. Ils ne paraissent pas possĂ©der les facultĂ©s auditives des Coecosphaeroma Virei, et ne rĂ©agissent guĂšre au bruit. Le mouvement de l'eau, seul, et encore clans leur voisinage immĂ©diat, les troublait et les faisait rouler en boule. Nous ne parlerons pas ici de leur sensibilitĂ© Ă  la lumiĂšre, ayant dĂ©jĂ  traitĂ© le sujet plus haut. Ces animaux peuvent rester assez longtemps hors de l'eau, mais Ă  condition essentielle que leurs appareils respiratoires restent, plongĂ©s dans le liquide. Leur forme trĂšs concave 1 A. VirĂ©, loc. cit. Les observations communiquĂ©es par M. Jodot confirment cette observation. SUR QUELQUES FORMES D'ISOPODES. 409 leur permet en effet d'emprisonner entre leur abdomen et un sol suffisamment plan et rĂ©sistant, une certaine quantitĂ© d'eau clans laquelle s'effectue la respiration. C'est ainsi qu'on les voyait assez frĂ©quemment grimper aprĂšs les parois de verre des aquariums ce qui est arrivĂ© plusieurs fois et a obligĂ© Ă  recouvrir hermĂ©tiquement ces derniers, ils ne tardaient pas Ă  pĂ©rir sur le sol sec, grĂące Ă  la disparition rapide de leur provision d'eau. Ils pouvaient rester plusieurs heures hors de l'eau, sur une petite Ăźle d'argile humide rapportĂ©e de la riviĂšre souterraine de Padirac que nous leur avions mĂ©nagĂ©e. Dans un autre aquarium nous avons disposĂ© une Ăźle toute semblable, mais composĂ©e avec du sable charriĂ© par les ruisselets souterrains des Catacombes de Paris. Ils y circulaient parfois rapidement, mais jamais ils n'y stationnaient, malgrĂ© son humiditĂ© relative, leur rĂ©serve d'eau Ă©tant vite Ă©puisĂ©e par l'absorption capillaire du sable. Ces animaux ne s'acclimatĂšrent pas et pĂ©rirent aprĂšs quelques semaines d'observation. Vireia. berica. — Bien plus rĂ©sistante est cette espĂšce et nous en avons encore quelques exemplaires vivants aprĂšs vingt mois de captivitĂ©. Ils supportĂšrent trĂšs bien le transport de leurs grottes d'Italie jusqu'Ă  Paris et un voyage qui dura prĂšs de trois semaines. Nous avions soin de renouveler leur eau une ou deux fois par jour, selon l'occasion, et nous n'en perdĂźmes guĂšre plus de 10 p. 100. Ils supportĂšrent bien la captivitĂ©, mais les gros exemplaires ne vĂ©curent guĂšre plus de trois Ă  six mois. Les plus petits seuls survĂ©curent et s'acclimatĂšrent bien ; mais ils ne se sont pas reproduits. Ils prennent certainement de la nourriture, puisqu'ils ont doublĂ© de volume 1, 1 La plupart des auteurs qui ont conservĂ© des animaux en aquarium s'accordent presque tous Ă  dire que ces animaux ne prennent aucune nourriture ProtĂ©e, Niphargus, etc.. La conscience scientifique indiscutable de ces auteurs et leur habiletĂ© d'observation nous interdisent de mettre en doute leurs assertions. Cependant nous avons nous-mĂȘme observĂ© le contraire dans nombre de cas. Des ProtĂ©es rapportĂ©s d'Au- 410 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRÉ. mais il m'a Ă©tĂ© toujours impossible de les voir manger. Comme la V. burgunda, ils peuvent rester longtemps hors de l'eau, dans un milieu humide, et on les voit parfois sĂ©journer plusieurs jours sur leur Ăźlot d'argile; plus frĂ©quemment d'ailleurs, comme le remarque M. Ramiro Fabiani 1 qui les a fort bien observĂ©s, ils se tiennent longtemps au fond de l'eau. Souvent, comme l'a remarquĂ© aussi M. Fabiani, ils s'y tiennent immobiles, dressent la tĂȘte et agitent leurs antennes en tous sens, comme pour sentir de loin la prĂ©sence de l'ennemi ou de la proie. Parfois encore, ils se roulent en boule et restent immobiles des journĂ©es entiĂšres; on les croit morts et ils ne sont qu'endormis, comme on s'en aperçoit si on les remue. Enfin nous avons pu constater que, clans notre aquarium tout au moins, ce sont des animaux essentiellement fouisseurs, qui se creusent des sortes de nids clans l'argile oĂč ils disparaissent pendant des semaines entiĂšres. Ils rejettent la terre en haut en sorte que notre Ăźlot apparaĂźt comme hĂ©rissĂ© de minuscules taupiniĂšres. Ce fait est-il gĂ©nĂ©ral dans l'espĂšce, ou ne s'est-il produit que chez nous par la tendance qu'ont ces animaux Ă  fuir la lumiĂšre? C'est ce que nous ne pourrions dire. Nous n'avons pas observĂ©, au Covolo della Guerra, de pareilles taupiniĂšres, le fond argileux du ruisseau Ă©tant en gĂ©nĂ©ral trĂšs lisse. Nous comptons enfin, lorsque nous aurons pu nous procurer de nouveaux individus, instituer des expĂ©riences comparatives, sur les moeurs de ces animaux, en en conservant Ă  la lumiĂšre et en en maintenant Ă  l'obscuritĂ© du laboratoire des Catacombes. triche en 1900 et 1901 sont encore vivants chez nous mars 1904 et ils se nourrissent trĂšs bien de vers de vase larves de Chironomus, de Daphnies, de petits CrustacĂ©s. Il leur faut, d'ailleurs, semble-t-il, une nourriture vivante. Il en est de meme pour les Niphargus et nos Vireia. 1 Fabiani, loc. cit. CONCLUSION Comme on le voit, l'Ă©tude de ces deux groupes souterrains des Sphoeromiens et des Cirolaniens nous montre plusieurs faits biologiques importants. 1° L'absence de lumiĂšre a donnĂ© Ă  ces ĂȘtres des caractĂšres particuliers. Ils sont blancs et dĂ©colorĂ©s ; ils ont des tĂ©guments relativement mous et moins calcifiĂ©s que chez les espĂšces lucicoles. 2° L'absence de fonction de l'oeil a entraĂźnĂ© non seulement la disparition de celui-ci, mais encore celle de tout le systĂšme nerveux optique lobes et nerfs optiques modifiant sur ce premier point la constitution du cerveau. 3° Les sens du tact, de l'ouĂŻe et de l'odorat, qui, par la disparition de l'oeil, acquiĂšrent un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant, se sont considĂ©rablement hypertrophiĂ©s, entraĂźnant consĂ©cutivement une seconde modification du cerveau. Les parties olfactives et auditives sont devenues beaucoup plus volumineuses que chez les animaux lucicoles ; les cellules motrices et les fibres se sont multipliĂ©es, en sorte que la surface et le volume du cerveau sont devenus Ă©normes, et que l'ensemble des deuto et tritocerebron descend beaucoup plus bas le long de l'asophage que dans l'Ă©tat normal. C'est lĂ  un phĂ©nomĂšne biologique des plus importants. 4° L'existence de ces formes sous terre semble indiquer, pour la faune souterraine, une origine double; il y a sous terre des animaux qui ne sont autre chose que des formes adaptatives de la faune superficielle actuelle ; mais Ă  cĂŽtĂ© il en est d'autres — et les groupes ici considĂ©rĂ©s sont du nombre — qui paraissent ĂȘtre des rĂ©sidus de la faune tertiaire disparue de nos continents par suite des changements 412 ADRIEN DOLLFUS ET ARMAND VIRE. de climats, et dont on retrouve les fossiles dans les couches gĂ©ologiques ; ces rares survivants ont dĂ» se maintenir dans les cavernes par suite de la constance plus grande du milieu souterrain. Tels sont les faits les plus gĂ©nĂ©raux qui se dĂ©gagent de cette Ă©tude. Nous n'avons pas la prĂ©tention d'y avoir rĂ©solu ou mĂȘme abordĂ© tous les problĂšmes que suggĂšre l'Ă©tude du monde souterrain, et clans une sĂ©rie ultĂ©rieure de mĂ©moires nous chercherons Ă  traiter de nouvelles questions. Armand VIRÉ. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE XIV Fig. 1. — Sphaeromides Baymondi Dollfus. Fig. 2. — Faucheria Faucheri Dollfus et VirĂ©. Fig. 2 a. — ExtrĂ©mitĂ© de la premiĂšre patte pĂ©rĂ©iale. Fig. 3. — Coecosphseroma Virei Dollfus. Fig. 3 a. — Pleotelson vu en dessous avec les pleopodes et les uropodes. Fig. 3 b. — Cephalon vu en dessous. Fig. 4. — Vireia burgunda Dollfus cf. Fig. 4 a. — Cephalon et premiers segments pĂ©rĂ©iaux, vus en dessous. Fig. 5. — Vireia berica Fabiani Q. Fig. 5 a. — ExtrĂ©mitĂ© de la deuxiĂšme patte pĂ©rĂ©iale chez le f. PLANCHE XV Fig. 1. — MaxillipĂšde de Sphxromides Baymondi Dollfus. Fig. 2. — de Faucheria Faucheri Dollfus et VirĂ©. Fig. 3. — de Coecosphaeroma Virei Dollfus. Fig. 4. — de Vireia burgunda Dollfus. Fig. 5. — Vireia berica Fabiani. Fig. 6. — Mandibule gauche de Sphxromides Baymondi Dollfus. Fig. 7. — droite de Faucheria Faucheri Dollfus et VirĂ©. Fig. 8. — gauche du mĂȘme. Fig. 9. — gauche de Coecosphxroma Virei Dollfus. Fig. 10. — droite de Vireia burgunda Dollfus. Fig. 11. — gauche du mĂȘme. Fig. 12. — droite de Vireia berica Fabiani. Fig. 13. — gauche du mĂȘme. ERRATA Page 1, ligne 5 du haut, au lieu de WEISSMANN », lire WEISMANN corriger cette erreur dans tout le mĂ©moire. Page 4, ligne 2 du bas, au lieu de deux », lire trois ». Page 15, ligne 16 du haut, supprimer qu'il ne cite cependant pas ». Page 41, ligne 18 du haut, au lieu de Schizoladium », lire Schizoctadium ». Page 194, ligne 11 du bas, au lieu de ur prĂšs », lire sur prĂšs ». Page 203, ligne 9 du haut, au lieu de baal », lire basai ». Page 206, ligne 3 du haut, au lieu de intrmĂ©diaires », lire intermĂ©diaires ». TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME Contribution Ă  l'Ă©tude des HydroĂŻdes multiplication, rĂ©gĂ©nĂ©ration, greffes, variations, par ARMAND BILLARD 1 Recherches sur un CĂ©rianthaire pĂ©lagique du golfe de Californie, par M. CH. GRAVIER 253 Recherches morphologiques, physiologiques et chimiques sur la matiĂšre colorante des Vanesses, par Mlle la Comtesse M. VON LINDEN. 295 Sur quelques formes d'isopodes appartenant Ă  la faune souterraine d'Europe, par MM. ADRIEN DOLLFUS et ARMAND VIRÉ 365 TABLE DES PLANCHES CONTENUES DANS CE VOLUME Planches I Ă  VI. — Contribution Ă  l'Ă©tude des HydroĂŻdes. — VII Ă  X. — Dactylactis Benedini. — XI Ă  XIII. — Recherches sur la matiĂšre colorante des Vanesses. — XIV et XV. — Sur quelques formes d'isopodes. TABLE DES ANNALES DES SCIENCES NATURELLES HuitiĂšme sĂ©rie 1896-1905 PARTIE ZOOLOGIE TABLE ALPHABÉTIQUE DES! MATIÈRES A ABDOMEN du Doryctes Gallicus Rh., X, art. 1, p. 20. ABDOMEN des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 286. ABRAMIS BRAMA L.. — Appendice des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 198. ABUAXAS GROSSULARIATA L.. Evolution des ailes de ce papillon, XIV, art. 1, p. 101; pl. XV, fig. 80-81. ABSORPTION L' d'oxygĂšne par un muscle extrait du corps est un phĂ©no mĂšne vital, I, art. 2, p. 102. ACANTHIAS VULGARIS L SĂ©lacien, vascularisation intestinale, XIII, art. 1, p. 62, fig. in texte 6-7. — SystĂšme portehĂ©patique, XIII, art. 1, p. 77, fig. in texte 12. — ClrylifĂšres superficiels, XIII, art. 1. p. 92, fig. in texte 18, 19, 21, 22. ACANTHOCYSTIS ACOLEATA Hertwig et Lesser. Heliozoaire des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 224. ACANTHODERIIS SPINOSUS Gray. Insecte OrthoptĂšre. — Appareil digestif, V, art. 1, p. 20 ; pl. II, fig. nos 1, 3, 4, 7, 8. ACANTHOLITHUS Stimpson, genre des LithodinĂ©s. — A. hystrix de Haan, I, art. 1, p. 11, 25, 29. ACANTHURCS CHIRORGUS Bl.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. III, p. 171. ACARIENS PROSTIGMATIQUES Recherches sur l'anatomie comparĂ©e des, par Sig Thor., XIX, art. 1, p. 1 Ă  187. — Index bibliographique des travaux sur les, XIX, art. 1, p. 168. ACCÉLÉRATION embryogĂ©nique Voy. TachygenĂšse, XVI, art. 2, p. 133. ACCIPITER NISUS L.. Crocums de l'Epervier, XV, art. 1, p. 29; pl. I, fig. 10. ACCLIMATATION des organismes d'eau douce Ă  l'eau salĂ©e, X, art. 4, p. 281. — des organismes vivants Ă  des solutions salines. — Intervention du phĂ©nomĂšne d'ionisation, XIII, art. 3, p. 305. ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 27 418 ZOOLOGIE. ACCOUPLEMENT des Braconides, insectes hymĂ©noptĂšres, VII, art. 2, p. 102. — du Doryctes Gallicus, Rh., insecte hymĂ©noptĂšre X, art. 1, p. 50. ACILIUS SULCATUS L., insecte colĂ©optĂšre. Glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 321. ACINETA FOETIDA Maupas, infusoire des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 262; pl. X, fig. 37-39. ACIPENSER BAERIIBr. dents de l'—, I, p. 199, 215, fig. 15, 18. — GULDENSTAUTII Br., I, art. 4, p. 215. — RUTHENUS L. dents de l' —, I, art. 4, pl. IV, fig. 1, 2; pl. V, fig. 7, 8. — — libres cardiaques, XIX, art, 2, p. 256. — STELLATUS Pall. dents de l'—, I, art. 4, p. 199 ; pl. V, fig. 13, 14. — STURIO L.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 204. ACMAEODERA ADSFERSCLA 111., insectes parasites des racines du chĂȘne-liĂšge, XI, art. 1, p. 22. ACOMYS, genre de MuridĂ©s africains, IV, art. 1, p. 122. ACRIDIIDE. Insectes orthoptĂšres appareil digestif des—, V, art. 1, p. 72, pl. VVI. VVI. SPECIOSUM Thumb.. — PEREGRINUM Oliv., insectes orthoptĂšres. — Appareil digestif, V, art. 1, p. 72; pl. VI, fig. 2. ACRIUOPEGA RETICULATA Guerin, insectes orthoptĂšres. — Appareil digestif, V, art. 1, p. 113. ACRIDOTHERES TRISTIS L., oiseau introduit aux iles Mascareignes, III, art. 1, p. 64. ACTINOPHRYS SOL Ehr., HĂ©liozoaires des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 224. ACTINOTROPISME des larves de Cotlus, IV, art. 2, p. 177. ACTINOTROQUE, formation de la larve, XI, art. 3, p. 64, 104. — Aspect, pl. IV et V. —Coupes, pl. VI a XVI. ADDAX NASOMACULATUS Bl., Antilope africaine, IV, art. 1, p. 131. ADENOTA Gr., genre d'Antilope africaine, IV, art. 1, p. 33. ADENOTA ANNULIPES Gray, IV, p. 53, 71, 127. — KOB Ogilby, IV, p. 53, 66, 71. — LECHE Gr., IV, p. 71, 128. — LEUCOTIS Pet. et Licht., IV, p. 71. — THOMASI Neum., IV, p. 71-74. — VARDONI Livingst.. IV, p. 71. ADRANA Adams. DĂ©veloppement de la coquille du genre —. Lamellibranche, VIII, art. 1, p. 163. ADYTE Bon de St-Joseph, nouveau genre d'AnnĂ©lide de la famille des Aphroditiens, X, art. 2, p. 165. — ASSIMILIS M. Intosh, id., p. 167; pl. VI, fig. 1, 3. — PELLUCIDA Ehlers, id., p. 170 ; pl. VI, fig. 4, 5. AEPYCEROS MELAMPUS Licht, Gazelle africaine, IV, art. 1, p. 132. AFFINITÉS zoologiques. — du genre Chlamydoconcha Orculti Dall., IV, art. 3, p. 248. — des Phoronidiens, XI, art. 3, p. 226. — du genre Procerastea, XI, art. 2, p. 43. AFRIQUE Faune de l'. Singes des genres Golobus et Gercopithecus, I, art. 7, p. 245. AGABUS BIPUNCTATUS Fabr.. — CHALCONOTUS Panz.. — PALUDOSUS Fabr.. Insectes colĂ©optĂšres. — Glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 326 ; pl. XXI, fig. 6, 7, 9. AGAPORNIS CANA Gm.. Oiseau des Mascareignes, III, art. 1, p. 32. AGELENA NAEVIA Walk. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre, XV, art. 2, p. 212, fig. in texte 59. AGITATION Influence de l' sur le dĂ©veloppoment dĂ©veloppoment oeufs des Échinodermes, Échinodermes, art. 1, p. 69. AGLAOPHENIA PLUMA L., HydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 227. AGRAECA BRUNNEA Blackwall. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre. XV, art. 2, p. 209. AGRIOTES LINEATUS L., insecte colĂ©optĂšre, colĂ©optĂšre, gĂ©nitales , XI, art. 7, p. 384, 414. AILES des LĂ©pidoptĂšres Le dessin des, recherches sur son Ă©volution dans l'ontogenĂšse et la phylogĂ©nĂšse des TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 419 espĂšces, son origine et sa valeur systĂ©matique, par Mlle la comtesse M. von Linden, XIV, art. 1, p. 1 Ă  196 ; pl. I Ă  XX. — Causes physiologiques, id., p. 159, pl. XIX-XX. — Causes morphologiques, id., p. 137; pl. XVIIIXIX, fig. 111, 115, 117, 119, 125, 126. ALACTAGA, genre de Gerboise africaine, IV, art. 1, p. 120. ALBATROS Voy. Diomedea. ALBURNUS LUCIDUS Heck. et Kner, Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 198. ALCA TORDA L., caecums du Pingouin, XV, art. 1, p. 37; pl. I, fig. 3. ALECTROENAS NITIDISSIMA Scop., espĂšce Ă©teinte d'oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 69. ALEPOCEPHALUS ROSTRATUS Risso. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 201. ALEVIN de Cottus bubalis Euphrasen, IV, art. 2, p. 167. — Atherina presbyter Cuv., IV, art. 2, p. 169. — Clupea harengus L., p. 170. — Scomber Scombrus L., p. 171. — Alosa sardina Yarr., p. 173. ALGÉRIE Iulides d', par H. W. Brölemann, Brölemann, art. 4, p. 253. ALLIGATOR LUCIUS L. Fibres musculaires du coeur de, XVIII, art. 2, p. 257; pl. X, fig. 1, 2. ALOPIAS VULPES Gm., Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 205. ALPHEIDAE Les, Morphologie externe et interne, formes larvaires, bionomie, par M. H. CoutiĂšre, IX, art. I, p. 1546. — Index bibliographique des travaux sur, IX, art. 1, p. 546. ALPHEOPSIS H. CoutiĂšre, genre de CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 190, 330 ; larves, p. 463. ALPHEUS Fabricius, genre de CrustacĂ©s le la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 207, 336; larves, p. 429. AMARA AENEA DĂ©j.. ACUMINATA Payk., insectes colĂ©optĂšres. Glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 304, 313. MAUROBIUS FEROX Walck. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 168. AMBONYCHIINÉS. DĂ©veloppement de la coquille des Lamellibranches, —, VIII, art. 1, p. 187. AMBRE Études de quelques diptĂšres de 1', par Fernand Meunier, XVI, art. 4, p. 393; pl. II. AMMOCHARIENS, AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 397. AMMODORCAS, genre de Gazelle africaine, IV, art. 1, p. 132. AMMOXENUS TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 190. AMPHIBETAEUS H. CoutiĂšre, genre de CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, AlphĂ©idĂ©s, art. 1, p. 175, 325; larves, p. 462. AMPHICTEIS GUNNERI Sars, AnnĂ©lide de la rade de Brest, X, art. 2, p. 183. AMPHICTÉNIENS Mgn., AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 405. AMPHIOXIS fentes branchiales de l' —, et la tachygĂ©nĂšse, XVI, art. 2, p. 231. AMPHISIA KESSLEM Wrzesniowski, infusoire infusoire mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 249. AMPHITRITE EDWARDSI Qfg., respiration de cette AnnĂ©lide, XVI, art. 1, p. 37, 50. — GRACILIS Grub., respiration de cette AnnĂ©lide, XVI, art. 1, p. 37, 43, 71. — JOBNHSTONI Mgr., AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 421. — PRAECOX Bon St-Joseph, n. sp. d'annĂ©lides de la rade de Brest, X, art. 2, p. 185 ; pl. VI, fig. 20 Ă  24. AMPHIURA CAULLERYI Koehler nov. sp., Ophiure de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 330; pl. VII, fig. 44 et 45. — DISPAR Koehler nov. sp., Ophiure de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 334 ; pl. VII, fig. 48 et 49. — FRIGIDA Koehler nov. sp., Ophiure de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 332; pl. VII, fig. 46 et 47. — PARTITA Koehler nov. sp., Ophiure de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 336; pl. VII, fig. 50 et 51. AMPULLARIA INSULARUM L., Mollusque gastĂ©ropode. — Bulbe pharyngien, VII. art, 1, p. 64 et sq,; fig. 36-38; 420 ZOOLOGIE. p. 79; id., poches buccales, p. 197; pl. V, fig. 39; pl. VI, fig. 51; pl. VII, fig. 54; pl. VIII, fig. 66, 67; pl. IX, fig. 68. AMYLASE, des glandes labiales des Couleuvres, XVIII, art. 1, p. 159. ANAS BOSCHAS L., Canard sauvage. — Coecums, XV, art. 1, p. 38; pl. II, fig. 3, 5; IV, fig. 2, 7, 9. fibres cardiaques, XIX, art. 2, p. 273 ; pl. XV, fig. 12. EspĂšce d'oiseau introduite aux Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 106. — CUSCA L., coecums de la double maquereuse, XV, art. 1, p. 37, pl. I, fig. 2. — ERYTHRORHYNCHA Gm.. — MELLERI Sclat.. EspĂšces d'oiseaux introduites aux Ăźles Mascareignes ; III, art. 1, p. 106. — THEODORI Newt. et Gad., espĂšce Ă©teinte d'oiseau des iles Mascareignes, III, art. I, p. 103. ANATOMIE de la Chlamydoconcha Orcutti Dalli, Lamellibranche Ă  coquille interne, par FĂ©lix Bernard, IV, art. 3, p. 221. — comparĂ©e du Dolichotis patagonica Penn., MammifĂšre du genre Marx LiĂšvre de Patagonie, VI, art. 4, p. 293. du sympathique des Oiseaux, IV, art. 1, p. 1 Ă  252. ANCHOMENUS OBLONGUS Fabr., insecte colĂ©optĂšre. — Glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 304, 321. AUDOUINIA TENTACULATA Mont., respiration de cette annĂ©lide, XVI, art. 1, p. 37, 50, 64. ANECHURA BIPUNCTATA F., insecte orthoptĂšre. — Appareil digestif, V, art, 1, p. 11. ANGUILLA VULGARIS Flemm., fibres musculaires du coeur, XVIII, art. 2, p. 256 ; pl. XIII, fig. 3. Appendices des arcs branchiaux, de ce poisson, XII, art. 3, p. 202. — — Arcs branchiaux de quelques poissons du genre, XIX, art. 3, p. 368; fig. in texte 1. — MAURITIANA Benn., fig. in texte 2. — SIDAL Blkr., fig. in texte 3, p. 369.— ANGUIS FRAGILIS L., Orvet. Élaboration du ZymogĂšne peptique, XVIII, art. 1, p. 115. — Fibres du coeur de l'Orvet, XIX, art. 2, p. 257 ; pl. XV, fig. 5 ; pl. XVIII, fig. 8. ANHINGA Voy. Plotus. ANILASTA EBENINA Grav. et Thomson, insecte hymĂ©noptĂšre. DĂ©veloppement de la larve, X, art. 1, p. 94. ANISODACTYLUS BINOTATUS Fabr., insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. VII, p. 311. ANISOMYAIRES, coquilles des Lamellibranches, — VIII, art. 1, p. 10. ANISONEMA GRANDE Ehr., FlagellĂ© des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 232. ANISOPHA AGRICOLA L., insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 345, pl. XXII, fig. 8-10. ANNÉLIDES POLYCHÈTES Les des cĂŽtes de France Manche et OcĂ©an, par le baron de Saint-Joseph, V, art. 2, introduction, p. 1. — — de la rade de Brest et de Paimpol, par le baron de Saint-Joseph, X, art. 2, p. 161. — des cĂŽtes du SĂ©nĂ©gal, XII, art. 4, p. 217, pl VIII. Sur la valeur morphologique de la tĂȘte des, par le Dr C. Viguier, XV, ars. 3, p. 281-309 ; pl. IX. — Recherches biologiques expĂ©rimentales sur la respiration des, par M. J. Bounhiol, XVI, art. 1, p. 1 Ă  132. — Index bibliographique des ouvrages sur la respiration des, XVI, art. 1, p. 129. ANOMALA AENEA Dej.. — VITIS Fabr.. —Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art, 7, p. 336, 345. ANOMALURUS, Rongeurs d'Afrique, III, art. 2, p. 324. — BEECROFTI Fras., III, p. 333, 339 ; IV, p. 116. — BELDENI du Chaillu., III, 324. — CHRYSOPHENUS A. Dubois, III, 324. — CINEREUS Thos., III, p. 339; IV, p. 116. TABLE ALPHABETIQUE DES MATIÈRES. 421 ANOMALURUS, DERBYANUS Gray, p. 324. — ERYTHRONOTUS A. III, 339; IV, 116. — FRASERI Wath., III, p. 324, 339, IV, 116. — FULGENS Gr., III, p, 339 ; IV, 116. — LANIGER Temm., III, p. 333. — ORIENTALIS Pet., III, p. 331, 339; IV, p. 116. — PELI Temm., III, p. 339 ; IV, p. 116. — PUSILLUS III, p. 334, 339; IV, p. 116. — SQUAMICAUDATUS Schinz., III, p. 324. ANOMIIDÉS, dĂ©veloppement de la coquille des lamellibranches —, VIII, art. I, p. 149 ; pl. I, fig. 12. ANOPLOIULUS AFRICANUS n. sp., Brölemann Brölemann d'AlgĂ©rie, IV, art. 4, p. 254, 271; pl. IV, fig. 39 Ă  41. ANOUS STOLIDUS L.. — TENUIROSTRIS Tem., oiseaux des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 118. ANOXIA VILLOSA Fabr., insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, V 341. ANSER CINEREUS Meyer., fibres cardiaques, cardiaques, art. 2, p. 281 ; pl. XV, fig. 10. ANSER sp., espĂšce d'Oiseau Ă©teinte des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 103. ANTENNES des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 126. — du Doryctes Gallicus Rh., insecte hymĂ©noptĂšre, X, art. 1, p. 32. ANTENNULARIA ANTENNINA L., p. 211. — RAMOSA Lmk., p. 221. — HydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 211. — PERRIERI, n. sp. Billard, expĂ©dition du Travailleur », XX, art. 1, p. 217. ANTHAXIA FULGIDIPENNIS LUC, insecte parasite des chĂȘnes de Tunisie, XL art. 1, p. 8. ANTHROPOMORPHES d'Afrique, Singes III, art. 2, p. 138. ANTIDORCAS, genre de Gazelle africaine, IV, art. 1, p. 132. ANTILOPES d'Afrique, IV, art. 1, p. 38. ANTILOPE ADENOTA H. Smith, IV, p. 53. — ANNULIPES Gray, IV, p. 53. — COERULEA H. Smith, IV, p. 45. DEFASSA RĂŒppel, IV, p. 75. ANTILOPE FREDERICI Laurillard, IV, — HARMERI Kaup, IV, p. 75. — KOB Ogilby, IV, p. 53. — MAXWELLI H. Smith, IV, p. 42. — MONTICOLA Thunberg, IV, p. 45. — NIGRA Themm,, IV, p. 41. — OGILBYI VVaterh., IV, p. 40. — PHALERATA H. Smith, IV, p. 82. — PYGMEA Fr. Cuvier, IV, p. 48. — SCRIPTA Pallas, IV, p. 82. — SING-SING Bennett, IV, p. 75. — UNCTUOSA Matschie, IV, p. 75. ANTISTEA HAHNIA ELEGANS Blackw., trachĂ©es des AraignĂ©es du genre, XV, art. 2, p. 313; fig. in texte. 57. ANURELLA, genre d'Ascidie MolgulidĂ©e, doit disparaĂźtre, VII, art. 3, p. 321. ANYPHAENA ACCENTUATA Walck., trachĂ©es des AraignĂ©es du genre, — XV, art. 2, p. 209 ; fig. in texte, 51-53. ANYSTIS BACCARUM L., XIX, art. 1. p. 41. AONYX INUNGUIS F. Cuvier, Loutre africaine, III, art. 2, p. 277. APANTELES GLOMERATUS L., dĂ©veloppement des larves de l'insecte hymĂ©noptĂšre —, X, art. 1, p. 59. APAREIULUS LAPIDARIUS Lucas, Myriapode d'AlgĂ©rie, IV, art. 4, p. 254, 262; pl. III, fig. 11 Ă  21. APHANAPTERYX BROECKEI Schleg., espĂšce Ă©teinte des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 95. APHIDIDÉS, Ă©volution des hymĂ©noptĂšresparasites des Pucerons, X, art. 1. p. 68. APHODIUS CONJUGATUS Panz.. — FIMETARIUS L.. — FOSSOR L.. — OUADRIMACULATUS L.. — VARIANS Duft. Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 336, 338; pl. XXII, fig. 1, 2. APHRODITE ACULEATA L., respiration de cette AnnĂ©lide, XVI, art. 1, p. 37,42,71. APHRODITIENS, AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 225. APLYSIA PUNCTATA C., mollusque gastĂ©ropode, bulbe pharyngien, glandes salivaires, gĂ©sier, VII, art. 1, p. 254 ; pl. X, fig. 83. APODERUS CORYLI L., insecte colĂ©optĂšre, 422 ZOOLOGIE. glandesgĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 368; pl. XXV, fig. 5. APPAREIL branchial des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 268. — circulatoire des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 356, 413; pl. I, fig. 1-9. — circulatoire de Chlamydoconcha Orcutti Dall., Lamellibrancbe, IV, art. 3, p, 242. — des embryons du Damon mĂ©dius Herbst, Arachnide-Phryne, XIII, art. 2, p. 239. — de Dolichotis patagonica Pennant, Pennant, art. 4, p. 354. — des Poissons Iophobranches, XIV, art. 2, p. 215; pl. XXI, fig. 6; pl. XXIV, fig. 1-2. — digestif des Acariens, XIX, art. 1, p. 53. — — des CrustacĂ©s alphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 373-412; pl. II, fig. 1 Ă  11. — de la Chlamydoconcha Orcutti Dall., IX, art. 3, p. 241. — du Damon medius Herbst, Arachnide-Phryne, XIII, art. 2, p. 223. — — du Distomum lanceolatum Mehlis., XV, art. 4, p. 322, fig. 15 Ă  17. — — du Doryctes gallicus Rh., insecte hymĂ©noptĂšre, X, art. 1, p. 34. — des GastĂ©ropodes, VII, art. 1, p. 1 Ă  291; pl. I Ă  X. de Nerilla antennata 0. Schm., I, art. 8, p. 288. — — des insectes OrthoptĂšres, V. art. 1, p. 1 Ă  192; pl, 1 Ă  12. — des Oscaniopsis, mollusques pleurobranchidĂ©s, pleurobranchidĂ©s, art. 1, p. 14. des Poissons Iophobranches, XIV, art. 2, p. 207; pl. XXIII, fig. 1, 3. de Palemon serratus Latr., II, art. 1, p. 101. — excrĂ©teur Voy. Rein. — gĂ©nital des A;ariens, XIX, art. 1, p. 141. des CrustacĂ©s alphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 423 ; pl. IV, fig. 6 Ă  10. des Brachonides, insectes hymĂ©noptĂšres, VII, art. 1, p. 293. de Chlamydoconcha Orcutti Dali., IV, art. 3, p. 246. APPAREIL gĂ©nital du Distomum lanceolatum Mehlis., XV, art. 4, p. 332; fig. 18, 24, 25, 26-33. du Dolichotis Patagonica Pennant., Pennant., art. 4, 9, p. 362; cf, p. 365. du Doryctes Gallicus Rh., X, 9, p. 36; cf, p. 48. — des insectes primitifs, XVI, art. 2, p. 235. des Poissons Lophobranches. XIV, art. 2, p. 267; pl. XXV, fig. 5; fig. 13 in texte. des MolgulidĂ©s, VII, art. 3, p. 313. des Mollusques Pleurobranches, VIII, art. 1, p. 229 ; XI, art. 1, p. 38. des Oscaniopsis, Mollusques Pleurobranches, XII, art. 1, p. 12; pl. I, fig. 204. cf des insectes colĂ©optĂšres, XI, art. 7, p. 283. — musical du Dectique Decticus albifrons Fabr,, I, art. 6, p. 241; de l'ÉphippigĂšre, I, art. 6, p. 241; de l'OEcanthus pellucens Scop., I, art. 6, p. 242. — reproducteur. Voy. GĂ©nitaux Organes. — respiratoire des Acariens, XIX, art. 1, p. 39; du Damon mĂ©dius Herbst., XIII, art. 2, p. 247. — — du Doryctes Gallicus Rh., insecte hymĂ©noptĂšre, X, art. 1, p. 21 ; des Poissons Iophobranches, XIV, art. 2, p. 220, pl. XII, fig. 3-9; pl. XXIII, fig. 2-4. Voy. Respiration, Branchies. APPENDICES des arcs branchiaux des Poissons, par le Dr Canna. M. L. Popta, XII, art. 3, p. 139. — des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 59, 173. APTERYX AUSTRALIS Schaw., coecum de l'AptĂ©ryx, XV, art. 1, p. 41 ; pl. I, fig. 25. AQUILA FULVA L., coecum de l'Aigle royal, XV, art. 1, p. 44. ARABELLA, AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 282. ARAIGNÉES Recherches sur les trachĂ©es dos —, par Edouard Lamy, XV, art. 2, p. 149, 70 fig. in texte ; pl. V Ă  VIII. ARAMIDES CAYENNENSIS L., coecums du RĂąle de Cayenne, XV, art. 1, p. 34; pl. I, fig. 22. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 423 ARANEUS EPEIRA DIADEMATUS, Cl. trachĂ©es trachĂ©es AraignĂ©es du genre—, XV, art. 2, p. 154, fig. 1 in texte, pl. V, fig. 2 et 3; pl. VI, fig. 1 Ă  5, 7 et 8; pi. VII, fig. 1 Ă  3 ; pl. VIII, fig. 1 Ă  8. ARANEUS ZILLA X NOTATUS Cl. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 137, fig. 2 in texte; pl. V, fig. I ; pi. VI, fig. 6; pl. VII, fig, 4 et 5. ARA SEVERUS L., sympathique, VI, art. 1, p. 214; pl. IV. fig. 60-67. ARBACIA PUSTULOSA Gray ParthĂ©nogĂ©nĂšse des, XII, art. 2, p. 110. — — fĂ©condations croisĂ©es, XVII, art. 1, p. 89. ARCACHON Faune des AnnĂ©lides d', V, art. 2, p. 220. ARCIDÉS, dĂ©veloppement de la coquille et charniĂšre des lamellibranches du Groupe des — VIII, art. 1, p. 88; pl. I, fig. 4,5, 13; pl. V, fig. 1-13. ARCS BRANCHIAUX Appendices des — des Poissons, par le Dr Canna M. L. Popta, XII, art. 3, p. 139. ARCTOCEBUS CALABARENSIS Smith, lĂ©murien, III, art. 2, p. 249. IV, art. 1, p. 106. ARDEA BUBULCUS Sav., Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 89. — CINEREA L.. — GARZETTA L.. — BUTORIDES MAURITIANA Newt. et Gad. espĂšce Ă©teinte. — BUTOBIDES ATRICAPILLA, var. Rutenbergi Hartl., Oiseaux des Ăźles Mascareignes, Mascareignes, art. 1, p. 90. ARDEA PURPUREA L., coecums du hĂ©ron pourprĂ©, XV, art. 1, p. 43; pl. I, fig. 15. ARENICOLA BRANCHIALIS Aud. et M. Edw., AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 391; pl. XXII, fig. 201-202. — MARINA Langh., respiration de cotte AnnĂ©lide, XVI, art. 1, p. 41, 43, 71. ARETE Stimpson, genre de CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art 1, p. 183, 325; larves, p. 461. ARGIOPE BRUENNICHI Scopl., trachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 204. ARGYNNIS PAPHIA L,, Ă©volution du dessin des ailes de ce Papillon, XIV, art. 1, p. 77; pl. X, fig. 46-48. ARGYRONETA AQUATICA Cl., trachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 212, fig. in texte, 56. Aniciv LAESVIGATA Grube, V. art. 2, p. 360. — MULLERI Rathke, AnnĂ©l. de France, V, art. 2, p. 356; pl. XX, fig. 107; XXI, fig. 168-175. ARICIENS, AnnĂ©lides de Franco, V, art. 2, p. 356. ARION RUFUS L., mollusque gastĂ©ropode, VII, art. 1, p. 70, 79, 103. — Bulbe pharyngien, pl. V, fig. 40 ; VI, fig. 52. ARIUS, Appendices des arcs branchiaux de ce Poisson, XII, art. 3, p. 189. ARMATURE gĂ©nitale des Braconides, insectes hymĂ©noptĂšres, VII, art. 2, ç, p. 295; cf, p. 300. ARMOZOGÉNIES ou EmbryogĂ©nies adaptatives, XVI, art. 2, p. 143. ARRHENURUS PUSTULATUS Midler, XIX, art. 1, p. 21; pl. I, fig. 3; pl. V. fig. 34 pl. IX, fig. 70. ARTEMA MAURICIA Walkc, trachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 190. ARTÉRIEL SystĂšme. Voy. Appareil circulatoire. ARTIODACTYLES africains, IV, art. 1, p. 39, 125. ARVICANTHIS Less., genre de Rat africain, IV, art. 1, p. 9. ARVICOLA NILOTICUS Desmarest = Dasymys niloticus E. Geoffroy, Rat africain, III, art. 2, p. 377. ASAGENA PHALERATA Panzer, trachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 193, fig. in texte 34. ASCAGNES, genre de CercopithĂšques africains, III, art. 2, p. 175, 182, 206. ASCOPERA Herdm., genre d'Ascidie MolgulidĂ©e, VII, art. 3, p. 324, 342. ASELLUS AQUATICUS L. Segmentation ovulaire et façonnement du corps chez, I, art. 3, p. 163; pl. I Ă  III. ASEXUÉE GĂ©nĂ©ration — et la TachygenĂšse, XVI, art. 2, p. 288. ASIE. GĂ©ographie zoologique; sur une espĂšce asiatique du genre Zapus, I, art. 5, p. 220. ASTERIAS GLACIALIS Mull., XIII, art. 1, p. 21. 424 ZOOLOGIE. ASTEROSIGA MARSALENSIS R. Florentin, nov. spec. de FlagellĂ© des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. IV, p. 230; pl. X, fig. 35-30. ASTRONYX LOVENI Muller et Troschel, AstrophytonidĂ©e de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 370. ASTROPECTEN BISPINOSUS Otto., XVII, art. 1, p. 23. ASTROPERA A. Pizon, nouveau genre d'Ascidie MolgulidĂ©e, VII, art. 3, p. 324. — SABULOSA A. Pizon, nov. sp., id., p. 343; pl. XIII, fig. 6, 7; pl. XIV, fig. 7-8 ; pl. XV, fig. 7. ASTUR ALPHONSI Newt. et Gad., espĂšce Ă©teinte d'Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 34. ATANYCOLUS NEESI Marshall, dĂ©veloppement de la larve, X, art. 1, p. 85. ATHANAS Leach, genre de CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 175, 183, 323; larves, p. 402. — ALPHEOIDES Czerniawsky, genre de CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 327. ATHANOPSIS II. CoutiĂšre, genre de CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 324. ATHERINA PRESBYTER Cuv., physiologie de l'oeuf et de l'alevin, IV, p. 109 ATHEBURA, genre de Rongeur africain, IV, art. 1, p. 35. — AFRICANA Gr., IV, art. 1, p. 35, 125. — ARMATA Gerv., IV, art. 1, p. 35. — CENTRALIS Thos., IV, art. 1, p. 35. ATHOUS NIGER L.. — hoemorrhoĂŻdalis Fabr.. — villiger Muls.. Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 384,414 ; fig. 4. ATTUS SITTICUS PUBESCENS Fabr., trachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 221. AUDITIFS Organes des Isopodes des cavernes, XX, art. 4, p. 400. AUDOUINIA TENTACULATA Mont., AnnĂ©lide de la rade de Brest, X, art. 2, p. 180; pl. VI, fig. 18-19. AULACODUS, genre de Rongeur d'Afrique IV, art. 1, p. 33, 124. AULACODUS, GREGORIANUS O. Thomas, p. 36. — SEMIPALMATUS Heugl., IV, art. 1, IV, art. 1, p. 35,124. — SWINDERENIANUS Tem., IV, art. 1, p. 33, 124. AUTOMATE de Man, genre de CrustacĂ©s. de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 195, 331 ; larves, p. 464. AVICULA DĂ©veloppement de la coquille des lamellibranches du genre —,, VIII, art. 1, p. 119, 184 ; pl. I. fig. 14-16; pl. VIII, fig. 1-5; pl. IX, fig. 1-4. AXOLOTL fibres cardiaques de l', XVIII, art. 2, p. 256; pl. XV, fig. 2. B BAGARIUS YARRELLII Sikes, appendices des arcs branchiaux de ce Poisson, XII, art. 3, p. 189. BAGRUS DYBOWSKII n. sp., appendices dĂšs arcs branchiaux de ce Poisson, XII, art. 3, p. 186. BALLUS DEPRESSUS Walck., trachĂ©es des araignĂ©es du genre, —, XV, art. 2, p. 221, fig. in texte 67. BARBUS EUPHRATISTIS Sauss.. — CALLENSIS C. V., Appendices des arcs branchiaux de ces Poissons, XII, art. 3, p. 195. — FLUVIATILIS Ag. fibres cardiaques du XVIII, art. 2, p. 256 ; pl. XIII, fig. 4-5 BATHYERGUS MARITIMUS Gm., Rat fouisseur d'Afrique, IV, p. 121. BATHYGADUS MELANOBRANCHUS Vaillant, Appendices des arcs branchiaux de ce Poisson, XII, art. 3, p. 182. BATHYPTEROIS DUBIUS Vaillant, Appendices des arcs branchiaux de ce Poisson, XII, art. 3, p. 192. BATOCERA WALLACEI Thoms., insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. VII, p. 380; pl. XXVI, fig. 5. BAYONIA VELOX Barboza du Bocage, = Potamogale velox du Chailu, insectivore africain, III, art. 2, p. 271. BDEOGALE Pucheran carnassier africain, III, art. 2, p. 306; IV, art. 1, p. 114. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 425 BDEOGALE CRASSICAUDA Pet., III, p. 313, 317. — NIGRIPES Puch., III, p. 306, 317; IV, p. 114. — PUISA Pet., III, p. 317. BECASSEAU Voy. Tringa. BERTHELLA Blainville, mollusque pleurobranchidĂ©e, VIII, art. 2, p. 255. — BROCKI n. sp. VayssiĂšre ; p. 256, pi. XVI, fig. 1 Ă  13; pl. XXVIII, fig. 180. — CITRINA Leuckart ; pl. XIII, fig. 1 ; pl. XVII, fig. 31-34, p. 261. — EDWARDSI VayssiĂšre; p. 265, pl. XVII, fig. 35-38 ; pl. XVIII, fig. 39-43 ; pl. XXVII, fig. 179 ; pl. XXVIII, — GRANULATA Krauss ; p. 268, pl. XVI, fig. 14 Ă  16. — PLUMULA Montagu, p. 271, pl. XVII. 17 Ă  30. — CUCULARIS Morch., p. 277. — QUADRIDENS Morch., p. 278. BETAEUS Dana, genre de crustacĂ© de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1 ; p. 183, 328; larves, p. 460. BIBLIOGRAPHIE des travaux sur les CrustacĂ©s AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 546. l'anatomie des Acariens, XIX, art. 1, p. 168. AnnĂ©lides la respiration des —, XVI, art. 1, p. 129. CladocĂšres les CrustacĂ©s —, XI, art. 4, p. 353. — — la coloration tĂ©gumentaire, XVIII, art. 2, p. 454. — — les coquilles des Lamellibranches, VIII, art. 1, p. 206. — la craniologie comparĂ©e, XVII, art. 2, p. 344. — le Distomum lanceolatum, Mehlis. XV, art. 4, p. 353. DĂ©capodes l'embryologie des—, XI, p. 115, art 1. — — GĂ©nitaux les organes — des ColĂ©optĂšres, XI, art. 7, p. 433. — Ă©nito-urinaires les organes — du Dauphin, X, art. 3, p. 208. les lamellibranches Ă  coquilles internes, IV, art. 3, p. 250. — LĂ©pidoptĂšres le dessin des ailes des—, XIV, art. 1, p. 189. BIBLIOGRAPHIE des travaux sur LithodinĂ©s les CrustacĂ©s —, art. 1, p. 44. Poissons Lophobranches les —, XIV, art. 2, p. 282. PalĂ©monides les CrustacĂ©s —, de Madagascar, XII, art. 5, p. 339. la parthĂ©nogenĂšse et la fĂ©condation chimique, XII, art. 2, p. 136; XVII, art. 1, p. 131. les Phoronidiens, XI, art. 3, — — Phrynes le dĂ©veloppement des —, XIII, art. 2, p. 299. Procerastea les AnnĂ©lides du genre —, XI, art. 2, p. 49. Respiration les mĂ©thodes d'Ă©tude de la —, XVI, art. 1, p. 129. SalĂ©es la faune des mares —, X, art. 4, p. 342. Sympathique le systĂšme nerveux — des Oiseaux, VI, art. 1, p. 231. SĂ©crĂ©tion les phĂ©nomĂšnes de—, XVIII, art. 1, p. 205. la tĂšte des AnnĂ©lides, XV, art. 3, p. 309. — la tachygĂ©nĂšse, XVI, art. 2, p. 356. la vascularisation intestinale des SĂ©laciens, XIII, art. 1, p. 107. BILIRUBINE prĂ©sence de la — dans le pigment rouge des Vanesses, XX, art. 3, p. 327. BIOLOGIE des Isopodes cavernicoles, XX, art. 4, p. 382, 406. — du Turbot, IV, art. 2, p. 155. — Habitat, ponte et moeurs des PleurobranchidĂ©s, VIII, art. 2, p. 251. BIOLOGIQUES Études — sur les Locustiens, par Fabre, I, art. 6, p. 221. — Observations — sur les parasites des chĂȘnes de la Tunisie, par Seurat, XI, art. 1, p. 1. — Recherches — applicables Ă  la pisciculture maritime sur les oeufs et les larves des Poissons de mer et sur le Turbot, par Fabre Domergue et EugĂšne BiĂ©trix, IV, art. 2, p. 151. BIONOMIE des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 471. BLABERA ATROPOS Stoll. Insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art. 1, p. 43; III, fig. 1, 4. 426 ZOOLOGIE. BLABERA GIGANTEA Stoll., V, art. 1, p. 43; pl. III, fig. 8; pl. IV, fig. 2. BLANCS-NEZ, genres de Guenons d'Afrique, III, art. 2, p. 172, 200. BLANIULUS CORTICALIS Lucas, Myriapode d'AlgĂ©rie, IX, art. 4, p. 254. — FUSCO-PUNCTATUS Lucas, = jeunes Iules? Myriapodes d'AlgĂ©rie, IV, art. 4, p. 254. BLASTULATION de l'oeuf de Phoronis, XI, art. 3, p. 64; pl. II. BLATTA GERMANICA L. Insecte, orthoptĂšre, appareil digestif. — MADERE L., V, art. I, p. 52, 67. BLATTIDOE Insectes orthoptĂšres appareil digestif des —, V, art. 1, p. 38; pl. III Ă  V. BOLBOCERAS GALLICUS Muls.. Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 336, 340. BOMBYX PITIOCAMPA Fabr., VI, art. 2, p. 253. BOSELAPHCS, Antilopes africaines, IV, art. 1, p. 131. Bus PUMILUS Turt.; = Bubalus pumilus Turt., BovidĂ© africain, IV, art. 1, p. 83. — TAURUS L., fibres du coeur, XVIII. art. 2, p. 259; XVI, fig. 10, 11, 19; XVII, fig. 17, 18. BOSTRICHOBRANCHUS Traustedt, genre d'Ascidie molgulidĂ©e = Eugyriopsis, VII, art. 3, p. 318. BOSTRICHUS CAPUCINUS L., var. nigriventris nigriventris Insecte parasite des chĂȘnes de Tunisie, XI, art. 1, p. 8. BOTROÏULUS FUSCO-UNILINEATUS Lucas, Myriapode d'AlgĂ©rie, IV, art. 4, p. 256 ; pl. 3, fig. 1 Ă  10. BOUGAINVILLIA MUSCUS Allm.. — RAMOSA Bened., p. 150, hydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 27. BOURGEONNEMENT tachygĂ©nĂšse dans le—, chez les Tuniciers, XVI, art. 2, p. 177. BOUVIERIA A. VayssiĂšre, S. Genre du Genre Plcurobranchus, Mollusques; VIII, art. 2, p. 280. — AURANTIACA Risso., p. 281; pl. XIII, iig. 3 pl. XIX, fig. 53, 61 ; pl. XX fig. 75, 78; pl. XXVIII, fig. 180. — OCELLATA Delle-Chiaje, 285 ; pl. XIII, fig. 5 ; pl. XX, fig. 91, 96 ; pl. XXVII, fig, 182. BOUVIERIA PATAGONICA d'Orbigny, p. 289 ; pl. XV, fig. 32-33. — PERFOUATA Philippi, p. 291 ; pl. XIII, fig. 2 ; pl. XIX, fig. 62, 74. — SCUTATA Mertens, p. 297 ; pl. XIII, fig. 4 ; pl. XVIII, fig. 44, 49 bis. — STELLATA Risso., p. 302 ; pl. XX, fig. 79, 90. BOVIDÉS d'Afrique, IV, art. 1, p. 39, 126. BRACHINUS BOMBARDA Dej.. — CRÉPITANS L.. — EXPLODENS Duft., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 313; pl. XX, fig. 0. BRACHIONUS URCEOLARIS Ehr., Rotateur des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 271. BRACHYTRIPES MEMBRANACEUS Drury Insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art. 1, p. 158; pl. X, fig. 12; XI, fig. 1, 3, 5, 8, 12. BRACONIDES Observations sur les organes gĂ©nitaux des — Insectes hymĂ©noptĂšres, par M. Seurat, VII, art. 2. p. 293. BRANCHIALES Fentes — de l'Amphioxus etla tachygĂ©nĂšse, XVI,art. 2, p. 231. BRANCHIAUX Appendices des arcs — des Poissons, par le Dr Canna Popta, Popta, art. 3, p. 139. BRANCHIES des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©es, IX, art. 1, p. 268. — de la Chlamydoconcha orcutti Dali. Lamellibranche, IV, art. 3, p. 242. — des Mollusques pleurobranchidĂ©s, VIII, art. 1, p. 223. — des MolgulidĂ©es, VII, art. 3, p. 310. — des Poissons Iophobranches, XIV, art. 2, p. 220; pl. XII, fig. 3, 9; pl. XXIII, fig. 2, 4 ; pl. XXV, fig. 2, 3; pl. XXVI, fig. 5. BRANCHIOMMA VESICULOSUM Mont., AnnĂ©lide de la rade de Brest, X, art. 2, p. 191. BREST AnnĂ©lides PolychĂštes de la rade de —, par le baron de Saint-Joseph, X, art. 2, p. 161. BRIGNOGNAN Faune des AnnĂ©lides de—, V, art. 2, p. 215. BROSCUS CEPHALOTES L., Insecte colĂ©op- TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 427 tĂšre, glandes gĂ©nitales , XI, art. VII, p. 315 ; pl. XIX, fig. 10; pl. XX, fig. 4, 5, 7, 8; pl. XXI, fig. 11. BRYOBIA PRXTIOSA Koch., anatomie de cet acarien, XIX, art. 1, p. 14. BUBALIS, genre de BovidĂ© africain. RĂ©partition des espĂšces du Genre — ; — CAAMA Cuv.. — COKEI Gunth.. — JACKSONI Thos.. — LEUCOPRYMNUS Mtsch.. — LICHSTENSTEINI Pet.. — MAJOR Blyth.. — MAURITANICUS Og., — SWAYNEI Sel.. — TORA Gr., IV, art. 1, p. 133. BUBALUS, genre de BovidĂ© africain. — AEQUINOCTIALIS B-Jyt, IV, art. 1, p. 85, 128. — BRACHYCEROS Gray, IV, p. 83, 127. — CAFFER Sparm., IV, 85, 128. — CENTHALIS Gr., IV, p. 85, 128. — PLANICEROS E. Blyth, IV, p. 84. — PUMILUS Turton, IV, p. 83, 127. — RECLINIS E. Blyth, IV, p. 84. BUCCAL Voile des Mollusques pleurobranchidĂ©s, pleurobranchidĂ©s, art. 2, p. 221. BUCCINUM UNDATUM L., Mollusque gastĂ©ropode, tĂšte, VII, art. 1, p. 8, fig. 2. — Trompe, p. 25, fig. 10, p. 15. — Bulbe oesophagien, p. 82 ; pl. V, fig, 43 ; pl. VI, fig. 47, 48. BUCEROS sp.?, espĂšce Ă©teinte d'oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 43. BULBE pharyngien des Mollusques gastĂ©ropodes, VII, art. I, p. 34. BULLA AMPULLA L., Mollusque gastĂ©ropode,— Bulbe oesophagien. — GĂ©sier, VII, art. 1, p. 251 ; pl. X, fig. 79, 82. BUTHUS EUROPAEUS Leach. Élaboration du venin, XVIII, art. 1, p. 92 ; pl. I, fig. 15, 16, 18 Ă  22, 25 Ă  29, 33, 34, 35, 40. BYTHINYS LAR Sp. Bate. Pallemon lar Fabr., XII, art. 5, p. 251. CADAVÉRIQUE. Sur les conditions dans lesquelles se produit le phĂ©nomĂšne de la rigidité—, I, art. 2, p. 67. CAECOSPHAEROMA VIREI A. Dollfus, Isopode des cavernes, XX, art. 4, p. 376. CAIRINA MOSCHATA L., espĂšce d'oiseau introduite aux Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 106. CALATHUS FUSCIPES Goeze. — GALLICUS F., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 321. CALCAR ELONGATUS Herbst., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, art. 7, p. 383, 385. CALIFORNIE; CERIANTHAIRE pĂ©lagique de —, XX, art. 2; p. 453. CALLIDIUM VABIABILE L.. — SANGUINEUM L., Insectes parasites des chĂȘnes de Tunisie, XI, art. 1, p. 9, 13 et sq. — VIOLACEUM L., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 337, 374 CALLIETHERA Salticus SCENICUS CL, trachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 221, fig. in texte 68. CALODROMONAS ELEGANS Oiseau coureur, coecums du —, XV, art. 1, p. 40, fig. in texte 1, 2. CALOTRAGUS MELANOTIS Thunb., Antilope africaine, IV, art. 1, p. 129. CALYCELLA SYRINGA L. , XX, art. 1, p. 165. CAMPANULARIA ANGULATA Hcks.. — FLEXUOSA Hcks.. — RARIDENTATA Aid.. — VERTICILLATA L., hydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 29, 173. CANARD SAUVAGE Anas boschas L.,XV, art. 1, p. 38; pl. II, fig. 3, 5; IV, fig. 2, 7, 9. — Voy. Anas, Cairina, etc.. CANCELLARIA CANCELLATA L., Mollusque gastĂ©ropode, VII, art. 1 ; pl. III, fig. 24 ; pl. IV, fig. 25. CANCER PAGURUS L., cellule de l'hĂ©patopancrĂ©as, l'hĂ©patopancrĂ©as, art. 1, p. 154; pl. II, fig. 4, 5, 9, 10. CANCROMA COCHLEARIA L. coecum du —, Oiseau savacou, XV, art. 1, p. 34 ; pl. I, fig. 1. CANIDÉS d'Afrique, III, art. 2, p. 278; IV, art. 1, p. 112. CANIS espĂšces d'Afrique du Genre —, III, art. 2, p. 278. 428 ZOOLOGIE. CANIS ADUSTUS Sund., III, art. 2, p. 278, IV, art. 1, p. 112. — LATERALIS Sclater, III, p. 278. — MESOMELAS Schreb., III, p. 282; IV, p. 112. — SIMENSIS RĂŒpp., IV, p. 112. — VARIEGATUS RĂŒpp., IV, p. 112. — FAMILIARIS L., Fibres du coeur du Chien, XVIII, art. 2, p. 259; XVI, fig. 12. CANTHARIS VESICATORIA L., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 383, 407. CANTHARUS GRISEUS C. V., Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 153. CAPITELLIENS. AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 387. CAPOETA GOTSCHAICA Kessler, Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 195 ; pl. VII, fig. 6. CAPONIA NATALENSIS Cambr., trachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, d'aprĂšs Bertkau, XV, art. 2, p. 184, fig. in texte 25. CAPRA NUBIANA F. Cuv., IV, art. 1, p. 85. — WALIE RĂŒpp.. Bouquetins d'Afrique, IV, art. 1, p. 85. CAPSULES SURRÉNALES des Poissons Iophobranches, XIV, art. 2, p. 233 pl. XXI, fig. 8, 4 ; pl. XXIII, fig. 5 ; pl. XXV, fig. 4, fig. in texte 7. CAPUCIN Voy. Munia. CARABUS AURATUS L.. — AURONITENS Fabr.. — CATENULATUS Fabr.. — NEMORALIS Illig.. — NODULOSUS Fabr.. — PURPURASCENS Fabr., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 303 ; pl. XIX, fig. 3. CARANX CARANGUS BL, Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 166 ; pl. VII, fig. 1. CARNIVORES d'Afrique, III, art. 2, p. 275; IV, art. 1, p. 109. CARTES de distribution gĂ©ographique des MammifĂšres du Congo français, IV, art. 1, p. 141. — 1. Singes anthropomorphes, III, p. 138. — 2. Colobes, III, p. 170. — 3. CercopithĂšques, III, p. 226. — 4. CercocĂšbes, Macaques Theropithecus, Papio, III, p. 238. — 5. Prosimiens Perodicticus, Galago, III, p. 246. — 6. Insectivores Macroscelides, Erinaceus, Potamogale, Chrysochloris, III, p. 268. — 7. Carnivores Ictonyx, Mellivora, Poecilogale, Mustela, Lutra, III, p. 276. — 8. Carnivores Nandinia, Poiana, Genetta, III, p. 294. — 9. Carnivores Herpestes, Ichneumia, Helogale, III, p. 304. — 10. Bdeogale, Crossarchus, Suricata, Cynictis, Rhinogale, III, p. 316. —11. Anomalurus, Xerus, III, p. 338. — 12. Sciurus, III, p. 364. — 13. Ctenodactylus, Pectinator, PĂ©tromys, Aulacodus, Atherura, Hystrix, IV, p, 34. — 14. Cephalophus, IV, p. 46. — 15. Cobus, Adenota, Éleotragus, IV, p. 70. — 16. OrĂ©as, Strepsiceros, Tragelaphus, IV, p. 80. — 17. Bubalus, Ovis, Capra, IV, p. 84. — 18. Hyoemoschus, Sus, Potamochoerus, Phacochoerus, Choeropsis, Hippopotamus, IV, p. 88. — 19. Manis, Orycteropus, IV, p. 96. — 20. Hyaena, Proteles, IV, p. 110. — 21. Rhizomys, Heterocephalus, Bathyergus, Heliophobius, Georychus, IV, p. 120. — 22. Neotragus, Nanotragus, Oreotragus, IV, p. 128. — 23. Hippotragus, Addax, Oryx, Connochaetes, IV, p. 130. — 24. Bubalis, Damalis, IV, p. 132. — 25. Rhinoceros, Equus, Asinus, IV, p. 136. CASSIDARIA THYRRENA Brug,, Mollusque gastĂ©ropode. — TĂȘte, VII, art. 1, p. 18; jabot, p. 223 ; pl. I, fig. 4. CASSIS SABURON Brug., Mollusque gastĂ©ropode, tĂȘte VII, art. 1, p. 17 ; jabot, p. 220 ; pl. I, fig. 3 ; IX, fig. 74. CASUARIUS AUSTRALIS Wall., coecums du Casoar, XV, art. 1, p. 39 ; pl. II, fig. 1. CATOLEPTENUS ITAUCUS L. Insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art. 1, p. 72 ; pl. VI, fig. 3. CAUSES morphologiques du dessin des ailes des LĂ©pidoptĂšres ; pl. XVIII, XIX, fig. 111, 115, 117, 119, 125, 126. — physiologiques du dessin des ailes des Insectes, p. 159 ; pl. XIX, XX. CAVITÉ VISCÉRALE de Nerilla antennata O. Schmidt, I, art. 8, p. 286. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 429 CÉNOGÉNIE, impropriĂ©tĂ© de ce terme, XVI, art, 2, p. 134. CENTROPHORUS GRANULOSUS Bloch.. SĂ©lacien, systĂšme porte hĂ©patique, XIII, art. 1, p. 78, fig. in texte 13; systĂšme sus-hĂ©patique, p. 86, fig. in texte 17. CEPHALOPHUS, genre de BovidĂ© africain, IV, art. 1, p. 39, 126. — ANCHTETOE Barbosa du IV, Bocage, p. 45. — AUREUS Gray, IV, p. 39. — AEQUATORIALIS Matschie, IV, p. 43, 47. — CALLIPYGUS Peters, IV, p. 40, 47, 126. — CASTANEUS Thos., IV, p. 47. — DORLE Og., IV, p. 47, 126. — DORSALIS Gr., IV, p. 47, 126. — HARVEYI Thos., IV, p. 47, 129. — JENTINKI Thos., IV, p. 47, 126. — LEUCOGASTER Gray, IV, p. 40, 47,126. — MAXVELLI H. Smith, IV, p. 42, 47, 126. — MELANOPRYMNUS Gr., IV, p. 47. — MELANORHEUS Gray, IV, p. 43, 47, 126. — MONTICOLA Thunberg, IV, p. 45, 47, 130. — NATALENSIS A. Sm., IV, p. 47, 130. — NIGER Gray, IV, p. 41, 47, 126. — NIGRIFRONS Gray, IV, p. 39, 47, 126. — OGILBYI Waterhouse, IV, p. 40, 47, 126. — PLUTO Temminck, IV, p. 41. — PUNCTULATUS Gray, IV, p. 42. — RUFILATUS Gr., IV, p. 47, 126. — SPADIX True, IV, p. 47, 129. — SYLVICULTOR Af., IV, p. 47, 126. CÉPHALOPODES Note sur une nouvelle famille de —, par M. L. Joubin, VI, art. 3, p. 279. CERAMBYX CERDO L.. — SCOPOLII Fuesslin. — VELUTINUS BrullĂ©, Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales , XI, art. 7, p. 374 ; pl. XXV, fig. 7, 10. CERCOCEBUS Singe africain, III, art, 2, p. 228. — AGILIS A. Milne-Edw., III, p. 229, 239; IV, art. 1, 102. — ALBIGENA Gr., III, p. 228, 239 ; IV, 102. CERCOCEBUS AETHIOPICUS Fr. Cuvier, III, p. 228. — AETHIOPS L., III, p. 239. — COLLARIS Gr., III, p. 228, 239 ; IV, p. 102. — FULIGINOSUS Geoffr., III, p. 239. — GALERITUS Pet., III, p. 230, 239. CERCOPITHECI AURICULATI, III, art. 2, p. 213. — BARBATI, III, p. 220, 227. — CHLORONOTI, III, p. 227. — ERYTHRONOTI, III, p. 227. — MELANOCHIRI, III, p. 227. — RHINOSTICTI, III, p. 172, 206, 227. CERCOPITHÉCIDÉS, III, art. 2, p. 144. CERCOPITHECUS, genre de Singe africain, I, art. 7, p. 245 ; III, art. 2; IV, art. 1. — ALBIGULARIS Syk., III, p. 227. — ALBOTORQUATUS de Pous., III, p. 227. — ASCANIAS Aud., III, p. 175, 183, 208, 227; IV, p. 101. — ATERRIMUS Sclatter, III, p. 229. — BOUTOURLINI Gigl., III, p. 227. — BRAZZAE A. III, p. 216, 227 ; IV, p. 102. — BUETTIKOFERI Jen., III, p. 175, 179, 227 ; IV, 103. — CALLITRICHUS E. Geoff., III, p. 227. — CAMPBELLI I, art. 7, p. 265 ; III, p. 227. — CEPHUS L., III, p. 196, 210, 227; IV, p. 102. — CYNOSURUS Scop., III, p. 223, 227 IV, p. 101. — DIANA L., art. 7, p. 266 ; III, p. 227. — ENGYTHITHIA Gray, III, p. 224. — ERYTHROGASTER Gr., III, p. 175, 178, 227. — ERYTHROTIS Wat., III, p. 175, 194, 227. — ERXLEBENI Dahlb. et Pucheran, III, p. 212 ; IV, p. 102. — FANTIENSIS Matsch., III, p. 175, 176. — GRAYI Fraser, III, p. 212. — GRISEO-VIRIDIS Sclatter, III, p. 224. — HISTRIO Reich., III, p. 173, 208. — IGNITUS Gr., IV, p. 103. — LALANDEI Geof., III, p. 227. — LEUCAMPYX Fisc, Ht, p. 207, 220, 227 ; IV, p. 103. — LUDIO Gr., III, p. 175, 183, 201,206. — MARTINI Wat., III, p. 175, 199, 203. 227. 430 ZOOLOGIE. CERCOPITHECUS MELANOGENYS Gr., III, p. 175, 185,208. — MOLONEYI Sel., III, p. 227. — MONA Schreb., III, p. 227; IV, p. 102. — NEGLECTUS Scleg., III, p. 220 ; IV, p. 102. — NICTITANS L., III, p. 175, 198, 207, 227 ; IV, p. 102. — NIGRIPES du Chaillu, III, p. 212 IV, p. 102. — OPISTHOSTICTUS Sel., III, p. 227. — PATAS Schreb., III, p. 227. — PETAURISTA Schr., I, art. 7, p. 264 ; III, p. 175. 176, 227; IV, p. 103. — PICTURATUS Sant., III, p. 175, 189, 208. — PLUTO Gr., IV, p. 208. — POGONIAS Benn., III, p. 212, 227; IV, p. 102. — PYRRHONOTUS H. et Ehr.. III, p. 227, — RUFOVIRIDIS Geof., III, p. 227. — SABAEUS L., III, p. 224, 227; IV, p. 101. — SAMANGO Sund., III, p. 227. — SCHMIDTI Mats., III, p. 175, 189, 209. — SIGNATUS Jent., III, p. 175, 180,203, 227. — STAIRSI Sel., III, p. 227. — STAMPFLII Jent., III, p. 175, 199, 206. — STUHLMANNI Mtsch., III, — TALAPOIN Schreb., III, p. 227; IV, p. 103. — TANTALUS Og., III, p. 227. — TÉPHROPS BennetI, III, p. 223. — WOLFI Mey., III, p. 227. CERIANTHAIRE pĂ©lagique de Californie, XX, art. 2, p. 453. CERVEAU des Isopodes des Cavernes, XX, art. 4, p. 402. CETONIA AFFINIS ANDERS. — ANGUSTATA Germ.. — AURATA L., — CARDUI Gyll.. — FLORICOLA Herbst., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 336, 351, 354 ; pl. XXIII, fig. 1 ; pl. XXIV, fig. 4, 7. CHALCIDIDÉS Etude des larves des —, Insectes hymĂ©noptĂšres, X, art. 1, p. 97. CHALCOCHLORIS RUTILANS Wagn.. — OBTUSIROSTRIS Pet., III, art. 2, p. 269. CHARADRIUS GEOFFROYI Wagh, Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 83. CHARNIÈRE des Lamellibranches, apparition du plateau cardinal, VIII, art. 1, p. 81. CHARON AUSTRALIENSIS L. Koch., Arachnide Phryne ; dĂ©veloppement embryonnaire, XIII, art. 2, p. 141. CHAUNA CHAVARIA L., caecums du Kamichi, XV, art. 1, p. 34 ; pl. I, fig. 9. CHÉIROPTÈRES d'Afrique, III, art. 2, p. 230; IV, art. 1, p. 106. CHEIROTHRIX Sp. Bate, genre de CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 333. CHÊNES de la Tunisie Observations biologiques sur les Parasites des —, par Seurat, XI, art. 1, p. 1. CHENILLES Virus des excrĂ©ments des — , VI, art. 2, p. 272. CHEVALIER Voy. Totanus. CHIMIQUE. FÉCONDATION — ou PARTHÉNOGÉNÈSE, par le Dr C. Viguier, XII, art. 2, p. 88. CHIRACANTHIUM PUNCTORIUM Villers, trachĂ©es des AraignĂ©es du genre, XV, art. 2, p. 209. CHITON MAGELLANICUS Brug., Mollusque gastĂ©ropode, bulbe pharyngien, VII, art. 1, p. 49. — Poches buccales, p. 182, fig. 21 Ă  23, p. 76 ; pl. IV, fig. 30. CHLAMYDOCONCHA ORCUTTI Dall. Anatomie de —, Lamellibranche Ă  coquille interne, par F. Bernard, IV, art. 3, p. 221. CHLOROPHYLLE Origine du Pigment rouge des Vanesses, XX, art. 3, p. 296. — Relation entre la — et la matiĂšre colorante des Papillons, XIV, art. 1, p. 159. — ANIMALES, XVIII, art. 2, p. 309. CHLORURES de magnĂ©sium et de sodium Influence des —, sur le dĂ©veloppement des Echinodermes, XVII, art. 1, p. 77. CHOEROPSIS LIBERIENSIS Mort., IV, art. 1, p. 89. CHAETOPTERUS VARIOPEDATUS Ren., respiration de cette AnnĂ©lide, XVI, art. 1, p. 41, 42, 71. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 431 CHOIROPOTAMUS PICTUS Gray, IV, art. 1, p. 90. CHOLEVA ANGUSTATA Fabr., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 383, 397. CHORIZOMMA LUCIFUGUM E. Sim., trachĂ©es des AraignĂ©es du genre, XV, art. 2, p. 212, fig. in texte 64. CHOUCAS Sympathique du —, VI, art. 1, p. 193; pl. II, fig. 22, 39. CHROMATOPHORES des Papillons Relation entre les — et la vascularisation des ailes, XIV, art. 1, p. 137. CHROMOBLASTES, XVIII, art. 2, p. 357. CHRYSICHTHYS FURCATUS GĂŒnther, Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 187. — CRANCHII Leach., XII, art. 3, p. 188; VII, fig. 5, 7. CHRYSOBOTHRYS AFFINIS. Var. Heliophila Ab., parasite des chĂȘnes-liĂšges, art. 1, p. 8, 21. CHRYSOMELA CÉRÉALIS L.. — MARGINALIS Duft.. — OBSCURELLA Suff., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 336, 362 ; pl. XXV, fig. 3, 8, 9. CHRYSOPHRYS AURATA L.. Fibres cardiaques de la Daurade, XVIII, art. 2, p. 256 ; pl. XIV, fig. 6. — ? Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 155. CHYLIFÈRE. Vascularisation — des SĂ©laciens, XIII, art. 1, p. 14. — Superficiels, XIII, art. 1, p. 90. CHYTRIDIACÉES. Parasites de Nerilla antennata 0. Schmidt, I, art. 8, p. 320. CICHLA OCELLARIS Bl. Sch., Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 178. CICINDELA CAMPESTRIS L.. — HYBRIDA L.. — LITTORALIS Fabr., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 318 ; pl. XIX, fig. 1, 2. CICURINA CICUREA Fabr., trachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 212. CILIÉES Voy. Infusoires. CIRCULATION des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 336,413; pl. I, fig. 1 Ă  9. CIRCULATION de Chlamydoconcha orcutti Dal., Lamellibranches, IV, art. 3, p. 242. — de Damon medius Herbst.. Arachnide-Phryne, XIII, art. 2, p. 239. — du Dolichotis patagonica Penn., VI, art. 4, p. 354. — des poissons Iophobranches, XIV, art. 2, p. 215 ; pl. XXI, fig. 6; pl. XXIV, fig. 12. CIROLANIDE des Cavernes, XX, art. 4, p. 371. CIRRATULIENS. AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 346. CIRRATULUS CIRRATUS MĂŒller, respiration de cette AnnĂ©lide, XVI, art. 1, p. 43, 64. CLADOCÈRES Revision des —, par Jules Richard, 2e partie, II, art. 4, p. 187 ; pl. 20 Ă  25. — Bibliographie des travaux sur les —, II, art. 4, p. 353. CLARIAS NIENHOFI C. V., Appendices des arcs branchiaux, de ce poisson, XII, art. 3, p. 185. CLASSIFICATION des Insectes orthoptĂšres d'aprĂšs les caractĂšres tirĂ©s de l'appareil digestif, V, art. 1, p. 190. — des LithodinĂ©s par M. Bouvier, I, art. 1, p. 1 Ă  46. — des MolgulidĂ©es, VII, art. 3, p. 323. CLAVA MULTICORNIS Forsk. — SQUAMATA Mull.. — HydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 145, 149. CLAVATELLA PROLIFÉRA Hcks., HydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 155. CLEANDRUS REX Brun. Insecte orthoptĂšre, orthoptĂšre, digestif, V, art, 1, p. 99; pl. VII, fig. 7, 10, 12. CLEONUS MARMORATUS L.. — SULCIROSTRIS L., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 368. CLUBIONA RECLUSACambr., trachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 209. CLUPEA HARENGUS L., Appendices des arcs branchiaux, de ce poisson, XII, art. 3, p. 200. — alevin de —, IV, art. 2, p. 170. 432 ZOOLOGIE. CLYMENE LUMBRICOÏDES Qfg., respiration, de cette AnnĂ©lide, XVI, art. 1, p. 41. 42. CLYTIA JOHNSTONI Aid., HydroĂŻde de la baie de la Hougue, XX, art. 1, CLYTUS ANTILOPE L.. — ARCUATUS L., Insectes parasites des chĂȘnes de Tunisie, XI, art. 1, p. 8, 10, 12. COBRA Action du venin du — sur quelques Zymases, XVIII, art. 1, p. 185. COCCINELLA SEPTEMPUNCTATA Oliv.. — VARIABILIS Illig., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 383, 405. CAECUMS Les des Oiseaux, par Jean Maumus, XV, art. 1, p. 1 Ă  148; pl. I Ă  IV. — de l'EchidnĂ©, XV, art. 1, p. 62; pl. I, fig. 8. COELOÏDES Atanycolus NEESI Marshall DĂ©veloppement de la larve du —, Insecte hymĂ©noptĂšre, X, art. 1, p. 85. COELOTES PASTOR E. Sim., trachĂ©es des AraignĂ©es du genre, — XV, art. 2, p. 212. COEUR des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 356. COLÉOPTÈRES Bibliographie des travaux sur les organes reproducteurs mĂąles des —, XI, art. 7, p. 433. COLEPS HIRTUS Ehr., inmsoire des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. IV, p. 236. COLLECTION des MolgulidĂ©es du MusĂ©um, VII, art. 3, p. 304. COLLOCALIA FRANCICA Gm., Oiseau des iles Mascareignes, III, art, 1, p. 46. COLOBE ROUX, III, p. 162, 169. COLOBUS, genre de Singe africain, I, art. 7, p. 245. — ANGOLENSIS Sclat., I, art. 7, p. 267. — FULIGINOSUS. Var. Rufoniger Og., I, art. 7, p. 258. — PALLIATUS Pet., I, art. 7, p. 267. — VERUS Van Ben., I, art. 7, p. 250. COLOMBINS Caecums des Oiseaux, XV, art. 1, p. 31. COLORATION. Relation entre les phĂ©nomĂšnes d'excrĂ©tion et la coloration des ailes des Papillons, XIV, art. 1, p. 159. COLORATION des Protozaires, XVIII, art. 2, p. 366. — des Spongiaires, XVIII, art. 2, p. 366. — des CoelentĂ©rĂ©s, XVIII, art. 2, p. 367. — des Coelomates, XVIII, art. 2, p. 368. — des Vers, XVIII, art. 2, p. 368. — des Mollusques, p. 368. — des Arthropodes, p. 369. — des Échinodermes, p. 370. — des Tuniciers, p. 371. — des VertĂ©brĂ©s, p. 371. — des Races humaines, XVIII, art. 2; p. 374. — du pelage chez les Indris Note sur la —, par Guillaume Grandidier, XI, art. 4, p. 250. — Colorations Recherches sur les — tĂ©gumentaires, par le Dr H. Mandoul, XVIII, art. 2, p. 225; pl. 3 et 4. — Bibliographie des travaux sur les —, XVIII, art. 2, p. 454. COLUMBA DOMESTICA L., coecums du Pigeon domestique, XV, art. 1, p. 31 ; pl. IV, fig. 10. COLURUS CAUDATUS Ehr., Rotateur des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 271. COLYMBETES FUSCUS L., Insecte clĂ©ooptĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 321 ; pl. XXI, fig. 10. CONCARNEAU Faune des AnnĂ©lides de, V, art. 2, pl. 215. CONGER MARGINATUS Val.. — NOORDZIEKI Blkr., XIX, art. 3, p. 370, fig. in texte 4. — VULGARIS CUV., XIX, art. 3, p. 371, fig. in texte 5.— Arcs branchiaux de quelques Poissons du genre Congre. CONGO FRANÇAIS Etude sur les MammifĂšres du —, par E. de Pousargues, III, art. 2, p. 129; art. 1. CONGROMUROENA ANAGO Schleg., XIX, art. 3, p. 373, fig. in texte 6. Arcs branchiaux de quelques Poissons du genre. CONNOCHAETES ALBOJUBATUS Thos., IV, art. 1, p. 131, 133. — GNU Sparrm., IV, p. 131,133. — TAURINUS Sund., IV. p. 131, 133. CONOCEPHALUS MANDIBULARIS Charp. Insecte Insecte ; appareil digestif, V, art. 1, p. 119. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 433 CONQUET Faune des AnnĂ©lides du —, V, art. 2, p. 215. CONTRACTION MUSCULAIRE PhĂ©nomĂšnes Ă©lectriques de la — — aprĂšs la mort gĂ©nĂ©rale, I, art. 2, p. 49. CONURUS MURINUS L., Sympathique, VI, art. 1, P. 208; pl. IV. fig. 49, 55. CONUS ARENATUS L., Mollusque gastĂ©ropodes; oesophage, VII, art. 1, p. 32, fig. 17; pl. III, fig. 22. — MILIARIS Brug., id., p. 39, fig. 18. — QUERCINUS Brug., id., p. 32, fig. 17, tĂȘte, p. 8, fig. 4; trompe, p. 29, fig. 2, p. 15 ; pl. I, fig. 5. —VICARIUS Lmk.; id., p. 39, fig. 16, p. 41, fig. 19; pl. III, fig. 18; glandes Ă  venin, id., p. 21, 350. COPRIS LUNARIS L., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 336, 340. COPULATEUR Organe du Nautile, II, art. 3, p. 169. COPULATION des Braconides, Insectes hymĂ©noptĂšres, VII, art. 2, p. 102. COQ, Gallus domesticus L., caecums, XV, art. 1, p. 33; pl. II, fig. 4; IV, fig. 3, 6. COQUILLE Recherches ontogĂ©niques et morphologiques sur la— des Lamellibranches, par FĂ©lix Bernard, VIII, art. 1, p. 1. — Index bibliographique des ouvrages sur le dĂ©veloppement des —, VIII, art. 1, p. 206. — de la Chlamydoconcha Orcutti Dali., Lamellibranche ; IV, art. 3, p. 226. — des Mollusques plcurobranchidĂ©s, lr. partie, VIII, art. 2, p. 247 ; 2e partie, XII, art. 1, p. 1. — du Nautile, II, art. 3, p. 141. CORMORAN Voy. Phalacrocorax. CORNEILLE NOIRE Sympathique de la, VI, art. 1, p. 198 ; pl. II, fig. 40 ; III, fig. 41, 42. CORVIDÉS Sympathique des, VI, art. 1, p. 49. CORVUS CORONE L. Sympathique du, VI, art. 1, p. 198; pl. II, fig. 40 ; III, fig. 41,42. — MONEDULA L., VI, art. 1, p. 193, pl. Il, fig. 22, 39. — SCAPOLATUS Daud., Oiseau introduit ANN. SC. NAT. ZOOL. aux Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 68. CORYMBITES JENEUS L.. — CCPREUS Fabr.. — LATUS Fabr.. — TESSELLATUS L., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 415; pl. XXIX, fig. 1, 2. CORYMORPHA NUTANS Sars, HydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 156. CORYNE FRUTICOSA Hcks.. — VAGINATA Hcks.. — sp. — sp., HydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 153. CORYNETES COERULEUS Degecr., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 409. CÔTES des Coquilles des Lamellibranches palĂ©oconques et les dents de la charniĂšre Relation entre les — , Vf II, art. 1, p. 172. — du SĂ©nĂ©gal sur quelques InvertĂ©brĂ©s marins des —, par le baron de Saint-Joseph, XII, art. 4, p. 217; pl. VIII. IX. COTHURNIA CRYSTALLINA Ehr., var. Valvata d'Udekem, infusoire des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. IV, p. 258 ; pl. IX, fig. 23. — NODOSA Cl. et L., id., p. 260 ; pl. IX, fig. 24, 25. COITUS BUBALIS Euphrasen. Physiologie experimentale de l'oeuf et de l'alevin, IV, art. 2, p. 167. — GROENLANDICUS C. et Val., Appendices des arts branchiaux de ce Poisson, XII, art. 3, p. 160; pl. VII, fig. 22. Coucou Caecums du —, XV, art. 1, p. 28. COULEUR Causes de la - , XVIII, art. 2, p. 228. COUREURS Coecums des Oiseaux—, XV, art. 1, p. 38. COURLIS des Mascareignes, III, art. 1, p. 88. — Voy. NumĂ©nius. COXALES Voy. Glandes. CRANE de Dolichotis patagonica Pennant, VI, art. 4, p. 335. xx, 28 434 ZOOLOGIE. CRANIOLOGIE comparĂ©e Notes de —, par F. Frasetto, XVII, art. 2, p. 143. — Bibliographie des travaux de—,id., p. 344. CREMATOGASTER SCUTELLARISOL, Fourmi parasite des chĂȘnes-liĂšges de Tunisie, XI, art. 1, p. 2, fig. in texte 1, 2. CREOPHILUS MAXILLOSUS L., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 383, 388. CRESSERELLE Voy. Tinnunculus. CROCIDURA, III, art. 2, p. 273 ; IV, art. 1, p. 107. — MORIO Gray, III, p. 273, — NIGRICANS Bosc, III, p. 273. — POENSIS Fraser, III, p. 273. CROCODILUS VULGARIS Cuv.. Fibres musculaires du coeur, XVIII, art. 2, p. 257 ; pl. XV, fig. 9. GROISIC Faune des AnnĂ©lides du —, V, art. 2, p. 218, CROISSANCE du Turbot, IV, art. 2, p. 155, 163. CROSSARCHUS, III, art. 2, p. 315; IV, art, 1, p. 114. — DYBOWSKII de Pous., III, p. 317,318; IV, 114. — FASCIATUS Desm., III, p. 317. — GAMBIANUS Og., III, p. 317. — OBSCURUS F. Cuv., III, p. 317. — SOMALICUS Thos., III, p. 317. — ZÉBRA O. Thomas, III, p. 315, 317; IV, 114. — CARTE de rĂ©partition n° 10, p. 310. CRUSTACÉ DÉCAPODE. Parasite d'une AnnĂ©lide Loimia mĂ©dusa des cĂŽtes du SĂ©nĂ©gal, XII, art. 4, p. 231 ; pl. VIII, fig. 13 Ă  15 ; pl. IX, fig. 19, 41. CRUSTACÉS Étude sur le dĂ©veloppement embryonnaire des —, par M. Louis Roule, I, art. 3, p. 163; pl. I Ă  III; II, art. 1, p. 1 Ă  ; pl. I Ă  X. CRYCETOMYS GAMBIANUS Wath., III, art. 2, p. 402; IV. art. 1, p. 122. GRYPHOECA SYLVICOLA C. Kock., trachĂ©es des AraignĂ©es du genre - , XV, art. 2, p. 212, fig. in texte 61. CRYPTOCEPHALUS SEXMACULATUS Oliv.. — VIOLACEUS Fabr., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales , XI, art. 7, p. 336, 362. CRYPTODONTES Voy. PalĂ©oconques. CRYPTOLITHODES Brandt, genre des crustacĂ©s LithodinĂ©s, I, art. 1, p, 15. — EXPANSA Miers..p. 16, 28, 29. — BREVIFRONS Mieis., p. 16, 28, 29. — TYPICA Brandt., p. 16, 28, 29. — SITCHENSIS Brandt., p. 16, 28, 29. CTENICELLA L. Duth., genre d'Ascidie MolgulidĂ©e, VII, art. 3, p. 324, 363. — LEBRUNI A. Pizon, nov. sp. Paiagonie, p. 364 ; pl. XII, fig. 5 ; pl. XV, fig. 3. — RUGOSA A. Pizon, n. sp. DĂ©troit de Magellan, p. 372; pl. XIII, fig. 4; pl. XV, fig. 1, 2. — TUMULUS A. Pizon, n. sp. Ascidia tumulus Quoy et Gaimard, p. 366 ; pl. XIII, fig. 1, 3. CTÉNODONTIDÉS. DĂ©veloppement de, la Coquille des Lamellibranches, VIII, art. 1, p. 176. CTENONACTYLUS, IV, art. 1, p. 35, 125. — GUNDI Pall., IV, p. 35. — MASSONI Gr., IV, p. 35. CTENUS, trachĂ©e d'une AraignĂ©e africaine du genre, XV, art. 2, p. 209. CUCULUS POLIOCEPHALUS Lath., Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 42. CURVIPES FUSCATUS Herui., XIX, art. 1, p. 45; pl. 6, fig. 31. — BRUZELII Sig Thor; id., pl. VII, fig. 47. CUSPIDELLA COSTATA Hcks., HydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 105 CYBOEUS ACCENTUATUS E. Sim., trachĂ©es. des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 212, fig. 62, 63 in texte. CYBISTER ROESELII Fabr., Insecte colĂ©optĂšre, glande gĂ©nitale cf, XI, art. 7, p. 321 ; pl. XXI, fig. 1, 2, 8. CYCLIBIUM GLAUCOMA Millier, infusoire infusoire mares salĂ©es de Lorraine. art. IV, p. 244. CVCLOPHORUS VOLVULUS L., Mollusque gastĂ©ropode, bulbe oesophagien, VII, art. 1, p. 101 ; pl. VII, fig. 55 ; pl. VIII, fig. 64, 65 ; poches buccales, p. 194. CYCLOPS BICUSPIDATUS Claus., CrustacĂ© des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. IV, p. 273. CYCLOSTOMA ELEGANS Mull., Mollusque gastĂ©ropode ; bulbe pharyngien, VIII, art. 1, p. 69. TABLE ALPHABETIQUE DES MATIÈRES. 435 CYCLOSTOMES et les SĂ©laciens Contribution Ă  l'Ă©tude de la vascularisation intestinale chez les —, par M. Henri Neuville, XIII art. 1, p. 1 Ă  116, particulliĂšrement p. 39 Ă  54, fig. in texte; pl. I, fig. 1, 2. CYNAILURUS JUBATUS Schreb., IV, p. 112. CYNICTIS, III, art. 2, p. 317; IV, art. 1, p. 114. — MELANURA Martin, III, p. 298. — PENICILLATA Og., III, p. 317. CYNOCEPHALUS DOGUERRA Pucheran et Schimper, III, art. 2, p. 236. — MORMON E. Geoffr., III, p. 240. GYNOGALE VELOX Du Chaillu, III, art. 2, p. 271. CYNONYCTERIS STRAMINEA E. Geoff., III, art. 2, p. 256 ; IV, art. 1, p. 106. CYPSELUS APUS L.. Fibres cardiaques, XIX, art. 2, p. 274 ; pl. XV, fig. 14; pl. XVI, fig. 9. CYPHODERIA MARGARITACEA Schlumberger., ForaminifĂšre imperforĂ© des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. IV, p. 223. CYPREA ERRONÉS L., Mollusque gastĂ©ropode. — Trompe, VII, art. 1, p. 11, fig. 5, 6. — Bulbe pharyngien ; pl. LXI et sq. fig. 33, 35, p. 79. — TURDUS Lamk., poche oesophagienne, p. 210; pl. I, fig. 67. — ARABICA L., poche oesophagienne, p. 210; pl. IX, fig. 72. CYPRINUS CARPIO L.. Fibres cardiaques de la Carpe, XVIII, art. 2, p. 256; pl. XIV, fig. 2, 3. — ÉRYTHROPHTHALMUS L.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 197. — TINCA L.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 197. CYRTODONTIDÉS Ulrich, dĂ©veloppement de la coquille des Lamellibranches—, VIII, art. 1, p. 191. D DACRYDIUM Torell.. Persistance chez l'adulte du stade nĂ©pionique des MytilidĂ©s, VIII, art. 1, p. 71, 87; pl. IV, fig. 8. DACTYLACTIS BENEDENI n. sp. Ch. Gravier. Cerianthaire pelagique de Californie, XX, p. 453. DACTYLOSPHAERA RADIOSA Ehr. Amoebien des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. IV, p. 222. DAMALICHTHYS ARGYROSOMUS Gir.. Appendice des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3. p. 176. DAMALIS ALBIFRONS Burch.. — HUNTERI Sel.. — JIMELA Mtsch.. — LUNATUS H. Sm.. — PYGARGUS Pall.. — SENEGALENSIS Gr., IV, art. 1, p. 133. DAMANTILOPE. IV, art. 1, p. 132. DAMON MÉDIUS Herbst., ArachnidePhryne ArachnidePhryne Congo; DĂ©veloppement embryonnaire, XIII, art, 2, p. 118, 195. DEOMYS, III, ; art. 2, p. 394 ; IV, art. 1, p. 122. DAPHNIA ACUMINIROSTRIS Lucas, II, art. 4, p. 271; pl. XXI, fig. 14. — ARCUATA Forbes, p. 256, — ATKINSONI Baird, II, art. 4, p. 198 ; pl. XX, fig. 2, 5; pl. XXIII, fig. 15; pl. XXIV, fig. 11. var. BOLIVARI Richard, p. 202 ; pl. XX, fig. 3, 4, 6. — BRASILIENSIS Lubbock. espĂšce incertae sedis, p. 349. — CABINATA King. p. 223; pl. XXIII, fig. 10, 11, 14, 16. — CHEVREUXI Richard, p. 206 ; pl. XX, fig. 10, 11 ; pl. XXI, fig. 4; pl. XXIII, fig. 17; pl. XXIV, fig. 4. — CLATHRATA Forbes, p. 255. — CURVIROSTRIS Eylmann, p. 264; pl. XXV, fig. 7, 15, 16, 17. var. INSULANA Moniez, p, 267 ; pl. XXI, fig. 8, 15. var. WHITMANI Ishikawa, p. 270 ; pl. XXII, fig. 1. — DEGENERATA Schmankewil, sch, p. 231. — DENTATA Matile, p. 299; pl. XXI, fig. 18. — DOLICHOCEPHALA Sars, p. 204; pl. XX, fig. 7, 9, 14 ; pl. XXI, fig. 2 ; pl. XXV, fig. 22, 23. — ECHINATA Schmarda espĂšce incertae sedis, p. 348. 430 ZOOLOGIE. DAPHNIA GALEATA Sars, p. 321; pl. XXV, fig. 5. - var. MICROCEPHALA Sars, p, 325. — ? GRANARIA, espĂšce incertae sedis Gay, p. 350. — HYALINA Leydig, p. 308 ; pl. XXIII, fig. 3 ; pl. XXV, fig. 20. — var. DUBIA Herrick, p. 318. — — var. GRACILIS Hellich, p. 315; pl. XXIII, fig. 8. — — var. PLITVICENSIS Sostaric, p. 314. — var. RECTIFRONS Stingelin, p. 313. — LACUSTRIS Sars, p. 303; pl. XXIII, fig. 1. — var. AQUILINA. Sars, p. 306. — var. A Richard, p. 307; pl. XXIV, fig. 1. — LOEVIS Birge, pl. XXIV, fig. 2. — LONCISPINA MĂŒller Sars, p. 274, pl. XXII, fig. 8. — var. AFFINIS Sars, p. 278; pl. XXII, fig. 9. — — var. caudata Sars, p. 288; pl. XXII, fig. 17. — var. CAVIFRONS Sars, p. 285; pl. XXIV, fig. 15. — var. LEYDIGI Hellich, p. 290. — var. LITORALIS Sars, p. 281; pl. XXII, fig. 14. — LONGISPINA, var. MAJOR Sars, p. 292; pl. XXIII, fig. 2. — var. NASUTA Sars, p. 279; pl. XXII, fig. 10. — var. RECTISPINA Kröyer, p. 280 ; pl. XXII, fig. 18. — var. ROSEA, Sars, p. 282; pl. 22, fig. 10. — — var. SCHMACKÉRI Poppe et Richard, p. 298. — — var. TENUITESTA Sars, p. 280; pl. XXII, lig. 12. — var. VENTRICOSA Hellich. var. ZSCHOKKEI Stingelin, p. 295; pl. XXIV, fig. 14. — LUMBOLTZI Sars. p. 219; pl. XXI, fig. 7; pl. XXIV, fig. 5, 8. — MAGNA Straus, II, art. 4, p. 192; pl. XX, fig. 1 ; pl. XXIV, fig. 6, 13. — — varietas Schmankewitsch, II, art, 4, p. 198. — NEWPORTI Baird, p. 228; pl. XXIV, fig. 7. DAPHNIA OBTUSA Kurz, p. 257; pl. 21, fig. 12; pl. XXV, fig. 9, 11. — var. MORSEI Ishikawa, p. 263; pl. XXI, fig. 16. — var. PROPINQUA Sars, p. 262; pl. XXI, fig. 11, 19; pl. XXII, fig. 6; pl. XXIII, fig. 6. — PSITTACEA Baird, p. 209; pl. XX, fig. 12 ; pl. XXI, fig. 5; pl. XXIII, fig. 1, 2, 3; pl. XXIV, fig. 7, 9. — var. WIERZEJSKII J. Richard. II, art. 4, p. 212. — PULEX Leydig, p. 232; pl. XXI, fig. 6-10; pl. XXII, fig. 11, 13. — var. PULICARIA Forbes, p. 237 ; pl. XXV, fig. 24. — var. MINNEHAHA Herrick, p. 239; pl. XXI, fig. 9, 31. — PULEX Leydig, var. MIDDENDORFIANA Fischer, p. 252; pl. XXV, fig. 19. — var. MIXTA Sars, p. 254. — var. NIGRISPINOSA Scott, p. 254. — var. NOTODONTA Byb. et Groch., p. 254. — var. SCHÖDLERI Sars, p. 241 ; pl. XXI, fig. 17. — var. DENTICULATA Birge, p. 244 ; pl. XXII, fig. 19. — var. NASUTA Herrick, p. 245. — var. HASTATA Sars, p. 246; pl. XXIV, fig. 16 pl. XXV, fig. 8, 12. — var. PENNATA MĂŒller, p. 249; pl. XXV, fig. 21. — RUDIS Schmankewitsch, p. 229. — RET CULATA Haldemann, espĂšce incertae sedis, p. 350. — SIMILIS Claus, p. 213 ; pl. XX, fig. 8, 13; pl. XXI, fig. 1, 3 ; pl. XXIII, fig 18; pl. XXIV, fig. 10, 12, — — var. THOMSONI Sars, p. 217 ; pl. XXV, fig. 13, 14. — THORATA Forbes, p. 319. — ? espĂšce incertae sedis Monicz, p. 351. DAPHNIDAE ; CLADOCÈRES, II, art. 4, p. 187. DASYBRANCHUS CADUCUS Grube, AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 387. DASYMYS, III, art. 2, p. 377; IV, art. 1, p. 124. — GUEINZI Peters, III, p. 380, IV, p. 125. — LONGICAUDATUS Tycho-Tulberg, III, p. 381. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES 437 DASYMYS, NILOTICUS E. Geoffr., III, p. 377; IV, p. 124. — REICHARDI Noack, III, p. 377. DAUPHIN Ă©tude sur les organes urinaires et les organes reproducteurs du —, Delphinus delphis, L., par L. Bordas, X, art. 3, p. 195 ; pl. VII, fig. 1 Ă  8. — Bibliographie des travaux sur, p. 208. DÉCAPODES DĂ©veloppement des, II, art. 1. p. 1 ; pl. I Ă  X. — Bibliographie des travaux sur, p. 115. — Voy. CrustacĂ©s. DECTICUS ALBIFRONS Fab., Insecte orthoptĂšre, orthoptĂšre, I, art. 6, p. 223. — Appareil digestif, V, art. 1, p. 119; pl. VII, fig. 9; IX, fig. 8; pl. X, fig. 11. — VERRUCIVORUS L., id., pl. VIII, fig. 6, 8; pl. IX, fig. 1, 3, 5 7, 10; pl. X, fig. 5, 9. DEILEPHILA PORCELLUS L. Ă©volution du dessin des ailes de ce papillon, XIV, art. 1, p. 79; pl. X, fig. 49, 50. DEILUS FUGAX Oliv. Insecte colĂ©optĂšre glandes gĂ©nitales , XI, art. VII. p. 337, 374. DENDROCYGNA MAJOR Jud. — VIDUATA L., espĂšces d'oiseaux introduites aux Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 106. DENDROHYRAX DORSALIS Fras., IV, art. 1, p. 92, 138. — GRAYI Boa, IV, p. 93. DENDROMYS, III, art. 2, p. 385; IV, art. 1, p. 123. — MELANOTIS A. Smith, III, p. 389. — MESOMELAS Bis., III, p. 390. — PALLIDUS Heuglin, III, p. 390. — PECILEI, A. III, p. 385; IV, p. 124. — PUMILIO Wagn., III. p. 390. -TYPICUS A. Smith, III, p. 386. DENTEX VULGARIS C. V.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 152 ; pl. VII, fig. 4. DENTS de la charniĂšre des coquilles des Lamellibranches, VIII, art. 1, p. 13. — — — PalĂ©oconques et les cĂŽtes Relations entre les —, VIII, art. 1, p. 172. — Dysodontes des coquilles des MytilidĂ©s, VIII, art. 1, p. 72. DENTS, Taxodontes, VIII, art. 1, p. 91. — du Dolichotis patagonica Pennant, VI, art. 4, p. 309. ; dĂ©veloppement, — des Poissons ganoĂŻdes cartilagineux, I, art. 4, p. 107; pl. IV et V. DERMATURUS Brandt. Genre des LithodinĂ©s, LithodinĂ©s, art. 1, p. 2. — INERMIS Stimpson, p. 1, 19, 29. — GILLI Benedict, p. 2, 19, 29. — MANDTI Brandt, p. 4, 19, 29. — HISPIDUS St. , p. 4, 19, 29. DESMODONTES. Groupe de Coquilles des Lamellibranches de la classification de Neumayr basĂ©e sur les dents et devant disparaĂźtre, VIII, art. 1, p. DESSIN des ailes des LĂ©pidoptĂšres Le. Recherches sur son Ă©volution dans l'ontogenĂšse et la phylogenĂšse. des espĂšces, son origine et sa valeur systĂ©matique par Mlle la Ctesse M. Von Linden, XIV, art. 1, p. 1 Ă  196 ; pl. I Ă  XX. — Causes morphologiques, p. 137; pl. XVIII, XIX, fig. 111, 115, 117, 119, 125, 126. — Causes physiologiques, p. 159; pl. XIX, XX. DÉTORSION chez les Mollusques gastĂ©ropodes, VII, art. 1, p. 274. DÉVELOPPEMENT de l'Apanteles glomeratus L.. Insecte hymĂ©noptĂšre, X, art. 1, p. 59 — des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s. Relation entre l'Ă©thologie et le —, IX, art. 1, p. 464. — embryonnaire des CrustacĂ©s. Études sur le, par M. Louis Roule, I, art. 3, p. 163; pl. I Ă  III ; II, art. 1, p. 1; pl. I Ă  X. — des Mollusques et la Tachygenese, XVI, art. 2, p. 267. — de la coquille des Lamellibranches. — OstrĂ©idĂ©s VIII, art. 1, p. 145; pl. II, fig. 1, 2; pl. XI, fig. 1 Ă  4. — Étude sur le —. DĂ©veloppement embryonnaire des Phoronidiens par Roule, XI, art. 3, p. 51. — embryonnaire des Phrynes, par la Dr Sophie Pereyaslawzewa, XIII art. 2, p. 117 ; pl. II Ă  IX. — de Synghathus Dumerilii Moreau. XIV, art. 2, p. 271 ; pl. XII, fig. 2 ; pl. XXV, fig. 1. 438 ZOOLOGIE. DIAGRAMMA GATERINA Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 151 ; pl. VII, fig. 10. DIAPHORAPTERYX HAWKINSII A. Forbes, II, art. 2, p. 128; pl. XI Ă  XIII. DICTYNA VIRIDISSIMA Walck. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 168, fig. in texte 8, 9. DIDELPHYS LANIGERA. Fibres du coeur, XVI, fig. 16 ; XVIII, art. 2, 262. DIDUS INEPTUS L.. EspĂšce Ă©teinte d'oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 77. DIFFRACTION Couleurs dues Ă  la — par les milieux troubles, XVIII, art. 2, p. 266. DIGESTIF L'appareil des OrthoptĂšres. Etudes morphologiques, histologiques et physiologiques de cet organe et son importance pour la classification des OrthoptĂšres, par L. Bordas, V, art. 1, p. 1. — Acariens, XIX, art. 1, p. 53. AlphĂ©idĂ©s CrustacĂ©s, IX, art. 1, p. 373, 412; pl. II, fig. 1 Ă  11. Chlamydoconcha Orcutti Dall., IV, art. 3, p. 241. - Darnon mĂ©dius Herbst.. Arachnide phryne, XIII, art. 2, p. 223. — Distomum lancuolatum, Mehlis, XV, art. 4, p. 322, fig. 15 Ă  17. — Doryctes gallicus Rh. Insecte hymĂ©noptĂšre, X, art. 1, p. 34. — GastĂ©ropodes partie antĂ©rieure de l', VII, art. 1, p. 1 Ă  297 ; pl. I Ă  X. — Nerilla antennata O. Schmidt, I, art. 8, p. 288. — Oscaniopsis Mollusque opistobranche, opistobranche, art. 1, p. 14. — — — OrthoptĂšres Insectes. V, art. 1, p. 1. — Poissons Iophobranches, XIV, art. 2, p. 207; pl. XXIII, fig. 1 Ă  3. — Palaemon serratus Latr., II, art. 1, p. 101. DIGLENA PERMOLLIS Gosse. Rotateur des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 271. DIGUETIA CANITIES Mac Cook. TrachĂ©es des araignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 174, DIMORPHISME sexuel du Nautile, II, art. 3, p. 157. DINARD faune des AnnĂ©lides de—. SupplĂ©ment Ă  la, V, art. 2, p. 214. DINOPIS LAMIA Mac Leay. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 167, fig. in texte 7. DIOMEDEA FULIGINOSA Gin.. Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 109. DIOPATRA NEAPOLITANA D. Ch.. AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 243; pl. XIII, fig. 31 Ă  33 ; pl. XIV, fig. 34 Ă  39. DIOPSINOE, Insectes diptĂšres de l'ambre, XVI, art. 4, p. 403. DIPHASIA ROSACEA L.. HydroĂŻde de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 176. DIPODIDÉS, IV, p. 119. DIPTERES de l'ambre Etudes de quelques, par F. Meunier, XVI, art, 4, p. 395 ; pl. II. DIPUS, IV, art. 1, p. 120. DISOPES LIMBATUS Peters, III, art. 2, p. 264. DISTOMUM LANCEOLATUM Mehlis Bibliographie des travaux sur l'anotomie du XV, art. 4, p. 353. DISTRIBUTION bathymĂ©trique des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 511. DISTRIBUTION gĂ©ographique des AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 447. — gĂ©ographique des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 543. DITREMA LATÉRALE Agass.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 176. DITRUPA ARIETINA Muller. AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 443 ; pl, XXIII, fig. 249, 254. DODECACERIA CONCHARUM Oerst.. AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 346 ; pl. XX, fig. 160,161. DOLICHOTIS PATAGONICA Pennant Recherches d'analomie comparĂ©e sur le — par M. Romy Saint-Loup, VI, art. 4, p. 293. DOLIUM OLEARIUM L.. Mollusque gastĂ©ropode, VII, art. 1, tĂȘte, p. 18 ; oesophage et glandes, p. 246; pl. I, fig. 1, 2; pl. II, fig. 12; pl. IX, fig. 75; pl. X, fig. 78. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 439 DOLOMEDES FIMBRIATUS CL. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 219. DORCUS PARALLELIPIPEDUS L., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 351; pl. XXIV, fig. 1, 8, 11, 12. DORYCTES GALLICUS Rheinhard Insecte hymĂ©noptĂšre, organes gĂ©nitaux, glandes Ă  venin, VII, art. 2, p. 293. — Anatomie et DĂ©veloppement, X, art. 1, p. 10 ; pl. I Ă  V. DRASSODES LAPIDOSUS Walck.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 186. DREPANA FALCATARIA L.. Évolution du dessin des ailes de ce papillon, XIV, art. 1, p. 89; pl. XIII, fig. 64, 66. DRILUS FLAVESCENS Fabr.. Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 395. DRONTE de l'Ăźle Maurice. EspĂšce d'oiseau Ă©teinte des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 77. DYSCHROMIES ou colorations pigmentaires, XVIII, art. 2, p. 333. DYSDERA CROCATA C. Koch.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 181, fig. in texte, 20, 21. DYSDERINA LORICATA E. Sim.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 177, fig. in texte 17, 18. DYSODONTES Neumayr. Apparition des dents des MytilidĂ©s, VIII, art. 1, p. 72. DYTISCUS CIRCUMFLEXUS Fabr.. — MARGINALIS L.. — PUNCTULATUS Fabr., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 320; pl. XXI, fig. 3, 4, 3. E EAU de mer. ConsidĂ©rations physicochimiques sur l'—, XVI, art. 1, p. 11. — PuretĂ©, oxygĂ©nation de l'—, pour l'Ă©levage des alevins de poissons de mer, IV, art. 2, p. 193. ÉCHANGES GAZEUX des muscles extraits du corps, I, art. 2, p. 84. — — Influence de la putrĂ©faction sur les des muscles extraits du corps, I, art. 2, p. 98. — des muscles Ă  l'Ă©tat de repos ou de travail, I, art. 2, p. 120. — Action des variations de tempĂ©rature sur les , I, art. 2, p. 145. ECHIDNA HYSTRIX Blum.. Coecums de l'EchidnĂ©, XV, art. 1, p. 62; pl. I, fig. 8, — — Fibres du coeur. XVIII, art. 2, p. 259, 340; pl. XVI, fig. 17, 18. ECHIDNOCERUS White, genre des LithodinĂ©s, I, art. 1, p. 12, 27. — CIBARIUS White, p. 27, 29. — SETIMANUS Gibbons, p. 27, 29. — DIOMEDEAE Faxon, p. 27, 29. — FORAMINATUS Stimpson, p. 27. 29. ECHIMYS NILOTICUS Aud., III, art. 2, p. 377. ECHINODERMES recueillis par l'Investigator dans l'OcĂ©an indien, par R. Koehler 1er mĂ©moire, Ophiures de mer profonde, IV, art. 5, p. 277. ECHINORHINUS SPINOSUS Gm . Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 205. ECTOPLEURA DUMORTIERII Bened.. HydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 156. ÉDENTÉS, africains, IV, art. 1, p. 94, 97, 139. ELATER POMORUM Herbst.. — SANGUINOLENTUS Schr., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 418; pl. XXIX, fig. 3, 5, 7, 9. — SATRAPA Var, Diaphanus, Insecte parasite des chĂȘnes de Tunisie, XI, art. 1, p. 8. ELEGINUS MACLOVINUS C. et V.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 161. ELEOTRAGUS, IV, art. 1, p. 71, 132. — ABUNDINUM Bodd.. — BOHOR RĂŒpp.. — CAPREOLUS Thunb.. — REDUNCUS Pall., IV, p. 71. ELIOMYS MURINUS Smuts., III, art 2, p. 366, IV, art. 1, 119. EMBALONURIDES, III, art. 2, p. 264. EMBRYOGÉNIQUE. AccĂ©lĂ©ration Voy. TachygĂ©nĂšse, XVI, art. 2, p. 133. 440 ZOOLOGIE EMBRYOGÉNIE condensĂ©e ou dilatĂ©e ; impropriĂ©tĂ© de ces termes, XVI, art. 2, p. 134. — adaptives, id., p. 43. — normales, id., p. 139. EMBRYON Voy. DĂ©veloppement embryonnaire. EMBRYONNAIRE des Phrynos. DĂ©veloppement — par la Desse Sophie Pereyaslawzewa, XIII. art. 2. p. 117; pl. II Ă  IX. EMPIDAE. Insectes diptĂšres de l'ambre, XVI, art. 4, p. 401. EMPUSA PAUPERATA Latr.. Insecte orthoptĂšre ; Appareil digestif, V, art. 1, p. 26. Euus HIRTUS L., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales . XI. art. 7, p. 383, 388. ENDOSTERNITE des embryons de Damon MĂ©dius Herbst. Arachnide Phryne, XIII, art. 2, p. 245. ENOPLOGNATHA MAMUBULARIS Luc. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre, XV, art. 2, p. 193; fig. in texte 35. ENTOMOPHAGES. Contributions Ă  l'Ă©tude des HymĂ©noptĂšres —, par Seurat, X, art. 1, p. 1. ENZYME Cellules Ă , XVIII, art. 1, p. 1 Ă  221, 156. EPACROMIA THALASSINA Fabr., OrthoptĂšre, appareil digestif, V, art. 1 p. 85. EPEIRA ARANEUS DIADEMATUS CL. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre—, XV, art. 2, p. 154; fig. 1, 48 in texte; pl. V, fig. 2 et 3; pl. VI, fig. I Ă  5; fig. 7 Ă  8; pl. VII. fig 1 Ă  3 ; pl. VIII, fig. 1 Ă  8. EPHESIA CHACILIS Rathke, AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 345. EPHIPPIGER BITTERIENSIS Marq., Insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art, 1, p. 108; pl. VIII, fig. 7. 3. — VITIUM Serv.. Moeurs de ce locustien, L, art. 6, p. 233. EPILACHNA ARGUS Fourcroy, Insecte coleoptĂšre, glandes gĂ©nitales , XI, art, 7, p. 383, 405; pl. XXVIII, fig. 7; pl. XXIX, fig. 8. EPILAMPRA URACILIS Insecte orthoptĂšre Brunn., appareil digestif, V, art. 1, p. 39; pl. IV, fig. 9 pl. V, fig. 4. EPOMOPHORUS, III, art. 2, p. 250, IV, art. 1, p. 106. — COMPTUS All., III, p. 254; IV, p. 107. — ERYPTURUS Pet., III, p. 252. — FRANQUETI Tomes, III, p. 254 ; IV, p. 106. — GAMBIANUS Og., III, p. 251; IV, p. 106. — MACROCEPHALUS Og., III, p. 253; IV, p. 107. — MINOR Dobson, III, p. 252. — MONSTROSUS Allen., III, p. 250. — PUSILLUS Peters, III, p. 255; IV, p. 108. — SCHOENSIS RĂŒppell., III, p. 255. EQUIDES d'Afrique, IV, art. 1, p. 137. EQUUS ASINUS AFRICANUS Fitz.. — SOMALIENSIS Noack. — ANTIQUORUM H. Sm.. — BOHMI Mtsch.. — BURCHELLI Gray. — CHAPMANNI Lay.. — GREVVI A. — QUAGGA Gm.. — ZEBRA L., IV, art. 1, p. 137. EQUUUS CABALLUS L.. Fibres cardiaques du cheval. XVIII, art. 2, p. 259; XVI, fig. 1, 2, 3; XVII, fig. 6, 7; XVIII, fig. 3. EREMIAPHILA DENTICOLLIS Lefebr.. Insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, p. 35; pl. III, fig. 3. EREMUS SPINULOSUS BrĂŒn., Insecte orthoptĂ©re, appareil digestif, V, art. 1, art. 1, p. 131 ; pl. IX, fig. 11. ERESUS LUCASI E. Simon. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art, 2, p. 171. ERGANE HASARIUS ARCUATUS Cl.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 221, fig. in texte 69. ERGATES FABER L., insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 337, 372. ERIGONE DENTIPALPIS Sund.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 195; fig. in texte 40 Ă  42. ERINACEIDES africains, IV, art. 1, p. 108. ERINACEUS. — ALBIVENTRIS Wag.. — ALGIRUS Duv. et Ler.. — ACRITUS Gm.. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 441 ERINACEUS. — AETHIOPICUS Ehr.. — FRONTALIS A. Smith. — SCLATERI Aud., III, art. 2, p. 269. ERIRHINUS FESTUCE Herbst., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 368 ; pl. XXV, fig. 2. ERO FURCATA Villers, TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 205. ERYTHRAEUS REGALIS Koch., XIX, art, 1, p. 23 pl. II, fig. 6 ; pl. III, fig. 9, 10 ; pl. IV, fig. 13; fig. 26; pl. VI, fig. 32, 37, 38 ; pl. VII, fig. 40, 45 ; pl. VIII, 51, 60, 68, 69 ; pl. IX, fig. 71 Ă  73, 76. Esox LUCIUS L., Brochet. Appendices des arcs branchiaux, de ce poisson, XII, art. 3, p. 193 ; pl. VII, fig. 15. — Fibres du coeur? XIX, p. 256; pl. XIV. fig. 10, 11. ESTRILDA ASTRILD L.. Oiseau introduit aux iles Mascareignes, III, art. 1, p. 60 ETELIS FLAMMA Val.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 146. ETÉONE FOLIOSA Qtfg.. Respiration de cette annĂ©lide, XVI, art. 1, p. 41, 42. — PICTA Qtfg.. AnnĂ©lide polychĂšte de la rade de Brest, X, art. 2, p. 173. ÉTHOLOGIE des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 464, 517. ETOURNEAU Sympathique de l'—, VI, art. 1, p. 188; pl. I, fig. 9, 21. ÉTUDE anatomique et histologique du Distomum lanceolatum Mehlis. par J. Anglas et E. de Ribaucourt, XV, art. 4, p. 313, 351, 38 fig. in texte. — anatomique et systĂ©matique des MolgulidĂ©es, appartenant aux collections du MusĂ©um de Paris, par M. A Pizon, VII, art. 3, p. 305. EUDENDRIUM CAPILLARE Ald.. — RAMÉUM Pall.. — RAMOSUM L.. — HydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 152, 153. EUGLENA VIRIDIS Ehr. flagellĂ© des lacs salĂ©s de Lorraine, X, art. IV, p. 232. EUGYRA Hancock. Genre d'Ascidie. MolgulidĂ©e, VII, art. 3, p. 323, 338. EUGYRIOPSIS Roule. Nov. Sens. A. Pizon. Genre d'Ascidie MolgulidĂ©e, VII, art. 3, p. 323, 341. EULAÏS FARAMINIPONS Sig Thor., XIX, art. 1, p. 45; pl. IV, fig. 16; pl. VI, fig. 28. — INFUNDIBULIFERA Koenike. Anatomie de cet acarien, XIX, art. 1, p. 75. EULALIA BREVISETIS Baron Saint-Joseph, N. sp. d'annĂ©lide de Brest, X, art. 2, p. 172; pl. VI, fig. 6, 9. — PUNCTIFERA Gr., p. 329. — QUADRILINEATA. N. sp. Saint-Joseph. AnnĂ©lides de France. V, art. 2 pl. XVIII, fig. 127 Ă  130. — VIRIDIS MĂŒller. Respiration de cette annĂ©lide, XVI, art. 1, p. 41, 42, 70, 73, 81. — — PrĂ©sence de cette annĂ©lide au SĂ©nĂ©gal, XII, art. 4. p. 246. EUNEREIS LONGISSIHA Johnston. AnnĂ©lide de France, V, art, 2, p. 304 ; pl. XVI, fig. 88 Ă  100; XVII, fig. 101. EUNICE KINBERGI Ehl., p. 254. — TORQUATA Qtfg., p. 266. — VITTATA D. Ch., p. 272. AnnĂ©lides de France, V, art. 2 ; pl. XIV, fig. 40 Ă  59. EUOTICUS PALLIDUS Gray, III, art. 2, p. 241. EUPAGURUS BERNHARDUS L.. Cellule de la glande hĂ©pato-pancrĂ©alique, XVIII art. 1, p. 133; pl. II, fig. 1 Ă  8, 11 Ă  14, fig. in texte, p. 146. EUPALEMON Voy. PalĂ©mon. EUPITHECIA TAMARISCIATA Frr.. Evolution du dessin des ailes de ce papillon, XIV, art. 1, p. 103; pl. XV, fig. 82, 83. EUPLOTES CHARON Ehr.. — HARPA Stein, - - PATELLA O. F. MĂŒller. Infusoires des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 253. EURYSTOMUS GLAUCURUS MĂŒll,. Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 44. EUTHYAS LONGIROSTRIS Piers., XIX, art. 1, p. 31; pl. IV, fig. 19. ÉVAGINATION de la trompe des mollusques gastĂ©ropodes, VII, art. 1, p. 25. EXCALFACTORIA SINENSIS L.. Oiseau introduit aux Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 81. EXCITABILITÉ. Persistance de l' — musculaire aprĂšs la mort gĂ©nĂ©rale, I, art. 2, p. 49. 442 ZOOLOGIE. EXCRÉTEUR. Appareil — des crustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 392, 413; pl. III, fig. 1 Ă  10. — Appareil — du Distomum lanceolatum Mehlis. XV, art. 4, p. 327, fig. in texte 18, 20; II. 21 Ă  23, et 27. — Organes — des Acariens, XIX, art. 1, p. 91. EXCRÉTION. Relation entre la coloration des ailes des papillons et les phĂ©nomĂšnes d'—, XIV, art. 1; p. 159. EXOCOETUS NIGRICANS Benn.. Poisson. Appendices des arcs branchiaux, XII, art. 3, p. 194 ; pl. VII, fig. 17. F FALCO CONCOLOR Tem.. Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 32. — PEREGRINUS L.. Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 32. FAMILLE, Note sur une nouvelle — de CĂ©phalopode, par M. L. Joubin, VI, art. 3, p. 279. FAUCHERIA FAUCHERI Nov. gen. Nov. sp.. Dollfus et VirĂ©, XX, art. 4, p. 374 et 399. FAUNE des AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 447. — des Ăźles Mascareignes Sur les ressemblances qui existent entre la — et celle de certaines Ăźles de l'OcĂ©an Pacifique austral, par A. Milne-Edwards, II, art. 2, p. 117; pl. XI Ă  XV. — des lacs salĂ©s ConsidĂ©rations sur la —, par R. Florentin, XII, art. 6, p. 343, 357. — mammologique du Congo Français, par E. de Pousargues, III, art. 2, p. 129. — Etudes sur la — des mares salĂ©es de Lorraine, par R. Florentin, X, art. 4, p. 209. — de l'OcĂ©an Indien. Echinodermes. IV, art. 5, p, 577. — ornithologique Notice sur la — ancienne et moderne des Ăźles Mascareignes et en particulier de l'Ăźle Maurice, d'aprĂšs des documents inĂ©dits, par M. E. Oustalet, III, art. 1, p. 1. FAUNE souterraine d'Europe Isopodes, XX, art. 4, p. 365. FÉCONDATION chimique ou parthĂ©nogenĂšse, par le Dr C. Viguier. XII, art. 2, p. 88. — Index bibliographique, id., p. 136. — croisĂ©es entre oursins, XVII, art. 1, p. 89. — Entre asteries et oursins, p, 99. FÉLIDÉS africains, III, art. 2, p. 319 ; IV, art. 1, p. 112. FELIS, III, art. 2, p. 319. — AURATA Temm., III, art. 2, p. 322. — CAFRA Desm., III, p. 319; IV, art. 1, p. 113. — CALIGATA Tem., III, p. 319; IV, p. 113. — CALYBEATA H. Smith, III, p. 322. — CARACAL Guld., IV, p. 112. — CELIDOGASTER Tem., III, p. 322. — CHACS. Guld., IV, p. 112. — CURYSOTHRIX Tem,, III, p. 322; IV, p. 113. — LEO L., IV, p. 112. — MANICULATA Tem., III, p. 319. — NEGLECTA Gray, III, p. 322, — PAUDUS L., IV, p. 112. — RUTILA Waterhouse, III, p. 322. — SERVAL Schreb., IV, p. 112. FENNECUS mammifĂšre africain, IV, art. 1, p. 112. FENTES branchiales de l'Amphioxus et la tachygĂ©nĂšse, XVI, art. 2, p. 231. FERONIA MADIDA Fabr.. Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, X art. 7, p. 315. FlLISTATA CAPITATA Hentz. — TESTACEA Latr.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre, XV, art. 2, p. 171, fig. in texte 11, 12. FISSURELLA CONCINNA L., mollusque gastĂ©ropode, VII, art. 1. p. 59; bulbe pharyngien, fig. 30, 32, p. 70; poches buccales, p. 187; pl. IV, fig. 34. FISTULARIA SERRATA Bl,. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 174. FLABELLIGERA CLAPAREDII N. sp. Bon de Saint-Joseph. AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 363; pl. XXI, fig. 176, 179. FLAMMANT Voy. Phoenicopterus. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. FRANCOLINUS CHINENSIS Osb.. — PONTICERIANUS Gm., EspĂšces d'oiseaux introduits aux Ăźles Mascareignes, III, art, 1, p. 78. FRÉGATE Voy. TachypĂšles. FRINGILLA CANARIA L., sympathique, VI, art. 1, p. 188. — COELERS L., sympathique, p. 183 ; pl. 1, fig. 1 Ă  3. — DOMESTICA L.. Caecum du moineau, XV, art. 1 ; pl, IV, fig. 8. — LINARIA L., sympathique, VI, art. 1, p. 185 pl. III, fig. 4, 8. FRONTAL Sur les sutures surnumĂ©raires de l'os - , XVII, art. 2, p. 180 ; pl. V, VI, VII. FRONTANIA LEUCAS Ehr., type et var. Marina F. D., infusoire des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 237 ; pl. IX, fig. 14, 19. FONTANELLES secondaires, XVII, art. 2, p. 201; pl. IX Ă  XII. FORFICULA L., insecte orthoptĂšre. Appareil digestif, V, art. 1, p. 6; pl. I, fig. 1 Ă  6 et pl. II, fig. 5. FORMES larvaires des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 414, 429, 466; pl. V et VI. FORMULE dentaire du Dolichotis patagonica, Pennant VI, art. 4, p. 311. — branchiales des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p, 268. — cardinales des coquilles de Lamellibranches, VIII, art. 1, p. 13. FOSSETTE ENDOÏNIAQUE torculare de Zoia. Quelques cas de, XVII, art. 2, p. 325; pl. XXII. Fou Voy. Sula. FOUDIA MADAGASCARIENSIS L.. — RUBRA Gm. Oiseaux des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 61, 62. FOULQUE Voy. Fulica. FDLICA Palaeolimnas Newtoni A. Edw.. EspĂšce Ă©teinte d'oiseau des fles Mascareignes, III, art. 1, p, 99. G GADUS MORRHUA L.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 179. GALAGO, III, art. 2, p. 241. — ALLENI Wath., III, p. 242, 217. — ANOMURUS de Pouss., III, p. 244, 247. — APICALIS du Chaillu, III, p. 241. — CAMERONENSIS Peters, III, p. 242. — DEMIDOFFI Fischer, III, p. 243, 247. — ELEGANTULUS Lecomte, III, p. 241. 247. — GABONENSIS Mivart, III, p. 242. — PALLIDUS Gray., III, p. 241. GALAGOÏDES DEMIDOFFI Fisch., III. art. 2, p. 243. GALATHEA INTERSIEDIA Lilljeborg.. Cellule de l'hĂ©pato-panerĂ©as, XVIII, art. 1, p. 152. GALERISCUS JACKSONI Thos., III, p. 313, note. GALEUS CANIS L., sĂ©lacion. Vareularisation intestinale, XIII, art, 1, p. 60.— SystĂšme porte-hĂ©patique, XIII, art. 1. p. 75, fig. 2 in texte. GALLINACÉS. Coecums des oiseaux—, XV, art. 1, p. 32. GALLINULA CHLOROPUS. Var. Pyrrhorhoa. A. Newton Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 97. GALLITHEUTIS ARMATA L. Joubin. N. gen. N. sp. Type d'une nouvelle lamille de CĂ©phalopodes, VI, art. 3, p. 279, fig. 1 et 2, p. 281, et 3 Ă  9, p. sq. GALLUS DOMESTICUS L.. Fibres musculaires du coeur, XVIII, art. 2, p. 260, 262, 273; pl. XI, fig. 15, 16 XV, fig. 16, 17, XVIII, fig. 8. — Ciecum du coq, XV, art. 1, p. 33; pl. II, fig. 4; IV, fig. 3, 6. GAMASTER A. Pizon. Nouveau genre d'Ascidie MolgulidĂ©e, VII, art. 3, p. 322. — DAKARENSIS A. Pizon. N. sp. Dakar SĂ©nĂ©gal, VII, art. 3, p. 328; pl. XI, fig. 1 Ă  9. GANOIDEI CHONDROSTEI. Note sur l'odontographie l'odontographie — —, par M. N. Zograf, Zograf, Moscou, I, art. 4, p. 197; pl. IV et V. GARRULUS GLANDARIUS L., sympathique, VI, art. 1, p. 205; pl. III, fig. 49, 51. Fibres cardiaques, XIX, art. 2, p. 281; pl. XV, fig. 11. 444 ZOOLOGIE. GASTERACANTA MOLLUSCA L. Koch. TrachĂ©e des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2. p. 204. GASTÉROPODES. La partie antĂ©rieure du tube digestif et la torsion chez les Mollusques —, par M. A. Amaudrut. VII, art. 1, p. 1. GASTEROSTEUS ACULEATUS L.. Var. Leiurus Cuvier. Poisson des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 278. GASTROPACHA QUERCUS L.. Évolution du dessin des ailes de ce papillon, XIV, art. 1, p. 84 ; pl. XII, fig. 57, 59. GASTRULATION de l'oeuf de Phoronis, XI, art. 3, p. 75 ; pl. III. GAZELLA, IV, art. 1, p. 132. GAZEUX. Échanges — des muscles extraits du corps, I, art. 2, p. 84. — Influence des variations de tempĂ©rature sur les, I. art. 2, p. 145. — —Influence de la putrĂ©faction sur les, I, art. 2, p. 98. — — des muscles Ă  l'Ă©tat de repos ou de travail, 1, art. 2, p. 120. GEAI sympathique du —, VI, art. 1, p. 205; pl. III, fig. 49, 54. GÉANTS Oiseaux — de Leguat Voy. Leguatia. GÉNÉRATION asexuĂ©e la et la tachygĂ©nĂšse, XVI, art. 2, p. 288. GENETTA, III, art. 2, p. 286. — AFRA F. Cuv,. III, p. 295. — ANGOLENSIS Boc, III, p. 295. — AUBRYANA Puch., III, p. 293. — AEQUATORIALIS Heugl., III, p. 295. — BONAPARTEI Loch., III, p. 295. — DONGOLANA H. et Ehr., III, p. 295. — FELINA Thunb., III, p. 295. — GENETTOÏDES Tem., III, p. 290, 295, IV, p. 113. — TARDINA I. Geoff., III, p. 288, 295. — POENSIS W., III, 295, IV, p. 113. — RUBIGINOSA Pch., III, p. 295. — SENEGALENSIS Fr. Cuv., III, p. 295. — SERVALINA Pch., III, p. 293, 295; IV, p. 113. — TIGRINA Schreb., III, p. 295. — VULGARIS Less., III, p. 295. GÉNITAL. Appareil — des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s Glandes sexuelles et oeufs, IX, art. 1, p. 423; pl. IV, fig. 6 Ă  10. GÉNITALES Organes — des acariens, XIX, art. 1, p. 141. — — des Braconides. Insectes hymĂ©noptĂšres, par M. Seurat, VII, art. 1, p. 293. — — de Chlamydoconcha orcutti Dali., IV, art. 3, p. 246 du Distomum lanceolatum Mehlis, XV, art. 4, p. 332, fig. 18, 24, 25, 26, 33. de Dolichotis Patagonica PENNANT, PENNANT, art. 4, 9 p. 362; cf p, 365. du Doryctes Gallicus Rh. Insecte hymĂ©noptĂšre, X, art. 1, p. 36; cf p. 48. des insectes primitifs et la tachygenĂšse, tachygenĂšse, art. 2, p. 235. cf des Insectes colĂ©optĂšres, XI, art. 7, p. 283. GÉNITALES Glandes des MolgulidĂ©es et leur importance pour la classification, VII, art. 3, p. 313. — — des Mollusques pleurobranches, VIII, art. 1, p. 229. de Oscaniopsis mollusque Pieurobranche, Pieurobranche, art. 1, p. 12; pl. 1. fig. 204. des Poissons Iophobranches, XIV, art. 2, p. 267; pl. XXV, fig. 5, fig. 13 in texte. GENYPTERUS CHILENSIS Guich.. Poisson. Appendices des arcs branchiaux, XII, art. 3, p. 170. GÉOGRAPHIE ZOOLOGIQUE. Distribution des LithodinĂ©s dans les OcĂ©ans, par Bouvier, I, art. 1, p. 30. GÉOGRAPHIQUE. Aire — du Nautile, II, art. 3, p. 149. — Distribution — des AnnĂ©lides, de France, V, art. 2, p. 447. GEOPELIA STRIATA L.. Oiseau introduit. aux Ăźles Mascareignes, III, art. 1. p. 77. GEORYCHUS ALBIFRONS Gr.. — CAPENSIS Pall.. — COECUTIENS Brants. — DAMARENSIS Og.. — DARLINGI Thos.. — LECHEI Thos.. — MECHOWI Pet.. — OCHRACEO-CINEREUS Heugl., IV, p. 121. TABLE ALPHABETIQUE DES MATIÈRES. 445 GEOTRUPES MUTATOR Marsham. — STERCORARIUS L.. — TYPHAEUS L.. Insectes colĂ©optĂšres. Glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 340; pl. XXII, fig. 3, 6, pl. XXIII, fig. 5. GERBILLUS, III, art. 2, p. 370 ; IV, art. 1, p. 122. - AFER Gr., III, p. 371. — BÖHMI Noack, III, p. 371. — DONGOLANUS A. Smith., III, p. 377 IV, p. 124. — EMINI Thos., III, p 373; IV, p. 124. — LEUCOGASTER Pet., III, p. 371 ; IV, p. 123. — MACROPUS Heugl., III, p. 376; IV, p. 124. — MONTANUS A. Smith, III, p. 371. — SCHLEGELI Smuts., IV, p. 123. — STIGMONIX Heugl., III, p. 377; IV, p. 124. - — TENUIS A. Smith., IV, p. 124. — VALIDUS B. du Boc, III, p. 370, IV, p. 123. — VICINUS Pet., IV, p. 124. GÉSIER des Mollusques tectibranches, VII, art. 1, p. 246. — des OrthoptĂšres, V, art. 1, p. 8 et sq. GIRAFIDÉS, IV, art 1, p. 134. GLANDES coxales des embryons du Damon mĂ©dius Herbst. ArachnidePhryne, XIII, art. 2, p. 232. - de Leiblen, VII, art. 1, p. 230 et s l. — salivaires sĂ©reuses de la couleuvre. — Zamenis viridiflavus Latr., XVIII, art. 1, p. 128. — Cellules des — Ă  venin, XVIII, art. 1, p. 1 Ă  224. — De la Vive, — Ă  venin des Braconides. Insectes hypmĂ©noptĂšres, VII, art. 2, p. 294. — des hymĂ©noptĂšres entomophages, X, art. 1, p. 45. des Toxiglosses CĂŽnes et Terebra, VII, art. 1, p. 251. GLENODINIUM PULVISCULUS Ehr.. DinoflagellĂ© DinoflagellĂ© mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 233. GLOCHIDIUM. Stade du dĂ©veloppement de la coquille des Lamellibranches, VIII, art. 1, p. 26; pl. I, fig. 1. GLYCERA CONVOLUTA Kel., p. 73. — GIGANTEA Qfg. Respiration de ces AnnĂ©lides, XVI, art. 1, p. 37, 42. — ALBA Rathke. AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 344. — MECKELII Grube, p. 344. — MESNILI N. sp.. Saint-Joseph, p. 339; pl. XIX, p. 146, 148; pl. XX, fig. 149, 157. GNAPHOSA LUCIFUGA Latr.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre — ; XV, art. 2, p. 186, fig. in texte 28. GNORIMUS NOBILIS Fr. . — VARIABILIS L.. Insectes colĂ©optĂšres. Glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 336, 352. GOBE-MOUCHE Voy. Trochocercus. GOBIO FLUVIATILIS Pallas. Fibres cardiaques du Goujon, XVIII, art, 2, p. 256 ; pl. XIV, fig. 7. GOBIUS GIURUS B. H.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 169. GOLUNDA, III, art. 2, p. 406; IV, art. 1, p. 122-123. — CAMPANT A. III, p. 405. — DYBOWSKII E. de Pouss., III, p. 406; IV, p. 124. — ELLIOTI Gr., III, p. 406. — FALLAX Pet., III, p. 406. MELTADA Gr.. III, p. 406. PULCHELLA Gr., IV, p. 1. GOMPHOCERUS MicuL-vrus Thumb.. Insecte orthoptĂšre. Appareil digestif, V, art. 1, p 85. GONOPHORA DERASA L.. Evolution du dessin des ailes de ce papillon, XIV, art. 1, p. 96 ; pl. XIV, fig. 72, 73. GONOTHYRAEA GRACILIS Sars. — LOVENI Allm., XX, art. 1, p. 172. GORGONOCEPHALUS CORNUTUS Nov. sp. Koehler, p. 368 ; pl. IX, fig. 80 et 81. — LEVIGATUS N. sp. Koehler, p. 365; pl. IX, fig. 78 et 79. — AstrophytonidĂ©es de l'OcĂ©an Indien. GORILLA GINA I. Geoff., III, art. 2, p. 141. — MAYEMA Alix et Bouvier, III, art. 2, p. 142; IV, art. 1, p. 102. GRAPHIURUS CAPENSIS F. Cuv., III, art. 2, p. 367, 368. — MURINUS Desmarest, III, p. 367. 446 ZOOLOGIE. GORILLA HUETI Rochbr., IV, art. 1, p. 119. — NAGTGLASI Jentink, IV, p. 119. GREFFES des HydroĂŻdes, XX, art. 1, p. 127. GRENOUILLE. Fibre musculaire du coeur de la—, XVIII, art. 2, p. 256; pl. X, fig. 19 Ă  25, XI, fig. 11; XV, fig. 3. GRIMPEURS. Sympathique des Oiseaux —. VI, art. 1, p. 53. — Caecums des Oiseaux —, XV, art. 1, p. 27. GROS BEC PADDA Voy. Munia. GRYLLACRIS AURANTIACA Brunn.. Insecte orthoptĂšre. Appareil digestif, V, art. 1, p. 131 ; pl. IX, fig. 12; X, 1, 3, 6, 8. GRYLLUTALPA VULGARIS Latr.. Insecte orthoptĂšre. Appareil digestif, V, art. 1, p. 165; pl. XI, fig. 9 ; XII, fig. I Ă  9, 11. GRYLLUS CAMPESTRIS Latr.; pl. X, fig. 13; pl. XI, fig. 2, 4, 6, 7, 10, 11. — DOMESTICUS Latr.. Insecte orthoptĂšre. Appareil digestif, V, art, 1, pl. 148; pl. XII, fig. 10. GUÉNOLÉ St-. Faune des AnnĂ©lides de —, V, art. 2, p. 215. GUEREZA OCCIDENTALIS de Rochebrune, III, art. 2, p. 144. — RĂŒPPELLI Gray, III, p. 144. GULO CAPENSIS Desmarest, III, p. 275. GYGIS ALBA Sparrm. Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 112 GYMNOCYSTIS Giard. Genre d'Ascidie MolgulidĂ©e, doit disparaĂźtre, VII, art. 3, p. 320. GYMNODIPTYCHUS DYBOWSKII Kesser. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 199. GYMNOPLEURUS FLAGELLATUS Fabr.. Insecte colĂ©optĂšre. Glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 336, 340. GYRODACTYLUS ELEGANS Nord.. Sur les Epinoches des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 270. H HAHNIA antistea elegans Blackw.. TrachĂ©es des Araignees du genre —, XV, art. 2, p. 313, fig. in texte 57. HALECIUM BEANI Johnst., p. 163. — HALECINUM L., p. 160. — SESSILE Norm., p. 29; HYDROÏDES de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 157; pl. VI. HALIOTIS. Mollusque gastĂ©ropode, bulbe pharyngien, VII, art. 1, p. 60. — poches buccales, p. 182 ; pl. V, fig. 37-38; pl. VI, fig. 49; pl. VII, fig. 57; pl. VIII, fig. 62,63. HALTERIA VOLVOX Eichwald, infusoire des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 249. HAPALOGASTER INERMIS Stimpson Voy. Dermalurus inermis. HAPALOGASTRICA Brandt, Tribu des LithodinĂ©s, LithodinĂ©s, art. 1, p. 1, 16, 1,8. HAPALOGASTER CAVICAUDA Stimpson, p. 2 et sq. 18, 29. — MERTENSII Brandt, p. 4, 18, 29. — GREBNITZKII Schalfeew, p. 4, 18, 29. — Lomis, DENTATA de Haan,p. 5,18,29. HARENG alevin du, VI, art. 2, p. 170. HARMOTHOE, AnnĂ©lides de France, V, art. 2. — CASTANEA M. Intsch., p. 236. — IMPAR. var. PAGENSTECHERI Mich., p. 231. — LONGISETIS Gr., p. 234. — PICTA St-Joseph, V, art. 2, p. 233; pl. XIII, fig. 14 Ă  21. HARPALUS JENEUS Fabr.. — ANXIUS Duft.. — DISTINGUENDUS Duft.. — FERRUGINEUS L.. — OBSCURUS Fabr.. — RUBRIPES Duft.. — SMARAGDINUS Duft. . — SERRIPES Quenst., Insectes colĂ©o ptĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 310; pl. XIX, fig. 6. HARPYINA VINULA L., Ă©volution des ailes de ce papillon, XIV, art. 1, p. 92; pl. XIII, fig. 67-69. HASARIUS Ergane, ARCUATUS Cl.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 221, fig. in texte 69. HELIOPHANUS CUPREUS Walck.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 221, fig. in texte 66. HELIOPHOBIUS ARGENTO-CINERKUS Pet., IV, art. 1, p. 121. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 447 HÉLIX POMATIA L., Mollusque gastĂ©ropode pulmonĂ©, bulbe pharyngien, VII, art. 1, p. 70, 79, 103 ; pl. V, fig. 41, 42, 45 ; VI, fig. 50 ; VII, fig. 58, 59. HELOGALE PARVULA Sund., III, art. 2. p. 305; IV, art. 1, p. 114. — UNDULATA Pet.. III, p. 305. HEMIGALAGO ANOMURUS de Pouss., III, art. 2, p. 244, 247 ; IV, art. 1, p. 106. — DEMIDOFFI Fisch, III, p. 243, 247 ; IV, p. 104. HÉMIPTÈRES HOMOPTÉRES le dessin des ailes des —, XIV, art. 1, p. 126; pl. XVII, fig. 96, 97, 102,105, 108, 109, 110. HÉMOGLOBINE, XVIII, art. 2, p. 298. HÉRÉDITÉ, la tachygĂ©nĂšse considĂ©rĂ©e comme son mode constant d'action, XVI, art. 2, p. 151, 347. HERMIONE HYSTRIX Sav., respiration de cette AnnĂ©lide, XVI, art. 1, p. 37, 42, 71. HERPESTES, III, art. 2, p. 298, IV, art. 1, p. 114. — ALBESCENS I. Geoff.. III, p. 302. - ALBICAUDA G. CUV., III, p. 302. — BADIUS A. Smith, III, p. 305. — CAFFER Gm., III, 305. — GALERA Eral., III, p. 299, 305; IV, 114. — GOTHNETHI Fitz. et Heugl., III, p. 315. — GRACILIS RĂŒpp., III, art. 2, p. 298, 305; IV, art. 1, 114. — GRANTI Gr., 111, p. 305. — ICHNEUMON L., III, p. 305. — LEUCOSTETHICUS Fitz. et Heugl., III, p. 305. — LEUCURUS Ehr., III, p. 302. — LOEMPO Gray, III, p. 299, 302. — MELANURUS Mart., III, p. 298-305; IV, p. 114. — OCHRACEUS Gr., III, p. 305. — PLUTO Tem., III, p. 299, 302. — PULVERULENTUS Wagn., III, p. 305. — PUNCTATISSIMUS Tem., III, p. 305. — ROBUSTUS Gr., III, p. 302. — SANGUINEUS RĂŒpp., III, p. 305. — ZEBRA RĂŒpp., III, P. 313. HERON. Voy. Ardea. HEROS NICARAGUENSIS GĂŒnth.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 178. HERSILIA CAUDATA Aud. in Sav.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 190. HESIONE PANTHERINA Risso, AnnĂ©lide de France, V, art. n° 2, p. 329 ; pl. XIX, fig. 131-144. HETEROCEPHALUS GLABER RĂŒpp., IV, p. 121. HETEROGAMIA AEGIPTIACA L , insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art. 1, p. 39. HETEROHYRAX BOCAGEI, mammifĂšre africain, IV, art. 1, p. 93. HETERONEMA ACUS Stein, flagellĂ© des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 232. HIBOU. Voy. Scops. HIERODULA BIOCULATA Burmeister, insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art. 1, p. 34; pl. III, fig. 2. HIPPOCAMPUS GUTTULATUS Cuv., XVIII, art. 2; pl. XIV, fig. 9. HIPPOPOTAMIDÉS du Congo, IV, art. 1, p. 89, 135. HIPPUPOTAMUS AMPHIBIUS L., mammifĂšre du Congo, IV, art 1, p. 89. HIPPOTRAGUS BAKERI Heugl.. — EQUINUS Desm.. — KOBA Gr.. — LEUCOPHAEUS Pall.. — NIGER Harr., antilopes africaines, IV, art. 1, p. 131. HIRONDELLE de mer. Voy. Sterna. HISTOLOGIE de l'appareil digestif des OrthoptĂšres. FORFICULIUJE, p. 12. — ACRIDIDAE, p. 91. — p. 136. — GRYLLIDAE, V, art. 1, p. 136. HOCHEURS subdivision des CercopithĂšques africains, III, art. 2, p. 175, 197, 206. HOCHSTETTERIA, Mollusque lamellibranche Munier, Chalmas et VĂ©lain. DĂ©veloppement de la coquille du genre — , VIII, art. 1, p. 113, fig. 11. HOCLOCERA EOCENICA Nov. sp. F. Meunier Insecte diptĂšre Empidae de l'ambre, XVI, art. 4, p. 402; pl. 2, fig. 7, 8. HOLOCNEMUS RIVULATUS Forskal. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 190, fig. in texte 32-33. 448 ZOOLOGIE. HOMO-SAPIENS L., coeur, fibres du coeur de l'homme, XVIII, art. 2, p. 259; XVI, fig. 4-5 ; XVII, fig. 1,2; XVII, fig. 10-13. HOPLIA COERULEA Drury. — BRUNNIPES Bonelli. — FARINOSA L., insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 343; pl. XXII, fig. 7. HOPLOSTETHUS MEDITERRANEUS C. V., Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 156. HOUGUE SAINT-VAAST-DE-LA. Faune des AnnĂ©lides de —, V, art. 2, p. 211. HYAENA BRUNNEA Thunb.. — CROCUTA Erxl.. — STRIATA Zimm., hyĂšnes d'Afrique, IV, art. 1, p. 109, 111. HYALINOECIA TUBICOLA O. F. Muller. AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 241 ; pl. XIII, fig. 30. HYALODAPHNIA CRISTATA G. O. Sars., II, art. 4, p. 327; pl. 22, fig. 4; pl. 23, fig. 5. Var. CEDERSTRÖMI Schödler, p. 331; pl. XXII, fig. 5. — — Var. LONGIREMIS Sars, p. 330 ; pl. XXII, fig. 7. — JARDINEI Baird, p. 338 ; pl. XXV, fig. 10. — — Baird, var. APICATA Kurz., p. 345; pl. XXV, fig. 1. — — Var. CUCULLATA Sars, p. 344. Var. HERMANI Daday, p. 347. — — Var. INCERTA Richard, p. 343 ; pl. XXV, fig. 6. Var. KALSBERGIENSIS Schödler, p. 341 ; pl. XXV, fig. 3. Var. PROCURVA Poppe, p. 344; pl. XXV, fig. 4. — — Var. VITREA. Kurz., p. 342. — MAGNICEPS Herrick., p. 348; pl. XXV, fig. 2. — RETROCURVA Forbes, p. 334; pl. XXII, fig. 3. Var BREVICEPS Birge, p. 337 ; pl. 22, fig. 2, Var. INTEXTA, p. 336. — VITICA Ulianine, II, art. 4, p. 333. HYALODISCUS limax Duj., Amoebien des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 222. HYBRIDATION entre AstĂ©ries Essais d' —, XII, art. 1, p. 23. — entre astĂ©ries et oursins Essai d' —, XVII, art. 1, p. 89. — entre oursins, XVII, art. 1, p. 89. HYDRACHNA GLOBOSA De Geer, XIX, art. 1, p. 75; pl. I, fig. 1 ; pl. IV, fig. 15; pl. VI, fig. 29, 30; pl. VII, fig. 39, 44; pl. VIII, fig. 54, 59. HYDRALLMANIA FALCATA L., hydroĂŻde de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 178. HYDRACTINIA ECHINATA Flem.. HydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 151. HYDROGALE de LUTRA, mammifĂšre d'Afrique, III, art. 2, p. 277. HYDROIDES NORVEGICA Gunn.. AnnĂ©lide de France, V, art. 2; pl. XXIII, fig. 248. HYDROÏDES. — Contribution Ă  l'Ă©tude des — multiplication, rĂ©gĂ©nĂ©ration, greffes, variations, par A. Billard, XX, art. 1, p. 1 Ă  251. HYDROPHILUS PICEUS L., insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 395. HYDUOPORUS INAEQUALIS Fabr., insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 321; XXI, fig. 10. HYDRYPHANTES RUBER De Geer., anatomie de cet acarien, XIX. art. 1, p. 45. HYGUOBATES LONGIPALPIS Herm., XIX, art. 1, p. 26; pl. IV, fig. 17; pl. 7, fig. 42. — RETICULATUS Kramer, anatomie de cet acarien, XIX, art. 1, p. 128. HYLOGENÈSE ou Ă©laboration au sein du protoplasme d'une substance dĂ©finie Mathews, XVIII, art. I, p. 36. HYLOPHILA PRASINANA L., Ă©volution du dessin des ailes de ce papillon, XIV, art. 1, p. 81; pl. XI, fig. 51,52. HYMÉNOBYTHIE mode de genĂšse d'organes, XVI, art. 2, p. 314. HYMENOCEPHALUS ITALICUS Gigl.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 183. HYMENOPLIA STRIGOSA Illig., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 341. HYMÉNOPTÈRES ENTOMOPHAGES Contribu TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIERES. 449 tions Ă  l'Ă©tude des, par L. G. Seurat, X, art. l,.p. 1. HYOEMOSCHUS, IV, art. 1, p. 87. — AQUATICUS Ogilby, IV, art. 1, p. 87, 89, 126, chevrotain du Congo. HYOÏDIENNE Constitution musculaire de la rĂ©gion sus — chez les vertĂ©brĂ©s en gĂ©nĂ©ral, XVI, art. 3, p. 375 ; pl. I. HYPSIGNATHUS MONSTROSUS Allen. = EPOMOPHORUS, III, art. 2, p. 250 ; IV, art. 1, p. 107, chauve-souris du Congo. HYRACOÏDÉS du Congo, IV, art. 1, p. 92, 138. HYRAX DORSALIS Fraser. — STAMPFLII Jent.. — SYLVESTRIS Tem., IV, art 1, p. 92, mammifĂšres du Congo. HYSTRICOMORPHES du Congo, IV, art. 1, p. 33, 124. HYSTRIX AFRICAE AUSTRALIS Pett., IV, art. 1, p. 35, 125. — CRISTATA L., IV, art 1, p. 35, porcsĂ©pics africains. I IBIS RUBRA Vieill., coecums de l'ibis rouge, XV, art. 1, p. 34; pl. I, fig. 12. ICHNEUMIA ALBICAUDA O. Thos.. d'Herpestes, III, art. 2, p. 302, 305. IV, art. 1, p. 114. — NIGRICAUDA Puch., mammifĂšre du Congo, III. art. 2, p. 302. CHNEUMON MAJOR E. Geoff.. = Herpestes galera Erxl., mammifĂšre du Congo, III, art. 2, p. 299. ICHNEUMONIDES, larves des insectes hymĂ©noptĂšres —, X, art. 1, p. 80. ICTONYX LYBICA H. et Ehr., III, art. 2, p. 277. IV, art. 1, p. 112. - ZORILLA Thunb., III, art. 2, p. 277 ; IV, art. 1, p. 112. MustĂ©lidĂ©s du Congo. IDALIA BIPUNCTAI L., insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales , XI, art. 7, p. 383, 405. ILES MASCAREIGNES et certaines Ăźles de l'OcĂ©an Pacifique austral. Sur les ressemblances qui existent entre la faune des —, par M. A. Milne-Edwards, II, art. 2, p. 117; pl. II Ă  XV. ANN. SC. NAT. ZOOL. ILES MASCAREIGNES et en particulier de l'Ăźle Maurice, d'aprĂšs des documents inĂ©dits Notice sur la faune ornithologique ancienne et moderne des —, par M. E. Oustalet, III, art. 1, p. 1. ILLYBIUS FULIGINOSUS Fabr., XI, art. 7, p. 321. INDEX bibliographique Voy. Bibliographie des. INDIEN Faune des Éehinodermes de l'OcĂ©an-, IV, art. 5, p. 277. INDRIS Note sur la coloration du pelage chez les — par Guillaume Grandidier, XI, art. 4, p. 250. INFLUENCE de l'agitation sur le dĂ©veloppement des oeufs des Eehinodermes, XVII, art. I, p. 69. — des variations de la tempĂ©rature, id. p. 73. — des substances dissoutes sur le dĂ©veloppement des oeufs des Echinodermes, XVII, art. 1, p. 77. — du chlorure de magnĂ©sium, id. p. 78. — du chlorure de sodium, ici. p. 79. INFUSOIRES ciliĂ©s nouveaux. Description de deux — des mares salĂ©es de Lorraine, suivie de quelques considĂ©rations sur la faune des lacs salĂ©s, par R. Florentin, XII, art. 6, p. 343; pl. XV. INNERVATION dos caecums des oiseaux, XV, art. I, p. 47. INSECTES mĂ©tamorphoses des — et la tachygĂ©nĂšse, XVI, art. 2, p. 277. INSECTES PRIMITIFS organes gĂ©nitaux des, et la tachygĂ©nĂšse, XVI, art. 2, p. 235. INSECTES un virus des —, par M. II. Fabre, VI, art. 2, p. 253. INSECTES Voy. ColĂ©optĂšres, OrthoptĂšres, NĂ©oroptĂšres, LĂ©pidoptĂšres, etc.. INSECTIVORES DU CONGO. III, art. 2, p. 266. — IV, art. 1, p. 107. INTERFÉRENCES, par les lames minces. Couleurs duos aux—, XVIII, art. 2, p. 230. INTERVENTION du phĂ©nomĂšne d'ionisation dans l'acclimatation d'organismes vivant Ă  des solutions salines, par R. Florentin, XIII, art. 3, p. 305. INTESTIN Vascularisation de l' — des Cyclostomes et des SĂ©laciens par XX 29 450 ZOOLOGIE. M. Henri Neuville, XIII, art. 1, p. 1116; pl. I. INULASE, glandes labiales des couleuvres, XVIII, art. 1, p. 159. INVAGINATION de la trompe des Mollusques gastĂ©ropodes, VII, art. 1, p. 25. — Sur quelques invertĂ©brĂ©s marins des cĂŽtes du SĂ©nĂ©gal. AnnĂ©lides polychĂštes, NĂ©matode endoparasite d'AnnĂ©lide polychĂšte, et CrustacĂ© dĂ©capode parasite, par M. le baron de Saint-Joseph, XII, art. 4, p. 217 ; pl. VIII et IX. INVERTINE, glandes labiales des couleuvres, XVIII, art. 1, p. 159. INVESTIGATOR, Echinodermes recueillis par l' — dans l'OcĂ©an Indien, par R. Koehler, IV, art. 5, p. 277. IONISATION note sur l'intervention du phĂ©nomĂšne d' —, dans l'acclimatation d'organismes vivants Ă  des solutions salines, par R. Florentin, XIII, art. 3, p. 305. IOPAS SERTUM L.. Mollusque gastĂ©ropode. Partie antĂ©rieure du tube digestif. VII, art. 1 ; pl. X, fig. 76. IREX INDICUS Val.. Appendices des arcs branchiaux, de ce poisson XII, art. 3, p. 167. ISODONTES P. Fischer. Etat symĂ©trique de la charniĂšre des Lamellibranches, VIII, art. 1, p. 10, 12. ISOMYS ABYSSINICUS O. Thos. , III, art. 2, p. 377. — BARBARUS L., IV, art. 1, p. 1, 123. — DORSALIS O. Smith., IV, art. 1, p. 123. — PULCHELLUS Gr., IV, art. 1, p. 1, 123. — PUMILIO Brants , IV, art. 1, p. 123. — RUFOCANUS Tycho-Tull., IV, art. 1, p. 4. — UNIVITTATUS Pet., IV, art. 1, p. 4. — VARIEGATUS Licht., IV, art. 1, p. 123. ISOPODES appartenant Ă  la faune souterraine d'Europe Sur quelques—, XX, art. 4, p. 365. IULIDES d'AlgĂ©rie, par M. H. W. Brolemann, IV, art. 4, p. 253. IULUS AFFINIS Lucas = ? I. FUSCO-UNILI NEATUS Lucas, myriapode d'AlgĂ©rie, IV, art. 4 p. 254. IULUS AFRICANUS Brolemann N. sp., my riapode d'AlgĂ©rie, IV, art. 4, p. 254, 271; pl. 4, fig. 39 Ă  41. — ALGERINUS Brolemann N. sp., myriapode d'AlgĂ©rie, IV, art. 4, p. 254269 ; pl. 4, fig. 34 Ă  38. — CORTICALIS Lucas = BLANIULUS CORTICALIS Lucas, myriapode d'AlgĂ©rie, IV, art. 4, p. 254. — DISTINCTUS Lucas, myriapode d'AlgĂ©rie, IV, art. 4, p. 266 ; pl. 4, fig. 22 Ă  23. — FUSCO-UNILINEATUS Lucas = SCHIZOPHYLLUM UNILINEATUM Lucas, myriapode d'AlgĂ©rie, IV, art. 4, p. 251-256. Var. 259-261 ; pl. III, fig. 1 Ă  10. — LAPIDARIUS L. = ZCHIZOPHYLLUM LAPIDARIUM LAPIDARIUM myriapode d'AlgĂ©rie, IV, art. 4, p. 254-262 ; pl. III, fig. 11 Ă  21. IXOCINCLA OLIVACEA J. et S., oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 49. J JABOT des GastĂ©ropodes, VII, art. 1, p. 177. JABOT des orthoptĂšres, V, art. 1, p. 8 et sq. JEAN DE LUZ SAINT-, faune des AnnĂ©lides de—, V, art. 2, p. 221. JOHNSTONIA CLYMENOIDES Qtfg.. AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 395. JOUSSEAUMEA H. CoutiĂšre, genre de crustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 175, 325. JUDOLIA CERAMBYCIFORMIS Sch., insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 337, 372 ; pl. XXVI, fig. 3. JUGAL sur les sutures surnumĂ©raires de l'os, — XVII, art. 2. p. 194. — Sur quelques variĂ©tĂ©s de l'os —, id. p. 320. L LABIDOGNATHA Ehl.. Tribu des Euniciens, AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 241. LABIDURA RIPARIA Pall., appareil digestif, insecte orthoptĂšre, V, art. 1, p. 11. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 451 LACERTA MURALIS Laur.. — VIRIDIS Gesn., Ă©laboration du zymogĂšne peptique, XVIII, art, 1, p. 111. — AGILIS L., fibres cardiaques, XIX, art. 2, p. 257; pl. X, fig. 1 Ă  10; pl. XI, fig. 8; pl. XV, fig. 4. LACRYMARIA LAGENIILA Cl. et Lach, infusoire des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 233; pl. IX, fig. 12, 13. LACS SALÉS considĂ©ration sur la faune des —, par R. Florentin, XII, art. 6, p. 343, 357. LAFOEA ABIETINA Sars., p. 164. — PYGMAEA Aid.. — SERPENS Hassall., hydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 165. LAGISCA EXTENUATA Gr., respiration de celle annĂ©lide, XVI, art. 1, p. 41, 42. LAGIS KORENI Mgr., AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 405 ; pl. XXII, fig. 209, 222; pl. XXIII, 223, 235. LAGOMORPHES AFRICAINS, IV, art. 1, p. 37. LALAGE RUFIVENTER Sw., III, art. I, p. 53. LAMELLIBRANCHES Recherches ontogĂ©niques ontogĂ©niques morphologiques sur la coquille des —, par FĂ©lix Bernard, VIII, art. 1, p. 1. — Index bibliographique sur la coquille des —, VIII, art. 1, p. 206. — — — Ă  coquilles internes, IV, art. 3, p. 250. LAMIA TEXTOR L., insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales , XI, art. 7, p. 378; pl. XXVI, fig. 4, 6. LANISTES BOLTENIANA Chemnitz, Ampullaire Ampullaire poches buccales de ce mollusque gastĂ©ropode, VII, art. 1, p. 200. LARVE ACTINOTROQUE formation de la des Phoronis, XI, art. 3, p. 64, 104; aspect, pl. IV et V; coupes, pl. VI Ă  XVI. — du Doryctes Gallicus Rh., dĂ©veloppement de la — Insecte hymĂ©noptĂšre, X, art. 1, p. 76. — morphologie des — et la tachygĂ©nĂšse, XVI, art. 2, p. 249. — de L'APANTELES GLOMERATUS L., Insecte hymĂ©noptĂšre, X, art. 1, p. 59. — DES BRACONUDES hymĂ©noptĂšres entomophages, X, art. I, p. 57. LARVE DES CRUSTACÉS AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 414, 429 ; pl. V et VI. — des poissons de mer Recherches biologiques applicables Ă  la pisciculture maritime sur les oeufs et les — et sur le turbot, par Fabre Domergue et EugĂšne BiĂ©trix, IV, art. 2, p. 151. LASIA GLOBOSA Schn., insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 383, 405. LASIOCAMPA POTATOBIA L., Ă©volution du dessin des ailes de ce papillon, XIV, art, 1, p. 82, pl. XI, fig. 53, 54. LASIOMYS AFER Pet. = L. SIKAPUSI Tem., III, art. 2, p. 397. LEANDER Voy. Palemon. LEBERTIA BREVIPORA Sig Thor., XIX, art. 1, p. 21, pl. VII, fig. 41 ; pl. VIII, fig. 63. — POROSA Sig Thor., p. 21 ; pl. VIII, fig. 67. — OBSCURA Sig Thor., anatomie de cet acarien, XIX, art 1, p. 21. LÉDA Schum. DĂ©veloppement de la coquille des lamellibranches du genre -, VIII, art. 1, pl. VI, fig. 11 Ă  13. LEGGADA MINUTOIDES A. Smith, IV, art. 1, p. 30, muridĂ© africain. LEGUATIA GIGANTEA Schl., oiseau Ă©teint des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 100. LEIBLEIN glandes de, VII, art. 1, p. 230 et sq. LEIOPUS NEBULOSUS L., insecte colĂ©optĂšre, XI, art. 7, p. 337,378. LEMNISCOMYS BARBARUS Tem., IV, art. 1, p. 1. — MASSAICUS Pagenst., IV, art. 1, p. 1. = ISOMYS PULCHELLUS Gr., MuridĂ©s du Congo. LEMNUS NILOTICUS E. Geoff.. = DASYMYS niloticus, III, art. 2, p. 377, MuridĂ© africain. LÉMURIDÉS du Congo, III, art. 2, p. 241. LEMUR POTTO Gm., LĂ©murien du Congo, III, art. 2, p. 245. LEPEOPUS Benedict, genre des LithodinĂ©s Voy. Placetron. LEPIDODERMA OCELLATUM Melschnikoff, gastrotriches des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. IV, p. 272. 452 ZOOLOGIE. LEPIDONOTUS CLAVA Mont., V, art. 2, p. 225. — SQUAMATUS L., AnnĂ©lides de France, id p. 280; pl. XIII, fig. 2-8 et 9 13. LÉPIDOPTÈRES Le dessin des ailes des —, recherches sur son Ă©volution dans l'ontogenĂšse et la phylogĂ©nĂšse des espĂšces, son origine et sa valeur systĂ©matique, par Mlle la comtesse M. von Linden, XIV, art. 1, p. 1 Ă  196; pl. 1 Ă  XX. — Causes morphologiques, p. 137 ; pl. XVIII, XIX, fig. 111, 115, 117, 110, 125, 126. —Causes physiologiques, p. 159, pl. XIX Ă  XX. — Bibliographie des travaux sur le dessin et les couleurs des ailes des —, XIV, art. 1, p. 189. LEPORIDES africains du Congo, IV, art. 1, p. 37. LEPTIDAE, insectes diptĂšres de l'ambre, XVI, art. 4, p. 400. LEPTOLITHODES MULTISPINA Bencdict. — PAPILLATA Benedict Voy. Paralomis. LEPTONETA MICROPHTHALMA E. Sim. TrachĂ©es des araignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 176, fig. in texte 16. LEPTOPTILOS CRUMINIFERUS Cuv., Caecunis du marabout, XV, art. 1, p. 34 ; pl. 1, fig. 21. LEPTOSCYPHUS TENUIS Allm . XX. art. 1, p. 29, 166. LEPTURA FULVA Degeer.. — HASTATA Fabr.. — STRAGULATA Germ.. — TESTACEA L.. — TOMENTOSA Fabr., insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales , XI, art. 7, p. 337, 373; pl XXVI, fig. 1, 2. LEPUS CUNICULUS L.. Lapin, fibre du coeur, XVIII, art. 2, p. 259, XVI, 13, 14. — IV, art. 1, p. 37, lĂ©poridĂ©s africains. — CAPENSIS L., IV, art. 1, p. 37, 125. — OCHROPUS Wagner, IV, art. 1, p. 37. — SAXATILIS F. Cuv., IV, art. 1, p. 38. LEPYRUS PALUSTRIS L., insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 368; pl. XXV fig. 4. LEUCISCUS RUTILUS L.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 196. LIGAMENT Ă©volution du — de la charniĂšre de la coquille des Lamellibranches ArcidĂ©s, VIII, art. 1, p. 105. LIGNE latĂ©rale des Poissons Iophobranches, XIV, art. 2, p. 258. LIMENITIS SIBVLLA L., Ă©volution du dessin des ailes de ce papillon, XIV, art. 1, p. 73; pl. IX-X, fig. 42-45. LIMIDÉS dĂ©veloppement de la coquille des Lamellibranches —, VIII, art. 1, p. 139. LIMNESIA MACULATA MĂŒller, XIX, art. 1, p. 75; pl. V, fig. 23, 25, 35; pl. VIII, fig. 55, 57; pl. IX, fig. 79. LINOT sympathique du —, p. 185 ; pl. III, fig. 4 Ă  8. LINYPHIA HORTENSIS Sund.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 195, fig. in texte 37. LIORHYNCHUS UNCINATUS N. sp. baron de Saint-Joseph. NĂ©matode endoparasite d'une AnnĂ©lide des cĂŽtes du SĂ©nĂ©gal, XII, art. 4, p. 227; pl. VIII, fig. 11 Ă  14. LIPOCHROMES, XVIII, art. 2, p. 292. LITHOCRANIUS, genre de Gazelle africaine, IV, art. 1, p. 132. LITHODES Latreille, genre des LithodinĂ©s, I, art. 1, p. 10, 23. — ANTARCTICA Jacq. et Lue., p. 10, 23, 29. — FEROX A. Filhol., p. 24, 29. — PANAMENSIS Faxon., p. 10, 24, 29. — MAIA L., p. Il, 24, 29. — COUESI Benedict, p. 10, 24, 29. — EQUISPINA Benedict, p. 40, 24, 29. — TROPICALIS A. p. 24, 29. — MURRAYI Benderson, p. 24, 29. — SPINOSISSIMA Brandt, p. 10, 24, 29. LITHODINÉS Sur la classification des — et sur leur distribution dans les OcĂ©ans, par M. Bouvier, I. art. 1, p. 1 Ă  46. — Index bibliographique des travaux sur les —, I, art. 1, p. 44. LITHONEPHRYA, genre d'ascidie MolgulidĂ©e, doit disparaĂźtre, VII, art. 3, p. 320. LITHYPHANTES PAYKULLIANUS Walck. . TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art, 2, p. 193. LIURANUS SEMICINCTUS Benn., Arcs branchiaux de quelques Poissons du TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 453 genre —, XIX, art. 3, p. 376, fig. in texte 10. LOCUSTA CANTANS Charp.. LIURANUS VIRIDISSIMA L., Insectes orthoptĂšres appareil digestif, V, art. 1, p. 119. LOCUSTIDÉES Insectes orthoptĂšres, appareil digestif des —, V, art. 1, p. 99 ; pl. VII Ă  X. LOCUSTIENS Étude sur les—, par Fabre, I, art. 6, p. 221. LOEB Critique des recherches de — sur la fĂ©condation chimique, XII, art. 2, p. 88. LOI de Serres, XVI, art. 2, p. 139. LOIMIA MEDUSA Sav. ?, AnnĂ©lide du SĂ©nĂ©gal, XII, art. 4, p. 224; pl. VIII, fig. 8, 9. LOPHIUS PISCATORIUS L.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 169. LOPHOBRANCHES Recherches sur les Poissons —, par M. A. Huot, XIV, art. 2, p. 197; pl. XXI Ă  XXVI, 13 fig. in texte. — Index bibliographique des ouvrages sur —, XIV, art. 2, p. 282. LOPHOCOLOBUS = Procolobus, III, art. 2, p. 162, de Colobes africains. LOPHOPSITTACUS MAURITIANUS Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 31. LOPHUROMYS, III, art. 2, p. 397. — AFER Pet.. — FLAVOPUNCTATUS Thos., IV, art. 1, p. 122. — SIKAPUSI O. Thos.,III , art. 2, p. 397 ; IV, art. 1, p. 122, MuridĂ©s africains. LOPHYOMYS IMHAUSI A. Gerboise africaine, IV, art. 1, p. 119. LOPHYROPHORUS n. gen. F. Meunier. — FLABELLATUS n. sp. d'Insecte diptĂšre, xylophagidĂ© de l'ambre, XVI, art. 4, p. 398 ; pl. II, fig. 2 Ă  5. LORRAINE Étude sur la faune des mares salĂ©es de la —, par R. Florentin, X, art. IV, p. 209. — Description de deux Infusoires nouveaux des mares salĂ©es de la—, XII, art. 6, p. 343 ; pl. XV. LOTA LOTA L.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson. XII, art. 3, p. 181. LOTA VULGABIS CUV. Fibres cardiaques de la —, XVIII, art 2, p. 256; pl. XIII, hg. 6, 7. LOXOPHYLLUM FASCIOLA Ebr., infusoire des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 236. — VERRUCOSUM n. sp. R. Florentin, infusoire des mares salĂ©es, XII, art. 6, p. 343; pl. XV, fig. 1, 5. LOXOSCELES RUFESCENS L. Dut.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 174, fig. in texte 15. LUCANUS CERVUS L., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 347 ; pl. XXIII, fig. 2, 4 pl. XXIV, fig. 2, 10; pl. XXV, fig. 1. LUCIOPERCA SANDRA CUV., Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 145. LUMBRICONEREIS COOCINEA Ren., p. 279. — IMPATIENS Clpd., p. 279. — LATREILLI Aud. et Edw., p. 276. — AnnĂ©lides de France, V, art. 2 ; pl. XV, fig. 60 Ă  68. — IMPATIENS Clpd.. Respiration de cette AnnĂ©lide, XVI, art. 1, p. 41, 42. LUMIÈRE Action de la sur les larves de Cottus, IV, art. 2, p. 175. — Son action sur la couleur, XVIII, art. 2, p. 228. LUTRA INUNGUIS F. Cuvier, III, art. 2, p. 277; IV, art. 1, p. 111. — MACULICOLLIS Licht., III, art. 2, p. 277; IV, art. 1, p. 111, MammifĂšres du Congo. LUVARUS IMPERIALIS Rafin.. Poisson, appendices des arcs branchiaux, XII, art. 3, p. 164; pl. VII, fig. 14. LYCAON Genre de CanidĂ©s africains, n'existe pas au Congo, IV, art. 1, p. 112. LYCASTIS SENEGALENSIS Baron de SaintJoseph sp. n., AnnĂ©lide des cĂŽtes du SĂ©nĂ©gal, XII, art. 4, p. 217; pl. VIII, fig. 1 Ă  7. LYCORIDIENS, AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 283. LYCOSA NEMORALIS Westr.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, p. 220, fig. in texte 65. — TERRICOLA Thorell, XV, art. 2. p. 220, 454 ZOOLOGIE. LYSIDICE NINETTA Aud. et Respiration de cette AnnĂ©lide, XVI, art. 1, p. 42, 64, 73. LYSSOMANES VIRIDIS Walck.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 221, fig. in texte 70. LYXUS ANGUINEUS L., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales , XI, art. 7, p. 368. M MACACUS INUUS L., singe du Congo, III, art. 2, p. 239. MACHOIRES. Pleurobranchea, XII, art. 1, p. 36. MACLOVIA GIGANTEA Gr.. AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 282. MACRODON TAREIRA C. V.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 191. MACROSCELIDES BRACHYRHYNCHUS A . Smith, III, art. 2, p. 209. — DRACHYURUS Boc, III, art. 2, p. 269; IV, art. 1, p. 108. — EDWARDSI A. Smith, III, art. 2, p. 269. — FUSCIPES Thos., III, art. 2, p. 269. — FDSCUS Pet., lit, art. 2, p. 269. — INTUFI A. Smith, III, art. 2, p. 269; IV, art. 1, p. 180. — PULCHER Thos., III, art. 2, p. 269. — REVOILI Huet, III, art. 2, p. 269. — ROZETI Duv., III, art. 2, p. 269. — RUFESCENS Pet., III, art. 2, p. 269. — RUPESTRIS A. Smith, III, art. 2, p. 269; IV, art. 1, p. 108. — TYPICUS A. Smith, insectivores africains, III, art. 2, p. 269. MACROSTOMA HYSTRIX OErsted, turbellariĂ© turbellariĂ© mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 269. MACRURUS SCLERORHYNCHUS Valenc.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 183. MADAGASCAR les Palamonida; des eaux douces de, par M. H. CoutiĂšre, XII, art, 5, p. 249 ; pl. X Ă  XV. MAGELONA PAPILLICORNIS Fr. MĂŒller. AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 354 ; pl. XX, fig. 166. MAIA SQUINADO Latr., cellule Ă  ferment de l'hĂ©pato-pancrĂ©as, XVIII, art. 1, p. 149. MALACOMYS LONGIPES A. muridĂ© du Congo, IV, art. 1, p. 7, 122. MALACOTHRIX de GerbillinĂ©s africains, IV, art. 1, p. 122. MALDANIENS. AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 395. MALES. Organes reproducteurs des colĂ©optĂšres, par M. L. Bordas, XI, art. VII, p. 283. MALLETIA des Moul., dĂ©veloppement de la coquille des Lamellibranches du genre—, VIII, art. 1, p. 106. MALLEUS Lmk., dĂ©veloppement de la coquille des Lamellibranches du genre —, VIII, art. 1, p. 125; pl. IX, fig. 9. MAMMIFÈRES du Congo français. Etude sur les —, par E. de Pousargues, III, art. 2, p. 129. MANDIBULES des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 152. MANIS g. d'Ă©dentĂ© africain, IV, art. 1, p. 94. — GIGANTEA Illig., IV, art. 1, p. 97, 140. — HESSI Noack., IV, art, 1, p. 98. — LONGICAUDATA Briss., IV, art. 1 p. 97, 140. — MULTISCUTATA Gray, IV, art. 1, p. 94. — TEMMINCKI Smuts., IV, art. 1, p. 97, 139. — TRICUSPIS Raf.. IV, art. 1, p. 94, 97, 140. — TRIDENTATA Focillon, IV, art. 1, p. 94. MANTEAU de la Chlamydoconcha Orcutti Dali., mollusque Lamcllibranche Ă  coquille interne, IV, art. 3, p. 224. — des Mollusques pleurobranchidĂ©s, VIII, art. 2, p. 219. MANTIDAE Appareil digestif des —, Insectes orthoptĂšres, V, art. l,p. 26; pl. XI et XIII. MANTIS RELIGIOSA L. Insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art. 1, p. 26; pl. II, fig. 9; pl. III, fig. 6. MAQUEREAU alevin du, IV, art. 2. p. 171. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 455 MARES salĂ©es de la Lorraine Études sur la faune des —, par R. Florentin, X, art. 4, p. 209. — — — Deux infusoires nouveaux des —, XII, art. 6, p. 342 ; pl. XV. MARGAROPERDIX MADAGASCARIENSIS Scop., oiseau introduit aux Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 81. MARINS Sur quelques InvertĂ©brĂ©s — des cĂŽtes du SĂ©nĂ©gal, par le baron de Saint-Joseph, XII, art. 4, p. 217; pl. VIII et IX. MARPHYSA SANGUINEA Montag.. Respiration de cette annĂ©lide. XVI, art. 1. p. 41, 43, 71. MASCAREIGNES Notice sur la faune orni thologique ancienne et moderne des Ăźles — et en particulier de l'Ăźle Maurice, d'aprĂšs des documents inĂ©dits, par M. E. Oustalet, III, art. l, p. 1. — Sur les ressemblances qui existent entre la faune des Ăźles Mascareignes et celle de certaines Ăźles de l'OcĂ©an Pacifique austral, par A. MilneEdwards, II, art. 2, p. 117 ; pl. XI Ă  XV. MASSON G.. Notice nĂ©crologique, par M. Edmond Perrier, XI, prĂ©face. MATIÈRE colorante des Vanesses Recherches morphologiques, physiologiques, et chimiques sur la —, XX, art. 3, p. 295. MAURICE Notice sur la faune ornithologique ancienne et moderne des Ăźles Mascareignes et en particulier de l'Ăźle —d'aprĂšs des documents inĂ©dits, par M. Oustalet, III, art. 1, p. 1. MAXILLAIRE supĂ©rieur supplĂ©ant les os nasaux, XVII, art. 2, p. 325. MAXILLES des crustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 157. MECOSTHETUS GROSSUS L., Insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art. 1, p. 85. 89; pl. VI, fig. 10 ; pl. VII, fig. 3. MÉGACHEIROPTÈRES du Congo, III, art. 2, p. 250. MEGAPUS NODIPALPIS Sig Thor., anatomie de cet acarien, XIX, art. 1, p. 41» MELANDRIA CARABOÏDES L., insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales , XI, art. 7, p. 383, 385. MÉLANINE, XVIII, art. 2, p. 303. MELANOTUS CRASSICOLLIS Erichs.. — RUFIPES Herbst, insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 384, 414. MELASOMA COLLARIS L.. — POPULI L., insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. VII, p. 383, 401. MELEAGRIS GALLOPAVO L., fibres cardiaques, XIX, art. 2, p. 273; pl. XV, fig. 13. MELLIVORA, III, art. 2, p. 275. — CAPENSIS Desm., III, art. 2, p. 275. — INDICUS Shaw., IV, art. 1, p. 111. — LEUCONATA Scla., III, art. 2, p. 275. — RATEL Sparr., III, art. 2, p. 275; III, art. 2, p. 111. MustĂ©lidĂ©s africaines. MELOLONTHA VULGARIS Fabr., insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales , XI, art. VII, p. 341. MEMBBES de Dolichotis Patagonica Pennant, VI, art. 4, p. 347. MERLANGUS VULGARIS CUV.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 180. MERGUS MERGANSER L., caecum du Harle, XV, art. 1, p. 37; pl. 1, fig. 5. MESOCHORUS VITTATOR Zettersted. DĂ©veloppement de la larve du — Insecte hymĂ©noptĂšre, X, p. 88. MÉTAMORPHOSE de la larve actinotroque en un Phoronis, XI, art. 3, p. 154. MÉTAMORPHOSES des Braconides. Insectes hymĂ©noptĂšres, X, art. 1, p. 107. — des insectes et la tachygĂ©nĂšse XVI, art. 2, p. 277. MÉTAMÉRIDATION Diverses sortes de —et la tachygĂ©nĂšse, XVI, art. 2, p. 200. META SEGMENTATA Cl. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 199. MIAGRAMMOPES ? du Natal TrachĂ©e des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 165, fig. in texte, fig. 5, 6. MICARIA PULICARIA Sund.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 209. MICROCEBUS ELEGANTULUS Lecomte = GALAGO — prosimiens du Congo, III. art. 1, p. 241. MICROCHEIROPTÈRES du Congo, III, art. 2, p. 257. 456 ZOOLOGIE. MICROMMATA VIRESCENS C. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 209, fig. in texte, 54. MICRONETA RUPESTRIS C. Koch TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 195. MILNE-EDWARDS Alph.. Notice nĂ©crologique, par M. Edmond Perrier, XI, prĂ©face. MISUMENA VATIA Cl. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 205, fig. in texte, 49. MODIOLOPSIDÉS Ulrich DĂ©veloppement de la coquille des Lamellibranches —, VIII, art. 1, p. 196. MOEURS des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX. art. 1, p. 517. — des Locustiens, I, art. 0, p. 221. — du Nautile, II, art. 3, p. 149. MOINEAU Fringilla domestica L., caecums, caecums, art. 1; pl. IV, fig. 8. MOLGULA Forbes, genre d'Ascidie MolgulidĂ©e, VII, art. 3, p. 324. — FILHOLI A. Pizon, n. sp. ile Stewart, id., p. 347; pl. XII, fig. 1 Ă  5; pl. XV, fig. 4, 5. — GLOMERATA A. Pizon, n. sp. Patagonie, p. 355 ; pl. XIV, fig. 1, 2. — GREGARIA Herdm. Patagonie, p. 357 ; pl. XV, fig. 6. — SOCIALIS Aider, cĂŽtes de France, p. 358. — ROSCOVITA L. Duth. = anurella Roscovila, CĂŽtes de France, p. 359. — OCULATA L. Duth., anurella — cĂŽtes de France, p. 360. — SIMPLEX Hancock = anurella — cĂŽtes de France, p. 302. MOLLUSQUES DĂ©veloppement des — et la tachygĂ©nĂšse, XVI, art. 2, p. 267. MONOGRAPHIE de la famille des Mollusques pleurobranchidĂ©s, par A. VayssiĂšre, 1re partie, VIII, art. 2, p. 209 ; 2e partie, XII. art. 1, p. 1. MORINGUA ABBREVIATA Blkr., XIX, art. 3, p. 379, fig. in texte 15. — RAITABORNA Cant., p. 378, fig. in texte 14 arcs branchiaux do quelques Poissons du genre —. MORMON MAIMON Gray = Papio mormon, E. Geoff., Singe du Congo; III, art. 2, p. 240. MORPHOLOGIE de l'appareil digestit des OrthoptĂšres, V, art. 1, p. 190. MOSCHUS AQUATICUS Ogilby = Hyoemoschus Hyoemoschus IV, art. 1, p. 87, MammifĂšre du Congo. MULLUS SURMULETUS L., Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 153; pl. VII, fig. 3. MULTIPLICATION des HydroĂŻdes, XX, art. 1, p. 12 ; pl. I Ă  IV. MUNIA ORYZIVORA L., Oiseau introduit aux Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 58. — PUNCTULATA. Var. NISORIA Tem., Oiseau introduit aux Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 60. MURAENA FIMBRIATA Benn. Arcs branchiaux de quelques poissons du genre —, XIX, art. 3, p. 380, fig. in texte 10. — FLAVO MARGINATA RĂŒpp., p. 384, fig. in texte 20. — PICTA Ahl., p. 383, fig. in texte 19. — THYRSOIDEA Rich., p. 382, fig. in texte 18. — UNDULATA LacĂ©p., p. 381, fig. in texte 18. MURAENESOX CINEREUS Forsk., XIX, art. 3, p. 374, fig. in texte 8. — TALABON CUV., p. 373, fig. in texte 17 Arcs branchiaux de quelques Poissons du genre. MURAENICHTHYS GYMNOPTERUS Blkr., XIX, art. 3, p. 375, fig. in texte 9 Arcs branchiaux de quelques Poissons du genre. MURAENIDES Arcs branchiaux de quelques —, par la Dsse Canna Popta, XIX, art. 3, p. 367. MUREX BRANDARIS L. Mollusque gastĂ©ropode, trompe, VII, art. 1, p. 13, fig. 7, 8, p. 12 ; bulbe oesophagien, p. 82 ; glande de Leiblein, p. 240 ; pl. I, fig. 8, 9 ; pl. VI, fig. 46. MURIDÉS du Congo, III, art. 2, p. 370. MUS MUSCULUS L.. Souris, fibres du coeur, XVIII, art. 2, p. 283 ; pl. XVI, fig. 13. — IV, art. 1, p. 1, 123. — ABYSSINICUS RĂŒpp., III, art. 2, p. 377. — ALBIPES RĂŒpp., IV, art. 1, p. 11. — ALEXANDRINUS Geoff., IV, art. 1, p. 12, 123. — ANCHIEM Boc, IV, art. 1, p. 22, 123. TABLE ALPHABETIQUE DES MATIÈRES. 457 Mus ANGOLENSIS Boc, IV, art. 1, p. 11. — BURTONI O. Thos., IV, art. 1, p. 9. — BARBARUS Tem., IV, art, 1, p. 1. — COUCHA Smith., IV, art. 1, p. 14. — DECUMANUS Pall., art. 1, p. 13. — DISCOLOR Wagn., III, art. 2, p. 377. — ERYTHROLEUCUS Tem., IV, art. 1, p. 123. — FLAVIVENTRIS Brants., IV, art. 1, p. 12. — GOLIATH RĂŒpp., III, art. 2, p. 402. — HYPOLEUCUS Puch., IV, 1, p. 12. — HYPOXANTHUS Puch., IV. art. 1, p. 19, 123. — LONGIPES A. IV, art. 1, p. 7. — MARUNGENSIS Mack., IV, art. 1, p. 22, 123. — MAURUS Gr., IV, art. 1, p. 9, 123. — MICRODON Pet, IV, art. 1, p. 14, 123. — BINIMUS Pet., IV, art. 1, p. 30. — MINUTOIDES A. Smith., IV, art. 1, p. 30. — MODESTUS Wagn., IV, art. 1, p. 32. — MORIO Troues., IV, art. 1, p. 9. — MUSCULOIDES Tem., art. 1, p. 29. — NATALENSIS O. Thos., IV, art. 1, p. 14. — NILOTICUS E. Geof., III, art. 2, p. 377. — RUFINUS Tem., III, art. 2, p. 377; IV, art. 1, 19. 22. — RUFOCANUS Tycho-Tull., IV, art. 1, p. 4. — SETULOSUS Pet., IV, art. 1, p. 29. — SIKAPUSI O. Thos., III, art. 2, p. 397. — SILACEUS Wagn., IV, art. 1, p. 14. — TECTORUM Savi., IV, art. 1, p. 12. — TULBERGI O. Thos., IV, art. 1, p. 9. — UNIVITTATUS Pet., IV, art. 1, p. 4, 123. — VARIEGATUS Licht., III, art. 2, p. 382. MuridĂ©s d'Afrique. MUSCLES Étude des phĂ©nomĂšnes de survie dans les — aprĂšs la mort gĂ©nĂ©rale, par M. Tissot, I, art. 2, p. 47. — des Acariens, XIX, art. 1, p. 35. — DĂ©veloppement des—du Damon mĂ©dius Herbst., Arachnide Phryne, XIII, art. 2, p. 207. — de la Chlamydoconcha Orcutti Dall., Lamellibranche, IV, art. 3, p. 238. — du coeur dans la sĂ©rie des VertĂ©brĂ©s, par F. Marceau, XIX, art. 2, p. 191. — tenseurs de la membrane de la radula radula Mollusques gastĂ©ropodes, VII, art. 1, p, 73. MUSCULAIRE ConsidĂ©rations sur la constitution — de la rĂ©gion sus-hyoĂŻdienne chez les VertĂ©brĂ©s en gĂ©nĂ©ral, par J. Chaine, XVI, art. 3, p. 375 ; pl. I. MUSICAL. Appareil — du Dectique. Decticus albifrons Fabr., I, art. 6, p. 240. de l'EphippigĂšre, I, art. 6, p. 241. — — de l'Oecanthus pellucens Scop., id., p. 242. MUSTELA NUMIDICA Puch., III, art. 2, p. 277. — GALERA Erxleben., III, art. 2, p. 299. MustĂ©lidĂ©s du Congo. MUSTÉLIDÉS du Congo, III, art. 2, p. 275 ; IV, art. 1, p. 111. MYCTERIA SENEGALENSIS L., Coecums de la Cigogne Jabiru, XV, art. 1, p, 34, 36 ; pl. I, fig. 4. MYOMORPHES africains, III, art. 2, p. 366. MYOXIDÉS africains, III, art. 2, p. 306; IV, art. 1, p. 119. MYOXUS CINERACEUS RĂŒpp., III, art. 2, p. 366. — COUPEI F. Cuv., III, art. 2, p. 366. —ERYTHROBRONCHUS A. Smith. III, p. 366. — LALANDIANUS Schinz., III. art. 2, p. 366. — MICROTIS Noack., III, art. 2, p. 370. — MURINUS Desm., III, art. 2, p. 300 ; IV, art. 1, p. 119. — OROBINUS Wagn., III, art. 2, p, 370, MammifĂšres du Congo. MYRMECOPHAGA DIDACTYLA L., Caecums du Fourmilier didactyle XV, art. 1, p. 59; pl. I, fig. 17. MYSTIDES LIMBATA Saint-Joseph, X, art. 2, p. 174. MYSTBOMYS de GerbillinĂ©s africains, IV, art. 1, p. 122. MYTILIDÉS. Stades nĂ©pionique et nĂ©alogique des Mollusques lamellibranches, VIII, art. 1, p, 68; pl. I, fig. 6; pl. IV, fig. 1 Ă  9. MYTROMYS VELOX Gray = Potamogale, III, art. 2, p. 271, MammifĂšre du Congo. MYXICOLA INFUNDIBULUM Ren., p. 433 ; AnnĂ©lide de France, V, art. 2 ; pl. XXIII, fig. 211-247. 458 ZOOLOGIE. MYXICOLA INFUNDIBULUM Renier. AnnĂ©lide de la rade de [Brest, X, art. 2, p. 191 ; pl. VI, fig. 29-31. N NAGEOIRES des SĂ©laciens et la tachygĂ©nĂšse, XVI, art. 2, p. 230. NAÏS ELINGUIS MĂŒller, OligochĂšte des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 272. NANDINIA, III, art. 2, p. 282. — BINOTATA Gr., III, art. 2, p. 282,295. IV, art. 1, p. 114. — GERARDI Thos., III, art. 2, p. 283, 295; IV, art. 1, p. 114, ViverridĂ©s d'Afrique. NANNOMYS MINUTOÏDES A. Smith, IV, art. 1, p. 123. — MUSCULOÏDES Tem., IV, art. 1, p. 29, 123. — SETULOSUS Pet.. IV, art. 1, p. 29, 123. MuridĂ©s d'Afrique. NANOTRAGUS PYGMAEUS L., IV, art. 1, p. 127, 129. Antilope de GuinĂ©e. NASAL Sur les sutures surnumĂ©raires de l'os —, XVII, art. 2, p. 192; pl. VII, VIII. NASAUX Os suppléés par l'os maxillaire supĂ©rieur, XVII, art. 2, p. 325. NATICA MONILIFERA Lmk.. Mollusque gastĂ©ropode oesophage, VII, art. I. p. 213. NAUTILE Étude sur l'organisation du— par A. VayssiĂšre, II, art. 3, p. 137, pl. XVI Ă  XIX. NAUTILUS MACROMPHALUS Sowerby, II, art. 3, p. 147. — POMPILIUS L., id. — UMBILICATUS Lister, id., p. 148. NAVICELLA JANELLI Recluz., Mollusque gastĂ©ropode. — bulbe pharyngien, VII, art. 1, p. 54, fig. 25, 26, p. 77, 100. NÉALOGIQUE Stade du dĂ©veloppement de la coquille des MytilidĂ©s, VIII, art, 1, p. 72. NEANTHES PERRIERI n. sp. Bon de SaintJoseph . AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 288; pl. XV, fig. 69 a 77. NEBRIA CURSOR MĂŒll., glandes gĂ©nitales cf, insectes colĂ©optĂšres, XI, art. 7, p. 307; pl. XIX, fig. 4, 5, 9. NECROPHORUS MORTUORUM Fabr. — VESPILIO L. — VESTIGATOR Hers., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales , XI, art. 7, p. 397; pl. XXVIII, fig. 1. NECROSCIA ERECHTEUS Westwood Insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art. 1, p. 20; pl. II, fig. 6. NEMATOGMUS SANGUINOLENTUS Waldk.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 195, fig. in texte 39. NÉMATOÏDE, endoparasite d'une AnnĂ©lide des cĂŽtes du SĂ©nĂ©gal, XII, art. 4, p. 227, pl. VIII, fig. 11 Ă  14. NEMOBIUS SYLVESTRIS Fabr. Insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art. 1, p. 148; pl. X, fig. 2, 10. NEOLITHODES A. et Bouvier, genre des LithodinĂ©s, I, art. 1, p. 8, 22 — AGASSIZI Smith, p. 8. — GRIMALDII A. et B., p. 8. — DIOMEDEAE BĂ©nĂ©dict, p. 9. NEOMUGIL DIGUETI Vaillant. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 173. NEOTRAGUS DAMAHENSIS GĂŒnth., IV, art. 1, p. 129, 133. — GÜNTHERI Thos., IV, art. 1, p. 129, — KIRKI GĂŒnth., id. — PHILIPSI Thos., id. — SALTIANUS Blainv., id. — SWAYNEI Thos., id. Antilopes du Congo. NEPHILA CRUENTATA Fabr. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 202, fig. in texte, 46. NÉPHRIDIES TachygĂ©nĂšse dans le dĂ©veloppement dos — des VertĂ©brĂ©s et des AnnelĂ©s, XVI, art. 2, p. 237. NEPHTHYS HOMBERGII Aud. et Edw.. Respiration de cette AnnĂ©lide, XVI, art. 1, p. 37, 43, 70, 81. NÉPIONIQUE Stade du dĂ©veloppement de la coquille des MytilidĂ©s, VIII, art. 1, p. 69. NEREIS DIVERSICOLOR MĂŒller, p. 295; pl. XV, fig. 78 Ă  81. — FUCATASav., p. 299. — PRAXITHEA IRRORATA Mgr., p. 299. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 459 NEREIS PELAGICA L., p. 293, AnnĂ©lides de France, V, art. 2; pl. XVI, fig. 82 Ă  87. — CULTRIFERA Grube, p. 73. — DIVERSICOLOR MĂŒller, p. 70, 8. — IRRORATA Mgr., p. 37, 70, 73. forme hĂ©tĂ©ronĂ©rĂ©idienne, p. 64. Respiration de ces AnnĂ©lides, XVI, art. 1, p, 42. NERILLA ANTENNATA O. Schmidt MĂ©moire sur l'organisation de la — par Sophie Pereyaslawsewa. I, art, 8, p. 277. NERINE CIRRATULUS D. Ch., AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 349 ; pl. XX, fig. 164. — — Respiration de cette AnnĂ©lide, XVI, art. 1, p. 41, 43, 71. NERITATESSELLATA Chemnitz, Mollusque gastĂ©ropode, bulbe pharyngien, VII, art. 1, p. 53; pl. IV, fig. 31, 32, p. 77. — PLEXA, p. 100; pl. VI, fig. 53, poches buccales, p. 190. NERVEUX Voyez SystĂšme. NESOENAS MAYERI Marchai, Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 71. NESOTRAGUS LIVINGSTONIANUS Kir., IV, art. 1, p. 129, — MOSCHATUS DĂŒb., id. — PYGMAEUS L., id. Antilopes du Congo. NESTICUS CELLULANUS Cl. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 199, fig. in texte 43. NEUMANIA SPINIPES MĂŒller. Anatomie de cet Acarien, XIX, art. 1, p. 41. NÉVROPTÈRES PLANIPENNIA Evolution du dessin des ailes des, XIV, art. 1, p. 118; pl. XVI, fig. 84, 88, 90. NITOCRA PALUSTRIS Brady, CrustacĂ© des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 274. NODDI Voyez Anous. Nops COCCINEUS E. Sim. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, d'aprĂšs Bertkau, Bertkau, art. 2, p. 184, fig. in texte 24. NOTODONTA TREMULA Cl.. Évolution des ailes de ce papillon, XIV, art. 1, p. 94; pl. XIV, fig. 70, 71. NOURRITURE des Turbots en captivitĂ©, IV, art. 2, p. 160. — des alevins de Poissons de mer, IV, art. 2, p, 182. NUCLÉAIRES Contribution Ă  l'Ă©tude des PhĂ©nomĂšnes — de la sĂ©crĂ©tion, par L. Launoy, XVIII, arl. J,. p. 1 Ă  224. NUCULIDÉS DĂ©veloppement de la coquille des Lamellibranches —, VIII, art. 1, p. 160; pl. XII, fig. 1 Ă  10. NUCULINA DĂ©veloppement de la coquille des Lammellibranches du genre —, VIII, art. 1, p. 107; pl. VII, fig. 1, 13. NUMENIUS MADAGASCARIENSIS Briss.. — PHOEOPUS L., Oiseaux des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 88, 89. NUMIDA MELEAGRIS L.. Caecums de la Pintade, XV, art. 1, p. 33; pl. I, fig. 30. NYCTÉRIDÉS, III, art. 2, p. 259, Chauve souris du Congo. NYCTERIS ANGOLENSIS Pet., III, art. 2, p. 259. — CAPENSIS Pet., id. — DAMARENSIS Pet,, id. — FULIGINOSA Pet., id. — GRANDIS Pet., III, art. 2, p. 200. — HISPIDA Schreb., id. — MACROTIS Dobs., id. — THEBAÏCA Dobs., III, art. 2, p. 259, Chauves-souris du Congo. NYSTICEBUS GEOFFROYI Benn. = N. POTTO E. Geoff., III, art. 2, p. 245, LĂ©murien du Congo. NYCTICEJUS LEUCOGASTER Cretzsch., III, art. 2, p. 263. — PLANIROSTRIS Pet., id. — VIRIDIS Pet., id. Chauves-souris du Congo. NYCTINOMUS LEUCOGASTER Grandid., III, art. 2, p. 264. — LIMBATUS Pet., id. — PUMILUS Cretzsch., III, art. 2, p. 265, Chauves-souris du Congo. O OBELIA BIFURCA Hcks., p. 172. — DICHOTOMA L., p. 16 et 170. — GENICULATA L , p. 28 et 166. — LONGISSIMA Pall., p. 28 et 168, HydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 166. OCÉAN INDIEN, faune des Échinodermes. IV, art. 5, p, 277. 460 ZOOLOGIE. OCTODONTIDÉS du Congo, IV, art. 1, p. 33, 124. OCYALE Pisaura MIRABILIS Cl. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 219. OCYPUS CYANEUS Payk.. — OLENS Mull., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales , XI, art. 7, p. 389; pl. XXVII, fig. 2, 4, 5. ODONTOGRAPHIE des Ganoidei chondrostei note sur l' —, par M. N. Zograf de Moscou, I, art. 4, p. 197 ; pl. IV et V. OECANTHUS PELLUCENS Scop., Grillon d'Italie, son appareil musical, I, art. 6, p. 242. OECOBIUS ANNULIPES LUC. — CELLULARIORUM DugĂšs, TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 170, fig. in texte 10. OEDIGNATUS GILLI Benedict Voy. Dermaturus Dermaturus OEDIPODA COERULESCENS L.. — MINIATA Pallas, Insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art. 1, p. 84; pl. V, fig. 2, 3, 7, 9. OEUFS des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 423. — du Distomum lanceolatum Mehlis.. XV, art. 4, p. 342. — des Poissons de mer Recherches biologiques sur les — et sur les larves des Poissons de mer et sur le Turbot, par Fabre Domergue et EugĂšne Bietrix, IV, art. 2, p. loi. — de Syngnathus Dumerilli Moreau., Poisson lophobranche, XIV, art. 2, p. 271 ; pl. XXIV, fig. 5. OGYRIS Stimpson, genre de CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 332. OIE Voy. Anser. OISEAUX Étude des rapports qui existent entre les systĂšmes pneumogastrique et sympathique chez les —, par M. V. ThĂ©bault, VI, art. 1, p. 1. — Les coecums des —, par Jean Maumus, XV, art. 1, p. 1 Ă  148; pl. I Ă  IV. OLFACTIFS Organes des Isopodes des cavernes, XX, art. 4, p. 396 Voy. Antennes. OMALIUM RIVULARE Payk., Insecte colĂ©optĂšre, colĂ©optĂšre, gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 383, 388. ONGULÉS du Congo, IV, art. 1, p. 39, 125. ONTHOPHAGUS FRACTICORNIS Fabric. — PUNCTATUS Illig., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 336, 340. OONOPS PULCHER Templeton TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 177, fig. in texte 19. OPATRUM SABULOSUM L., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 388. OPISTHOCOMUS CRISTATUS MĂŒller Coecums de l'Hoazin, XV, art. 1, p. 32; pl. I, fig. 24. OPHELIA BICORNIS Savigny, p. 380. — NEGLECTA AimĂ© Schn., p. 369, AnnĂ©lide de France, V, art. 2; pl. XXI, fig. 181-193, pl. XXII, fig. 196-199. OPHIACANTHA COMPOSITA nov. sp. Koehler, IV, art. 5, p. 350; pl. VIII, fig. 64, 65. — DUPLEX n. sp. Koeler, p. 352; pl. VIII, fig. 66, 67. — GRATIOSA nov. sp. Koehler, p. 346; pl. VIII, fig. 60, 64. — PENTAGONA nov. sp., IV, art. 5, p. 342; pl. VIII, fig. 56 et 57. — SOCIABILIS n. sp. Koehler, p. 348; pl. VIII, fig. 62, 63. — VESTITA nov. sp. Koehler, p. 344; pl. VIII, fig. 58, 59. — VORAX n. sp. Koehler, p. 333; p. VIII, fig. 68, 69. Ophiures de l'ocĂ©an Indien. OPHIACTIS LORIOLI nov. sp. R. Koehler, IV, art. 5, p. 328; pl. VII, fig. 42, 43. — PERPLEXA nov. sp. Koehler, ophiure de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 327; pl. VII, fig. 40 et 41. OPHICHTHYS BOBO H. B., 377, fig. in texte 12. — COLUBRINUS Bodd., p. 378, fig. in texte 13. — POLYOPHTHALMUS Blk., Arcs branchiaux de quelques poissons du genre —, XIX, art. 3, p. 376, fig. in texte, 11. OPHIDIASTER OPHIDIANUS Ag., XVII, art. 1, p. 21. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 461 OPHIERNUS ADSPERSUS Lyman, Ophiure de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 310. OPHIOCAMAX FASCICULATA Lyman, Ophiure de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 360. OPHIOCERAMIS TENERA n. sp. R. Koehler, Ophiure de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 317; pl. V, fig. 30, 31. OPHIOCHITON AMBULATOR n. sp. Koehler, IV, art. 5, p. 337; pl. VII, fig. 52, 53. — MODESTUS n. sp. Koehler, IV, art. 5, p. 340; pl. VII, fig. 54 et 55. Ophiures de l'ocĂ©an Indien. OPHIOCONIS INDICA n. sp. Koehler, Ophiures de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 325; pl. VII, fig. 38 et 39. OPHIOCRÉAS sp. nov.? Koehler, AstrophytonidĂ©e de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 365. OPHIODROMUS FLEXUOSUS Dell. Ch., AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 339. OPHIOGLYPHA AEQUALIS Lyman, Ophiures de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 297; pl. VI, fig. 19. — FLAGELLATA Lyman, p. 299. — IMBECILIS Lyman, p. 303. — INFLATA n. sp. Koehler, ; pl. V, fig. 10, 11. — INVOLUTA n. sp. Koehler, p. 295; pl. VI, fig. 16, 17, 18. — ORBICULATA Lyman, p. 302. — PALLIATA Lyman, p. 298. — PAUPERA n. sp. K ehler, p. 290; pl. V, fig. 11, 12, 13. — HADIATA Lyman, p. 300. — SCDLPTILIS Lyman, p. 301. — SORDIDA Koehler, p. 292, pl. V, fig. 14, 15. — UNDULATA Lyman, p. 299. OPHIOLYPUS GRANULATUS IV, art. 5, p. 315; pl. VI, fig. 28 et 29. OPHIOMASTUS TUMIDUS n. sp.R. Koehler, Ophiure de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 285 ; pl. V, fig. 7, 8 et 9. OPHIOMITRA INTÉGRA n. sp. Koehler, p. 356; pl. IX, fig. 76, 77. — RUDIS n. sp. Koehler, p. 338'; pl. IX, fig. 75-76. Ophiures de l'ocĂ©an Indien. OPHIOMUSIUM ELEGANS n. sp. Koehler, IV, art. 5, p. 305; pl. VI, fig. 22 et 23. — FAMILIARE Ophiure de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 303 pl. VI, fig. 20, 21. OPHIOMUSIUM PLANUM Lyman, Ophiures de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 308. — SCALARE Lyman, p. 308; pl. VI, fig. 24, 25. — VALIDUM Ljungmann, p. 307. OPHIOMYXA BENGALENSIS n. sp. Koehler, Ophiure de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 363; pl. IX, fig. 70 et 71. OPHIOPEZA CUSTOS n. sp. R. Koehler. Ophiure de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 321 ; pl. VI, fig. 34 et 35. OPHIOPYRENBISPINOSUS n. sp. IV, art. 5, p. 312; pl. VI, fig. 26 et 27. OPHIOPVRGUS ALCOCKI n. sp. R. Koehler, Ophiure de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 283; pl. V, fig. 4, 5 et 0. OPHIOTHRIX ARISTULATA Lyman, nov. var. investigatoris Koehler. Ophiure de l'ocĂ©an Indien, IV, art, 5, p. 301 ; pl. IX; fig. 72 et 73. OPHIOTROCHUS PANNICULUS Lyman, Ophiure de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 312. OPHIOTYPA SIMPLEX n. gen., nov. sp. R. Koehler. Ophiure de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 281; pl. V, fig. 1, 2 et 3. OPHIOZONA BISPINOSA n. sp. R. Koehler, Ophiure de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 319; pl. VI, fig. 32 et 33. OPHIURES de mer profonde de l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 277. OPHONUS GRISEUS Panz.. — RUFICORNIS Fabr., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 311 ; pl. XIX, fig. 7, 8, pl. XX, fig. 1. OREAS, IV, art. 1, p. 81, 131. — CANNA II. SIN., IV, art. 1, p. 81. — DERBYANUS Gr.. — LIVINGSTONEI Sel., Antilopes d'Afrique. OREINA CACALLE Sohr.. — VIRGULATA Germ., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales art. 7, p. 336, 364; pl. XXIV, fig. 9. OREOTRAGUS SALTATOR Bodd., IV, art. 1, p. 129, 133, Antilope d'Afrique. ORGANES apparaissant par tachygĂ©nĂšse avec leur forme et Ă  leur place dĂ©finitive, dĂ©finitive, art. 2, p. 220. — copulateur du Nautile, II, art. 3, 462 ZOOLOGIE. p. 169; pl. XVII, fig. 9 ; pl. XVIII, fig. 14 Ă  17. — digestif Voy. Digestif. — gĂ©nitaux Observations sur les— des Braconides, insectes hymĂ©noptĂšres, par M. Seurat, VII, art. 2, p. 293. — gĂ©nitaux des embryons de Damon MĂ©dius Herbst., Arachnide Phryne, XIII, art. 2, p. 262. — gĂ©nitaux femelles du Dauphin, par L. Bordas, X, art. 3, p. 195 ; pl. VII. — gĂ©nitaux Voy. GĂ©nilaux. — de la reproduction cf des ColĂ©optĂšres, XI, art. 7, p. 283. — de reproduction de Nerilla antennata 0. Schmidt, I, art. 8, p. 303. — des sens des Isopodes des Cavernes, XX, art. 4, p. 388. — des sens Voy. Sens. ORGANISATION du Nautile Étude sur I'. par A. VayssiĂšre, II, art. 3, p. 137; pl. XVI Ă  XIX. ORIGINE des espĂšces des mares salĂ©es qui n'existent pas dans les eaux douces, X, art. 4, p. 322. — des VertĂ©brĂ©s, XVI, art. 2, p. 317. ORNITHORYNCHUS PARADOXUS Bluni.. Co> curns de l'Ornithorynque, XV, art. 1, p. 62; pl. I, fig. 18. ORPHANIA DENTICAUDA cf Charp., Insecte orthoptĂšre. Appareil digestif, V, art. 1, p. 108. ORTHAGORISCUS MOLA L.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 203. ORTHOPTÈRES. Appareil digestif des — et son importance pour la classification, par L. Bordas, V, art. 1, p. 1. — Évolution du dessin des ailes des —, XIV, art. 1, p. 121. ORYCTEROPUS AETHIOPICUS Suend., IV, art. 1, p. 97, 139. — CAPENSIS G. M., IV, art. 1, p. 97, 139. — SENEGALENSIS Less., IV, art. 1, p. 97, 139, ÉdentĂ©s d'Afrique. ORYX BEATRIX Gr., IV, art. 1, p. 131. — BEISA RĂŒpp., IV, art. 1, p. 131. — CALLOTIS Thos., IV, art, 1, p. 131. — GAZELLA Pall., IV, art. 1, p. 131. — LEUCORYX Pall., IV, art. 1, p. 131. — ORYX Pall., IV, art. 1, p. 131, Antilopes africaines. Os Voy. Nasal ; Maxillaire ; Jugal ; PariĂ©tal ; Temporal. OSCANIOPSIS Rud. Bergh.. Nouveau genre de Mollusque, PleurobranchidĂ©, PleurobranchidĂ©, art. 1, p. 6. — AMBOINEI A. VayssiĂšre, XII, p. 15 pl. I, fig. 190, 204. — COMPTA Berg., XII, p, 20. — ?, XII, p. 21. OSCANIUS Leach, genre de Mollusque, VIII, art, 2, p. 380. — CORNUTUS Quoy et Gaimard, pl. XIV. fig. 16. — MEMBRANEUS Montagu,, pl. XIV, fig. 14; Pl. XXVIII, fig. 188, 189 ; pl. XXV, fig. 165; pl. XXVI, fig. 174, 175, 176. — SEMPERI VayssiĂšre, pl. XIV, fig. 15. OSSELETS fontanellaires secondaires et osselets suturaux, XVII, art. 2, p. 261 ; pl. XIII Ă  XXII. — palato-palatini, XVII, art. 2, p. 332; pl. XXII. OSSIFRAGA GIGANTEA Gm., Oiseaux des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 107. OSTEOGLOSSUM BICIRRHOSUM Vand.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 199. OSTRACOGASTRICA Brandt, tribu des LithodinĂ©s, I, art. 1, p. 8, 20, 29. OSTREA COCHLEAR L. DĂ©veloppement de la coquille de 1' —, pl. XI, fig. 1, 2. OTIOTHOPS AMAZONICA TrachĂ©esdes AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 188, fig. in texte 30. OTISTARDA L.. Grande outarde Coecums de la, XV, art. 1, p. 36 ; pl. I, fig. 15. OTOCYON CanidĂ© d'Afrique, IV, art. 1, p. 112. OTOGALE PALLIDA Gray, MammifĂšre africain, III, art. 2, p. 241. OTOLEMUR AGISYMBANUS Coq., III, art. 2, p. 247. — CRASSICAUDATUS Geof., III, art. 2, p. 247. — GARNETTI Gr., III, art. 2, p. 247. — MONTEIRI Bartl., III, art. 2, p. 247. — Prosimiens africains, IV, art. 1, p. 104. OTOLICNUS, III, art. 2, p. 241 ; IV, art. 1, p. 105. — ALLENI Wat., III, art. 2, p. 242, 247. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 463 OTOLICNUS APICALIS DU Chaillu, III, art. 2, p. 241. — CONSPICILLATUS J. Geoff., III, art. 2, p. 247. — ELEGANTULUS Lec, III, art. 2, p. 241, 247. — GABONENSIS Mivart., III, art. 2, p. 242. — MOHOLI Smith, III, art. 2, p. 247. — MOSSAMBICUS Pet., III, art. 2, p. 247. — PALLIDUS Gray, III, art. 2, p. 241. — PELI Tem., III, art. 2, p. 243. — SENEGALENSIS E. Geoff., III, art. 2, p. 247. — SENNARIENSIS Kotzch., III, art. 2, p. 247. — TENG Sund., IV, art. 1, p. 105. — ZANZIBABICUS Mtsch., III, art. 2, p. 247. Prosimiens d'Afrique. OTOMYS de GerbillinĂ©s africains, IV, art. 1, p. 122. OTTONIA TRIGONA Herm., anatomie de cet acarien, XIX, art. 1, p. 41. OVIS ARIES L.. Fibres du coeur du mouton, XVIII, art. 2, p. 259, pl. XVI, fig. 67; pl. XVII, fig. 3, 4, 5, -16; pl. XV1I1, fig. 0, 7 ; pl. XIX. — TRAGELAPHUS Des., MammifĂšre de l'Afrique du Nord, IV, art. 1, p. 85. OWENIA FUSIFORMIS D. Ch., AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 397; pl. XXII, fig. 203, 208. OXYOPES HETEROPHTALMUS Latr.. TrachĂ©es TrachĂ©es AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 221. OXYTHYREA STICTICA L., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf. XL art. 7. p. 352; pl. XXIII, fig. 6. P PACHYGNATHA DEGEERI Sund. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV. art. 2. p. 199, fig. in texte 44. PACHYSOBA GAMBIANUS Tem., III, art. 2, p. 251. — MACROCEPHALA Tem., Chauves-souris du Congo, III, art. 2, p. 253. PACHYTA QUADRIMACULATA L., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 337, 373. PACHYTYLUS CINERASCENS, Fabr.. Insecte Insecte appareil digestif, V, art. 1, p. 85. PACHYUROMYS de GerbillinĂ©s africains, IV, art. 1, p. 122. PAGELLUS CENTRODONTUS de la R.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 155. PAGRUS VULGARIS C. et V.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 154; pl. VII, fig. H. PAILLE-en-queue Voy. Phaelon. PAIMPOL AnnĂ©lides PolychĂštes de la rade de —, par le baron de SaintJoseph, X, art. 2, p. 161. PALAEOHILARIMORPHA BIFURCATA n. sp.. Insecte DiptĂšre LeptidĂ© de l'ambre, XVI, art. 4, p. 400; pl. II, fig. 6. PALAEOLIMNAS CHATHAMENSIS A. Forbes, II, art. 2, p. 132 ; pl. XIV et XV. PALAEMONIDAE Les des eaux douces de Madagascar, par M. H. CoutiĂšre, XII, art. 5, p. 249 ; pl. X Ă  XIV. PALAEORNIS EQUES Bodd., espĂšce Ă©teinte d'Oiseaux des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 32. PALATO-PALATINI Osselets, XVII, art. 2, p. 332; pl. XXII. PALAEMON SERRATUS Latr. DĂ©veloppement embryonnaire du—, II, art. 1, p. 1 ; pl. I Ă  X. PALAEMON ALPHONSIANUS Hffm. = P. DISPAR, XII. art. 5, p. 251. — CONCINNUS Dana = LEANDER CONCINNUS, id., p. 251, 337; pl. XIV. fig. 47, 47 a. — DANAE Heller, id., p. 251, 273, 323 ; pl. XIII, fig. 38, 39. — DISPAR Von Martens, id., p. 251, 273, 329 ; pl. XIV, fig. 41 Ă  43 a. — parapalemon DOLICHODACTYLUS Hilg. id., p. 251, 273, 283 ; pl. XI, fig. 18, 19. — EQUIDENS Heller = P. EUPALEMON LAR Fabr., id., p. 251. — Macrobrachum HILGENDORFI H. CoutiĂšre, id., p. 251, 273, 281; pl. XI, fig. 14-17. — IDAE Heller = P. EUPALEMON IDAE, id., p. 251, 273, 303; pl. XII, fig. 29-31. — EUPALEMON LAR Fabr., id., p. 251, 273, 292 ; pl. XII, fig. 25 Ă  28. — LEPIDACTYLUS Hilg. = P. LEPIDACTY- 464 ZOOLOGIE. LOIDES de Man., id., p. 251, 272; pl. X, fig. 1 Ă  12 ; pl. XL fig. 13, 13 a. PALAEMON LONGICARPUS Stimpson, p. 231. — LONGIMANUS Hoffmann = P. LAR Fab.. p. 251. — MADAGASCARIENSIS Hoffmann = P. LAR Fabr., p. 252. — MARIAE H. CoutiĂšre = P. IDAE Heller, id. p. 231. — MAYOTTENSIS Hoffmann. = P. LAR Fabr., id., p. 251. — MOZAMBICUS Hilg. = P. RUDIS, id., p. 251. — MULTIDENS H. CoutiĂšre, id., p. 251, 273, 327 ; pl. XIV, fig. 40, 40 a. — ORNATUS Olivier = P. LAR. id.. p. 251. — PARVUS Hoffm. = P. DISPAR, XII, p. 251. — PATRA H. Cout., id., p. 251, 273, 284 ; pl. XI, fig. 20 Ă  22. — REUNIENSIS Hoffmann = P. LAR Fab., id., p. 251. — RITSEMAE de Man., id.. p. 251; 273. 314; pl. XIII, fig. 32, 32», 33, 33a. — RUBER Hesse = P. LAR Fab.. p. 231. — RUDIS Heller, XII. p, 251, 273, 288 pl. XII, fig. 23, 24. — SPECTABILIS Heller = P. LAR, XII. p. 251. — SUNDAICUS Heller, XII. p. 251, 273, 332 ; pl. XIV, lig. 41, 46 a. — SUPERBUS Heller, XII. p. 251, 273, 319 ; pl. XIII, fig. 34-37. — VAGUS Heller = P. LAR, XII, p. 251. PALAEORNISROSA Boddaert.Sympathique. VI, art. 1. p. 218; pl. IV. fig. 08, 70. PALEMONIDES. Bibliographie des — des eaux douces de Madagascar, par H. CoutiĂšre. XII, art. 5, p. 339. PALÉOCONQUES. Groupe provisoire de dĂ©barras de la classification des coquilles de Lamellibranches, par les dents des charniĂšres, VIII, art. 1, p. 10. PALINGÉNIE. ImpropriĂ©tĂ© de ce terme, XVI, art. 2, p. 134. PALMIPÈDES. Ciecums des oiseaux —, XV, art. I, p. 36. PALPIMANUS GIBBULUS L. Duf. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 188, fig. in texte 29, p. 187. PALUDINA VIVIPARA L., Mollusque gastĂ©ropode, partie antĂ©rieure du tube digestif, VII, art. 1, p. 202; pl. VII, fig. 45, 56. PAMPHAGUS ELEPHAS StĂ€l., Insecte ortho ptĂ©re. Appareil digestif, V, art. 1, p. 73 ; pl. V. fig. 6; pl. VI, fig. 6, 7. PANESTIA JAVANICA Serv., Insecte orlhoptĂšre. Appareil digestif, V, art. 1, p. 39; pl. V, fig. 5. PAPILIO MACHAON L., XIV, art. 1, p. 14; pl. IV. fig. 16, 20 — PODALIRIUS L., XIV, art. 1. p. 14; pl. III, fig. 12 Ă  15. PAPIO, III, art. 2, p. 236. — ANUBIS F. Cuv., III, art. 2, p. 237. — CYNOCEPHALUS E. Geoff., III, art. 2, p. 239. — DOGHERA Puch. et Schirnp., III, p. 236, 239; IV, art. 1, p. 101., — HAMADRYAS E. Geoff., III, art. 2, p. 239. — IBEANUS Matsch., III, art. 2, p. 236. — LEUCOPHOEUS F. Cuvier, III, art. 2, p. 239. — MALMON Gray, III, art. 2, p. 240. — MORMON E. Geoff., III, art. 2, p. 239, 240 ; IV, art. 1, p. 102. — OUVACEUS J. Geoff., III, art. 2, p. 239. — PORCARIUS E. Geoff.. III, art. 2, p. 239. — RUBESCENS Tem., id. — SPHINX E. Geoff., id. — THOTH Og., id. Singes lĂ©muriens africains. PARABETAEUS H. CoutiĂšre, genre de, CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s IX, art. 1, p. 329. PARADOXURUS BINOTATUS Gr., III, art. 2, p. 282. — HAMILTONI Gr., id. Genre de ViverridĂ© africain. PARALITHODES Brandt, genre des LithodinĂ©s, I, art. 1, p. 9, 23. — BREVIPES et Luc, p. 23. — ? CAMTSCHATICA Tilesius, p. 10, 23. — TURRITUS Ortm., p. 9, 23. — RATHBUNI BĂ©nĂ©dict, p. 9, 23. — CALIFORNIENSIS BĂ©nĂ©dict, p. 9, 23. PARALOMIS White, genre de LithodinĂ©s, I, art. 1, p. 25, 29. TABLE ALPHABETIQUE DES MATIÈRES. 465 PARALOMIS LONGIPES Faxon, p. 13. — MULTISPINA BĂ©nĂ©dicl, p. 13, 23, 29. — PAPILLATA BĂ©nĂ©dict, p. 13, 23, 29. — ACULEATA Henderson, p. 13, 23, 29. — VERRILLI BĂ©nĂ©dict, p. 13, 23, 29. — VERRUCOSA Dana, p. 13, 23, 29. — FORMOSA Henderson, p. 13, 23, 29. — ASPERA Faxon, p. 13, 23, 29. PARAMOECIUM AURELIA MĂŒller, Iufusoire Iufusoire mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 243. PARAMOLGULA Traustedt, genre d'Ascidie molgulidĂ©e. = CtĂ©nicella, VIII, art. 3, p. 315. PARAPLEURUS ALLIACEUS Germ., Insecte orthoptĂšre. Appareil digestif, V, art. 1, p. 85. PARASITES des ChĂȘnes de la Tunisie Observations biologiques sur les —, par Seurat, XI, art. 1, p. 1. PARDOSA LUGUBRIS walck. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 220. PARIÉTAL Sutures surnumĂ©raires de l'os -, XVII, art. 2, p. 149 ; pl. III, IV, V. PARSIOPHORUS Bulbe pharyngien du —, Mollusque gastĂ©ropode, VII, art. 1, p. 59, 78 ; poches buccales, p. 186 ; pl. IV, fig. 35 ; pl. V, fig. 36. PARTHÉNOGENÈSE ou fĂ©condation chimique par le Dr C. Viguier, XII, art. 2, p. 88. — Bibliographie, id. p. 136; XVII, art. 1, p. 131. — Contributions Ă  l'Ă©tude des variations naturelles ou artificielles de la. par C. Viguier, XVII, art. 1, p. 1 Ă  140; pl. I, II; Bibliographie, XVII, art. 1, p. 131. — naturelle des Échinodermes, XVII, art. 1, p. 101. PARTIE antĂ©rieure du tube digestif et la tortion chez les Mollusques gastĂ©ropodes, par M. A.. Amaudrut, VII, art. 1, p. 1. PASSER DOMESTICUS L., Oiseau introduit aux Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 56. PASSEREAUX Sympathique des —, VI, art. 1, p. 44, 183, 185, 188 ; pl. 1, fig. 1 C Ă . 3 ; pl. III, fig. 4 Ă  8. — Caecums des -, XV, art. 1, p. 30. PATELLA VULGATA L., Mollusque gastĂ©ropode Bulbe pharyngien, VII, art. 1, p. 40, fig. 20, p. 48, 75 ; pl. V, fig. 26, 29 ; pl. 44 ; pl. VIII, fig. 19, 61; jabot et poches oesophagiennes, p. 177. PATHOLOGIQUES Pigments, XVIII, art. 2, p. 326. PATROGÉNIES ou embryologies normales, XVI, art. 2, p. 139. PEAU Voy. TĂ©guments. PECTINATOR SPEKEI Blith., IV, art. 1, p. 35, 125. Hystricomorphes d'Afrique. PECTINIDÉS DĂ©veloppement de la coquille des Lamellibranches —, VIII, art. 1, p. 132 pl. VIII, fig. 8, 11. PECTINURA CONSPICUA nov. sp. N. Koehler. Ophiure de l'OcĂ©an Indien, IV, art. 6, p. 322; pl. VII, fig. 36, 37. — HEBOS Lyman. Ophiure de l'OcĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 325. PECTUNCULIDÉS DĂ©veloppement de la coquille des Lamellibranches —, VIII, art. 1, p. 104; pl. VI, fig. 1, 10. PEDANOSTETHUS LIVIDUS Blackw.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 193, fig. in texte 36. PEDETES Gerboises africaines, IV, art. 1, p. 120. PEDIOTRAGUS NEUMANNI Matsch., IV, art, 1, p. 129. — TRAGULUS Licht., Antilopes africaines PELAGE chez les Indris Note sur la coloration du —, par G. Grandidier, XI, art. 4, p. 250. PÉLAGIQUE CĂ©rianthaire — de Californie, XX, p. 433. PELECANUS ONOCROTALUS L..Coecums du PĂ©lican, XV, art. 1, p. 38; pl. I, fig. 7. PELOMYS, III, art. 1, p. 400. — REICHARDI Noack., III, art. 1, p. 377, MuridĂ©s du Congo. PERA Stimpson, Genre d'Ascidie MolgulidĂ©e, doit disparaĂźtre, VII, art. 3, p. 320. PERAMELES NASUTA Geofr. fibres cardiaques, XIX, art. 2, p. 341. PERCA FLUVIATILIS L.. Appendices dos arcs branchiaux de ce poisson, XII. art. 3, p. 144. — — Fibres musculaires du coeur, ANN. SC. NAT. ZOOL. XX, 30 466 ZOOLOGIE. XVIII, art. 2, p. 256 ; pl. XIII, fig. 2. PERGA VULGARIS Agass.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 144. PERCICHTHYS Sen.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 147. PERDICULA ARGOONDAH Sykes, Oiseau introduit aux Ăźles Mascareignes, II, art. 1, p. 81. PEUNA Brug., DĂ©veloppementde lacoquille des Lamellibranches du genre — , VIII, art. 1, p. 125; pl. IX, fig. 5, 8. PERIGONIMUS REPENS Wright. — VESTITUS Allm., HydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. l, p. 151. PERINEREIS CULTIUFERA Gr., p. 317. — LONGIPES n. sp., de Saint-Joseph, p. 314. — OLIVEIRAE Horst, p. 310 ; AnnĂ©lides de France, V, art. 2 ; pl. XVII, fig. 102 Ă  114 ; pl. XVIII, fig. 115, 116. PERIPLANETA AMERICANA L., V, art. 1, p. 52 ; pl. IV, fig. 3, 4, 6, 7 ; pl. V, - AUSTRALASIAE Fabr.. — ORIENTALIS L., lnsectes orthoptĂšres, appareil digestif, V, art. 1, p. 52. PERISSODACTYLES du Congo, IV, art. 1, p. 130. PERODICTICUS, III, art. 2, p. 245. — CALABARENSIS Smith., III, art. 2, p. 247 — EDWARDSI A. Bouvier, III, art. 2, p. 243. — GEOFFROYI Bennett, III, art. 2, p. 245. — POTTO Gm., III, art. 2, p. 245, 247 ; IV, art. 1, p. 104, LĂ©muriens du Congo. PERROQUET sympathique du —, IV, art. 1, p. 214 ; pl. IV, fig. 00, 67. PERRUCHE de Madagascar, fibres cardiaques, XIX, art. 2, p. 273 ; pl. XV, fig. 15. — SOURIS Sympathique de la — . VI. art. 1, p. 208; pl. IV, fig. 49, 55; id., p. 218; pl. IV, fig. 68, 70. — Voy. Agapornis, Paloeornis, etc.. PETALOPROCTUS TERRICOLA Qtfg., AnnĂ©lide de la rade de Brest. X, art. 2, p. 182. PETAURISTES du Congo, III, art. 2, p175, 176, 206. PÉTREL GÉANT Voy. Ossifraga gigantea.. PETRODROMUS TETRADACTYLUS Pet., III,. art. 2, p. 269 ; IV, art. I, p. 108, Insectivore africain. PETROMYS TYPICUS A. Smith, IV, art. 1,. p. 35, 125, Hystricomorphes africains, PETROMYZON FLUVIATILIS L.. — MARINUS L.. — PLANERI Bloch, XVIII, art. 2, p.. 256 ; pl. XI, fig, 3, 5, 7; XII, fig. 1 Ă  3.. PHACOCHOERUS AFRICANUS Gr., IV, art. 1, p. 89, 136. — AETHIOPICUS Pallas, SuidĂ©s africains. PHAETON CANDIDUS Bris.. — PHOENICURUS Gm., Oiseaux des Ăźles ; Mascareignes, III, art. 1, p. 118. PHALACROCORAX AFRICANUS Gm., Oiseau des ĂźlesMascareignes, III, art. 1, p. 122, PHALLOIULUS ALGERINUS Brolemann, n. sp. IV, art. 4, p. 254, 269; pl. lVr lig. 34 Ă  38. — DISTINCTUS Lucas, Myriapodes d'AlgĂ©rie, IV, art. 4, p. 266; pl. IV, fig. 22 Ă  23. PHANEROPTERA FALCATA Scop. Insecte orthoptĂšre, Spermatophore, I, art. 6 p. 235. appareil digestif, V, art. 1, p.. 113. PHASMIDAE Appareil digestif des —, Insectes orthoptĂšres, V, art. 1, p. 16; pl. I, fig. 7 Ă  11; pl. II, fig. 1 Ă  8. PHEDINA BORBONICA Gm., Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 51. PHÉNOMÈNE d'ionisation Note sur l'intervention du — dans l'acclimatation d'organismes vivants Ă  des solutions, salines, par R. Florentin, XIII, art.. 3, p. 305. — de survie dans les muscles aprĂšs la mort gĂ©nĂ©rale Étude des —, par M. Tissot, I, art.' 2, p. 47. PHIBALOSOMA PYTHONICS West., appareil digestif Insecte orthoptĂšre, V, art. 1, p. 16; pl. I, fig. 8 Ă  11. PHILOBRYA DĂ©veloppement de la coquille des Lamellibranches du genre —, VIII, art. 1, p. 114, fig. 12, p. 113 et sq., fig. 13; pl. I, fig. 8, 10. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 467 PHILOBRYINÉS, VIII, art. 1, p. 112. PHILODROMUS AUREOLUS Cl. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 205. PHILONTHUS ALBIPES Grav.,-Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p 383, 38S. — NITIDUS Fr., id. PHOLCUS PHALANGIOÏDES Fues. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 190. PHOLOE SYNOPHTHALMICA Clp., var. DINARDENSIS, AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 238. PHORONIDIENS Étude sur le dĂ©veloppement embryonnaire des —, par Louis Roule, XI, art. 3, p. 51. — Notice bibliographique sur les —, XI, art. 3, p. 241. PHOBONIS Larves des —, XI, art. 3, p. 64, 104, 154. PHRYNES DĂ©veloppement embryonnaire des —, par Sophie Pereyaslawzewa, XIII, art. 2, p. 117; pl. II Ă  IX. index Bibliographique, p. 299. PHRYNISCUS BACILLIFER Gerstoeker, XIII, art. 2, p. 167. — CARACASANUS Simon. Arachnide Phryne, XIII, art. 2. p. 144. PHYCIS BLENNOÏDES BrĂŒnn. Appendices des arcs branchiaux des Poissons du genre —, XII, art. 3, p. 181 ; pl. VII, fig. 16, 20. PHYLAX LITTORALIS Muls., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 383, 385. PHYLLODOCE BIMACULATA n. sp. Bon St Joseph, p. 323. — BRUNEOVIRIDIS n. sp. Bon St Joseph, p. 322. — GROENLANDICA Oerst., p. 325. — PAPULOLA n. sp., p. 320, AnnĂ©lides de France, V, art. 2 ; pl. XVIII, fig. 117 Ă  126. — LAMINOSA Sav., Respiration de cette AnnĂ©lide, XVI, art. 1, p. 41, 42, 70. PHYLLOLITHODES Brandt, genre des LithodinĂ©s, I, art. 1. p. 15, 22, 29. — PAPILLOSA Brandt, p. 16, 22, 29. — PETALOCERUS BICORNIS Sp. Bate., p. 16, 22, 29. PHYLLORHINA CAFFRA Pet., III, art. 2, p. 258. — COMMERSONI III, art. 2, p. 237. — GIGAS Wagn., id. — GRACILIS Pet., III, art. 2, p. 258. — POLYPHEME Tem.. — VITTATA Pet., III, art. 2, p. 257, Chauve-souris du Congo. PHYSIOLOGIQUE RĂŽle du pigment rouge des Vanesses, XX, art, 3, p. 336 ; appendice, p. 357. — Étude — de l'appareil digestif des OrthoptĂšres, V, art. I, p. 18 et sq. PHYSOBYTHIE. Mode de genĂšse d'organes, XVI, art. 2, p. 314. PICA RUSTICA L., Sympathique, VI, art. 1, p. 200; pl. III, fig. 43-48. PIE Sympathique de la, VI, art. 1, p. 200 ; pl. III, fig. 43-48. PIED de la Chlamydoconcha Orcutti Dall., Lamellibranche, IV, art. 3, p. 237. — des Mollusques pleurobranchidĂ©s, VIII, art. 2, p. 220. PIERSIGIA LIMOPHILA Protz., XIX, art. 1, p. 140 ; pl. 8, fig. 58. PIGEON Caecums du —, Columba domestica domestica XV, art. 1, p. 31 ; pl. IV, fig. 10. PIGMENT XVIII, art. 2, p. 289. — rouge des Vanesses, XX, art. 3, p. 309. — de l'aile des LĂ©pidoptĂšres, XIV, art. 1 p. 159. — pathologiques, XVIII, art. 2, p. 323, PILARGIDIENS. Nouvelle famille d'AnnĂ©lides d'AnnĂ©lides Baron de Saint-Joseph, X, art. 2, p. 175. PILARGIS VERRUCOSA Baron de Saint-Joseph nov. sp., AnnĂ©lide de la rade de Brest, X, art. 2, p. 175 ; pl. VI, fig. 10-17. PILIOCOLOBUS BOUVIERI de Rocheb., III, art. 2, p. 157, 166. — KIRKI Gray, III, art. 2, p. 166. — PENNANTI Wath., III, art. 2, p. 157, 166. — THOLLONI Edw., III, art. 2. p. 150 ; Colobes africains. PILUMNUS HIRTELLUS Pennant, cellule de l'hĂ©pato-pancrĂ©as, XVIII, art. l, p. 133. PIMELIA BIPUNCTATA Fabr., Insecte co- 468 ZOOLOGIE. lĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 383, 385. PINNIDÉS DĂ©veloppement de la coquille des —, lamellibranches, VIII, art. 1, p. 85 ; pl. I, fig. 17, 18 ; pl. III, fig. 810. 810. Sympathique du —, p. 183 ; pl. 1, fig. 1 Ă  3. PIONOSYLLIS PULLIGERA Kr., AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 223 ; pl. XIII, fig. 1. PISAURAOcyale MIRABILIS Cl. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre — , XV, art. 2, p. 219. PISCICULTURE maritime Recherches biologiques applicables Ă  la —, sur les oeufs et les larves des Poissons de mer et sur le Turbot, par Fabre-Domergue et EugĂšne BiĂ©trix, IV, art. 2, p. 15-1. PISTA CRETACEA Gr., AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 423 ; pl. XXIII, lig. 236-239. — CRISTATA MĂŒller, AnnĂ©lide de la rade de Brest, X, art. 2, p. 188 ; pl. VI, fig. 25-28. PLACETRON Schalfeew., genre des LithodinĂ©s, 1, art. 1, p. 6. — WOSSNESENSKII Schalfeew., p. 7, 20, 29. — Lepeopus FORCIPATUS Benedict., p. 8, 20, 29. PLAGIOPYLA NASUTA Stein., var. MARINA G. et R., Infusoire des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. IV, p. 241 ; pl. X, fig. 29. PLASMA GERMINATIF Examen de la thĂ©orie du —, de Weismann, XVI, art. 2, p. 320. PLATALEA TENUIROSTRIS Tem., Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 94. PLATISAMIA CECROPIA L.. Évolution du dessin des ailes de ce papillon, XIV, art. 1, p. 86 ; pl. XIII, fig. 60-03. PLATORIDAE TrachĂ©es des AraignĂ©es de la famille des —, XV, art. 2, p. 207. PLATYCLEIS GRISEA Fabr. ; pl. VIII, 7 ; pl. IX, fig. 4, 9. — LATICAUDA Brunn.. — SEPIUM Yers.. — TESSELLATA Charp. Insecte orthoptĂšre, orthoptĂšre, digestif, V, art. 1, p. 119. PLATYNUS ASSIMILIS Payk., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XL art. 7, p. 315 ; pl. XX, fig. 2, 3, 9. PLATYPHYLLUM GIGANTEUM Walker Insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art. 1, p. 104 ; pl. VIII, fig. 4. PLATYSTOMA ? Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 188. PLEUROBRANCHAEA Leue, genre de Mollusque opistobranche, XII, art. 1, p. 22. — BROCKI Bergh., XII, art. 1, p. 62 ; pl. VI, fig. 255-260. — CAPENSIS A. VayssiĂšre, XII, art, 1, p. 46 ; pl. IV, fig. 232 Ă  237. — MACULATA Quoy et Gaimard, XII, art, 1, p. 49 ; pl. V, fig. 238, 247. — MECKELI Leue, XII, art. 1, p. 42 ; pl. II, fig. 205-210 ; pl. III, p. 211 Ă  222; pl. IV, fig. 223-231. — —var. OCCIDENTALIS Bergh., XII, art. 1, p. 46. — NOVAE-ZELANDIAE Checsemann, XII. art. 1, p. 57. — Koonsia OBESA Verrill, XII, p. 72. — TARDA Verrill, XII, art. 1, p. 57 ; fig. 248-250; fig. 251-254. PLEUBOBRANCHIDÉS Monographie de la famille des Mollusques —, par A. VayssiĂšre, 1re partie, VIII, art. 1, p. 209 ; 2e partie, XII, art. 1, p. 1. — Liste des —, EspĂšces nouvelles, dĂ©crites par Bergh en 1897, XII, art. 1, p. 76. PLEUROBRANCHUS Sensu proprio VayssiĂšre, genre de Mollusque, VIII, art. 2, p. 307. — AMERICANUS Verrill., p. 356. — ANGASI Smith, p. 346 ; pl. XIII, fig. 13. — AREOLATUS Morch., p. 338. — BLAINVILLEI Lesson, p. 355. — BREVIFRONS Philippi, p. 350. — CALYPTROÏDES Forbes, p. 352. — CIRCULARIS Morch., p. 308. — CONTARINI Verany, p. 350. — CROSSEI VayssiĂšre, p. 332 ; pl. XXIV, fig. 148-154. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 469 PLEUROBRANCHUS DELICATUS H. Pease, p. 341 ; pl. XIII, fig. 12, 12 bis. — DE NOTARISII Verany, p. 351. — DIGUETI De Rochebrune, p. 345. — DILATIPES H. et A. Adams, p. 353. — FORSKALI Ruppel, p. 315 ; pl. XIII, fig. 8, 8 bis; pl. XXI. fig. 97-102 ; pl. XXII. fig. 123 ; pl. XXVI, fig. 177. — GIARDI VayssiĂšre, p. 334 ; pl. XXIV, fig. 157-164. — DE HAANII Cantraine, p. 350. — LIMACOÏDES Forbes, p. 352. — MACULATA Quoy et Gaimard, pl. XV, fig. 27. — MARGINATUS Pease, p. 344. — MECKELII Leue, pl. XV, fig. 29. — MOLII VayssiĂšre, p. 327 ; pl. XVIII, fig. 50 ; pl. XXI, fig. 103-107 ; pl. XXII, fig. 126. — NOVAE ZELANDLE Gheeseman; pl. XV, fig. 28. — OBLOXGUS Savigny, Audouin, p. 348; pl. XVIII, fig. 51. — OBESA Verrill ; pl. XV, fig. 30. — ORNATUS Cheesemann, p. 337 ; pl. XIV, fig. 18, 19. — OVALIS Pease, p. 341 ; pl. XIV, fig. 20. — PELLUCIDUS Pease, p. 343. — PERONII Cuv., p. 308 pl. XIII, fig. 7 ; pl. XXI, fig. 108-113 ; pl. XXII, fig. 125. — PERRIERI VayssiĂšre, p. 321; pl. XIII, — fig. 9 ; pl. XXII, fig. 124 ; pl. XXIII. lig. 127-134 ; pl. XXIV, fig. 155-156 ; XXVI, fig. 178. — PUNCTATUS Quoy et Gaymard, p. 339; pl. XIII, fig. 10, 11. — PURPUREUS Kelaart, p. 353. — RETICULATUS Rang., p. 354. — RUFUS Pease, p. 344. — QUADRIDENS Morch., p. 308. — SAVII Verany, p. 351. — SCUTATUS Forbes, p. 352. — SORDIDUS Forbes, p. 352. — TARDA Verrill ; pl. XV, fig. 31. — TESSELLATUS Pease, p. 342 ; pl. XV, fig. 25, 26. — VARIANS Pease, p. 344. — VIOLACEUS Pease, p. 355. — YPSILOPHORA Von Ihering, p. 347 pl. XIV, fig. 21, 22. — ZEYLANICUS Kelaart, p. 353. PLEURONEMA CHRYSALIS Ehr., Infusoire des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 243. PLICATULA DĂ©veloppement de la coquilledes Lamellibranches du genre —,. VIII, art. 1, p. 144 ; pl. X, fig. 1-6. PLOTUS NANUS Newt. et Gad., EspĂšce Ă©teinte d'Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 122. PLUMARIA ECHINULATA Lamk., p. 191. - HALECIOÏDES Ald.. — PINNATA L., p. 202. — SETACEA Ellis., p. 206 ; HydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 29, 180. PLUMES d'oiseaux Coloration des —. XVIII, art. 2, p. 253. PLUVIER Voy. Charadrius squatarolla- PNEUMOGASTRIQUE Étude des rapports qui existent entre les systĂšmes — et sympathique chez les Oiseaux, parM. V. ThĂ©bault, VI, art. 1, p. 1. POCHES buccales ou oesophagiennes des Mollusques gastĂ©ropodes, VII, art. 1,. p. 177. — incubatrice des Poissons lophobranches cf, XIV, art. 2, p. 200 ; pl. XXL fig. 1, 3, 5 ; XXII, fig. 6, 7 ; XXIIL fig. 6, 7 ; XXIV, fig. 3, 7 ; XXVI, fig. 1,4. PODARKE PALLIDA Clpd., p. 337, AnnĂ©lide de France, V, art. 2 ; pl. XIX, fig. 145. PODICEPS ? EspĂšce d'Oiseau Ă©teinte des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 106. PODOSTOMA FILIGERUM CI. et Lach., Amibo-flagellĂ© des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 225 ; pl. VIII, fig.. 1-7. POECILOCERUS Serv. Insecte orthoptĂšre Appareil digestif des —, V, art. 1, p., 70 ; pl. VI, fig. 1. POECILOGALE ALBINUCHA Gr., III, art. 2,. p. 277 ; IV, art. 1, p. 112 ; MustellidĂ©s. d'Afrique. POECILUS DIMIDIATUS 01.. — LEPIDUS Leske, Insectes colĂ©optĂšres,, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 304, 321. POEDERUS RIPARIUS L., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7,. p. 383, 388. POGONUS PALLIDIPENNIS Dej., Insecte co- 470 ZOOLOGIE. lĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 304, 321. POIANA RICHARDSONI Th , III, art. 2, p. 295 ; IV, art. 1, p. 114 ; ViverridĂ©s d'Afrique. POILS sensoriels des Isopodes des Cavernes; XX, art. 4, p. 391. POISSONS Les appendices des arcs branchiaux des —, par le Dr Canna Popta, XII, art. 3, p. 139. — Recherches sur les—Iophobranches, par M. A. Huot, XIV, art. 2, p. 197; pl. XXI Ă  XXVI, 13 lig. in texte. POL de LĂ©on Faune des AnnĂ©lides de Saint- —, V, art. 2, p. 214. POLYCHÈTES, AnnĂ©lides — de la rade de Brest et de Paimpol, par le baron de Saint-Joseph, X, art. 2, p. 161. — Recherches biologiques expĂ©rimentales sur la respiration des AnnĂ©lides, par M. J. Bounhiol, XVI, art. 1, p. 1 Ă  132. POLYCHÈTES Voy. AnnĂ©lides. POLYODON FOLIUM Lac. Dents de —, I, art. 4, p. 200, fig. 3, 4, 6. POLYONYX BOUVIERI n. sp. Baron de Saint-Joseph. CrustacĂ© dĂ©capode parasite d'une annĂ©lide Loimia mĂ©dusa, Sav., des cĂŽtes du SĂ©nĂ©gal, XII, art. 4, p. 231; pl. VIII, fig. 13 Ă  15; pl. IX, lig. 19-41. POLYOPHTHALMUS PICTUS Duj.. AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 385. POLYPRION CERNIUM Richards. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 147. POLYPTERUS ENDLICHERI Heckel. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 204. POLYZOSTERIA LIMBATA Burm. Insecte orthoptĂšre. Appareil digestif, V, art. 1, p. 48; pl. IV, fig. 1, 5, 8. POMACANTHUS PARU L1.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 157; pl. VII, fig. 21. PONTE du Doryctes gallicus Rh.. Insecte hymĂ©noptĂšre, X, art. I. p. 51. PHOENICOPTERUS MINOR Geoffr . — ROSEUS Barr.. Oiseaux des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 101. PORPHYRIO POLYOCEPHALUS Lath.. Caecums Caecums la poule sultane Ă  tĂȘte grise, XV, art. 1, p. 33; pl. I, fig. 20. PORPHYRIO SMARAGDONOTUS Tem.. Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, p. 98. PORTE-HÉPATIQUE des SĂ©laciens systĂšme, XIII, art. 1, p. 71. PORSAL Faune des AnnĂ©lides de —, V, art. 2, p. 215. POTAMOCHOERUS, IV, art. 1, p. 90. — AFRICANUS Schreb., IV, art. 1, p. 89. — ALBIFRONS DU Chaillu, IV, art. 1, p. 90. — PENICILLATUS Schinz., IV, art. 1, p. 89, 90, 136. — PORCUS Gray, IV, art. 1, p. 90. SuidĂ©s d'Afrique. POTAMOGALE VELOX Duchaillu, III, art. 2, p. 271. — — IV, art. 1, p. 107. MammifĂšre d'Afrique. POTAMOGALIDÉS du Congo, III, art. 2, p. 271. POULE D'EAU Voy. Gallinula. POULE; POULET Voy. Gallus domesticus. PRASINIDES Stoliczka. DĂ©veloppement de la coquille des Lamellibranches, VIII, art. 1, p. 128; pl. XL fig. 5-8. PRAXITHEA nereis, irrorata Mgr.. AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 295 ; pl. XVI, fig. 82. PRESBYTIS ALBIGENA Gray. = CERCOCEBUS. — Singes d'Afrique, III, art. 2, p. 22. PRIACANTHUS ALTICLARENS Val.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 149 ; pl. VII, fig. 2,8. PRIMATES du Congo, III, art, 2, p. 137; IV, art. 1, p. 100. PRION TURTUR Sol.. Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 109. PRIONUS CORIARIUS L.. Insecte colĂ©optĂšre. Glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 337, 374 ; pl. XXV, fig. 6. PRISTIPOMA HUMILE Kn. et Steind.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 150. PRISTIURUS MELANOSTOMUS Raf. SĂ©lacien. SystĂšme sus-hĂ©patique, XIII, art. 1 p. 84, fig. 16. PRISTOPUS VERRILLI Benedict Voy. Paralomis Verrilli Benedict. PROBOSCIDIENS du Congo, IV, art. 1, p. 139. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 471 PROCAVIA DORSALIS 0. Thos.. HyracoĂŻdĂ©s africains, IV, art. 1, p. 92. PROCESSIONNAIRE du Pin. Virus de la chenille —, VI, art. 2, p. 253. PROCERASTEA Langerhans. Sur une nouvelle espĂšce du genre —. L'Ă©volution et les affinitĂ©s de ce genre, par M. Ch. Gravier, XI, art. 2, p. 35. — Index bibliographique des travaux sur le genre —, XI, art. 2, p. 49. — PERRIERI n. sp., XI, art, 2, p. 35 pl. I, fig. 1 Ă  17. PROCOLOBUS du genre Colobe, III, art. 2, p. 102. PRODIDOMUS AMARANTHINUS Luc TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 185, fig. in texte 26, 27. PRODISSOCONQUE de Chlamydoconcha Orcutti Dali., Lamellibranche, IV. art. 3, p. 230. — Stade du dĂ©veloppement de la coquille des Lamellibranches, VIII, art. 1, p. 23; pl. I, fig. 1 Ă  18 II, 1 Ă  12. PROSIMIENS du Congo, III, art. 2, p. 141 ; IV, art. 1, p. 104. PROSTIGMATIQUES. Recherches sur l'anatomie l'anatomie des Acariens —, par Sig Thor., XIX, art. 1, p. 1 Ă  187. PROTÉASE des glandes de VipĂšre, XVIII, art. 1, p. 168. — de Tropidonotus natrix L., XVIII, art. 1, p. 174. PROTELES LALANDII ; J. Geoff., HyaenidĂ© africain, IV, art. 1, p. 109, 110. PROTEUS ANGUINUS Laur., XVIII, art. 2, p. 250 ; pl. XV, fig. 1. PROTOSTRACUM. Stade du dĂ©veloppement de la coquille des Lamellibranches, VIII, art. 1, p. 25. PROVINCULUM, de la coquille des Lamellibranches, VIII, art. 1, p. 31, 69. — Évolution du —, de la coquille des MytilidĂ©s, VIII, art. 1, p. 69. PSAMMOMYS de GerbillinĂ©s d'Afrique, IV, p. 122. PSECHRUS ARGENTATUS Doleschall TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —. XV, art. 2, p. 167. PSEUDO-NÉVROPTÈRES Evolution du des. sin des ailes des —, XIV, art. 1, p. 123; pl. XVII, fig. 98-101, 106, 107. PSEUDOPHYLLANAX INSULARIS Wakler Insecte orthoptĂšre. Appareil digestif, V, art. 1, p. 100. PSEUDORHYNCHUS MINOR Redtenbacher Insecte orthoptĂšre. Appareil digestif, V, art. 1, p. 114; pl. IX, fig. 2. PSEUDOSCARUS CHYSOPOMA Bleek. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 175; pl. VII, fig. 19. PSOPHUS STRIDULUS L., Insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art. l,p. 78. PTÉRINÉINÉS DĂ©veloppement de la coquille des — , VIII, art. 1, p. 184. PTÉROCARIS Heller. Genre de CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, arl. 1, p. 331. PTEROCLES PERSONATUS Gould, Oiseau Ganga de Madagascar. Coecums, XV, art. 1, p. 32; pl. 1, fig. 13. PTEROPODIDÉS du Congo, III, art. 2, p. 230. PTEROPUS Epomophorus Gambianus Og., III, art. 2, p. 251. — MACROCEPHALUS Og., III, art. 2, p. 253. — SCHOENSIS Rupp., III, art. 2, p. 255. — STRAMINEUS E. Geoff.. Chauves-souris africaines, III, art. 2, p. 256. PUFFINUS CHLORORHYNCHUS Less.. — OBSCURUS Gm.. Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. I, p. 107. PULMONÉS. Appareil digestif antĂ©rieur, VII, art. 1, p. 70, 79, 103. PURPURA LAPILLUS Lamk., Mollusque gastĂ©ropode. Tube digestif antĂ©rieur, VII, art. 1 ; pl. X, fig. 77. PUTRÉFACTION, de son influence sur les Ă©changes gazeux des muscles isolĂ©s du corps, 1, art. 2, p. 98. PYRGOMORPHA GRYLLOÏDES Serv. Insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art. 1, p. 70. PYRGOMORPHINAE Appareil digestif des orthoptĂšres -, V, art. 1, p. 70. PYROCHROA COCCINEA L.. Insecte colĂ©optĂšre. Glandes gĂ©nitales cf, XI, art, 7, p. 383, 385. PYRULA FICUS L., Mollusque gastĂ©ropode Tube digestif antĂ©rieur, VII, art. 1, p. 20, 29; pl. I, fig. 10-11 pl. II, fig. 14. 472 ZOOLOGIE. Q QUEDIUS LATERALIS Grav., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 383, 388. R RACILIUS Paulson, genre de CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 337. RADULA des GastĂ©ropodes, VII, art. 1, p. 75, 130. — de la Patelle, VII, art. 1, p. 75. — des Mollusques pleurobranchidĂ©s, VIII, art. 2, p. 244. — du Nautile, II, art. 3, p. 143 ; pl. XVIII, fig. 11-13. — de Oscaniopsis, Mollusque plcurobranchidĂ©, XII, art. 1, p. 13, 19. — du PLEUROBRANCHEA, XII, art. 1, p. 33. RAIES, vascularisation intestinale des —, XIII, art. 1, p. 69, fig. in texte 9, p. 101, lig. 20; pl. I, fig. 3 Ă  4. RAINETTE, action de la lumiĂšre colorĂ©e sur la peau de la —, XVIII, art. 2, p. 413; pl. III et IV. RANA ESCULENTA Voy. Grenouille, XVIII, art. 2, p. 257. RANELLA GIGANTEA Lmk., Mollusque gastĂ©ropode, trompe, jabot, VII, art. I, p. 5, fig. 9, p. 210; pl. II, fig. 15; pl. IX, fig. 73. RAPACES, caecums des Oiseaux —, XV, art. 1, p. 28. RAPANA BEZOAR L., Mollusque gastĂ©ropode, jabot, VII, art. 1, p. 229 ; pl. II, lig. 13. RAPPORTS Étude des — qui existent entre les systĂšmes pneumogastrique et sympathique chez les Oiseaux, par M. V. ThĂ©bault, VI, art. 1, p. 1. RATELUS CAPENSIS Noack. = Mellivora ratel Sparrm., III, art. 2, p. 273, MustĂ©lidĂ© africain. RECHERCHES biologiques applicables Ă  la pisciculture maritime sur les oeufs et les larves des Poissons de mer et sur le Turbot, par Fabre-Domergue et EugĂšne BiĂ©trix, IV, art. 19, p. 151. RECHERCHES sur un CĂ©rianthaire pĂ©lagique du golfe de Californie Dactylactis Benedeni,.n. sp., Ch. Gravier, XX, p. 453. — sur les organes reproducteurs mĂąles des ColĂ©optĂšres anatomie comparĂ©e, histologie, matiĂšre fĂ©condante, par L. Bordas, XI, art. 7, p. 283. RÉFLEXION, couleurs dues Ă  la—, XVIIL. art. 2, p. 234. RÉGÉNÉRATION des HydroĂŻdes, XX, art. 1, p. 83. REINS de la Chlamydoconcha Orcutti Dali lamellibranche. — de Delphinus delphis L., X, art. 3, p. 196. — des Poissons lophobranches, XIV,. art. 2, p. 224 ; pl. XXII, fig. 1, 4, 5,, 10. RELATION entre les phĂ©nomĂšnes d'excrĂ©tion et la coloration des ailes desPapillons, XIV, art. 1, p. 159. — entre les vaisseaux sanguins et les chromatophores des Papillons, XIV, art. 1, p. 137. — des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s avec les CrustacĂ©s de la famille des HyppolytidĂ©s, IX, art. 1, p. 339. RÉPERTOIRE des Poissons d'eau douce de la Russie, par E. Blanc, XI, art. 4, p. 251. REPRODUCTEURS [Voy. Organes gĂ©nitaux]. REPRODUCTION. Organes de la cf des ColĂ©optĂšres, par L. Bordas, XI, art.. 7, p. 283. de Pleurobranchea, XII, art. 1,. p. 38. RESPIRATION des AnnĂ©lides polychĂštes. Recherches biologiques expĂ©rimentales sur la —, par M. J. Bounhiol, XVI, art. 1, p. 1 Ă  132. — Bibliographie des mĂ©thodes gĂ©nĂ©rales d'observation et de mesure de la —, XVI, art. 1, p. 129. RESPIRATION du muscle extrait du corps, I, art. n° 2, p. 84, 102. RESPIRATION du Turbot, IV, art. 2, p. 158 139. RESPIRATOIRE Appareil des Poissons lophobranches, XIV, art. 2, p. 220 ; TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 473 pl. XII, fig. 3, 9 ; pl. XXIII, fig. 2, 4. RESPIRATOIRES, organes — des Acariens, XIX, art. 1, p. 39. — Appareil du Doryctes Gallicus Rh., Insecte hymĂ©noptĂšre, X, art. 1, p. 21. — DĂ©veloppement des organes — de Damon mĂ©dius Herbst,, arachnide Phryne, XIII, art. 2, p. 247. RESSEMBLANCES Sur les — qui existent entre la faune des Ăźles Mascareignes et celle de certaines Ăźles de l'OcĂ©an Pacifique austral, par M. A MilneEdwards, II, art. 2, p. 117; pl. XI, Ă  XV. REVISION des CladocĂšres, par Jules Richard, 2e partie, II, art. 4, p. 187; pl. XX Ă  XXV. RHAGIUM SYCOPHANTA Schrank. Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 337, 372. RHEA AMERICANA Loth. Coecums du Nandou, XV, art, 1, p. 39 ; pl. I, fig. 18; pl. II, fig. 2-6. RHINOCÉROS BICOBNIS L., IV, art. 1, p. 137. — HOLMWOODI SC.. — SIMUS Burch.. — — RĂ©partition en Afrique. RHINOGALE MELLERI Gr., III, art. 2, p. 317; IV, art. 1, p. 114; MammifĂšre africain. RHINOLITHODES Brandt, I, art. 1, p. 15. — BISCAYENSIS A. et Bouv., p. 16, 26, 29. — WOSSNESENSKI Brandt, p. 16, 27, 29. — CRISTATIPES Faxon, p. 16, 27, 29. RHINOLOPHIDÉS du Congo, III, art. 2, p. 257. RHINOLOPHUS CAFFER Sundevall, III, art. 2, p. 258. — COMMERSONI, III, art. 2, p. 257 E. Geof., Chauve-souris africaines. RHINOPHORES des Mollusques pleurobranchidĂ©s, VIII. art. 2, p. 221. RHIZOMYS ANNECTENS Thos., IV, art. 1, p. 121. — MACROCEPHALUS RĂ»pp.. — SPLENDENS RĂ»pp., SpalacidĂ©s d'Afrique. RHOMBUS MAXIMUS L.. Voy. Turbot. RHYNCHOCYON CHRYSOPYGUS GĂŒnth., III, art. 2, p. 269. RHYNCHOCYON CIBNEI Pet.. — MACRURUS GĂ»nth. PETERSI BOC. — STUHLMANNI Matsch.. Insectivores d'Afrique. RHYNCHOTUS RUFESCENS Tem., Tinamou isabelle XV, art. 1, p. 40; pl. I,ilg. 14. RIGIDITÉ CADAVÉRIQUE sur les conditions, dans lesquelles se produit le phĂ©nomĂšne de la—, I, art. 2, p. 67. RONGEURS du Congo, III, art. 2, p. 324 ;. IV, art. 1, p. 115. ROSTELLAIRE, Mollusque gastĂ©ropode Partie antĂ©rieure du tube digestif de la—, VH, art. 1, p. 206. RUMIA LUTEOLATA L.. Evolution du dessin des ailes de ce papillon, XIV, arl. 1, p. 100; pl. XV, fig. 78. RUSSIE RĂ©pertoire des Poissons d'eau douce de la —, par E. Blanc, XI, art. IV, p. 251. — Noms usuels en langue russe avec indication des noms zoologiques correspondants p. 267. RYNCHOLOPHUS NORVEGICUS Sig Thor., XIX, art. 1, p. 75; pl. III, fig. 11; pl. Vil, lig. 46; pl. VIII, fig. 53 ; pl. VIII, fig. 61 et 62. RYNCOLOPHUS VERTEX Kranior, XIX, art. 1, p. 23; pl. IV, fig. 14; pl. VI, fig. 36; pl. VIII, fig. 52. S SABELLA PAVONINA Sav., respiration de cette AnnĂ©lide, XVI, art. l,p. 37, 43, 71. SABELLARIA ALVEOLATA L., AnnĂ©lide de France, V, art, 2, p. 4»5. SABELLIENS, AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 429. SACCOCIRRUS PAPILLOCERCUS Bobr., AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 348 ; pl. XX, fig. 102-103. SACCOSTOMUS MuridĂ©s africains, IV, art. 2, p. 122. SAINT-GUÉNOLÉ Faune des AnnĂ©lides. de —, V, art. 2, p. 215. SAINT-JEAN-DE-LUZ Faune des AnnĂ©lides de —, V, art. 2, p. 221. SAINT-POL-DE-LÉON Faune des AnnĂ©lides. de —, V, art. 2, p. 214. 474 ZOOLOGIE. SAINT-VAAST-LA-HOUGUE Faune des AnnĂ©lides de —, V, art. 2, p. 211. SALAMANDRA MACULOSA Laur. XVIII, art. 2, p. 256 ; pl. XIV, fig. 12. SALANGANE Voy. Collocatia. SALÉES de Lorraine Etudes sur la faune des mares — , par R. Florentin, X, art. 4, p. 209. — Lacs d'Europe et d'AlgĂ©rie, X, art. 4, p. 212. SALIVAIRES Glandes — de la couleuvre, Zamenis viridiflavus Latr., XVIII, art. 1, p. 128. SALOMONA MEGACEPHALA de Haan, Insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art. 1, p. 114 ; pl. VII, fig. 8 ; pl. VIII, lig. 2 pl. X, fig. 4. SALTICUS SCENICUS Cl.. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 221, fig. in texte 08. SALURE Bibliographie des travaux sur l'Influence de la —. et la faune des mares salĂ©es, X, art. 4, p. 342. SAPERDA OCTOPUNCTATA Scopoli, Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 337, 378. SARCIDIORNIS MAURITIANUS Newton et Gad., espĂšce Ă©teinte d'Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 102. SCAPHANDER LIGNARIUS L., Mollusque gastĂ©ropode. Bulbe oesophagien. GĂ©sier, VII, art. 1, p. 254 ; pl. X, fig. 84. SCAPHYRHINCHUS FEDSTSCHENKOI Kessl. Dents du —, I. art. 4, p. 199, 210. — KAUFMANNII Bogd. Dents de—, I, art. 4, p. 199, 210; pl. V, fig. 9, 10, 11, 12. SCHISTOCERCA PEREGRINA Oliv. , Insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art. 1, p. 73; pl. VI, fig. 2, 4. SCHIZODONTES Steinmann, groupe de coquilles de Lamellibranches de la classification de Neumayr, basĂ©e sur les dents et devant disparaĂźtre, VIII, art. 1, p. 10, 12. SCHIZOPHYLLUM Bothroiulus FUSCO-UNILINEATUM Lucas, Myriapode d'AlgĂ©rie, IV, art. 4, p. 254, 250, var. cf, 259, 261 ; pl. III, fig. 1 Ă  10. — Apareiulus LAPIDARIUM Lucas, Myriapode d'AlgĂ©rie, IV, art. 4, p. 254, 202 ; pl. III, fig. 11 Ă  21. SCHIZOPODES, relation des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s avec les CrustacĂ©s, IX, arl. 1, p. 338. SCISSIPARITÉ des HydroĂŻdes, XX, art. 1, p. 41; pl. II et III, SCIURIDÉS du Congo, III, art. 2, p. 334. SCIUROCHEIRUS ALLENI = GALAGO —Gray, III, art. 2, p. 242, LĂ©muriens africains. SCIUROMORPHES africains, III, art. 2, p. 324 ; IV, art. 1, p. 115. SCIURUS, III, art, 2, p. 340. — ALBOVITTATUS Desm., III, art. 2, p. 334. — ANERYTHRUS O. Thos., III, art. 2, p. 360; IV, art. 1, p. 118. — ANNULATUS Desm., III, art. 2, p. 350, 365; IV, art. 1, p. 117. — AUBINNI Gr.. III, art. 2, p. 365. — IV, art. 1, p. 118. — AUBRYI A. III, art. 2, p. 349. — BOEHMI Reich., III, art. 2, p. 360, 365; IV, art. 1, p. 118. — BONGENSIS V. Heugl., III, art. 2, p. 350. — CALLIURUS Buchholz, III, art. 2, p. 340. — CANICEPS Tem., III, art. 2, p. 340. — CEPAPI A. Smith, III, art. 2, p. 365 ; IV, art. 1, p. 117. — CONAICUS Kuhl., III, art. 1, p. 365. — EBII Tem., III, art. 2, p. 343, 365; IV, art. 1, p. 118. — EBORIVORUS Duchail., III, art. 2, p. 340. — ERYTHROGENYS Waterh., III, art. 2. p. 361; IV, art. 1, p. 118. — ERYTHROPUS E. Geof., III, art. 2, p. 334. — GAMBIANUS Og., III, art. 2, p. 350. — ISABELLA Gray, III, art. 2, p. 358. — LEMNISCATUS L., III, art. 2, p. 358 365 ; IV, art. 1, p. 118. — LEUCOUMRRINUS RĂŒpp., III, art. 2, p. 334. — LEUCOSTIGMA Tem., III, art. 2, p. 361 IV, art. 1, p. 118. — MACULATUS Tem., III, art. 2, p. 349. — MINUTUS Duchail., III, art. 2, p. 365; IV, art. 1, p. 118. — MULTICOLOR RĂŒpp., III, art. 2, p. 350. — MUSCULINUS Tem., III, art. 2, p. 355. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 475 — MUTABILIS Pet., III, art. 2, p. 365 ; IV, art. 1, p. 117. — NORDHOFFI Duchaill., III, art. 2, p. 340. — OLIVACEUS A. III, art. 2, p. 355. — PALLIATUS Pet., III, art. 2, p. 363; IV, art. 1, p. 117. — POENSIS A. Smit, III, art. 2, p. 355, 365; IV, art. 1, p. 118. — PUNCTATUS Tem., III, art. 2, p. 353, 365; IV, art. 1, p. 118. — PYRRHOPUS Cuv., III, art. 2, p. 360, 365; IV, p. 118. — RUFOBRACHIATUS Waterh., III, art. 2, p. 349, 365; IV, art. 1, p. 117. — RUFOBRACHIUM Waterh., III, art. 2, p. 349. — SHARPEI Gray, III, art. 2, p. 358. — SHIRENSIS Gr., IV, art, 1, p. 117. — STANGERI Water., 111/art. 2, p. 340, 365; IV, art. 1, p. 118. — SUBALBIDUS Duchaill., III, art. 2, p. 340. - SUBVIRIDESCENS Lecomte, III, art. 2, p. 355. — TEMMINCKI Jentink., III, art. 2, p. 340. — WILSONI Duchaill., III, art. 2, p. 343. SCOLOPAX ARCUATA L., caecums du Courlis, XV, art. 1, p. 34; pl. I, fig. 28. SCOLOPENDRA MORSITANS L., cellules Ă  venin, XVIII, art. 1, p. 97; pl. I, fig. 23, 24, 31, 32, 37 et 39. SCOMBER SCOMBRUS L, alevin, IV, art. 2, p. 171. SCOPOPHORUS MONTANUS RĂŒpp., IV, art. 1, p. 129. — NIGRICAUDATUS Br.. — SCOPARIUS Schreb., Antilopes africaines. SCOPS COMMERSONI Oust., espĂšce Ă©teinte d'Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 34. SCOTOPHILUS BORBONICUS Dobson, art. 2, p. 263. — DINGANI O. Smith, Chauves-souris africaines, III. SCYLLIUM CATULUS L., veine commune Ă . l'ovaire et Ă  l'intestin, XIII, art. 1, p. 80, fig. 14. SCYLLIUM CATULUS fibres musculaires, XVIII, art. 2, p. 256; pl. XII, fig. 4. — STELLARE L. systĂšme porte-hĂ©patique, de ce SĂ©lacien, XIII, art, 1, p. 72, fig. 10 in texte. — SystĂšme sushĂ©patique, XIII, art. 1, p. 83, fig. 15. SCYTODES BERTHELOTI Luc, TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 174, fig. in texte 13, 14. SEBASTES DACTYLOPTERUS de la R., Appendices des arcs branchiaux de ce Poisson, XII, art. 3, p. 158. SÉCRÉTION Contribution Ă  l'Ă©tude des phĂ©nomĂšnes nuclĂ©aires de la —, par L. Launoy, XVIII, art. 1, p. 1 Ă  224. — Index bibliographique des travaux sur la —, XVIII, art. 1, p. 205. SEGESTRIA FLORENTINA Rossi TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 181, fig. in texte 22, 23. SEGMENTATION de l'oeuf des Phoronis,XI, art. 3, p. 65. — ovulaire chez l'Asellus aqualicus L., I, art. 3, p. 163; pl. I Ă  III. — TachygĂ©nĂšse dans la—, XVI, art. 2, p. 320. SÉLACIENS Contribution Ă  l'Ă©tude de la vascularisation intestinale chez les Cyclostomes et les—,par M. H. Neuville, XIII, art. 1, p. 1 Ă  110 ; pl. I. — Index bibliographique des travaux sur les —, XIII, art. 1, p. 107. — Nageoire des —, et la tachygĂ©nĂšse, XVI, art. 2, p. 230. SELENOPS RADIATUS Latr. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art, 2, p. 209. SÉNÉGAL Sur quelques InvertĂ©brĂ©s marins des cĂŽtes du—, par le baron de Saint-Joseph, XII, art. 4, p. 217 ; pl. VIII et IX. SENOCULUS? du Venezuela TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XX, art. 2, p. 221. SENS organes des — des Acariens, XIX, p. 141. DĂ©veloppement des— du Damon MĂ©dius Herbst,, Arachnide Phryne, XIII. art. 2, p. 291. des Poissons Iophobranches, XIV, art. 2, p. 256. 476 ZOOLOGIE. SERIN des Canaries, sympathique, VI, art. 1, p. 188. SERINUS CANICOLLIS Sund., Oiseau introduit aux Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 58. — ICTERUS Bonn, et V., Oiseau introduit aux Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 56. SERPENTARIUS REPTILIVORUS Daud., caecum caecum SecrĂ©taire, XV, art. 1, p. 30 ; pl. I, fig. 6 Ă  23. SERPULA, AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 440. SERPULIENS, AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 429. SERRANUS BORBONIUS Val.. Appendices des arcs branchiaux de ce Poisson, XII, art. 3, p. 148. SERRES Loi de —, XVI, art. 2, p. 139. SEBTULARELLA POLYZONIAS L., HydroĂŻde de la baie de la Hougue, XX, art. 1, SERTULARIA OPERCULATA L.. — PUMILA L., HydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 176, 177. SETARCHES GUENTHERI Johnston. Appendices des arcs branchiaux de ce Poisson, XII, art. 3, p. 139. SEXUEL Dimorphisme —du Nautile, II, art. 3, p. 157. TrachĂ©es de la famille d'araignĂ©e des —, XX, art. 2, p. 174. SIGALION SQUAMATUM D. Cli., AnnĂ©lide de France, V, art, 2, p. 238; pl. XIII, fig. 22 Ă  29. Respiration de cette AnnĂ©lide, XVI, art. 1, p. 42, 73. SILPHA OPACA L.. — RUGOSA L.. — SINUATA Fabr., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 397 ; pl. XXVIII, fig. 2, 5, 10. SILURE, Appendices des arcs branchiaux de ce Poisson, XII, arl. 3, p. 184. SILVIUS LATICORNIS Loew., Insecte diptĂšre, TabanidĂ© de l'ambre, Meunier, XVI, art. 4, p. 396; pl. II, fig. 1. SIMIA CERCOPITHECUS ASCANIAS Audehert, III, art. 2, p. 183, 208. — cEPiius L., III, art. 2, p. 210. — CYNosuRosScopoli, 111, art. 2, p. 223. — FERRUGINEA Sliaw, III, art. 2, p. 162. SIMIA NICTITANS L., III, art. 2, p. 198^ 207. — PETAURISTA Lac et G. Cuv., III,. art. 2, p. 176. — SABJEA L., III, art. 2, p. 224, Singcsdu Congo. SIMIIDÉS du Congo, III, art. 2, p. 137. SINGES africains Sur quelques appartenant aux genres Colobus et Cercopithecus, par E. de Pousargucs, I,. art. 7, p. 245. — Voy. Anthropomorphes. SIREDON PISCIFORMIS Cope., Fibres cardiaques de l'Axolotl, XVIII, art. 2, p. 256; XV, fig. 2. SITTICUS PUBESCENS Fabr. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 221. SMARIS EXPALPIS Hermann, XIX, art. L p. 33 ; pl. II, fig. 4, 5 ; pl- III, fig. 12; pl. IV, fig. 20, 21 ; pl. VI, fig. 33 - pl. VII, fig. 49, 50 ; pl. XI, fig. 80. SOREUSIE Giard, Bourgeon solide remplaçant l'invagination dans la genĂšsed'organes, XVI, art. 2, p. 314. SOREX MARIQUENSIS III, art. 2, p. 273 ; Insectivore africain. SORICIDÉS du Congo, III, art. 2, p. 273. SOUDURES tachygĂ©nĂ©tiques d'organes,. XVI, art. 1, p. 224. SOUTERRAINE Sur quelques formes d'isopodes appartenant Ă  la faune d'Europe. XX, art. 4, p. 365. SPADICE du Nautile, II, art. 3, p. 169. SPALACIDÉS du Congo, IV, art. 1, p. 120.. SPATULE Voy. Platalea. SPERCHON BREVIROSTRIS Koenike, XIX, art. 1, p. 20 ; pl. II, fig. 7 ; pl. 1V„ fig. 18 ; pl. 7, fig. 43 ; pl. IX, fig. 78.. — MULTIPLICATUS Sig Thor., Anatomiede ces Acariens, XIX, art. 1, p. 20. SPERMATOPHORE des Locustiens Declicusalbifrons Fabr., I, art. 6, p. 228. — EPHIPPIGER VITIUM Sei'V., pl. VI,. p. 233. — PHANER01TERA FALCATA SeTV., p. 235. — du Nautile, II, art. 3, p. 181; pl. XVIII,. fig. 16, 17. SPHAERECHINUS GRANULARIS A. Ag. ParthĂ©nogenĂšse du —, XII, art. 2, p. 98— 98— A. Ag.. FĂ©condations croisĂ©es, XVII, art. 1,-p. 89. TABLE ALPHABETIQUE DES MATIÈRES. 477 SPHAERODORIDÉS, AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 345. SPHAEROMITLE des Cavernes, XX, art. 4, p. 375. SPHAEROMIDES RAYMONDI A. Dollfus, genre d'Isopode des. Cavernes, XX, art. 4, p. 371 et 401. SPHYRACEPHALA BREVIATA nov. sp. F. Meunier, Insecte diptĂšre Diopsinai de l'ambre, XVI, art. 4, p. 404 ; pl. , fig. 9,10, 11. SPHYRION Cuv. Description prĂ©liminaire d'une nouvelle espĂšce du . genre —. — AUSTRALICUS n. sp. d'Australie, comparĂ©e Ă , Sphyrion loevis Quoy et Gaymard, par Sig Thor., XI, art. 6, p. 277. . SPIONIDIENS. AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 349. SPIOPHANES BOMBYX Clpd., AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 352 ; pl. XX, fig. 165. SPIROGRAPHIS SPALLANZANII Viv., AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 429. — — Respiration de cette AnnĂ©lide, XVI, art. 1, p. 37, 43, 51, 71, 81. SPIROSTOMUM SALINARUM R. Florentin . n. sp., Infusoire des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 245; pl. X, lig. 30-33. SPONDYLUS Lamellibranche, DĂ©veloppement de la coquille, VIII, art. 1, . SPORADOBYTHIE Mode de genĂšse d'organes, XVI, art. 2, p. 314. SPYROCEPHALUS LABROSUS Murray ÉPOMOPHURUS, III, art. 2, p. 250, Chauvesouris du Congo. SJUATAROLA HELVETICA L., Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 83. SQUELETTE du Dolichotis patagonica, Pennant, VI, art. 4, p. 309. — des Poissons Iophobranches, XIV, art. 2, p. 250, fig. in texte 4, 5, 6, 11, 12. STAGHYCOLOBUS SATANAS de Rochebr. = COLOBUS —, III, art. 2, p. 149, CercopithĂšques du Congo. STADES nĂ©pionique et nĂ©alogique du dĂ©veloppement de la coquille des MytilidĂ©s, VIII, art. 1, p. 68. STAGMATOPTERA ANNULATA Stoll. Insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art. 1, p. 31. — PREDICATORIA Stoll. Insecte orthoptĂšre, appareil digestif, V, art. 1, p. 31 ; pl. m, fig. 3, 7. STAPHYLINUS CAESARAEUS Ced.. — ERYTHROPTERUS L., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 388, pl. XXVII, fig. 3. STEATOMYS, III, art. 2, p. 391 ; IV, art. 1, p. 124. — BOCAGEI Thos., III, art. 2, p. 392. — KREBSI Pet., III, art, 2, — OPIMUS De Pous., III, art. 2, p. 391 ; IV, art. 1, p. 124. — PRATENSIS Pet., III, art. 2, p. 392; MuridĂ©s africains. STEGODYPHUS LINEATUS Latr. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 171. STEINMANN Formule cardinale de— de la charniĂšre des coquilles des Lamellibranches, VIII, art. 1, p. 13. STENOBOTHRUS BICOLOR Charpentier. — LINEATUS Panz. ; pl. VI, fig. 5, 8 ; pl. VII, fig. 1, 4, 5. — LONGICORNIS Latr.; pl. VI, fig. 9 ; pl. VII, fig. 6. — PULVINATUS Fisch.. — STIGMATICUS Ramb. Insectes orthoptĂšres, Appareil digestif, V, art. 1, p. 85. STENOPS POTTO Pet. = PERODICTICUS POTIO Gm., III, art. 2, p. 245, LĂ©murien d'Afrique. STENTOR IGNEUS Ehr., Infusoire des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 248. STÉRÉOBYTHIE Mode de genĂšse d'organes, XVI, art. 2, p. 314. STERNA ANAESTHETA Gm.. — DOUGALLI Mont.. — FULIGINOSA Gm., Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 112. STHENELAIS MINOR Pruv. et Racov., AnnĂ©lide de Brest, X, art. 2, p. 171. STOLONISATION des HydroĂŻdes, XX, art. 1, p. 12 ; pl. I, IV, V. STOMATROPA A. Pizon, nouveau genre d'Ascidie MolgulidĂ©e, VII, art. 3, p. 377. — VILLOSA A. Pizon n. sp., Patago- 478 ZOOLOGIE. nie, Ăźles Malouines, p. 379 ; pl. XIV, fig. 3 Ă  6. STORENA Selamia RETICULATA E. Simon TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 189. STRANGALIA ATTENUATA L.. — BIFASCIATA MĂŒll.. - MACULATA Poda.. — MELANURA L.. Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7,p. 337, 373. STREPSICEROS, IV, art, 1, p. 81, 131. — IMBERBIS Blyth., IV, art. 1, p. 81. — KUDU Gr., IV, art. 1, p. 81 Coudous, Antilopes africaines. STREPSILAS INTERPRES L., Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 84. STEOMBIDIUM ELEGANS n. sp. R. Floren tin, Infusoire des mares salĂ©es de Lorraine, XII, art. 6, p. 348 ; pl. XV, fig. 0-12. — TURBO Cl. et Lach., Infusoire des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 249. STROMBUS GIBBERULA L., Mollusque gastĂ©ropode, tĂȘte, VII, art. 1, fig. 3; partie antĂ©rieure du tube digestif, p. 206 ; pl. IX, fig. 70, 71. STRONGYLOCENTROTUS LIVIDUS Brandt ParthĂ©nogenĂšse des —, XII, art. 2, p. 104. FĂ©condations croisĂ©es, XVII, art. 1, p. 91. STRUTHIO CAMELUS L.. Coecums de l'Autruche, XV, art. 1, p. 39 ; pl. I, fig. 23. STRYX FLAMMEA L.. Cfecums de la Chouette effraye, XV, art. 1, p. 30 ; pl. 1, fig. 29. — SAUZIERI Gad. et Newt, EspĂšce Ă©teinte des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 41. STURNUS VULGARIS L.. Sympathique de l'Ă©tourneau, VI, art. 1, p. 188 ; pl. I, fig. 9 Ă  21. STYLARIOÏDES PLUMOSA MĂŒller, AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 367 ; pl. XXI. fig. 180. Respiration de cette AnnĂ©lide, XVI, art. 1, p. 34. STYLOPLOTES APPENDICULATUS Ehr., Infusoire des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 233. SUCRE. PrĂ©sence du sucre dans le pigment rouge des Vanesses, XX, art. 3, p. 329. SUIDÉS du Congo, IV, art. 1, p. 89, 90, 135. SULA PISCATRIX L., Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 123. SCRICATA TETRADACTYLA Schr., III, art. 2. p. 317, IV, art. 1, p. 114, MammifĂšre africain. SURVIE dans les muscles aprĂšs la mort gĂ©nĂ©rale Étude des PhĂ©nomĂšnes de, par M. Tissot, I, art. 2, p. 47. Sus SCROFA L. var DOMESTICUS Porc. Fibres du coeur, XVIII, art. 2, p. 259 ; pl. XVI, fig. 8 et 9 ; pl. XVII, fig. 14-15 ; pl. XVIII, fig. 4. — PENICILLATUS Schinz., IV, art. 1, p. 90. — SCROFA L., IV, art. 1, p. 89. — SENNARIENSIS Fitz., IV, art. 1, p. 89. SuidĂ©s africains. SUS-HYOÏDIENNE. RĂ©gion — chez les VertĂ©brĂ©s, sa constitution musculaire, XVI, art. 3, p. 375 ; pl. I. SUTURES surnumĂ©raires de quelques os du crĂąne et de la face, XVII, art. 2, p. 148. SUZANIA Gray. Genre de Mollusque. — CORNUTA Quoy et Gaym., VIII, art. 2, p. 379. — GRANDIS H. Pease, p. 375 ; pl. XV, fig. 24. — HILLI Hedley, p. 368; pl. XVIII, fig 52; pl. XXII, fig. 122. — MAMMILLATUS Quoy et Gaym., p. 370 ; pl. XXII, fig. 114-120 ; pl. XIV, fig. 17. — SEMPERI A. VayssiĂšre, p. 377. — TESTUDINARIA Cantraine, p. 360 ; pl. XV, fig. 23; pl. XXII, fig. 121; pl. XXIII, fig. 135-144 ; pl. XXIV, fig. 145-147; pl. XXVIII, fig. 187. — TUBERCULATA D. Ch., p. 362; pl. XXVII, fig. 184. SYLLIDIENS. AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 223. SYLLIS typosyllis VARIEGATA Gr.. AnnĂ©lide du SĂ©nĂ©gal, XII, art. 4, p. 245. SYLVICAPRA ABYSSINICA Thos., IV, art. 1, p. 47. — CORONATA Gr., IV, art. 1, p. 47, 126. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 479 SYLVICAPRA GRIMMI L., IV, art. 1, p. 47. Antilopes africaines. SYMPATHIQUE des Oiseaux, Etude des rapports qui existent entre les systĂšmes pneumogastrique et sympathique chez les Oiseaux, par M. V. ThĂ©bault, VI, art. 1, p. 1. Index bibliographique des travaux sur le —, VI, art, 1, p 231. — des Poissons Iophobranches, XIV, art. 2, p. 235. SYNALPHEUS sp. BĂąte. Genre de CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 195, 334. — Larves, p. 444. SYNANCEIA VERRCCOSA Schneid.. Appendices des arcs branchiaux de ce Poisson, XII, art. 3, p. 159. SYNCORYNE EXIMIA Allm.. — PULCHELLA Allm.. HydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 155. SYNGNATHUS DUMERILII Moreau DĂ©veloppement du—, XIV, art. 2, p. 271 ; pl. XXIV, fig. 4, 5. SYNODONTIS NOTATUS Vaillant, p. 190. — OMIAS Gunther, Appendices des arcs branchiaux de ces Poissons, XII, art. 3. p. 191. SYNOXYLON SEX-DENTATUM L., Insecte parasite des chĂȘnes-liĂšges de Tunisie, XI, art, 1, p. 32. SYRNIUM ALUCO L.. Caecum de la Chouette hulotte, XV, art. 1, p. 30; pl. I, fig. 27. SYSTÈME musculaire de Nerilla antennata antennata Schmidt, I, art. 8, p. 280. Voy. Muscles. — nerveux des Acariens, XIX, art. 1, p. 141. de la famille des CrustacĂ©s AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 407, 414 ; pl. IV, fig. 1 Ă  5. des Embryons de Damon MĂ©dius Herbst. Arachnide Phryne, XIII, art. 2, p. 269. du Distomum lanceolatum Mehlis, XV, art. 4, p. 344, fig. 33-38. de Chlamydoconcha Orcutti Dall.. Lamellibranche, IV, art. 3, p. 245. du Doryctes Gallicus Rh..HymĂ©noptĂšre, X, art. 1, p. 29. des Mollusques pleurobranchidĂ©s, VIII, art. 2, p. 223. SYSTÈME musculaire de Nerilla antennata O. Schmidt, I, art. 8, p. 292. de Oscaniopsis Pleurobranche, XII, arl. 1, p. y; pl. I, fig. 203. — — DĂ©veloppement du — de PalĂ©mon serratus Latr., II, arl. 1, p. 93. de Pleurobranchea Leue, XII, art. 1, p. 23. - des Poissons lophobranches, XIV, art. 2, p. 252. — sympathique Voy. Sympathique. SYSTÈMES pneumogastrique et sympathique chez les Oiseaux, par M. V. ThĂ©bault, Etudes des rapports qui existent entre les—, VI, art. 1, p. 1. SYSTÈME porte hĂ©patique des SĂ©laciens, XIII, art. 1, p. 71. — vasculaire Voy. Appareil circulatoire. T TABANIDAE. Insectes DiptĂšres de l'ambre, XVI, art. 4, p. 395. TACHYGÉNÈSE la ou l'accĂ©lĂ©ration embryogĂ©nique, son importance dans les modifications des phĂ©nomĂšnes embryogĂ©niques, son rĂŽle dans la transformation des organismes, par E. Perrier et Ch. Gravier, XVI, art. 2, p. 133. — Index bibliographiques des ouvrages sur la TachygĂ©nĂšse, XVI, art. 2, p. 356. — DĂ©finition, p. 149. — Mode constant d'action de l'hĂ©rĂ©ditĂ©, p. 151. — Sa gĂ©nĂ©ralitĂ© et son importance, p. 152. — dans le rĂšgne vĂ©gĂ©tal, p. 152. — chez les organismes ramifiĂ©s, p. 159. — dans le bourgeonnement des Tuniciers, p. 177. — chez les animaux segmentĂ©s, p. 184. — et les diverses sortes de mĂ©tamĂ©ridation. p. 200. — soudure d'organe par—, p. 224. — dans le dĂ©veloppement du systĂšme nĂ©phridien, p. 237. — et morphologie des larves, p. 249. .. — et le dĂ©veloppement des Mollusques, p. 267. — cause de changement dans le genre de vie des animaux, p. 274. 480 ZOOLOGIE. TACHYGÉNÈSE et les mĂ©tamorphoses des Insectes, p. 277. — et la gĂ©nĂ©ration asexuĂ©e, p. 288. — et le dĂ©veloppement des feuillets blastodermiques, des tissus et des Ă©lĂ©ments gĂ©nitaux, p. 301. — dans la segmentation, p. 320. — dans la rĂ©alisation des Ă©lĂ©ments mĂąles et dans l'origine des Ă©lĂ©ments sexuels et l'hĂ©rĂ©ditĂ©, p. 347. TACHYPETES AQUILA, var. MINOR Gm., Oiseaux des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 125. TALÈVE de Madagascar Voy. Porphyrio. TAPHRORYCHUS VILLIFRONS Dufour. Insecte parasite des chĂȘnes de Tunisie, XI, art. 1, p. 33. TARENTULA PALMATA Herbst.. Arachnide Phryne, dĂ©veloppement embryonnaire. XIII, art. 2, p. 132. TARSOTOMUS HERCULES Berlese, XIX, art. 1, p. 129; pl. II, fig. 8; pl. VIII, fig. 30; pl. IX, fi-. 74. 75. TAXODONTES. Coquilles des Lamellibranches arcidĂ©s, VIII, art. 1, p. 11. 'TECTIBRANCHES, GĂ©sier des Mollusques. VII, art, 1. p. 240. TEGENARIA ATRICA C. Kock. — DOMESTICA Cl. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre—, XV, art. 2, p. 212, lig. in texte 38. TÉGUMENTAIRES. Recherches sur les colorations —, par le Dr H. Mandoul, XVIII, art. 2, p. 225; pl. III et IV. TÉGUMENTS des Acariens, XIX, art. 1, p. 21. — du Distomum lanceolatum Mehlis, XV, art. 4, p. 315, fig. 2-9. — des Embryons du Damon mĂ©dius Herbst. Arachnide. Phryne, XIII, art. 2, p. 203. — de la Nerilla antennata O. Schmidt. I, art. 8. p. 285. — des Poissons Iophobranches, XIV, art. 2. p. 201; pl. XXIV, fig. 6 ; pl. XXVI, lig. 2, lig. in texte, 1, 2, 3. TELEPHORUS BICOLOR Panz.. FUSCUS L.. LIVIDUS L.. — HUSTICUS Fabr.. Insectes colĂ©optĂšres, gland es gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 393 ; pl. XXVII, fig. 6-9. TELSON des CrustacĂ©s de la familles dos AlphĂ©idĂ©s, IX, art. -1, p. 308. TEMPÉRATURE Action delĂ  — sur le dĂ©veloppement des larves de Poissons, IV, art. 2, p. 179. — Influence des variations de —J, sur le dĂ©veloppement des oeufs des Échinodermes, XVII, art. 1. — abaissement, p. 73, et Ă©lĂ©vation, p. 75TEMPORAL Sur les sutures surnumĂ©raires de l'os —, XVII, art. 2, p. 188; pl. VIII. TENEBRIO MOLITOR L.. — OBSCURUS Fabr., — OPACUS Duft.. Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 385 ; pl. XXVI, fig. 7, 9; pi. XXVII, fig. 1, 10. TENODERA Leach, Insecte orthoptĂšre. Appareil digestif, V, art. 1, p. 26; pl. Il, fig. 2. TENTACULES du Nautile, II, art. 3, TEREBELLA LAPIDARIA Kiihler. Respiration de cette AnnĂ©lide, XVI, art. 1, p; 37-43. TEREBELLIENS. AnnĂ©lides de France, V, art. 2, p. 421. TEREBRA MUSCARIA Lamk., Mollusque gastĂ©ropode, VU, art. 1, p. 23. — trompe, p. 29; pl. Il, fig. 16, 17; pl. III, fig. 19, 20, 21. TESTUDO L.. — TALBULATA Daud., XVIII. art. 2, p. 257; pl. XI, fig. 0-14; pl. XV, TÊTE des AnnĂ©lides Sur la valeur morphologique de la—, par le Dr C. Viguier, XV, art. 3, p. 281-309; pl. IX. Bibliographie des travaux sur—, id. p. 309. — du Doryctes Gallicus Rh., Insecte hymĂ©noptĂšre, X, art. 1, p. 11. TETRAGNATHA EXTENSAL., TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, p. 199, fig. in texte 45. TETRAO UROGALLUS L.. Ciecums du Coq de bruyĂšre, XV, art. 1, p. 33; pl. II, fig. 7. TETRODON. Appendices der arcs branchiaux de ce Poisson, XII, art. 3, p. 203. THAÏS POLYXENA L.. Évolution du dessin des ailes de ce Papillon, XIV, art. l, pl. II, fig. 7-11. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. SI' THAÏS RUMINA L., id., p. 36 ; pl. I, fig. 4-6. THANASIMUS FORMICARIUS L.. Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 409. THANATUS FORMICINUS Cl. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 205. THECLA QUERCUS L., Évolution du dessin des ailes de ce Papillon, XIV, art. l, pl. V, fig. 21-23. THELEPUS CIRCINNATUS Gr.. AnnĂ©lide de France, V, art. 2, p. 427 ; pl. XXIII, fig. 240. — SETOSUS Qtfg.. AnnĂ©lide du SĂ©nĂ©gal, Xll, art. 4, p. 246. THERIDION FORMOSUM Cl.. — LINEATUM Cl. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2. p. 193. THERIDIOSOMA GEMMOSUM L. Koch TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 204, fig. in texte 47. THEROPITHECUS GELADA Rupp.. Singe d'Afrique, III, art. 2, p. 239. THOMISIDAE. TrachĂ©es des AraignĂ©es de la famille des —, XV, art. 2, p. 205. THORAX DU DORYCTES GALLICUS Rh., Insecte hymĂ©noptĂšre, X, art. 1, p. 13. THUJARIA ABIETINA L.. — ARGENTEA EU. Sol.. — CUPRESSINA L.. — FILICULA Eli. Sol.. HydroĂŻdes. de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 177. THYAS DENTATA Sig Thor., XIX, art. 1, p. 45; pl. I, fig. 2; pl. V, fig. 22; pl. VI, fig. 27. THYATIRA BÂTIS L.. Évolution du dessin des ailes de ce papillon, XIV, art. 1, p. 97; pl. XIV, fig. 74-77. THYMALLUS VULGARIS Nilss. = — VEXILLIFER Fibres cardiaques de l'omble des riviĂšres, XVIII, art. 2, p. 256; pl. XIV, fig. 1. THYMUS des Poissons Iophobranches, XIV, art. 2, p. 245, fig. in texte, 9, 10. THYROÏDE. Corps — des Poissons Iophobranches, XIV, art. 2, p. 238; pl. XXI, fig. 2-7; pl. XXII, fig. 8, fig. in texte 8. THYRSITES ATUN Euphras., Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 163; pl. VII, fig. 9, 18, 24. TIBELLUS OBLONGUS Walck. TrachĂ©es ANN. SC. NAT. ZOOL. des AraignĂ©es du genre —, XV. art. 2, p. 205, fig. in texte 50. TILAPIA NILOTICA Hasselq.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 177 ; pl. VII,' fig. 7. TIMARCHA CORIARIA Fabr.. — LJ5VIGATA L.. Insectes colĂ©optĂšres,. glandes gĂ©nitales cf, XL art. 7, pl. XXVIII, fig. 6. TINCA VULGARIS Cuv., Fibres cardiaques de la tanche, XVIII, art. 2, p. 256; pl. XIV, fig. 8. TINNUNCULUS PUNCTATUS Tem., Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1. p. 32. TIPHIS LUTESCENS Hermann, XIX, p. 137 ; pl. VIII, fig. 64. TOENIOPYGIA CASTANOTIS Gould. Ctecum de l'oiseau Diamant de Chine, XV, art. I, p. 30; pl. I, fig. 2. TORPÉDO MARMORATA Risso, Fibres cardiaques de la torpille, XVIII, art, 2. p. 256 ; pl. XII, fig. 5-7. TORSION des Mollusques gastĂ©ropodes, VII, art. 1, p. 256-274, fig. 63 Ă  06 dans le texte. TOTANUSGLOTTIS Bechst., Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 84. — OCHROPCS L., Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 85. TOURNE-PIERRE Voy. Strepsilas. TOXOPNEUSTES LIVIDUS Lmk., XII, art. 2. p. 104. FĂ©condations croisĂ©es, XVII. art, 1, p. 90. TRACHÉES des AraignĂ©es Recherches anatomiques anatomiques les —, par Ed. Lamy, XV, art. 2, pl. 149, 70 fig. in texte ; pl. V Ă  VIII. TRACHELAS MINOR Cambr. TrachĂ©es desAraignĂ©es desAraignĂ©es genre'—, XI, art. 2,, p. 209. TRACHÏNUS DRACO L., Glandes Ă  venin,. XVIII, art. 1, p. 125. TRAGELAPHUS, IV, art. 1, p. 78. — ANGASI Ang., IV, art. 1, p. 81, 128. — DECULA RĂ»pp., IV, art. 1, p. 81,127.. — EURYCEROS Og.. — GRATUS Sel.. — ROUALEYNI G. Cum., IV, art. 1, p. 81,. 128. — SCRIPTUS Pall., IV, art. 1, p. 81, 82, 127. xx, 31 482 ZOOLOGIE. TRAGELAPHUS SPEKEI Sel., IV, p. 78, 81, 127. — SYLVATICUS Sparrm., IV, art. l,p. 81, 128, Antilopes africaines. TRAGULIDÉS du Congo, IV, art. 1, p. 87, 89, 126. TRAVISIA FORBESI Johnston, V, art. 2, p. 381 ; AnnĂ©lide de France; pl. XXII, lig. 200. — — Respiration de cette AnnĂ©lide, XVI, art, 1, p. 41, 43, 71. TRICHIUS ABDOMINALIS MĂ©nĂ©tr., Insecte colĂ©optĂšre, glandes gĂ©nitales cf, XI, art, 7, p. 352. TRICHODES ALVEABIUS Fabr.. — APIARIUS L.. Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 409 ; pl. XXVIII, fig. 8-10. TRICHODINA PEDICULUS MĂŒller, Infusoire des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 254 ; pl. X, fig. 34. TRICHOPTÈRES. Évolution du dessin des ailes des Insectes —, XIV, art. 1, p. 114. TRIGLA CUCULUS L., Fibres cardiaques du Rouget commun, XVIII, art. 2, p. 256; pl. XIV, fig. 4, 5. — LYRA L., Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 160. TRINGA SUBARQUATA Guld., Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 87. TRINGOÏDES HYPOLEUCUS L., Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 87. TRITON CRISTATUS Laur., Élaboration du zymogĂšne poptique, et Ă©laboration du venin ; XVIII, art. 1, p. 119 ; pl. I, fig. 12, 13, 14. TROCART des mollusques gastĂ©ropodes des genres CĂŽnes et TĂ©rĂ©bra —, VIL art. 1, p. 17, 251. TROCHOCERCUS BORBONICUS Gm., Oiseau des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 52. TROCHUS ZYZIPHINUS L., Mollusque gastĂ©ropode, VII, art. 1, p. 57, 78; poches buccales, p. 189. TROGLODYTES, III, art. 2, p. 137. — CALVGS Du Chaillu, III, art. 2, p. 138. — MARUNGENSIS Noack., IV, art. 1, p. 102. — NIGER E. Geof., III, art. 2, p. 137; IV, art. 1, p. 100. TROGLODYTES SCHWEINFURTHI Gigl., III, art. 2 p. 141 ; IV, art. 1, p. 102. — TSCHEGO Duv., III, art. 2, p. 140, ChimpanzĂ© d'Afrique. TROMBIDIUM FULIGINOSUM Herin., XIX, art. 1, p. 06 ; pl. 7, fig. 48. — HOLOSERICEUM L., Anatomie de cet Acarien, XIX. art. 1, p. 21. TROMPE des Mollusques gastĂ©ropodes, invagination et Ă©vagination, p. 25, VII. art. 1. — du Murex brandaris L., VII, p. 13. 27. — de la Ramella gigantea Lmk., p. 15. — du Buccinum undatum L., p. 15. — Conus, p. 15. TROPIDONOTUS NATRIX L., Élaboration du venin, XVIII, art. 1, p. 80. — VIPERINUS L.. id., pi. I, fig. 30, 36, 38. XIX, art. 2, p. 256 ; pl. X, fig. 11 Ă  15; XI. fig. 9, 12; XV, fig. 6. TRUTTA FARIO L., Truite Fibre musculaire du coeur de la —, XVIII, art. 2, p. 256 ; pl. X, fig. 16 Ă  18 ; XI, fig. 10, XVIII, fig. 10, 11. TRUXALINAE Appareil digestif des insectes orthoptĂšres de la tribu des —, V, art. 1 ; p. 85. TRUXALIS NASUTA L.. — UNGUICULATA Ramb. Insectes orthoptĂšres; appareil digestif, V, art. 1,85. pl. VII, fig. 2. TRYPANOSYLLIS GEMMIPARA Johnson, XV, art. 3, p. 282, 289; pl. IX fig. 1 et 2. — KROHNII Marion et Bob., 1875 = — ? ZÉBRA Grube, 1860. XV, art. 3, p. 283, 284 et sq. ; pl. IX, fig. 3-8. TUBE digestif La partie antĂ©rieure du — et la torsion chez les Mollusques gastĂ©ropodes, par M. A. Amaudrut, VII, art. 1, p. 1. Voy. Digestif. TUBULARIA HUMILIS Allm., HydroĂŻdes de la baie de la Hougue, XX, art. 1, p. 156. TUNICIERS TachygĂ©nĂšse dans le bourgeonnement des —, XVI, art. 2, p. 177. TUNISIE Observations biologiques sur les parasites des chĂȘnes de la —, par Seurat, XI, art. 1, p. 1. TABLE ALPHABETIQUE DES MATIÈRES. 483 TURBO CORONATUS Gml., Mollusque gastĂ©ropode ; bulbe. pharyngien, VII, art. 1, p. 57, fig. 27-29, p. 78 ; poches buccales, p. 188 ; pl. IV, fig. 33. TURBOT Recherches biologiques applicables Ă  la pisciculture maritime sur les oeufs et les larves des Poissons de mer et sur le, par Fabre Domergue et EugĂšne BiĂŽtrix, IV, art. 2, p. 131. TURTUR PICTURATUS Tem.. — SURATENSIS Gm., Oiseaux introduits aux Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 73, 75. TYPOSYLLIS VARIEGATA Gr., AnnĂ©lide du SĂ©nĂ©gal, XII, art. 4, p. 245. U ULOBORUS WALCKENAERIUS Latr. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 164, lig. in texte 4. URINAIRES Etude sur les organes —, et reproducteurs femelles du Dauphin, par L. Bordas, X, art. 3, p. 195; pl. VII. URIQUE Relation entre les pigments et l'acide —, XIV, art. 1, p. 159. — Pigments, XVIII, art. 2, p. 307. UROBILINE PrĂ©sence de 1' —, dans le pigment rouge des Vanesses, XX, art. 3, p. 327. UROCTEA DURANDI Latr. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 190. URONEMA NIGRICANS MĂŒller, Infusoire des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. IV, p. 240. UROSPORA LAGIDIS n. sp., baron de SaintJoseph. Var. — GREGARINIDARUM, V, art. 2, p. 420 ; pl. XXIII, fig. 233-235. V VAAST-LA-HOUGUE SAINT- Faune des AnnĂ©lides de —, V, art. 2, p. 211. VANESSA ATALANTA L., XIV, art. 1, p. 68; pl. VIII, IX, fig. 37, 41. - 10 L., ; VIII, fig. 33, 36. — LEVANA L., p. 45 ; pl. V, fig. 24, 25 ; pl. VI, fig. 26, 27. — URTICAE L., p. 58 ; pi. VI, fig. 28, 30 ; pl. VII, 31, 32, Évolution du dessin des ailes de ces Papillons. VANESSES Recherches morphologiques, physiologiques et chimiques sur la matiĂšre colorante des —, XX, art. 3, p. 295. VARIATIONS des espĂšces de l'eau douce Ă  l'eau salĂ©e, X, art. 4, p. 300. — des HydroĂŻdes, XX, art. 1, p. 194. — naturelles ou artificielles de la ParthĂ©nogenĂšse Contribution Ă  l'Ă©tude des —, par C. Viguier, XVII, art. 1, p. 1 Ă  140 ; pl. I, II. VASCULARISATION des ailes des Papillons Relation entre la — et les chromatophores, XIV, art. 1, p. 137. —descaxums des Oiseaux,XV,art. l. — intestinale chez les Cyclostomes et les SĂ©laciens Contribution a. l'Ă©tude de la —, par M. H. Neuville, XIII, art. 1, p. 1 Ă  116 ; pl. I. VECTIUS EspĂšce du Paraguay TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 207. VELUTINA, Mollusque gastĂ©ropode, VII, art. 1 ; pl. III, fig. 23. VENIN Cellules à—, XVIII, art. 1, p. 1 Ă  224. — de la Vive, id., p. 125. — Glandes Ă  — des HymĂ©noptĂšres entomophages, X, art. 1, p. 45. des BRACONIDES, VII, art, 2, p. 299. des CĂŽnes et TĂ©rĂ©bra GastĂ©ropodes Toxiglosses, VII, art. 1, p. 250. VERTÈBRES Constitution musculaire de la rĂ©gion sus-hyoĂŻdienne, XVI, art 3, p. 375 ; pl. I. VERTÉBRÉS Origine des —, XVI, art. 2, p. 317. VESPERTILIO BORBONICUS E. Geof., III, art. 2, p. 263. Chauve-souris du Congo. VESPERTILIONIDÉS du Congo, III, art. 2, p. 260. VESPERUGO, III, art. 2, p. 200. — BICOLOR Barb. du Boc, III, art. 2, p. 261. — NANUS Pet., III, art. 2, p. 262. — PAGENSTECHERI Noack., III, art. 2, p. 262. — Pet,, III, art. 2, p. 262. — TENUIPINNIS Pet,, III, art. 2, p. 26?. Chauve-souris d'Afrique. ZOOLOGIE. VESPERUS TENNUIPINNIS Pet., III, art. 2, p. 200. Chauve-souris africaine. VESSIE de Delphinus Delphis L., X, art. 3, p. 196. — natatoire des Poissons Iophobranches, XIV, art. 2, p. 215; pl. XXVI, lig. 3. VILLERS Faune des AnnĂ©lides de—, V, art. 2, p. 211. VILLERVILLE Faune des AnnĂ©lides de -, V, art. 2, p. 210. VIPERA BERUS L.. Elaboration du ZymogĂšne ZymogĂšne XVIII, art. 1, p. 104. — ASPIS L., XVIII, art, 1, p. 52 ; pl. 1. lig. 1 Ă  11. VIREIA nov. gen., Isopodes des cavernes. — BURGUNDA A. Dollfus, p. 378. — BERICA Ramiro-Fabiani, p. 379 ; XX, art. 4, p. 391 et suivantes. VIRUS des Insectes, par M. Fabre, VI. art. 2. p. 233. VITALITÉ des muscles aprĂšs la mort gĂ©nĂ©rale, I, art. 2, p. 47. 102. VIVERBA, III, art. 2, p. 285 ; IV, art. 1, p. 113. — BINOTATA Gray, III, art. 2. p. 282. — CIVETTA Noack., III, art. 2, p. 285. — POORTMANNI Puchr., III, art. 2, p. 285; IV. art. 1, p. 113. ViverridĂ©s d'Afrique. VIVERRIDÉS du Congo, III, art. 2, p. 282; IV, art. 1, p. 113. VOILE buccal des Mollusques PleurobranchidĂ©s, VIII. art. 2, p. 221. VORTICELLA NEBULIFERA ? MĂŒller. Infusoires des mares salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 257. VULSELLA Lmk. DĂ©veloppement de la coquille des Lamellibranches du genre, VIII, art. 1, p. 124; pl. VIII. fig. 0, 7. W WALLAGO RUSSELI Bleek., Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 185; pl. VII, fig. 13. WEISMANN Examen de la thĂ©orie du Plasma germinatif de—, XVI, art. 2, p. 320. X XÉNOPHOBE, Mollusque gastĂ©ropode, tel v VII, art. I, p. 8, fig. 1 ; Partie anlĂ©rieure du tube digestif, p. 203; pl. IX, fig. 69. XERUS, III, art. 2, p. 334. — CAPENSIS Kerr.. III, art. 2, p. 339. — CONGICUS Huet, III, art. 2, p. 334. — ERYTHROPUS E. Geoff., III. art. 2, p. 334, 339 ; IV, art. 1, p. 118. — FLAVUS A. III, art. 2, p.. 339. — GETULUS Gessn., III, art. 2, p. 339. IV. art. 1, p. 117. — LEUCOUMBRINUS RĂ»pp., III, art. 2. p. 334. — RUTILUS Cretzschm., III. art. 2, p, 339, MammifĂšres sciuroinorphes du Congo. XIPHIAS GLADIUS L., Appendices desarcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 168. XYLOPERTHA PRAEUSTA Germ., Insecte parasite des chĂȘnes-liĂšges de Tunisie, XI, art, 1. XYLOPHAGIDAE de l'ambre, Insectes diptĂšres, XVI, art. 4, p. 397. XYSTICUS CRISTATUS Cl. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 205. Y YEUX composĂ©s DĂ©veloppement des—. de Palemon serratus Latr., II, art, 1, p. 93. des CrustacĂ©s de la famille des AlphĂ©idĂ©s, IX, art. 1, p. 107. YOLDIA Moll. DĂ©veloppement de la coquille du genre—,Lamellibranche, VIII, art. 1, p. 166. Z ZABRUS GIBBUS Fabr.. — PIGER Dej., Insectes colĂ©optĂšres, glandes gĂ©nitales cf, XI, art. 7, p. 321. ZAMENIS VIRIDIFLAVUS Latr.. Glandes salivaires sĂ©reuses, XVIII, art. 1, p. 128. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. 485 ZAMENIS Élaboration du venin, XVIII, art. 1, p. 71 ; pl. I, fig. 30-38. Fibres cardiaques, XIX, art. 2, p. 256 ; pl. XI, fig. 13. ZAPUS Coues SETCHUAMIS nov. sp. Sur une espĂšce asiatique du genre —, par E. de Pousargues, I, art. 5, p. 220. ZEUS FABER L.. Appendices des arcs branchiaux de ce poisson, XII, art. 3, p. 164 ; pl. VII, fig. 12, 23. ZILLA araneus X-NOTATUS Cl. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre . —, XV, art. 2, p. 157, fig. 2 in texte; pl. V, fig. 1 ; pl. 6, fig. 6 ; pl. 7, fig. 4 et 5. ZODARION ELEGANS E. Simon TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 189, fig. in texte, 31. ZONOSOMA LINEARIA Hb.. Évolution du dessin des ailes de ce papillon, XIV, art. 1, p. 100 ; pl. XV, fig. 79. ZORA SPINIMANA Sund. TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art, 2, p. 209, fig. in texte, 55. ZOROPSIS OCHREATA C. Korch TrachĂ©es des AraignĂ©es du genre —, XV, art. 2, p. 168. ZOSTEROPS CHLORONOTA V.. — MACRITIANA Gm., Oiseaux des Ăźles Mascareignes, III, art. 1, p. 48. ZYGAENA MALLEUS L., Vascularisation intestinale de ce SĂ©lacien, XIII, art. 1, p. 68, fig. 8 in texte, 67-69. ZYGOMATIQUE. DĂ©viation et inachĂšvement de l'arc — dans un crĂąne de singe, XVII, art. 2, p. 324, fig. in texte, 29. FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIERES. TABLE ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS A AMAUDRUT A.. La partie antĂ©rieure du tube digestif et la torsion chez les Mollusques gastĂ©ropodes, VII, art. 1, p. 1 ; pl. I Ă  X. ANGLAS J. et RIBAUCOURT E. DE. Étude anatomique et histologique du Distomum lanceolatum Mehlis., XV, art. 4, p. 313. B BERNARD FĂ©lix. Anatomie de la Chlamydoconcha Orcutti Dali, Lamellibranche Ă  coquille interne, IV, art. 3, p. 221 ; pl. I et II. — Recherches ontogĂ©niqucs et morphologiques sur la coquille des Lamellibranches, VIII, art. 1, p. 1 pl. I Ă  XII. BIÉTRIX et FABRE-DOMERGUE. Recherches biologiques applicables Ă  la pisciculture maritime sur les oeufs et les larves des Poissons de mer et sur le Turbot, IV, art. 2, p. 151. BILLARD Armand. Contribution Ă  l'Ă©tude des HydroĂŻdes multiplication, rĂ©gĂ©nĂ©ration, greffes, variations, XX, art. 1, p. 1 ; pl. I Ă  VI. BLANC Edouard. RĂ©pertoire des Poissons d'eau douce de la Russie, XI, art. 5, p. 251. BORDAS L.. L'appareil digestif des OrthoptĂšres. Études morphologiques, histologiques et physiologiques de cet organe, et son importance pour la classification des OrthoptĂšres, V, art. 1, p. 1; pl. I Ă  XII. — Étude sur les organes urinaires et les organes reproducteurs femelles du Dauphin Delphinus delphis LinnĂ©, X, art. 3, p. 195 ; pl. VIL — Recherches sur les organes reproducteurs mĂąles des ColĂ©optĂšres anatomie comparĂ©e, histologie, matiĂšre fĂ©condante, XI, art. 7, p. 283, pl. XIX Ă  XXIX. BOUNHIOL Jean. Recherches biologiques expĂ©rimentales sur la respiration des AnnĂ©lides polychĂštes, XVI, art. 1, p. 1. BOUVIER Sur la classification des LithodinĂ©s et sur leur distribution dans les ocĂ©ans, I, art. 1, p. 1. BRÖLEMANN Henry. Iulides d'AlgĂ©rie, IV, art. 4, p. 253; pl. III et IV. C CANNA POPTA Dr. Les arcs branchiaux de quelques Muraenidae, XIX, art. 3, p. 367. CHAÎNE J.. ConsidĂ©rations gĂ©nĂ©rales sur la constitution musculaire de la rĂ©gion sus-hyoĂŻdienne chez les VertĂ©brĂ©s en gĂ©nĂ©ral, XVI, art. 3, p. 375; pl. I. COUTIÈRE H.. Les Alphoeidoe », morphologie externe et interne, formes larvaires, bionomie, IX, art. 1, p. 1 ; pl. I Ă  VI. — Les Paloemonidoe des eaux douces de Madagascar, XII, art. 5, p. 249 ; pl. X Ă  XIV. 488 ZOOLOGIE. D DOLFUS Adrien et VIRÉ Armand. Sur quelques formes d'Isopodes appartenant Ă  la faune souterraine d'Europe, XX, art. 4, p. 365 ; pl. XIV et XV. DOMÉRGUE Voy. Fabre, E EDWARDS Voy. Milne. F FABRE Étude sur les Locustiens, I, art. 6, p. 221; pl. VI. — Un virus des Insectes, VI, art. 2, p. 253. FABRE-DOMERGUE et BIÉTRIX. Recherches biologiques applicables Ă  la pisciculture maritime sur les oeufs et les larves des Poissons de mer et sur le Turbot, IV, art. 2, p. 151. FLORENTIN R.. Étude sur la faune des marcs salĂ©es de Lorraine, X, art. 4, p. 209 pl. VIII Ă  X. — Description de deux Infusoires ciliĂ©s nouveaux des mares salĂ©es de Lorraine, XII, art. 6, p. 343 ; pl. XV. — Note sur l'intervention du phĂ©nomĂšne d'ionisation dans l'acclimatation d'organismes vivants Ă  des solutions salines, XII, art. 3, p. 305. FRASSETTO F. de Turin. Notes de craniologie comparĂ©e, XVII, art. 2, p. 143 ; pl. I Ă  XX, fig. in texte, de 1 Ă  53. G GRANDIDIER Guillaume. Note sur la coloration du pelage chez les Indris, XI, art. 4, p. 250. GRAVIER Charles. Sur une nouvelle espĂšce du genre Procerastea Langerhans, l'Ă©volution et les affinitĂ©s de ce genre, XI, art. 2, p. 35; pl. I. — Recherches sur un CĂ©rianthaire pĂ©lagique du golfe de Californie, XX, art. 2, p. 253 ; pi. VII Ă  X. — et PERRIER Edmond. La TachygĂ©nĂšse TachygĂ©nĂšse accĂ©lĂ©ration embryogĂ©nique, XVI, art. 2, p. 133. H HUOT AndrĂ©. Recherches sur les Poissons lophobranches, XIV, art. 2, p. 197 ; pl. XXI Ă  XXVI. J JOSEPH Voy. Saint-Joseph. JOUBIN L.. Note sur une nouvelle famille de CĂ©phalopodes, VI, art. 3, p. 279. K KOEHLER R.. Echinodermes recueillis par l'Investigator dans l'ocĂ©an Indien, IV, art. 5, p. 277 ; pl. V Ă  IX. L LAMY Edouard. Recherches anatomiques sur les trachĂ©es des AraignĂ©es, XV, art. 2, p. 149 ; pl. V Ă  VIII. LAUNOY L.. Contribution Ă  l'Ă©tude des phĂ©nomĂšnes nuclĂ©aires de la sĂ©crĂ©tion cellules Ă  venin, cellules Ă  enzyme, XVIII, art. 1, p. 1 ; pi. I et II. LINDEN Mlle la comtesse M. von. Le dessin des ailes de LĂ©pidoptĂšres, XIV, art. 1, p. 1 ; pl. I Ă  XX. — Recherches morphologiques, physiologiques et chimiques sur la matiĂšre colorantes des Vanesses, XX, art. 3, p. 295 ; pl. XI Ă  XIII. LOUP Voy. RĂ©my Saint-Loup. M MANDOUL Dr Henri. Recherches sur les colorations tĂ©gumentaires. XVIII, art. 2, p. 225; pl. III et IV, fig. I Ă  6. MARCEAU Francis. Recherches sur la structure et le dĂ©veloppement com- TABLE ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS. 489 parĂ©s des fibres cardiaques dans la sĂ©rie des VertĂ©brĂ©s, XIX, art. 2, p. 191 ; pl. X Ă  XIX. MAUMUS Jean. Les caecums des Oiseaux, XV, art. 1, p. 1 ; pl. I Ă  IV. MEUNIER Fernand. Études de quelques DiptĂšres de l'Ambre, XVI, art. 4, p. 395 ; pl. II. MILNE-EDWARDS. Sur les ressemblances qui existent entre la faune des iles Mascareignes et celle de certaines iles de l'ocĂ©an Pacifique austral, II, art. 2, p. 117 ; pl. XI Ă  XV. N NEUVILLE H.. Contribution Ă  l'Ă©tude de la vascularisation intestinale chez les Cyclostomes et les SĂ©laciens, XIII, art. 1, p. 1 ; pl. I. O OUSTALET. Notice sur la faune ornithologique, ancienne et moderne, des iles Mascareignes et en particulier de l'Ăźle Maurice, III, art. 1, p. 1. PEREYASLAWZEWA S.. MĂ©moire sur l'organisation de la Nerilla antennata O. Schmidt, I, art. 8, p. 277 ; pl. VII a IX. — Dr Sophie. DĂ©veloppement embryonnaire des Phrynes, XIII, art. 2, p. 117 ; pl. II Ă  IX. PERRIER Edmond et GRAVIER Charles. La tachygĂ©nĂšse ou accĂ©lĂ©ration embryogĂ©nique, XVI, art. 2, p. 133. PIZON A.. Étude anatomique et systĂ© matique des MolgulidĂ©es, appartenant aux collections du MusĂ©um de Paris, VII, art. 3, p. 305 ; pl. XI Ă  XV. POPTA CANNA Dr. Les appendices des arcs branchiaux des Poissons, XII, art. 3, p. 139 ; pl. VII. Les arcs branchiaux de quelques Muraenidoe, XIX, art. 3, p. 367. POUSARGUES E. DE. Note sur une espĂšce asiatique du genre Zapus Coues, I, art. 5, p. 220. — Sur quelques Singes africains appartenant aux genres Colobus et Cercopithecus, I, art. 7, p. 245. — Etude sur les MammifĂšres du Congo français, III, art. 2, p. 129. — Etude sur les MammifĂšres du Congo français suite, IV, art. 1, p. 1. R RÉMY-SAINT-LOUP. Le Dolichotis patagonica Pennant. Recherches d'anatomie comparĂ©e, VI, art. 4, p. 293 ; pl. V Ă  VII. RICHARD J.. Revision des CladocĂšres, II, art. 4, p. 187 pl. XX Ă  XXV, lig. 2 Ă  6 in texte. ROULE L.. Etudes sur le dĂ©veloppement des CrustacĂ©s, I, art. 3, p. 163 ; pl. I Ă  III. — Etudes sur le dĂ©veloppement embryonnaire des CrustacĂ©s, II, art. 1, p. 1 ; pl. I Ă  X. — Étude sur le dĂ©veloppement embryonnaire des Phoronidiens, XI, art. 3, p. 51 ; pl. II Ă  XVI. S SAINT-JOSEPH baron DE. Les AnnĂ©lides polychĂštes des cĂŽtes de France Manche et. OcĂ©an, V, art. 2, p. 209 ; pl. XIII Ă  XXIII. — AnnĂ©lidĂ©s polychĂštes de la rade de Brest et de Paimpol, X, art. 2, p. ICI; pl. VI. — Sur quelques InvertĂ©brĂ©s marins des cotes du SĂ©nĂ©gal, XII, art. 4, p. 217 ; pl. VIII et IX. — Voy. RĂ©my Saint-Loup. SEURAT Observations sur les organes gĂ©nitaux des Braconides, VII, art. 2, p. 293. — Contributions Ă  l'Ă©tude des HymĂ©noptĂšres entomophages, X, art. 1, p. 1 ; pl. I Ă  V. — Observations biologiques sur les 490 ZOOLOGIE. parasites des chĂȘnes de la Tunisie, XI, art. 1, p. 1. SIG Voy. l'hor.. T THÉBAULT V.. Étude des rapports qu existent entre les systĂšmes pneumogastrique et sympathique chez les Oiseaux, VI, art. 1, p. 1 ; pi. I Ă  IV. THOR Sig.. Description prĂ©liminaire d'une nouvelle espĂšce du genre Sphyrion Cuv. Sphyrion australiens n. sp. d'Australie, comparĂ©e Ă  Sphyrion laevis Quoy et Gaimard, XI, art. 6, p. 277 ; pl. XVII et XVIII. — Recherches sur l'anatomie comparĂ©e des Acariens prostigmatiques, XIX, art. 1, p. 1 ; pl. I Ă  IX. TISSOT M. . Etude des phĂ©nomĂšnes de survie dans les muscles aprĂšs la mort gĂ©nĂ©rale, I, art. 2, p. 47. V VAYSSIÈRE A.. Étude sur l'organisation du Nautile, II, art. 3, p. 137; pl. XVI Ă  XIX, 1 fig. in texte. VAYSSIÈRE A.. Monographie de la famille des PleurobranchidĂ©s, VIII, art. 2, p. 209; pl. XIII Ă  XXVIII. — Monographie de la famille des PleurobranchidĂ©s deuxiĂšme et derniĂšre partie, XII, art. 1, p. 1 ; pl. I Ă  VI.. VIGUIER Camille. FĂ©condation chimique ou parthĂ©nogenĂšse, XII, art. 2, p. 87. VICUIER Dr G.. Sur la valeur morphologique de la tĂšte des AnnĂ©lides, XV, art. 3, p. 281 ; pl. IX. — Contribution Ă . l'Ă©tude des variations naturelles ou artificielles de la parthĂ©nogenĂšse, XVII, art. 1, p. 1; pl. I et II. VIRÉ Armand et DOLFUS Adrien. Sur quelques formes d'Isopodes appartenant Ă  la faune souterraine d'Europe, XX, art. 4, p. 365 ; pl. XIV et XV. Z ZOGRAF Note sur l'Odontographie de Ganoidei chondostrei, I, art. 4, p. 197 ; pl. IV et V. FIN DE LA TABLE DE LA HUITIEME SÉRIE. CORBEIL — IMPRIMERIE ÉD. CRÈTE. Ann. des Sciences nat., 8e SĂ©rie Zool. Tome XX, Pl. I. A. Billard et L. DĂ©voue det. Masson et Cie, Ă©dit. Stolonisation 1-9, Obelia dichotoma L. — 10-11, Bougainvillia ramosa Bened. Ann. des Sciences nat,, 8e SĂ©rie. Zool. Tome XX, PL II. A. Billard et L. Devove del. ScissiparitĂ© Masson et Cie. Ă©dit. Obelia longissima Pall, = 23-24. O. geniculata L. - 25-26, Leptoseyphus lenuis Allm. Ann. des Sciences nat. 8e SĂ©rie. Zool. Tome XX, Pl. III. A. Billard et L. Devove del. Masson et Cie, Ă©dit. ScissiparitĂ© 1-7, Campanularia angulata Hcks — 8-9, Halecium sessile Norm. Ann. des Sciences nat., 8° SĂ©rie. Zool. Tome XX, Pl. IV. A. Billard del. Masson et Cie, Ă©dit. Histologie des stolons et propagules 1 -12, Obelia dichotoma L. — 13, O. longissima Pall. — 14, O. geniculata L. Ann. des Sciences nat., 8e SĂ©rie. Zool. Tome XX, Pl. V. A. Billard del. Masson et Cie, Ă©dit. Histologie des stolons et propagules 1, 2, 7, 10, Campanularia angulata Hcks. — 3, 8, C. flexuosa Hcks. — 4-5, Sertularia pumila L. — 6, 9, Obelia dichotoma L. Ann. des Sc. nat. 8e SĂ©rie. Zool. IXX. Pl. VI. A. Billard, del Mass et Cie Ă©diteurs Nicolet, lith. Halecium sessile Norm. Ann. des Sc. nat. 8e SĂ©rie. Zool. T. Pl. 7. Ch. Gravier, del. Masson et Cie, Ă©diteurs. Dactylactis Benedeni. Imp. L. Lafontaine, Paris. Ch Richard, lith. Ann. des Sc. nat. 8e SĂ©ries. Zool. T. Pl. 8. Ch. Gravier, del. Masson et Cie, Ă©diteurs Ch Richard, lith Dactylactis Benedeni. Imp. L. Lafontaine. Ann. des Sc. nat. 8e SĂ©rie.. Zool. T. XX. Pl. 9. Ch. Gravier, del. Masson et Cie, Editeurs. Ch. Richard, lith. Imp. L. Lafontaine, Paris. Ann. des Sc. nat 8e SĂ©rie Zool T. Pl. 10. Ch. Gravier, del. Masson et Cie, Editeurs. Ch. Richard, lith. Dactylactis Benedeni Imp. Paris. Ann. des Sc. nat. 8e. SĂ©rie. Zool. T. Pl. 11. Ciesse von Linden, del. Imp. L. Lafontaine, Paris. Nicolet, lith Masson et Cie, Ă©diteurs. Ann. des Se. nat. 8e SĂ©rie. Zool. T. XX. Pl. 12 Csse Von Linden, del. Imp. Berthaud. Masson & Cic, Éditeurs Ann. des Sc. nat. 8e SĂ©rie. Zool. T. XX. Pl. 13 Csse Von Linden, del. Masson & Cie, Éditeurs Ann. des Sc. nat. 8e SĂ©rie. Zool. T. Pl. 14. Masson et Cie, Ă©diteurs. Nicolet, lith.. Imp. L. Lafontaine, Paris Ann. des Sc. nat. 8e SĂ©rie. Zool. T. Pl. 15. Masson et Cie, Ă©diteurs Nicolet, lith Imp. L. Lafontaine, Paris. 79e ANNÉE. — VIIIe SÉRIE T. XX. N°s 3 et 4. ANNALES DES SCIENCES NATURELLES ZOOLOGIE ET PALÉONTOLOGIE COMPRENANT L'ANATOMIE, LA PHYSIOLOGIE, LA CLASSIFICATION ET L'HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX PUBLIEES SOUS DIRECTION DE M. EDMOND PERRIER TOME XX. - N°s 3 et 4 PARIS MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN VI° 1904 PARIS, 30 FR. — DÉPARTEMENTS ET ÉTRANGER, 32 FR. Ce cahier a Ă©tĂ© publiĂ© en octobre 1904. Les Annales des Sciences naturelles paraissent par cahiers mensuels Conditions de la publication des Annales des sciences naturelles HUITIÈME SÉRIE BOTANIQUE PubliĂ©e sous la direction de M. Pu. VAN TIEGHEM. L'abonnementest fait pour 2 volumes gr. in-8°, chacun d'environ 400 pages, avec les planches correspondant aux mĂ©moires. Ces volumes paraissent en plusieurs fascicules dans l'intervalle d'une annĂ©e. ZOOLOGIE PubliĂ©e sous la direction de M. EDMOND PERRIER. L'abonnement est fait pour 2 volumes gr. in-8°, chacun d'environ 400 pages, avec les planches correspondant aux mĂ©moires. Ces volumes paraissent en plusieurs fascicules dans l'intervalle d'une annĂ©e. Prix de l'abonnement annuel Ă  chacune des parties, zoologie ou botanique Paris 30 francs. — DĂ©partements et Union postale 32 francs. ANNALES DES SCIENCES GEOLOGIQUES DirigĂ©es, pour la partie gĂ©ologique, par M. HÉBERT, et pour la partie palĂ©ontologique, par M. A. MILNE-EDWARDS. TOMES I Ă  XXII 1879 Ă  1891. Chaque volume 15 fr. Cette publication est dĂ©sormais confondue avec celle des Annales des Sciences naturelles. Prix des collections PREMIÈRE SÉRIE Zoologie et Botanique rĂ©unies, 30 vol. Rare. DEUXIÈME SÉRIE 1834-1843. Chaque partie, 20 vol. 250 fr. TROISIÈME SÉRIE 1844-1853. Chaque partie, 20 vol. 250 fr. QUATRIÈME SÉRIE 1854-1863. Chaque partie, 20 vol. 250 fr. CINQUIÈME SÉRIE 1864-1873. Chaque partie, 20 vol. 250 fr. SIXIÈME SÉRIE 1874 Ă  1885. Chaque partie, 20 vol. 250 fr. SEPTIÈME SÉRIE 1885Ă l894,. Chaque partie, 20 vol. 250 fr. GÉOLOGIE, 22 volumes. 330 fr. MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE, 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS 6" Vient de paraĂźtre LES INSECTES MORPHOLOGIE — REPRODUCTION EMBRYOGÉNIE HENNEGUY Professeur d'EmbryogĂ©nie comparĂ©e au CollĂšge de France LEÇONS RECUEILLIES par A. LECAILLON et J. POIRAULT Docteurs es Sciences. 1 volume grand in- 8° avec 622 figures en noir et 4 planches en couleurs hors texte 30 fr. Les ouvrages dans lesquels les dĂ©butants en entomologie peuvent puiser les premiĂšres notions gĂ©nĂ©rales indispensables Ă  la connaissance de la constitution des Insectes, bien que nombreux, sont pour la plupart dĂ©jĂ  anciens et Ă©crits en langues Ă©trangĂšres. De plus, ils sont presque tous incomplets, certaines parties y Ă©tant exposĂ©es d'une maniĂšre insuffisante ou mĂȘme n'y figurant pas du tout. M. le professeur Henneguy, ayant traitĂ© Ă  diffĂ©rentes reprises, dans son cours du CollĂšge de France, de la reproduction et du dĂ©veloppement des Insectes, a pensĂ© qu'il pourrait ĂȘtre utile de rĂ©unir en un volume un certain nombre de ses leçons en y ajoutant quelques chapitres dans lesquels seraient briĂšvement rĂ©sumĂ©s les traits principaux de l'organisation des Insectes. Ce volume constitue donc, comme les ouvrages de Lacordaire, de Kolbe et de Packard, une introduction aux Ă©tudes entomologiques. Il s'adresse aussi bien aux spĂ©cialistes qu'Ă  tous les naturalistes qui veulent ĂȘtre au courant des travaux les plus rĂ©cents sur les modes de reproduction, le dĂ©veloppement embryonnaire et les mĂ©tamorphoses des Insectes. AprĂšs avoir, dans les quatre premiers chapitres, rĂ©sumĂ© l'Ă©tat de nos connaissances sur la morphologie externe et interne des Insectes, l'auteur expose successivement les caractĂšres sexuels secondaires le dimorphisme, le polymorphisme, les divers modes de reproduction pathĂ©nogenĂ©sique, l'accouplement, la ponte des oeufs, la formation de l'embryon et l'organogenĂšse, puis le dĂ©veloppement post-embryonnaire, comprenant l'Ă©tude des larves, des nymphes et des phĂ©nomĂšnes intimes de la mĂ©tamorphose, histolyse et histogenĂšse. Les deux derniers chapitres sont consacrĂ©s Ă  l'ovogenĂšse et Ă  la supermatogenĂšse. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE CAHIER Contribution Ă  l'Ă©tude des hydroĂŻdes multiplication, rĂ©gĂ©nĂ©ration, greffes, variations, par ARMAND BILLARD, agrĂ©gĂ© de l'UniversitĂ©, prĂ©parateur Ă  la FacultĂ© des Sciences de Paris. CORBEIL. — Imprimerie En. CRETE. 79e ANNÉE. - VIIIe SÉRIE T. XX. N°s 5 et 6. ANNALES DES SCIENCES NATURELLES ZOOLOGIE ET PALEONTOLOGIE COMPRENANT L'ANATOMIE, LA PHYSIOLOGIE, LA CLASSIFICATION ET L'HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX PUBLIEES SOUS LA DIRECTION DE M. EDMOND PERRIER TOME XX. - N°s 5 et 6 PARIS MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN VI° 1904 PARIS, 30 FR. — DÉPARTEMENTS ET ÉTRANGER, 32 FR. Ce cahier a Ă©tĂ© publiĂ© en avril 1905. Conditions de la publication des Annales des sciences naturelles HUITIÈME SÉRIE BOTANIQUE PubliĂ©e sous la direction de M. PH. VAN TIEGHEM. L'abonnement est fait pour 2 volumes gr. in-8°, chacun d'environ 400 pages, avec les planches correspondant aux mĂ©moires. Ces volumes paraissent en plusieurs fascicules dans l'intervalle d'une annĂ©e. ZOOLOGIE PubliĂ©e sous la direction de M. EDMOND PERRIER. L'abonnement est fait pour 2 volumes gr. in-8°, chacun d'environ 400 pages, avec les planches correspondant aux mĂ©moires. Ces volumes paraissent en plusieurs fascicules dans l'intervalle d'une annĂ©e. Prix de l'abonnement annuel Ă  chacune des parties, zoologie ou botanique Paris 30 francs. — DĂ©partements et Union postale 32 francs. ANNALES DES SCIENCES GEOLOGIQUES DirigĂ©es, pour la partie gĂ©ologique, par M. HÉBERT, et pour la partie palĂ©ontologique, par M. A. MILNE-EDWARDS. TOMES I Ă  XXII 1879 Ă  1891. Chaque volume 15 fr. Cette publication est dĂ©sormais confondue avec celle des Annales des Sciences naturelles. Prix des collections PREMIÈRE SÉRIE Zoologie et Botanique rĂ©unies, 30 vol. Rare. DEUXIÈME SÉRIE 1834-1843. Chaque partie, 20 vol. 250 fr. TROISIÈME SÉRIE 1844-1853. Chaque partie, 20 vol. 250 fr. QUATRIÈME SÉRIE 1854-1863. Chaque partie, 20 vol. 250 fr. CINQUIÈME SÉRIE 1864-1873. Chaque partie, 20 vol. 250 fr. SIXIÈME SÉRIE 1874 Ă  l885. Chaque partie, 20 vol. 250 fr. SEPTIÈME SÉRIE 1880 Ă  l894. Chaque partie, 20 vol. 250 fr. GÉOLOGIE, 22 volumes 330 fr. MASSON ET Cie, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE, 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS 6e Vient de paraĂźtre LES INSECTES MORPHOLOGIE — REPRODUCTION EMBRYOGÉNIE PAR HENNEGUY Professeur d'EmbryogĂ©nie comparĂ©e au CollĂšge de France. LEÇONS RECUEILLIES par A. LECAILLON et J. POIRAULT Docteurs Ăšs Sciencs. 1 volume grand in- 8° avec 622 figures en noir et 4 planches en couleurs hors texte 30 fr. Les ouvrages dans lesquels les dĂ©butants en entomologie peuvent puiser les premiĂšres notions gĂ©nĂ©rales indispensables Ă  la connaissance de la constitution des Insectes, bien que nombreux, sont pour la plupart dĂ©jĂ  anciens et Ă©crits en langues "Ă©trangĂšres. De plus, ils sont presque tous incomplets, certaines parties y Ă©tant exposĂ©es d'une maniĂšre insuffisante ou mĂŽme n'y figurant pas du tout. M. le professeur Henneguy, ayant traitĂ© Ă  diffĂ©rentes reprises, dans son cours du CollĂšge de France, de la reproduction et du dĂ©veloppement des Insectes, a pensĂ© qu'il pourrait ĂȘtre utile de rĂ©unir en un volume un certain nombre de ses leçons en y ajoutant quelques chapitres dans lesquels seraient briĂšvement rĂ©sumĂ©s les traits principaux de l'organisation des Insectes. Ce volume constitue donc, comme les ouvrages de Lacordaire, de Kolbe et de Packard, une introduction aux Ă©tudes entomologiques. Il s'adresse aussi bien aux spĂ©cialistes qu'Ă  tous les naturalistes qui veulent ĂȘtre au courant des travaux les plus rĂ©cents sur les modes de reproduction, le dĂ©veloppement embryonnaire et les mĂ©tamorphoses des Insectes. AprĂšs avoir, dans les quatre premiers chapitres, rĂ©sumĂ© l'Ă©tat de nos connaissances sur la morphologie externe et interne des Insectes, l'auteur expose successivement les caractĂšres sexuels secondaires le dimorphisme, le polymorphisme, les divers modes de reproduction pathĂ©nogenĂ©sique, l'accouplement, la ponte des oeufs, la formation de l'embryon et l'organogenĂšse, puis le dĂ©veloppement post-embryonnaire, comprenant l'Ă©tude des larves, des nymphes et des phĂ©nomĂšnes intimes de la mĂ©tamorphose, histolysc et histogenĂšse. Les deux derniers chapitres sont consacrĂ©s Ă  l'ovogenĂšse et Ă  la supermatogenĂšse. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE CAHIER Contribution Ă  l'Ă©tude des hydroĂŻdes multiplication, rĂ©gĂ©nĂ©ration, greffes, variations, par ARMAND BILLARD, agrĂ©gĂ© de l'UniversitĂ©, prĂ©parateur Ă  la FacultĂ© des Sciences de Paris fin. Recherches sur un cĂ©rianthaire pĂ©lagique du golfe de Californie, par M. CH. GRAVIER. TABLE DES PLANCHES CONTENUES DANS CE CAHIER PL. I Ă  VI. — Contribution Ă  l'Ă©tude des hydroĂŻdes. CORBEII.. — Imprimerie ÉD. CRÉTÉ. MASSON ET Cle, ÉDITEURS LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE — 120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS VIe. VIENT DE PARAITRE LA MONTAGNE PELÉE et ses Eruptions PAR A. LACROIX Membre de l'Institut, professeur au MusĂ©um d'Histoire naturelle Chef de la Mission scientifique de la Martinique. Ouvrage publiĂ© par l'AcadĂ©mie des Sciences, sous les auspices des MinistĂšres de l'Instruction publique et des Colonies. Un volume grand in-4 de XXII-664 pages avec 238 figures dans le texte et 31 planches hors texte, en hĂ©liogravure et photocollographie 60 francs. L'ouvrage est divisĂ© en trois parties. La premiĂšre, et la plus importante, traite de toutes les questions qui se rattachent Ă  la Physique du globe. L'histoire des Ă©ruptions volcaniques antĂ©rieurement constatĂ©es dans les Antilles sert d'introduction Ă  l'Ă©tude des Ă©ruptions rĂ©centes de la Martinique et de Saint-Vincent. Deux phĂ©nomĂšnes essentiels ont caractĂ©risĂ© celle de la Montagne PelĂ©e, l'accumulation d'une masse Ă©norme de lave andĂ©sitique et la production des nuĂ©es ardentes. Pour la premiĂšre fois, il a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  des gĂ©ologues d'assister Ă  toutes les phases de l'Ă©dification de ce genre de montagne volcanique si frĂ©quent cependant dans les volcans Ă©teints, et que l'on appelle un dĂŽme. Son histoire est faite jour par jour par l'auteur; ses principales Ă©tapes sont illustrĂ©es par de nombreuses figures croquis et photographies qui montrent en particulier les incessantes vicissitudes de ['aiguille qui en couronnait le faite. Les nuĂ©es ardentes, qui ont Ă©tĂ© l'agent destructeur des Ă©ruptions, constituent un phĂ©nomĂšne jusqu'alors inconnu des gĂ©ologues. Les planches donnent une idĂ©e saisissante de la grandeur de cette terrifiante manifestation volcanique. M. A. Lacroix a pu fixer par la photographie plusieurs nuĂ©es en marche, masse Ă©norme de gaz, de vapeur et de matĂ©riaux haute tempĂ©rature, constituant un mur mouvant qui atteint rapidement plusieurs milliers de mĂštres de hauteur, en descendant les pentes de la montagne et en s'avançant Ă  la surface de la mer avec une vitesse qui, dans les grandes Ă©ruptions, Ă©tait de beaucoup supĂ©rieure Ă  30 mĂštres Ă  la seconde. L'Ă©tude de ces nuĂ©es a permis de reconstituer ce qui s'est passĂ© lors des grands paroxysmes et en particulier le sombre drame du 8 mai. Les phĂ©nomĂšnes secondaires, nombreux et variĂ©s, enfin les phĂ©nomĂšnes Ă©lectriques, magnĂ©tiques, mĂ©tĂ©orologiques consĂ©cutifs sont successivement passĂ©s en revue dans autant de chapitres oĂč abondent les illustrations, La seconde partie est consacrĂ©e Ă  l'Ă©tude dĂ©taillĂ©e des produits rejetĂ©s par le volcan. Enfin, la derniĂšre partie est consacrĂ©e Ă  un sujet d'un tout autre ordre Saint-Pierre n'a as Ă©tĂ© seulement renversĂ©e, elle a Ă©tĂ© en outre incendiĂ©e par le souffle brĂ»lant de la nuĂ©e du 8 mai. Les matĂ©riaux de tout genre recueillis dans les ruines ont fourni des documents scientifiques d'un puissant intĂ©rĂȘt Ă  de nombreux Ă©gards. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE CAHIER Recherches morphologiques, physiologiques et chimiques sur la matiĂšre colorante des Vanesses, par Mme la Comtesse M. VON LINDEN. Sur quelques formes d'Isopodes appartenant Ă  la faune souterraine d'Europe, par MM. ADRIEN DOLLFUS et ARMAND VIRÉ. Tables de la 8e sĂ©rie des Annales des Sciences naturelles, Zoologie. TABLE DES PLANCHES CONTENUES DANS CE CAHIER PL. VII Ă  X. — Recherches sur un CĂ©rianthaire pĂ©lagique. Pi.. XI Ă  XIII. — MatiĂšres colorantes des Vanesses. PL. XIV et XV. — Sur quelques formes d'Isopodes. CORBEIL. — Imprimerie ÉD. CRÉTÉ. Be back soon! 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